Les deux combinent le plus souvent leurs préachats de films français

Ainsi, sur les films français sortis en 2019, 84, soit environ le quart,  avaient été pré-achetés  par les deux à la fois. C’est donc la plus grande partie des achats de chacune des deux sociétés qui est gonflée par cette action de concert. Ce qui leur donne, quand ils le veulent, un avantage décisif face à Orange.

Mais combien Canal+ et Multithématiques achètent les films ? Grâce à ce cumul, c’est « Je promets d’être sage » qui arrive en tête  des pourcentages du devis financés  par un préachat. Le film a été réalisé par Ronan Le Page. Il a été produit par Easy Tiger (Marc Benoit Créancier) et son budget est de 2,6 millions  €.

Le plus faible montant de préachats conjoints en pourcentage du budget est 2,8%, donc, apparemment très faible. Mais ce dernier chiffre concerne « Never grow old », une coproduction internationale dans laquelle le financement français, n’est que de 10%. L’apport est donc, en fait, de 28% de la part de financement français.C’est très au-dessus de la moyenne qui se situe autour de 20%.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_promets_d%27être_sage

Mais, comme on peut le voir dans l’article sur Le Top 5 des achats en valeur absolue, c’est « Nous finirons ensemble » qui a bénéficié du financement conjoint le plus élevé dans les films sortis en 2019, soit 16,1 millions €. https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/ocs-au-top-des-prefinancements-de-films-en-2019/

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives

Ce bouquet de chaînes payantes est le premier acheteur de films français en nombre de films

Comme dans les achats de Canal+, chaque film est un cas particulier, mais on peut dégager des tendances.

Ainsi, sur les films sortis en 2019, il en avait préacheté 101. Les classements de Cinéfinances.info* fournissent le détail en 2019. Mais on peut dégager des tendances.

Combien Multithématiques achète un film français ? Pour les films sortis en 2019 son achat le plus important en valeur absolu a été « Le chant du loup », réalisé par Antoine Baudry et dont le devis était de 18,8 millions €. Mais, en pourcentage du devis, ce n’est pas de film qui arrive en tête et les apports sont très étalés.

L’achat minimum porte sur « Never Grow Old », dont le budget est de 6 millions €. Mais il s’agit d’une coproduction avec l’Irlande et la Belgique dans laquelle la part française n’est que de 10% Donc, pour les droits France, l’achat correspond à 3,3 % du financement, ce qui est adessus de la médiane..

Les 30,6% d’apport concernent « Le choc du futur », réalisé par Marc Colin. Multithématiques a réalisé un préachat de  100 000 € alors que le budget du film, produit par Nebo  Production (Nicolas Jourdier) et The perfect Kiss films (Marc Collin),  est de 326 000 €. 


Le film a réalisé moins de 1 000 entrées

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Choc_du_futur

Voir aussihttps://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1422&action=edit

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La chaîne a pré-acheté un tiers des films français sortis en 2019

Canal+ est la chaîne qui préachète le plus grand nombre de films. Ainsi,  93 films français sortis en 2019, soit environ le tiers,  l’avaient été par la chaîne à péage. Il s’agit donc d’une large palette d’œuvres, destinée à satisfaire l’ensemble de ses abonnés, mais aussi de lui permettre de respecter ses obligations d’investissement.

Si on cherche à savoir combien Canal+ pré-achète les films français, les plans de financement publiés par Cinéfinances.info *, montrent que chaque film est évidemment un cas particulier. Mais il est tout de même possible de dégager de grandes tendances. Notamment, le pourcentage du devis financé par la chaîne est un critère significatif  que Cinéfinances.info met en avant dans ses classements des apports des chaînes.

Le pourcentage le plus élevé concerne  « Intervention », réalisé par Fred Grivois. C’est  un film d’action sur la libération d’un bus d’enfants pris en otage près de Djibouti par des terroristes . Produit par Capture the Flag Films (Raphaël Rocher) pour une budget de 4,7 millions €.

Le film n’a réalisé que 65 000 entrées

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Intervention

Ce n’est pas le montant d’achat le plus élevé de la chaîne en 2019, ni d’ailleurs le plus élevé par une chaînes à péage.https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/ocs-au-top-des-prefinancements-de-films-en-2019/

Mais la moyenne des interventions est de 19,7% et les interventions médianes de 17,7%  Enfin, pour « Never grow old », dont le budget est de 6 millions €, l’achat n’est que de 2,5%. Mais il s’agit d’une coproduction avec l’Irlande et la Belgique et la part française n’est que de 10%. De ce fait, l’achat pour les droits de diffusion en France est de 25% du financement français.

