POUR LA RÉALISATION DE « LA CROISADE »

Cette comédie est son troisième long métrage. Il a surtout été acteur dans de très nombreux films et il est l’un des principaux interprètes de celui-ci. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Garrel

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Ce film a été produit par Pascal Caucheteux (Why not productions), pour un budget prévisionnel de 1,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Croisade

Pour la préparation 22 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 10 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est l’une des plus faibles rémunérations de réalisateurs de films sortis en 2021. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/

Le scénario est co-écrit avec Jean-Claude Carrière et ils se sont partagés 22 500 €.

Seuls Canal+ et Multithématiques l’ont préacheté. Ad Vitam, le distributeur, n’a accordé aucun minimum garanti. Il a rassemblé 2 000 entrées son premier jour en France dans 94 salles.

Le précédent film du réalisateur était « L’homme fidèle » qui était sorti le 26 décembre 2018. Il avait été coréalisé avec Jean-Claude Carrière. Là encore il était l’un des interprètes du film.

Pour la préparation, 20 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 19 000 €, dont 14 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 5 000 € de salaire de technicien. Ils avaient également reçu 5 000 € pour le scénario.

Le film, dont le budget était 1,2 millions € avait le même producteur et le même distributeur.

Il avait rassemblé 150 000 spectateurs.

Le premier film de Louis Garrel, également interprété par lui, était « Les deux amis », sorti le 23 septembre 2015. Le scénario était coécrit avec Christophe Honoré. Il était distribué par Ad Vitam, mais produit par Les films de la Tournelle.

Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 95 000 €, dont 54 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien.

Le film avait rassemblé 91 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « MADELEINE COLLINS »

C’est son troisième long métrage de fiction. Il est interprété par Virginie Efira et Bruno Solomone. https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Barraud

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction française (Julien Turand pour Les films du Bélier) à 70%, Belge (Frakas à 15%) et  Suisse (Close up à 15%) pour un budget prévisionnel de 3,6 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Madeleine_Collins

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 75 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien.

C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/

En outre, il a reçu 37 000 € pour le scénario. Il fait ainsi parti des 40% de films français pour lesquels le scénario est moins rémunéré que la réalisation. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios-au-9-11/

Le film a bénéficié en France du soutien d’Eurimages, de l’Angoa, des régions Haut de France, Ile de France et Val de Loire ainsi que du département 93. Trois soficas y ont investi. Canal+ et Multithématiques ont pré-acheté un passage.

En Belgique le film a bénéficié du Tax shelter et a été acheté par la RTBF et Vol-BE TV. En Suisse il a bénéficié de deux  soutiens financiers Cinefrom dont Eurimages et a été pré-acheté par la RTS.

Le précédent film du réalisateur était « Le dos rouge », comédie dramatique sortie le 22 avril 2015. Il était produit par Anna Sanders films et distribué par Épicentre.

Il n’avait rassemblé que 10 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

LA RÉMUNÉRATION DE CHARLOTTE DE TURCKHEIM

Cette comédie est le cinquième long métrage réalisé par cette comédienne qui est aussi interprète du film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlotte_de_Turckheim

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Ce film est produit par Christine Gozlan (Thelma Films) et Dominique Besnehard (Mon voisin productions ) pour un budget prévisionnel de 5,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mince_alors_2_!

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/

Elle a en outre touché 373 000 € pour le sujet et le scénario a été co-écrit avec Gladys Marciano qui a reçu 10 000 €.

Le film est coproduit par M6 et a bénéficié du soutien de la région Paca.

Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques, M6 et W9.

Le Pacte le distribue et a donné un minimum garanti pour tous les mandats sauf la télévision.

Le précédent film réalisé par Charlotte de Truckheim était « Qui c’est les plus forts ? » sorti le 3 juin 2015. Il était produit par Ciné@ pour 6,2 millions € et distribué par Wild bunch.

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 286 000 €, dont     136 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 150 000 € de salaire de technicien.

Le film était tiré du roman de Clément Koch qui avait été acheté 50 000. Ce dernier avait co-écrit le scénario et ils s’étaient partagés 259 000 €.

