UN FORUM DE COPRODUCTIONS MÉDITERRANNÉENNES

Comme on le sait dans le monde du cinéma, les pays de la Méditerrannée sont la source de production cinématographiques de grande qualité.

Meditalents est une association agissant dans le domaine de l’écriture et du développement de projets cinématographiques d’auteurs(trices) de tous les pays de la Méditerranée. L’association organise des résidences d’écriture et accompagne les auteurs(rices) jusqu’à la production. http://meditalents.net/wp-content/uploads/2021/01/Appel-projets-Forum-2021.pdf

Depuis 3 ans, grâce au Forum de Coproduction en Méditerranée, Meditalents tisse un réseau culturel et de coproduction cinématographique ancré en France, à Marseille. http://meditalents.net/appel-a-projets/

En 2021, dans un dispositif inédit et encore informel, sous l’impulsion de la filière et de la Région Sud, en co-réalisation avec le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Mucem à Marseille, Meditalents et trois autres structures (Films Femmes Méditerranée, Aflam, l’association des Producteurs LPA) regroupent leurs rencontres professionnelles sous l’appellation les « Ateliers Cinéma et Audiovisuel en Méditerranée » du 10 au 16 mai.

Le Forum de Coproduction en Méditerranée se tiendra donc les 14 et 15 mai 2021 dans ce cadre, au Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem).

11 projets de longs-métrages, fiction et documentaire, issus de 9 pays différents (France, Algérie, Jordanie, Italie, Egypte, Suisse, Tunisie, Liban, Turquie) pitchés par leurs producteurs(trices ) et réalisateurs(trices) devant un jury de professionnels sont en lice pour deux Prix. L’un remis par la Région Sud d’une valeur de 20 000 Euros et l’autre par Label 42 Studio offrant une journée de post-production.

Une table ronde sur le thème « Préserver la singularité du regard dans une coproduction en Méditerranée » est organisée en partenariat avec le collectif de scénaristes La Belle équipe.

Venir à ce forum est une occasion de nourrir son imagination et de tisser des liens avec des producteurs, des réalisateurs et des scénaristes de pays du bassin Méditerranéen. C’est aussi une occasion de comparer les méthodes de production.

 

 

FICTIONS, DOCUMENTAIRES, ANIMATIONS

Cinéfinances.info* a identifié 95 nouveaux films français dont les distributeurs ont annoncé la sortie sans que la date définitive ne soit annoncée. S’y ajoute sans doute d’autres films dont la production est achevée mais qui ne sont pas annoncés, puisqu’en période normale, Cinéfinances.info fournit les données financières des films la semaine de leur sortie en salle. Ainsi, parmi les films de fiction, il ne comprend «Aline» , réalisé et interprété par Valérie Lemercier, inspiré de la vie de Céline Dion et qui devrait sortir en fin d’année.

Parmi ceux-ci 77 fictions, 14 documentaires et 4 dessins animés.

Siritz.com, à partir des chiffres fournis par Cinéfinances.info, a établi des baromètres de ces films en fonction du budget initial.

Pour la fiction le budget le plus élevé (18 775 000 €) est celui d’«Annette», réalisé par Léos Carax, produit par Charles Gillibert (CG Cinéma International) et distribué par UGC. Il a également été acheté par Amazon Prime. https://fr.wikipedia.org/wiki/Annette_(film)

Le budget moyen de ces films est 4 375 000 € et le budget médian est de 3 173 000 €. Il correspond à un budget de « La pièce rapportée », réalisé par Antonin Peretjato, produit par Thomas Veraeghe (Atelier de production) et distribué par Diaphana.

En ce qui concerne les documentaires le budget le plus élevé est de 3 750 000 €. C’est celui de « Notturno », une coproduction minoritaire française (20%), avec l’Allemagne et l’Italie, réalisée par Gianfranco Rosi. Il sera distribué par Météore Films.https://fr.wikipedia.org/wiki/Notturno_(film,_2020)

Le budget moyen est de 905 000 € et le budget médian de 500 000 €

Le film d’animation dont le budget est le plus élevé de 8 230 000 €. C’est celui de « Calamity Jane, une enfance de Martha Jane Cannary », réalisé par Rémi Chayé. Il est distribué par Gébéka Films. https://fr.wikipedia.org/wiki/Calamity,_une_enfance_de_Martha_Jane_Cannary

Le budget moyen des films d’animation est 4 529 000 € et le budget médian aux alentours de 3 millions €.

