POUR LA RÉALISATION DE «ILLUSIONS PERDUES»

Cette adaptation spectaculaire du chef d’œuvre de Balzac est le 8ème long métrage du réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Giannoli

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

 

Il a été produit par Olivier Delbosc (Curiosa Films) et Gaumont pour un budget prévisionnel de 18,7 millions €. Gaumont le distribue avec tous les mandats sans donner de minimum garanti. Il y a une toute petite coproduction belge. https://fr.wikipedia.org/wiki/Illusions_perdues_(film,_2021)

Pour la préparation, 56 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 400 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est plus de 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français déjà sorti en 2021. Pour l’adaptation il a en outre reçu 375 000 €.

Les deux producteurs ont investi 10 millions € en numéraire, qui devraient être, en partie couvert par le crédit d’impôt.  Ils ont également mis leur salaire et leurs frais généraux en participation. France 3 est coproducteur.

Canal+, Multithématiques et France 3 ont préacheté une diffusion.

Il y a 3 semaines un autre adaptation d’un chef d’œuvre de Balzac, « Eugénie Grandet », est sortie https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-marc-dugain/

Le précédent film réalisé par Xavier Giannoli était                       « L’Apparition », sorti le 14 février 2018. Son producteur était le même, mais il était distribué par Memento Films.

Pour la préparation, 60 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 350 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 257 000 € pour son scénario.

Le film avait bénéficié de 500 0000 € d’avance sur recettes.

Il avait rassemblé 465 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.

LA RÉMUNÉRATION DE RANA KAZKAZ ET DE ANAS KHALAF

Ce thriller est le deuxième film réalisé par le Syrien Rana Kazkaz et le premier réalisé par la française Anas Khalaf.

https://www.premiere.fr/Star/Rana-Kazkaz-0

https://www.senscritique.com/contact/Anas_Khalaf/1375731

C’est une coproduction entre la France (70%), la Suisse (15%) et la Belgique (15%). Mais il est tourné en Jordanie et en Australie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Traducteur_(film)

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

A comparer à une coproduction entre trois pays qui se passe en Algérie. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-kamir-ainouz/

Le budget initial du film est 1,9 millions €. En France le producteur est Nicolas Lepêtre et Raphaël Alexandre (Georges Films) qui a investi une partie de son salaire et de ses frais généraux. Il distribué par Ad Vitam qui a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et S-VoD.

Pour la préparation, 29 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 63 000 €, dont             27 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 36 000 € de salaire de technicien. C’est moins que la rémunération médiane des films français sortis en 2021.

Ils ont co-écrit le scénario avec Magali Negroni  et ils se sont partagés 43 000 €.

En France le producteur bénéficie d’une aide de 50 000 € du CNC aux cinémas du monde, d’une aide de 50 000 € d’un mécène , d’une aide   de 40 000 € du Doha Film Institute, et de 20 000 € de l’Arab fund for art and culture.

Fait notable, le film bénéficie de l’investissements de de deux fonds d’investissement étrangers : Chicago Media Angels, pour  395 000 € https://www.chicagomediaangels.com et pour Cocoon  Films 52 000 € https://cocoonfilms.co.uk/about

Arte est coproducteur et a acheté un passage.

Le producteur Suisse est Tip’images production, avec le soutien de l’Office fédéral de la culture et de Cinéforum.

Le producteur belge est Artémis Productions qui a bénéficié d’un Tax shelter et du soutien d’Investisseurs financiers

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.

15 nouveaux films sont sortis cette semaine dont 6 français. Ce qui repose la sempiternelle question du nombre de films. https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0611696460072-musique-series-podcasts-quand-lexces-doffre-abime-la-demande-2430605.php#xtor=CS1-3046

La semaine dernière certains se félicitaient des bons résultats d’une semaine qui avait rassemblé 2,6 millions de spectateurs, avec la première semaine du James Bond, qui rassemblait 52% du total, alors que la semaine équivalent de 2019 atteignant 2,7 millions de spectateurs sans sortie notable. La semaine suivante en 2019 allait atteindre 3,8 millions de spectateurs avec la sortie de « Joker ».

