La fréquentation cinématographique est en recul en France, mais aussi dans le monde entier. Ce n’est peut-être qu’un phénomème passager, qui peut avoir plusieurs explications, dont le recul de l’offre de films américains, le produit qui domine ce secteur.Mais ce qui est frappant c’est que l’on observe le même phénomène avec le livre.
Or l’une des explications qui est avancée dans chacun de ces secteurs pour expliquer cette évolution est le développement de l’usage des smartphones et des réseaux sociaux, surtout chez les jeunes.
Mais si c’est la vrai cause, que peuvent faire les professionnels de ces deux secteurs pour contrer les effets de ce qui constitue un tel progrès pour nos sociétés ? Or il se trouve que l’on commence à prendre conscience que ces progrès ont des effets   particulièrement néfastes sur l’ensemble de nos sociétés.
Ainsi, Le Point de cette semaine interviewe Jonathan Hayes, professeur d’éthique et de psychologie sociale à l’université de New-York, que le président Obama et Bill Gates ont applaudi. Son le livre, « Génération anxieuse. Comment les réseaux sociaux menancent la santé mentale de nos enfants », a déjà été vendu à un million d’exemplaire dans le monde et sort en France. Il établit un lien entre d’une part l’essor des smartphones et des réseaux sociaux, d’autre part  les troubles psychiques chez les adolescents. Il rappelle que la pénétration des smartphones et des réseaux a commencé à se développer depuis 2010. Or, si l’on prend le cas de la France, depuis cette date les troubles psychiques ont augmenté chez les adolescents : de 75% chez les filles et de 47% chez les garçons. Il y a explosion des dépressions et  des suicides chez les jeunes filles, des dépressions et des violences chez les jeunes garçons. De même, leurs performances scolaires ont fortement chuté en sciences, en mathématiques et, surtout, en lecture.
C’est pourquoi Jonathan Hayes va jusqu’à prôner l’interdiction de l’utilisation des smartphones jusqu’à 14 ans. Ce qui n’est pas l’idée d’un chercheur isolé :  le Premier ministre d’Australie a fixé à 16 ans l’âge à partir duquel on peut créer un compte sur les réseaux sociaux dans son pays. De même, lors de son face à face sur TF1, mardi denier, le président Macron, qui avait reçu Jonathan Hayes, a annoncé qu’il allait prendre des mesures dans ce domaine.
Autre exemple : Le Parisien de jeudi dernier a consacré un grand article aux  effets délétères du réseau social Tik Tok sur la santé mentale des  enfants, entraînant certains au suicide. 10 familles ont d’ailleurs porté plainte au tribunal judiciaire de Créteil.
Bien entendu les réseaux sociaux affirment qu’ils ne peuvent être tenus pour responsables de ce qui se dit et fait sur leur réseau : ils ne seraient que les opérateurs de télécom comme Orange ou Free. Mais cet argument a été rejeté par l’Union Européenne dont 2 directives obligent les réseaux sociaux à faire la police de ce qu’ils diffusent parce que leurs contenus  sont orientés par des algorithmes qui ont tendance a attirer l’attention sur ce qui est morbide et violent.

parce qu’ils accaparent l’attention des citoyens, à commencer par les jeunes, l réseaux sociaux ont incontestablement un effet sur le cinéma et l’édition. Les professionnels de ces deux secteurs le savent puisque ceux-ci sont devenus des vecteurs essentiel de leur promotion. Par ailleurs, ils sont déjà un concurrent sérieux des chaînes de télévision  puisqu’ils accaparent un volume croissant de publicité. Et ils concurrencent les séries sur les plateformes puisqu’ils accaparent de plus en plus l’attention. Pour ne prendre qu’un exemple, You tube est régulièrement regardé par plus de 40 millions de français.

Dans ces conditions encadrer l’usage des smartphones et des réseaux sociaux est un impératif vital pour l’équilibre de nos sociétés. Les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel doivent se mobiliser pour qu’il le soit et ils doivent prendre la tête du mouvement en faveur de cet encadrement. Ils ne seront pas seuls.

