POUR LA RÉALISATION DE « RENDEZ-VOUS CHEZ LES MALAWAS »

Canal +   diffuse en prime-time ce vendredi 15 janvier la comédie « Rendez-vous chez les Malawas » qui est sorti en salle le 25 décembre 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rendez-vous_chez_les_Malawas

 

Il a été réalisé par James Huth dont c’est le 7ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Huth

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Produit par Richard Grandpierre (Eskwad), son budget est de 12,8 millions €. Il a été distribué par Pathé.

Pour la préparation, 47 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est 500 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est près de trois fois la rémunération moyenne des films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

A noter que la rémunération des rôles principaux est de 780 000 €

Sorti sur 563 copies, le film a rassemblé 630 000 spectateurs.

Le précédent film réalisé par James Huth est « Brice 3 », sorti en salle le 19 octobre 2016. Il était produit par Eric et Nicolas Altmayer (Mandarin Production) ainsi que Marc et Jean-Dujardin (JD Production). Son budget était de 16 millions €. Et il était distribué par Gaumont. Le film a rassemblé 1,95 million de spectateurs.

Pour la préparation, 55 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 322 000 €, répartie entre 215 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 107 000 € de salaire de technicien. S’y ajoutent 20 000 € de rémunérations complémentaires.

Le scénario a été écrit par Jean Dujardin, qui est également l’un des principaux interprètes du film, pour une rémunération fixe de 250 000 € et une rémunération proportionnelle aux recettes pouvant aller jusqu’à 250 000 €.

A noter que l’ensemble des rôles principaux a une rémunération de 330 000 €.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

Jane Campion

Les talents du grand écran désertent de plus en plus la salle

Netflix vient de prendre un virage important. Sans doute pour répondre à Disney qui a commencé à diffuser ses blockbusters, directement sur sa plateforme Disney+.  Même ceux à 200 millions $. Et aussi à Warner qui, aux Etats-Unis en tout cas, a décidé de supprimer la fenêtre d’exclusivité de 3 mois des salles de cinéma, pour diffuser tous ses films de 2021, y compris ses blockbusters de 200 millions $ de budget, en même temps dans les salles américaines et sur sa plateforme S-Vod, HBO max.

Jusqu’à présent en effet Netflix privilégiait les séries et les documentaires exclusifs. La plateforme proposait aux exploitants de diffuser les films de cinéma sur Netflix en même temps qu’en salle, ce que les exploitants refusaient. Elle se contentait donc de diffuser, en exclusivité, des films unitaires, réalisés par de grands réalisateurs, comme « The Irishman », réalisé par Martin Scorsese ou « Roma », réalisé par Alfonso Cuaron.

Mais, mardi, Scott Stuber, le responsable du cinéma sur Netflix, vient d’annoncer un changement de politique : ses programmes de 2021 comprendront 70 films avec des vainqueurs des oscars et des stars du box-office. Ces films ont toutes les caractéristiques des films, y compris les blockbusters, qui, jusque-là, sortaient en salle.  Mais ils ne sortiront pas en salle, ni aux Etats-Unis, ni en France.

Cette liste comprend des comédies, des drames, des films d’horreur, des films familiaux et des films étrangers.  Ainsi, « Red Notice », est un film d’action, réalisé par Rawson Marshall Thurber, avec Ryan Reynolds, Gal Gadot et Dwayne Johnson, dont le budget est de 160 millions $. Le précédent film du réalisateur, « Skyper » avait été distribué en France par Universal et y avait rassemblé 700 000 spectateurs.

Un thriller de 160 millions $

Autre exemple :  Jennifer Lawrence et Leornardo DiCaprio seront les stars de « Don’t look up », réalisé par Adam McKays, dont « Le big short : le casse du siècle », distribué par Paramount, avait rassemblé 832 000 spectateurs en France en 2015.

Cette liste comprend également le prochain film de Jane Campion, l’adaptation de la comédie musicale à succès « Tick tick…. Boom », le prochain film de Sorrentino,  de Jeunet, de Dany Boon,  etc..

Jane Campion

Jane Campion

 

Netflix a acquis à des producteurs indépendants des films initialement destinés au cinéma. Mais aussi des films produits par Disney, MGM, Sony, Paramount.

Scott Stuber a affirmé que Netflix va développer des films d’action à gros budget. Comme « The gray man », réalisé par Joe et Anthony Russo (« Les Avengers »), avec Ryan Gossling et Chris Evans et une nouvelle adaptation des « Chroniques de Narnia ».

