15 nouveaux films sont sortis cette semaine dont 6 français. Ce qui repose la sempiternelle question du nombre de films. https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0611696460072-musique-series-podcasts-quand-lexces-doffre-abime-la-demande-2430605.php#xtor=CS1-3046
La semaine dernière certains se félicitaient des bons résultats d’une semaine qui avait rassemblé 2,6 millions de spectateurs, avec la première semaine du James Bond, qui rassemblait 52% du total, alors que la semaine équivalent de 2019 atteignant 2,7 millions de spectateurs sans sortie notable. La semaine suivante en 2019 allait atteindre 3,8 millions de spectateurs avec la sortie de « Joker ».
Cette semaine deux films ont une fréquentation qui dépasse les 65 000 entrées le premier jour. Mais « Eiffel », sorti dans 685 salles, est un film dont le budget dépasse les 23 millions € et pour lequel Pathé a donné un minimum garanti de 3,8 millions € pour tous les mandats. Ses ventes à l’étrangers ne doivent pas être négligeables, mais il doit dégager plus de 3 millions d’entrées pour amortir son investissement français. Il est peu certain qu’il y parvienne, même si les deux prochaines semaines sont celles des vacances de la Toussaint.
« Le loup et le lion », sorti dans 568 salles, a un budget de 12 millions € et StudioCanal a donné un minimum garanti de 400 000 € pour tous supports France. Il devrait pouvoir amortir son investissement, d’autant plus que c’est le genre de film familial boosté par les vacances scolaires. Mais le distributeur aura peut-être du mal à récolter la totalité de sa commission.
Loin derrière, le film américain « La Famille Addams 2 », sorti dans 591 salles a rassemblé 29 000 spectateurs. Le un, sorti en 2019, avait rassemblé son premier jour 80 000 entrées dans 503 salles.
« Le dernier duel » a rassemblé 21 000 entrées dans 364 salles. Le dernier film, de Ridley Scott, « Alien : Covenant », sorti en 2017 dans 611 salles en avait rassemblé 187 000.
Puis nous trouvons « Debout les femmes », le documentaire de Gilles Perret et François Ruffin. Son budget n’est que de 173 000 €. Jour2fête n’a pas donné de minimum garanti. Sorti dans 95 salles il a rassemblé 13 000 entrées. Il devrait être bénéficiaire car le soutien automatique jusqu’à 100 000 entrées, et surtout jusqu’à 50 000 entrées, est très élevé.
« Julie (en 12 chapitres) » est distribué par Memento Films dans 144 salles. Il rassemble 11 000 spectateurs le 1er jour mais, étant un film norvégien ne bénéficie pas du soutien automatique boosté pour les films à moins de 100 000 entrées.
Puis on tombe à 4 200 entrées pour « L’homme de la cave », sorti dans 185 salles. Ad vitam a donné un minimum garanti de 200 000 € et il aura du mal à investir son investissement.
Tous les autres films ont des performances bien moindre.
Peu de films surnagent dans les médias
Mais, avant même de sortir son film chaque distributeur vise à le faire distinguer par le public. En ce qui me concerne je suis un cinéphile qui voit en moyenne deux films par semaine. Je suis abonné à 5 quotidiens et un hebdomadaire. Seulement cinq des films de la semaine étaient analysés par mes lectures et aucun de mes journaux n’en mettait plus de 3 en avant. Une majorité des films de la semaine n’était pas citée du tout.
Est-ce à dire que les autres films ne présente aucun intérêt ? D’ailleurs les critiques ont-ils eu le temps de les voir ? Je n’en sait rien.
Mercredi prochain ce sont 19 films qui vont sortir, dont 9 français. Une grande partie des films sortis la semaine dernière seront obligés de quitter l’affiche pour leur faire de la place.
Comme on l’a déjà vu l’écosystème de notre cinéma incite à la multiplication des films, avec des très forts amortisseurs pour les films français visant moins de 100 000 entrées. https://siritz.com/financine/performance-distribution-des-films-francais/
Les films français gros budget, c’est-à-dire à plus de 10 millions € de budget sont distribués, voire produits par des sociétés contrôlant un média (réseau de salles, chaînes de télévision) qui permettent de prendre des risques.Et ils sont confrontés aux blockbusters américains qui visent le marché mondial et accaparent environ la moitié de nos spectateurs.
