LOURDS DE CONSEQUENCE POUR LE CINEMA ET L’AUDIOVISUEL FRANÇAIS
Cette année le groupe ATT/Warner Média va devoir faire des choix stratégiques concernant sa plateforme de S-VoD HBO Max qui seront lourdes de conséquences pour l’audiovisuel européen. Comme on l’a vu, la major a déjà décidé de diffuser cette année tous ses films en simultanée sur sa plateforme et dans les salles américaines. Mais cela n’est peut-être dû qu’à la pandémie qui a obligé 60% des salles américaines, un pourcentage qui risque de croître, car, outre-Atlantique, cette pandémie est en pleine explosion. https://siritz.com/editorial/warner-abandonne-la-fenetre-salle/
L’abonnement mensuel à HBO Max est de 15 $, alors qu’il est de moins de 10$ pour Neflix ou Disney. Et son nombre d’abonné est très inférieur à celui de ses deux concurrents puisqu’il n’est que de 25 millions alors qu’il dépasse les 200 millions pour Netflix et les 90 millions pour Disney.
En tout cas, il semble que la diffusion du blockbuster « Wonderwoman 84 » sur HBO Max a boosté ses abonnés. Selon des sondages une partie de ces nouveaux abonnés n’aurait pas l’intention de poursuivre son abonnement au-delà d’un mois, mais s’il leur est proposé au moins un nouveau blockbuster chaque mois, ils peuvent changer d’avis.
Bien entendu, pour concurrencer Netflix et Disney +, HBO Max va devoir devenir international. Or, à cette fin, Warner Média doit faire un choix stratégique. En effet, sa chaîne à péage HBO, le Canal+ américain, a un accord d’exclusivité au Royaume-Unis avec Sky TV et en France avec OCS. Elle reçoit à cet effet un minimum garanti élevé pour un approvisionnement très attractif, qui comprend, notamment, « Games of Throne », une des séries les plus populaires. Si ces accords n’étaient pas renouvelés afin que les productions de HBO soient diffusées sur HBO Max, cela renforcerait l’offre de celle-ci. Mais une partie des abonnés de Sky TV et d’OCS quitteraient ces chaînes pour HBO Max, mais peut-être aussi pour Netflix ou Disney+. https://www.01net.com/actualites/les-series-de-hbo-seront-elles-toujours-disponibles-sur-ocs-l-annee-prochaine-1857492.html
En tout cas, si l’accord avec OCS n’était pas renouvelé, la chaîne à péage verrait son chiffre d’affaires, et donc ses investissements dans la production française, baisser.
A noter que Warner a également un accord avec Amazon Prime qui diffuse les films de son catalogue. Là aussi La major aura un choix à faire.
L’accord avec OCS se termine à la fin de 2021. Cela laisse supposer que, dans l’hexagone, HBO Max ne sera lancée qu’en 2022, quand elle saura si elle peut ou non compter sur les programmes de HBO. Mais elle ira alors chercher les grands talents français et européens du cinéma comme Netflix le fait désormais.
Par ailleurs, c’est désormais le groupe Viacom/Paramount qui a annoncé le lancement de sa plate-forme de S-VoD, d’abord sous la marque Pluto, mais bientôt sous celle de Paramount+. Comme toutes les majors américaines il a un immense catalogue, mondialement connu, et une forte capacité de production.
Mais Viacom/Paramount élargit le modèle économique de la S-Vo, puisque la plateforme peut être soit payante, soit gratuite avec un financement par la publicité. Ce second modèle économique retarde l’extension en dehors des Etats-Unis, car il faut monter des régies dans tous les territoires, la publicité visant avant tout des marchés nationaux. Reste enfin à savoir si le groupe NBC/Universal ne va pas lui emboiter le pas, en développant à l’international, sa plate-forme de S-Vod « Peacock », elle aussi financée par la publicité, mais qui, jusqu’ici, est peu développée.
En tout cas, comme on l’a vu, les plateformes internationales de S-VoD constituent une industrie au chiffre d’affaires et au potentiel de rentabilité considérables, dont les européens sont exclus. https://siritz.com/editorial/la-salle-de-cinema-menacee-de-mort/
Mais c’est un marché qui commence à être bien encombré et il n’est pas certain que tous les acteurs actuels s’y maintiennent.