Quand les films recommenceront à sortir en salle notre site publiera quatre baromètres hebdomadaires et annuels cumulées : rémunération de réalisateurs, budget initial des films, coût global du scénario et minimum garanti. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

ET MAINTENANT DE NOUVEAUX PROBLÈMES COMMENCENT

La réouverture progressive des salles de cinéma à partir du 19 mai est évidemment une bonne nouvelle. Certes, il y a évidemment de nombreuses voix médicales pour mettre en garde contre cette précipitation, mais cette mise en garde ne leur coûte rien. Parmi eux l’Institut Pasteur,, à la précédente réouverture avait prédit 9 000 malades du COVID en urgence et on y est resté très loin.

Bien attendu, jusqu’au 9 juin, avec une jauge de 30% et un couvre-feu à 21 heures, c’est-à-dire une seule séance du soir, ce sont essentiellement les films dont l’exploitation avait été brusquement stoppée fin octobre dernier seront à l’affiche. Mais parmi ceux-ci il y avait des films de grande qualité et qui étaient de véritables succès comme « Adieu les cons » d’Albert Dupontel, le grand vainqueur des Césars. Il avait rassemblé 600 000 spectateurs la première semaine. Et, « ADN » de Maïwen, qui avait rassemblé 62 000 spectateurs en deux jours était plein de promesse.

Néanmoins Pathé va sortir la comédie franco-italienne de Christophe Barratier, « Envole-moi », ce qui va lui permettre de bénéficier d’une concurrence très limitée, notamment en matière de promotion pour le cinéma. Pathé n’a pas donné de minimum garanti  pour ce film dont le budget est de 7,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Envole-moi_(film,_2021)

Trois semaines plus tard, le 9 juin, le couvre-feu à 23 heures permettra une deuxième séance du soir et une augmentation de la jauge. On se rapprochera d’une exploitation normale. Cela devrait permettre la sortie de nouveaux films. Mais c’est à partir de ce moment que l’industrie du cinéma en France va commencer à devoir affronter le problème quasi-insurmontable du trop-plein de l’offre.

L’exploitation va continuer à être déficitaire

Du 15 mai au 9 juin l’exploitation des salles va être déficitaire puisqu’elles retrouveront leurs charges fixes habituelles avec des entrées forcément réduites. L’État devrait donc logiquement maintenir une partie de ses aides. Par ailleurs, à partir du 9 juin,  si les films porteurs réaliseront les entrées qu’ils auraient normalement dû réaliser, et, peut-être, même plus, parce que le public aura une profonde envie de se distraire collectivement, les très nombreux autres films devront se partager le solde d’entrées qui n’aura sans doute pas augmenté. La vie de nombreux distributeurs sera menacée.

En juillet l’exploitation devrait reprendre son cours normal, avec le problème du surencombrement qui s’étendra sur des mois. De nos jours, juillet et août, ne sont pas de mauvais mois pour la fréquentation, bien que nombre de producteurs et certains distributeurs français soient toujours réticents à sortir leurs films à cette époque. Notamment, parce que les émissions de promotion qu’offrent habituellement les grandes chaînes de télévision sont à l’arrêt. En fait, les films américains qui sortent pendant ces deux mois réalisent de très bons résultats. Surtout, les blockbusters d’outre-Atlantique ont aujourd’hui une sortie mondiale et aux États-Unis, l’été est la période de plus haute fréquentation. On verra si les studios qui ont une plateforme en France (Disney et Paramount) sortent certains de leurs films directement sur ces plateformes. https://siritz.com/editorial/la-salle-de-cinema-menacee-de-mort/. A court terme cela semble peu probable car l’affrontement entre celles-ci deviendra vraiment violent quand le marché commencera à être étroit, c’est à dire quand HBO Max arrivera sur la marché français, c’est à dire en 2022.

Cette réticence des distributeurs, mais surtout des producteurs français est d’autant plus irrationnelle que septembre est, année après année, le plus mauvais mois de l’année pour la fréquentation. Cette année en tout cas, les distributeurs français devraient tirer parti du surplus de films à écouler, pour sortir leurs films, y compris des films à fort potentiel, cet été. Si c’était le cas cela pourrait être une conséquence positive de la pandémie.

