Le blog Siritz.com suscite chaque semaine des réactions de professionnels du cinéma, soit par mail soit par facebook. Certaines sont critiques, d’autres interrogatives. Au point qu’ il nous semble important de bien expliquer notre objet.

Tout d’abord, comme il est répété à chaque fois, les articles de la rubrique CinéScoop et FinanCiné utilisent les données financières fournies par le site, Cinéfinances.info sur tous les films français à mesure qu’ils sortent en salle.

Ce site, accessible par abonnement, est principalement destiné aux producteurs, distributeurs, agents, chaînes de télévision, soficas et régions. Il s’appuie sur des données publiques, achetées au Registre Public de la Cinématographie. Ces données sont incluses dans les contrats liés à la chaîne des droits d’auteur qui sont obligatoirement déposés au Registre Public si les films veulent bénéficier du soutien financier. Elles comprennent le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de ces films. Il s’agit du budget initial, tel qu’il apparait dans l’agrément d’investissement, et non du coût définitif du film, tel qu’il apparait dans le budget de production. Nous savons qu’il y a des différences entre ces deux chiffres et que, parfois, elles sont très importantes. Mais nous estimons que ce qui est le plus utile c’est ce budget initial puisque c’est sur la base de ce budget que le producteur a réussi à monter son film.

Le 9 mars 2020, la société Cinéfinances.info a lancé ce blog gratuit, Siritz.com. Son but est, à partir de certains des chiffres du site payant, de fournir des analyses sur la réalité économique de la production de films. Mais, le 16 mars, les salles ont été fermées et les films ont donc cessé de sortir. Pendant ce premier confinement le blog a alors analysé les données non de films qui sortent en salle, mais des films diffusés à la télévision et qui sont sortis en salle récemment.  Notons que Cinéfinances.info, au contraire, continue de fournir les données sur les films aux dates où leur programmation avait été prévue. A la fin du premier confinement le blog a repris son cours normal, mais cette situation n’a duré que quelques semaines. Depuis la seconde fermeture des salles, les analyses portent, à nouveau, essentiellement sur les films récents diffusés par les chaînes.

S’adapter à une situation où les films ne sortent plus

Nous avons choisi de ne pas analyser les films dont parle chaque semaine Cinéfinances.info car, hors de leur contexte de sortie en salle, les analyses perdraient une grande partie de leur signification.

Ainsi, une partie des analyses que nous avions prévues, constituant des baromètres sur les composantes des budgets ou des financements, perdait de son intérêt parce qu’ils portaient sur des films produits 2, 3 ou 4 ans auparavant et que la situation évolue forcément. Ainsi, le seul de ces baromètres utilisés est celui de la rémunération des réalisateurs des films français sortis en salle en 2020. C’est, comme on le comprend, un baromètre indicatif mais très partiel puisqu’il ne porte que sur à peine 6 mois. Or, en période normale, nous en aurions publiés une dizaine, portant chacun sur le mois écoulé et le cumul depuis le début de l’année.

Nous nous sommes aperçus que, en ce qui concerne les données tirées de Cinéfinances.info, c’étaient, de loin, les articles sur la rémunération des réalisateurs qui avaient le plus de lecteurs. L’un de ces réalisateurs a fait remarquer que nous ne citions que les jours de tournage, alors que cette rémunération porte sur la préparation et la post-production. Nous le rappelons donc désormais à chaque fois. Un autre vient de nous rappeler que, très souvent, un réalisateur travaille plusieurs années sur un projet de film avant de recevoir la moindre rémunération. C’est exact et nous cherchons un moyen de prendre en compte cette réalité. D’une manière générale nous sommes ouverts à toute suggestion qui pourrait améliorer le service que nous rendons.

En période normale la rubrique Carrefour est consacrée à l’interview des professionnel du cinéma et de l’audiovisuel. Comte tenu des circonstances elle est suspendue. Mais nous allons la reprendre, plutôt centrée sur les professionnels de l’audiovisuel.

En revanche, les éditoriaux, qui sont la rubrique la plus lue, se poursuivent chaque semaine . Ils se concentrent actuellement sur les plateformes de S-Vod car c’est un secteur en plein développement et qui ne cesse d’évoluer. Et cette évolution pèse fortement sur l’avenir du cinéma et de la télévision.

