Pour la réalisation de Jusqu’ici tout va bien »

Vendredi 1er janvier Canal+ a diffusé en deuxième partie de soirée « Une belle équipe ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_belle_équipe

Ce film, sorti le 15 janvier de cette année est réalisé par Mohamed Hamidi dont c’est le 4ème long métrage.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Hamidi_(réalisateur)

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Produit par Nicolas Duval (Quand/ADNp) et Jamel Debbouze (Kissfilms) son budget est de 8,64 millions €. Il est distribué par Gaumont qui dispose de tous les mandats.Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération de Mohamed Hamidi est de 280 000 €, réparti en 112 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 168 000 € de salaire de technicien. C’est légèrement moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le scénario du film a été coécrit par Alain-Michel Blanc et Camille Fontaine qui ont été rémunérés 30 000 €. Mohamed Hamidi a toujours en outre 240 000 € de rémunérations complémentaires.

Le film a rassemblé 330 000 spectateurs.

Le précédent film du réalisateur était « Jusqu’ici tout va bien » sorti le 27 février 2019. Il avait les mêmes producteurs mais était distribué par TF1DA et Mars Films. Son budget était de de 8,43 millions €. 

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la postproduction la rémunération du réalisateur était la même que pour son film suivant. Le film avait rassemblé 575 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Pour la réalisation de « La belle époque »

Le 1er janvier Canal+ a diffusé en prime time « La belle époque », une comédie dramatique qui était sortie en salle le 6 novembre 2019.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Belle_Époque_(film)

Le film est réalisé par Nicolas Bedos.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bedos

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Denis Pineau-Valencienne et François Kraus (Le Films du Kisoque) pour 9,8 millions € et il est distribué par Pathé qui est également coproducteur. France 2 l’a coproduit et préacheté.Pour la préparation, 44 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 160 000 €, répartis à part égal entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est légèrement moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020.https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Mais Nicolas Bedos, qui est le seul scénariste du film a en outre touché 240 000 € de revenus complémentaires. Le film avait approché 1,3 millions d’entrées. C’était le second film du réalisateur. Son premier film est « Monsieur et madame Adelman », sorti en mars 2017. Il était déjà produit par Les Films du Kiosque. Son budget était de 6 millions €. Mais c’est le studio Orange qui avait donné le minimum garanti de distributeur et Le Pacte qui l’avait distribué.

C’est Canal+ qui avait préacheté la première diffusion en télévision payante et France 2 qui l’avait préacheté et coproduit.

Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération de Nicolas Bedos était de 74 000 €, dont 30 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 44 000 € de salaire de technicien. Mais Nicolas Bedos avaient coécrit le scénario avec dora Tillier et ils s’étaient partagés 225 000 €.

Le film avait rassemblé 330 000 spectateurs.

 

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

La réponse ne dépend pas de la France ni de l’Europe

Cette question n’est pas liée aux difficultés rencontrées par les salles de cinéma et l’ensemble du secteur du fait de la pandémie et des confinements successifs. Celles-ci sont propres à une grande partie de l’économie. Elle est liée à l’évolution de l’ensemble du secteur audiovisuel mondial, dont le cinéma, c’est-à-dire des films présentés en exclusivité en salle, est une partie importante. https://siritz.com/editorial/augmenter-les-capacite-de-production/, https://siritz.com/editorial/fermeture-des-salles-un-tournant-majeur/ et https://siritz.com/editorial/warner-abandonne-la-fenetre-salle/.

A la fin de l’année dernière l’hypothèse selon laquelle la survie de la salle de cinéma était menacée paraissait absurde à tout professionnel du secteur. Non seulement parce que sortir pour aller voir collectivement un spectacle de cinéma semblait répondre à un besoin essentiel d’une grande partie de la population. Mais aussi parce que jamais les salles de cinéma, en France, en Europe et dans le monde n’avaient aussi bien marché.