POUR LA RÉALISATION DE « VALÉRIAN » ET « ANNA »

« Valerian et la cité des mille planètes » est un film de sciences fiction tiré des bandes dessinées de Pierre Christin & Jean-Claude Mézières. Il est sorti en salle le 26 juillet 2017.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Valérian_et_la_Cité_des_mille_planètes

C’est le 17ème long métrage réalisé par Luc Besson. https://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_Besson

Il a été diffusé par TF1 dimanche 25 avril 2021. C’était la rémunération de réalisateur la plus élevée des films français sortis en 2017.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Luc Besson (Valerian SAS) pour un budget de 197 millions € et distribué par sa société de distribution Europacorp.

Pour la préparation, 100 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 4,444 millions € répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est évidemment beaucoup plus que la moyenne des rémunérations des réalisateurs de films français sortis en 2020.

https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Et c’est plus que la rémunération maximale des réalisateurs ces dernières années.

S’y ajoute l’à valoir sur les droits du scénario payé 850 000 €. Les droits d’adaptation de la bande dessinée ont été achetés 395 000 €.

Le film a rassemblé plus de 4 millions de spectateurs en France, mais il a entrainé la disparition des sociétés de Luc Besson car, pour la première fois, pour un film avec un tel budget, il n’a pas voulu en confier la distribution mondiale à une major, contre un minimum garanti élevé, afin de pouvoir en assurer lui-même cette distribution. Et le budget du film ainsi que de sa promotion dans le monde ne furent pas couverts.

Luc Besson a réalisé un autre film, «Anna », sorti en salle le 10 juillet 2019. C’est encore Europacorp qui l’avait produit pour un budget de 30 millions €, mais il a été distribué par Pathé.

Pour la préparation, 60 jours de tournage et la post-production, la rémunération de Luc Besson a été de 2,120 millions €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Pour l’écriture du scénario il a reçu 2,35 millions €.

Le film a rassemblé 732 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

LA RÉMUNÉRATION DE MORGAN SPILLMAEKER ET DAVID DIANE

Cette comédie française a été diffusée sur W9 mardi 27 avril 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Comment_tuer_sa_mère

C’est sa première diffusion à la télévision et, notamment, il n’a pas été diffusé sur une chaîne payante.. Le film était sorti en salle le 13 juin 2018.

C’est le premier long métrage des deux réalisateurs. Morgan Spillmaeker est comédien et David Diane assistant réalisateur.

Morgan Spillmaeker

David Diane

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film a été produitpar Christophe Cervoni (Axel Film) pour un budget initial de 3 millions € et distribué par SND, qui a les mandats salle, vidéo et international. Il est tiré du roman d’Amanda Sthers qui est coscénariste.

Pour la préparation, 34 jours de tournage et la postproduction la rémunération des deux réalisateurs est de 40 000 €, uniquement sous forme d’à valoir sur droits d’auteur. C’est la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Les droits d’adaptation du livre ont été acquis pour 40 000 € et les scénaristes se sont partagés 30 000 €. Bien entendu ils ont tous des pourcentages sur les résultats du film.

Le producteur délégué n’a pas inscrit de salaire de producteur dans les dépenses et il a investi 880 000 € en numéraire. Dans le financement il inclut le crédit d’impôt.

Il y a deux coproducteurs qui ont chacun investi 300 000 € : Sophie Fiszman-Schwerdorffer (Diva production) et SND .

W9, qui fait partie du même groupe que SND,  a préacheté le film 500 000 €. Le films a rassemblé 130 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LES FILMS SORTIS EN 2020

Le salaire du producteur inscrit dans le budget initial correspond au travail de celui-ci : l’investissement dans le développement, l’engagement des principaux collaborateurs du film, la recherche du financement de celui-ci.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Mais, en fait, il est de nature différente d’’un véritable salaire puisqu’il est, comme les frais généraux d’ailleurs, un mode de financement du film. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Ainsi, le producteur peut mettre tout ou partie du salaire et des frais généraux en participation, ce qui influe sur sa part des recettes. Parfois ces deux dépenses compensent tout ou partie de sa mise en numéraire. De même, selon les films, le crédit d’impôt, qui est une recette, apparait ou non dans le budget initial. S’il n’apparait pas il permet au producteur d’augmenter d’autant son apport théorique en numéraire.

