IL S’AGIT D’UN CHOIX DE SOCIÉTÉ
Dans « Le Monde » paru vendredi Michel Guerrin pose une question fondamentale pour l’avenir du cinéma : « On peut se demander si le combat français des salles n’est pas celui d’un village gaulois ». https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/29/on-peut-se-demander-si-le-combat-francais-pour-preserver-la-salle-des-plates-formes-n-est-pas-celui-d-un-village-gaulois_6100287_3232.html
Il s’agit bien entendu du combat des exploitants et des distributeurs contre Netflix. Cette fois-ci à propos du Festival de films Netflix que la plateforme veut présenter en salle juste avant de le faire sur sa plateforme. Toutes les salles françaises ont refusé de présenter ces films, mais pas la Cinémathèque française ni le Festival Lumière.
Il y a peu Netflix prônait la diffusion sur sa plateforme en même temps qu’en salle. Tous les exploitants du monde y étaient opposés en vertu du respect de la nécessaire chronologie des médias. Celle-ci repose sur le simple bon sens : le média le plus cher par spectateur passe avant celui qui est moins cher. C’est évident pour le livre : si on vendait le livre de poche en même temps que l’édition brochée le chiffre d’affaires des libraires et des éditeurs s’effondrerait et s’en serait fini de l’industrie du livre. C’est aussi évident pour les autres médias culturels.
Les dirigeants de Netflix se sont rendu compte non seulement que leur position était excessive mais que la sortie en salle de cinéma était essentielle pour bâtir la notoriété d’un film, notamment en étant présenté dans de grands festivals. Ils ne visent plus la diffusion simultanée mais une forte réduction de la priorité de diffusion accordée à la salle : 45 jours, 30 jours, voire 15 jours. Ou uniquement dans un grand festival habituellement réservé aux films de cinéma.
Cette réduction de la fenêtre de diffusion réservée aux salles est évidemment une atteinte à l’équilibre économique des salles et des distributeurs.
Mais, c’est aussi une remise en cause de notre vie sociale qui repose sur la sortie pour aller au restaurant, se distraire ou se cultiver. Les plateformes ont marqué un point avec le confinement et la fermeture obligée des salles de cinéma. Mais il est clair que l’enjeu est capital et dépasse celui de l’économie.
Ce qui est grave c’est que des studios américains-Disney et Warner- qui sont les principaux investisseurs dans les films de cinéma n’ont pas hésité à mettre en cause la sacro-sainte chronologie des médias, parfois même en sautant le sortie en salle, en tout cas en réduisant fortement le fenêtre réservée à celle-ci. https://siritz.com/editorial/scarlett-johansson-pour-la-salle/
Très grave aussi est le fait que Netflix, qui ne fait nullement partie de l’industrie du cinéma, n’a pas hésité à surpayer de grands talents du cinéma français et international-comédiens et réalisateurs-pour s’en assurer l’exclusivité sur son réseau (Jane Campion, Martin Scorcese, Jean-Pierre Jeunet, Dany Boon, Omar Sy, etc…). Pour la plateforme ce n’est en fait qu’un investissement dans son budget promotion. Pour le cinéma ce sont des pertes sèches de recettes.
Cela s’ajoute au fait que de nombreux talents (réalisateurs, scénariste, comédiens, producteurs) sont attirés vers les séries où certains s’épanouissent encore plus qu’à l’occasion d’un film.
Mais quand le village gaulois se sera rendu, il ne restera plus qu’une société confinée dans laquelle nos choix seront gouvernés par les algorithmes des plateformes. Nous seront passés dans une autre civilisation.
