Jeff Shell, PDG de NBCUniversal, à l’occasion d’un entretien avec le Wall Street Journal, a fait éclater deux bombes au milieu de l’exploitation américaine et mondiale
Tout d’abord, il a révélé que le film « Trolls 2-Tournée mondiale » avait réalisé 100 millions $ de chiffre d’affaires en trois semaines de Vod Premium (19,99 $ par location), ce qui est énorme. Mais surtout, il a annoncé que, compte tenu de ces chiffres, le studio envisageait désormais de sortir ses films en même temps en salle et en VoD Premium. Il rompt ainsi l’accord mondial entre exploitant et distributeurs, selon lequel un film sort d’abord en salle. Certes le prix de la VoDP semble plus élevé que les 10 € d’une place de cinéma. Mais pas si le film est regardé en famille ou entre plusieurs copains.
Vive réaction des exploitants
La réaction des exploitants a été immédiate. Adam Aron, le PDG du circuit de salle américain AMC (plus de 8000 écrans en Amérique du Nord) a écrit à la directrice des studios Universal , Donna Langley, qu’il ne sortirait plus les films d’Universal. Puis ce fut au tour de Cineworld-Regal Entertainment group (plus de 1800 salles au Royaume-Unis et plus de 7 700 au Amérique du nord) de renchérir. Enfin le président du Nato, qui représente tous les exploitants américains, a rappelé à Universal que c’était une violation de l’accord qui accordait à la salle de cinéma une exclusivité sur tout autre média d’au moins 3 mois.
Les autres studios sont restés silencieux. En privé certains font remarquer que si 100 millions € de chiffre d’affaires est un résultat inattendu pour la VoD, il a été obtenu dans une période exceptionnelle où le public était confiné à domicile. D’ailleurs la formule « directement en vidéo » a été inventée dans les année 80 pour les films de série B qui n’avaient pas les reins assez solides pour une sortie salle. Mais, cette foi-ci il s’agit d’un film que les exploitants voulaient. En tout cas 100 millions € de chiffre d’affaires à partager pour un film qui représenterait un investissement de 90 millions $ n‘est sans doute pas une opération rentable.
J.Cvanagh, vice président de Comcast : « les circonstances de notre choix étaient exceptionnelles ».
Mais quelques jours après la déclaration de Jeff Shell, Michael J. Cavanagh, le Vice-président et directeur financier de Comcast, la maison mère de NBC Universal, présentait les résultats du premier trimestre. Sans explicitement désavouer le patron du Studio il a expliqué : « En réponse aux fermetures de salles nous avons été très réactifs et immédiatement fait passer nos films qui devaient sortir en salle à une diffusion de VoD Premium. Bien que nous soyons très satisfaits du succès de la VoDP, les circonstances de notre choix étaient exceptionnelles et, à l’avenir, nous détermineront notre politique de distribution titre par titre ». Une habile façon de recadrer la politique du studio sans désavouer officiellement son PDG.
A Hollywood on pense que Jeff Shell a voulu relancer la promotion du film par un coup d’éclat qui ferait parler de lui dans les médias. Et les studios savent très bien que, quand les salles vont rouvrir en devant respecter des contraintes sanitaires réduisant leur capacité, les exploitants vont sortir moins de films pour offrir suffisamment de place aux plus gros. Ce seront alors les exploitants qui seront en position de force par rapport aux distributeurs, du moins dans les premiers temps.
Jean Labadie (Le Pacte), le coproducteur et distributeur de Pinocchio, nous indique une erreur dans notre article sur les données financières de la vente de ce film à Amazon Prime.
En effet, l’aide aux cinémas du monde, accordée par le CNC, n’est pas de 150 000 € mais de 75 000 €. La différence est comblée par un supplément d’apport en numéraire de Le Pacte en tant que producteur. C’est cette somme de 75 000 € que Le Pacte devra rembourser.
En outre, comme tenue des circonstances (frais d’édition déjà engagés, sans perspective précise de possibilité de sortie en salle), Eurimages a accepté que son aide ne soit pas remboursée. Mais le contrat de soutien prévoit 1,97% sur les recettes.
Jean Labadie a affirmé à Libération de ce matin que ses frais d’édition dépensés pour la sortie salle étaient de 700 000 € et que le vante lui avait permis de rembourser ses investissements et de faire un léger bénéfice.
D’autres films à sortir proposés aux plates-formes
Par ailleurs, selon certaines rumeurs des distributeurs et producteurs de films français aient proposé plusieurs films français non encore sortis, à Netflix et Amazon. Plusieurs seraient déjà conclues ou sous le point de l’être. Certains sont des films à budget relativement élevé pour lesquels aucun frais d’édition n’avait encore été dépensé. Certains producteurs et distributeurs de ces films, dont certains seraient même de grands groupes, auraient demandé à ces plates-formes de ne pas ébruiter la vente pour ne pas courroucer les exploitants qui rechercheront plus que jamais des grands films quand ils pourront réouvrir. Beaucoup dépendra sans doute de la date et des conditions de ré-ouverture des salles que Emmanuel Macron devrait préciser cette semaine.