Au moment où s’ouvre le Festival de Cannes il est intéressant de faire le point de l’évolution des budgets des films français au cours des 5 premier mois de l’année 2025 par rapport à l’ensemble de l’année 2024.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

En ce qui concerne les budgets prévisionnels des films de fiction, jusqu’à présent, aucun film n’atteint les 43 millions € du « Comte de Monte-Cristo », réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte. https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/

On en est même très loin, puisque le budget le plus élevé est celui  de « God save the Tuche », réalisé par Jean-Paul Rouve avec 19,4 millions €. Leur fréquentation n’a rien à voir puisque « Le comte de Monte-Cristo » a rassemblé 9,428 millions de spectateurs et « God save the  Tuche « , 2,992 millions de spectateurs. Les deux films ont en revanche un point commun : ils sont tous les deux sont produits et distribués par Pathé. https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/

Cet écart entre les budgets prévisionnels les plus élevés explique sans doute en grande partie pourquoi, le budget prévisionnel moyen des films de 2025 a chuté de 10%, passant de 5,4 millions à 5 millions.

En revanche, le budget prévisionnel médian est plus significatif. Or, lui aussi a chuté de plus de 10%, passant de près de 4 millions € à un peu plus de 3,5 millions €.

A noter qu’en 2024 un film de fiction « Si proche du Soleil », réalisé par Benjamin Rancoule, qui avait obtenu l’agrément avait un budget prévisionnel de 56 000 €. Il avait rassemblé 182 spectateurs. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html Depuis le début de cette année, le budget prévisionnel le plus bas d’un film de fiction ayant obtenu l’agrément est de 169 000 €. C’est celui de « Sept promenades avec Marc Brown », réalisé par Pierre Creton. Il a rassemblé 3 200 spectateues.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

« Le domaine », thriller poisseux tiré d’un fait réel, https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Domaine_(film,_2025) est le second long métrage du réalisateur italien Giovanni Aloi https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=681667.html

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Giovanni Aloi

Son budget prévisionnel était 1,5 millions €, soit 40% du budget médian des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Mais Cinéfinances.info a obtenu le budget définitif qui est 2 millions €, soit un tiers de plus que le budget initial. Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 32 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un tiers de la rémunération médiane des réalisateurs en 2024. Il a écrit le scénario avec Sébastien Gendron, Dominique Baumard, Thierry Lounas et Claire Bonnefoy pour 57 000 €, soit 55 % du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 80 000 €, soit 75% de la rémunération médiane des rôles principaux.

Le producteur délégué est Capricci productions (Farid et Thierry Lounas). Une sofica non garantie y a investi. Il a bénéficié de l’aide au développement et à la musique originale du CNC ainsi que du soutien de l’Angoa. Netflix l’a préacheté. Capricci Films a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et Capricci Films, avec Goodfellas, un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.

Le précédent film réalisé par Giovanni Aloi est « La troisième guerre », sorti en 2021. Son budget prévisionnel était 1,8 millions €. Il avait le même producteur délégué et son distributeur était The Jokers. Il avait rassemblé 11 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-giovanni-aloi/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour le premier long métrage qu’elle a réalisé, «Partir un jour»,https://fr.wikipedia.org/wiki/Partir_un_jour_(film,_2025) Amélie Bonnin https://www.telerama.fr/cinema/qui-est-amelie-bonnin-la-realisatrice-qui-fera-l-ouverture-de-cannes-avec-son-film-partir-un-jour-7025205.php va faire l’ouverture du Festival de Cannes 2025. Il s’agit d’une adaptation de son court-métrage éponyme qui avait déjà été primé aux César. De la Femis au court puis au Festival de Cannes, c’est pas mal.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Amélie Bonnin

Son budget prévisionnel est 5,6 millions €, ce qui est à peu près le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour  la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, dont 55 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Dimitri Lucas pour 150 000 €. C’est à peu près le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 400 000 €,. soit 80% de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux.