Quelque soit la réglementation protectrice mise en place en France, cette évolution pose un énorme problème de survie aux salles de cinéma et aux distributeurs français. https://www.offremedia.com/smad-entre-150meu-et-200meu-attendus-chaque-annee-de-netflix-dit-roselyne-bachelot

C’est ce que nous avons écrit la semaine dernière. https://siritz.com/editorial/la-salle-de-cinema-menacee-de-mort/

La réponse ne viendra pas des pouvoirs publics mais des salles elles-mêmes. https://siritz.com/editorial/pour-survivre-les-salles-doivent-bouger/

Et, bien entendu, il ne s’agit que des films que Netflix va diffuser en 2021. La plateforme, comme ses concurrents, est déjà en train de commander et  de faire produire les films à diffuser en 2022 et qui ne seront pas dans les salles.

Certes, les producteurs, eux, pourront s’adapter à ces nouveaux clients. Mais  est-ce que cela pourra compenser l’effondrement du média salle de cinéma ?

POUR LA RÉALISATION DE « LE LION »

« Le lion », avec Dany Boon va être rediffusé, samedi 16 janvier sur Canal+ cinéma. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Lion_(film,_2020)

Cette comédie d’espionnage, sortie le 19 janvier 2020 est réalisée par Ludovic Justin-Colbeau, dont c’est le deuxième long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Colbeau-Justin

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Produit par Jean-Yves Robin (Monkey Pack Films) pour un budget de 15,8 millions €, il a été distribué par Pathé pour le compte de TF1 DA qui a donné un minimum garanti.

Pour la préparation, 54 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 450 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est très au-dessus de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020.  https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le scénario a été écrit par Mathieu Le Naour, Alexandre Coquelle pour 132 000 €. Le réalisateur a, en outre, reçu 350 000 € de rémunération complémentaire.

Le film a rassemblé 457 000 spectateurs.

Le précédent et premier film de Ludovic Justin-Colbeau est « C’est tout pour moi », sorti en salle le 29 novembre 2017 co-réalisé avec Nawell Madani. Il était produit par Jean-Baptiste Dupont & Cyril Colbeau-Justin (LGM) pour 3,8 millions € et distribué par UGC. Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs Ludovic Justin-Colbeau  était de 140 000 €, répartie à part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Nawell Madani et deux autres scénaristes avaient reçu 205 000 €.

Le film avait rassemblé 695 000 spectateurs.

*http://www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

 

Pour la réalisation de « J’accuse »

Mercredi 13 janvier Canal+City a diffusé (après OCS et Canal+), « J’accuse » qui était sorti le 13 octobre 2019. Ce film traite de l’affaire Dreyfus et il s’inspire du livre de Robert Harris qui traite le sujet comme un roman. https://fr.wikipedia.org/wiki/J%27accuse_(film,_2019)

Il a été réalisé par Roman Polanski. https://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_Polanski.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Alain Goldmann (Légende Films) l’a produit pour un budget de 22,5 millions €. Gaumont l’a distribué avec un mandat sur tous les médias. Le film est coproduit à 12% par l’Italie.

Pour la préparation, 71 jours de tournage et la post-production Roman Polanski a reçu une rémunération de 500 000 €, répartie en part égale entre son à valoir sur droits d’auteurs et son salaire de technicien. Cela est évidemment très au-dessus du double de la réalisation moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

En outre ,750 000 € ont été alloués à Roman Polanski pour la réalisation du scénario, ce montant comprenant l’acquisition des droits du livre de Robert Harris.

Le film a reçu la Grand prix de la Mostra de Venise et 3 Césars, dont celui du meilleur réalisateur. Ces prix ont été l’objet de controverses tenant à la vie privée du réalisateur. Sorti sur 541 copies il a rassemblé 1,570 millions de spectateurs en France.

Le précédent film réalisé par Roman Polanski était « D’après une histoire vraie ». Lui aussi est tiré d’un livre, écrit par Delphine le Vigan qui a participé avec la réalisateur et Olivier Assayas à l’écriture du scénario. Pour le livre et le scénario ils ont reçu 850 000 €.

Le film était produit par Wassim Beji (Why production) pour 14 M€ et distribué par Mars films. Il n’avait rassemblé que 111 000 spectateurs.

La rémunération de Roman Polanski était la même que pour « J’accuse ».

 

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Produire des contenus remplaçant les blockbusters qui vont manquer

Théoriquement, quand elles ré-ouvriront, les salles françaises ont un bel avenir devant elles. Mais, comme analysé dans l’éditorial de la semaine dernière, leur avenir dépend en fait de la stratégie que vont adopter les majors américaines dont les films représentent grosso modo 50% de la fréquentation française.  https://siritz.com/editorial/la-salle-de-cinema-menacee-de-mort/

Cela devrait nous inciter à réfléchir à notre écosystème du cinéma, dont nous sommes très fiers, mais qui est peut-être dépassé.

