Siritz.com : Comment définissez-vous votre métier ?
Emmanuel Pitois : Je fais des effets spéciaux de maquillage. Au moment où le maquillage en deux dimensions s’arrête, je prends le relais pour rajouter des volumes, des éléments supplémentaires, comme faire un vieillissement, rajouter un faux nez, des prothèses de cicatrice, des effets sanglants…
https://www.lamontagne.fr/felletin-23500/loisirs/emmanuel-pitois-defigure-les-stars-pour-les-besoins-du-cinema_11912589/
Siritz.com : Qu’est-ce que vous avez fait comme études ?
EP : J’ai toujours vécu dans une ambiance artistique. Mes parents étaient brocanteurs. J’ai toujours aspiré à avoir un métier artistique. Et, à 16 ans, en seconde, je suis tombé gravement malade, ce qui a foutu en l’air ma scolarité. J’avais alors eu envie de faire une école d’art. J’ai alors, par l’intermédiaire d’un professeur de cours du soir à l’école nationale des arts décoratifs de Limoges, pu me présenter au concours d’entrée, avec une dispense d’âge et sans bac. Et j’ai été reçu. A 16 ans.
Mon premier emploi a été pour Donald Trump
Siritz.com : Mais comment êtes vous passé de ces études à votre métier actuel qui n’a rien à voir avec le milieu dans lequel baignaient vos parents.
EP : En 5ème année, avec mon premier diplôme, je suis parti aux Etats-Unis, travailler pour Donald Trump.
Siritz.com : ??…
EP : En fait, j’ai travaillé sur un projet pour Philippe Starck qui décorait les hôtels de Trump. Mais, en fait, quand j’étais au lycée, j’avais un ami qui était fou d’effets spéciaux de maquillage. C’est là que j’avais découvert que des gens gagnaient leur vie, et bien, avec ce métier. Il avait beaucoup de revues américaines qui expliquaient cette technique, assez prodigieuses pour l’époque. Aux Arts Déco, j’ai suivi des cours d’art du feu qui permettent de faire des modelages et des moulages. Je me suis mis à faire des effets spéciaux et ma sœur jumelle, qui était la petite amie d’un très bon photographe, en a fait des photos. J’ai donc constitué un portofolio important. Or, ce photographe avait une importante usine de meubles et travaillait sur des projets immobiliers un peu partout dans le monde. Et, un jour, il me dit : « On a un problème pour finir un hôtel avec Philippe Starck. On manque de personnel. Est-ce que tu peux aller à New-York pour nous aider ? ». J’ai accepté.
Siritz.com : Mais Starck est loin du cinéma.
J’ai travaillé avec Dick Smith sur « Cyrano de Bergerac »
EP : Oui. Mais, avant de partir j’ai envoyé une lettre, avec des photos, au plus grand chef maquilleur américain, Dick Smith. Il a fait, entre autres, « l’Exorciste », « Amadeus », « Little big man ». Il m’a répondu en me disant que j’avais beaucoup de talent et de venir le voir. Je l’ai rencontré. Il préparait « Cyrano de Bergerac » avec Depardieu, en 1988. Je suis resté 3 mois à New-York et j’y ai rencontré pas mal de gens. Je voulais évidemment rester travailler aux Etats-Unis, pour le cinéma. Mais c’était tellement compliqué avec les syndicats. On m’a alors convaincu qu’il fallait que je rentre en France pour développer cette activité chez nous. Jusque là, en France, pour les effets spéciaux de maquillage on s’adressait aux américains ou aux anglais.
Siritz.com : Il n’y avait personne en France ayant cette compétence ?
Avec Marc Eloi je faisais plutôt les prothèses
EP : Si, quelques-uns, notamment Jacques Gastineau, qui avait cette compétence. Or, quand je suis rentré, une revue de cinéma a publié un article de deux pages sur mon travail. Gatineau l’a lu et m’a appelé. Il cherchait quelqu’un et m’a téléphoné pour faire un effet pour un film (« Le fantôme de l’arc en ciel », de « Marc Eloi »). Donc, c’est ce que j’ai fait dans son atelier. Il a été convaincu par mon travail et on a travaillé 7 ans ensemble. Moi je faisais plutôt les prothèses, lui les faux animaux. Puis nos chemins ses son séparés et je me suis associé avec un autre artiste, Benoît Lestang. C’était aussi, dès le début des années 80, un des rares maquilleurs français d’effets spéciaux. On a travaillé ensemble pendant une dizaine d’années. Il est décédé et maintenant je travaille seul. J’ai fait environ 300 films et séries.