LE BAROMÈTRE DES SCÉNARIOS
FinanCinéEN VALEUR ABSOLU ET PAR RAPPORT À LA RÉMUNÉRATION DES RÉALISATEURS
Ce baromètre hebdomadaire concerne les films déjà sortis en 2021. Il comporte le baromètre des budgets consacrés aux scénarios et le baromètre du rapport entre ce budget et celui consacré à la rémunération du réalisateur.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En valeur absolu le budget le plus élevé est celui de « La trésor du petit Nicolas » qui est de 2,634 millions €. Mais 2 millions sont consacrés à l’achat des droits d’adaptation de la bande dessinée de Gosciny. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julien-rappeneau/Loin derrière, on seconde position on trouve « Kameloot », avec 877 000 €. Mais, là encore, 527 000 € sont consacrés à l’achat des droits d’adaptation de la série télévisuelle. https://siritz.com/cinescoop/les-remunerations-dalexandre-astier/
« Eiffel » arrive en troisième position avec 836 000 €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-martin-bourboulon/
Le budget moyen est de 192 000 €, qui est légèrement supérieur à celui de « Bac Nord » qui est de 185 000 €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cedric-jimenez-2/.Le budget médian est de 100 000 € qui correspond, entre autres à celui de « Les 2 Alfred ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-bruno-podalydes/
Le deuxième baromètre compare la rémunération du budget consacré au scénario comparé à celui consacré à la rémunération du réalisateur.
Là encore, « Le Trésor du Petit Nicolas » arrive largement en tête avec un budget scénario 21 fois celui de la rémunération du réalisateur. Le rapport moyen est de 1,5 fois (correspondant lui aussi à « Les 2 Alfre et le rapport médian 1,15 fois.
Pour 62% des films le budget du scénario est supérieur à celui de la rémunération du réalisateur.
Bien entendu, dans la plupart, des cas le réalisateur est rémunéré pour sa participation à l’écriture du scénario et, souvent, il l’écrit tout seul.
Cette prépondérance du scénario tient au fait que le scénario est indispensable pour déclenches les financements d’un film.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE JACQUES AUDIARD
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LES OLYMPIADES »
Ce film, qui est à la fois une romance et un drame, est une adaptation des bandes dessinées d’Adiran Tomine. C’est le 9ème long métrage du réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Audiard
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article
Il a été produit par ce dernier (la société 114) pour un budget de 5,4 millions €. Il est distribué par Memento Film.https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Olympiades_(film)
Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. C’est 3,4% du budget du film et donc également plus que la rémunération moyenne de ces films. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-2/
Le producteur a investi du fonds de soutien en préparation et en production, son crédit d’impôt et une petite partie de ses frais généraux. France 2 est coproducteur.Play time a donné un minimum garanti non négligeable pour le mandat de vente international.
Il a bénéficié d’une aide de l’Ile de France et d’un investissement d’une sofica adossée à Memento Films
Le film a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 2.
Le précédent film de Jacques Audiard était fit « Les frères sisters », sorti en salle le 19 septembre 2018.
Il était produit par Pascal Caucheteux (Why Not productions) pour un budget de 35 millions € et distribué par UGC Films.
Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 480 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 680 000 € pour le scénario qui était l’adaptation du roman de Patrick Dewitt.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE BAROMÈTRE DES RÉALISATEURS
FinanCinéLEUR RÉMUNÉRATION POUR LES FILMS FRANÇAIS SORTIS DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE
Ces baromètres hebdomadaires fournissent la rémunération des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. Le premier est calculé en €, le second % par rapport au budget prévisionnel du film.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
On voit que le réalisateur le mieux payé est Nicolas Bedos pour le film « OSS 117-Alerte Afrique noire ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-bedos-2/
Xavier Giannoli pour « Illusions perdues » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-xavier-giannoli/et Éric Lavaine pour « Un tour chez ma fille » https://siritz.com/cinescoop/remuneration-record-deric-lavaine/sont en seconde position avec 400 000 €.
La rémunération moyenne des réalisateurs est de 132 000 €. Elle a légèrement augmenté depuis la semaine dernière. . Elle correspond à la rémunération de « Bruno » Dumont pour le film « France ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-bruno-dumont/
La rémunération médiane est de 100 000 €. Elle correspond à celle de Bruno Podalydes pour « Les 2 Alfred ». https://siritz.com/?s=Bruno+Podalydes
En % du budget la rémunération la plus élevée est celle de la réalisatriceJasmina Zbanic pour la réalisation de « La voix d’Aïda ». https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Voix_d%27Aïda
Celle de Nicolas Bedos n’est que de 3,28% du budget, mais supérieure à la moyenne.