Cette semaine deux films ont une fréquentation qui dépasse les 65 000 entrées le premier jour. Mais « Eiffel », sorti dans 685 salles, est un film dont le budget dépasse les 23 millions € et pour lequel Pathé a donné un minimum garanti de 3,8 millions € pour tous les mandats. Ses ventes à l’étrangers ne doivent pas être négligeables, mais il doit dégager plus de 3 millions d’entrées pour amortir son investissement français. Il est peu certain qu’il y parvienne, même si les deux prochaines semaines sont celles des vacances de la Toussaint.

« Le loup et le lion », sorti dans 568 salles, a un budget de 12 millions € et StudioCanal a donné un minimum garanti de   400 000 € pour tous supports France. Il devrait pouvoir amortir son investissement, d’autant plus que c’est le genre de film familial boosté par les vacances scolaires. Mais le distributeur aura peut-être du mal à récolter la totalité de sa commission.

Loin derrière,  le film américain « La Famille Addams 2 », sorti dans 591 salles a rassemblé 29 000 spectateurs. Le un, sorti en 2019, avait rassemblé son premier jour 80 000 entrées dans 503 salles.

« Le dernier duel » a rassemblé 21 000 entrées dans 364 salles. Le dernier film, de Ridley Scott, « Alien : Covenant », sorti en 2017 dans 611 salles en avait rassemblé 187 000.

Puis nous trouvons « Debout les femmes », le documentaire de Gilles Perret et François Ruffin. Son budget n’est que de        173 000 €. Jour2fête n’a pas donné de minimum garanti. Sorti dans 95 salles il a rassemblé 13 000 entrées. Il devrait être bénéficiaire car le soutien automatique jusqu’à 100 000 entrées, et surtout jusqu’à 50 000 entrées, est très élevé.

« Julie (en 12 chapitres) » est distribué par Memento Films dans 144 salles. Il rassemble 11 000 spectateurs le 1er jour mais, étant un film norvégien ne bénéficie pas du soutien automatique boosté pour les films à moins de 100 000 entrées.

Puis on tombe à 4 200 entrées pour « L’homme de la cave », sorti dans 185 salles. Ad vitam a donné un minimum garanti de 200 000 € et il aura du mal à investir son investissement.

Tous les autres films ont des performances bien moindre.

Peu de films surnagent dans les médias

Mais, avant même de sortir son film chaque distributeur vise à le faire distinguer par le public. En ce qui me concerne je suis un cinéphile qui voit en moyenne deux films par semaine. Je suis abonné à 5 quotidiens et un hebdomadaire. Seulement cinq des films de la semaine étaient analysés par mes lectures et aucun de mes journaux n’en mettait plus de 3 en avant. Une majorité des films de la semaine n’était pas citée du tout.

Est-ce à dire que les autres films ne présente aucun intérêt ? D’ailleurs les critiques ont-ils eu le temps de les voir ? Je n’en sait rien.

Mercredi prochain ce sont 19 films qui vont sortir, dont 9 français. Une grande partie des films sortis la semaine dernière seront obligés de quitter l’affiche pour leur faire de la place.

Comme on l’a déjà vu l’écosystème de notre cinéma incite à la multiplication des films, avec des très forts amortisseurs pour les films français visant moins de 100 000 entrées. https://siritz.com/financine/performance-distribution-des-films-francais/

Les films français  gros budget, c’est-à-dire à plus de 10 millions € de budget sont distribués, voire produits par des sociétés contrôlant un média (réseau de salles, chaînes de télévision) qui permettent de prendre des risques.Et ils sont confrontés aux blockbusters américains qui visent le marché mondial et accaparent  environ la moitié  de nos spectateurs.

Les films dits « du milieu », dont les chaînes ont besoin pour remplir leurs obligations et que les producteurs financent avec le soutien prélevé sur leurs recettes et celle des films étrangers, sont condamnés à un nombre croissant d’échec.  Mais de nombreux producteurs ont appris à tirer parti de ce mécanisme infernal et sont bénéficiaires avant que le film ne sorte.

La question est : est-ce un système sain ?