Par ailleurs, réaliser ces ventes suppose que le producteur obtienne l’accord de tous ceux qui ont contribués à son financement. Ils veulent au moins être remboursés et, même, partager le profit de l’opération. Or Canal+ commencerait à refuser de donner son accord à certains et d’offrir une nouvelle occasion de promotion à Netflix.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/05/pinocchio2.png5281180Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-04 09:21:262020-06-13 16:57:37Vente de Pinocchio à Amazone Prime (suite)
Le confinement mondial a profondément accéléré l’irruption des plates-formes de la VoD et de la S-Vod, comme acteurs de l’économie du cinéma
Certes, en France, mėme avec la réduction exceptionnelle des délais de sortie en VoD, celle-ci reste marginale : Le volume des locations a doublé, mais il partait de si bas ! Et il le restera tant que le pouvoir politique se refusera ã véritablement combattre le piratage. Cela suppose de ne pas se contenter d’envoyer des avertissements aux consommateurs d’œuvres piratées, mais de leur infliger systématiquement une amende et que celle-ci croisse avec le nombre d’infractions consécutives. Car ce piratage est un vol à l’étalage virtuel, comme le serait le vol de la monnaie « virtuelle » d’un compte bancaire. Mais ces pirates sont de potentiels électeurs qu’il ne faut pas s’aliéner pour si peu.
Aux Etats-Unis, en revanche, Universal a annoncé avoir réalisé 100 millions $ de chiffre d’affaires avec la VoD Premium de « Troll world Tour », un résultat impressionnant. Mais surtout le patron du studio en a profité pour faire exploser une véritable bombe : désormais Universal sortirait ses films en VoD Premium en même temps qu’en salle. Ce que ne cesse de demander Netflix et que, jusqu’ici, les exploitants lui refusent catégoriquement. Le circuit de salles AMC a immédiatement répondu à Universal que, dans ce cas, il ne sortirait plus les films du Studio. Mais la rėalité semble plus complexe et il faut lire entre les lignes. (Voir notre article.
En tout cas, la chronologie des médias repose sur la pure logique économique : dans l’ordre des offres, de la plus chère å l’unité à la moins chère à l’unité. C’est ainsi que, dans l’édition, on commence par l’édition brochée, le livre de poche venant après. S’ils étaient vendus en même temps, les ventes de l’édition brochée s’effondreraient et le secteur de l’édition serait balayé.
En France, la fermeture des salles a créé une situation dramatique pour certains producteurs et distributeurs : leur film allait juste sortir et ils avaient engagé tous leurs frais d’édition. Ils ne savaient quand les salles rouvriraient pour leur procurer des recettes et devraient alors rėengager une campagne de promotion, relevant substantiellement le point mort du film. Mais il semble que des distributeurs de films importants, qui devaient sortir plus tard et dont les frais d’édition n’étaient pas engagés, seraient sur le point de vendre à leur tour aux plates-formes.
Car, à cette occasion les producteurs se sont rendu compte que ces plates-formes internationales payent bien. Cela dépasse ce que mettent Canal + ou les grandes chaînes en clair. Ce bon prix s’explique parce qu’elles ont les poches pleines, sont en pleine expansion et sont en mesure d‘acheter les droits mondiaux.
Quand le projet de loi audiovisuelle, reprenant la directive SMA, sera voté, et que ces plates-formes vont entrer dans le préfinancement de notre cinéma et de notre audiovisuel, se posera la question de la chronologie des médias. Logiquement ã 11 € par mois Netflix devrait passer après Canal +. Si on décide que la fenêtre est la même pour toutes les offres payantes par abonnement, Canal + et OCS seront hors jeu en ce qui concerne le cinéma parce qu’elles n’ont pas les moyens des plates-formes. Elles devront alors se concentrer sur les sėries et le sport. Quand aux investissements des chaînes gratuites, la réduction de leurs investissements va sauter une marche du fait de l’effondrement de leurs recettes publicitaires cette année.
Il est donc plus que temps de mettre concrètement en place les nouvelles sources de financement que préconisait le rapport Boutonnat.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svg00Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-04 09:18:422020-05-04 11:14:58De la chronologie des médias au rapport Boutonnat
Les informations financières de cet article proviennent de Cinéfinances.info*.
Ces apports comprennent aussi les filiales de la TNT
Le film de Philippe de Chauveron est encore un gros succès en salle
Les chaînes de télévision sont le principal investisseur dans les films français. Parmi les films français sortis en 2019, l’apport de financement le plus important d’une chaîne gratuite est celui de TF1 pour la comédie « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieux ». C’est la suite de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » qui avait été un gros succès. TF1 a investi 1,2 millions € en coproduction et 3,1 millions € pour 2 passages. Il faut noter que TMC, filiale de TF1, a pré-acheté un passage pour 200 000 €. Ce dernier avait été un énorme succès, puisqu’en 2014 il avait réalisé 12,3 millions d’entrées. Il était donc logique que TF1 augmente son apport qui, à l’époque, avait été de 3,4 millions €. La suite a encore été un succès puisqu’elle a réalisé 6,7 millions de spectateurs.
TF1 a logiquement augmenté son investissement par rapport au premier opus
Vient ensuite la comédie « All inclusive, bienvenue au club ». Sur un budget de 15, 4 millions €, le groupe TF1 a apporté 3,4 millions € de financement : 800 000 € en coproduction, 2,850 millions € en pré-achat de deux passages, 200 000 € en pré-achat de TMC et 150 000 € en pré-achat de TFX. Le film a réalisé 818 000 entrées.
En troisième position on trouve la comédie « Rendez-vous chez les Malawas » dont le budget est de 12,8 millions €. L’apport de TF1 est de 3,4 millions €, dont 800 000 € en coproduction et 2,850 millions € pour 2 passage. Le film a réalisé 624 000 entrées.
Le budget de la comédie « Just a gigolo » est de 10,2 millions €. Pour son financement le groupe TF1 a apporté 3,2 millions : 800 000 € de coproduction de la chaîne et 2,2 millions pour le préachat 2 passages. En plus TMC a fait un préachat de 200 000 €. Le film a réalisé 281 000 entrées.