Les films dits « du milieu », dont les chaînes ont besoin pour remplir leurs obligations et que les producteurs financent avec le soutien prélevé sur leurs recettes et celle des films étrangers, sont condamnés à un nombre croissant d’échec. Mais de nombreux producteurs ont appris à tirer parti de ce mécanisme infernal et sont bénéficiaires avant que le film ne sorte.
La question est : est-ce un système sain ?
LA RÉMUNÉRATION DE FABRICE ÉBOUÉ
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « BARBAQUE »
Cette comédie est le 4ème long métrage réalisée par ce comédien qui est passé par la scène, a réalisé des mises en scènes de spectacles et écrit des scénarios. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Éboué
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Julien Déris et Davide Gauquié (Cinéfrance Studios) pour un budget de 5,7 millions € https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbaque et il est distribué par Apollo Films § TF1 DA qui ont donné un important minimum garanti.
Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est 20% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
Il a coécrit le scénario avec Vincent Solignac et ils se sont partagés 505 000 €.
Apollo Films § TF1 DA et TF1 sont coproducteurs. Le film a bénéficié d’un soutien des régions ile de France et Normandie. Canal+, Multithématiques et TF1 ont préacheté un passage.
Le précédent film réalisé par Fabric Éboué était « Coexister », sorti le 11 octobre 2017. Il avait été produit par Europacorp pour 9,5 millions € et distribué par Europacorp.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 320 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Pour le scénario il avait en outre reçu 300 000 €.
Le film avait rassemblé 650 000 spectateurs.
Le dernier film distribué par Apollo Films & TF1 DA est « Pourris gâtés » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-cuche/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE MAXIME ROY
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LES HÉROÏQUES »
Ce drame est le premier film réalisé par Maxime Roy. https://www.journaldesfemmes.fr/loisirs/cinema/2752087-maxime-roy-realisateur-les-heroiques/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Miléna Poylo et Gilles Sacuto (TS Productions) pour un budget prévisionnel de 2 millions €. Il est distribué par Pyramide qui a donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour le mandat international.
Le producteur a mis en participation ses frais généraux et une grande partie de son salaire. Il a investi sont crédit d’impôt.
Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 52 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien.
C’est la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. Et c’est 2,6% du budget, donc plus que pour la moyenne de ces rémunérations. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
Il a bénéficié de l’investissement d’une sofica adossée au producteur et d’une autre sofica. La région Ile de France lui a accordé un soutien.
Il a été préacheté par Canal+ et Mutithématiques.
Le dernier film distribué par Pyramide distribution est « Le genou d’Ahed », réalisé par Nadav Lapid. Pyramide avait donné un minimum garanti de 80 000 €. https://siritz.com/?s=Nadav+Lapid&cat=
A ce jour le film a totalisé 30 000 entrées. Produit par Judith Lou Levy et Ève Robin (Les films du bal) il avait un budget de 2,6 millions €.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
LE BAROMÈTRE DES RÉALISATEURS
FinanCinéCes baromètres hebdomadaires fournissent la rémunération des réalisateurs de films français (fiction et animation, mais pas documentaires) sortis depuis le début de l’année. Le premier est calculé en €, le second % par rapport au budget initial du film.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le réalisateur le mieux payé est Nicolas Bedos pour le film « OSS 117-Alerte Afrique noire ».
https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-bedos-2/
En % du budget la rémunération la plus élevée est celle de la réalisation de « La voix d’Aïda ». https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Voix_d%27Aïda
Celle de Nicolas Bedos n’est que de 3,28% du budget, mais supérieure à la moyenne.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
AUDIOVISUEL : L’INNOVATION PARENT PAUVRE
ÉditorialEN FRANCE LA PRIORITÉ EST DONNÉE À LA RÉGLEMENTATION ET LA CONCENTRATION
Le gouvernement est favorable à la fusion de TF1 et de M6, car se sont des nains comparés aux géants américains de la S-VoD. Et la présidente de France télévisions partage ce point de vue et doit sans doute souhaiter une fusion de son groupe avec radio France. https://siritz.com/editorial/vers-du-grabuge-dans-laudiovisuel/
Mais, à part la présidente de France télévisions et le président du CSA, les autres diffuseurs et les producteurs indépendants de télévision sont contre, surtout les producteurs de flux que rien ne protège contre une intégration verticale renforcée, dans leur secteur, de ce nouveau groupe.