Les producteurs délégués sont Topshot (Arthur Goisset,) et Les Films du Worso (Sylvie Pialat) qui ont déjà écoproduits deux films entre eux. Pathé Films et France 3 cinéma sont coproducteurs. Deux soficas garanties et trois soficas non garanties y ont investi. Le film a bénéficié d’une aide au développement du CNC ainsi que du soutien de la région Grand-Est et de l’Eurométropole Strasbourg. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Pathé Films a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film produit par les Films du Worso était « La vallée des fous », réalisé par Xavier Beauvois et sorti en 2024. Distribué par Pathé Films il avait rassemblé 162 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/embarquer-pour-un-vendee-globe-de-legende/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le premier long métrage pour le cinéma réalisé par Guilio Callegari https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/nouvelles-tetes/nouvelles-tetes-du-mercredi-07-mai-2025-2051634 est « Un monde merveilleux », une comédie satirique dystopique avec robot.

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Guilio Callegari

Son budget prévisionnel est 3,2 millions €, soit 80% du budget médian des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/. Pour  la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, dont 28 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien. C’est deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario pour 64 000 €, soit deux tiers du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu, soit 80% de la rémunération moyenne des rôles principaux.

Les producteurs délégués sont Mariana Productions (Alice Bloch) et TS productions (Alice Bloch). Ils ont bénéficié de l’aide remboursable de la région Ile de France et de l’aide non remboursable de la région Pays de la Loire. Canal+, Ciné+ et C8 l’ont préacheté. KMBO a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle, Univerciné/LMC un minimum garanti pour le mandat vidéo et France télévisions distribution un minimum garanti pour les ventes à l’étranger.

Le précédent film produit par Mariane productions était « Le Ravissement », réalisé par Iris Kaltenback et coproduit avec Mact Productions. Son budget était de 2 millions €. Distribué par Diaphana il était sorti en 2023 et avait rassemblé 76 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/premier-film-avec-avance-sur-recette/Le dernier film distribué par KMBO était « Avec ou sans enfants ? », réalisé par   Elsa Blayau  et produit par Take Shelter pour un budget prévisionnel de 3,4 millions €. Il avait rassemblé 150 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/un-mariage-gaguesque-en-italie/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

L’annonce par Trump qu’il allait imposer un droit de douane de 100% sur tous les films qui ne seraient pas produits aux États-Unis a présenté un double intérêt.
En premier lieu elle confirme que la stratégie du président américain est uniquement une stratégie de communication. Depuis son élection, il n’a cessé de lancer des annonces qui le placent au centre de toutes les conversations dans le monde et satisfont sa paranoïa narcissique. Plus elles sont irrationnelles, plus elles sont efficaces. Ce ne sont en aucune façon des décisions politiques visant à être effectivement appliquées. Sauf celles remettant en cause la démocratie et l’état de droit.

                      Le cinéma a toujours été un secteur essentiel pour les américains
En second lieu, la proposition de Trump  rappelle à quel point le cinéma est un secteur important. Ce « divertissement » représente en effet 6% de l’excédent de la balances des États-Unis, devant les télécommunications, l’assurance ou les transports. Et les films américains représentent 60 à 70% du marché mondiale, un marché qu’ils dominent autant que celui du. numérique

Surtout, le cinéma américain a toujours été le principal outil de promotion de l’American way of Life, c’est à dire, à la fois des valeurs américaines et des produits et services d’Outre-Atlantique. Rappelons-nous que, avant de lancer le plan Marshall, le gouvernement américain, par les accords Blum-Byrnes a obligé le gouvernement français à renoncer à toute restriction sur les importations et la diffusion des films américains. Pour le président Truman c’était l’une des mesures les plus efficaces pour lutter contre le communisme.
En vérité, en 24 heures, les majors américaines ont fait comprendre à Trump que, si elles tournaient une grande partie de leurs films à l’étranger, c’était parce que c’était beaucoup moins cher. Et que cela permettait de dégager des marges supplémentaires pour le paiement de leurs talents et la constitution de leurs bénéfices.
En revanche, le vrai problème du cinéma américain, c’est que, depuis la crise du Covid, le box-office mondial du cinéma, donc du sien, ne cesse de chuter.