POUR LA RÉALISATION DE « LE LOUP ET LE LION »

C’est le 6ème long métrage de fiction de ce réalisateur qui a réalisé de nombreux documentaires pour le cinéma mais aussi pour la télévision. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_de_Maistre

Celui-ci est une coproduction Franco-Canadienne (36/64%). Son budget initial est de 12,2 millions €.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Pour la préparation, 58 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 303 000 €, dont            148 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 160 000 € de salaire de technicien.

C’est plus du double de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021.

 

En France ses producteurs sont Christophe Barratier et Jacques Perrin (Galatée Films) et Gilles de Maistre (Mai Juin Productions). Son distributeur est StudioCanal qui a donné un minimum garanti pour tous les supports.

Il est coproduit par StudioCanal et M6. Canal+, Multithématiques, M6 et W9 l’ont préacheté.

Le producteur canadien est Wematin Productions (Transfilm). Il a bénéficié d’un crédit d’impôt fédéral et d’un crédit d’impôt québécois qui est, de loin, sa principale source de financement canadienne. Le distributeur est MK2/Mile Entertainment.

StudioCanal a le mandat vente internationale.

Pour la préparation, 80 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 115 000 €, dont 35 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 80 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 60 000 € pour son scénario.

C’est un peu moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021.

Le film avait rassemblé 60 000 spectateurs.

Le précédent film du réalisateur était « Demaine est à nous », un Idocumentaire, sorti le 25 septembre 2019.  Il était produit par Mai juin Productions pour un budget de 1,1 millions €.

Pour la préparation, 80 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 85 000 €, dont 35 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien.

Son distributeur était Apollo Films et il avait rassemblé 90 000 spectateurs.

https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/la-remuneration-des-realisateurs-de-fiction-en-2020/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux  Mai juin Productions l’avait produit pour un budget initial de 1,1 millions € et il était distribué par Apollo Films.professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « L’HOMME DE LA CAVE »

Ce thriller psychologique est le 12ème film de Philippe Le Gay. https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Le_Guay

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Anne-Dominique Toussaint (Les films des Tournelles) pour un budget initial de 4,8millions €. Il est distribué par Ad vitam.

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 160 000 €, répartis en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est un quart de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021.

Il a en outre reçu 112 000 € pour le scénario qu’il a coécrit avec Pascal Bonitzer, et Gilles Auran qui se sont partagés 50 000 €.

France 2 est coproducteur. Canal+, Multithématiques et France 2 l’ont préacheté. 3 soficas y ont investi ainsi que 2 soficas adossé à Play time qui a le mandat vente à l’étranger et, de ce fait, n’a pas donné de minimum garanti.

Ad vitam a donné un minimum garanti de 200 000 € pour les mandats salle, vidéo, vod et S-Vod.

Le précédent film de Philippe Legay était « Normandie nue », sorti le 10 janvier 2018. Son producteur était le même et le budget du film 7,2 millions €. Le distributeur était SND.

Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 450 000 €, répartis en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 180 000 € pour son scénario qu’il avait coécrit avec Olivier Dazat qui avait reçu 64 000 €.

Le film avait rassemblé 603 000 spectateurs.

Les films de Philippe Le Gay illustrent parfaitement  la conception française du cinéma. https://siritz.com/editorial/la-singularite-du-cinema/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « EIFFEL »

C’est le 3ème film du réalisateur. http://dia.org/wiki/Martin_Bourboulon

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Produit par Vanesse Van Zuylen (VVZ Production) et Pathé, il a un budget initial de 23,3 millions €. Cette histoire d’amour de Gustave Eiffel est une de ces superproductions que Pathé privilégie pour démarquer le cinéma de tous les petits écrans. https://siritz.com/editorial/la-singularite-du-cinema/

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eiffel_(film)

Pour la préparation, 53 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 370 000 €, dont 234 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 136 000 € de salaire de technicien. C’est un tiers de plus que la moyenne des rémunérations des réalisateurs de films français sortis en 2021.

Il a en outre reçu 234 000 € pour sa participation au scénario. Ce scénario est coécrit par Thomas Bidegain, Caroline Bongrand, Tatiana de Rosnay , Martin Brossolet et Nathalie Carter  qui ont reçu 602 000 €.

C’est une coproduction franco-allemande, 80/20.