Enfin, nous voulons informer nos lecteurs et les professionnels du cinéma français, que, chaque jour, de 6% à 10% de nos lecteurs proviennent des Etats-Unis.

 

POUR LA RÉALISATION DE « DOUDOU »

Dimanche 1er février TF1 a diffusé en prime-time « Le Doudou », qui était sorti en salle le 26 juin 2018.https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Doudou

Le film a été co-réalisé par Philippe Mechelen et Julien Hervé. Ils avaient travaillé ensemble comme auteurs des Guignols de l’info sur Canal. Ils étaient scénaristes de longs métrages mais c’est leur premier long métrage en tant que réalisateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Mechelen et https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Hervé

PHILIPPE MICHELEN

JULIEN HERVÉ

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le producteur délégué est Richard Grandprierre (Eskwad Films), en coproduction avec Pathé Films qui est également distributeur avec tous les mandats sauf la télévision.

Le budget initial du film, est de 6,7 millions €, mais il ne comprend pas d’imprévus. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération  des deux réalisateurs est de 350 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteurs et salaire de technicien. C’est le double de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Ils sont également les scénaristes du film et à ce titre ont reçu 487 000 €.

Le film a rassemblé 402 000 spectateurs.

TF1 a investi 500 000 € en tant que coproducteur et a préacheté la diffusion pour 900 000 €.TMC a préacheté le diffusion pour 100 000 €. Le principal investisseur dans le film est Canal+ qui a préacheté ses passages pour 1,3 millions €. Multithématiques les a préachetés 232 000 €. Il y a 4 soficas, dont deux adossées à Pathé films qui ont investi 800 000 € et deux non-adossées qui ont investi 300 000 €.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

WARNER VA FORCÉMENT DONNER LA PRIORITÉ À HBO MAX

Les quelques semaines pendant lesquelles nos salles ont ré-ouvert entre deux confinements ont démontré à quel point toute l’économie de notre cinéma dépendait du cinéma américain. Certes il y a de fortes chances que, grâce aux vaccins, la pandémie disparaisse et que nos salles ouvrent enfin. Mais, comme on l’a vu, il n’est pas certain du tout que les blockbusters américains soient au rendez-vous pour les alimenter. https://siritz.com/editorial/la-salle-de-cinema-menacee-de-mort/

En effet, la pandémie a accéléré le développement des plateformes internationales de S-VoD et celles-ci sont devenues le marché prioritaire des deux principaux studios américains tandis que Netflix avait désormais les moyens de soustraire au cinéma une grande partie de ses talents. https://siritz.com/financine/razzia-de-netflix-sur-les-films-de-cinema/

Netflix, avec ses 200 millions d’abonnés, a désormais la capacité d’investir 18 milliards de dollars par an pour s’approvisionner en programmes exclusifs. Le groupe vient d’atteindre l’équilibre, malgré cet investissement en nouveaux programmes.  Disney+ s’est rendu compte que son potentiel sur ce marché est bien supérieur à ce qui avait été imaginé au départ et qu’il est potentiellement 10 fois plus important que celui du cinéma en salle. En outre, dans les semaines qui viennent, la plateforme va intégrer à son offre la plateforme Star, qui appartenait à Fox, récemment rachetée. Or, alors que Disney + vise un public familial, Star vise un public jeune et adulte, ce qui va élargir son audience.

Enfin, la deuxième major du cinéma, Warner a, semble-t-il, fait la même analyse que le groupe Disney. Tout d’abord il est significatif que le groupe ait nommé à sa tête Jason Kilar qui, jusque-là dirigeait la plateforme américaine de S-VoD, Hulu. Comcast/Warner en était un actionnaire minoritaire aux côtés de Disney devenu majoritaire. Puis Disney en a pris le contrôle total. Le conseil d’administration de Warner média a donc choisi un homme venant de la S-VoD et pas du cinéma pour le diriger. Et celui-ci, à la fin de l’année dernière, n’a pas hésité à annoncer que Warner violerait, au moins pour toute l’année 2021, la sacro-sainte règle de la fenêtre d’exclusivité des salles alors que quelques semaines auparavant il la proclamait intangible.