Siritz.com : Sur un film ou une série, qui vous appelle ?
Quand la cosmétique pure n’est pas suffisante on fait appel à moi
EP : Dans 90% des cas le chef maquilleur. Il reçoit le scénario et en fait le dépouillement. En fonction de chaque personnage il doit estimer quelle allure il doit avoir. Il fait des propositions au réalisateur. Il travaille avec le chef coiffeur et le chef costumier, parce que c’est en ensemble de choses pour rendre crédible les personnages. https://siritz.com/le-carrefour/lapparence-revele-beaucoup-sur-les-personnages/ Et, quand la cosmétique pure n’est pas suffisante, il ou elle fait appel à moi. On en discute, on en parle avec le comédien ou la comédienne et avec le réalisateur. Puis, quand c’est validé, on chiffre le coût et on le présente au directeur de production qui analyse la proposition. Il se peut qu’il demande de voir si d’autres ateliers ne sont pas moins chers. On est comme des auto-entrepreneurs qui doivent gérer des éléments qui ne sont pas uniquement artistiques.
Siritz.com : Le chef maquilleur fait un appel d’offre où vous appelle parce qu’il vous connait ?
EP : Ils préfèrent travailler avec quelqu’un qu’ils connaissent et à qui ils savent pouvoir faire confiance. J’ai donc fidélisé un certain nombre de chefs maquilleurs. Mais c’est, pour ça que c’est aussi très difficile de refuser du travail, parce que cela risque de les mettre dans l’embarras, puisque, avec quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, ils vont prendre un risque.
Siritz.com : C’est pour cela qu’actuellement vous travaillez sur 8 ou 9 films, même si c’est à des stades différents. Et vous travaillez même le week-end.
EP : Ce ne sont pas tous de gros effets. En outre, après l’arrêt des tournages dû au Coronavirus, il y a embouteillage.
Siritz.com : Est-ce que, parmi les effets spéciaux que vous avez fait, certains ont été des défis importants ?
Faire des maquillages spéciaux qu’on ne voit pas
EP : J’ai fait presque tous les films de Jacques Audiard, à part le dernier. Ce sont des défis, parce que ce sont des trucages dont on ne doit pas ses rendre compte. On contribue à créer des personnages. On accessoirise de petites choses pour leur donner du caractère. Tahar Rahim, sur « Un prophète », quand il est arrivé devant la table de maquillage, il avait 24 ans, il était tout beau. Et, dans le film, c’était un caïd des cités, qui allait en prison. Il fallait lui durcir les traits, lui texturer le visage. Bien entendu, dans le film il y a aussi des égorgements qui sont des effets spéciaux plus mécaniques. Mais, moi, ce que j’aime, c’est faire des maquillages spéciaux qu’on ne voit pas.
Siritz.com : Mais Tahar, pour le durcir, le maquillage ne suffit pas ?
EP : C’est souvent de petites choses. Sur un film avec « Tahar », qui s’appelle « Les joueurs », il a un faux nez, un nez de boxeur. Mais personne ne le sait. Pour qu’il soit un mec de la rue, il faut lui durcir les traits. Même sur le plateau les gens ne le savaient pas. Il avait une gueule. Et, en plus c’était sa demande à lui. Il trouve son nez trop droit, trop propre. Je lui ai fait trois versions de nez sur trois films différents.
Siritz.com : Donc le comédien intervient de manière importante.
Je ne sui pas uniquement un artisan
EP : Evidemment. Tout se fait en cohérence avec chacun. En plus, souvent, les comédiens ne sont pas des gens faciles à gérer. Si on touche à leur image, on va au-devant des problèmes. Il faut que l’on sache les convaincre d’être laids. Sinon ça n’ira pas. Cela nécessite de la diplomatie. Mon travail ne consiste pas uniquement à fabriquer des accessoires. On est face à un réalisateur et face à un comédien à qui on va changer sa gueule, face à un directeur de production qui fait les gros yeux dès qu’on parle argent. Donc je ne suis pas uniquement un artisan.
Siritz.com : Vous habitez dans la Creuse où se trouve votre atelier. Mais il faut aller rencontrer tous vos interlocuteurs sur le film au moment de la préparation et du tournage.
EP : Je loue aussi un appartement à Paris. Mais ma base est dans la Creuse. Ces déplacements nécessaires représentent évidemment du temps et de l’argent.
Siritz.com : Vous travaillez aussi bien avec des comédiens que des comédiennes ?