La rémunération moyenne est 2,44%. Elle est légèrement supérieure à celle de Samir Gesmi pour « Ibrahim ». https://siritz.com/?s=Le+sommet+des+dieux
La rémunération médiane est de 2,3% qui correspond à celle de Patrick Imbert pour le film d’animation « Le sommet des dieux». https://siritz.com/?s=Le+sommet+des+dieux
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE GUILLAUME CANET
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LUI »
C’est le 7ème long métrage qu’il a réalisé. Il y est également comédien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Canet Il venait de jouer dans « Au nom de la terre ». https://siritz.com/cinescoop/edouard-bergeon-86-000-e-pour-au-nom-de-la-terre/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Alain Attal (Trésor Films) pour un budget initial de 5,3 millions €. Pathé en est le distributeur avec tous mandats, mais sans minimum garanti. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lui_(film)
Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de film français sortis en 2021.https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
C’est 3,8% du budget prévisionnel soit beaucoup plus que le pourcentage moyen. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
Pathé est coproducteur, tout comme Guillaume Canet (Caneo Films) et TF1 Films productions. La région Bretagne a apporté son soutien.
Canal+, Multithématiques, TF1 et TMC l’ont préacheté.
Il est en seconde position des démarrages de films mercredi dernier avec + 21 000 entrées le premier jour dans 385 salles.
Le précédent film réalisé par Guillaume Canet était « Nous finirons ensemble », sorti le 1er mi 2019. Il avait le même producteur et son budget initial était de 16,3 millions €. Le distributeur était Europacorp. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nous_finirons_ensemble
Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 560 000 €, dont 300 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 260 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 550 000 € pour son scénario. Il avait été coécrit par Rodolphe Lauga qui avait reçu 15 000 €.
Le film avait rassemblé près de 2,8 millions de spectateur
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
PS : Pour compléter l’éditorial d’hiers sur Netflix https://siritz.com/editorial/le-village-gaulois-des-salles-de-cinema/ Sabine Chevrier remarque que « Netflix sous-paye les équipes techniques, en payant au tarif audiovisuel, conçu au départ pour les téléfilms français, détournant ainsi nos conventions collectives. »
LE VILLAGE GAULOIS DES SALLES DE CINÉMA
ÉditorialIL S’AGIT D’UN CHOIX DE SOCIÉTÉ
Dans « Le Monde » paru vendredi Michel Guerrin pose une question fondamentale pour l’avenir du cinéma : « On peut se demander si le combat français des salles n’est pas celui d’un village gaulois ». https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/29/on-peut-se-demander-si-le-combat-francais-pour-preserver-la-salle-des-plates-formes-n-est-pas-celui-d-un-village-gaulois_6100287_3232.html
Il s’agit bien entendu du combat des exploitants et des distributeurs contre Netflix. Cette fois-ci à propos du Festival de films Netflix que la plateforme veut présenter en salle juste avant de le faire sur sa plateforme. Toutes les salles françaises ont refusé de présenter ces films, mais pas la Cinémathèque française ni le Festival Lumière.
Il y a peu Netflix prônait la diffusion sur sa plateforme en même temps qu’en salle. Tous les exploitants du monde y étaient opposés en vertu du respect de la nécessaire chronologie des médias. Celle-ci repose sur le simple bon sens : le média le plus cher par spectateur passe avant celui qui est moins cher. C’est évident pour le livre : si on vendait le livre de poche en même temps que l’édition brochée le chiffre d’affaires des libraires et des éditeurs s’effondrerait et s’en serait fini de l’industrie du livre. C’est aussi évident pour les autres médias culturels.
Les dirigeants de Netflix se sont rendu compte non seulement que leur position était excessive mais que la sortie en salle de cinéma était essentielle pour bâtir la notoriété d’un film, notamment en étant présenté dans de grands festivals. Ils ne visent plus la diffusion simultanée mais une forte réduction de la priorité de diffusion accordée à la salle : 45 jours, 30 jours, voire 15 jours. Ou uniquement dans un grand festival habituellement réservé aux films de cinéma.