Nous pouvons être fiers de l’écosystème du cinéma français

Notre production de film est sans doute la première et la plus diversifiée d’Europe. Mais elle ne représente que 35 à 40% de la fréquentation de nos salles. Le fonds de soutien est un mécanisme génial :  à la fois épargne forcée obligeant les entreprises de production, de distribution et d’exploitation à constamment investir et un droit de douane sur les productions étrangères, permettant d’amplifier cette incitation à l’investissement. Mais il ne contribue qu’à 10% au financement de nos films. S’y ajoutent les investissements des soficas qui attirent les capitaux des particuliers. Et, enfin, les soutiens régionaux.

Mais le mécanisme essentiel est l’obligation des chaînes à péage et des principales chaînes en clair à investir une partie de leur chiffre d’affaires dans le financement de nouveaux films. Il représente aux alentours de 30% de ce financement. Va s’y ajouter, d’ici quelques mois, l’obligation  faites aux plateformes de S-VoD d’investir une partie de leur chiffre d’affaires dans de nouveaux films.

Ce système permet à la fois de produire un nombre record de films de tous genres et de tous budgets et un accès régulier de nouveaux talents à la réalisation. Dans l’ensemble, son bilan est plutôt positif. Mais il sa toujours souffert d’un défaut propre à la plupart des interventions publiques en France : il n’y a pas d’évaluation régulière de chaque mécanisme, en fonction de critères précis, mais qui n’ont d’ailleurs pas été définis, quitte à les revoir régulièrement .

Mais cet écosystème est dépassé

En tout cas, l’environnement du cinéma est en train de profondément changer du fait du développement des plateformes de S-Vod. Celles-ci génèrent un besoin de plus en plus important et diversifié de production de contenus, ce qui est très positif pour le secteur audiovisuel dans son ensemble. Et, notamment, la création, dans tous les pays, à commencer par le nôtre. Mais ces plateformes ont avant tout besoin de séries, que ce soit de fiction, d’animation ou de documentaire. https://www.zdnet.fr/blogs/digital-home-revolution/hbo-max-et-disney-gagnants-de-la-fin-d-annee-aux-etats-unis-39915809.htm

Et nos chaînes vont devoir s’adapter à cette concurrence très puissante puisqu’elle provient essentiellement de diffuseurs qui amortissent leur production sur le marché mondial. Pour y parvenir les chaînes développent de plus en plus le replay et des plateformes spécifiques internet. Cela représente un investissement très important et les films de cinéma vont de moins en moins répondre à leurs besoins. Quant aux plateformes, les films de cinéma, d’abord sortis en salle, ne représenteront qu’une petite partie de leurs besoins.

Pour nos talents et nos producteurs, c’est une très bonne nouvelle. Ils sont dans un secteur en plein expansion qui risque de souffrir de goulots d’étranglements plutôt que de trop plein. Les producteurs vont devoir investir dans le développement de 4 ou 5 séries par an pour en produire une, mais avec une marge assurée et sans risque. Pour nos exploitants c’est autre chose. Certes, la sortie cinéma correspond à un besoin fondamental. Mais il risque de manquer de produits à diffuser : les blockbusters américains car les majors orienteront une part croissante de leurs investissements vers leurs plateformes de S-VoD.

Aux Etats-Unis, depuis quelques années, la Cour suprême a supprimé l’interdiction qui était faite aux majors de posséder des salles. Aucune n’a choisi de racheter de grands circuits. C’est une preuve supplémentaire de leur orientation prioritaire vers les plateformes. Cela signifie qu’il est impératif pour les exploitants américains, européens et français de se préoccuper de leur approvisionnement futur. D’une part en imaginant des productions qui vont remplacer les blockbusters manquants, peut-être en imaginant des alliances mondiales. D’autre part en développant les retransmissions d’évènements, du type des opéras, qui visent un public restreint mais qui sont un succès.

Certes, en France, les grands circuits de salle-Pathé, UGC, CGR- sont producteurs et distributeurs de films. Mais pas de films susceptibles de compenser la disparition ou le recul des blockbusters américains.

Clairement, c’est aux grands circuits de salle de cinéma de bouger. Car, quand le cinéma va reprendre son cours « normal », il se sera passé beaucoup de choses, un peu comme pour les passagers d’Air France dans «L’Anomalie », le dernier et extraordinaire Goncourt.