EP : Bien sûr, les enfants aussi
Siritz.com : Et le travail pour la télévision n’est pas différent de celui pour le cinéma ?
EP : Quel que soit le média c’est la même chose.
LES EFFETS SPECIAUX D’EMMANUEL PITOIS
Le CarrefourSiritz.com : Comment définissez-vous votre métier ?
Emmanuel Pitois : Je fais des effets spéciaux de maquillage. Au moment où le maquillage en deux dimensions s’arrête, je prends le relais pour rajouter des volumes, des éléments supplémentaires, comme faire un vieillissement, rajouter un faux nez, des prothèses de cicatrice, des effets sanglants…
https://www.lamontagne.fr/felletin-23500/loisirs/emmanuel-pitois-defigure-les-stars-pour-les-besoins-du-cinema_11912589/
Siritz.com : Qu’est-ce que vous avez fait comme études ?
EP : J’ai toujours vécu dans une ambiance artistique. Mes parents étaient brocanteurs. J’ai toujours aspiré à avoir un métier artistique. Et, à 16 ans, en seconde, je suis tombé gravement malade, ce qui a foutu en l’air ma scolarité. J’avais alors eu envie de faire une école d’art. J’ai alors, par l’intermédiaire d’un professeur de cours du soir à l’école nationale des arts décoratifs de Limoges, pu me présenter au concours d’entrée, avec une dispense d’âge et sans bac. Et j’ai été reçu. A 16 ans.
Mon premier emploi a été pour Donald Trump
Siritz.com : Mais comment êtes vous passé de ces études à votre métier actuel qui n’a rien à voir avec le milieu dans lequel baignaient vos parents.
EP : En 5ème année, avec mon premier diplôme, je suis parti aux Etats-Unis, travailler pour Donald Trump.
Siritz.com : ??…
EP : En fait, j’ai travaillé sur un projet pour Philippe Starck qui décorait les hôtels de Trump. Mais, en fait, quand j’étais au lycée, j’avais un ami qui était fou d’effets spéciaux de maquillage. C’est là que j’avais découvert que des gens gagnaient leur vie, et bien, avec ce métier. Il avait beaucoup de revues américaines qui expliquaient cette technique, assez prodigieuses pour l’époque. Aux Arts Déco, j’ai suivi des cours d’art du feu qui permettent de faire des modelages et des moulages. Je me suis mis à faire des effets spéciaux et ma sœur jumelle, qui était la petite amie d’un très bon photographe, en a fait des photos. J’ai donc constitué un portofolio important. Or, ce photographe avait une importante usine de meubles et travaillait sur des projets immobiliers un peu partout dans le monde. Et, un jour, il me dit : « On a un problème pour finir un hôtel avec Philippe Starck. On manque de personnel. Est-ce que tu peux aller à New-York pour nous aider ? ». J’ai accepté.
Siritz.com : Mais Starck est loin du cinéma.
J’ai travaillé avec Dick Smith sur « Cyrano de Bergerac »
EP : Oui. Mais, avant de partir j’ai envoyé une lettre, avec des photos, au plus grand chef maquilleur américain, Dick Smith. Il a fait, entre autres, « l’Exorciste », « Amadeus », « Little big man ». Il m’a répondu en me disant que j’avais beaucoup de talent et de venir le voir. Je l’ai rencontré. Il préparait « Cyrano de Bergerac » avec Depardieu, en 1988. Je suis resté 3 mois à New-York et j’y ai rencontré pas mal de gens. Je voulais évidemment rester travailler aux Etats-Unis, pour le cinéma. Mais c’était tellement compliqué avec les syndicats. On m’a alors convaincu qu’il fallait que je rentre en France pour développer cette activité chez nous. Jusque là, en France, pour les effets spéciaux de maquillage on s’adressait aux américains ou aux anglais.
Siritz.com : Il n’y avait personne en France ayant cette compétence ?
Avec Marc Eloi je faisais plutôt les prothèses
EP : Si, quelques-uns, notamment Jacques Gastineau, qui avait cette compétence. Or, quand je suis rentré, une revue de cinéma a publié un article de deux pages sur mon travail. Gatineau l’a lu et m’a appelé. Il cherchait quelqu’un et m’a téléphoné pour faire un effet pour un film (« Le fantôme de l’arc en ciel », de « Marc Eloi »). Donc, c’est ce que j’ai fait dans son atelier. Il a été convaincu par mon travail et on a travaillé 7 ans ensemble. Moi je faisais plutôt les prothèses, lui les faux animaux. Puis nos chemins ses son séparés et je me suis associé avec un autre artiste, Benoît Lestang. C’était aussi, dès le début des années 80, un des rares maquilleurs français d’effets spéciaux. On a travaillé ensemble pendant une dizaine d’années. Il est décédé et maintenant je travaille seul. J’ai fait environ 300 films et séries.