LA REMUNERATION DE LUDOVIC BERNARD
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « 10 JOURS SANS MAMAN »
Vendredi 28 janvier Canal+ a diffusé « 10 jours sans maman », sorti en salle le 19 février 2020. C’est le remake de la comédie argentine « Mama se fue de viaje ». https://fr.wikipedia.org/wiki/10_jours_sans_maman
Il a été réalisé par Ludovic Bernard dont c’est le 4ème long métrage. C’est aussi l’un des trois réalisateurs de la série à succès « Lupin » diffusée sur Netflix. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Bernard
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Dominique Farrugia Romain Brémond et Daniel Preljocaj (Soyouz films) et StudioCanal pour un budget de 8,9 millions €. C’est StudioCanal qui l’a distribué.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 275 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020.https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Le scénario a été écrit avec Mathieu Ouillon et ils se sont partagés140 000 €. Les droits de remake ont été achetés 250 000 €.
Le film a rassemblé 1,2 millions de spectateurs.
Le précédent film de Ludovic Bernard était « Au bout des doigts » sorti en salle le 26 décembre 2018. Il était produit par Mathias Rubin (Recifilms) pour un budget de 5,9 millions €. TF1DA était distributeur et avait confié la distribution physique à Mars films.
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération de Ludoci Bernard était de 275 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Le scénario a été co-écrit avec Johanne Bernard et ils se sont partagés 125 000 €.
Le film a rassemblé 390 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DE RÉGIS ROINSARD
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LES TRADUCTEURS »
Mercredi OCS a diffusé le thriller « Les traducteurs » qui était sorti en salle le 29 janvier 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Traducteurs
Le film est réalisé par Régis Roinsard dont c’est le second long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Régis_Roinsard
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Alain Attal (Trésor films) pour un budget de 9,7 millions € et distribué par Mars film.
Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur a été de 223 000 €, dont 125 000 € en à avaloir sur droits d’auteur et 98 000 € de salaire de technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Le scénario a été coécrit avec Romain Compingt et Daniel Presley. Ils se sont partagés 203 000 €.
Le film a rassemblé 280 000 spectateurs.
Le précédent film réalisé par Régis Roinsard, qui est également son premier, est « Populaire », sorti en salle le 28 novembre 2012. Il a été également produit par Trésor films et distribué par Mars Films. Son budget était de 14,7 millions €. La Belgique était coproductrice à 20%. Mars Film avait donné un minimum garanti de 3 millions € uniquement pour les salles françaises.
Pour la préparation, 55 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur a été de 148 000 €, dont 99 000 € comme à valoir sur droits d’auteur et 48 000 € comme salaire de technicien.
Le scénario a été écrit avec Romain Compingt et Daniel Presley et ils ont touché 39 000 chacun. Régis Ronsard a reçu 45 000 €.
Le film avait rassemblé près de 1,2 millions de spectateur.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DE CEDRIC JIMENEZ
CinéscoopPOUR LA REALISATION DE HHhH
Dimanche 24 janvier, France 2 a diffusé HHhH, sorti en salle le 7 juin 2017. Il s’agit d’un film historique sur les nazis. https://fr.wikipedia.org/wiki/HHhH_(film)
Il a été réalisé par Cedrick Jimenez dont c’est le 3ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/HHhH_(film)
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction à 52% de la France, (Alain Goldman de Légende) 38% le Royaume-Uni (The Weinstein company) et 10% la Belgique (Sylvain Goldberg et Serge de Poucques de Nexus Factory.) Le budget est de 27,8 millions €. Le distributeur en France était Mars film qui a rassemblé 243 000 spectateurs.
Pour la préparation, 70 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur était de 292 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur les droits d’auteur et salaire de technicien. C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Le film est tiré du livre de Laurent Binet qui avait remporté le Goncourt de la première œuvre et dont les droits ont été achetés 335 000 €. Le scénario a été écrit par le réalisateur avec Audrey Diwan et David Farr. Ils se sont partagés 476 000 €.
