CETTE BATAILLE ESSENTIELLE NE FAIT QUE COMMENCER
Le procès intenté à Disney, devant un tribunal de Los Angeles, par la comédienne Scarlett Johansson, est significatif de la situation devant laquelle se trouve le cinéma, c’est-à-dire des films destinés aux salles, entre la Covid 19 et la S-VoD. En effet, Dinsey, le distributeur du blockbuster « Black Widow », dont la star est l’interprète principale mais aussi la productrice, a, aux États-Unis, décidé de distribuer le film sur sa plate-forme de S-VoD, Disney +, en même temps que la sortie en salle. https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/07/30/scarlett-johansson-attaque-disney-pour-la-sortie-en-streaming-de-black-widow_6089962_3246.html
Jusqu’à présent, touchés comme en France par la pandémie, les exploitants américains étaient en position de faiblesse par rapport aux Studios : ils avaient un besoin vital de leurs blockbusters. Mais, aux États-Unis le cinéma est un secteur comme les autres, alors qu’en France et pour l’Union Européenne, ce n’est pas le cas.https://siritz.com/editorial/la-singularite-du-cinema/
Mais, soudain, un talent, qui est essentiel pour l’existence et le succès des films entre en jeux. Scarlett Johansson estime en effet que le non-respect de l’habituelle priorité à la sortie salle sur tout autre média, qui est aux États-Unis de trois mois, explique les mauvaises performances du film. En trois semaines, il n’a atteint que 150 millions de $ au box-office alors que ce type de film vise entre 500 millions $ et un milliard de $ en salle aux États-Unis. Or, en tant que productrice, elle a un intérêt sur les recettes salles. Elle estime donc qu’il y a rupture de contrat et demande de fortes indemnités compensatoires.
Disney rétorque que, c’est du fait de la Covid 19, que la fréquentation en salle est très inférieure à celle réalisée habituellement par ce type de films et que, pour l’amortir, cette double sortie était indispensable. D’ailleurs, les abonnés à Disney+ doivent payer 30$ pour le visionner. Cette offre aurait ainsi permis de générer 60 millions $ de chiffre d’affaires sur lequel Disney affirme que la productrice aurait également un intéressement. Mais, pour l’instant, il n’y a pas de système de mesure de ces recettes de la S-VoD qui sont entièrement contrôlées par les plateformes.
Le procès, s’il a lieu, durera longtemps et il est plus probable qu’il n’ira pas jusqu’au bout et que l’affaire se terminera par un compromis dont on ne connaitra pas les termes.
Bien entendu, en France, les studios sont obligés de respecter la chronologie des médias. Aujourd’hui la fenêtre de la S-VoD est de 3 ans après la sortie salle. Lorsque le décret SMAD sera mis en application, elle devrait être rapprochée aux alentours de 12 mois.
En France « Black Widow » a rassemblé 900 000 spectateurs la première semaine, début juillet, mais a chuté de plus de 50% la seconde semaine et termine à moins de 1,7 millions d’entrées.
Les exploitants américains commencent à se réveiller. Ainsi, le NATO, qui est leur équivalent de notre Fédération Nationale des Cinéma français, commence enfin à se pencher sur la question.
Du côté des talents, Denis Villeneuve, le réalisateur de la nouvelle version de « Dune », a pris position en faveur de Scarlett Johansson. Si les talents commencent à s’unir pour défendre la priorité accordée à la sortie salle et exigent qu’elle soit inscrite dans leurs contrats, ils ont du poids.
Il faudrait au moins que, aux États-Unis, on termine par un compromis qui distingue très clairement deux périodes : la période actuelle où la fréquentation en salle est très affaiblie par la pandémie. Les studios sont y justifiés à demander des règles particulières pour amortir de lourds investissements qui ont été décidés avant la pandémie. Lorsque la fréquentation atteindra de nouveau ses niveaux d’avant la pandémie il faudra revenir à la chronologie des médias habituelle. Et imposer un contrôle des recettes de la diffusion des films en S-VoD.
Mais cette bataille essentielle ne fait que commencer et les studios qui ont des plateformes ne peuvent faire tout ce qu’ils veulent.