Les producteurs ont investi un numéraire importante Le film est coproduit par M6. Y a été investi de l’aide automatique à la création audiovisuelle et sonore et il a bénéficié de l’aide sélective à la création audiovisuelle et sonore.

5 soficas y ont investi. Canal+, Multithématique l’ont préacheté. M6 et W9 ont chacun préacheté 2 passages.

Il y a des partenaires privés qui ont investi 400 000 €. Pour tous les mandats de distribution Pathé a accordé un minimum garanti élevé.

Le coproducteur allemand est Constantin Film Production qui a investi 4,6 millions €.

Le précédent film de Martin Bourboulon était « Papa ou maman 2 », sorti le 7 décembre 2016. Il avait été produit par Dimitri Rassam (Chapter 2)  pour un budget initial de 16,4 millions € et distribué par Pathé.

Pour la préparation, 50 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 500 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait coécrit le scénario avec Mathieu de la Porte et Alexandre de la Patellière. Chacun avait reçu 250 000 €.

Le film avait rassemblé 1,370 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.

 

POUR LA RÉALISATION DE « CIGARE AU MIEL »

Ce drame franco-belgo-algérien est le premier film de la réalisatrice.https://www.festival-cabourg.com/editions/2021/films/cigare-au-miel/real

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article. Les chiffres que nous utilisons cette fois-ci sont les chiffres définitifs, ceux du film achevé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cigare_au_miel

 

Le film est produit par Christine Rouxel (Eliph prouctions ) qui a investi du numéraire et du fonds de soutien et par Marion-Castille Mention-Chaar (Willow Films) pour un budget de 2,1 millions €. Ce dernier a, comme Eliph Productions mis une petite partie de son salaire et tous ses frais généraux en participation. https://www.unifrance.org/annuaires/societe/355058/eliph-productions

https://www.unifrance.org/annuaires/societe/355731/willow-films

Il a été tourrné 20 jours en France dans la région île de France et 5 jours en Algérie. Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 42 000 €, dont 16 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 28 000 € de salaire de technicien.

C’est la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année.

Le distributeur est Paname distribution qui a donné un minimum garanti de      60 000 € pour le mandat salle, vidéo et S-VoD.

Le CNC a accordé une aide à la diversité et une aide à la musique. La région Ile de France a également accordé une aide. OCS l’a préacheté et il y a deux soficas qui ont investi.

Le premier jour de sa sortie le film avait réalisé 926 entrées et 56 entrées par salle.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.

 

QUELLE EST L’EXPLICATION DE LA BAISSE DE LA FRÉQUENTATION CINÉMA ?

Au cours d’un débat dans le cadre de l’Assemblée des médias, qui a eu lieu la semaine dernière, Delphine Ernotte, la présidente de France télévisions, a défini la télévision comme le média qui permet de  « voir la même chose en même temps ». C’est ce qui le distingue en effet le la S-Vod dont on peut voir les programmes que l’on veut, où l’on veut et quand on veut.
En fait, pour la télévision c’est incontestablement vrai pour le flux et le sport, mais pour la fiction, notamment celle qui est en pleine croissance, la série, avec le replay ce n’est plus tout à fait le cas. Arte a d’ailleurs franchi une étape en permettant de voir tous les épisodes d’une série dès la mise à l’antenne du premier épisode. Il est vrai que cette chaîne n’a pas à garantir à ses annonceur une couverture minimale pendant leur campagne de publicité. Il est donc très possible que les chaînes totalement ou partiellement financées par la publicité ne fournissent jamais ce service supplémentaire. Mais le public ne va-t-il pas finir par estimer que ce manque est un handicap, ce qui ferait chuter l’audience des chaînes par rapport à celles de la S-Vod ?
Autre spécificité de la S-Vod : ses programmes peuvent viser des publics ciblés, mais qui vont renouveler leur abonnement, parce qu’ils y trouvent des programmes qui les satisfont. Il en est de même pour les chaînes à péage. Les unes et les autres visent l’addition de ces publics ciblés. La télévision à péage devrait donc développer fortement le replay et l’accession à tous les épisodes dès la diffusion du premier d’entre eux.
L’achat par Amazon prime du championnat de France de foot-ball et des matchs du soir de Roland-Garros enlève un programme à « voire en même temps et ensemble », privilégié par la télévision, mais vise un public ciblé supplémentaire. Mais il s’agit d’un service de S-Vod très particulier : abonnement à bas prix et supermarché digital. Un peu comme si le supermarché du coin offrait à un tarif réduit l’accès aux matchs de foot-ball de l’équipe de la ville à ceux qui font tous leurs achats chez lui.