Enfin, TF1 a apporté un financement de 3 millions € à « Anna », dont le budget est 30,7 millions € : 1,05 millions et 1,95 millions € en pré-achat. Le film a réalisé 732 000 entrées.
A noter que, pour les films sortis en 2018, c’est le groupe M6 qui avait réalisé l’apport de loin le plus important avec 6 millions € pour « Asterix la position magique ». Il est vrai que c’était un film dont le producteur délégué était M6 studio et le distributeur SND. Par ailleurs, M6 était encore présent dans le top 5 avec 4,4 millions d’apport pour « Nicky Larsen et le parfum de cupidon ».
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/04/top-5-des-apports-chanes-2019-1.png548940Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-04-30 08:00:002020-07-01 14:41:44Top des apports des chaînes gratuites dans le financement des films
Avec « Forte » c’est le deuxième film français vendu à Amazon Prime. Mais il ne serait vendu que pour la France
Le Pacte vient d’annoncer la vente du film Pinocchio à Amazon prime, ce qui signifie que le distributeur renonce à la sortie en salle. Il semble que ce soit essentiellement pour le territoire français. Ce film Italien de Matteo Garonne, avec Benito Benigni est déjà sorti en Italie où il avait été un succès. C’était une coproduction à 10% avec la France. Dans l’hexagone le film est produit et distribué par Le Pacte (Jean Labadie). Il devait sortir en salle le 18 mars. Le distributeur avait dépensé d’importants frais d’édition et ne savait quand le film pourrait sortir. Il aurait dû alors financer une nouvelle campagne de promotion.
Selon le plan de financement fourni par Cinefinances.info *, la part française du financement était de 1,474 millions €. Le Pacte avait investi 135 000 € en tant que coproducteur et 600 000 € en tant que distributeur. Canal+ avait préacheté le film 360 000 € et Multithématiques 40 000 €.
Le film bénéficiait d’une aide aux cinéma du monde de 150 000 € du CNC et d’une avance sur recette de 29 000 € d’Eurimages sur la part française. Hanway films (Jeremy Thomas) avait accordé un minimum garanti de 150 000 € sur la part française des ventes internationales.
Il est probable que Le Pacte a remboursé toutes ces sommes. La question est de savoir s’il a amorti ses frais d’éditions et réalisé un bénéfice. Voir notre article concernant la vente de « Forte » à Amazon Prime. https://siritz.com/cinescoop/vente-de-forte-a-amazon-prime-analyse-des-donnees-financieres/. Pour ce dernier film la rumeur court que la vente serait de 5 millions € pour les droits mondiaux, alors que le budget du film était de 3,6 millions €. Mais ce prix est contractuellement confidentiel.
En Italie, le financement était de 13,7 millions. Parmi les principales sources de financement on trouve producteur Archimède (Matteo Garonne) qui a investi 1,2 millions € et bénéficié d’une crédit d’impôt de 3,8 millions €. La Rai avait investi 5 ,5 millions €, le ministère de la culture a apporté 800 000 de subvention et Hanway, pour la part Italienne, 1,35 millions €. Il y a aussi une avance d’Eurimage de 261 000 € qui devra être remboursée puisqu’elle est conditionnée à la coproduction entre deux territoires où le film sort en salle.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/04/pinocchio.png362328Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-04-30 08:00:002020-06-13 16:58:18Les données financières de la vente de Pinocchio à Amazon Prime
Elle est inférieure a celle de la moyenne des réalisateurs français
La rémunération du réalisateur de ce film est de 120 000 €. Elle est composée d’un à-valoir de 60 000 € sur les droits d’auteur et d’un salaire de technicien du même montant. Cela représente 1,8% du budget. Le réalisateur a en outre participé à l’écriture du scénario et des dialogues avec trois autres auteurs, sa rémunération en tant que scénariste s’ajoutant aux 120 000 €.
Ce film est de nouveau d’actualité puisque Canal + l’a diffusé hier soir, mardi 28 avril, Vincent Lindon (dans le rôle de Casanova) et Stacy Martin interprètent ce drame romantique. Le site Cinéfinances.info* fournit les données financières sur le budget et les rémunérations que l’on trouve dans cet article.
Ce sont les films du lendemain (Kristina Larsen et Antonine Meuret-Gosselet) et LPG (Jean-Pierre Guerin) qui ont produit le film. Le budget initial de ce dernier était de 6,490 millions €. Il est sorti en 2019 et n’a rassemblé que 77 000 spectateurs. Canal + l’avait préacheté 994 000 €.
La rémunération de réalisateur de Benoit Jacquot sur le film précédent était identique. « Eva », est une adaptation du roman de James Hadley Chase. Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Julia Roy et Richard Berry en sont les interprètes principaux. Sorti en 2018, il était produit par Macassar Productions. Son budget était de 5,2 millions € et il a réalisé 153 000 entrées. L’a-valoir sur droits d’auteur de Benoit Jacquot était de 46 000 € et son salaire de 76 000 €. Et il était également co-scénariste.
« Journal d’une femme de chambre », avec Léa Seydoux et Vincent Lindon, est sorti en 2015. Il a été produit par Les films du lendemain et JPG. Son budget était de 7,4 millions €. Et il a rassemblé 340 000 spectateurs. Benoit Jacquot avait reçu 80 000 € d’à valoir sur ses droits d’auteur et 84 000 € de salaire.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/04/benoit-jacquot.png570434Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-04-29 08:00:002020-04-29 13:54:14La rémunération de Benoit Jacquot sur « Dernier Amour »
Sauf exception la bande originale Est le parent pauvre des films français.