Très souvent les apports de Canal+ sont complétés par ceux de sa filiale Multithématiques dont les chaînes diffusent les films dans des fenêtres ultérieures.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le sondage de Vidéo Research prouve qu’une action exceptionnelle est indispensable

Sauf rebond de l’épidémie, le gouvernement devrait annoncer la date de la  rėouverture des cinémas début juin. Le temps que l’exploitation et la distribution se remettent en marche, on  peut donc raisonnablement tabler sur une réouverture le 15 juillet.

Certes, selon un sondage de Vertigo Research, 50,9% des français citent « aller voir un film au cinéma » parmi les activités post-confinement privilégiées, derrière 79% qui citent « manger au restaurant, boire un verre dan un café ».

Mais, seulement 18,4% d’entre eux affirment vouloir retourner au cinéma  « immédiatement après la réouverture ». 46,2 % attendront « plusieurs semaines » et 30,4% « plusieurs mois ». C’est dire que la plupart des  distributeurs ont des raisons d’attendre de voir la réaction effective des spectateurs  avant d’investir dans la sortie de leur nouveau film. Et, donc, qu’en plus des coûts supplémentaires  inhérents aux mesures de protection sanitaire, les salles  seront victimes d’une offre insuffisante. Pour nombre d’entre elles la fréquentation risque de ne même pas permettr    de couvrir les frais de fonctionnement. Elles ne pourront donc ouvrir et même les distributeurs souhaitant tout de même sortir leurs films  ne pourront compter sur une promotion et une sortie véritablement nationale. 

Augmenter le soutien automatique

Pour sortir de ce cercle vicieux, une solution est, pendant les premières  semaines de réouverture, d’augmenter la recette par une augmentation substantielle, du soutien automatique, ce qui aurait au moins un effet sur la sortie de films français. Voir l’Editorial :  https://siritz.com/editorial/pour-faire-redemarrer-les-salles-de-cinema/ Peut-être Franck Riester faisait-il  allusion ã une telle mesure quand, dans Le Parisien, il déclarait « on rėfléchit à un plan de relance et de reprise. » Mais cela suppose des moyens financiers dont le CNC ne dispose pas. Est-ce que le Trésor est disposé à l’investir, en plus de son soutien aux intermittents et son apport au fonds de garantie des risques pandémiques pour les tournages ? On verra.

La plus puissante campagne de promotion de l’histoire du cinéma

Mais, sans attendre l’aide de l’Etat, les exploitants peuvent eux-mêmes s’offrir la plus puissante campagne de promotion de leur histoire pour inciter les français à retourner immédiatement au cinéma dès la réouverture des salles. Une promotion telle qu’elle incitera fortement  les distributeurs ã y programmer leurs films porteurs, français ou étrangers, pour en bénéficier.

M6 a montré la voie en proposant à La FNCF une campagne publicitaire gratuite à l’occasion de cette réouverture. Il s’agit d’aller voir toutes les autres grandes  chaînes et de leur demander le même soutien. Et que ce soutien s’accompagne de grandes émissions de promotion des films à l’affiche et de la sortie cinéma en général. Elles devraient pouvoir mobiliser nos stars, en utilisant, si nécessaire, les techniques, désormais éprouvées, de la visioconférence. Et elles devraient montrer des stars, donnant l’exemple, en allant au cinéma.

Pour mener une telle opėration mi-juillet, il faut s’y prendre dès maintenant afin d’imaginer les émissions, mobiliser les stars, produire le  spot et faire appel ã l’imagination des exploitants pour relayer les chaînes sur le terrain.

Pour chaque distributeur ce sera une promotion gratuite massive que son film n’est pas près de retrouver.

Un enjeu capital pour les chaînes

Les grandes chaînes ont toutes les raisons d’accepter. Certains distributeurs ou producteurs estimeront qu’elles ont une arrière pensée : celle de démontrer la puissance du média tv pour l’augmentation de la fréquentation cinéma. Et ce, afin que la réforme de la réglementation sur l’audiovisuel autorise la publicité des films à la tėlėvision avec le minimum de restrictions. C’est sans doute vrai. Mais, pour  les chaînes tv cette opération est un moyen de faire leur démonstration, pas une occasion de faire pression sur les professionnels récalcitrants.