La crise sanitaire a obligé certains pays, dont la France, au confinement.  La concurrence des plateformes, avec leur capacité financière à acheter des films de cinéma et à les soustraire à la sortie en salle, est soudain devenue une réalité tangible. Mais tout exploitant sait qu’avec l’arrivée du cinéma parlant dans les années 30 on prédisait la fin du théâtre et qu’il est toujours là, bien vivant. La télévision n’a pas plus tué la salle, ni la vidéo ou le piratage. Il n’y a aucune raison qu’il en soit de même avec les plateformes de S-Vod.

D’ailleurs, quand, après le premier confinement, les salles ont ré-ouvert en France, et malgré les contraintes sanitaires limitant la jauge et les séances de ces salles, les films français ont obtenu des résultats équivalents à ceux qu’ils auraient obtenu avant le confinement. Certes, la fréquentation globale souffrait de l’absence des films américains qui, en période normale, représentent de 45 à 55% des entrées, et, encore plus l’été. Et cette absence était due à la fermeture de plus de la moitié des salles aux États-Unis qui empêchait la sortie mondiale propre aux blockbusters américains. Mais « Tenet », que Warner a tout de même sorti en septembre, a tout de même rassemblé 2,2 millions de spectateurs en France. Tous ces chiffres confortent l’idée que, une fois la pandémie vaincue, l’économie du cinéma, reposant avant tout sur la salle de cinéma, reprendra son cours. 

La chronologie des médias est tout ce qu’il y a de logique

Et qu’il en sera de même de la chronologie des médias, fondement de cette économie. Car cette chronologie, donnant la priorité à la sortie salle pendant un certain nombre de mois, n’est pas un privilège. Elle est tout ce qu’il y a de plus logique. Elle est d’ailleurs appliquée par le secteur de l’édition : si le livre de poche sortait en même temps que l’édition brochée, le chiffre d’affaire de l’édition brochée, et donc des libraires et des éditeurs, s’effondrerait.

Le raisonnement du cinéma est le même : on passe successivement du média le plus cher par spectateur au média le moins cher. Si on proposait un film en même temps en VoD, que l’on peut regarder à plusieurs ou en S-Vod, que l’on peut aussi regarder à plusieurs et où l’abonnement mensuel est légèrement supérieur à une ou deux places de cinéma, le chiffre d’affaires des cinémas chuterait forcément. Et le compte d’exploitation de nombreuses salles passerait au rouge. Ces salles disparaitraient, entrainant la chute du chiffre d’affaires global des salles de cinéma et créant un effet boule de neige.

Certes, à priori, les distributeurs de films, à commencer par les majors américaines, n’ont absolument pas intérêt à affaiblir et, encore moins, à tuer le média salle de cinéma. Celui-ci est en effet le seul à pouvoir générer un, voire plusieurs milliards $ de chiffre d’affaires pour un blockbuster dont le budget est de 200 millions €.

Les majors américaines sont en train de changer de nature

Mais, force est de constater que les majors américaines sont en train de changer de nature. Disney a lancé à son tour une plateforme mondiale de S-Vod, Disney+, qui, en quelques mois à atteint 90 millions d’abonnés, alors qu’elle n’en visait que 60 en 2 ans. Le groupe pense atteindre 250 millions d’abonnés en 2024, avec un prix d’abonnement qui sera alors passé à au moins 10$ par mois, soit 120$ par an. Soit un chiffre d’affaires annuel de 30 milliards de €. A comparer au chiffre d’affaires des studios Disney avant la pandémie qui se situait entre 3 et 4 milliards $.

