ET CE MALGRÉ LA PANDÉMIE ET LE NUMÉRIQUE
Finalement les résultats de la fréquentation des salles en 2021 peuvent conduire à un certain optimisme. https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/12/30/les-salles-de-cinema-ont-accueilli-96-millions-de-spectateurs-en-2021_6107695_3234.html
Certes, la situation financière de la plupart des distributeurs français, et, notamment, des distributeurs indépendants, est dramatique. https://siritz.com/editorial/les-distributeurs-en-difficulte/
Et, parmi les films français qui ont dépassé le million d’entrées, il ne faut pas oublier que « OSS 117 : Alerte rouge en Afrique » a un budget de 18,3 millions € et que, si Gaumont n’a pas donné de minimum garanti, il a investi, en tant que producteur, 7, 5 millions €, qu’il ne pourra pas amortir. Sauf s’il a réalisé de très belles ventes internationales. De même « Alice » a un budget de 22 millions € et Gaumont a donné un minimum garanti de de 4,5 millions €. Enfin « Eiffel » a un budget de 23 millions € et Pathé a donné un minimum garanti de 3,7 millions €. Mais, même en période « normale », la distribution a toujours été un métier à risque.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En tout cas, pendant toute la pandémie, le soutien financier du gouvernement a été très important, et on doit l’en féliciter, même s’il devrait mieux se pencher sur le cas particulier des distributeurs.,
Mais, malgré les restrictions, et, notamment, le pass sanitaire, depuis la réouverture de salles, la fréquentation n’est que de 27% inférieure celle de 2019 qui avait été une année record avec 213 millions de spectateurs. Bien plus, grâce à « Spiderman » et aux « Tuche 4 », la fréquentation des fêtes de fin d’année frôle celle de 2019. Et ce sont les jeunes qui expliquent le succès de ces deux films.
En fait, la pandémie a doublement impacté l’attitude du public qui, ce qui est normal, a privilégié les films distrayants, notamment les comédies populaires. Et le public régulier, qui est principalement composé de personnes plus âgées, a souvent hésité à aller au cinéma, ce qui explique en partie les résultats décevants de « Titane », la Palme d’or du Festival de Cannes comme de « L’Évènement », le Lion d’or du Festival de Venise.
Tout va évidemment dépendre de l’impact de la déferlante Omicron. Mais il est désormais clair qu’à l’air du numérique le cinéma reste un loisir très populaire. Et il est probable que l’apport des plateformes dans le financement des films permettra aux distributeurs de réduire leurs minima garantis. Reste que les plateformes ne seront sans doute intéressées que par les films populaires.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE ROBERT GUÉDIGUIAN
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « TWIST À BAMAKO »
Ce film est son 22ème. https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Guédiguian
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Nicolas Blanc, Marc Bordure, David Coujard, Muriel Meynard et Juliette Schrameck (Agat Films et Cgie/Ex Nihilo) pour un budget de 5,3 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Twist_à_Bamako
C’est une coproduction entre la France (80%), le Canada (14%), l’Italie (%) et le Mali.
Le coproducteur canadien est Périphéria Productions et le coproducteur Italien Bibi films.
Pour la préparation, 44 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Il a en outre reçu 150 000 € pour le scénario qui a été coécrit avec Gilles Taurand qui a reçu 94 000 €.
Le film a bénéficié d’avances sur recettes de 600 000 € . Il a reçu le soutien d’Eurimage et de la région Paca. France 3 est coproducteur et a acheté un passage. Canal + et Multithématiques ont acheté un passage. Le film est distribué par Diaphana qui a accordé un minimum garanti.
Le précédant film de Robert Guédiguian est « Gloria mundi », sorti le 27 novembre 2019. Il avait le même producteur. Il avait le même producteur et son budget était de 4,1 millions €.
Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 300 000 €, dont 100 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 200 000 € de salaire de technicien.
Il avait en outre reçu 100 000 € pour le scénario qui était coécrit avec Serge Valetti, ce dernier ayant reçu 60 000 €.