En tout cas, ce qui est frappant c’est que ces deux diffuseurs, comme France télévisions d’ailleurs, n’ont pas axé leur développement sur l’innovation numérique, à la différence par exemple des chaînes britanniques.
Un article des Échos du 20 octobre notait ainsi que, en 2020, le chiffre d’affaires de la télévision de rattrapage des chaines françaises représentait 125 millions € contre 426 millions € pour la VoD gratuite ou payante des chaines britanniques, soit 11% de leur chiffre d’affaires. https://www.zdnet.fr/blogs/digital-home-revolution/le-replay-l-arme-des-cha-nes-contre-la-svod-39883867.htm
Ce retard â l’allumage de la télévision française n’est pas nouveau. Ainsi, le feuilleton quotidien est à l’évidence un genre majeur de la télévision. Au Royaume-Uni « Coronation street » date de 1960. En France, le premier feuilleton quotidien, « Plus Belle la vie » date de….2004 alors qu’il y en avait alors 4 qui triomphaient au Royaume-Uni et au moins 3 dans chacun des grands pays voisins.
Les GAFA sont intégralement nés de l’innovation, y compris Netflix. Certes Disney, un puissant acteur établi, se développe, mais il reste encore loin derrière.
Le seul domaine où la télévision française a, en fait, innové, est le flux de M6 qui traite des sujets concernant la vie quotidienne des français. Ce qui a permis â cette « petite » chaine d’être beaucoup plus rentable que TF1. Mais elle n’ a pas transposé ce succès dans le numérique, alors que Netflix a démarré comme loueur de K7 vidéo. Et Amazon a commencé en vendant des livres en ligne.
La culture économique dominante en France repose sur la taille et la réglementation beaucoup plus que sur l’innovation.
7ème édition de Tchech-In
Le CarrefourFESTIVAL DU CINÉMA TCHEQUE
La 7ème édition de Czech-In se déroulera le 22, 23 et le 24 octobre 2021, organisée dans les dates qui anticipent la fête nationale de la Tchécoslovaquie (le 28 octobre). Les projections seront organisées dans diverses lieux de la capitale : l’Auditorium de l’hôtel de ville de Paris, les cinémas Les 3 Luxembourg et le Reflet Medicis, puis deux projections satellites seront présentées en novembre dans les locaux des universités de Paris Sorbonne et Institut National des langues orientales.
Après une année de césure imposée, le festival souhaite montrer la vivacité et diversité de la culture tchèque, en mettant à l’honneur les films qui ont des liens particuliers avec la culture française.
L’événement s’ouvrira avec le film documentaire de Roman Vavra Alfons Mucha – L’affichiste de l’art nouveau (2020), en présence de petit fils de peintre – John Mucha et de l’équipe du film. De renommée internationale, cet artiste tchèque exceptionnel a fait sa carrière au tournant de 19e et 20e siècles à Paris, et il y a créé un nouveau style qui portait son nom : Mucha.
Les petits et les grands pourront apprécier un autre savoir-faire artistique dans lequel les Tchèques excellent : le cinéma d’animation. Même les souris vont au paradis (2021), film co-produit par la République tchèque, la France, la Pologne et la Slovaquie, sera présenté en avant-première parisienne, en présence de son producteur français Alexandre Charlet (Films du Cygne).
Le festival abordera cependant des sujets plus sérieux : l’expulsion des minorités allemandes après la fin de la seconde guerre mondiale est le sujet du film Le Pays dans l’ombre (2020) de Bohdan Sláma. Le débat sera animé par Roman Krakovský, l’historien spécialiste d’Europe Centrale et Orientale.
La clôture du programme se tiendra à l’occasion de la projection d’Un jour un chat de Vojtech Jasný (1963), restauré à l’occasion de Cannes classics cette année. Le film sera accompagné par une présentation d’Anne-Laure Brénéol-Ithurralde (Malavida distribution).
