3,4 millions € pour la version cinéma du Thomas Piketty

Pimberton et Piketty bien rémunérés pour « Le capital au XXIème siècle »

Le livre « Le capital au XXème siècle », écrit par Thomas Piketty, est un best seller mondial. Il en a tiré un film documentaire, « Le capital au XXIème siècle », qui sort cette semaine. C’est une coproduction franco-néo-zélandaise (60/40%). L’argumentation sur les causes et les méfaits de l’inégalité depuis le début de l’âge industriel est principalement illustrée par un montage d’ extraits de classiques du cinéma muet et parlant, ainsi que d’images d’actualité.

Cinefinances.info* fournit les informations financières de cet article.

Le film, dont le budget est de 3,4 millions €, est réalisé par Justin Pemberton. Celui-ci est un réalisateur néo-zélandais de documentaire. Pour 23 jours de tournage il a été rémunéré 14 000 € en à-valoir sur droits d’auteur et 112 500 € en salaire de technicien. Il s’est partagé avec Thomas Piketty 66 000 € pour le scénario. Quant aux droits d’adaptation du livre de Piketty ils on été achetés 93 500 €.

Justin Pemberton a reçu 112 000 € pour 23 jours de tournage

A titre de comparaison, voici la rémunération des réalisateurs de documentaires français sortis les deux premiers mois de 2020 : https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/la-remuneration-des-realisateurs-de-fiction-en-2020/

Du côté français, le film est produit par Upside Films (Sebastien Deurdilly et Johan de Faria). Son investissement est de 770 000 € en numéraire, mais ne prend pas en compte le crédit d’impôt. Upside films est aussi coproducteur pour 117 000 €.  Tout comme Hercules corps (Fabrice Conrad) pour 100 000 €.

France 3 est également coproducteur pour 100 000 € et a effectué un pré-achat  du même montant. Canal+ a pré-acheté les droits de passage pour la télévision à péage pour 368 000 €.

Diaphana en salle et vidéo

Le distributeur est Diaphana. Son minimum garanti pour la distribution en salle est de 180 000 € et, pour les droits vidéo, qui ne sont pas cross-collatéralisés, de 20 000 €.

Studio Canal est en charge de la vente internationale. Il a accordé un minimum garanti de 75 000 € pour les producteurs français  et autant pour les néo-zélandais.

Le producteur néo-zélandais est GFC (Capital)Ltd (Matthew Metcalf). Il a apporté 1 336 000 € et Cinéfinances.info donne le détail de son montage financier.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.