L’enjeu est tel que l’on comprend que Disney a donné la priorité à sa plateforme. Au point, pour son blockbuster « Mulan », de donner la priorité aux abonnés de la plateforme et de ne pas le sortir en salle, même dans les pays où toutes les salles étaient ouvertes, comme en France. Et elle a recommencé avec « Soul », le dernier dessin animé de Pixar, unanimement considéré comme un chef d’oeuvre.

https://www.sudinfo.be/id300560/article/2020-12-25/soul-lhymne-la-vie-de-disney-na-pas-le-vague-lame

Warner, la seconde major américaine a décidé, aux États-Unis, de sortir tous ses films de 2021, en même temps en salle et sur sa plate-forme HBO max. C’est à priori justifié par la pandémie qui oblige 60% des salles américaines à fermer, un pourcentage qui ne cesse d’augmenter. Mais le nouveau PDG du groupe Warner, Jason Kilar ne cache pas que sa priorité absolue est le développement de la plateforme HBO max qui avait mal démarré aux États-Unis et qui n’est pas encore déployé à l’international. Et, si les exploitants américains acceptent de perdre leur exclusivité en 2021, pourront-ils la recouvrer en 2022 ?

Enfin, comme on le sait, Universal a été le premier studio à s’attaquer à la sacro-sainte exclusivité de 3 mois des salles de cinéma américaines, et qui plus est, en passant un accord avec le circuit AMC.

Bien entendu ces bouleversements sont dus à la pandémie qui ferme une majorité de salles américains. En outre, la chronologie des médias, est imposée en France par la réglementation. Mais, comme on est obligé de le constater, selon les années, de 45 à 55% du chiffre d’affaires de nos salles est réalisé par les films américains, les films français n’en réalisant que de 35 à 40%. Les majors peuvent parfaitement décider de sortir leurs films directement sur leurs plateformes, pour favoriser celles-ci, sans contrevenir à la chronologie des médias. Car ces films, n’étant pas sortis en salle en France, ne sont pas des films de cinéma. Perdant environ la moitié de leur chiffre d’affaires la plupart des nos salles seraient menacées de disparition.

Les majors vont tester ces hypothèses

Mais, pour Disney, est-ce que les millions de spectateurs en salle qu’aurait généré « Soul », qui aurait, de toute façon été en exclusivité sur Disney+ 6 mois plus tard, ne seraient pas plus rentables que les abonnés gagnés par une sortie directe sur Disney+ ? Nul doute que les majors vont tester ces hypothèses.

Mais l’enjeu est plus profond. Dans un interview au New York Times Jason Kilar a d’ailleurs avoué que ces évolutions vont probablement amener les studios à abandonner la production de blockbusters à 200 millions $, qui ne sont pas calibrés pour la S-VoD. Il explique que Warner est en train de travailler sur des films à un milliard $, moins nombreux mais conçus pour les seules salles de cinéma, qui devront s’adapter, mais qui seront les seuls à pouvoir permettre l’amortissement de tels investissements.  Peut-être qu’il a vraiment imaginé une nouvelle étape du cinéma. A moins qu’il ne cherche, en fait, qu’à rassurer les exploitants ou à faire croire à ses concurrents qu’il a une longueur d’avance sur eux.

Comme on le voit en tout cas, l’avenir de nos salles, et donc du cinéma français, dépend de la reconfiguration des majors américaines qui est en cours. Dans ce domaine en tout cas, nous n’avons pas notre pleine souveraineté.

Pour la réalisation du dessin animé SAM SAM

Vendredi 26 décembre Canal diffuse pour la première fois à la télévision « SAM SAM ». Ce dessin animé 3D est tiré des BD de Serge Bloch, publiées dans Pomme d’Api. Le film était sorti en salle le 5 février 2020.