Cette réduction de la fenêtre de diffusion réservée aux salles est évidemment une atteinte à l’équilibre économique des salles et des distributeurs.
Mais, c’est aussi une remise en cause de notre vie sociale qui repose sur la sortie pour aller au restaurant, se distraire ou se cultiver. Les plateformes ont marqué un point avec le confinement et la fermeture obligée des salles de cinéma. Mais il est clair que l’enjeu est capital et dépasse celui de l’économie.
Ce qui est grave c’est que des studios américains-Disney et Warner- qui sont les principaux investisseurs dans les films de cinéma n’ont pas hésité à mettre en cause la sacro-sainte chronologie des médias, parfois même en sautant le sortie en salle, en tout cas en réduisant fortement le fenêtre réservée à celle-ci. https://siritz.com/editorial/scarlett-johansson-pour-la-salle/
Très grave aussi est le fait que Netflix, qui ne fait nullement partie de l’industrie du cinéma, n’a pas hésité à surpayer de grands talents du cinéma français et international-comédiens et réalisateurs-pour s’en assurer l’exclusivité sur son réseau (Jane Campion, Martin Scorcese, Jean-Pierre Jeunet, Dany Boon, Omar Sy, etc…). Pour la plateforme ce n’est en fait qu’un investissement dans son budget promotion. Pour le cinéma ce sont des pertes sèches de recettes.
Cela s’ajoute au fait que de nombreux talents (réalisateurs, scénariste, comédiens, producteurs) sont attirés vers les séries où certains s’épanouissent encore plus qu’à l’occasion d’un film.
Mais quand le village gaulois se sera rendu, il ne restera plus qu’une société confinée dans laquelle nos choix seront gouvernés par les algorithmes des plateformes. Nous seront passés dans une autre civilisation.
LA RÉMUNÉRATION DE CATHERINE CORSINI
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LA FRACTURE »
C’est le 11ème long métrage réalisée par cette comédienne qui est aussi scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Corsini
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fracture_(film,_2021)
Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre â valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est la rémunération médiane des réalisateurs de films sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
Mais c’est 2% du budget soit 15% de moins que la rémunération médiane de ces réalisateurs en % du budget.
La réalisatrice a en outre reçu 80 000 € pour le scénario qui a été coécrit par Agnès Feuvre qui a reçu 11 000 €.
Le film a un budget prévisionnel de 4,8 millions €. La productrice Elisabeth Perez (Chaz Productions) a mis en participation son salaire, ses frais généraux et même ses imprévus. Elle a également pris en compte son crédit d’impôt. Le Pacte et France 3 sont coproducteurs ainsi qu’un pool de soficas. La Région Auverge Rhône-Alpes a apporté une aide remboursable.
Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 3.
Le Pacte a investi un minimum garanti.
Le précédent film qu’elle avait réalisé était « Un amour impossible, « sorti en 2018. Le producteur et le distributeur étaient les même. Le budget était de 7,5 millions €.
Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 160 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle avait écrit le scénario avec Laurette Polmanss et Christine Angot et elles s’étaient partagés 92 000 €.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE BAROMETRE DES MINIMA GARANTIS
FinanCinéWARNER BROS FRANCE DONNE LE PLUS GROS
Ces baromètres concernent les films français sortis depuis le début de l’année 2021. Ils fournissent le minimum garanti le plus élevé, moyen et médian
Cinéfinances.info* a fourni les données financières qui ont permis son calcul.
Il ne prend pas compte les films sans minimum garanti du distributeur parce que celui-ci est le principal producteur. C’est notamment le cas de films à budget important de Gaumont, de Pathé, d’Apollo films ou d’UGC.
Le premier baromètre est en euros.
Le minimum garanti le plus élevé a été fourni par Warner Bros France pour « Le Trésor du Petit Nicolas », réalisé par Julien Rappeneau et produit par Curiosa Films. https://www.unifrance.org/annuaires/societe/46622/warner-bros-franceWarner a tous les mandats, notamment le mandat de vente international. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julien-rappeneau/Comme le film et largement préacheté par les chaînes françaises, le distributeur compte visiblement sur les ventes internationales. Cela doit être le cas des autres majors américaines.