LA RÉMUNÉRATION D’EUGÈNE GREEN
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « ATARRABI ET MIKELATS, Un mythe basque »
Cette fantaisie au pays basque est le 9ème long métrage du réalisateur.https://fr.wikipedia.org/wiki/Eugène_Green
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Nicole et Jérôme Vidal (Noodles Production), pour un budget d’un million € et distribué par UFO distribution.https://www.senscritique.com/film/Atarrabi_et_Mikelats/41165046
Le producteur a investi son salaire et ses frais généraux. Il a également investi du numéraire mais ne tient pas compte du crédit d’impôt.
Le film a bénéficié de 400 000 € d’avances sur recettes, d’un soutien des régions Corse et Occitanie. Un sofica y a investi et Les Films du Losange ont donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, s-vod et tv. Aucune chaîne n’a préacheté.
La Belgique est coproducteur à 10% par Les Films du Fleuve.
Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 45 000 €, dont 5 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. C’est la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021.
Il avait en outre reçu 40 000 € pour le scénario.
Le premier jour le film, sorti sur 22 copies, a rassemblé 350 spectateurs.
Le précédent film français d’Eugène Green était « Le fils de josèph », sorti le 20 avril 2016. Il était produit par Didier Jacob (Coffe & Films) , pour un budget de 1,8 millions €. Les Films du Losange étaient le distributeur et le film avait totalisé 27 000 entrées.
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 18 000 €, dont 3 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 13 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 27 000 € pour le scénario.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives
LA RÉMUNÉRATION DE LEYLA BOUZID
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « UNE HISTOIRE D’AMOUR ET DE DÉSIR »
Cette romance est le premier long métrage de la réalisatrice. Celle-ci est née en Tunisie et diplômée de la Femis section réalisation. https://fr.wikipedia.org/wiki/Leyla_Bouzid
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
http://www.semainedelacritique.com/fr/edition/2021/film/une-histoire-damour-et-de-desir
Il est produit par Bertrand Gore (Blue Monay Productions) pour un budget de 2,37 millions €. Il avait produit, pour 2,4 millions € ,« Juts Kids » sorti le 5 août 2018, réalisé par Christophe Blancet. Il avait été distribué par Rezo films. Il avait également produit « La forêt de mon père » réalisé par Véro Cratzborn, pour 2,08 millions €, sorti le 8 juillet 2020, distribué par KMBO. Ces deux films avaient rassemblé moins de 10 000 entrées.
Le producteur a investi son salaire de producteur, ses frais généraux et son crédit d’impôt. Le film a obtenu du soutien à la production et l’investissement de deux soficas dont une adossée. Arte est coproducteur et a préacheté un passage. Il a également été préacheté par Canal+ et Multithématiques.
Le film a également bénéficié de l’aide au développement, de 500 000 € d’avance sur recettes et du Fonds Images de la diversité. La région Basse Normandie lui a accordé de l’aide de l’écriture.
Pyramide a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo et un autre pour l’international.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération de Leyla Bouzid est de 74 000 € dont 40 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 34 000 € de salaire de technicien. C’est sensiblement moins que la rémunération médiane des films français sortis en 2021.
Elle a, en outre, reçu 39 000 € pour son scénario.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
ACTION ENFANCE FAIT SON CINÉMA
FinanCinéLA RÉMUNÉRATION D’AMOS GITAÏ
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LAILA IN HAÏFA »
C’est le 26ème film de ce réalisateur Israélien qui est mondialement connu et a obtenu de nombreux prix. Celui-ci raconte l’histoire d’hommes et de femmes qui se rencontrent dans un club à Haïfa.https://fr.wikipedia.org/wiki/Amos_Gitaï
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction entre la France (42%), la Suisse (33%), Israël (20%) et l’Italie (5%). Son budget total n’est que de 1,25 millions €, car il a été tourné entièrement en Israël.