Lorsque la pandémie aura été vaincue Warner devrait revenir à la chronologie des médias traditionnelle. Mais le groupe devrait aussi, en toute logique, donner la priorité au développement de sa plateforme HBO Max pour être un des leaders du marché porteur de la S-VoD. Il est d’ailleurs significatif que, selon des rumeurs qui semblent sérieuses, Warner travaillerait sur une série « prequel » de Harry Potter, un de ses plus grands succès en salle, pour HBO Max, plutôt que pour de nouveaux films. De même que Disney réserve désormais toute la franchise Star War à Disney +. Ces rumeurs sont démenties par Warner, mais une telle démarche paraitrait logique. Sans quoi, on ne voit pas comment HBO Max, qui, avec seulement 13 millions d’abonnés, est très en retard par rapport à Netflix et Disney+, pourrait décoller.

Si ces trois plateformes consacrent le gros de leurs investissements à la production pour leurs plateformes, et débauchent à cette fin les plus grands talents du cinéma, la production de blockbusters américains pour le cinéma va fortement chuter, sinon disparaitre. Pour le cinéma français cela veut dire moins d’entrées dans les salles, moins de soutien financier, moins de chiffre d’affaires pour nos chaînes de télévision et moins d’investissement de ces chaînes dans les films de cinéma français, mais aussi, des séries.

Il est impératif que les exploitants élaborent une parade

Et, comme on l’a vu avec Netflix, ce « débauchage » ne va pas se limiter aux talents et stars de blockbusters américains, mais concerner aussi les talents du cinéma d’auteurs comme Jane Campion ou Jean-Pierre Jeunet, ou les stars nationales comme Dany Boon ou Omar Sy.

C’est pourquoi, il est impératif que les exploitants élaborent une parade qu’ils mettraient en œuvre si cette menace se réalisait. Une riposte pourrait consister à s’allier entre eux, exploitants européens et américains, pour initier des studios capables de se substituer aux majors défaillantes, afin qu’ils produisent des blockbusters et attirent talents et les stars du cinéma. Bien entendu cette suggestion est plus facile à énoncer qu’à mettre en œuvre. Mais si Netflix, Disney et Warner choisissent la stratégie décrite ci-dessus, une riposte audacieuse est indispensable. Ces plateformes sont juridiquement implantées aux Etats-Unis parce que c’est le premier marché du monde et que l’anglais est la langue universelle, mais ce sont des médias internationaux. Le cinéma, se définit comme le média qui diffuse ses productions en priorité dans les salles de cinéma. Il va sans doute devoir s’assurer que les productions dont il a impérativement besoin continuent à approvisionner prioritairement ce média.

DANS LE CADRE D’UN MASTER DE L’UNIVERSITÉ DE PARIS I

L’audiovisuel au sens large va avoir un énorme besoin de nouveaux talents. https://siritz.com/financine/razzia-de-netflix-sur-les-films-de-cinema/ Il est donc important que les professionnels du secteur s’intéressent à ceux que nos universités et nos écoles sont en train de former.

Autour de la session « Hors-pistes » du Centre Pompidou consacré à L’Écologie des images, quinze étudiants du Master scénario, réalisation, production de l’École des Arts de la Sorbonne (Université de Paris 1) proposent quinze courts-métrages.

Ces quinze essais posent des questions liées à la nature des images. Ils interrogent l’écologie et les écosystèmes, par le biais d’archives et de créations personnelles, sous le mode du journal filmé, du documentaire de création, du film d’animation, d’expérimentations formelles, de mélange entre fiction et documentaire… quinze films qui interrogent l’écologie et ses modes de représentation.

Les étudiants sont accompagnés par deux enseignants, la productrice Gaëlle Bayssière et le cinéaste Frédéric Sojcher, qui dirige le Master.

Gaëlle Bayssiere est une productrice https://www.unifrance.org/annuaires/personne/347197/gaelle-bayssiere

Frédéric Sojcher est un réalisateur, enseignant  et écrivain né a Belgique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric_Sojcher

Projections et rencontres avec les cinéastes gratuites, sur réservation sur la plateforme La 25ème heure mardi 2 et jeudi 4 février à 19h.