Le mandat vidéo a une vraie valeur

https://fr.wikipedia.org/wiki/SamSam

Il est réalisé par Tanguy de Kermel qui est également le réalisateur des séries tirées de la même BD (92 x 6 à 8 minutes) diffusées sur France 4.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanguy_de_Kermel

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Folivari (Amien Bruner) pour 8 millions €, notamment dans les studios de Mac Guff. Il s’agit d’une coproduction à 15% avec la Belgique (La Compagnie cinématographique). Studio Canal a pris la distribution en salle pour un MG de 700 000 € et la distribution en vidéo pour 150 000 €. Le fait que le mandat vidéo représentent plus de 20% du mandat salle montre que, pour les films pour enfants, il a encore une valeur non négligeable. Studio Canal a également la distribution internationale hors Belgique.Le film est co-produit par France 3, a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 4. https://siritz.com/financine/les-apports-du-groupe-canal/ La rémunération de Tanguy de Kermel est de 180 000 €, dont 83

La rémunération de Tanguy de Kermel est de 180 000 €, dont 83 000 € d’à valoir sur droits d’auteurs et 97 000 € de salaire de technicien. Cela correspond à la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

L’achat des droits de la BD et le scénario confié à Jean Regnaud, Valérie Magis ont coûté 182 000 €.

Le film, sorti sur 432 copies, a réalisé 312 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Pour la réalisation des « Nouvelles aventures de Cendrillon ».

Mardi 22 décembre, TF1 un diffusé pour la première fois sur une chaîne en clair la comédie « Les nouvelles aventures de Cendrillon ». Le film est sorti en salle le 18 août 2017.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Nouvelles_Aventures_de_Cendrillon

Il a été réalisé par Lionel Steketee

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lionel_Steketee

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par 74 Films (Daniel Tordjman) et Pathé films pour 11,1 millions €. Pathé en est également distributeur avec tous les mandats. Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production, la rémunération de Lionel Steketee est de 225 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne de réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le scénariste du film est David Cohen. Il a partagé avec le réalisateur 211 000 €.

Sorti sur 411 copies le film a rassemblé 816 entrées

Lionel Steketee a réalisé une autre comédie du même genre (conte revisité) « Alad’2 », qui est sorti en 2018. Il a eu les mêmes producteurs et le même distributeur, mais c’est la chaîne M6 qui l’a coproduit et préacheté. Son budget est de 18,9 millions €.

Pour la préparation, 52 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 397 000 €, réparti entre 234 5000 d’à valoir sur droits d’auteur et 162 500 de salaire de technicien. Le scénariste est également David Cohen qui a reçu 61 000 €. Ils se sont en outre partagé 450 000 €.

Le film a rassemblé 2,350 millions de spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Pour « Santa & Cie » diffusé sur France 2

C’est dimanche 20, sur France 2, que « Santa & Cie », la comédie fantastique,  a été diffué pour la première fois sur une chaîne en clair. Le film était sorti en salle le 6 décembre 2017. 

Plus de 2 millions d’entrées en salle en France

https://fr.wikipedia.org/wiki/Santa_et_Cie

Il a été réalisé par Alain Chabat qui en est son interprète principal et a écrit le scénario.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Chabat

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Produit par Légende (Alain Goldmannn) pour un budget de 28,3 millions €, il a été coproduit par Alain Chabat, coproduit et distribué par Gaumont qui a tous les mandats. Il est également coproduit par la Belgique (Nexus Factory). Le film avait rassemblé en salle 2,015 millions de spectateurs. Sur France 2 il a rassemblé 3,9 millions de spectateurs et se trouve en seconde position des chaînes derrière TF1.

Il a été préacheté et diffusé par Canal+ et OCS. France 2 l’a préacheté et en est coproducteur. Il y a 140 000 € de financement par des placements de produit.

Pour la préparation, 80 jours de tournage et la post-production, la rémunération d’Alain Chabat a été de 680 000 €, dont 397 500 € en à valoir sur droits d’auteur et 282 500 € de salaire de technicien. C’est le triple de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/ . S’y ajoute 495 000 € de rémunérations complémentaires et 59 000 € pour le scénario qu’il a écrit seul. Donc, sa rémunération fixe totale est 1,234 millions €. En revanche Alain Chabat n’a pas de rémunération en tant qu’interprète.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le caractère international des plateformes change tout

L’ordonnance SMA, qui va inclure les plateformes de S-VoD dans l’écosystème français du cinéma et de l’audiovisuel, sera publié à la fin du l’année. Mais pas le décret qui précise ses modalités d’application, comme prévu initialement. Ce décret doit en effet encore être soumis au Conseil d’Etat, au CSA et â l’Union européenne. Il ne sera donc sans doute publié que vers la fin du premier trimestre 2021. Mais ce sera une avancée majeure pour cet écosystème. 