Surtout, pour elles, l’enjeu principal est bien plus vital. Au moment où de nombreux professionnels souhaitent la transposition rapide de la directive SMA, c’est l’occasion de rappeler qu’elles sont le premier partenaire du cinéma, c’est ã dire du film diffusé en salle. Et non, comme le rappelait Alain Le Diberder dans Le Carrefour d’hier,  « un sympathique renard que l’on laisse entrer dans le poulailler et qui sera bientôt suivi par une meute de loups ». https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1346&action=edit

En outre, si ce partenariat est un succès il pourrait être renouvelé pour la fête du cinéma. Car, désormais, face aux GAFA, les chaînes de tėlėvision doivent rappeler à quel point elles sont un facteur de lien social, de vie culurelle collective,  et que, de ce point de vue, elles sont un partenaire naturel des salles de cinéma.

Ce soir Canal+ va diffuser le film« Sybil , réalisé par Justine Triet et sorti en 2019. Toutes les données financières de cet article sont fournies par Cinéfinances.info*. 

Produit par Les films Pélléas (Philippe Martin), son budget était de 6,3 millions €. Il a été sélectionné au Festival de Cannes et atteint 340 000 entrées. Canal+ l’avait préacheté 992 000 € et Multithématiques 176 000 €.

Le film a été sélectionné au Festival de Cannes

La rémunération de Justine Triet a été de 109 000 €, composé d’un salaire de technicien de 49 000 € et d’un à-valoir sur droits d’auteur de 45 000 €. Elle a fait les Beaux-Arts et est également comédienne et scénariste. Elle a d’ailleurs co-écrit le scénario de ce film avec son compagnon Arthur Harari et pour lequel ils se partagent 166 000€.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sibyl_(film)

Son précédent film était « Victoria », sorti en 2016. Produit par Ecce Films (Emmanuel  Chaumet), son budget était de 4 millions €. Canal+ l’avait préacheté 987 00 € et Multithématiques  130 000 €. Il avait  atteint 657 000 entrées. Julie Triet avait reçu 72 000 € de salaire de réalisateur technicien et autant en à-valoir sur droits d’auteur. Comme pour tous ses films elle  a écrit le scénario avec Arthur Harari. Ils se partagent 135 000 €.

Son premier long métrage, « La bataille de Solférino », est sorti en 2013. Produit par Ecce films, il avait un budget de 842 000 €. Multithématiques l’avait préacheté 100 000 €. Il n’avait atteint que 37 000 entrées. La réalisatrice avait reçu 21 000 € de salaire et 10 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur. Pour le scénario elle se partageait 10 000 € avec Arthur Harari.

Voir la rémunération d’autres réalisateurs : https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-marsaud-idir-pour-la-vie-scolaire/https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-rebecca-zlotowski-pour-une-fille-facile/ https://siritz.com/cinescoop/194-000-e-a-cedric-kahn/

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Canal+ a diffusé vendredi soir le film sorti en 2019. C’est le deuxième des deux réalisateurs qui travaillent en équipe

Canal+ a diffusé vendredi soir,  le film sorti en 2019. C’est le deuxième film des deux réalisateurs qui travaillent en équipe. 

Le film a dépassé 1,812 millions d’entrées.

Selon les informations financières fournies par Cinefinances.info*, ils ont partagé 125 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et autant de salaires de réalisateurs technicien.

Fabien Marsaud est plus connu sous le nom de « Grand corps malade ». C’est un slameur  (auteur-compositeur-interprète) à succès, mais aussi un poète et un écrivain. Mehdi Idir réalise des films publicitaires et des clips. Dont ceux des succès de « Grand corps malade ». Il a également réalisé un court métrage, « Le bout du tunnel, tiré d’une chanson de Grand corps malade. Sur ce film les réalisateurs  ont partagé 200 000 € en tant que scénaristes.

Le budget du film est de 5,4 millions €. Il a été produit par Mandarin Cinéma (Les frères Altmayer) et Kallouche cinéma (Jean Rachid).  Canal+ l’avait préacheté 1,21 millions € et OCS 0,2 millions €.https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_scolaire. Les salaires des rôles principaux du film n’ont coûté que… 62 000 €, ce qui prouve qu’un casting de stars n’est pas indispensable au succès d’un film.

Le premier film de ces deux réalisateurs était « Patients », sorti en 2016. Ils avaient partagé 36 000 € d’à-valoir sur droits d’auteurs et  64 000 € de salaire technicien. S’y ajoutait 60 000 € pour le scénario. Le livre autobiographique de Grand corps malade dont avait été tiré le film avait été acheté 30 000 .