Et le cinéma ? C’est un loisir qui repose sur la sortie et la vision collective, dans une salle. Ce qui suppose de faire un effort pour participer à la vie de la cité. A l’heure actuelle les chiffres de fréquentation française sont très décevants. Est-ce dû au manque d’attractivité des films, dont l’offre est d’ailleurs pléthorique, ou à un changement de comportement des spectateurs potentiels à la suite du confinement qui les a habitué à visionner les programmes des plateformes chez eux ou sur leur mobile ? Il faudra sans doute attendre la fin définitive de toutes les mesures sanitaires pour le savoir.

POUR LA RÉALISATION DE « MON LÉGIONNAIRE »

C’est le 2ème film de Rachel Lang. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rachel_Lang

Il traite de ce corps d’armée dont les soldats viennent de partout.

 

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mon_légionnaire_(film)

Il est produit par Jérémy Forni(Chevaldeuxtrois) pour un budget de                      3,8 millions € il est distribué par Bac Films. C’est une coproduction 57% France et 43% Belgique.

Le producteur français a mis une petite partie de son salaire et de ses frais généraux en participation. Du CNC le film bénéficie de 530 000 € d’avance sur recettes et de 65 000 € d’aide à la diversité. La Fondation Gan lui a fait des apports et il a eu les aides de Strasbourg, de la Région Grand Est et de la Région Normandie.

Canal+ et Multithématiques l’ont préacheté. Bac Film a donné un minimum garanti ainsi que World Sales pour l’international.

Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est un peu moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021.

Mais elle a reçue 72 000 € pour son scénario.

Le précédent et premier film de Rachel Lang était Baden Baden sorti le 4 mais 2015. Il avait le même producteur et son budget était de 2 millions €. Il était distribué par Jour2fête.

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 54 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle avait en outre reçu 32 000 € pour son scénario.

Le film avait totalisé 21 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.

A noter qu’il y a de plus en plus de femmes qui se lancent dans la réalisation ayant été auparavant comédiennes pou scénaristes. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-charline-bourgeois-tacquet/

 

ARNAUD ET JEAN-MARIE LARRIEU RENOUENT AVEC LE GENRE

Leur film est une comédie musicale, un genre que les français ont déjà, mais peu souvent,  abordé avec succès. C’est le 8ème réalisé en semble par les deux frères.https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_et_Jean-Marie_Larrieu

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Saïd Ben Saïd (SBS Productions) pour un budget prévisionnel de 4 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tralala

Le producteur a mis en participation son salaire et ses frais généraux. Son crédit d’impôt couvre une grande partie de son numéraire. Il a investi un peu de soutien de production et reçu l’aide au cinéma de genre ainsi que l’aide de la région Occitanie.

Canal+ et Multithématiques l’ont préacheté, Arte en est coproducteur et l’a préacheté.

Pyramide films a investi un gros minimum garanti de 350 000 € pour la salle et la vidéo ainsi que de 150 000 € pour l’international. Une étude publiée dans Siritz.com sur les films français sortis en août montre que seuls ceux ayant de tout petit minima garantis étant amortis par peu d’entrées sont effectivement amortis. Parce que, jusqu’à 50 000 €, le soutien automatique, et, donc, la recette distributeur par entrée,  est fortement augmentée. https://siritz.com/financine/performance-distribution-des-films-francais/

Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 140 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu plus que la rémunération moyenne des réalisateurs films français sorti en 2021.

Ils avaient en outre reçu 84 000 € pour leur scénario.

Le précédent film des frères était « 21 nuits avec Pattie », sorti le 25 novembre 2015 et produit par Bruno Pesery (Arena Productions) pour un budget initial de 3,7 millions €. Il était déjà distribué par Pyramide.

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ils avaient en outre reçu 60 000 € pour leur scénario.

Le film avait totalisé 340 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.