Le département tchèque de Sorbonne Université accueillera une projection de Confession d’un disparu(2015) de Petr Vaclav. Une autre projection aura lieu à l’INALCO : De ta vie (2012) de Krystof Maratka. Les deux films seront présentés par leur réalisateur.
Comme c’est la tradition depuis la création de festival en 2009, celui-ci est sous le haut patronage de l’ambassadeur de la république tchèque à Paris, S.E. Michael Fleischmann, et sa marraine d’honneur est Mme Katerina Lojdová, actrice tchèque et épouse de l’ambassadeur. Le festival compte parmi ses nombreux prestigieux partenaires également le Conseil Parisien des Européen.nes auprès de la Ville de Paris. http://czech-in-film-festival.fr
LA RÉMUNÉRATION DE JULIEN RAPPENEAU
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE «LE TRÉSOR DU PETIT NICOLAS »
Cette nouvelle adaptation de la bande dessinée de Gosciny et Sempé est le 3ème film de Julien Rappeneau qui est le scénariste de nombreux longs métrages. https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Rappeneau
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Olivier Delbosc (Curiosa Films) pour un budget prévisionnel de 13,3 millions € et il est distribué par Warner Bros, qui a tous les mandats France et monde. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Trésor_du_Petit_Nicolas
Pour la préparation, 58 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 225 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année.
Pour le scénario Julien s’est partagé avec Mathias Gavarny 635 000 €.
OCS a acheté le 1er passage de télévision payante, Canal+ les deux suivants, M6 deux passages et W9 trois passages.
« Les vacances du Petit Nicolas », réalisé par Roland Tirard et sorti en 2014, avait un budget de 24,5 millions €. Il était distribué par Wild Bunch et avait rassemblé 2,4 millions de spectateurs. « Le Petit Nicolas », avec le même réalisateur, sorti en 2009, avait atteint 5,4 millions de spectateurs.
Le précédent film réalisé par Julien Rappeneau était « Fourmi », une adaptation d’un roman graphique. Il était sorti le 4 septembre 2019. Michael Gentile (The film) l’avait produit pour un budget prévisionnel de 6,1 millions €. Il était distribué par Mars Films et TF1 DA.
Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 125 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
Le film avait rassemblé 120 000 spectateurs.
A noter que Curiosa Films a produit « Illusions Perdues », qui sort ce même jour.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE XAVIER GIANNOLI
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE «ILLUSIONS PERDUES»
Cette adaptation spectaculaire du chef d’œuvre de Balzac est le 8ème long métrage du réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Giannoli
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Olivier Delbosc (Curiosa Films) et Gaumont pour un budget prévisionnel de 18,7 millions €. Gaumont le distribue avec tous les mandats sans donner de minimum garanti. Il y a une toute petite coproduction belge. https://fr.wikipedia.org/wiki/Illusions_perdues_(film,_2021)
Pour la préparation, 56 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 400 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est plus de 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français déjà sorti en 2021. Pour l’adaptation il a en outre reçu 375 000 €.
Les deux producteurs ont investi 10 millions € en numéraire, qui devraient être, en partie couvert par le crédit d’impôt. Ils ont également mis leur salaire et leurs frais généraux en participation. France 3 est coproducteur.
Canal+, Multithématiques et France 3 ont préacheté une diffusion.
Il y a 3 semaines un autre adaptation d’un chef d’œuvre de Balzac, « Eugénie Grandet », est sortie https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-marc-dugain/
Le précédent film réalisé par Xavier Giannoli était « L’Apparition », sorti le 14 février 2018. Son producteur était le même, mais il était distribué par Memento Films.
Pour la préparation, 60 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 350 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 257 000 € pour son scénario.
Le film avait bénéficié de 500 0000 € d’avance sur recettes.