Siritz.com : Sur un film ou une série, qui vous appelle ?
Quand la cosmétique pure n’est pas suffisante on fait appel à moi
EP : Dans 90% des cas le chef maquilleur. Il reçoit le scénario et en fait le dépouillement. En fonction de chaque personnage il doit estimer quelle allure il doit avoir. Il fait des propositions au réalisateur. Il travaille avec le chef coiffeur et le chef costumier, parce que c’est en ensemble de choses pour rendre crédible les personnages. https://siritz.com/le-carrefour/lapparence-revele-beaucoup-sur-les-personnages/ Et, quand la cosmétique pure n’est pas suffisante, il ou elle fait appel à moi. On en discute, on en parle avec le comédien ou la comédienne et avec le réalisateur. Puis, quand c’est validé, on chiffre le coût et on le présente au directeur de production qui analyse la proposition. Il se peut qu’il demande de voir si d’autres ateliers ne sont pas moins chers. On est comme des auto-entrepreneurs qui doivent gérer des éléments qui ne sont pas uniquement artistiques.
Siritz.com : Le chef maquilleur fait un appel d’offre où vous appelle parce qu’il vous connait ?
EP : Ils préfèrent travailler avec quelqu’un qu’ils connaissent et à qui ils savent pouvoir faire confiance. J’ai donc fidélisé un certain nombre de chefs maquilleurs. Mais c’est, pour ça que c’est aussi très difficile de refuser du travail, parce que cela risque de les mettre dans l’embarras, puisque, avec quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, ils vont prendre un risque.
Siritz.com : C’est pour cela qu’actuellement vous travaillez sur 8 ou 9 films, même si c’est à des stades différents. Et vous travaillez même le week-end.
EP : Ce ne sont pas tous de gros effets. En outre, après l’arrêt des tournages dû au Coronavirus, il y a embouteillage.
Siritz.com : Est-ce que, parmi les effets spéciaux que vous avez fait, certains ont été des défis importants ?
Faire des maquillages spéciaux qu’on ne voit pas
EP : J’ai fait presque tous les films de Jacques Audiard, à part le dernier. Ce sont des défis, parce que ce sont des trucages dont on ne doit pas ses rendre compte. On contribue à créer des personnages. On accessoirise de petites choses pour leur donner du caractère. Tahar Rahim, sur « Un prophète », quand il est arrivé devant la table de maquillage, il avait 24 ans, il était tout beau. Et, dans le film, c’était un caïd des cités, qui allait en prison. Il fallait lui durcir les traits, lui texturer le visage. Bien entendu, dans le film il y a aussi des égorgements qui sont des effets spéciaux plus mécaniques. Mais, moi, ce que j’aime, c’est faire des maquillages spéciaux qu’on ne voit pas.
Siritz.com : Mais Tahar, pour le durcir, le maquillage ne suffit pas ?
EP : C’est souvent de petites choses. Sur un film avec « Tahar », qui s’appelle « Les joueurs », il a un faux nez, un nez de boxeur. Mais personne ne le sait. Pour qu’il soit un mec de la rue, il faut lui durcir les traits. Même sur le plateau les gens ne le savaient pas. Il avait une gueule. Et, en plus c’était sa demande à lui. Il trouve son nez trop droit, trop propre. Je lui ai fait trois versions de nez sur trois films différents.
Siritz.com : Donc le comédien intervient de manière importante.
Je ne sui pas uniquement un artisan
EP : Evidemment. Tout se fait en cohérence avec chacun. En plus, souvent, les comédiens ne sont pas des gens faciles à gérer. Si on touche à leur image, on va au-devant des problèmes. Il faut que l’on sache les convaincre d’être laids. Sinon ça n’ira pas. Cela nécessite de la diplomatie. Mon travail ne consiste pas uniquement à fabriquer des accessoires. On est face à un réalisateur et face à un comédien à qui on va changer sa gueule, face à un directeur de production qui fait les gros yeux dès qu’on parle argent. Donc je ne suis pas uniquement un artisan.
Siritz.com : Vous habitez dans la Creuse où se trouve votre atelier. Mais il faut aller rencontrer tous vos interlocuteurs sur le film au moment de la préparation et du tournage.