La bande originale crée l’atmosphère du film et ponctue son déroulement. Certains des plus grands compositeurs mondiaux, y compris de grands films américains, sont français. Aux Etats-Unis la rémunération des compositeurs représente au moins 2% du budget. En France, les difficultés qu’ont la plupart des producteurs à monter le financement de leur film font qu’il le plus souvent arrivent bien après le casting, la réalisation et le scénario.
Selon les informations financières fournies par le site Cinefinances.info*, elles vont de
2 000 € à 750 000 €. C’est Raphaël Hamburger dont la bande-originale du film « Play » a été la plus rémunérée. Le film était réalisé par Anthony Marciano.
La rémunération moyenne des bandes originales est de 65 000 €. Elle comprend la rémunération de trois auteurs de la bande originale du documentaire « Marc avec les loups » : Armand Amar, Anne Sophie Versnaeyen & Hugo Gonzales Pioli. Quant à la rémunération médiane elle est de 40 000 €.
En pourcentage du budget la rémunération moyenne et la rémunération médiane sont toutes deux de 1,5%. Mais, là encore il y a de très gros écarts : elles vont de 0,3% aux 9,5% de Raphaël Hamburger.
*Ce baromètre est établi à partir de données fournies par le site https://cinefinances.info/ . C’est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/04/compositeurs-2020.png428720Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-04-28 08:00:002020-07-01 14:38:19La rémunération de la musique de films français en 2020
M6 a proposé à la Fédération Nationale des Cinémas Français d’offrir une campagne de publicité gratuite lors de la réouverture des salles de cinéma.
Les dirigeants de sa filiale de distribution, SND, trouvaient que c’était une très bonne idée. Son film « De Gaulle », sorti le 9 mars avait très bien démarré et a été littéralement fauché par la fermeture des salles.
Il est probable que l’ensemble des chaînes suivront cette initiative et ce pour deux raisons : d’une part leurs écrans sont vides et d’’autre part, en attendant le dépôt de la loi réformant l’audiovisuel, c’est un moyen de démontrer que le média télévision est le plus efficace pour le cinéma. Le projet de loi devrait supprimer l’interdiction pour la publicité des films à la télévision mais, du fait de la réticence de distributeurs et producteurs indépendants français, cette libéralisation risque d’être très encadrée.
Cette proposition correspond exactement à l’idée que recherche Richard Party, le président de la FNCF, qui recherche à lancer une grande opération la semaine de la réouverture des salles. Et il écarte une baisse des prix qui n’aurait probablement aucun impact.
Richard Patry
Selon nous cette campagne pourrait être couplée avec des reportages sur des personnalités du cinéma, de la culture ou d’autres secteurs entrant dans un cinéma.
Et elle complète parfaitement la proposition de notre éditorial
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/04/m6-27-a.png262574Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-04-27 11:57:562020-04-27 13:31:50Campagne tv gratuite pour le cinéma lors de la réouverture
Le réalisateur dont la rémunération a été la plus élevée est Jean-Michel Bertrand pour « Marche avec les loups », produit par Jean-Pierre Bailly . Elle est de 65 000 €, dont 40 000 € en salaire et 25 000 € en droits d’auteur.
Le film a déjà réalisé 200 000 entrées
Les précédent film de Jean-Michel Bertrand, « La vallée des loups », était déjà un succès
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/04/rmunration-ral-doc-en-2020.png484778Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-04-27 08:01:002020-04-26 19:00:03Rémunération des réalisateurs de films français de documentaire en 2020
Ces données, fournies par le site Cinefinances.info* sont celles inscrites dans les contrats entre les producteurs et les réalisateurs
Depuis le début de l’année la rémunération de loin la plus élevée pour un réalisateur de films français de fiction est de 1,4 millions €. C’est celle Michel Hazanavicius pour Le Prince oublié qui a rassemblé 907 000 spectateurs. Mais elle n’est pas représentative, puisqu’il s’agit d’un réalisateur mondialement connu, ayant reçu l’oscar du meilleur film et meilleur réalisateur. Ainsi, celui qui arrive en seconde position a reçu 475 000 €.
La rémunération (salaire plus droit d’auteur) moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis depuis le début de l’année est de 150 000 €. Elle correspond à la rémunération d’Eric Besnard, réalisateur de l’Esprit de famille.
Le film a réalisé 240 000 entrées
Mais la rémunération médiane est plus représentative, puisqu’il y a autant de réalisateurs dont la rémunération a été supérieure que de réalisateurs dont la rémunération a été inférieure. Elle est de 80 000 € et correspond à la rémunération de Julie Manoukian, pour Les vétos et de
Le film a rassemblé 641 000 spectateurs
Corneliu Porumboiu, pour Les siffleurs
réalisateur d’un film qui a réalisé 150 000 entrées.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Voir aussi la rémunération des réalisateurs de films documentaires en 2020
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/04/rmunration-ral-fiction.png416706Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-04-27 08:00:002020-04-26 19:04:32Rémunération des réalisateurs de films français de fiction
Chronologie des médias : Comcast recadre Universal
CinéscoopJeff Shell, PDG de NBCUniversal, à l’occasion d’un entretien avec le Wall Street Journal, a fait éclater deux bombes au milieu de l’exploitation américaine et mondiale
Tout d’abord, il a révélé que le film « Trolls 2-Tournée mondiale » avait réalisé 100 millions $ de chiffre d’affaires en trois semaines de Vod Premium (19,99 $ par location), ce qui est énorme. Mais surtout, il a annoncé que, compte tenu de ces chiffres, le studio envisageait désormais de sortir ses films en même temps en salle et en VoD Premium. Il rompt ainsi l’accord mondial entre exploitant et distributeurs, selon lequel un film sort d’abord en salle. Certes le prix de la VoDP semble plus élevé que les 10 € d’une place de cinéma. Mais pas si le film est regardé en famille ou entre plusieurs copains.