Le budget du film était de 4 millions €. Il avait déjà été produit par Mandarin cinéma et Kallouche cinéma. OCS l’avait préacheté  900 000 € et Multithématiques 100 000 €. Il avait dépassé 1,28 millions de spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Voir aussi : https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-rebecca-zlotowski-pour-une-fille-facile/ et https://siritz.com/cinescoop/194-000-e-a-cedric-kahn/

Siritz : Les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel se sont réjouit de l’annonce par le chef de l’Etat de l’entrée en vigueur, dès le 1er janvier 202, 1de le directive Services Média Audiovisuels. Donc les plates-formes de S-Vod vont entrer dans le système de soutien à la production française. Ce qui va compenser l’inévitable baisse des investissements des chaînes françaises.

Alain Le Diberder : Cette transposition était inscrite dans le projet de loi audiovisuelle. Mais cette loi doit être suivie d’un décret qui fixera l’essentiel de ses modalités d’application et, en premier lieu, le pourcentage du chiffre d’affaires que ces plates-formes devront investir dans la production française. On parle de 16%, 20%, voire 25%. Il y a ensuite le problème de l’assiette, car, par exemple, Amazon Prime concerne d’autres services que les films et les séries. Il faut préciser également la  nature des investissements concernés. Par exemple, si Netflix avait tourné « The Irishman » en France est-ce que l’intégralité du coût du film aurait été pris en compte ? Dans le débat au Parlement il semble que ce devait être uniquement les droits France qui devraient être pris en compte. Enfin, quelle devrait être la ventilation des droits entre le cinéma et l’audiovisuel.

Siritz : 25% c’est pour le cinéma ou cinéma plus audiovisuel, avec un plancher pour le cinéma.

ALD : A priori c’est pour l’ensemble. La ventilation entre les deux c’est justement ce que les discussions interprofessionnelles préalables au décret devaient fixer.

Siritz : Le Parlement peut voter cette partie de la loi à la rentrée ou le gouvernement procéder par ordonnance.

Ce qui est important c’est le décret

ALD : Oui. Mais ce qui est important c’est le décret. Et aujourd’hui, tous les points ne sont pas tranchés. Netflix est en discussion avancé sur ces points. Ce n’est pas du tout le cas d’Amazon. Ni de tous les autres : Disney, Apple, Comcast, etc… A ce jour les Américains ont accepté le principe d’une contribution à la production française en payant une Taxe vidéo  de 5,15% au CNC. La question est celle des contreparties. Si Netflix doit investir le même pourcentage que Canal+ dans le cinéma, ils vont demander la même fenêtre dans la chronologie des médias.

Siritz : Mais ça signifie que les films sortent d’abord en salle et que Netflix acceptent l’exclusivité de plusieurs mois pour les salles.

Pour l’instant les discussions ont lieu principalement avec Netflix

ALD : Si les films ne sortent pas en salle, ce ne sont évidemment pas des films et il n’y a plus de problème de chronologie des médias. Mais les investissements ne sont pas pris en compte dans les obligations à remplir pour le cinéma. Mais, ce qui est inquiétant c’est que, pour l’instant, les discussions ont lieu principalement avec Netflix. Ils font du lobbying en France et ont signé des accords avec la SACD. Amazon, bien qu’ils diffusent des films et des œuvres françaises depuis plusieurs années, n’a rien signé avec la SACD et ne rémunère donc pas les auteurs.  On sait que ce groupe est assez indifférent à  notre droit du travail, notre droit de la concurrence et même à notre droit fiscal. Le film est  pour lui un produit d’appel. Ce sera la même chose pour Apple, et aussi pour Google et Facebook quand ils commenceront à leur tour à diffuser films et œuvres audiovisuelles. Ce sont les plus dangereux. Donc, être pressé de faire entrer dans notre système des groupes dont on n’a pas encore mesuré la stratégie d’ici 5 ans me paraît pour le moins précipité. Aujourd’hui, par exemple, Amazon paye des prix que les diffuseurs français ne peuvent payer. S’ils réussissent à les marginaliser, dans 5 ans ils feront ce qu’ils voudront.

La directive SMA n’a pas prévu de système de sanctions

Siritz : Mais si on fixe des règles précises, quelles sont les sanctions ? Les grandes chaînes françaises ont des fréquences hertziennes qu’on peut leur retirer.

ALD : La directive SMA n’a pas prévu de véritable système de sanctions. En France, derrière TF1 et M6, il y avait Bouygues ou la Lyonnaise des eaux qui dépendaient beaucoup des commandes publiques. Mais Amazon c’est 1 200 milliards $ de capitalisation boursière dans le monde., 600 000 salariés et ils ne dépendent d’aucune dépense publique.