EP : Je loue aussi un appartement à Paris. Mais ma base est dans la Creuse. Ces déplacements nécessaires représentent évidemment du temps et de l’argent.
Siritz.com : Vous travaillez aussi bien avec des comédiens que des comédiennes ?
EP : Bien sûr, les enfants aussi
Siritz.com : Et le travail pour la télévision n’est pas différent de celui pour le cinéma ?
EP : Quel que soit le média c’est la même chose.
IL VA FALLOIR NAVIGUER A VUE
ÉditorialLa situation va empirer du côté américain
Le cinéma, c’est à dire un film dans une salle, est de nouveau totalement à l’arrêt. Heureusement les tournages pour le cinéma comme pour la télévision se poursuivent. Pour s’adapter à cette situation Siritz.com, de même que lors du premier confinement, fournira les analyses financières des films récents qui passent à la télévision. Au contraire, Cinéfinances.info fournira à ses abonnés le budget, le plan de financement et la répartition des recettes des films à la date de la programmation qui avait été prévue.
Bien évidemment, cette fermeture est un nouveau coup dur pour toute la profession. Les plus touchés sont les distributeurs et les producteurs des films qui venaient de sortir ou allaient juste sortir. Dans certains cas les recettes ne permettent même pas d’amortir les frais d’édition. Pour la nième fois le gouvernement devrai imaginer des soutiens leur permettant de passer se cap. https://siritz.com/editorial/pour-le-cinema-penser-a-la-suite/
Plusieurs motifs de satisfaction
Néanmoins, au milieu de cette situation désastreuse les professionnels français du cinéma ont plusieurs motifs de satisfaction ou du moins de réconfort. Quand les salles ont ré-ouverte, les français sont retournés au cinéma. Il est clair que, pour les spectateurs assidus et réguliers, le cinéma est une occupation essentielle à leur vie sociale. Par ailleurs, des films comme « De Gaulle » ou « La bonne épouse » qui venaient de sortir lors du confinement, ont repris leur carrière à la réouverture des salles et pourront tout de même dégager une marge.
En outre, la plupart des films français qui sont sortis à partir du 22 juin ont réalisé les performances qu’ils auraient réalisées sans les restrictions sanitaires auxquelles les salles étaient soumises. Cela est peut-être dû au fait qu’ils bénéficiaient de sorties plus large et n’avaient pas la concurrence des films américains. Mais les faits sont là.
Les bons résultats des vacances scolaires
Et, pour ces vacances scolaires avec couvre feu, la première semaine a réalisé le tiers de celles de l’année dernière avec son tir groupé de blockbusters (« Joker , « Maléfique », « Angry Birds », mais la seconde en a réalisé 63%, avec un seul blockbuster (« Les Trolls ») contre 2 nouveaux blockbusters en 2019 (« Abominable » et « Terminator »). Or l’année dernière était, globalement, une année record pour la fréquentation. Et, ce mois d’octobre, plusieurs films français, tels « 30 Jours Max », « Adieu les cons » et « Poly » étaient partis pour être millionnaires, et, même, multimillionnaires.
Notre écosystème dispose de puissants amortisseurs
Ce séisme qui frappe le cinéma français ne va pas mettre à terre son écosystème car celui-ci dispose de puissants amortisseurs. Ainsi les chaînes doivent respecter des obligations d’investissement. Certes, leur chiffre d’affaires a baissé, mais ses effets vont, dès janvier, être, en grande partie, compensés par les nouvelles obligations des GAFAM. Tandis que les Soficas et les régions maintiendront leur niveau d’investissement. Certes, il y aura une forte baisse du produit de la TSA pour alimenter le soutien financier. Mais l’Etat a promis de la compenser et, même au-delà, pour inciter les producteurs et les distributeurs à sortir leurs films et les salles à ouvrir dès que ce sera possible.
En revanche, on ne voit apparaître aucun rayon de soleil du côté des Etats-Unis. Au contraire : la situation va empirer.
https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18693612.html
Et les productions des autres pays européens ne bénéficient pas d’amortisseurs aussi puissants que ceux de la France.
Il va falloir continuer à naviguer à vue.