Vive réaction des exploitants
La réaction des exploitants a été immédiate. Adam Aron, le PDG du circuit de salle américain AMC (plus de 8000 écrans en Amérique du Nord) a écrit à la directrice des studios Universal , Donna Langley, qu’il ne sortirait plus les films d’Universal. Puis ce fut au tour de Cineworld-Regal Entertainment group (plus de 1800 salles au Royaume-Unis et plus de 7 700 au Amérique du nord) de renchérir. Enfin le président du Nato, qui représente tous les exploitants américains, a rappelé à Universal que c’était une violation de l’accord qui accordait à la salle de cinéma une exclusivité sur tout autre média d’au moins 3 mois.
Les autres studios sont restés silencieux. En privé certains font remarquer que si 100 millions € de chiffre d’affaires est un résultat inattendu pour la VoD, il a été obtenu dans une période exceptionnelle où le public était confiné à domicile. D’ailleurs la formule « directement en vidéo » a été inventée dans les année 80 pour les films de série B qui n’avaient pas les reins assez solides pour une sortie salle. Mais, cette foi-ci il s’agit d’un film que les exploitants voulaient. En tout cas 100 millions € de chiffre d’affaires à partager pour un film qui représenterait un investissement de 90 millions $ n‘est sans doute pas une opération rentable.
Mais quelques jours après la déclaration de Jeff Shell, Michael J. Cavanagh, le Vice-président et directeur financier de Comcast, la maison mère de NBC Universal, présentait les résultats du premier trimestre. Sans explicitement désavouer le patron du Studio il a expliqué : « En réponse aux fermetures de salles nous avons été très réactifs et immédiatement fait passer nos films qui devaient sortir en salle à une diffusion de VoD Premium. Bien que nous soyons très satisfaits du succès de la VoDP, les circonstances de notre choix étaient exceptionnelles et, à l’avenir, nous détermineront notre politique de distribution titre par titre ». Une habile façon de recadrer la politique du studio sans désavouer officiellement son PDG.
A Hollywood on pense que Jeff Shell a voulu relancer la promotion du film par un coup d’éclat qui ferait parler de lui dans les médias. Et les studios savent très bien que, quand les salles vont rouvrir en devant respecter des contraintes sanitaires réduisant leur capacité, les exploitants vont sortir moins de films pour offrir suffisamment de place aux plus gros. Ce seront alors les exploitants qui seront en position de force par rapport aux distributeurs, du moins dans les premiers temps.
Vente de Pinocchio à Amazone Prime (suite)
FinanCinéJean Labadie (Le Pacte), le coproducteur et distributeur de Pinocchio, nous indique une erreur dans notre article sur les données financières de la vente de ce film à Amazon Prime.
En effet, l’aide aux cinémas du monde, accordée par le CNC, n’est pas de 150 000 € mais de 75 000 €. La différence est comblée par un supplément d’apport en numéraire de Le Pacte en tant que producteur. C’est cette somme de 75 000 € que Le Pacte devra rembourser.
Voir la vente de Pinocchio : https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1074&action=edit
En outre, comme tenue des circonstances (frais d’édition déjà engagés, sans perspective précise de possibilité de sortie en salle), Eurimages a accepté que son aide ne soit pas remboursée. Mais le contrat de soutien prévoit 1,97% sur les recettes.
Jean Labadie a affirmé à Libération de ce matin que ses frais d’édition dépensés pour la sortie salle étaient de 700 000 € et que le vante lui avait permis de rembourser ses investissements et de faire un léger bénéfice.
D’autres films à sortir proposés aux plates-formes
Par ailleurs, selon certaines rumeurs des distributeurs et producteurs de films français aient proposé plusieurs films français non encore sortis, à Netflix et Amazon. Plusieurs seraient déjà conclues ou sous le point de l’être. Certains sont des films à budget relativement élevé pour lesquels aucun frais d’édition n’avait encore été dépensé. Certains producteurs et distributeurs de ces films, dont certains seraient même de grands groupes, auraient demandé à ces plates-formes de ne pas ébruiter la vente pour ne pas courroucer les exploitants qui rechercheront plus que jamais des grands films quand ils pourront réouvrir. Beaucoup dépendra sans doute de la date et des conditions de ré-ouverture des salles que Emmanuel Macron devrait préciser cette semaine.
Par ailleurs, réaliser ces ventes suppose que le producteur obtienne l’accord de tous ceux qui ont contribués à son financement. Ils veulent au moins être remboursés et, même, partager le profit de l’opération. Or Canal+ commencerait à refuser de donner son accord à certains et d’offrir une nouvelle occasion de promotion à Netflix.
