QUI N’EST PAS UN SECTEUR ECONOMIQUE COMME LES AUTRES

La pandémie a accéléré l’impact des plateformes sur l’économie du cinéma. Les États-Unis sont le marché dominant et la seule règle y est l’interdiction faite aux Studios de posséder des salles.

Les plateformes de Disney et Warner ont profité de la fermeture d’un grand nombre de salles pour diffuser directement leurs blockbusters sur leur plateforme, sans passer par les salles. Elles avaient un motif valable. Mais, maintenant que les salles sont ré-ouvertes, elles sont exsangues. C’est pourquoi, AMC, le principal réseau américain de salles a accepté de signer avec Warner un accord réduisant son exclusivité de 3 mois à 45 jours, par rapport à HBO Max, sur les films Warner. http://www.lefilmfrancais.com/cinema/153077/amc-entertainment-conclut-un-accord-dnexclusivite-avec-warner-bros

Le réseau s’assure l’exclusivité des blockbusters de grand distributeur américain (Spiderman, Dune, etc…) par rapport aux autres circuits de salle et de 45 jours par rapport à HBO Max.

En Europe, et tout particulièrement en France, notre société a une approche profondément différente de la question. Tout d’abord, les États, mais aussi l’Union européenne, estiment depuis longtemps que la culture n’est pas un secteur économique comme un autre. En économie, le libre marché assure que les plus performants vont s’imposer, au bénéfice des consommateurs, et que le marché le plus large possible permet des économies d’échelle.

Au contraire, dans le domaine de la culture, c’est la variété qui est une véritable richesse. C’est pourquoi l’Union européenne a autorité les États membres à soutenir économiquement leur culture pour qu’elles ne disparaissent pas au profit de cultures bénéficiant de l’économie d’échelle que procure un marché intérieur plus vaste. En France, dans le cinéma, cela se traduit notamment par notre compte de soutien, les quotas et la chronologie des médias.

Mais notre réflexion va plus loin, car nous estimons que, au sein de la culture, la « consommation » collective -théâtre, opéra, concert et cinéma- est très importante. En effet, en plus de son rôle culturel d’élévation de l’esprit, elle a un rôle de cohésion sociale.

Ce rôle apparait nettement lorsque l’on analyse l’évolution des salles de cinéma. Comme on le sait, de 1983 à 1993, en France, la fréquentation a chuté de 202 millions à 113 millions de spectateurs par an.  C’était la conséquence du piratage par les K7 vidéo et de la multiplication de la diffusion des films sur les chaînes. Mais aussi de l’inadéquation des complexes cinématographiques qui répondaient à cette concurrence par des salles petites et inconfortables, qui ne répondaient pas aux besoins des spectateurs.

Dès que Pathé a ouvert ses deux premiers multiplexes en 1993, ce fut un énorme succès. Les exploitants se mettant à copier ce modèle la fréquentation est remontée très vite à 200 millions de spectateurs malgré la multiplication des chaînes et de la diffusion de films à la télévision. Ce succès était dû au fait que les multiplexes offraient un grand nombre de films, dans des salles très confortables, avec une grande qualité de projection. Ces multiplexes se trouvaient couplés avec des centres commerciaux de périphérie, disposant de restaurants et de parking gratuits.

Mais aujourd’hui, le citoyen veut des cinémas de proximité, parce qu’il ne veut pas perdre du temps à conduire jusqu’au centre commercial et qu’il veut rester dans un endroit familier où il côtoie des gens qu’il connait. Les exploitants se sont adaptés et les multiplexes se trouvent de plus en dans les centres-villes, même si le foncier y est plus cher.

En tout cas, les Français, comme les européens ont des raisons fondamentales à ne pas céder, sur ce point, au néolibéralisme américain.

Notamment, la chronologie des médias est essentielle. Pour le livre, si on vendait le livre de poche en même temps que l’édition brochée les éditeurs et les libraires disparaitraient. Il se trouve que les mêmes éditeurs éditent les deux versions et s’imposent leur propre chronologie des médias. Dans l’économie du cinéma les différents modes de diffusions appartiennent à des entreprises différentes. Et exploitants comme distributeurs ont des nains comparés aux autres diffuseurs.