Le film avait rassemblé 185 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « CHÈRE LÉA »

Cette romance qui est aussi une comédie est son septième film.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jérôme_Bonnell

Il est produit et distribué par Miche Saint-Jean (Diaphana) pour un budget prévisionnel de 2 millions €.

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. C’est 2% du budget du film, ce qui est également moins que pour la médiane de ces films. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/

Il a en outre touché 50 000 € pour le scénario qu’il a co-écrit avec François Decodts qui a reçu 10 000 €.

Il y a trois coproducteurs : une sofica adossée et deux autres soficas.

Le film est préacheté par Canal+ et Mutithématiques. Diaphana a donné deux minima garantis séparés pour les mandats salle et vidéo. Le premier jour de sa sortie le film a rassemblé 4 500 entrées sur 128 copies.

Son précédent film était « On y va à trois », sorti le 25 mars 2015.

Il était produit par Rectangle productions pour un budget de 4 millions € et distribué par Wild Bunch.

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 80 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien.

Il avait en outre reçu 79 000 € pour le scénario.

Le film avait rassemblé 112 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

LA SUPPRESSION DE LA REDEVANCE SERAIT-ELLE UNE RÉELE ÉCONOMIE ?

A l’heure la plupart des candidats à la présidence de la République insistent sur la nécessité de réduire drastiquement les dépenses de l’État, il est probable qu’il sera beaucoup question de supprimer la redevance qui finance service public de la télévision et de la radio. Éric Zémmour est d’ailleurs le premier à avoir proposé cette réforme. https://www.capital.fr/economie-politique/eric-zemmour-veut-faire-disparaitre-la-redevance-audiovisuelle-1422966?amp

Radio France pourra mettre en avant que France Inter est la station la plus écoutée, et que France info est la seule station d’information continue tandis que France culture et France musique assurent incontestablement une mission de service publique que ne peuvent assurer les radios privées.

En matière de télévision Arte est un partenariat entre la France et l’Allemagne auquel il sera difficile à la France de prendre l’initiative de mettre fin. Mais, pour France télévisions, seule France 5 assume incontestablement une mission de service publique qui la distingue des chaînes privées. Supprimer la redevance annuelle de 138 € sera donc probablement un bon argument de campagne pour plusieurs candidats, même si la notre est sensiblement inférieure à la redevance britannique ou allemande. https://siritz.com/editorial/cinema-vers-un-changement-de-modele-economique/

Mais la justification de l’existence du service public de la télévision est avant tout économique. Dans une interview au quotidien les Echos publiée le 15 décembre Delphine Ernotte, la PDG du groupe France télévisions, rappelait que chaque euro de commande pour des œuvres audiovisuelles dégageait 2,4 € dans l’économie française. https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/delphine-ernotte-france-televisions-nest-pas-quun-centre-de-couts-nous-creons-de-la-richesse-1372421

Or, dans notre pays, près de 60% du revenu national fait l’objet de prélèvements publics. Donc, non seulement la disparition des investissements de France télévisions entrainerait une perte d’activité et d’emplois bien supérieure, mais elle se traduirait aussi par une diminution également bien supérieure de recettes publiques.

Les partisans de cette disparition de France télévisions estimeront sans doute que le secteur privé pourrait se substituer efficacement à celle dernière. Mais jamais des chaînes privées ne pourraient recueillir un montant de recettes publicitaires suffisant pour compenser le produit de la redevance. Et, en cherchant à le faire elles affaibliraient TF1 et M6 qui en sont à vouloir fusionner pour résister à la concurrence des plateformes.

En fait, le projet de disparition de France télévisions et de la redevance est une nouvelle illustration de mesures séduisantes qui ont l’effet inverse de celles visées.