Diaphana était le distributeur et le film avait rassemblé 332 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE YOHAN MANCA
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « MES FRÈRES ET MOI »
Cette adaptation de la pièce de théâtre de Hédi Tilette de Clermont-Tonnerre est le premier film de ce réalisateur. https://www.premiere.fr/Star/Yohan-Manca
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mes_frères_et_moi
Il a été produit par Julien Madon (Single man productions) pour un budget prévisionnel de 3,1 millions €.
Pour la préparation de ce film dramatique, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 55 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien.
C’est environ la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Le réalisateur a en outre reçu 14 000 € pour son scénario tandis que les droits d’adaptation de la pièce ont été acquis pour 54 000 €.
Le producteur n’a investi que son crédit d’impôt ainsi que son salaire et ses frais généraux en participation.
Le film a bénéficié de 520 000 € d’Avances sur recettes. Il a reçu le soutien de la région Occitanie.
Ad Vitam est coproducteur. Il est également distributeur avec les mandats salle et vidéo pour un minimum garanti.
Canal+ et Multitématiques ont préacheté un passage.
Le précédent film produit par Single man productions était « Cette musique ne joue pour personne », réalisé par Samuel Benchetrit et sorti le 29 septembre 2021. Son budget prévisionnel était de 2, 8 millions € et il était distribué par UGC. Il avait rassemblé 90 000 spectateurs.
Son prochain film est « Goliath », réalisé par Frédéric Tellier et distribué par StudioCanal.
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LA RÉMUNÉRATION DE RÉGIS ROINSARD
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « EN ATTENDANT BOJANGLES »
Cette adaptation du roman à succès d’Olivier Bordeaut, paru en 2016, est son troisième long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Régis_Roinsard
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Olivier Delbosc (Curiosa Films) et Jean-Pierre Guérin (JPG Films) pour un budget prévisionnel de 12,3 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/En_attendant_Bojangles
Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Le scénario a été co-écrit avec Romain Compingt et ils se sont partagés 240 000 €. Les droits d’adaptation du livre ont été acquis pour 256 000 €.
Le film est coproduit par Studio Canal et Orange Studio qui sont également co-distributeurs avec les mandats salle, vidéo, vod et international. France 2 est également coproducteur.
Canal+ et Multithématiques ont préacheté les passages télévision à péage et France 2 a préacheté deux passages.
Le précédent film de Régis Roinsard était « Les traducteurs », sorti en salle le 29 janvier 2020. Il était produit par Trésor film pour un budget prévisionnel de 9,7 millions € et a été distribué par Trésor Films/Mars Films. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-regis-roinsard/
Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 224 000 €, dont 126 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 98 000 € de salaire de technicien.
Il avait rassemblé 280 000 spectateurs.
Le premier film de ce réalisateur était « Populaire », sorti le 28 nombre 2012. Il était produit par Trésor films pour 14,4 millions € et distribué par Mars films.
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, dont 100 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien.
Le film avait rassemblé 1,170 millions de spectateurs.
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LE TOP 5 DE LA RÉMUNÉRATION ET LE BAROMÈTRE
FinanCinéDES RÉALISATEURS DE FILMS FRANÇAIS SORTIS EN 2021
Cinq réalisateurs de films français qui sont sortis l’année dernière ont eu une rémunération égale ou supérieure à 442 000 €. Et il ne s’agit pas uniquement des budgets de films les plus élevés. Il n’y en a que deux pour lesquels le coût du scénario est supérieur à la rémunération du réalisateur. Mais n’oublions pas que, en général, le réalisateur est aussi le scénariste ou un des coscénaristes du film. Et deux de ces films sont loin d’avoir atteint le demi-million d’entrées. https://www.lci.fr/culture/video-cinema-spider-man-no-way-home-dune-voici-les-10-films-qui-ont-presque-sauve-le-box-office-francais-en-2021-2205973.html
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Valérie Lemercier reste de loin celle qui a été la mieux rémunérée tant comme réalisatrice que comme scénariste. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-valerie-lemercier/
Elle précède Olivier Baroux comme réalisateur d’un des plus grands succès du cinéma français en 2021, « Les Tuche 4 », qui continue sa carrière en 2022. En revanche le scénario du film est relativement peu rémunéré.