La 25ème HEURE est un dispositif permettant aux cinémas et autres lieux culturels d’assurer une continuité en ligne de leurs activités et de maintenir l’écosystème vertueux du réseau culturel.
Il permet de diffuser en ligne, à horaires fixes, des séances de cinéma (ou des concerts, pièces de théâtre, opéras, conférences etc) dans des salles virtuelles géolocalisées, permettant de limiter l’accès du public à leurs lieux culturels de proximité.
Les séances peuvent être suivies d’un débat avec les réalisateurs, acteurs, musiciens etc, les spectateurs pouvant poser leurs questions grâce à un chat intégré.

Les spectateurs de Hors pistes peuvent accéder à chacune des séances virtuelles gratuitement, sur réservation : www.centrepompidou.fr/fr/horspistes2021

Voici le lien avec le programme du 2 février :

https://we.tl/t-Li4frwgFCd

Voici le lien avec le programme du 4 février :

https://we.tl/t-SabyPiTFDa

POUR LA RÉALISATION DE « 10  JOURS SANS MAMAN »

Vendredi 28 janvier Canal+ a diffusé « 10 jours sans maman », sorti en salle le 19 février 2020. C’est le remake de la comédie argentine « Mama se fue de viaje ». https://fr.wikipedia.org/wiki/10_jours_sans_maman

Il a été réalisé par Ludovic Bernard dont c’est le 4ème long métrage. C’est aussi l’un des trois réalisateurs de la série à succès « Lupin » diffusée sur Netflix. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Bernard

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Dominique Farrugia Romain Brémond et Daniel Preljocaj (Soyouz films) et StudioCanal pour un budget de 8,9 millions €. C’est StudioCanal qui l’a distribué.

Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 275 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020.https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le scénario a été écrit avec Mathieu Ouillon et ils se sont partagés140 000 €. Les droits de remake ont été achetés 250 000 €.

Le film a rassemblé 1,2 millions de spectateurs.

Le précédent film de Ludovic Bernard était « Au bout des doigts » sorti en salle le 26 décembre 2018.  Il était produit par Mathias Rubin (Recifilms) pour un budget de 5,9 millions €. TF1DA était distributeur et avait confié la distribution physique à Mars films.

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération de Ludoci Bernard était de      275 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Le scénario a été co-écrit avec Johanne Bernard et ils se sont partagés 125 000 €.

Le film a rassemblé 390 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

 

 

 

POUR LA RÉALISATION DE « LES TRADUCTEURS »

Mercredi OCS a diffusé le thriller « Les traducteurs » qui était sorti en salle le 29 janvier 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Traducteurs

Le film est réalisé par Régis Roinsard dont c’est le second long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Régis_Roinsard

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Alain Attal (Trésor films) pour un budget de 9,7 millions € et distribué par Mars film.

Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur a été de 223 000 €, dont 125 000 € en à avaloir sur droits d’auteur et 98 000 € de salaire de technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le scénario a été coécrit avec Romain Compingt et Daniel Presley. Ils se sont partagés 203 000 €.

Le film a rassemblé 280 000 spectateurs.

Le précédent film réalisé par Régis Roinsard, qui est également son premier, est « Populaire », sorti en salle le 28 novembre 2012. Il a été également produit par Trésor films et distribué par Mars Films. Son budget était de 14,7 millions €. La Belgique était coproductrice à 20%. Mars Film avait donné un minimum garanti de 3 millions € uniquement pour les salles françaises.

Pour la préparation, 55 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur a été de 148 000 €, dont 99 000 € comme à valoir sur droits d’auteur et 48 000 € comme salaire de technicien.

Le scénario a été écrit avec Romain Compingt et Daniel Presley et ils ont touché 39 000 chacun. Régis Ronsard a reçu 45 000 €.

Le film avait rassemblé près de 1,2 millions de spectateur.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA REALISATION DE HHhH

Dimanche 24 janvier, France 2 a diffusé HHhH, sorti en salle le 7 juin 2017. Il s’agit d’un film historique sur les nazis. https://fr.wikipedia.org/wiki/HHhH_(film)

Il a été réalisé par Cedrick Jimenez dont c’est le 3ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/HHhH_(film)

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction à 52% de la France, (Alain Goldman de Légende) 38% le Royaume-Uni (The Weinstein company) et 10% la Belgique (Sylvain Goldberg et Serge de Poucques de Nexus Factory.) Le budget est de 27,8 millions €. Le distributeur en France était Mars film qui a rassemblé 243 000 spectateurs.