Le précédent film de Cédric Jimenez était « La French », sur le trafic de drogue à Marseille dans les années 70/80, sorti en décembre 2914. Légende était déjà son producteur et il était distribué par Gaumont qui était coproducteur. Son budget était de 22,8 millions €.
Pour la préparation, 70 jours de tournage et la post-production, la rémunération était de 120 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteurs et salaire de technicien.
Le scénario était coécrit avec Audrey Diwan et ils avaient reçu chacun 67 500 €. Le film avait rassemblé 1,65 millions de spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DU DUO TOLEDANO/NAKACHE
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DU «SENS DE LA FÊTE»
Dimanche 24 janvier TF1 a diffusé en prime-time « Le sens de la fête », sorti en salle le 4 octobre 2017 . https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Sens_de_la_fête
Le film est réalisé par le duo Eric Toledano et Olivier Nakache dont « Intouchables », avait rassemblé plus de 19,5 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Nakache et https://fr.wikipedia.org/wiki/Éric_Toledano
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Nicolas Duval Adassovsky (Quad) qui avait produit « Intouchables » et les deux réalisateurs (Ten Productions). Son budget est de 14,8 millions €. Il distribué par Gaumont qui avait distribué « Intouchables ». Il est financé par 6 soficas dont 2 adossées.
Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production, la rémunération des réalisateurs est de 602 000 €, dont 242 000 € en à valoir sur droits d’auteur et 360 000 de salaire de technicien. C’est plus du triple de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. . https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Et il se trouve dans le top 10 des rémunérations de réalisateurs de films français sortis en 2017. Les deux réalisateurs ont, en outre, écrit le scénario et reçu à ce titre 15 000 €.
Le film a rassemblé 3,1 millions de spectateurs.
Le précédent film réalisé par les deux réalisateurs est « Samba », sorti le 14 octobre 2015. Il est produit par Nicolas Duval Adassovsky et eux. Gaumont est également son distributeur. Il est tiré du roman « Samba », écrit par Delphine Coulin, dont les droits ont été acquis pour 160 000 €.
Pour la préparation 56 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisateurs était de 400 000 €, dont 160 000 d’à valoir sur droits d’auteurs et 240 000 € de salaires de technicien. Le scénario avait été coécrit par les réalisateurs avec Delphine et Murielle Coulin pour 720 000 €.
Le film avait rassemblé 3,16 millions de spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LES CHOIX STRATEGIQUES A VENIR DE WARNER
ÉditorialLOURDS DE CONSEQUENCE POUR LE CINEMA ET L’AUDIOVISUEL FRANÇAIS
Cette année le groupe ATT/Warner Média va devoir faire des choix stratégiques concernant sa plateforme de S-VoD HBO Max qui seront lourdes de conséquences pour l’audiovisuel européen. Comme on l’a vu, la major a déjà décidé de diffuser cette année tous ses films en simultanée sur sa plateforme et dans les salles américaines. Mais cela n’est peut-être dû qu’à la pandémie qui a obligé 60% des salles américaines, un pourcentage qui risque de croître, car, outre-Atlantique, cette pandémie est en pleine explosion. https://siritz.com/editorial/warner-abandonne-la-fenetre-salle/
L’abonnement mensuel à HBO Max est de 15 $, alors qu’il est de moins de 10$ pour Neflix ou Disney. Et son nombre d’abonné est très inférieur à celui de ses deux concurrents puisqu’il n’est que de 25 millions alors qu’il dépasse les 200 millions pour Netflix et les 90 millions pour Disney.
En tout cas, il semble que la diffusion du blockbuster « Wonderwoman 84 » sur HBO Max a boosté ses abonnés. Selon des sondages une partie de ces nouveaux abonnés n’aurait pas l’intention de poursuivre son abonnement au-delà d’un mois, mais s’il leur est proposé au moins un nouveau blockbuster chaque mois, ils peuvent changer d’avis.