                                                                       Le danger c’est l’i-phone
A noter que, dans son annonce, Trump, qui ne regarde que Fox news, n’avait même pas cité les séries, alors qu’elles représentent un secteur au moins aussi important que le film de cinéma et qui n’a cessé de croître ces dernières années.
Il ne faut évidemment pas compter sur le président des États-Unis pour identifier les vrais enjeux de notre époque, tant pour son pays que pour le monde. Au contraire, deux américains qui sont vèritablement à l’origine des plus grands bouleversements de notre époque, Bill Gates et Steve Jobs, ne cessent d’alerter sur les effets délétaires de l’accaparement de l’attention et du cerveau de nos enfants par l’iPhone. C’est à ce niveau que nos gouvernements doivent agir et c’est sans doute là que se situe la plus grande menace qui pèse sur le cinéma.

Le premier film réalisé par le comédien et scénariste Vladimir Rodionov est la comédie « Anges & Cgie » https://fr.wikipedia.org/wiki/Anges_et_Cie  : bienvenue dans le monde des anges gardiens.

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Vladimir Rodiomov

Son budget prévisionnel est 4 millions €. Cela correspond aux trois quarts du budget moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/  Pour la préparation, 33 jours de tournage (dont 11 en studio) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 57 000 €, dont 25 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien, soit deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Romain Lancry et Bruno Muschio pour 120 000 €, soit 20% de plus que le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 170 000 €, ce qui correspond aux trois quarts de leur rémunération moyenne.

Le producteur délégué est Les improductibles (Renaud Chélékian). Il es soutenu par une sofica adossée. Marvelous productions, Kaly productions et TF1 Films productions sont coproducteurs. Deux sofica non garanties y ont investi. Canal+, Disney+, TF1 et TMC l’ont préacheté. Universal France a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film français distribué par Universal France était « Sur un fil », réalisé par Reda Kateb et sorti fin octobre de l’année dernière. Produit par Pyramide productions sont budget prévisionnel était 5 millions €. Le distributeur avait donné un minimum garanti de 2 millions € pour tous les mandats et le film avait rassemblé 72 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/le-rire-entre-a-lhopital-par-les-clowns/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives

Le deuxième long métrage réalisé par  Roxine Helberg https://www.notrecinema.com/communaute/stars/stars.php3?staridx=426566 est « Coka Chikas » qui se passe dans les bas-fonds d’une île des Caraïbes. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000015654.html

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Roxine Helberg

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Son budget prévisionnel est 5,1 millions soit un peu plus de 90% du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. Pour la préparation, 41 jours de tournage, dont 41 à l’étranger, et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 90% de la réalisation médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Sylvain de Zangroniz dit Zangro et François Garcia Fiore pour 180 000 €, soit 10% de plus que le budget moyen des scénarios.

Le producteur est Bien ou Bien productions (Zangro). StudioCanal et France 2 cinéma sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et France l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le premier film réalisé par Roxine Helberg est « Cold Copy » (2020), mais qui n’est pas sorti en salle en France.. Le précédent film produit par Bien ou Bien productions est « Mignonnes », réalisé par  Maimouna Ducouré 92 000 €. Il est sorti en 2020. Maimouna Ducouré a écrit le scénario pour 26 000 €. Son budget prévisionnel était 3,4 millions € et il avait bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes. Distribué par Bac Films il avait rassemblé 92 000 spectateurs.

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Son budget prévisionnel est 5,1 millions soit un peu plus de 90% du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. Pour la préparation, 41 jours de tournage, dont 41 à l’étranger, et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 90% de la réalisation médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Sylvain de Zangroniz dit Zangro et François Garcia Fiore pour 180 000 €, soit 10% de plus que le budget moyen des scénarios.