Mais la culture, et, surtout la culture à consommation collective, n’est pas un secteur économique comme les autres. Il faut la protéger.https://siritz.com/editorial/s-vod-quelle-riposte-des-exploitants/

 

POUR LA RÉALISATION DE « OSS 117 ALERTE ROUGE EN MEDITERRANNÉE »

Gaumont a décidé de maintenir la sortie de ce blockbuster français, très attendu, le 4 août de cette année. Cette adaptation humoristique des romans d’espionnage de Jean Bruce, est un très gros budget de 18,4millions €. C’est une production déléguée d’Eric et Nicolas Altmayer (Mandarin cinéma) en coproduction avec Gaumont qui en est aussi le coproducteur. https://fr.wikipedia.org/wiki/OSS_117 Cette fois-ci la réalisation a été confiée à Nicolas Bedos.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

 Pour la préparation, 48 jours de tournage (22 en région parisienne, 14 en studios et 22 jours au Kenya) la rémunération de ce dernier a été de 600 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Le scénario a été coécrit avec Jean-François Halin qui a reçu 375 000 € d’à valoir. Les droits d’adaptation de l’oeuvre de Bruce ont été payés 180 000 €.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bedos

Le film a atteint 982 000 entrées en deux semaines, mais a chuter de plus de 50% d’une semaine sur l’autre.

Son précédent et second film en tant que réalisateur était « La belle époque », sorti le 6 novembre 2019. D’une budget de 9,8 millions €, il était produit par Denis Pineau-Valencienne et Didier Kraus (Les films du kiosque ) et distribué par Pathé.

Pour la préparation, 42 jours de tournage et la postproduction sa rémunération était de 160 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de producteur. Il avait en outre reçu 250 000 € pour le scénario.

Dans « OSS 117 Alerte rouge en Afrique noir » Mandarin et Gaumont ont investi 9,2 millions € en numéraire, mis leurs salaires, leurs frais généraux. Mais cet investissement ne tient pas compte du crédit d’impôt.

Il y a deux coproducteurs : BNP Pictures et M6. Il y a 300 000 € de placements de produits et  700 000 € de soutien de la Région Ile de France.Il y a aussi des aides aux nouvelles technologies du CNC.

Le film a été préacheté par Canal+, par Multithématiques, pour 2 passages par M6 et par W9.

Gaumont assure tous les mandats de distribution mais n’a pas donné de minimum garanti.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « ROUGE »

C’est le deuxième long métrage du réalisateur qui a également mené une carrière d’acteur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Farid_Bentoumi

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rouge_(film,_2020)

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film est sorti le 11 août. C’est une coproduction France (80%) et Belgique (20%). En France il est produit par Delphine Thomson pour les Films Velvet pour un budget de 3 millions € et distribué par Ad Vitam.

Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 64 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 34 000 € de salaire de technicien. Il a coécrit le scénario avec Samuel Doux, Audrey Fouché et Gabrielle Macé. Ils se sont partagés       110 000 €.

Les Films Velvet a investi 680 000 € en numéraire et 150 000 € de fonds de soutien. Il y a une sofica et la région Auvergne-Rhône-Alpes est coprducteur. Canal+ et Multithématiques ont réalisé un préachat. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour le mandat salle et vidéo sur la France et What the film pour l’international.

Du côté Belge les coproducteurs sont les frères Dardenne (Les Films du Fleuve). Il y a un tax shelter, un soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles, un achat de la RTBF et de la BE.

Le premier film réalisé par Farid Bentoumi était « Good luck Algeria », sorti le 30 mars 2016. Il était déjà produit par Les Films Velvet pour un budget de 3 millions € et distribué par Ad Vitam.

Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 58 000 €, dont 14 000 € en à valoir sur droits d’auteur et 44 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 43 000 € en tant que scénariste.

Le film avait rassemblé 200 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

POUR LA RÉALISATION DE « KAMELOOT-PREMIER VOLET »

Malgré la pandémie, le distributeur SND a décidé de sortir ce 21 juillet ce premier volet cinématographique de la trilogie adaptant la série à succès de M6. Le film a réalisé 1 million d’entrées la première semaine, 520 000 la seconde et 380 000 la troisième. En période normal il aurait évidemment fait beaucoup plus, mais, pour les exploitants, il était important d’avoir une telle locomotive. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kaamelott_:_Premier_Volet

Le budget du film est 14,8 millions €.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Comme la série, le film est écrit et réalisé par Alexandre Astier, qui en est aussi le principal interprète et le scénariste ainsi que le producteur (Regular Production). C’est également lui qui a composé la musique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Astier

Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production, sa rémunération est de 242 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Le scénario lui a été payé 527 000 € et l’adaptation 350 000 €.

Pour le financement Regular Production a investi 780 000 €, son salaire de producteur et ses frais généraux et mis son crédit d’impôt. Sont coproducteurs SND, M6 et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le film a été préacheté par Canal+, Multithématiques, M6 et W9.