Siritz : A l’heure du tout numérique notre réglementation est effectivement vieillotte.

ALD : C’est vrai, elle aurait dû changer dès 2010. A l’époque tous les « nouveaux » facteurs et acteurs qui composent le paysage audiovisuel d’aujourd’hui étaient présents. Mais la modifier sur des points importants comme la fiscalité ou la chronologie des médias pour avoir 50 à 60 millions €  d’investissements en plus dans la production  de films en 2021 ne me semble pas valoir le coup. C’est ouvrir la boite de Pandore. Les plates-formes peuvent attendre. Netflix a gagné 7 millions d’abonnés et produit de plus en plus de séries françaises avec notre réglementation actuelle. S’il s’agit de redynamiser le financement du cinéma français. il y a d’autres voies, comme celles proposées par le rapport Boutonnat.

Siritz : En tout cas, les plates-formes, quand elles interviennent, prennent tous les droits.

ALD : C’est le cœur de leur modèle d’affaires. Elles pourront faire des exceptions pour se faire admettre au début, mais à moyen terme c’est le modèle d’affaires qui s’imposera. Actuellement, la production française est dans un système de colocation. Location aux salles, au distributeur, aux télés, et souvent un film est préfinancé par trois chaînes, qui se partagent les fenêtres. Aucun de ces acteurs n’est propriétaire du film. Par contre, la plate-forme elle est propriétaire du film, parce qu’elle en veut la diffusion exclusive et qu’elle est prête à le financer seule.  

Siritz : Netflix demande la même fenêtre que Canal+. Mais, logiquement  le critère de la chronologie des médias, c’est  le prix public. Dans ce cas Canal +  doit se situer avant Netflix puisque son abonnement est deux fois plus élevé. 

On fait entrer dans notre poulailler un renard très sympathique qui sera suivi par une meute de loups

ALD : Je crains qu’en vertu du principe très théorique de la neutralité technologique  ce soit la même fenêtre. Pour les plates-formes un film est intéressant par sa contribution à l’abonnement. Elle est déconnectée de l’audience du film. Un film dont on a beaucoup parlé, mais qui a été relativement peu vu, comme « The Irishman » de Scorsese, c’est très bon pour l’abonnement. Pour eux les dépenses dans des films sont fondamentalement des dépenses de marketing.

Siritz : Donc Netflix a une logique tout à fait différente des acteurs actuel de notre cinéma.

ALD : Oui. On fait rentrer dans notre poulailler un renard très sympathique. Mais qui va être suivi par une meute de loups. Ce renard, lui, n’a pas envie de tuer toutes les poules. Il a bien compris qu’il  faut qu’elles puissent se reproduire. Mais il a déjà une logique différente de celle du paysan-Canal+ qui faisait croître son poulailler. 

Siritz : Canal+ investit dans beaucoup de films.

ALD : Avec des budgets et des fenêtres d’exploitation contraintes et relativement courtes. Et en partageant son pouvoir, souvent avec une autre chaîne à péage et avec une ou deux chaînes gratuites. Pour financer son film un producteur empile des intervenants. L’inconvénient c’est que la prise de risque est sans doute trop diluée. Mais les investisseurs laissent en fait une paix relative au réalisateur et au producteur délégué. Avec les plates-formes le feu vert viendra des Etats-Unis.

C’est la vraie épine de Damoclès sur la tête du cinéma

Siritz : Canal+ était la chaîne du cinéma et du sport. La chaîne est prise à la gorge  par l’explosion des droits sportifs. Elle doit perdre des abonnés, elle est sans doute déficitaire et n’a pas encore déposé sa demande de renouvellement de fréquence qui arrive à échéance à la fin de l’année.

ALD : C’est la vraie épée de Damoclès sur la tête du cinéma. Canal+ pourrait renoncer à sa fréquence TNT, ce qui serait un coup de théâtre. Cela lui permettrait d’alléger une grande partie de ses obligations et, accessoirement, d’être vendue à un opérateur non-européen. Sky, qui appartient à Comcast, a déclaré au-début de l’année s’intéresser à cette hypothèse, c’est un vieux serpent de mer. Et puis la valorisation d’Universal Music est plus élevée que celle de Vivendi, sa maison mère, ce qui laisse supposer que, pour les marchés financiers, celle de Canal+ est quasi-négative. Si Canal+ est vendue et passe sous pavillon américain la question de la place des plateformes de S-vod sera réglée, elles seront indispensables.  Mais si le Canal+ actuel survit, les producteurs devaient éviter de faire du Canal+ « bashing » car son rôle financier reste extrêmement positif.  Ils se sont engagés à investir dans des premiers films et des films de producteurs indépendants ainsi que dans toute une série de contraintes que n’accepteront pas les plates-formes.