Voir Editorial
https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1130&action=edit
De la chronologie des médias au rapport Boutonnat
ÉditorialLe confinement mondial a profondément accéléré l’irruption des plates-formes de la VoD et de la S-Vod, comme acteurs de l’économie du cinéma
Certes, en France, mėme avec la réduction exceptionnelle des délais de sortie en VoD, celle-ci reste marginale : Le volume des locations a doublé, mais il partait de si bas ! Et il le restera tant que le pouvoir politique se refusera ã véritablement combattre le piratage. Cela suppose de ne pas se contenter d’envoyer des avertissements aux consommateurs d’œuvres piratées, mais de leur infliger systématiquement une amende et que celle-ci croisse avec le nombre d’infractions consécutives. Car ce piratage est un vol à l’étalage virtuel, comme le serait le vol de la monnaie « virtuelle » d’un compte bancaire. Mais ces pirates sont de potentiels électeurs qu’il ne faut pas s’aliéner pour si peu.
Aux Etats-Unis, en revanche, Universal a annoncé avoir réalisé 100 millions $ de chiffre d’affaires avec la VoD Premium de « Troll world Tour », un résultat impressionnant. Mais surtout le patron du studio en a profité pour faire exploser une véritable bombe : désormais Universal sortirait ses films en VoD Premium en même temps qu’en salle. Ce que ne cesse de demander Netflix et que, jusqu’ici, les exploitants lui refusent catégoriquement. Le circuit de salles AMC a immédiatement répondu à Universal que, dans ce cas, il ne sortirait plus les films du Studio. Mais la rėalité semble plus complexe et il faut lire entre les lignes. (Voir notre article.
En tout cas, la chronologie des médias repose sur la pure logique économique : dans l’ordre des offres, de la plus chère å l’unité à la moins chère à l’unité. C’est ainsi que, dans l’édition, on commence par l’édition brochée, le livre de poche venant après. S’ils étaient vendus en même temps, les ventes de l’édition brochée s’effondreraient et le secteur de l’édition serait balayé.
En France, la fermeture des salles a créé une situation dramatique pour certains producteurs et distributeurs : leur film allait juste sortir et ils avaient engagé tous leurs frais d’édition. Ils ne savaient quand les salles rouvriraient pour leur procurer des recettes et devraient alors rėengager une campagne de promotion, relevant substantiellement le point mort du film. Mais il semble que des distributeurs de films importants, qui devaient sortir plus tard et dont les frais d’édition n’étaient pas engagés, seraient sur le point de vendre à leur tour aux plates-formes.
Voir vente de Fortehttps://siritz.com/cinescoop/vente-de-forte-a-amazon-prime-analyse-des-donnees-financieres/, vente de Forte suite https://siritz.com/cinescoop/vente-de-forte-a-amazon-prime-analyse-des-donnees-financieres/ et Comcast recardé Universal https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1124&action=edit
Car, à cette occasion les producteurs se sont rendu compte que ces plates-formes internationales payent bien. Cela dépasse ce que mettent Canal + ou les grandes chaînes en clair. Ce bon prix s’explique parce qu’elles ont les poches pleines, sont en pleine expansion et sont en mesure d‘acheter les droits mondiaux.
Quand le projet de loi audiovisuelle, reprenant la directive SMA, sera voté, et que ces plates-formes vont entrer dans le préfinancement de notre cinéma et de notre audiovisuel, se posera la question de la chronologie des médias. Logiquement ã 11 € par mois Netflix devrait passer après Canal +. Si on décide que la fenêtre est la même pour toutes les offres payantes par abonnement, Canal + et OCS seront hors jeu en ce qui concerne le cinéma parce qu’elles n’ont pas les moyens des plates-formes. Elles devront alors se concentrer sur les sėries et le sport. Quand aux investissements des chaînes gratuites, la réduction de leurs investissements va sauter une marche du fait de l’effondrement de leurs recettes publicitaires cette année.
Il est donc plus que temps de mettre concrètement en place les nouvelles sources de financement que préconisait le rapport Boutonnat.
Voir le rapport https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/rapport/rapport-sur-le-financement-prive-de-la-production-et-de-la-distribution-cinematographiques-et-audiovisuelles_990381
Top des apports des chaînes gratuites dans le financement des films
BaromètresEn 2019 le groupe TF1 truste les premières place
Les informations financières de cet article proviennent de Cinéfinances.info*.
Le film de Philippe de Chauveron est encore un gros succès en salle
Les chaînes de télévision sont le principal investisseur dans les films français. Parmi les films français sortis en 2019, l’apport de financement le plus important d’une chaîne gratuite est celui de TF1 pour la comédie « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieux ». C’est la suite de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » qui avait été un gros succès. TF1 a investi 1,2 millions € en coproduction et 3,1 millions € pour 2 passages. Il faut noter que TMC, filiale de TF1, a pré-acheté un passage pour 200 000 €. Ce dernier avait été un énorme succès, puisqu’en 2014 il avait réalisé 12,3 millions d’entrées. Il était donc logique que TF1 augmente son apport qui, à l’époque, avait été de 3,4 millions €. La suite a encore été un succès puisqu’elle a réalisé 6,7 millions de spectateurs.
Vient ensuite la comédie « All inclusive, bienvenue au club ». Sur un budget de 15, 4 millions €, le groupe TF1 a apporté 3,4 millions € de financement : 800 000 € en coproduction, 2,850 millions € en pré-achat de deux passages, 200 000 € en pré-achat de TMC et 150 000 € en pré-achat de TFX. Le film a réalisé 818 000 entrées.
En troisième position on trouve la comédie « Rendez-vous chez les Malawas » dont le budget est de 12,8 millions €. L’apport de TF1 est de 3,4 millions €, dont 800 000 € en coproduction et 2,850 millions € pour 2 passage. Le film a réalisé 624 000 entrées.
Le budget de la comédie « Just a gigolo » est de 10,2 millions €. Pour son financement le groupe TF1 a apporté 3,2 millions : 800 000 € de coproduction de la chaîne et 2,2 millions pour le préachat 2 passages. En plus TMC a fait un préachat de 200 000 €. Le film a réalisé 281 000 entrées.