A priori les plateformes devront investir, environ 25% de leur chiffre d’affaires hors taxe en France dans les oeuvres. Ce sont des pourcentages proches de ceux imposés â Canal + et OCS. En revanche les plateformes ne consacreront que 20% de cet investissement au cinéma contre 80% aux œuvre audiovisuelles. Pour les chaînes à péage française la répartition est 50/50. Les plateformes devront respecter la chronologie des médias pour les films de cinéma.

Et, en France, un film de cinéma est considéré comme tel s’il sort d’abord en salle et respecte la chronologie des médias. Est-ce que les plateformes imposeront une exclusivité de diffusion qui ne rendra pas possible une coproduction des chaînes en clair ? Cela risque de rendre difficile pour elles le respect de leurs obligations d’investissement dans les films de cinéma. Il risque d’en être de même pour Canal+ et OCS car le nombre de films intéressant les chaînes à péage est limité par le goulot d’étranglement du marché des salles. C’est lui qui a  entrainé l’absorption de TPS par Canal+.

Cette série espagnole serait-elle considérée à la fois comme un investissement dans une oeuvre d’expression originale espagnol en Espagne et un investissement dans une oeuvre européenne en France ?

Mais le principal enjeu est celui de la répartition entre oeuvres européennes et oeuvres d’expression originale française. Cette dernière obligation est acceptée par l’Union européenne car elle est incluse dans l’obligation d’investir dans des œuvres européennes et qu’elle repose sur l’exception culturelle, que la France a réussi à faire reconnaitre comme un des principes de l’Union Européenne. En apparence ces doubles obligations sont les mêmes que pour les chaînes. Mais, pour les chaînes, les oeuvres européennes autres que les oeuvres d’expression originales françaises sont des productions étrangères dans lesquelles le producteur français est minoritaire. Et la partie étrangère de la production est en grande partie pré-financée par un ou plusieurs diffuseurs étrangers.

Mais les plateformes de S-VoD, à la différence des chaînes, sont internationales et commandent déjà beaucoup de série en Europe. Bien entendu, du fait du Brexit, les séries britanniques comme « The crown » ne seront plus prises en compte. Mais les séries comme l’espagnole « La casa de papel », qui vise aussi toute l’Amérique du Sud et les latinos des Etats-Unis, le seront. De même les séries portugaises qui visent aussi le Brésil. Où enfin, la dernière année de la série danoise «Borgen», dont Netflix aura l’exclusivité et dont les trois premières livraisons ont été des succès mondiaux

En fait, ces obligations d’investissements dans des œuvres européenne ne seraient nullement une contrainte pour les plateformes qui les respectent peut-être déjà. Certes, tous les États de l’Union européennes vont appliquer la directive européenne. Dans ces conditions une même œuvre ne devrait pouvoir servir pour le respect de l’obligation d’une plate-forme dans plusieurs États à la fois. Concrètement, « La casa del papel » constituerait, en Espagne, un investissement de Netflix dans une œuvre d’expression originale espagnole. Si, en France, cet investissement était considéré comme un investissement dans une œuvre européenne, cette obligation n’en serait pas une. A moins que Netflix exige de son producteur espagnol d’avoir un coproducteur français.