Siritz : Mais faire entrer les plates-formes dans notre système d’obligation  suppose qu’on aligne leur fiscalité sur celle des chaînes. Si elles payent une taxe vidéo de 5,15% comme Canal+ au lieu de 2% actuellement, leur TVA va passer de 20 à 10%. C’est un véritable cadeau.

ALD : Effectivement. Mais je ne vois pas le Parlement voter ce cadeau aux Gafa. La catastrophe serait de les aligner sur tout. Si on y pousse on va le regretter dans 3 ans. Déjà la directive SMA remplace la directive Télévision sans frontière qui imposait aux chaînes européennes d’avoir 50% de programmes européens. La directive SMA  en impose 30%. C’est mieux que rien, mais c’est un recul.

Ce sont la salle de cinéma et les festivals qui apportent leur valeur aux films

Siritz : Les salles de cinéma en France sont  un secteur très dynamique. 2019 a encore été une très bonne année. Les deux premiers mois de 2020  ont vu une baisse notable de la fréquentation, sans doute due à une offre de films plus faible que précédemment. Mais la fermeture des salles due au Covid 19 est une catastrophe. Il n’a  pas de recettes et des charges fixes dont elles peuvent reporter le paiement, mais qu’elles risquent de ne pouvoir payer quand elles rouvriront. Les trois grands circuits ont les moyens de passer ce cap. Mais pour les exploitants indépendants qui représentent 50% des entrées c’est une autre histoire.

ALD : Il y a effectivement un vrai risque de disparition des petites salles.  Or elles présentent deux intérêts majeurs. En premier lieu, pour la diversité des offres, car elles représentent plus 50% de la fréquentation pour le cinéma d’auteur. En second lieu  elles ont un rôle social essentiel dans les villes petites et moyennes. La crise sanitaire a été l’occasion d’une revalorisation de la place de ces villes dans la France future. Et, dans ces villes, où il n’y pas de multiplexes, la fermeture d’un cinéma serait une catastrophe symbolique. Et politique. En 2020 il y a un risque de voir 100, 200, 500 villes  perdre leur cinéma. C’est donc catastrophique pour le cinéma indépendant et d’auteur ainsi que pour la vie culturelle et sociale des territoires.

Siritz : Il faut donc absolument que l’Etat et les collectivités locales lancent un grand plan de soutien aux salles indépendantes?

ALD : Oui. Que l’on prenne en charge leur loyer pendant la période de fermeture. Certaines régions, comme Auvergne Rhône-Alpes,  préachètent des billets et les revendent un euro la place aux jeunes. Cela permettra de garantir la fréquentation et ça va faire revenir les jeunes au cinéma. Et cette argent va revenir à la distribution et à la production beaucoup plus que si on apporte un financement à  l’amont de la filière.

Siritz : Mais la salle de cinéma ne finance 10 à 15% du coût de la production.

ALD : Mais la salle de cinéma est le cœur d’un système de visibilité, par le promotion gratuite sur tous les médias. En plus des dépenses de marketing des distributeurs, la salle crée la valeur des films. Et il faut y ajouter les festivals. Le festival de Cannes c’est plusieurs centaines de millions € de promotion gratuite pour les films. Netflix a annoncé, en 2018,  qu’ils faisaient 80 films. Je pense que les gens n’ont entendu parler que d’un ou deux. En revanche, pour ne prendre que la dernière édition, Cannes « fait » la carrière de « Parasite » ou celle des « Misérables ». C’est ce couple salle-festival qui donne sa valeur aux films. Cela a beau être immatériel et ne pas être inscrit dans des contrats, le système salles plus festival physique est une pièce essentielle de l’économie du cinéma et le numérique est incapable d’être une alternative. En tout cas aujourd’hui et demain matin. Après, on verra.

*Alain Le Diberder a été conseiller de Jack Lang pour les médias et les nouvelles technologies, conseiller pour les nouveaux programmes d’Hervé Bourges, PDG de TF1 (1991 à 1994), directeur des nouveaux programmes de Canal+ (2001 à 2010), directeur des programmes d’Arte (2011 à 2017). Il a créé Buzz 2 Buzz qui est une «cabinet d’architecture en nouveaux médias et en internet ». Il a écrit «  La nouvelle économie de l’audiovisuel », publié aux Editions se la Découverte.