En France il est coproduit par Laurent Truchot (Agav Films) qui avait déjà produit deux des derniers films d’Amos Gitaï : « Un tramway à Jérusalem », sorti en France le 24 avril 2019 et distribué par Orange studio distribution, qui avait rassemblé 24 000 spectateurs ; et « Le dernier jour d’Ystzak Rabin, », sorti le 16 décembre 2015, distribué par Dulac Distribution, qui avait rassemblé 54 000 spectateurs.
Épicentre Films est le distributeur en France. Le producteur délégué a mis une partie de son salaire et de ses frais généraux en participation. Il a investi du numéraire mais ne prend pas en compte son crédit d’impôt. Néanmoins, comme il est tourné en Israël, celui-ci doit être minime.
Il bénéficie du soutien de la région Ile-de-France. Epicentre Films a donné un minimum garanti salle et un minimum garanti plus élevé pour le mandat ventes à l’international. Il y a également des investisseurs privés.
Le producteur suisse est In Between qui a trouvé des investisseurs privés et le producteur Israélien Agav Akafot qui a une aide nationale et un minimum garanti distribution plus élevé que celui d’Épicentre films.
Pour la préparation, 18 jours de tournage et la post-production la rémunération d’Amos Gitaï est de 65 000 €, dont 35 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. C’est un peu moins que la rémunération médianes des réalisateurs de films français sortis en 2021.
Il a en outre reçu 45 000 € pour son scénario qu’il a co-écrit avec Marie-José Sanselme qui a touché 35 000 €.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION D’EMMA BENESTAN
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « FRAGILE »
Cette comédie romantique est le premier long métrage réalisé par Emma Benestan. Celle-ci est diplômée, section montage, de la Femis. https://www.franceculture.fr/personne/emma-benestan
Le film est interprété par Yassine Houichan, Raphaêl Quenard et Oulaya Amamra. Il a été tourné à Sète.
Le film est produit par Bruno Nahon (Unité) pour 2,1 millions € et distribué par Haut et court.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fragile_(film,_2021)
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le producteur a investi du numéraire qui doit être en grande partie couvert par son crédit d’impôt, mais aussi son salaire de producteur et ses frais généraux. Il a obtenu un soutien de la région Occitanie.
France 3 est coproducteur et a préacheté un passage, pour un apport total de 450 000 €. Canal+ est le principal financier puisqu’il l’a préacheté 500 000 €. Multithématiques l’a également préacheté. Une sofica y a investi.
Emma Benestan, pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production a bénéficié d’une rémunération de 50 000 €, répartie à égalité entre à valoir sur droits d’auteurs et salaire de technicien.
C’est un peu plus de la moitié de la rémunération des réalisateurs de films français sortis en 2021.
Cette rémunération représente 2,32% du budget du film. C’est un peu moins que la rémunération moyenne des réalisateurs par rapport au budget des films français sortis en 2021 qui est de 2,56%.
Elle a co-écrit le scénario avec Nour Ben Salem et ils se sont partagés 65 000 €. On note que, comme dans la très grande majorité des films, le coût du scénario est supérieur à la rémunération du réalisateur.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
SCARLETT JOHANSSON POUR LA SALLE
ÉditorialCETTE BATAILLE ESSENTIELLE NE FAIT QUE COMMENCER
Le procès intenté à Disney, devant un tribunal de Los Angeles, par la comédienne Scarlett Johansson, est significatif de la situation devant laquelle se trouve le cinéma, c’est-à-dire des films destinés aux salles, entre la Covid 19 et la S-VoD. En effet, Dinsey, le distributeur du blockbuster « Black Widow », dont la star est l’interprète principale mais aussi la productrice, a, aux États-Unis, décidé de distribuer le film sur sa plate-forme de S-VoD, Disney +, en même temps que la sortie en salle. https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/07/30/scarlett-johansson-attaque-disney-pour-la-sortie-en-streaming-de-black-widow_6089962_3246.html
Jusqu’à présent, touchés comme en France par la pandémie, les exploitants américains étaient en position de faiblesse par rapport aux Studios : ils avaient un besoin vital de leurs blockbusters. Mais, aux États-Unis le cinéma est un secteur comme les autres, alors qu’en France et pour l’Union Européenne, ce n’est pas le cas.https://siritz.com/editorial/la-singularite-du-cinema/
Mais, soudain, un talent, qui est essentiel pour l’existence et le succès des films entre en jeux. Scarlett Johansson estime en effet que le non-respect de l’habituelle priorité à la sortie salle sur tout autre média, qui est aux États-Unis de trois mois, explique les mauvaises performances du film. En trois semaines, il n’a atteint que 150 millions de $ au box-office alors que ce type de film vise entre 500 millions $ et un milliard de $ en salle aux États-Unis. Or, en tant que productrice, elle a un intérêt sur les recettes salles. Elle estime donc qu’il y a rupture de contrat et demande de fortes indemnités compensatoires.