« Deux sœurs », a été réalisé par Saphia Azzedine et François-Régis Jeannes

Il est assez rare de voir un film français inédit sur la chaîne W9. Jeudi 17 décembre la filiale du groupe M6 a diffusé, pour la première fois à la télévision en clair, la comédie «Demi-sœurs », un film qui était sorti en salle le 30 mai 2018. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Demi-sœurs_(film)

Il a été coréalisé par la romancière Saphia Azzedine, dont c’est le deuxième long métrage, et le réalisateur de documentaires François-Régis Jeanne qui avait fait plusieurs portraits de grands réalisateurs.

https://fr.wikipedia.org/, 2éme LMwiki/Saphia_Azzeddine

Le deuxième long métrage réalisé par la romancière Saphia Azzedine
C’est le 1er long métrage de fiction réalisé par François-Regis Jeanne, réalisateur de documentaires.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film a été produit par SND et Capture Film Flag (Raphaël Rocher) pour 3,55 millions €., en coproduction avec Mandarin cinéma (Eric et Nicolas Altmayer). Il a été distribué par SND qui n’a pas accordé de minimum garanti pour les mandats salle., vidéo et international. Sorti sur 253 copies il a rassemblé 229 000 spectateurs. Il avait été pré-acheté par OCS. Pour un film inédit français sur la chaîne W9 celle-ci l’a pré-acheté 500 000 €, mais ne l’a pas co-produit, à la différence de ce que font les 3 grandes chaînes en clair privées. « Baby phone », diffusé mercredi soir sur C8 avait été coproduit et préacheté par le chaîne. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-dolivier-casas/

Pour la préparation 28 jours de tournage et la post-production les réalisateurs se sont partagé une rémunération de 143 000 €, dont 45 000 d’à valoir sur droits d’auteur et 98 000 de salaire de technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en salle cette année. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-dolivier-casas/. En outre, ils avaient touché en outre une rémunération complémentaire de 70 000 € et s’étaient partagé 45 000 € pour l’écriture du scénario.

Saphia Azzedine avait réalisé un film sorti en 2011, « Mon père est femme de ménage », tiré de son roman éponyme. Il était produit par Thomas Langmann, Laurent Pétin, Michèle Halberstadt et Nathalie Reims. ARP sélection l’avait distribué. Il avait rassemblé 300 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Pour la réalisation de son premier film, « Baby phone »

Mercredi 16 décembre C8 , la chaîne gratuite du groupe Canal+, a diffusé «Baby phone». Cette comédie, sortie en salle en mars 2017 avait été préachetée par Canal+. La chaîne en clair C8 l’avait coproduit et préacheté.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Baby_Phone

Le film est réalisé par Olivier Casas dont c’est le premier long métrage. Mais c’est un remake d’un court métrage qu’il avait réalisé en 2004.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Casas

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction entre la France (53%), la Belgique (35%) et le Royaume-Uni 12%. Le coproducteur belge est Nexus factory et le britannique Affection London.

Le producteur délégué français est Baby phone cinéma (Najib Kerbouche et Olivier Casa). Le distributeur est Le Belle Company qui n’a pas donné de minimum garanti et l’a sorti sur 265 copies. Le film a rassemblé 92 000 spectateurs.

La rémunération d’Olivier Casas pour 31 jours de tournage a été de 60 000 €, répartie à part égal entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sorti en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Il a par ailleurs coécrit le scénario avec Audrey Lanj et Serge Labadie. Ils se sont partagés 60 000 €.

Le film, dont Michel Jonasz est l’un des interprètes a reçu une subvention de la Sacem. Il a en outre reçu 80 000 € de placement de produits.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

En montant et en % par rapport au devis

La semaine dernière nous avons établi le baromètre des minima garantis accordés par des distributeurs indépendants aux films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-mg-des-independants-au-15-12-2020/

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Aujourd’hui nous publions et analysons le baromètre des « majors ». C’est-à-dire des distributeurs intégrés à un groupe. Pathé, UGC, Gaumont et Apollo appartiennent à un circuit  d’exploitant national (A partir de 2021 Gaumont, ayant vendu toutes ses salles à pathé, sortira de cette catégorie). Egalement les filiales de groupes de télévision (TF1 DA, SND, Studio Canal et Orange Studio). Enfin les majors américaines prennent aussi des films français en distribution : Warner, Universal, Sony.