 

POUR LA RÉALISATION DE « PRINCESSE DRAGON »

Ce dessin animé réalisé par Anthony Roux et Jean-Jacques Denis est leur deuxième long métrage et ils ont réalisé leur premier ensemble.

https://www.premiere.fr/Star/Jean-Jacques-Denis

Anthony Roux est également auteur de bandes dessinées et scénariste de séries.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthony_Roux_(auteur)

Il dirige la société de production Ankama animation qui a produit ce film.https://fr.wikipedia.org/wiki/Princesse_Dragon

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

La rémunération des deux réalisateurs est de 100 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et de 145 000 € de salaire. Bien entendu la durée de travail sur un film d’animation n’a rien à voir avec celle d’un film de fiction et se compte en mois.

Le scénario a été écrit par Anthony Roux qui a reçu 50 000 €.

Le film est coproduit par Gébéka, Pictanovo et France 3. Il bénéficie du soutien de la région Ile de France.

Il a été pré-acheté par Canal+, Multithématiques, et France 3.Le film est coproduit par la Canada à hauteur de 5%, avec comme coproducteur Cariba, situé à Montréal.

Gébéka a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et un autre pour la distribution vidéo.

Les deux réalisateurs avaient co-réalisé leur premier long métrage, «Dofus-Livre 1 : Julith », sorti le 3 février 2016. Il avait le même producteur et le même distributeur. Son budget était de 6,5 millions €.

La rémunération des deux réalisateurs était de 101 000 € en à valoir sur droits d’auteur et de 151 000 € en salaire.

Le film avait rassemblé 84 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « MYSTÈRE »

Ce film d’aventure est  son second long métrage de cinéma. https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Imbert

Il est tiré de l’œuvre original de Remi Sappe.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Clément Miserez (Radar Films) pour un budget de 6,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mystère_(film,_2021)

Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/

L’oeuvre de Remi Sappe a été acquise pour 260 000 € et le scénario a été co-écrit avec Mathieu Oullion et Stéphane Vasseur pour 7 000 €. Le coût du scénario est donc sensiblement supérieur à la moyenne de ceux de la moyenne des films français en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios-au-9-11/

Le film était coproduit par Gaumont et Auvergne-Rhône-Alpes. Un passage a été pré-vendu à OCS. Gaumont est distributeur et a donné un minimum garanti pour tous les mandats sauf la télévision. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios-au-9-11/

Le premier film de Denis Imbert était « Vicky », sorti en salle le 8 juin 2016. Il était produit par LGM pour un budget de 4 millions € et distribué par Gaumont.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 100 0 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 75 000 € pour le scénario qui avait été co-écrit par Victoria Bedos. celle-ci avait reçu 51 000 €.

Le film avait rassemblé 72 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

LES AVANCÉES RÉCENTES NE SERAIENT-ELLES  QUE DES TROMPE- L’OEIL ?

Dans notre éditorial intitulé « Plateformes : le CSA fixe des règles », nous avons écrit que « si, dans un contrat entre un producteur et un auteur, il y a une clause illégale, comme un « buy-out » par laquelle un auteur accepterait de renoncer à l’ensembles de ses droits, cette œuvre ne pourrait bénéficier du soutien financier du CNC et le CSA ne la décompterait pas dans les investissements en œuvres françaises. » https://siritz.com/editorial/plateformes-le-csa-fixe-des-regles/

Cela laisserait entendre que ces plateformes seraient contraintes d’appliquer le droit d’auteur français. Mais, comme ce même article le remarquait, les auteurs de la SRF comme ceux de l’ARP ne partagent pas ce point de vue.

Denis Goulette, qui a été délégué général de la Guilde des scénaristes, explique pourquoi, en réalité cette clause de buy-out n’est pas interdite.

« C’est tout l’enjeu de la tribune des cinéastes de la SRF. Ils ont compris d’une part qu’en venant assujettir leurs droits SACD au nombre de vues de leurs films, cela allait remettre en cause tout le principe de mutualisation historique de la SACD. Et ils ont également compris que la SACD n’avait pas de marge de manœuvre pour améliorer significativement le contrat Netflix, car rien n’oblige Netflix à conclure un contrat avec la SACD.

Je suis malheureusement très pessimiste la situation de ces cinéastes. »

C’est évidemment une question essentielle.