Bien entendu, pour concurrencer Netflix et Disney +, HBO Max va devoir devenir international. Or, à cette fin, Warner Média doit faire un choix stratégique. En effet, sa chaîne à péage HBO, le Canal+ américain, a un accord d’exclusivité au Royaume-Unis avec Sky TV et en France avec OCS. Elle reçoit à cet effet un minimum garanti élevé pour un approvisionnement très attractif, qui comprend, notamment, « Games of Throne », une des séries les plus populaires. Si ces accords n’étaient pas renouvelés afin que les productions de HBO soient diffusées sur HBO Max, cela renforcerait l’offre de celle-ci. Mais une partie des abonnés de Sky TV et d’OCS quitteraient ces chaînes pour HBO Max, mais peut-être aussi pour Netflix ou Disney+. https://www.01net.com/actualites/les-series-de-hbo-seront-elles-toujours-disponibles-sur-ocs-l-annee-prochaine-1857492.html
En tout cas, si l’accord avec OCS n’était pas renouvelé, la chaîne à péage verrait son chiffre d’affaires, et donc ses investissements dans la production française, baisser.
A noter que Warner a également un accord avec Amazon Prime qui diffuse les films de son catalogue. Là aussi La major aura un choix à faire.
L’accord avec OCS se termine à la fin de 2021. Cela laisse supposer que, dans l’hexagone, HBO Max ne sera lancée qu’en 2022, quand elle saura si elle peut ou non compter sur les programmes de HBO. Mais elle ira alors chercher les grands talents français et européens du cinéma comme Netflix le fait désormais.
Par ailleurs, c’est désormais le groupe Viacom/Paramount qui a annoncé le lancement de sa plate-forme de S-VoD, d’abord sous la marque Pluto, mais bientôt sous celle de Paramount+. Comme toutes les majors américaines il a un immense catalogue, mondialement connu, et une forte capacité de production.
Mais Viacom/Paramount élargit le modèle économique de la S-Vo, puisque la plateforme peut être soit payante, soit gratuite avec un financement par la publicité. Ce second modèle économique retarde l’extension en dehors des Etats-Unis, car il faut monter des régies dans tous les territoires, la publicité visant avant tout des marchés nationaux. Reste enfin à savoir si le groupe NBC/Universal ne va pas lui emboiter le pas, en développant à l’international, sa plate-forme de S-Vod « Peacock », elle aussi financée par la publicité, mais qui, jusqu’ici, est peu développée.
En tout cas, comme on l’a vu, les plateformes internationales de S-VoD constituent une industrie au chiffre d’affaires et au potentiel de rentabilité considérables, dont les européens sont exclus. https://siritz.com/editorial/la-salle-de-cinema-menacee-de-mort/
Mais c’est un marché qui commence à être bien encombré et il n’est pas certain que tous les acteurs actuels s’y maintiennent.
LA REMUNERATION D’ATI RAHIMI
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « NOTRE-DAME DU NIL »
Canal+ cinéma a diffusé jeudi 21 «Notre-Dame du Nil » sorti en salle le 5 février 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_du_Nil_(film).
Ce film a été réalisé par Ati Rahimi.https://fr.wikipedia.org/wiki/Atiq_Rahimi
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Produit par Marie Legrand (Les films du Tambour) et Dimitri Rassam (Chapter 2) pour 2,8 millions €. La Belgique par Belga productions (Fabrice Delville et Christophe Toulemonde) est coproductrice à 18%. Distribué par Bac Films il n’a rassemblé que 15 000 spectateurs
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération de Atiq Rahimi est de 90 000 € répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et le salaire de technicien. C’est un peu moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Le film a été tiré du roman du même nom de Scolastique Mukasonga dont les droits ont été achetés 60 000 €. Le scénario a été écrit avec Ramata Sy pour 122 000 €.
Le précédent d’Ata Rahimi était « Syngué sabour. Pierre de patience », sorti en salle le 20 janvier 2013. Il est tiré du roman du même nom d’Ata Rahimi, qui a obtenu le prix Goncourt, dont les droits ont été achetés 200 000 €. Le scénario a été coécrit avec Jean-Claude Carrière. Chacun a reçu 100 000 €
Le film dont le budget était 2,5 millions € a été produit par Michaël Gentile (The Film) et distribué par Le Pacte. Il a rassemblé 226 00 spectateurs.