LA REMUNERATION DE MAÏWEN
CinéscoopPour la réalisation de « ADN »
« ADN », comme tous les films sortis mercredi n’aura eu que 2 jours de carrière. Il a démarré largement en deuxième position le premier jour avec 34 000 entrées et autant le second.
https://fr.wikipedia.org/wiki/ADN_(film,_2020)
C’est le 5ème film réalisé par Maïwen (Maïwen Le Besco) qui en est aussi l’interprète principale. Celle-ci a débuté dans le métier par une longue carrière de comédienne. « Pardonnez-moi » qu’elle a réalisé et qui est sorti en 2006 avait eu le César du Premier film et aussi celui du Meilleur espoir féminin. « Polisse », sorti en 2011 a eu à la fois le Prix du jury du festival de Cannes et le César du meilleur réalisateur. « Mon roi », sorti en 2016 a eu le César du meilleur réalisateur.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
« ADN » est produit par Why Not Productions (Pascal Caucheteux) et distribué par Le Pacte. Son budget est de 1,230 millions €.
Pour la préparation, 20 jours de tournage et la post-production, la rémunération de Maïwen n’a été que de 10 000 €, répartis en part égal entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. On peut y ajouter 5 000 € supplémentaires inscrits à la ligne Sujet.C’est sans doute la rémunération la plus basse pour un film français de fiction sorti cette année. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Son précédent film, « Mon roi », était produit par Les films du Trésor (Alain Attal) pour un budget de 9,8 millions €. Il était distribué par Studio Canal. La rémunération de Maïwen pour la préparation, 50 jours de tournage et la post-production était de 250 000 €, dont 100 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 150 000 € de salaire de technicien. S’y ajoutaient 200 000 € inscrits à la ligne Sujet.
Le film avait rassemblé 745 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DE NICOLAS MAURY
CinéscoopPour la réalisation de « Garçon Chiffon »
Le long métrage de fiction « Garçon chiffon » qui sort cette semaine est réalisé par Nicolas Maury dont c’est le premier film, mais qui est connu comme comédien. Il en est aussi le principal interprète aux côtés de Nathalie Baye. Il avait réalisé un moyen métrage « Virginie ou la capitale » en 2010. Il est à l’heure actuelle un des interprètes de la série à succès « Dix pour cent » diffusée sur France 2
https://fr.wikipedia.org/wiki/Garçon_chiffon
Il est produit par CG Cinéma (Charles Gillibert) qui a mis son salaire de producteur et ses frais généraux en participation et investi du numéraire. Il est distribué par Les films du Losange, qui a donné un minimum garanti de 125 000 € pour les médias salles et vidéo et un autre de 90 000 € pour la vente internationale.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Maury
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget est de 1,15 millions €. Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 27 000 € réparti à part égal entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu plus du quart de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Le scénario est coécrit par Nicolas Maury, Sophie Fillières et Maudi Ameline pour une rémunération de 32 500 €.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE BAROMETRE DES REALISATEURS FIN OCTOBRE
FinanCinéLa rémunération des réalisateurs des films français sortis depuis le début de l’année
Jusqu’ici Siritz.com publiait chaque mois le baromètre de la rémunération des réalisateurs des films français sortis depuis le début de l’année. Mais ce baromètre mélange films de fiction, dessins animés et documentaires qui correspondent à des métiers différents et pour lesquels les rémunérations sont différentes. Nous allons continuer à publier ce baromètre. Mais nous en présenteront aussi un qui ne comprend que les films de fiction. Et nous fournirons des informations sur la rémunération des réalisateurs de dessins animés et de documentaire.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Si on prend en compte la rémunération des réalisateurs de tous les films français sortis jusqu’à fin octobre, comparée à celle des 2 baromètres précédents, les modifications sont peu importantes. La plus élevée reste celle de Omar Sy, à 1,4 millions €. La rémunération moyenne a légèrement augmenté et la rémunération médiane a légèrement diminué.
Si on ne prend en compte que la rémunération des réalisateurs de films de fiction, on voit que la rémunération moyenne est plus élevée que celle concernant les réalisateurs de tous les films : 182 000 € contre 172 000 €. De même que la rémunération médiane. En octobre, la rémunération la plus élevée est celle de Nicolas Vannier pour « Poly », qui est de 400 000 €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-vanier/
Depuis le début de l’année le réalisateur de film d’animation le mieux rémunéré a été Joann Sfar qui a adapté ses bandes dessinées « Petit vampire ». Elle est de 200 000€. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-joann-sfar/
Elle est légèrement supérieure à celle de Rémi Chayé pour « Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary », qui est de 180 000 €. https://www.cinefinances.info/film/2248
En ce qui concerne le documentaire, la rémunération de loin la plus élevée est celle Thomas Piketty et Thomas Pemberton, pour l’adaptation au cinéma du best seller mondial de Thomas Piketty, « Le capitalisme au XXIième siècle ». Elle est de 126 000 €. https://siritz.com/financine/34-millions-e-pour-la-version-cinema-du-thomas-piketty/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DE CLAUS DREXEL
CinéscoopPour la réalisation de « Sous les étoiles de Paris »
« Sous les étoiles de Paris » est une comédie dramatique qui sort cette semaine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sous_les_étoiles_de_Paris
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film a un budget de 2,7 millions €. C’est une coproduction France (80%) et Belgique (20%). Ses producteurs délégués français sont Meneki Films (Didar Domehri) et Arches Films (Etienne Comar). Son producteur belge est Gapbusters (Jean-Yves Roubin). La distribution en salle en France est assuré par Diaphana qui a accordé un minimum garanti de 200 000 € et pris également le mandat vidéo pour un autre minimum garanti.