Il avait rassemblé 465 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
POUR LA RÉALISATION DE LE TRADUCTEUR
CinéscoopLA RÉMUNÉRATION DE RANA KAZKAZ ET DE ANAS KHALAF
Ce thriller est le deuxième film réalisé par le Syrien Rana Kazkaz et le premier réalisé par la française Anas Khalaf.
https://www.premiere.fr/Star/Rana-Kazkaz-0
https://www.senscritique.com/contact/Anas_Khalaf/1375731
C’est une coproduction entre la France (70%), la Suisse (15%) et la Belgique (15%). Mais il est tourné en Jordanie et en Australie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Traducteur_(film)
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
A comparer à une coproduction entre trois pays qui se passe en Algérie. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-kamir-ainouz/
Le budget initial du film est 1,9 millions €. En France le producteur est Nicolas Lepêtre et Raphaël Alexandre (Georges Films) qui a investi une partie de son salaire et de ses frais généraux. Il distribué par Ad Vitam qui a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et S-VoD.
Pour la préparation, 29 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 63 000 €, dont 27 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 36 000 € de salaire de technicien. C’est moins que la rémunération médiane des films français sortis en 2021.
Ils ont co-écrit le scénario avec Magali Negroni et ils se sont partagés 43 000 €.
En France le producteur bénéficie d’une aide de 50 000 € du CNC aux cinémas du monde, d’une aide de 50 000 € d’un mécène , d’une aide de 40 000 € du Doha Film Institute, et de 20 000 € de l’Arab fund for art and culture.
Fait notable, le film bénéficie de l’investissements de de deux fonds d’investissement étrangers : Chicago Media Angels, pour 395 000 € https://www.chicagomediaangels.com et pour Cocoon Films 52 000 € https://cocoonfilms.co.uk/about
Arte est coproducteur et a acheté un passage.
Le producteur Suisse est Tip’images production, avec le soutien de l’Office fédéral de la culture et de Cinéforum.
Le producteur belge est Artémis Productions qui a bénéficié d’un Tax shelter et du soutien d’Investisseurs financiers
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
UNE AVALANCHE DE SORTIES DE FILMS
Éditorial15 nouveaux films sont sortis cette semaine dont 6 français. Ce qui repose la sempiternelle question du nombre de films. https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0611696460072-musique-series-podcasts-quand-lexces-doffre-abime-la-demande-2430605.php#xtor=CS1-3046
La semaine dernière certains se félicitaient des bons résultats d’une semaine qui avait rassemblé 2,6 millions de spectateurs, avec la première semaine du James Bond, qui rassemblait 52% du total, alors que la semaine équivalent de 2019 atteignant 2,7 millions de spectateurs sans sortie notable. La semaine suivante en 2019 allait atteindre 3,8 millions de spectateurs avec la sortie de « Joker ».
Cette semaine deux films ont une fréquentation qui dépasse les 65 000 entrées le premier jour. Mais « Eiffel », sorti dans 685 salles, est un film dont le budget dépasse les 23 millions € et pour lequel Pathé a donné un minimum garanti de 3,8 millions € pour tous les mandats. Ses ventes à l’étrangers ne doivent pas être négligeables, mais il doit dégager plus de 3 millions d’entrées pour amortir son investissement français. Il est peu certain qu’il y parvienne, même si les deux prochaines semaines sont celles des vacances de la Toussaint.
« Le loup et le lion », sorti dans 568 salles, a un budget de 12 millions € et StudioCanal a donné un minimum garanti de 400 000 € pour tous supports France. Il devrait pouvoir amortir son investissement, d’autant plus que c’est le genre de film familial boosté par les vacances scolaires. Mais le distributeur aura peut-être du mal à récolter la totalité de sa commission.
Loin derrière, le film américain « La Famille Addams 2 », sorti dans 591 salles a rassemblé 29 000 spectateurs. Le un, sorti en 2019, avait rassemblé son premier jour 80 000 entrées dans 503 salles.
« Le dernier duel » a rassemblé 21 000 entrées dans 364 salles. Le dernier film, de Ridley Scott, « Alien : Covenant », sorti en 2017 dans 611 salles en avait rassemblé 187 000.
Puis nous trouvons « Debout les femmes », le documentaire de Gilles Perret et François Ruffin. Son budget n’est que de 173 000 €. Jour2fête n’a pas donné de minimum garanti. Sorti dans 95 salles il a rassemblé 13 000 entrées. Il devrait être bénéficiaire car le soutien automatique jusqu’à 100 000 entrées, et surtout jusqu’à 50 000 entrées, est très élevé.