Pour la préparation, 70 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur était de 292 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur les droits d’auteur et salaire de technicien.  C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le film est tiré du livre de Laurent Binet qui avait remporté le Goncourt de la première œuvre et dont les droits ont été achetés 335 000 €. Le scénario a été écrit par le réalisateur avec Audrey Diwan et David Farr. Ils se sont partagés 476 000 €.

Le précédent film de Cédric Jimenez était « La French », sur le trafic de drogue à Marseille dans les années 70/80, sorti en décembre 2914. Légende était déjà son producteur et il était distribué par Gaumont qui était coproducteur. Son budget était de 22,8 millions €.

Pour la préparation, 70 jours de tournage et la post-production, la rémunération était de 120 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteurs et salaire de technicien.

Le scénario était coécrit avec Audrey Diwan et ils avaient reçu chacun 67 500 €.  Le film avait rassemblé 1,65 millions de spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

 

 

POUR LA RÉALISATION DU «SENS DE LA FÊTE»

Dimanche 24 janvier TF1 a diffusé en prime-time « Le sens de la fête », sorti en salle le 4 octobre 2017 . https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Sens_de_la_fête

Le film est réalisé par le duo Eric Toledano et Olivier Nakache dont « Intouchables », avait rassemblé plus de 19,5 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Nakache et https://fr.wikipedia.org/wiki/Éric_Toledano

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Nicolas Duval Adassovsky (Quad) qui avait produit « Intouchables » et les deux réalisateurs (Ten Productions). Son budget est de 14,8 millions €. Il distribué par Gaumont qui avait distribué « Intouchables ». Il est financé par 6 soficas dont 2 adossées.

Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production, la rémunération des réalisateurs est de 602 000 €, dont 242 000 € en à valoir sur droits d’auteur et 360 000 de salaire de technicien. C’est plus du triple de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. . https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Et  il se trouve dans le top 10 des rémunérations de réalisateurs de films français sortis en 2017. Les deux réalisateurs ont, en outre, écrit le scénario et reçu à ce titre 15 000 €.

Le film a rassemblé 3,1 millions de spectateurs.

Le précédent film réalisé par les deux réalisateurs est « Samba », sorti le 14 octobre 2015. Il est produit par Nicolas Duval Adassovsky et eux. Gaumont est également son distributeur. Il est tiré du roman « Samba », écrit par Delphine Coulin, dont les droits ont été acquis pour 160 000 €.

Pour la préparation 56 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisateurs était de  400 000 €, dont 160 000 d’à valoir sur droits d’auteurs et 240 000 € de salaires de technicien. Le scénario avait été coécrit par les réalisateurs avec Delphine et Murielle Coulin pour 720 000 €.

Le film avait rassemblé 3,16 millions de spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

LOURDS DE CONSEQUENCE POUR LE CINEMA ET L’AUDIOVISUEL FRANÇAIS

Cette année le groupe ATT/Warner Média va devoir faire des choix stratégiques concernant sa plateforme de S-VoD HBO Max qui seront lourdes de conséquences pour l’audiovisuel européen. Comme on l’a vu, la major a déjà décidé de diffuser cette année tous ses films en simultanée sur sa plateforme et dans les salles américaines. Mais cela n’est peut-être dû qu’à la pandémie qui a obligé 60% des salles américaines, un pourcentage qui risque de croître, car, outre-Atlantique, cette pandémie est en pleine explosion. https://siritz.com/editorial/warner-abandonne-la-fenetre-salle/

L’abonnement mensuel à HBO Max est de 15 $, alors qu’il est de moins de 10$ pour Neflix ou Disney. Et son nombre d’abonné est très inférieur à celui de ses deux concurrents puisqu’il n’est que de 25 millions alors qu’il dépasse les 200 millions pour Netflix et les 90 millions pour Disney.

En tout cas, il semble que la diffusion du blockbuster « Wonderwoman 84 » sur HBO Max a boosté ses abonnés. Selon des sondages une partie de ces nouveaux abonnés n’aurait pas l’intention de poursuivre son abonnement au-delà d’un mois, mais s’il leur est proposé au moins un nouveau blockbuster chaque mois, ils peuvent changer d’avis.