Puis on trouve Nicolas Bedos pour « OSS 117 : Alerte rouge en Afrique » ,
Vient ensuite Yvan Attal pour « Les choses humaines » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-yvan-attal/
Alexandre Astier clôt ce top 5, mais il est de loin en tête pour les scénarios. La rémunération de celui-ci comprend les droits d’adaptation de sa série tv. Et il est le producteur de ce grand succès. https://siritz.com/cinescoop/les-remunerations-dalexandre-astier/
Pour ce qui est du baromètre de la rémunération des réalisateurs de tout les films français sortis en 2021, Valérie Lemercier est évidemment en tête. La rémunération moyenne est de 140 000 € et la rémunération médiane de 100 000 €.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE CINÉMA RESTE UN LOISIR TRÈS POPULAIRE
ÉditorialET CE MALGRÉ LA PANDÉMIE ET LE NUMÉRIQUE
Finalement les résultats de la fréquentation des salles en 2021 peuvent conduire à un certain optimisme. https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/12/30/les-salles-de-cinema-ont-accueilli-96-millions-de-spectateurs-en-2021_6107695_3234.html
Certes, la situation financière de la plupart des distributeurs français, et, notamment, des distributeurs indépendants, est dramatique. https://siritz.com/editorial/les-distributeurs-en-difficulte/
Et, parmi les films français qui ont dépassé le million d’entrées, il ne faut pas oublier que « OSS 117 : Alerte rouge en Afrique » a un budget de 18,3 millions € et que, si Gaumont n’a pas donné de minimum garanti, il a investi, en tant que producteur, 7, 5 millions €, qu’il ne pourra pas amortir. Sauf s’il a réalisé de très belles ventes internationales. De même « Alice » a un budget de 22 millions € et Gaumont a donné un minimum garanti de de 4,5 millions €. Enfin « Eiffel » a un budget de 23 millions € et Pathé a donné un minimum garanti de 3,7 millions €. Mais, même en période « normale », la distribution a toujours été un métier à risque.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En tout cas, pendant toute la pandémie, le soutien financier du gouvernement a été très important, et on doit l’en féliciter, même s’il devrait mieux se pencher sur le cas particulier des distributeurs.,
Mais, malgré les restrictions, et, notamment, le pass sanitaire, depuis la réouverture de salles, la fréquentation n’est que de 27% inférieure celle de 2019 qui avait été une année record avec 213 millions de spectateurs. Bien plus, grâce à « Spiderman » et aux « Tuche 4 », la fréquentation des fêtes de fin d’année frôle celle de 2019. Et ce sont les jeunes qui expliquent le succès de ces deux films.
En fait, la pandémie a doublement impacté l’attitude du public qui, ce qui est normal, a privilégié les films distrayants, notamment les comédies populaires. Et le public régulier, qui est principalement composé de personnes plus âgées, a souvent hésité à aller au cinéma, ce qui explique en partie les résultats décevants de « Titane », la Palme d’or du Festival de Cannes comme de « L’Évènement », le Lion d’or du Festival de Venise.
Tout va évidemment dépendre de l’impact de la déferlante Omicron. Mais il est désormais clair qu’à l’air du numérique le cinéma reste un loisir très populaire. Et il est probable que l’apport des plateformes dans le financement des films permettra aux distributeurs de réduire leurs minima garantis. Reste que les plateformes ne seront sans doute intéressées que par les films populaires.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE KIKE MAILLO
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « A PERFECT ENEMY »
Ce thriller, qui est une coproduction entre l’Espagne (80%) et la France (20%), est le troisième film qu’il a réalisé. C’est une adaptation du roman « La cosmétique de l’ennemi » de Nathalie Northomb.https://fr.wikipedia.org/wiki/Kike_Ma%C3%ADllo
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En France il est produit par Laurent Fumeron (Owe Studio). https://fr.wikipedia.org/wiki/A_Perfect_Enemy
Pour la préparation, 26 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est plus que la rémunération médiane des réalisateurs de films 2 français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/
Il a coécrit le scénario avec Christina Clemente et ils se sont partagés 55 000. Les droits du livre ont été acquis pour 150 000 €.