Voire aussi son article :

https://alain.le-diberder.com/cinema-aubenas-dabord-los-gatos-plus-tard/

Et l’Editorial du 4 mai :https://siritz.com/editorial/de-la-chronologie-des-medias-au-rapport-boutonnat/

Répondant, dans le Parisien du samedi 9 mai, aux questions de professionnels de la culture, le ministre a fait des annonces précises concernant le cinéma et l’audiovisuel

La première de ces quatre annonces, concerne la date d’ouverture des salles de spectacle et de cinéma. Il a confirmé qu’il faudra attendre les résultats du premier déconfinement pour, le 2 juin, fixer cette date.

http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/franck-riester-si-je-pouvais-vous-dire-la-reouverture-sera-a-telle-date-je-le-ferais-09-05-2020-8313603.php

En second lieu, concernant le fonds de garantie des risques de pandémie pour les tournages, le Trésor apporterait  50 millions €. Le chef de l’Etat avait affirmé que cette somme devrait être complétée par les régions, les assureurs et les soficas. Le ministre a déclaré : « il sera opérationnel très prochainement ». L’existence de ce fonds est une condition préalable à la reprise des tournages de films de cinéma et de fictions pour la télévision.

voir sur cette question Le Carrefour d’Olivier Auguste Dormeuil https://siritz.com/le-carrefour/tournages-assurer-les-risques-pandemiques/

Par ailleurs, le ministre confirme la très forte baisse des recettes du fonds de soutien du CNC puisqu’il n’y a plus de recettes salles et que les recettes des chaînes ont fortement baissé. Dans ces conditions, il déclare que l’Etat va refinancer le CNC.

Enfin, concernant la réouverture des salles de cinéma, il affirme « on réfléchit à un plan de reprise et de relance ».

Ce plan reprend-il l’idée d’augmenter le fonds de soutien automatique à l’exploitation et la distribution les première semaines d’ouverture des salles pour compenser les effets de l’application de règles sanitaires et inciter les distributeurs à lancer des films porteurs dès l’ouverture ? Le ministre ne l’a pas dit.

Voir sur cette question l’Editorial suivant https://siritz.com/editorial/pour-faire-redemarrer-les-salles-de-cinema/

Hier, à l’occasion d’un face à face virtuel avec des professionnels, le président Emmanuel Macron, en bras de chemise, a réagi aux appels de stars de la culture. 

Année blanche pour les intermittents

Les annonces d’Emmanuel Macron sur la culture étaient très attendues. En effet, habituellement un intermittent doit travailler 507 heures pour bénéficier du chômage le reste de l’année. Mais, compte tenu de la difficulté que la plupart d’entre eux vont avoir à travailler, ils auront du mal à avoir travaillé 507 heures en un an. C’est pourquoi le chef de l’Etat a annoncé que, jusqu’à fin août 2021, ils pourront continuer à toucher le chômage sans avoir à justifier de ces 507 heures de travail. Ce sera coûteux pour l’Etat : on parle d’un milliard € qui s’ajouteront aux 900 millions € de déficit en période normal pour plus de 120 000 intermittents.

Directive SMA appliquée au 1er janvier

De même, le président a annoncé que la transposition de la directive SMA sur les plates-formes entrerait en vigueur au 1er janvier 2021. Elle devrait donc être votée à l’automne. Comme le notait Jérôme Seydoux, https://www.lepoint.fr/tiny/1-2374156, le président de Pathé, dans une interview au Point, elle est essentielle. En effet, le chiffre d’affaires publicitaire des chaînes en clair, va fortement coûter cette année et donc leurs obligations d’investissement dans le cinéma et l’audiovisuel en 2021, qui est assis sur ce chiffre d’affaires. Cette nouvelle loi obligera les plates-formes à investir une partie minimum de leur chiffre d’affaires dans les films et les fictions française. En outre elles paieront une taxe de 5,5% au compte de soutien du CNC qui en a bien besoin.

Flou pour l’assurance des tournages

En revanche les annonces du chef de l’Etat ont été beaucoup plus floues en ce qui concerne la production cinématographique. On sait que les tournages devront respecter des règles sanitaires qui sont en cours d’élaboration et qui vont forcément allonger leur durée ainsi que leur coût. Surtout, la reprise des tournages de films comme de fictions est conditionnée à la couverture du risque de pandémie par les assureurs. Jusqu’ici ceux-ci n’étaient pas assurés et les assureurs n’accepteront cette couverture qu’à certaines conditions, notamment l’existence d’un fonds de garantie spécifique, qu’ Emmanuel Macron a qualifié de Fonds d’indemnisation.