Disney rétorque que, c’est du fait de la Covid 19, que la fréquentation en salle est très inférieure à celle réalisée habituellement par ce type de films et que, pour l’amortir, cette double sortie était indispensable. D’ailleurs, les abonnés à Disney+ doivent payer 30$ pour le visionner. Cette offre aurait ainsi permis de générer 60 millions $ de chiffre d’affaires sur lequel Disney affirme que la productrice aurait également un intéressement. Mais, pour l’instant, il n’y a pas de système de mesure de ces recettes de la S-VoD qui sont entièrement contrôlées par les plateformes.
Le procès, s’il a lieu, durera longtemps et il est plus probable qu’il n’ira pas jusqu’au bout et que l’affaire se terminera par un compromis dont on ne connaitra pas les termes.
Bien entendu, en France, les studios sont obligés de respecter la chronologie des médias. Aujourd’hui la fenêtre de la S-VoD est de 3 ans après la sortie salle. Lorsque le décret SMAD sera mis en application, elle devrait être rapprochée aux alentours de 12 mois.
En France « Black Widow » a rassemblé 900 000 spectateurs la première semaine, début juillet, mais a chuté de plus de 50% la seconde semaine et termine à moins de 1,7 millions d’entrées.
Les exploitants américains commencent à se réveiller. Ainsi, le NATO, qui est leur équivalent de notre Fédération Nationale des Cinéma français, commence enfin à se pencher sur la question.
Du côté des talents, Denis Villeneuve, le réalisateur de la nouvelle version de « Dune », a pris position en faveur de Scarlett Johansson. Si les talents commencent à s’unir pour défendre la priorité accordée à la sortie salle et exigent qu’elle soit inscrite dans leurs contrats, ils ont du poids.
Il faudrait au moins que, aux États-Unis, on termine par un compromis qui distingue très clairement deux périodes : la période actuelle où la fréquentation en salle est très affaiblie par la pandémie. Les studios sont y justifiés à demander des règles particulières pour amortir de lourds investissements qui ont été décidés avant la pandémie. Lorsque la fréquentation atteindra de nouveau ses niveaux d’avant la pandémie il faudra revenir à la chronologie des médias habituelle. Et imposer un contrôle des recettes de la diffusion des films en S-VoD.
Mais cette bataille essentielle ne fait que commencer et les studios qui ont des plateformes ne peuvent faire tout ce qu’ils veulent.
LA RÉMUNÉRATION DE NAËL MARANDIN
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LA TERRE DES HOMMES »
Ce film dramatique qui se passe dans le monde rural est le deuxième long métrage du réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Naël_Marandin
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Julien Rouch (Diligence Films) pour un budget de 2 millions € et il est distribué par Ad Vitam.
Le producteur délégué a investi un peu de numéraire, son salaire de producteur et ses frais généraux. Il a obtenu du fond de soutien à la préparation et à la production, ainsi qu’une aide à l’écriture, une aide à la musique et 420 000 € d’avance sur recettes.
Deux soficas y ont investi et il est soutenu par la région Bourgogne France Comté ainsi que la région Val de Loire. France 3 est coproducteur et l’a préacheté. Multithématiques l’a préacheté pour la télévision payante. TV5 l’a également préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour un mandat salles.
Pour la préparation, 30 jours de tournages et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteurs et 25 000 € de salaire de technicien. C’est moins de la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/alexandre-astier-ecrase-nicolas-bedos/
Le scénario a été co-écrit avec Marion Doussot, et Marion Desseigne-Ravel. Ils se sont partagés 43 000 €.