Il est distribué par Alba Films qui a donné un minimum garanti
En Espagne le producteur délégué est Sabado Peliculas. Le film a été acquis par les chaînes RTVE et TVC et bénéficié du soutien de deux fonds et du crédit d’impôt. Le distributeur est Vercine.
Le précédent film de Kike Maillo était « « Toro ». C’était également un thriller, produit par Apaches Entertainement. Il est sorti en Espagne et 2016, mais pas en France. https://fr.wikipedia.org/wiki/Toro_(film)
Son premier film est « Eva », sorti en France en 2012. C’était un film de science-fiction. Il était produit par Esandalo pour un budget de 7 millions € et coproduit en France par Ran Entertainment. Distribué en France par Wild Bunch il a rassemblé 43 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
POUR LA RÉALISATION DE « LE TEST »
CinéscoopLA RÉMUNÉRATION DE EMMANUEL POULAIN-ARNAUD
C’est le deuxième long métrage qu’il a réalisé. http://www.agencesartistiques.com/Fiche-Artiste/416778-emmanuel-poulain-arnaud.html
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Thibault Gast et Matthias Weber (24 25 films). Pour un budget prévisionnel de 4,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Test_(film,_2021)
Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 140 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération médiane des films français sortis depuis le début de l’année.
https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/
Il a en outre reçu 92 000 € pour le scénario qu’il a co-écrit avec Noé Debré. Ce dernier a reçu 42 000 €.
Apollo Films et France 3 en sont coproducteurs ainsi que quatre soficas. Il bénéficie du soutien de la région Sud et de la région Occitanie. OCS a préacheté 2 passages et France 3 un passage.
Apollo Films a les mandats de distribution en salle et en vidéo pour un minimum garanti de 600 000 €.
Le premier film réalisé par Emmanuel Poulain-Arnaud était « Les Cobayes », qui n’est pas sorti. Il a été produit par Fluxus Films pour un budget d’un million €. Et coproduit par Davis Films.
Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur avait été de 42 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 50 000 € pour le scénario.
OCS avait préacheté un passage.
Le distributeur était Metropolitan FilmExport qui avait tous les mandats crosscollateralisés.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE ARNAUD DESPLECHIN
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « TROMPERIE »
Ce film est tiré du roman du même nom de Philipe Roth. C’est le onzième long métrage de fiction réalisé par Arnaud Desplechin. https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Desplechin
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Pascal Caucheteux (Why Not Productions) pour un budget prévisionnel de 1,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tromperie_(film,_2021)
Les droits d’adaptation du livre ont été achetés 16 000 €.
Pour la préparation, 20 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 19 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 4 000 € de salaire de technicien.
Il a été préacheté par Canal+ et Multithématiques. Le Pacte le distribue sans avoir donné de minimum garanti.
Le précédent film d’Arnaud Desplechin était « Roubaix, une lumière », sorti en salle le 21 août 2019. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-desplechin-pour-roubaix-une-lumiere/
Il avait le même producteur et le même distributeur. Son budget prévisionnel était de 3,8 millions €.
Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 25 000 € pour le sujet.
Il avait co-écrit le scénario avec Léa Mysius. Ils s’étaient partagés 165 000 €.
Léa Seydoux en était déjà l’une des interprètes.
Sorti sur 200 copies le film avait rassemblé 400 000 entrées.
« Les fantômes d’Ismaël », sorti le 17 mai 2017, avait lui-aussi le même producteur et le même distributeur. Son budget était de 6 millions €.
Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
Le scénario avait été coécrit avec Julie Peyr et Léa Mysisus. Elles avaient reçu 31 000 € et Arnaud Desplechin 150 000 €.
Le film avait rassemblé 390 000 spectateurs.