Le scénario a été coécrit avec Jean-Claude Carrière. Chacun a reçu 100 000 € d’à valoir.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DU RÉALISATEUR ANDRE TÉCHINÉ
CinéscoopPOUR « L’ADIEU A LA NUIT »
Mercredi 20 OCS a diffusé « L’Adieu à la nuit ». qui était sorti en salle le 24 avril 2019.https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Adieu_à_la_nuit
C’est le dernier et 23ème film d’André Téchniné. https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Téchiné
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Olivier Delbosc (Curiosa films) pour 4,4 millions €. L’Allemagne est coproductrice à 20%. Il est distribué par Ad Vitam et a rassemblé 260 000 spectateurs.
Le film a été coproduit par Arte qui, en France, l’a coproduit pour 350 000 € et préacheté pour 150 000 €. En Allemagne c’est la ZDF qui a investi 300 000 € pour le compte d’Arte. Le mini-traité franco-allemand a apporté 150 000 € de subvention en France et autant en Allemagne.
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production, la rémunération d’André Téchiné est de 120 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu plus que le double de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Il a en outre partagé 20 000 € avec Amer Alwan pour avoir conçu l’idée du film et 265 000 € avec Léa Mysius pour l’écriture du scénario.
Le précédent film d’André Téchniné était « Nos années folles », sorti le 13 septembre 2017. Il était produit et distribué par Laurent Pétin et Michel Halberstadt (ARP Séléction). Son budget était de 6,5 millions €. Il avait rassemblé 141 000 spectateurs.
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 144 000 € répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre partagé 450 000 € avec Cédric Anger pour l’écriture du scénario.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA REMUNERATION DU RÉALISATEUR LADJ LY
CinéscoopPOUR « LES MISERABLES »
Canal+ cinéma a diffusé mardi 19 janvier « Les misérables ». Ce film, sorti en salle le 20 novembre 2019, a obtenu 8 Césars, dont celui du meilleur film et du meilleur premier films ainsi que l’Oscar du meilleur film international. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Misérables_(film,_2019)
C’est le premier long métrage de Ladj Ly, qui est par ailleurs comédien et réalisateur de films documentaires. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ladj_Ly
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Christophe Barra (SRAB films) pour un budget de 2,1 millions €. Il est distribué par Bac Films qui a donné un minimum garanti salle et vidéo de 130 000 € et un minimum garanti international de 90 000 €. Sorti sur 490 copies, il a rassemblé 2,2 millions de spectateurs.
Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu plus que la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Le scénario a été co-écrit avec Giordano Gederlini, Alexis Manenti et leur rémunération était de 85 000 €. Les seules chaînes à l’avoir acheté sont Canal+ pour 628 000 € et Multithématiques pour 70 000 €. Le producteur a mis son salaire, ses frais généraux et même ses imprévus en participation. Le film n’a pas reçu d’avance sur recettes.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNERATION DE JEAN-FRANCOIS RICHET
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « L’EMPEREUR DE PARIS »
Dimanche 17 janvier France 2 a diffusé « L’empereur de Paris », un film policier historique, qui était sorti en salle le 19 décembre 2018.https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Empereur_de_Paris
Il a été réalisé par Jean-François Richet dont c’est le 9ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-François_Richet
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Eric et Nicolas Altmayer (Mandarin Production) pour un budget de 22,1 millions €. Son distributeur est Gaumont et, sorti sur 464 copies, il a rassemblé 815 000 spectateurs.
Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération de Jean-François Richet était de 667 000 €, répartie entre 337 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 330 000 € de salaire de technicien. C’est plus du triple de la rémunération moyenne des réalisateurs des films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/
Le scénario a été coécrit avec Eric Besnard et ils se sont partagés 757 000 €.
Le précédent film français réalisé par Jean-François Richet est « Un moment d’égarement », sorti en salle le 24 juin 2015. C’est un remake du film de Claude Berri sorti en 1997. Il a été produit par le fils de Claude Berri, Thomas Langmann (La Petite Reine) et distribué par Mars film. Son budget était de 12,2 millions €.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, dont 60 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 90 000 € de salaire de technicien.