SND a pris le film en distribution avec tous les mandats et a donné un minimum garanti de 2,6 millions €.

Alexandre Astier avait réalisé un premier film pour le cinéma, avec Louis Clichy : « Asterix, le secret de la potion magique » était sorti le 5 décembre 2018. C’était un dessin animé d’un budget de 33,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Astérix_:_Le_Secret_de_la_potion_magique

Pour la préparation, 44 jours de tournage et la post-production, la rémunération des deux réalisateurs avait été de 395 000 €, dont 155 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 240 000 € de salaire de technicien. Le film était produit par M6 studio et distribué par SND.

Le film avait atteint près de 4 millions de spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

 

JUSQU’AU 18 AOÛT

POUR LA RÉALISATION D’UNE FILM DE GENRE

« Titane » est le deuxième long métrage de la réalisatrice est en compétition officielle au Festival de Cannes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Julia_Ducournau

Comme son premier film il semble devoir entrer dans la catégorie des films de genre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Titane_(film)

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Jean-Christophe Reymond (Kazak Productions) pour un budget de 7,4 millions €. Son distributeur en France est Diaphana qui a donné deux minima garantis séparés pour le mandat salle et le mandat vidéo. Wild Bunch a donné un minimum garanti relativement élevé pour le mandat international.

Ont investi dans le film 2 sofica et Arte. Canal+, Multithématiques et Arte ont pré-acheté le film. Celui-ci bénéficie d’une avance sur recettes du CNC de 620 000 € et d’une aide pour les effets spéciaux. Il est soutenu par la région Ile de France, la Région Paca, Eurimages, le programme Média et la Fondation Gan pour le cinéma.

Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 150 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est moins que la rémunération moyenne des films français sortis en 2020, mais beaucoup plus que la rémunération moyenne des films français sortis en 2021.

https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations/

Le précédent film de Julie Ducournau était « Grave », sorti le 15 mars 2017. Il avait lui aussi été sélectionné au Festival de Cannes.

Il était produit par Jean des Forêts(Petit Film  productions) pour un budget de 3,6 millions € et distribué par Wild Bunch.

Pour la préparation, 38jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 120 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Le film avait rassemblé 155 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

POUR LA RÉALISATION DE « SOUS LE CIEL D’ALICE »

Cette comédie dramatique  est sortie en salle la semaine dernière.https://fr.wikipedia.org/wiki/Sous_le_ciel_d%27Alice

 

C’est le premier long métrage de la réalisatrice qui avait réalisé cinq courts-métrages dans lesquels elle avait été interprète.https://fr.wikipedia.org/wiki/Sous_le_ciel_d%27Alice

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

D’un budget de 2,85 millions €, il est produit par Frédéric Niedermayer (Moby Dicks Films) et distribué par Ad Vitam qui a donné un petit minimum garanti. Charades a le mandat de vente à l’international.

Le producteur a mis la plus grande partie de son salaire et de ses frais généraux en participation, plus du numéraire et une peu de soutien financier. Le CNC a accordé 600 000 € d’avance sur recettes. Arte a coproduit pour 350 000 € et préacheté pour 150 000 €. Canal+ et Multithématiques ont préacheté. 2 soficas ont investi.

Pour la préparation, 36 jours de tournage et la poste production la rémunération du réalisateur est répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des films sortis en 2020 et des films déjà sortis en 2021. Il a été tourné 10 jours dans des décors naturels de la région Ile de France, 20 jours dans les studios de Bry-sur-Marne et 6 jours à Chypre.  C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films sortis en 2020 et et en 2021. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations/

Le scénario a été co-écrit avec Yacine Baday. Il a été rémunéré 46 000 €.

Le film a réalisé 10 000 entrées en France du mercredi au dimanche de sa semaine de sortie.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

RÉALISATEURS ET SCÉNARIOS

Quand on compare la rémunération des réalisateurs sur les films français sortis en 2020 et en 2021, on note une forte tendance à la baisse. Certes, du fait du confinement, ce ne sont pas des années représentatives et l’année 2021 n’a que quelques semaines.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Mais, tout de même, la plus forte rémunération de 2020 était celle de Michel Hazanavicius : 1 millions € pour la réalisation d’un film au budget de 24 millions €. https://siritz.com/financine/top-20-des-salaires-de-producteur/ En 2021 c’est 400 000 € pour Éric Lavaine pour la réalisation de « Un tour chez ma fille », un film au budget de 9,7 millions €. Donc une baisse de plus de 60%.https://siritz.com/cinescoop/remuneration-record-deric-lavaine/

Mais Léos Carax n’a reçu que 300 000 € pour la réalisation de « Annette » dont le budget est de 18,5 millions € et qui est un film en anglais visant le marché international. Paul Verhoeven n’a reçu que 250 000 € pour « Benedetta », un film au budget de 19,4 millions €. Pour ces deux derniers films la diminution est de 70 et 75% pour des films à budgets comparables.