Il a été réalisé par Claus Drexel dont c’est le 3eme film.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Claus_Drexel
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production, sa rémunération de réalisateur est de 60 000 €, répartis à part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il a coécrit le scénario avec Olivier Brunhes pour une rémunération partagée de 53 500 €.
C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-barometre-de-la-remuneration-des-realisateurs/
Son précédent film était un documentaire « América », sorti en 2018. Pour la préparation, 27 jours de tournage dans l’Arizona et la post-production sa rémunération était de 19 000 €, dont 5000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 14 000 € de salaire de technicien. Le film, distribué également par Diaphana avait réalisé 40 000 entrées.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
L’HEURE DE LA COVID ET DE L’IPHONE
ÉditorialLuc Béraud pointe deux nouvelles voies pour la création
La Covid offre un thème nouveau dont vont s’emparer les auteurs de films et de sėries. Le Festival « Ciné des villes, Ciné des champs », qui vient d’avoir lieu à Bourganeuf, au cœur de la Creuse, vient d’en fournir un exemple.https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/rentre-en-resistance-les-creusois-au-rendez-vous-a-cine-des-villes-cine-des-champs-a-bourganeuf-1603578874
Tout est parti de la Cinémathèque française qui, au dėbut du confinement, a lancé un astucieux appel d’offre aux auteurs français pour réaliser des courts métrages sur ce thème. Ces œuvres se trouvent sur le site de la Cinémathèque. Et le Festival a diffusé celui de Luc Béraud, « Enfermer dehors ».
Le réalisateur, y raconte, avec humour, le confinement qu’il a vécu seul dans sa maison dans la Creuse. En outre, il a tourné ce film avec son seul iPhone. Et, sur le grand écran du cinéma Claude Miller, on aurait cru qu’il avait été tourné avec une caméra de long métrage. C’est dire que ce court métrage ouvre d’un coup deux nouvelles voies au 7ème art.
Cette œuvre a été suivie de la projection d’un deuxième court métrage où le réalisateur révèle les secrets de son tournage. Là encore, avec humour, il se voit obliger d’admettre qu’un plan panoramique est dû ã la transgression de son principe de réalisation solitaire. Il n’a, en effet, pu le réaliser que grâce à l’intervention de son voisin. Mais, s’il avait pu prėparer son tournage, il aurait très bien pu incorporer au sommet du trépied un appareil réalisant mécaniquement ce panoramique.
C’est dire que le budget de certaines productions va pouvoir être écrasé. La Nouvelle vague qui a bouleversé la création mondiale n’a-t-elle pas été rendue possible par l’apparition des pellicules ultrasensibles ? Certes, pour l’instant aucun long métrage ni aucune série ne se passe pendant un confinement ou un couvre feu dûs à une pandémie. Mais nul doute qu’ils sont en train d’être écrits et permettront de renouveler tous les genres de la création cinématographique et audiovisuelle, notamment le comique de l’absurde et le suspense.
LA RÉMUNERATION DE RUBEN ALVES
CinéscoopLe réalisateur et scénariste de « Miss »
Warner, le distributeur de« Miss », a avancé d’une semaine sa sortie en salle pour la situer dès le début des vacances de la Tousaint. C’est une comédie réalisée par le franco-portugais Ruben Alves. C’est son deuxième long métrage en tant que réalisateur. Il a déjà réalisé de nombreux épisodes de séries et joué dans plusieurs films.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ruben_Alves
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film est produit par Chapka Films (Laetitia Galizine) et Zazi Films (Evelyne Beauvisage) pour 96% et la société belge Belga Films, pour 4%. Warner France pour tous les mandats de distribution sur la France a accordé un minimum garanti de 1,4 millions €.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Miss_(film
« La cage dorée », le premier film du réalisateur, sorti en 2013 et déjà une comédie, avait attiré 1,233 millions de spectateurs.