Ainsi, le second minimum garanti le plus élevé (3 millions€) est également celui d’une major américaine, Universal France, pour «Présidents», réalisé par Anne Fontaine, produit par Ciné-@. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julien-rappeneau/
Le second baromètre est celui du minimum garanti par rapport au budget prévisionnel du film.
Cette fois-ci celui qui est en tête est « Présidents », avec un pourcentage de 66,7%.
En second position arrive une autre major américaine, Sony Pictures, pour « Opération Portugal », produit par Moana Films, avec 63,9%. « Le Trésor du Petit Nicolas » arrive en troisième position avec 32,5%. Dans les trois cas les majors doivent penser que ces films ont un réel potentiel à l’international.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE FABRICE ÉBOUÉ
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « BARBAQUE »
Cette comédie est le 4ème long métrage réalisée par ce comédien qui est passé par la scène, a réalisé des mises en scènes de spectacles et écrit des scénarios. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Éboué
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Julien Déris et Davide Gauquié (Cinéfrance Studios) pour un budget de 5,7 millions € https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbaque et il est distribué par Apollo Films § TF1 DA qui ont donné un important minimum garanti.
Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est 20% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
Il a coécrit le scénario avec Vincent Solignac et ils se sont partagés 505 000 €.
Apollo Films § TF1 DA et TF1 sont coproducteurs. Le film a bénéficié d’un soutien des régions ile de France et Normandie. Canal+, Multithématiques et TF1 ont préacheté un passage.
Le précédent film réalisé par Fabric Éboué était « Coexister », sorti le 11 octobre 2017. Il avait été produit par Europacorp pour 9,5 millions € et distribué par Europacorp.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 320 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Pour le scénario il avait en outre reçu 300 000 €.
Le film avait rassemblé 650 000 spectateurs.
Le dernier film distribué par Apollo Films & TF1 DA est « Pourris gâtés » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-cuche/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE MAXIME ROY
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LES HÉROÏQUES »
Ce drame est le premier film réalisé par Maxime Roy. https://www.journaldesfemmes.fr/loisirs/cinema/2752087-maxime-roy-realisateur-les-heroiques/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Miléna Poylo et Gilles Sacuto (TS Productions) pour un budget prévisionnel de 2 millions €. Il est distribué par Pyramide qui a donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour le mandat international.
Le producteur a mis en participation ses frais généraux et une grande partie de son salaire. Il a investi sont crédit d’impôt.
Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 52 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien.
C’est la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. Et c’est 2,6% du budget, donc plus que pour la moyenne de ces rémunérations. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
Il a bénéficié de l’investissement d’une sofica adossée au producteur et d’une autre sofica. La région Ile de France lui a accordé un soutien.
Il a été préacheté par Canal+ et Mutithématiques.
Le dernier film distribué par Pyramide distribution est « Le genou d’Ahed », réalisé par Nadav Lapid. Pyramide avait donné un minimum garanti de 80 000 €. https://siritz.com/?s=Nadav+Lapid&cat=
A ce jour le film a totalisé 30 000 entrées. Produit par Judith Lou Levy et Ève Robin (Les films du bal) il avait un budget de 2,6 millions €.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit du dossier sur lequel le producteur a monté son financement, correspondant à l’agrément d’investissement, non les données définitives, après production effective du film. Ce site dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 11 ans d’archives.
LE BAROMÈTRE DES RÉALISATEURS
FinanCinéCes baromètres hebdomadaires fournissent la rémunération des réalisateurs de films français (fiction et animation, mais pas documentaires) sortis depuis le début de l’année. Le premier est calculé en €, le second % par rapport au budget initial du film.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le réalisateur le mieux payé est Nicolas Bedos pour le film « OSS 117-Alerte Afrique noire ».
https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-bedos-2/
En % du budget la rémunération la plus élevée est celle de la réalisation de « La voix d’Aïda ». https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Voix_d%27Aïda
Celle de Nicolas Bedos n’est que de 3,28% du budget, mais supérieure à la moyenne.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.