Pour son premier jour il a rassemblé 7 700 spectateurs
Le précédent film du réalisateur était « La marcheuse », sorti le 3 février 2016. Il avait été produit par Isaac Shary (Vito Films) et Serge July (Folamour productions) pour un budget de 1,7 millions €. Il avait obtenu 460 000 € d’avance sur recettes pour premier film. Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de Naël Marandin était de 40 000 €, dont 16 000 € d’à valoir sur droits d’autant et 24 000 € de salaire de technicien. Le scénario avait été coécrit avec Marion Doussot et ils s’étaient partagés 32 000 €. Le film avait rassemblé 12 000 spectateurs alors que France en a rassemblé 13 300.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE BRUNO DUMONT
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « FRANCE »
Ce film qui vient de sortir cette semaine est le onzième long métrage réalisé par Brno Dumont. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Dumont
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction entre la France (60%), l’Allemagne (20%), l’Italie (10%) et le Belgique (10%). En France les producteurs délégués sont Jean Bréhat et Rachid Bouchareb (3 B Productions. Le budget total du film est de 5,7 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/France_(film,_2021). Le distributeur est ARP Sélection. En Allemagne le producteur est Red Balloon Film, en Italie Tea Film et en Belgique Scope Pictures.
Le producteur a investi une partie de son salaire et de ses frais généraux. 3 B Production a investi du numéraire mais une grande partie est couverte par le Crédit d’impôt qui n’apparait pas dans le financement.
En France il y a plusieurs coproducteurs : Pictanono (Région Hauts-de-France ; Arte France (Arte Allemagne est coproducteur en Allemagne), l’Avance sur recettes, Eurimages et deux sofiacs . Il y a une avance remboursable de la Région Ile de France. Multithématiques et Arte France ont effectué un préachat.
Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production, la rémunération de Bruno Dumont est 132 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est supérieur au salaire moyens des films français sortis en 2021.
https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/alexandre-astier-ecrase-nicolas-bedos/
Il a par ailleurs reçu 182 000 € pour le scénario.
Son précédent film était « Jeanne », sorti le 11 septembre 2019. Son producteur était le même et son budget 1,2 millions € Il était distribué par Le Films du Losange. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_(film,_2019)
Pour la préparation, 20 jours de tournage et la post-production, sa rémunération était de 30 000 €, répartie entre 14 000 € d’à valoir sur droits d’auteurs et 16 000 € de salaire de technicien. Il avait reçu 18 000 € pour le scénario. Le film avait rassemblé 40 000 spectateurs..
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
ALEXANDRE ASTIER ÉCRASE NICOLAS BEDOS
FinanCinéRÉMUNÉRATION DES RÉALISATEURS : BAROMÈTRE 2021
Jusqu’à ce jour la plus forte rémunération d’un réalisateur de films français sortis en 2021 est très inférieure à celle d’un film sorti en 2020. C’est celle de Nicolas Bedos pour « OSS 117-Alerte en Afrique noir » et elle est de 602 000 €, https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-bedos-2/alors que, l’année dernière, c’était celle de Michel Hazanavicius pour « Le prince oublié ». Et elle était de 1,01 millions €, donc près du double. https://siritz.com/financine/top-20-des-salaires-de-producteur/
En revanche les rémunérations moyennes sont quasi identiques : 129 000 € en 2021 et 128 000 € en 2020. Quant aux rémunérations médianes, elles se rapprochent : 95 000 € cette année contre 105 000 € l’année dernière.
En 2021 il y a 4 réalisateurs dont la rémunération fixe est d’au moins 400 000 €.
Nicolas Bedos : 600 000 € https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-bedos-2/
685 000 entrées la première semaine, 296 000 entrées la seconde semaine.
Eric Lavaine : 400 000 € https://siritz.com/cinescoop/remuneration-record-deric-lavaine/
146 000 entrées la première semaine, 390 000 entrées en tout.
Michèle Laroque: 350 000 € https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-michele-laroque/
90 000 entrées la première semaine, 160 000 entrées en tout.