Pour bien comprendre tous ses tenants et aboutissements Denis Goulette nous propose d’aller  sur un site qui fournit une analyse complète de la question. https://drive.google.com/file/d/1kMMzerrxCsUIze_B-ktTh6Wpr6Y5Z-rK/view?usp=drivesdk

Denis Goulette est titulaire d’un master II en propriété intellectuelle. Après avoir travaillé pendant près de 15 ans pour deux grands groupes audiovisuels en France (Telfrance et Tetra Media studio), il a rejoint la Guilde en 2017 pour aider les scénaristes à mieux appréhender les lacunes juridiques qui conduisent de manière systémique à une invisibilisation et à une désorganisation de leur travail créatif.

 

POUR LA RÉALISATION DE « MES TRÈS CHERS ENFANTS »

Cette comédie est son 6ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandra_Leclère

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Olivier Kahn pour Les films du 24  pour un budget prévisionnel de 9 millions €. Cette société était dirigée par Brigitte Maccioni-Charnelet qui est devenue PDG d’UGC depuis cette année. Sa dernière production était Ducobu 3 qui avait rassemblé 1,5 millions de spectateurs.

Pour la préparation, 44 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 75 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 65 000 € de salaire de technicien. C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/

Mais la rémunération de la réalisatrice pour l’écriture su scénarios est de 210 000 €. Ce qui est la rémunération moyenne des scénarios en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios-au-9-11/

OCS a préacheté deux passages du film et France 2 également 2, tout en étant coproducteur.

UGC est distributeur avec tous les mandats sans avoir donné de minimum garanti.

Le précédent film de la réalisatrice était une autre comédie, « Garde alternée », sorti le 20 décembre 2017. Il était produit par Pan-Européenne pour un budget prévisionnel de 8 millions € et distribué par Wild Bunch.

Pour la préparation, 47 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle avait en outre reçu 250 000 € pour le scénario.

Le film avait rassemblé 490 000 spectateu

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

C’est ce que démontre une très intéressante étude réalisée par Alain Le Diberder, un des grands spécialistes français des médias numériques. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Le_Diberder

Elle se fonde sur les notes données par les spectateurs aux films diffusés par la plateforme sur IMDB ou Allo Ciné, comparée à celle de la moyenne des films. https://alain.le-diberder.com/la-disparition-le-triste-destin-des-films-de-plateforme

Certes, Netflix a diffusé « Okja » de Bong Joon Ho, « Roma » de Cuaron, « The Irish Man » de Scorcese,  « Mank » de Fincher ou « The power of the Dog » de Jane Campion. Mais ce sont des exceptions, destinés à la promotion de la plateforme. En fait, celle-ci  a diffusé 500 films.

La note moyenne accordée à tous les films par les spectateurs sur IMDB est de 6,9 et sur Allo Ciné de 3,12. Pour les films de Netflix elle est de 5,33 sur IMDB de 2,34 sur Allo Ciné, donc nettement au-dessous de la moyenne des films. Bien entendu ce critère n’a pas une valeur absolue, mais il est très indicatif.

En revanche, cela n’empêche pas certains de ces films, jugés médiocres, d’être en tête des audiences de la plateforme.

En prenant les mêmes critères les films diffusés par nos grandes chaînes de télévision ont des moyennes beaucoup plus élevées. Dans son rapport sur la production cinématographique française René Bonnell expliquait que la production française, qui nécessite l’intervention financière de plusieurs participants, passe par de nombreux filtres qui assurent un minimum de qualité.

Naturellement Netflix pourra objecter que ce sont les filtres mis par Hollywood qui l’ont amené à refuser de financer les chefs d’œuvres cités plus haut. En tout cas, dans l’écosystème français que les plateformes viennent d’accepter, elles devront commander des « films de cinéma », c’est-à-dire destinés à sortir en priorité en salle. Et qui, de ce fait, vont passer par un certain nombre de filtres, à commencer par le distributeur.

Les plateformes, qui, par ailleurs vont être obligées de respecter notre droit d’auteur, vont ainsi être obligées de modifier leur politique de production cinématographiques. https://siritz.com/editorial/plateformes-le-csa-fixe-des-regles/