Le producteur est Bien ou Bien productions (Zangro). StudioCanal et France 2 cinéma sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et France l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le premier film réalisé par Roxine Helberg est « Cold Copy » (2020), mais qui n’est pas sorti en salle en France. Le précédent film produit par Bien ou Bien productions est « Mignonnes », réalisé par  Maimouna Ducouré et sorti en 2020. Son budget prévisionnel était 3,4 millions €. Distribué par Bac Films il avait rassemblé 92 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le deuxième long métragehttps://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=262999.html, réalisé pour le cinéma  par le scénariste Dominique Bompard est la comédie« Les règles de l’art » .https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Règles_de_l%27art_(film.: Les règles du casse du siècle.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Dominique Bompard

Son budget prévisionnel est 2,4 millions €, soit 60% du budget prévisionnel des films de français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour  la préparation, 25 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 35 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien. C’est 40% de la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Vincent Charbit pour 85 000 €, ce qui revient à 85% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 105 000 €, soit un peu moins que leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est SRAB Films (Christophe Barral et Toufik Ayadi). Les films Velvet, Les films de Pierre et Rectangle productions sont coproducteurs. Le film a bénéficié d’une aide remboursable de la région Ile de France. OCS et Amazon l’ont préacheté. Le Pacte lui a accordé un minimum garanti pour les mandats de distribution en France et Goodfellas pour le mandat de vente à l’étranger.

Le premier film réalisé par Dominique Baupard était « Les Méchants ». Il l’avait réalisé avec Mouloud Achour et son budget prévisionnel était 2,6 millions €. Il était sorti en 2021. SRAB Films était déjà son producteur délégué et le Pacte le distributeur. Il avait rassemblé 138 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Il est clair que l’Intelligence Artificielle va bouleverser nos vies. Elle a déjà commencé à le faire avec les fake news qui fleurissent sur les réseaux sociaux. Elle va également bouleverser l’activité économique. Les industries du cinéma, de l’audiovisuel et de la musique sont évidemment particulièrement concernées. Cinéma, audiovisuel, musique : l’IA est là.
Comme l’a démontré le passionnant « think tank » juridique la COMINA*, organisé les, audio 30 avril dernier, certaines de ses applications sont déjà impressionnantes.
Lors de leur grève à Hollywood en 2023 les guildes de comédiens et de scénaristes ont obtenu l’encadrement de l’utilisation de l’IA. Mais ils ont également prévu que l’image et la voix des comédiens puissent être numérisées afin que les films et les séries puissent être doublées dans toutes les langues du monde. Désormais l’IA (avec Respeecher, EkeventLabs ou Papercut) permet en effet de reproduire une voix dans une autre langue en maintenant les intonations et en synchronisant les mouvements labiaux des lèvres. Néanmoins, il faudra au moins un adaptateur par langue, voir par pays, parce que, pour ne prendre qu’une exemple, une réplique qui est très drôle dans un pays peut ne pas l’être dans un autre En tout cas  cela va à la fois permettre de baisser sensiblement les frais d’édition par territoire  et conduire à la disparition de la profession de comédien de doublage.
Autre bouleversement :  des agences américaines comme CAA « numérisent » leurs artistes. Grace à quoi, ceux-ci peuvent autoriser leur producteur, au cas où un accident ne leur permettrait pas de terminer le tournage d’un film, de le  terminer avec ce clone numérique que l’on ne peut distinguer de l’artiste lui-même. Cela permet, entre autre, de réduire les frais d’assurance. Mais pourra peut-être permettre aussi de stopper le vieillissement d’une star si celle-ci y consent….
Plus incroyable encore, Netflix a réalisé un film entièrement par IA, sans que la moindre image ou le moindre son soit tiré d’une œuvre ou d’un comédien existant. Au cours du think tank la bande annonce de « Maharaja Denim » a été diffusée. Ce film spectaculaire à la Bollywood a été entièrement réalisé par IA, sans le moindre droit à payer.De même,  la Comina a diffusé une chanson entièrement créée par IA, via SUNO, sans clonage d’œuvre existante.

*La COMINA était animée par maitre Gérald Bigle, avec maître Florence Ivanier. Maître Isabelle Laratte y a fait une présentation des enjeux juridiques et des solutions dans le monde. Les participants étaient des juristes, des producteurs et des interprètes.