Voir l’interview du courtier Olivier Auguste Dormeuil https://siritz.com/le-carrefour/tournages-assurer-les-risques-pandemiques/

Dominique Boutonnat, le président du CNC s’emploie à  monter ce fonds.  Emmanuel Macron a annoncé qu’il serait abondé par les pouvoirs publics (Trésor et Régions) mais aussi, évidemment les assureurs. Ainsi que  les banques et les soficas. Or les statuts des soficas ne prévoient pas cette possibilité et de nombreux actionnaires ont sursauté. Il faudrait même, peut-être, modifier la loi pour leur permettre d’y participer. Néanmoins, Dominique Boutonnat travaillerait avec les soficas sur des mécanismes qui se présenteraient juridiquement comme des investissements en production. Ils pourraient fonctionner comme un investissement en développement qui est perdu si le film ne se fait pas. 

De toute façon, en cas d’arrêt d’un tournage pour cause de pandémie, il semble que le producteur aura à sa charge, en plus de sa prime d’assurance qui serait augmentée, une partie du coût du sinistre, même si cette prise en charges est limitée. Puis interviendront les autres participants au fonds (Fédération des Assureurs, banques du cinéma et de l’audiovisuel, Régions, soficas, etc…). Et enfin le Trésor.

Certains professionnels suggèrent que les stars du cinéma qui ont des rémunérations élevées pourraient consacrer à ce fonds un petit pourcentage de cette rémunération. Y compris sur le pourcentage sur les recettes qu’ils touchent. Cette somme pourrait être en partie déductible de l’impôt sur le revenu, comme le don à une fondation.

Pour l’instant, tous les acteurs potentiels de ce fonds sont extrêmement discrets. Il semblerait que celui-ci pourrait être de l’ordre d’une cinquantaine de millions €, entre 40 et 50% étant apportés par le Trésor. Et tant qu’il ne sera pas mis en oeuvre, aucun producteur ne prendra le risque de reprendre ou de démarrer un tournage.

Rien sur les salles de cinéma

En revanche le président n’a pas fait allusion à l’ouverture des cinémas.  Il attendra évidemment les résultats du dé-confinement du 11 début juin et, peut-être même, ceux du début de l’ouverture des  restaurants, pour aborder la question.

Le 4ème long métrage de la réalisatrice, a été diffusé hier par Canal+

La rémunération de la Rebecca Zlotowski sur ce film était de 82 000 €. Elle était composée de 26 500 € d’à valoir sur droits d’auteur et de 56 000 € de salaire. Comme sur ses précédents films, la réalisatrice était  en outre co-scénariste. Toutes les informations financières de cet article ont été fournies par Cinéfinances.info *.

Comme les trois premiers films de la réalisatrice il a été produit par Les films Velvet (Frédéric Jouve et Marine Alaric). Son budget était de 2,6 millions  et Canal+ l’avait acheté 680 000 €. Il avait rassemblé 83 000 spectateurs.

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs il a obtenu le prix de la SACD

Voir plus ‘informations sur le film :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_fille_facile

« Planétarium », sorti en 2016 se passait dans les années 30. Son budget était de 8 millions €. Pour ce film la rémunération de Rebecca Zlotowski était de 248 000 €, réparti en 200 000 € d’à-valoir sur les droits d’auteur et 48 000 € de salaire. Le film avait rassemblé 82 000 spectateurs.

« Grand Central », sorti en 2013, avait un budget de 4 millions €. La réalisatrice avait reçu 30 000 € de droits d’auteurs et autant en salaire. Le film avait atteint 223 000 entrées.

Son premier film, « Belle épine »,  était tiré de son projet de fin d’études à la Fémis. Son budget était de 1,86 millions €. Rebecca Zlotowski avait reçu 10 000 € en droits d’auteur et 15 000 € de salaire. Le film n’avait attiré que 22 000 spectateurs.

Le film avait été sélectionné à la semaine de la critique. Il a obtenu le Prix Delluc.

Voir aussi la rémunération de Cédric Kahnhttps://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1193&action=edit

La rémunération de Benoit Jacquot https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1003&action=edit

La rémunération des réalisateurs de fiction des films sortis en 2019 : https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=869&action=edit

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.