Bien entendu, pour concurrencer Netflix et Disney +, HBO Max va devoir devenir international. Or, à cette fin, Warner Média doit faire un choix stratégique. En effet, sa chaîne à péage HBO, le Canal+ américain, a un accord d’exclusivité au Royaume-Unis avec Sky TV et en France avec OCS. Elle reçoit à cet effet un minimum garanti élevé pour un approvisionnement très attractif, qui comprend, notamment, « Games of Throne », une des séries les plus populaires. Si ces accords n’étaient pas renouvelés afin que les productions de HBO soient diffusées sur HBO Max, cela renforcerait l’offre de celle-ci. Mais une partie des abonnés de Sky TV et d’OCS quitteraient ces chaînes pour HBO Max, mais peut-être aussi pour Netflix ou Disney+. https://www.01net.com/actualites/les-series-de-hbo-seront-elles-toujours-disponibles-sur-ocs-l-annee-prochaine-1857492.html

En tout cas, si  l’accord avec OCS n’était pas renouvelé, la chaîne à péage verrait son chiffre d’affaires, et donc ses investissements dans la production française, baisser.

A noter que Warner a également un accord avec Amazon Prime qui diffuse les films de son catalogue. Là aussi La major aura un choix à faire.

L’accord avec OCS se termine à la fin de 2021. Cela laisse supposer que, dans l’hexagone, HBO Max ne sera lancée qu’en 2022, quand elle saura si elle peut ou non compter sur les programmes de HBO. Mais elle ira alors chercher les grands talents français et européens du cinéma comme Netflix le fait désormais.

Par ailleurs, c’est désormais le groupe Viacom/Paramount qui a annoncé le lancement de sa plate-forme de S-VoD, d’abord sous la marque Pluto, mais bientôt sous celle de Paramount+. Comme toutes les majors américaines il a un immense catalogue, mondialement connu, et une forte capacité de production.

Mais Viacom/Paramount élargit le modèle économique de la S-Vo, puisque la plateforme peut être soit payante, soit gratuite avec un financement par la publicité. Ce second modèle économique retarde l’extension en dehors des Etats-Unis, car il faut monter des régies dans tous les territoires, la publicité visant avant tout des marchés nationaux. Reste enfin à savoir si le groupe NBC/Universal ne va pas lui emboiter le pas, en développant à l’international, sa plate-forme de S-Vod « Peacock », elle aussi financée par la publicité, mais qui, jusqu’ici, est peu développée.

En tout cas, comme on l’a vu, les plateformes internationales de S-VoD constituent  une industrie au chiffre d’affaires et au potentiel de rentabilité considérables, dont les européens sont exclus. https://siritz.com/editorial/la-salle-de-cinema-menacee-de-mort/

Mais c’est un  marché  qui commence à être bien encombré et il n’est pas certain que tous les acteurs actuels s’y maintiennent.

 

POUR LA RÉALISATION DE « NOTRE-DAME DU NIL »

Canal+ cinéma a diffusé jeudi 21 «Notre-Dame du Nil » sorti en salle le 5 février 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_du_Nil_(film).

Ce film a été réalisé par Ati Rahimi.https://fr.wikipedia.org/wiki/Atiq_Rahimi

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Produit par Marie Legrand (Les films du Tambour) et  Dimitri Rassam (Chapter 2) pour 2,8 millions €. La Belgique par Belga productions (Fabrice Delville et Christophe Toulemonde) est coproductrice à 18%. Distribué par Bac Films il n’a rassemblé que 15 000 spectateurs

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération de Atiq Rahimi est de 90 000 € répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et le salaire de technicien. C’est un peu moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le film a été tiré du roman du même nom de Scolastique Mukasonga dont les droits ont été achetés 60 000 €. Le scénario a été écrit avec Ramata Sy pour 122 000 €.

Le précédent d’Ata Rahimi était « Syngué sabour. Pierre de patience », sorti en salle le 20 janvier 2013.  Il est tiré du roman du même nom d’Ata Rahimi, qui a obtenu le prix Goncourt, dont les droits ont été achetés 200 000 €.  Le scénario a été coécrit avec Jean-Claude Carrière. Chacun a reçu 100 000 €

Le film dont le budget était 2,5 millions € a été produit par Michaël Gentile (The Film)  et distribué par Le Pacte. Il a rassemblé 226 00 spectateurs.

Le scénario a été coécrit avec Jean-Claude Carrière. Chacun a reçu 100 000 € d’à valoir.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.