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L'édito de Serge
Serge Siritzki

HEUREUX COMME UN EXPLOITANT EN FRANCE

Par Serge Siritzky

Avec 65 millions d’entrées en 2020, le cinéma en France a vécu la pire année depuis la création syndicat français des théâtres cinématographique qui fêtait, la semaine dernière, sa …112 ème assemblée générale annuelle. Alors que 2019, avec plus de 219 millions de spectateurs, devait avoir réalisé sa meilleure année depuis 70 ans.

La cause en est évidemment la pandémie et les mesures qu’a dû prendre le gouvernement pour lutter contre elle.

Mais, en contrepartie, le soutien financier du gouvernement aux entreprises et aux salariés victimes de ces mesures a été exceptionnel. Et, pour le cinéma, le soutien du CNC, qui s’y est rajouté, a été remarquable. La profession a donc réussi à passer sans trop de mal ce cap difficile. Une nouvelle aide du CNC de 60 millions € va s’y rajouter pour la période allant de septembre à décembre et la ministre de la culture doit annoncer, au congrès de la FNCF, qui se tiendra à Deauville, à partir du 21 septembre, quelles mesures spécifiques, annoncée par Bruno Lemaire, sont prévues pour le cinéma.

Les seuls qui ont vraiment soufferts sont les grands circuits puisque les aides aux entreprises étaient plafonnées. Des aides spécifiques vont être mises en place pour combler, en partie, cette lacune.

Il est clair que, dans aucun pays au monde, le cinéma n’a bénéficié d’un tel soutien public.

Dans des pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, les exploitants sont dans une situation difficile. Richard Patry, le président de la FNCF, rappelait qu’aux États-Unis, le personnel de certaines salles a été à la soupe populaire.

L’été dernier, jusqu’à la fermeture de décembre, les chiffres de la fréquentation étaient encourageants, certains films réalisant des performances inespérées. Cet été, pour la deuxième réouverture, l’offre américaine n’était pas vraiment au rendez-vous. Surtout, alors que les exploitants sont favorables au Pass sanitaire, le fait que le Président ait annoncé qu’il leur serait appliqué presqu’immédiatement, donc trois semaines avant les autres professions, a été un coup de massue. Ils n’ont même pas eu le temps de se péparer.

C’est malgré tout un hommage rendu au cinéma puisque, pour illustrer la nécessité d’avoir ce Pass pour mener une vie normale, Emmanuel Macron a estimé qu’aller au cinéma était le plus significatif.

La chute fréquentation, a alors  été de 30 à 40%. Puis, quand les cafés et les restaurants ont appliqué à leur tour le Pass sanitaire,  elle ne se situait plus qu’entre 14 et 15%. La seule catégorie de spectateurs qui va incontestablement moins au cinéma  c’est celle des 18-25 ans. Mais c’est depuis 5 ans. Est-ce due à la concurrence de jeux vidéo ou des plateformes ? Ou  au fait que l’offre, notamment de films américains, est moins attractive ? La FNCF et le CNC se penchent sur la question et travail sur un renouvelle des actions de l’éducation à l’image.https://www.telerama.fr/cinema/pourquoi-les-jeunes-desertent-les-salles-de-cinema,n6576886.php

En tout cas,  il semble que, pour le dernier trimestre, l’offre de films, notamment français, va être d’un niveau exceptionnel. D’une manière générale, dans ces temps difficiles, les exploitants sont donc plutôt optimistes.https://siritz.com/le-carrefour/les-grands-defis-economiques-du-cinema/

 

 

 

 

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