Souvent les Majors françaises sont également producteurs délégués des films qu’elles distribuent. Dans ce cas elles ne s’accordent pas de minimum garanti et investissent tout en tant que producteur.

De loin le minimum garanti le plus élevé
Titre-Mandats
(Animation)
Distributeur
Minimum garanti
(en million €)
EntréesMG en %
du
devis
Le Prince oublié-TM
StudioCanal
/Pathé
6921 00024%
#Jesuisla-TM
Gaumont
4,5195 00039%
Le Lion-TM
TF1 DA
4458 000
25%
30 jours max
S,V,VoD,S-VoD,I
StudioCanal
2,61 145 00020%
Poly-TM
SND
1,8555 00018%
De Gaulle-TM
SND
1,8867 000
15%
Police-TM
StudioCanal
1,8192 00018%
Les blagues de Toto-TM
SND
1,61 063 00022%
Papi Sitter-TM
Gaumont
1,4250 00024%
Miss-S,V,VoD,S-VoD,I
Warner
1,4146 000
23%
Ducobu 3-S,V,VoD,S-VoD,I
UGC
1,31 498 00024%
Le bonheur des uns-S,V,VoD,S-VoD,I
SND
1,15290 00018%
Boutchou-TM
Orange Studio
0,9153 00021%
Belle fille-TM
TF1 DA
0,8305 00016%
Petit vampire-(A)-S
StudioCanal
0,8198 00010%
Selfie-S,V,I
Apollo
0,8161 00015%
Divorce club-TM
SND
0,75623 0009%
SAMSAM-(A)-S
StudioCanal
0,7323 0009%
Je voudrais que quelqu’un m’attende-TM
UGC
0,7451 000 18%
Cuban Network
S,V,VoD, S-VoD
Orange Studio
0,7186 0007%
Parents d’élèves
TM
TF1 DA
0,65264 00014%
Les apparences
S,V,VoD, S-VoD,I
SND
0,65360 00016%
Lucky-SV
SND
0,55121 00010%
Bigfoot family-(A)-S
Apollo
0,5454 0003%
10 jours sans maman
S,V,VoD, S-VoD,I
Apollo
0,51 178 0006%
Une sirène à Paris
S,TV
StudioCanal
0,550 00010%
L’esprit de famille
S,V,VoD, S-VoD
Apollo
0,434241 000
10%
Petit pays-TM
Pathé
0,3340 0006%
Terrible jungle
S,V,VoD,S-VoD
Apollo
0,14190 0004%
Mine de rien
TM
Orange Studio
0,12107 0006%

On voit que les minima garantis des majors sont, en général, beaucoup plus importants que ceux des indépendants. En effet, le minimum garanti le plus élevé accordé par un indépendant était un million € accordé par Le Pacte pour « La Daronne ».

En ce qui concerne les majors, le plus élevé est 6 millions € pour « Le prince oublié », accordé par un partenariat à 50/50 Pathé Studio Canal. Et les majors ont accordé 12 minima garantis supérieurs à un million €.

Pour les indépendants les minima garantis vont de 2 à 19% du devis, la moyenne étant de 8%. Pour les Majors elle va de 3 à 30%, la moyenne étant de 16%. Mais, les 39% accordé par Gaumont pour « #Jesuislà » s’explique par le fait que Gaumont est coproducteur délégué avec Rectangle Productions. Néanmoins, cette moyenne de 16% fait des « Majors » de la distribution la seconde source de financement des films français, derrière le préachat en commun de Canal+ et Muthitématiques. https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/combien-canal-et-multithematiques-achetent-conjointement-les-films-cinefinances-info-fournit-achats-en-pourcentage-du-devis/

Bien entendu, ces minima garantis élevés s’expliquent aussi par l’étendu des mandats qu’ils recouvrent. Pour la moitié des 30 films le distributeur a tous les mandats (TM, y compris les mandats TV ultérieurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.