Sur « Miss », pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production, la rémunération de Ruben Alves a été de 125 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteurs et salaire de technicien. C’est légèrement moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français depuis le début de l’année.https://siritz.com/financine/le-barometre-de-la-remuneration-des-realisateurs/
Par ailleurs, le scénario a été écrit par Elodie Namer avec lui. Aucune rémunération du scénario n’apparaît dans le budget, mais 285 000 € sont inscrits à la ligne Sujet.
Rappelons que le budget de la bande musicale du film est dans la Top 5 des musiques des films français sortis depuis le début de l’année.https://siritz.com/financine/miss-dans-le-top-5-des-musiques/
« La cage dorée », déjà produit par Zazi Films, avec Pathé comme coproducteur et distributeur, avait un budget de 7 millions €. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production, Ruben Alves avait reçu une rémunération de 102 500 €, dont 42 500 € en à valoir sur droits d’auteur et 60 000 € de salaire de technicien. Mais, les principaux comédiens étaient rémunérés en tant que dialoguistes pour une somme total de 40 000 € inscrits dans la ligne Sujet du budget de 74 000€.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DE NICOLAS VANIER
CinéscoopLe réalisateur de « Poly »
« Poly », qui sort cette semaine, est le second film que réalise Nicolas Vanier d’après l’œuvre de Cécile Aubry.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Poly_(film)
Le premier était le premier de la série des 3 « Belle et Sébastien ». Il avait réalisé plus de 3 millions d’entrées. Il est produit par Bonne Pioche (Yves Darondeau et Emmanuel Priou). C’est le 9ème long métrage de fiction du réalisateur qui a, par ailleurs, réalisé plusieurs documentaires à succès.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Vanier
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le budget du film est de 11 millions €. Il est distribué par SND qui, pour tous les mandats a donné à minimum garanti de 2 millions €.Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production Nicolas Vanier a reçu une rémunération de 400 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est sensiblement plus que le double de la rémunération moyenne des réalisateurs français des films sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-barometre-de-la-remuneration-des-realisateurs/
Il a par ailleurs co-écrit l’adaptation en scénario avec Jérôme Tonnerre et Maxime Giffard et ils se sont partagés 547 000 € inscrits à la ligne Sujet.
L’achat des droits du livre est revenu à 328 000 €.
Le précédent film de Nicolas Vanier était « Donne-moi des ailes », sorti en 2019. Il était produit par Radar Films (Clément Miserez) qui avait déjà produit « Belle et Sébastien » et il était distribué par SND. Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production sa rémunération était de 320 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait co-écrit le scénario avec deux autres scénaristes et ils s’étaient partagés les 547 000 € inscrits à la ligne sujet.
Le film avait réalisé 1,437 millions d’entrées.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DE JOANN SFAR
CinéscoopLe réalisateur de « Petit vampire »
Le dessin animé « Petit vampire » est une adaptation des célèbres bandes dessinées de Joann Sfar. C’est d’ailleurs lui qui l’a réalisé.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joann_Sfar
https://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_Vampire_(film)
Il en est aussi le producteur délégué français à travers sa société Auchenille production, qu’il partage avec Antoine Delesvaux et Clément Oubrerie. C’est son 4ème long métrage en tant que réalisateur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_Vampire_(film)
A noter que la Belgique est coproducteur à 15% avec comme producteur Panache Production (André Logie).
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le budget du film est 8 millions €. Il est distribué sur la France par StudioCanal qui a donné 800 000 € de minimum garanti pour les salles et 400 000 pour la vidéo.Pour la préparation, 52 semaine de tournage et la post-production la rémunération de Joann Sfar est de 200 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/le-barometre-de-la-remuneration-des-realisateurs/ Les droits d’adaptation de la bande dessinée ont été de 380 000 €.
Le précédent film réalisé par Joann Sfar était « La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil », sorti en 2014 d’après le roman à succès de Sebastien Japrisot. Son budget était de 7,4 millions €. Il y avait déjà eu un film américain tiré de ce roman et réalisé par Anatole Litvak. Il était sorti en 1970.
Pour la réalisation de ce remake, la rémunération de Joann Sfar avait été de 148 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Les droits d’adaptation du livre avaient été achetés 95 000 €. Joann Sfar avait co-écrit le scénario avec Guy Marchand, interprète du film, et Patrick Godeau, le producteur, et ils s’étaient partagés 359 000 €. Le film n’avait rassemblé que 87 000 entrées.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.