En 2020 le salaire de producteur le plus élevé est celui de Jonathan Blumental (Prélude) pour « Le prince oublié ». Il est de 1 010 157 €. Il a été mis, comme les frais généraux, en participation dans le plan de financement. En plus le producteur a investi 4 991 000€ en numéraire. Mais ce plan de financement n’a pas pris en compte le crédit d’impôt. Ce salaire représente 4,06% du budget.

Par rapport au budget initial le salaire représente un pourcentage qui va de 2,49% pour « Big foot family », dont le budget est de 15,268 millions € à 11,85% pour « Adorables » dont le budget est de 2,919 millions €. Le pourcentage moyen est de 4,33% et le pourcentage médian de 4,1%.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

POUR LA RÉALISATION DU « PETIT LOCATAIRE »

Cette comédie qui était sortie en salle le 25 novembre 2016 a été diffusée par France 2 dimanche 25 avril. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Petit_Locataire

C’est le premier long métrage de la réalisatrice qui a été diffusé. Elle avait auparavant réalisé des courts métrages. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Petit_Locataire

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film a été produit par Sylvie Pialat  (Les films du Worso) pour un budget initial de 4 millions €. Il a été distribué par Diaphana qui a donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour le mandat vidéo.

Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice a été de 80 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est exactement la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020.https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/.

Le film avait rassemblé 193 000 spectateurs.

Mais Nadège Loiseau a réalisé un second film qui n’est pas encore sortie en salle du fait du confinement. « Trois fois rien » est une coproduction 80/20 avec le Canada. Son producteur délégué français est Christophe Barral (Srab films), pour un budget initial de 2,4 millions €. Il sera distribué par Le Pacte.

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 50 000 € répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle a en outre reçu 95 000 €.

Elle a coécrit le scénario avec Niels Rahou qui a reçu 8 000 €.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

LES CINÉMAS TIENNENT ET NETFLIX PERD DE SON AVANCE

Aux États-Unis la vie normale commence à reprendre. Alors qu’il n’y a pas eu de soutien de l’État, les salles de cinéma ont plutôt bien résisté. Certes, deux circuits de la Californie du sud, Pacific Theatres et Arclight, ont été liquidés. Mais il s’agit de petits circuits de  17 établissements avec 230 écrans. Au contraire, le premier réseau américain et du monde, AMC, qui possède 8 000 écrans, a trouvé 917 millions $, dont 506 millions $ en augmentation de capital, pour poursuivre son activité. C’est dire qu’il y a des investisseurs pour croire dans l’avenir de la salle de cinéma.

Celles  qui ont réouvert l’ont fait avec des jauges limitées. Surtout, elles ont accepté de perdre leur fenêtre d’exclusivité pour pouvoir diffuser les blockbusters de Warner. Tout d’abord « Wonder woman 1984 ». Puis, surtout, « Godzilla et King-Kong » qui a été diffusé simultanément dans les salles et sur HBO Max. Il a réalisé la première semaine un box-office salle de 80 millions $ aux États-Unis et de 400 millions $ dans le monde. Mais la question de savoir si cette sortie simultanée est seulement liée à la situation de pandémie ou va devenir une pratique définitive n’est pas réglée.

En tout cas, le groupe Disney a passé un accord avec Sony pour diffuser l’ensemble de ses films et de son catalogue sur ses chaînes et sur Disney+. Parmi ces acquisitions il y a les « Spiderman ». Or, pour les films à venir, cet accord respecte la fenêtre d’exclusivité des salles de cinéma.

Ce qui est frappant, c’est que la progression des abonnés de Netflix se ralentit. https://www.letelegramme.fr/multimedia/gueule-de-bois-pour-netflix-apres-une-pandemie-en-or-21-04-2021-12738463.php Ainsi, au troisième trimestre, la progression de ses abonnés est la moitié de ce qu’elle avait prévue. C’est en partie dû au recule de la pandémie et au fait que celle-ci, du fait des restrictions sanitaires de tournages, a moins produit, et donc moins diffusé de nouvelles séries. Mais surtout, son avance par rapport à ses concurrents se réduit. Au contraire, comme on l’a vu, la progression de Disney+ est spectaculaire, bien supérieure à ce que ses dirigeants avaient prévu. Mais c’est vrai aussi des chaînes à péage de Warner . Ainsi, aux États-Unis, au premier trimestre Netflix n’a progressé que de 450 000 abonnés alors que Warner Media, avec HBO et HBO Max, en a gagné 2,7 millions. Au total Netflix a 67 millions d’abonnés, mais les chaînes de Warner, en cumulé, en sont à 44,2 millions. Néanmoins, les dirigeants de Netflix affirment qu’avec la levée des restrictions sanitaire, le renouvellement des séries va s’accélérer.