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LA RÉMUNÉRATION DE ISMAËL FERROUKHI
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « MICA »
Ce film dramatique est son troisième. C’est une coproduction entre le Maroc (87%) et la France (13%). https://fr.wikipedia.org/wiki/Ismaël_Ferroukhi
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est de 850 000 €. Du côté français il est produit par Marie Masmonteil (Elzévir ) et du côté marocain par Lamia Chraibi (Le Prod). https://fr.wikipedia.org/wiki/Mica
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 10 000€, uniquement en salaire de technicien.
C’est évidemment parmi les plus basses rémunérations de réalisateurs films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs/
Le scénario a été co-écrit avec Fadette Drouard et ils se sont partagé 50 000 €.
JHR est distributeur en France, sans avoir donné de minimum garanti.
Au Maroc il a reçu le soutien de cinq fonds et a été corrodait par la télévision marocaine SNRT. Il y est distribué par Orange Studio.
Le précédent film réalisé par Ismaël Ferroukhi était « Les hommes libres », sorti le 28 septembre 2011.
Il était produit par Pyramide distribution pour un budget prévisionnel de 2,8 millions € et également distribué par Pyramide distribution.
Pour la préparation, 10 semaine de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 90 000 €, dont 50 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien.
Le scénario était co-écrit avec Alain-Michel Blanc et ils se sont partagé 40 000 €.
Le film avait bénéficié de 600 000 € d’avance sur recettes. France 3 était coproducteur et avait acheté un passage.
Le film avait rassemblé 170 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LES DISTRIBUTEURS EN DIFFICULTÉ
ÉditorialLes résultats exceptionnels du dernier Spiderman redonnent soudain espoir au cinéma en France comme dans le monde. https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Box-office-France-Spider-Man-No-Way-Home-chasse-le-record-du-Sam-Raimi
Mais ils ne peuvent cacher la situation dramatique dans laquelle se trouvent, en France, les salles, et surtout les distributeurs, avec une fréquentation qui se situe régulièrement 30% en-dessous de son niveau d’avant la crise.
Le métier de distributeur a toujours été le plus risqué de l’industrie. Pour un film français un distributeur s’engage à la lecture du scénario et sur choix du réalisateur ainsi que sur le casting. Le résultat peut être décevant et, de toute façon, le succès d’un film dépend de multiples facteurs. Cet engagement du distributeur consiste en un investissement sur les frais d’édition et, le plus souvent, en un minimum garanti.
Or, pour la très grande majorité des films français ou étrangers sortis depuis le début de la pandémie, les investissements des distributeurs français se fondaient sur les entrées potentielles avant cette pandémie.
Selon Cinefinances.info, en tenant compte du soutien automatique, la distribution de 57% des films français était déficitaire en 2019, année de fréquentation record, avec 213 millions d’entrées. https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/en-2019-les-recettes-salles-de-71-des-films-francais-sortis-nont-pas-couvert-linvestissement-du-distributeur/Il est donc très probable que l’exploitation de la très grande majorité des film français sortis depuis la pandémie a été déficitaire. Bien plus, globalement, les investissements des distributeurs n’ont pas été couverts, alors qu’ils ont également des frais généraux.
L’État est conscient de la situation tragique du cinéma en France. Au congrès de la FNCF la ministre de la culture, Roseline Bachelot, avait évaluée à 54 millions € les pertes de chiffre d’affaires des salles générées parle pass sanitaire. Elle a annoncé une aide de millions 27 millions € aux salles de cinéma mais seulement de 7 millions € aux distributeurs. https://siritz.com/editorial/ cinema-entre-optimisme-et- colere/ Pourtant la part des recettes des distributeurs approche les 50%. Cet arbitrage biaisé est, en partie, dû au fait que, tous unis au sein de la FNCF, les exploitants représentent un lobby plus puissant que celui de l’éparpillement des syndicats de la distribution. Il serait souhaitable que tous les distributeurs en tirent la leçon en s’unissant en fin dans le même syndicat. Mais aussi que cette injustice soit réparée.
Car elle va probablement toucher désormais également la production française. Il y aura moins de films distribués et les minima garantis seront beaucoup plus bas. Les importations de films étrangers seront également concernés.Une évolution qui risque de peser plus lourd que l’entrée de la S-VoD dans l’écosystème du cinéma français.