On note une baisse d’un tiers sur la rémunération moyenne des réalisateurs, qui passe de 182 000 € à 112 000 €. Et sur la rémunération médiane on passe de 105 000 € à 62 000 €.

Il semble bien que la baisse corresponde à une réelle tendance, même si en 2021 l’échantillon ne porte que sur 37 films.

Une des explications tient peut-être au fait que, désormais, la rémunération du scénario est plus élevée que celle du réalisateur. En général il participe à sa rédaction, seul ou accompagné. Or la rémunération des scénaristes à l’avantage de ne pas comporter les prélèvements sociaux du salaire de technicien alors que la SACD rémunère le scénario à chaque diffusion.

En tout cas, pour les films déjà sortis en 2021, la rémunération maximale d’un scénario est plus élevée que celle du réalisateur. C’est de nouveau celle du scénario du film d’Éric Lavaine qu’il a écrit avec d’autres. https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_tour_chez_ma_fille La rémunération moyenne des scénarios est également plus élevée que celle des réalisateurs. En revanche la rémunération médians des scénarios est moins élevée que celle des réalisateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE  « TEDDY »

Il s’agit d’une comédie d’épouvante sortie la semaine dernière, ce que l’on appelle un film de genre. C’est le second film réalisé par Dudovic et Zoran Boukherma qui sont des frères jumeaux. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Boukherma et https://fr.wikipedia.org/wiki/Zoran_Boukherma

Il est produit par Pierre Louis Garnon (Baxter Films) et Frédéric Jouve (les Films Velvet) pour un budget de 1,2 millions €. Son distributeur est The Bookmakers distribution. https://fr.wikipedia.org/wiki/Teddy_(film,_2020)

Zoran Boukherma

Dudovic Boukherma

Le producteur a mis en participation son salaire et ses frais généraux. Il a également investi du fonds de soutien et du numéraire. Le film a reçu une aide pour effets spéciaux et un soutien de la région Occitanie. Deux soficas ont investi.

Il a été préacheté par Canal+ et Multithématiques.

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 36 000 €, dont 15 000 € en à valoir sur droits d’auteur et 21 000 € de salaire de technicien.

C’est beaucoup moins que le revenu médian des réalisateurs de films français sortis en 2020.

https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Ils ont en outre reçu 40 000 € pour l’écriture du scénario.

La première semaine, à Paris, il a réalisé 9300 entrées dans 20 Salles.

Le premier film des deux frères était « Willy 1er » qu’ils ont réalisé avec Marielle Gautier et Hugo P. Thomas. Il était sorti le 19 octobre 2016 et avait le même producteur mais été distribué par UFO distribution. Il  avait rassemblé 3 6 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

POUR LA RÉALISATION DE « ANNETTE »

Ce film chanté qui a ouvert le Festival de Cannes 2021 est le sixième long métrage du réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Leos_Carax

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Charles Gillibert  (CG cinéma international)   pour un budget de 18,5 millions €. C’est une coproduction entre la France (40%), l’Allemagne  (Détail Film)pour 30%)  et la Belgique (Scope Pictures) pour 33%. En France, UGC est le distributeur avec le mandat salle et vidéo. Un minimum garanti a été donné.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Annette_(film)

Le film a bénéficié d’une avance sur recettes de 700 000 €.

Canal+ et Multithématiques l’ont préacheté pour la France, Arte en est le coproducteur pour la France et l’Allemagne. Tandis que la RTBF est le coproducteur pour la Belgique. Le film est soutenu par Wallimage. En France sept soficas ont investi.

Le tournage a eu lieu en Belgique, en Allemagne et à Los-Angeles.

Pour la préparation, 63 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 300 000 € répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est beaucoup plus que la moyenne des rémunérations de films français sortis en 2020 :

https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le film est adapté d’un livre de Ron& Russel Mael, qui a été acquis 414 000 €. Le scénario est écrit par l’auteur du livre qui a reçu 65 000 €.

Le précédent film du réalisateur était « Holy motors », sorti en France le 4 juillet 2012.

Il était produit par Maurice Trinchant (Pierre grise production) pour un budget de 4 millions € et distribué par Les Films du Losange.

Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur était de 80 000 € répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 80 000 € pour le scénario.

Le film avait rassemblé 182 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.