Amazon prime annonce 200 millions d’abonnés dans le monde. Mais il s’agit d’un abonnement à 50 € par an et les films où les séries ne sont qu’un produit d’appel pour inciter à l’abonnement à cette plateforme de vente pour le principal hypermarché du monde.

En France, les plateformes doivent, pour les films de cinéma, respecter la chronologie des médias. Mais les studios peuvent ne pas du tout sortir leurs films en salle et les diffuser directement sur leurs plateformes. Ils perdraient évidemment les recettes salle et des chaînes à péage. Mais si les pouvoirs publics français leur imposent des obligations trop contraignantes les studios et les plateformes ont cette arme atomique à la leur disposition. https://siritz.com/editorial/la-salle-de-cinema-menacee-de-mort/

 

 

 

 

 

 

 

LA RÉMUNÉRATION DE MÉLANIE LAURENT ET CYRIL DION

Ce documentaire que RMC a diffusé mercredi 21 était sorti en salle le 2 décembre 2015. Il donne une vision optimiste de notre l’avenir du point de vue écologique. Il a pour originalité d’avoir rassemblé 1 087 000 spectateurs. Il a eu le César du meilleur documentaire 2016.

La comédienne Mélanie Laurent a réalisé 6 longs métrages et c’est le 3èmehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Mélanie_Laurent Cyril Dion est un écrivain et un militant écologiste. C’est son premier long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyril_Dion

CYRIL DION

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film a été produit par Bruno Levy (Move Movie ) pour une budget initial de 1,3 millions €. C’est Mars film qui l’avait distribué.

Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs a été de 60 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est sensiblement moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sorti en 2020, ce qui est normal s’agissant d’un documentaire. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Mais, compte tenu du résultat en salle du film les pourcentages réçus doivent être élevés.

Le film suivant réalisé par Mélanie Laurent est « Plonger », tiré du livre roman homonyme de Ono-Dit-Biot. C’est un film dramatique.

Il est sorti en salles le 29 novembre 2017. Il a été produit par Bruno Levy (Movie movie) ainsi que Étienne Mallet et David Gauquié (Cinéfrance) pour un budget initial de 5 millions €. Il a également été distribué par Mars Films.

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 170 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle a co-écrit le scénario avec Julien Lambroschini et ils se sont partagés 85 000 €. Les droits d’adaptation du livre ont été achetés 100 000 €.

Le film n’a rassemblé que 38 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « PLAY »

Ce troisième long métrage du réalisateur https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthony_Marciano

est une comédie https://fr.wikipedia.org/wiki/Play_(film,_2019) . Canal+ l’a diffusé mercredi 21 avril 2021.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est sorti en salles le 1er janvier 2020. C’est Dimitri Rassam (Chapter 2) et Benjamin Elaloof (Mooshaker II) qui l’on produit pour un budget initial de 7,9 millions €. Son distributeur de départ était Mars film et a finalement été Gaumont.

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la postproduction la rémunération du réalisateur a été de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.  C’est légèrement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Il a en outre co-écrit le scénario avec Max Boublil et ils se sont partagés 600 000 € de rémunération fixe, plus des pourcentages.

Le film était préacheté par Canal+, Multithématiques ainsi que France 2 et coproduit par France 2. Il avait rassemblé 253 000 spectateurs.

Le précédent film du réalisateur était « Robin des bois, la véritable histoire », sorti en salle le 15 avril 2015. Il était produit par Simon Istolainen (Adama SAS) pour un budget initial de 11 millions € et distribué par Mars films.

Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur était de 300 000 € répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre co-écrit de scénario avec Marc Boublil et ils s’étaient partagés 400 000 € d’à valoir.

Le film avait rassemblé 540 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.