Le scénario a été coécrit avec Lisa Azuelos pour 600 000 €. Les droits de remake ont été achetés 200 000 €. Le film avait rassemblé 865 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LES FRANÇAIS DANS LE PELOTON DE TÊTE DES SERIES
ÉditorialCe succès devrait être une source d’inspiration pour notre cinéma
Cette semaine la série « Lupin », avec Omar Sy, est la plus regardée sur Netflix en France mais aussi aux Etats-Unis et dans le monde. Elle est produite par Gaumont. Ses deux créateurs, que dans ce domaine on appelle showrunners, sont le britannique George Kay, mais aussi le français François Uzan. Et elle est inspirée des célèbres aventures d’Arsène Lupin, créées par Maurice Leblanc en 1905. Mais la série ne se passe pas à cette époque. C’est aujourd’hui que son héros, interprété par Omar Sy, s’inspire de ce personnage de roman.
Ce qui est certain c’est que, avec ce succès, la France est désormais dans la cour des grands dans le domaine des séries. Gaumont y avait déjà triomphé en 2015 avec « Narcos », également diffusée par Netflix. Mais elle avait pour producteur exécutif un brésilien et pour showrunner un canadien. En fait, celle-ci a permis à la société française de s’initier à ce genre.
Bien entendu, ce groupe n’est pas le seul producteur français à s’être imposé dans ce domaine au niveau international. La série sur les services secrets, « Le bureau des légendes », produit par Alex Berger et dont le showrunner est le réalisateur de cinéma Eric Rochant, que Canal+ a distribuée, a été vendue dans le monde entier. Time magazine l’a d’ailleurs considérée comme l’une des 10 meilleures séries de tous les temps. La série policière « Engrenages », créée par Alexandra Clert (Son et Lumière) pour Canal+ est également un succès international.
La société de production et de distribution cinéma Haut et court s’est diversifiée dans la production de séries en s’associant notamment avec des israéliens. Car Israël est, avec le Danemark (« Borgen », The Killing ») un petit pays, mais l’un des plus créatifs dans ce domaine. Haut et court vient ainsi de coproduire «No man’s land», une excellente série diffusée sur Arte.
Et pourtant la France part de loin
Et pourtant, l’audiovisuel français vient de loin. Nos chaînes de télévision n’ont longtemps accepté que les collections, unitaires avec un personnage ou un thème commun, refusant les séries. Elles n’ont longtemps eu qu’un seul feuilleton alors que nos voisins en avaient trois, voire quatre.
Ces succès confirment qu’il y a pour l’industrie et la création audiovisuelles françaises un champ de développement très important. Et que, dans ce domaine, les français sont particulièrement doués. Or ils devraient faire réfléchir le monde du cinéma. https://siritz.com/editorial/pour-survivre-les-salles-doivent-bouger/
Tout d’abord parce qu’au début du cinématographe le « feuilleton » était l’un des genres les plus créatifs. C’est ainsi qu’en 1913 Louis Feuillade a lancé pour le cinéma 5 épisodes tirés du roman de Pierre Sovestre et Marcel Allain, « Fantomas ». En 1915, Pathé va plus loin en inventant le ciné-roman : un feuilleton diffusé d’abord dans des magazines vendus en kiosque, puis repris sous forme de film par les salles de cinéma. Le premier est « Les mystères de New-York » et ses 13 épisodes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Mystères_de_New_York Gaumont réplique en confiant à Feuillade le feuilleton de 10 épisodes, « Les Vampires ». Puis « Judex » aura 12 épisodes.
Certes, aujourd’hui, le cinéma connait les franchises. Mais le principe est différent puisque ce n’est qu’après le succès du premier film qu’est lancé la production d’un second et, ainsi de suite. Au contraire, la production de tous les épisodes des feuilletons était lancée dès le départ, ce qui permettait d’énormes économies d’échelle. En outre, il n’y a pas, pour les franchises, une diffusion préalable en magazine.
Enfin, l’exemple de la série « Lupin » montre comment de grands classiques de la littérature peuvent être « modernisés ». Or la France possède, dans son patrimoine littéraire, de nombreux feuilletons mondialement connus et dans le domaine public, des «Trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas aux «Misérables» de Victor-Hugo. De même, de nombreux romans de Balzac ont été publiés au préalable dans la presse sous forme de feuilleton.