Enfin, TF1 a apporté un financement de 3 millions € à « Anna », dont le budget est 30,7 millions € : 1,05 millions et 1,95 millions € en pré-achat. Le film a réalisé 732 000 entrées.
A noter que, pour les films sortis en 2018, c’est le groupe M6 qui avait réalisé l’apport de loin le plus important avec 6 millions € pour « Asterix la position magique ». Il est vrai que c’était un film dont le producteur délégué était M6 studio et le distributeur SND. Par ailleurs, M6 était encore présent dans le top 5 avec 4,4 millions d’apport pour « Nicky Larsen et le parfum de cupidon ».
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Voir aussi dans Siritz.com l’article « Un budget élevé ne garantit pas des entrées élevéeshttps://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/cinema-un-budget-eleve-ne-garantit-pas-des-entrees-elevees/
Et aussi : https://siritz.com/cinescoop/diffuse-par-canal-vendredi-3-avril-continuer-navait-pas-ete-pre-achete-par-un-chaine-en-clair-francaise/
Et aussi : https://siritz.com/cinescoop/canal-cinema-diffuse-rebelles-en-clair/
Les données financières de la vente de Pinocchio à Amazon Prime
FinanCinéAvec « Forte » c’est le deuxième film français vendu à Amazon Prime. Mais il ne serait vendu que pour la France
Le Pacte vient d’annoncer la vente du film Pinocchio à Amazon prime, ce qui signifie que le distributeur renonce à la sortie en salle. Il semble que ce soit essentiellement pour le territoire français. Ce film Italien de Matteo Garonne, avec Benito Benigni est déjà sorti en Italie où il avait été un succès. C’était une coproduction à 10% avec la France. Dans l’hexagone le film est produit et distribué par Le Pacte (Jean Labadie). Il devait sortir en salle le 18 mars. Le distributeur avait dépensé d’importants frais d’édition et ne savait quand le film pourrait sortir. Il aurait dû alors financer une nouvelle campagne de promotion.
Selon le plan de financement fourni par Cinefinances.info *, la part française du financement était de 1,474 millions €. Le Pacte avait investi 135 000 € en tant que coproducteur et 600 000 € en tant que distributeur. Canal+ avait préacheté le film 360 000 € et Multithématiques 40 000 €.
Le film bénéficiait d’une aide aux cinéma du monde de 150 000 € du CNC et d’une avance sur recette de 29 000 € d’Eurimages sur la part française. Hanway films (Jeremy Thomas) avait accordé un minimum garanti de 150 000 € sur la part française des ventes internationales.
Il est probable que Le Pacte a remboursé toutes ces sommes. La question est de savoir s’il a amorti ses frais d’éditions et réalisé un bénéfice. Voir notre article concernant la vente de « Forte » à Amazon Prime. https://siritz.com/cinescoop/vente-de-forte-a-amazon-prime-analyse-des-donnees-financieres/. Pour ce dernier film la rumeur court que la vente serait de 5 millions € pour les droits mondiaux, alors que le budget du film était de 3,6 millions €. Mais ce prix est contractuellement confidentiel.
En Italie, le financement était de 13,7 millions. Parmi les principales sources de financement on trouve producteur Archimède (Matteo Garonne) qui a investi 1,2 millions € et bénéficié d’une crédit d’impôt de 3,8 millions €. La Rai avait investi 5 ,5 millions €, le ministère de la culture a apporté 800 000 de subvention et Hanway, pour la part Italienne, 1,35 millions €. Il y a aussi une avance d’Eurimage de 261 000 € qui devra être remboursée puisqu’elle est conditionnée à la coproduction entre deux territoires où le film sort en salle.
La rémunération de Benoit Jacquot sur « Dernier Amour »
CinéscoopElle est inférieure a celle de la moyenne des réalisateurs français
La rémunération du réalisateur de ce film est de 120 000 €. Elle est composée d’un à-valoir de 60 000 € sur les droits d’auteur et d’un salaire de technicien du même montant. Cela représente 1,8% du budget. Le réalisateur a en outre participé à l’écriture du scénario et des dialogues avec trois autres auteurs, sa rémunération en tant que scénariste s’ajoutant aux 120 000 €.
Ce film est de nouveau d’actualité puisque Canal + l’a diffusé hier soir, mardi 28 avril, Vincent Lindon (dans le rôle de Casanova) et Stacy Martin interprètent ce drame romantique. Le site Cinéfinances.info* fournit les données financières sur le budget et les rémunérations que l’on trouve dans cet article.
Ce sont les films du lendemain (Kristina Larsen et Antonine Meuret-Gosselet) et LPG (Jean-Pierre Guerin) qui ont produit le film. Le budget initial de ce dernier était de 6,490 millions €. Il est sorti en 2019 et n’a rassemblé que 77 000 spectateurs. Canal + l’avait préacheté 994 000 €.
Vous pouvez trouver plus de renseignements sur le film en cliquant le lien suivant :https://fr.wikipedia.org/wiki/Dernier_Amour_(film,_2019)
Les deux précédents films de Benoit Jacquot
La rémunération de réalisateur de Benoit Jacquot sur le film précédent était identique. « Eva », est une adaptation du roman de James Hadley Chase. Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Julia Roy et Richard Berry en sont les interprètes principaux. Sorti en 2018, il était produit par Macassar Productions. Son budget était de 5,2 millions € et il a réalisé 153 000 entrées. L’a-valoir sur droits d’auteur de Benoit Jacquot était de 46 000 € et son salaire de 76 000 €. Et il était également co-scénariste.