« Julie (en 12 chapitres) » est distribué par Memento Films dans 144 salles. Il rassemble 11 000 spectateurs le 1er jour mais, étant un film norvégien ne bénéficie pas du soutien automatique boosté pour les films à moins de 100 000 entrées.
Puis on tombe à 4 200 entrées pour « L’homme de la cave », sorti dans 185 salles. Ad vitam a donné un minimum garanti de 200 000 € et il aura du mal à investir son investissement.
Tous les autres films ont des performances bien moindre.
Peu de films surnagent dans les médias
Mais, avant même de sortir son film chaque distributeur vise à le faire distinguer par le public. En ce qui me concerne je suis un cinéphile qui voit en moyenne deux films par semaine. Je suis abonné à 5 quotidiens et un hebdomadaire. Seulement cinq des films de la semaine étaient analysés par mes lectures et aucun de mes journaux n’en mettait plus de 3 en avant. Une majorité des films de la semaine n’était pas citée du tout.
Est-ce à dire que les autres films ne présente aucun intérêt ? D’ailleurs les critiques ont-ils eu le temps de les voir ? Je n’en sait rien.
Mercredi prochain ce sont 19 films qui vont sortir, dont 9 français. Une grande partie des films sortis la semaine dernière seront obligés de quitter l’affiche pour leur faire de la place.
Comme on l’a déjà vu l’écosystème de notre cinéma incite à la multiplication des films, avec des très forts amortisseurs pour les films français visant moins de 100 000 entrées. https://siritz.com/financine/performance-distribution-des-films-francais/
Les films français gros budget, c’est-à-dire à plus de 10 millions € de budget sont distribués, voire produits par des sociétés contrôlant un média (réseau de salles, chaînes de télévision) qui permettent de prendre des risques.Et ils sont confrontés aux blockbusters américains qui visent le marché mondial et accaparent environ la moitié de nos spectateurs.
Les films dits « du milieu », dont les chaînes ont besoin pour remplir leurs obligations et que les producteurs financent avec le soutien prélevé sur leurs recettes et celle des films étrangers, sont condamnés à un nombre croissant d’échec. Mais de nombreux producteurs ont appris à tirer parti de ce mécanisme infernal et sont bénéficiaires avant que le film ne sorte.
La question est : est-ce un système sain ?
LA RÉMUNÉRATION DE GILLES DE MAISTRE
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LE LOUP ET LE LION »
C’est le 6ème long métrage de fiction de ce réalisateur qui a réalisé de nombreux documentaires pour le cinéma mais aussi pour la télévision. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_de_Maistre
Celui-ci est une coproduction Franco-Canadienne (36/64%). Son budget initial est de 12,2 millions €.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Pour la préparation, 58 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 303 000 €, dont 148 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 160 000 € de salaire de technicien.
C’est plus du double de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021.
En France ses producteurs sont Christophe Barratier et Jacques Perrin (Galatée Films) et Gilles de Maistre (Mai Juin Productions). Son distributeur est StudioCanal qui a donné un minimum garanti pour tous les supports.
Il est coproduit par StudioCanal et M6. Canal+, Multithématiques, M6 et W9 l’ont préacheté.
Le producteur canadien est Wematin Productions (Transfilm). Il a bénéficié d’un crédit d’impôt fédéral et d’un crédit d’impôt québécois qui est, de loin, sa principale source de financement canadienne. Le distributeur est MK2/Mile Entertainment.
StudioCanal a le mandat vente internationale.
Pour la préparation, 80 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 115 000 €, dont 35 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 80 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 60 000 € pour son scénario.
C’est un peu moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021.
Le film avait rassemblé 60 000 spectateurs.
Le précédent film du réalisateur était « Demaine est à nous », un Idocumentaire, sorti le 25 septembre 2019. Il était produit par Mai juin Productions pour un budget de 1,1 millions €.
Pour la préparation, 80 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 85 000 €, dont 35 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien.
Son distributeur était Apollo Films et il avait rassemblé 90 000 spectateurs.
https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/la-remuneration-des-realisateurs-de-fiction-en-2020/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux Mai juin Productions l’avait produit pour un budget initial de 1,1 millions € et il était distribué par Apollo Films.professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.