Le scénario plus cher que le réalisateur
Le coût total du scénario, c’est-à-dire du minimum payé pour obtenir le scénario avant le tournage, peut être payé au seul réalisateur ou partagé par celui-ci avec un ou plusieurs scénaristes, voir comprenant les droits d’adaptation d’une œuvre préexistante. Le montant le plus élevé est de 877 000 €, pour « Kaamelot-premier volet ». C’est le réalisateur Alexandre Astier qui en est le seul bénéficiaire. Sa rémunération totale pour son film, si on inclut son scénario et les droits d’adaptation de sa séries tv, est de 1,220 millions €, est donc bien supérieure à celle de Nicolas Bedos pour « OSS 117-Alerte Afrique noire », qui est, tout compris, de 602 000 € € plus 375 000 € pour le scénario, soit 977 000 €. https://www.ecranlarge.com/films/news/1389144-kaamelot-premier-volet-realise-un-demarrage-dingue-malgre-limpact-catastrophique-du-pass-sanitaire
Alexandre Astier : 1,22 millions €
En outre, Alexandre Astier est le principal interprète du film, le compositeur de la musique et le producteur. Et, comme auteur à tous les niveaux, a un intéressement sur les résultats salle du film et, compte tenu du succès de celui-ci, sa rémunération sera sans doute sensiblement augmentée.
Le film a en effet dépassé le million d’entrées la première semaine et en est déjà à 2,1 millions d’entrées la 4ème semaine.
Le prix moyen d’un scénario en 2021 est de 172 000 € et le prix médian de 100 000 €. On voit donc que, en 2021, il est plus élevé que la rémunération du réalisateur.
Cette année, la rémunération moyenne d’un réalisateur comparée au budget du film est de 2,51%. C’est moins que celle du scénario qui est de 3,36%. La rémunération médiane est de 2,42% contre 2,81% pour le scénario. Le pourcentage de rémunération d’un réalisateur le plus élevé par rapport au budget est de 5,74%. C’est celui de Yamina Benguigui pour « Sœurs ». Pour le scénario c’est celui de « Profession du père », réalisé par Jean-Pierre Ameris. Mais le film est l’adaptation d’un livre et il y a un coscénariste.
LA RÉMUNÉRATION DE CÉDRIC JIMENEZ
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « BAC NORD »
Ce film était très attendu et il tombe pile dans l’actualité du trafic de drogue et de ses conséquences à Marseille. Il n’a pas déçu les exploitants puisqu’avec 363 000 entrées, il est largement en tête de son premier week-end cette semaine. Mais, sans le Covid il aurait dû faire beaucoup plus. https://fr.wikipedia.org/wiki/BAC_Nord
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est le 4ème long métrage réalisé par Cédric Jimenez. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cédric_Jimenez
Il a été produit par Hugo Sélignac (CHI-FOU-MI Production) pour 12, 28 millions €. Compte tenu de son caractère très spectaculaire ce n’est pas un budget élevé. Il est distribué par Studio Canal. Studio Canal et France 2 sont coproducteurs.
Le producteur délégué a investi son salaire de producteur, ses frais généraux, du fonds de soutien et du numéraire. Mais ce dernier est en grande partie couvert par le Crédit d’impôt qui n’apparait pas dans plan de financement.
Alors que le film est entièrement tourné sur place, la région PACA n’a apporté que 100 000 € de soutien, sans doute parce que ça n’est pas vraiment une publicité pour elle.
Canal+ l’a préacheté très cher : 2,85 millions € et Multithématiques a préacheté deux passages pour un total de 550 000 €.
Pour la préparation, 50 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 350 000 €, dont 225 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 125 00 € de salaire de technicien.
Il a co-écrit le scénario avec Benjamin Charbit et Audrey Diwan et ils se sont partagés 185 000 €.
Le précédent film réalisé par Cédric Jimenez était « HHhH », sorti le 7 juin 2017. Il était produit par Alain Goldmann (Légendaire) pour un budget de 27,8 millions € et distribué par Mars films. La rémunération du réalisateur avait été de 292 000 €. Il n’avait rassemblé que 242 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cedric-jimenez/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.