« Journal d’une femme de chambre », avec Léa Seydoux et Vincent Lindon, est sorti en 2015. Il a été produit par Les films du lendemain et JPG. Son budget était de 7,4 millions €. Et il a rassemblé 340 000 spectateurs. Benoit Jacquot avait reçu 80 000 € d’à valoir sur ses droits d’auteur et 84 000 € de salaire.
Voir aussi la rémunération des réalisateurs de films de fiction en 2020 : https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/remuneration-des-realisateurs-de-films-francais-de-fiction/
Et aussi : https://siritz.com/cinescoop/90-000-e-de-remuneration-pour-la-realisatrice-de-forte/
La rémunération de la musique de films français en 2020
BaromètresSauf exception la bande originale Est le parent pauvre des films français.
La bande originale crée l’atmosphère du film et ponctue son déroulement. Certains des plus grands compositeurs mondiaux, y compris de grands films américains, sont français. Aux Etats-Unis la rémunération des compositeurs représente au moins 2% du budget. En France, les difficultés qu’ont la plupart des producteurs à monter le financement de leur film font qu’il le plus souvent arrivent bien après le casting, la réalisation et le scénario.
Selon les informations financières fournies par le site Cinefinances.info*, elles vont de
2 000 € à 750 000 €. C’est Raphaël Hamburger dont la bande-originale du film « Play » a été la plus rémunérée. Le film était réalisé par Anthony Marciano.
La rémunération moyenne des bandes originales est de 65 000 €. Elle comprend la rémunération de trois auteurs de la bande originale du documentaire « Marc avec les loups » : Armand Amar, Anne Sophie Versnaeyen & Hugo Gonzales Pioli. Quant à la rémunération médiane elle est de 40 000 €.
En pourcentage du budget la rémunération moyenne et la rémunération médiane sont toutes deux de 1,5%. Mais, là encore il y a de très gros écarts : elles vont de 0,3% aux 9,5% de Raphaël Hamburger.
*Ce baromètre est établi à partir de données fournies par le site https://cinefinances.info/ . C’est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Voir aussi la rémunération des réalisateurs de films de fiction
Et la rémunération des réalisateurs de films documentaire
Campagne tv gratuite pour le cinéma lors de la réouverture
CinéscoopM6 a proposé à la Fédération Nationale des Cinémas Français d’offrir une campagne de publicité gratuite lors de la réouverture des salles de cinéma.
Les dirigeants de sa filiale de distribution, SND, trouvaient que c’était une très bonne idée. Son film « De Gaulle », sorti le 9 mars avait très bien démarré et a été littéralement fauché par la fermeture des salles.
Il est probable que l’ensemble des chaînes suivront cette initiative et ce pour deux raisons : d’une part leurs écrans sont vides et d’’autre part, en attendant le dépôt de la loi réformant l’audiovisuel, c’est un moyen de démontrer que le média télévision est le plus efficace pour le cinéma. Le projet de loi devrait supprimer l’interdiction pour la publicité des films à la télévision mais, du fait de la réticence de distributeurs et producteurs indépendants français, cette libéralisation risque d’être très encadrée.
Cette proposition correspond exactement à l’idée que recherche Richard Party, le président de la FNCF, qui recherche à lancer une grande opération la semaine de la réouverture des salles. Et il écarte une baisse des prix qui n’aurait probablement aucun impact.
Selon nous cette campagne pourrait être couplée avec des reportages sur des personnalités du cinéma, de la culture ou d’autres secteurs entrant dans un cinéma.
Et elle complète parfaitement la proposition de notre éditorial
Rémunération des réalisateurs de films français de documentaire en 2020
BaromètresCes données, fourniEs par le site Cinefinances.info*, sont celles des contrats entre producteurs et realisateurs
Voir aussi la rémunération des réalisateurs de films documentaires français en 2019 https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=463&action=edit
https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=463&action=edit
Le réalisateur dont la rémunération a été la plus élevée est Jean-Michel Bertrand pour « Marche avec les loups », produit par Jean-Pierre Bailly . Elle est de 65 000 €, dont 40 000 € en salaire et 25 000 € en droits d’auteur.
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Rémunération des réalisateurs de films français de fiction
BaromètresCes données, fournies par le site Cinefinances.info* sont celles inscrites dans les contrats entre les producteurs et les réalisateurs
Depuis le début de l’année la rémunération de loin la plus élevée pour un réalisateur de films français de fiction est de 1,4 millions €. C’est celle Michel Hazanavicius pour Le Prince oublié qui a rassemblé 907 000 spectateurs. Mais elle n’est pas représentative, puisqu’il s’agit d’un réalisateur mondialement connu, ayant reçu l’oscar du meilleur film et meilleur réalisateur. Ainsi, celui qui arrive en seconde position a reçu 475 000 €.
Voir aussi
La rémunération (salaire plus droit d’auteur) moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis depuis le début de l’année est de 150 000 €. Elle correspond à la rémunération d’Eric Besnard, réalisateur de l’Esprit de famille.
Mais la rémunération médiane est plus représentative, puisqu’il y a autant de réalisateurs dont la rémunération a été supérieure que de réalisateurs dont la rémunération a été inférieure. Elle est de 80 000 € et correspond à la rémunération de Julie Manoukian, pour Les vétos et de
Corneliu Porumboiu, pour Les siffleurs
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Voir aussi la rémunération des réalisateurs de films documentaires en 2020
https://siritz.com/?p=900