 

 

POUR LA RÉALISATION DE  » LA DERNIERE VIE DE  SIMON »

Compte tenu de la fermeture des salles et de la baisse des recettes publicitaires les chaînes de télévision diffusent de moins en moins de films inédits et puisent dans le stock de films inédits. Afin de continuer à fournir à ses lecteurs un suivi de l’évolution des budgets et des plans de financement des films français Siritz.com analyse des données de que lui fournit Cinéfinances.info* sur ces films déjà diffusés mais dont la sortie en salle est récente.

Ainsi, le 28 décembre Canal+ cinéma a diffusé « La dernière vie de Simon ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dernière_Vie_de_Simon

Ce film est sorti en salle le 5 févier 2020. Il a été réalisé par Léo Karmann (32 anas et fils du comédien Sam Kaemann), dont c’est le premier long métrage.

Ila été produit par Grégoire Debailly (Geko Films) pour un budget de 2,425 millions € et coproduit par Hemgameh Panahi (Celluloid Dreams). Son distributeur en salle est Jour2Fêtes qui avait aussi le mandat vidéo. Sorti sur 49 copies le film avait rassemblé 19 000 spectateurs.

Léo Karmann avait coécrit le scénario avec Sabrina Karine et Marie-Sophie Chambon. Ce scénario avait été payé 63 000 €. Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production le réalisateur avait une rémunération de 50 000 €, répartie en part égal entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est à peine plus que la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

 

Pour la réalisation de Jusqu’ici tout va bien »

Vendredi 1er janvier Canal+ a diffusé en deuxième partie de soirée « Une belle équipe ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_belle_équipe

Ce film, sorti le 15 janvier de cette année est réalisé par Mohamed Hamidi dont c’est le 4ème long métrage.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Hamidi_(réalisateur)

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Produit par Nicolas Duval (Quand/ADNp) et Jamel Debbouze (Kissfilms) son budget est de 8,64 millions €. Il est distribué par Gaumont qui dispose de tous les mandats.Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération de Mohamed Hamidi est de 280 000 €, réparti en 112 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 168 000 € de salaire de technicien. C’est légèrement moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Le scénario du film a été coécrit par Alain-Michel Blanc et Camille Fontaine qui ont été rémunérés 30 000 €. Mohamed Hamidi a toujours en outre 240 000 € de rémunérations complémentaires.

Le film a rassemblé 330 000 spectateurs.

Le précédent film du réalisateur était « Jusqu’ici tout va bien » sorti le 27 février 2019. Il avait les mêmes producteurs mais était distribué par TF1DA et Mars Films. Son budget était de de 8,43 millions €. 

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la postproduction la rémunération du réalisateur était la même que pour son film suivant. Le film avait rassemblé 575 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Pour la réalisation de « La belle époque »

Le 1er janvier Canal+ a diffusé en prime time « La belle époque », une comédie dramatique qui était sortie en salle le 6 novembre 2019.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Belle_Époque_(film)

Le film est réalisé par Nicolas Bedos.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Bedos

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Denis Pineau-Valencienne et François Kraus (Le Films du Kisoque) pour 9,8 millions € et il est distribué par Pathé qui est également coproducteur. France 2 l’a coproduit et préacheté.Pour la préparation, 44 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 160 000 €, répartis à part égal entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est légèrement moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2020.https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

Mais Nicolas Bedos, qui est le seul scénariste du film a en outre touché 240 000 € de revenus complémentaires. Le film avait approché 1,3 millions d’entrées. C’était le second film du réalisateur. Son premier film est « Monsieur et madame Adelman », sorti en mars 2017. Il était déjà produit par Les Films du Kiosque. Son budget était de 6 millions €. Mais c’est le studio Orange qui avait donné le minimum garanti de distributeur et Le Pacte qui l’avait distribué.

C’est Canal+ qui avait préacheté la première diffusion en télévision payante et France 2 qui l’avait préacheté et coproduit.

Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération de Nicolas Bedos était de 74 000 €, dont 30 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 44 000 € de salaire de technicien. Mais Nicolas Bedos avaient coécrit le scénario avec dora Tillier et ils s’étaient partagés 225 000 €.

Le film avait rassemblé 330 000 spectateurs.

 

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement,  destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

La réponse ne dépend pas de la France ni de l’Europe

Cette question n’est pas liée aux difficultés rencontrées par les salles de cinéma et l’ensemble du secteur du fait de la pandémie et des confinements successifs. Celles-ci sont propres à une grande partie de l’économie. Elle est liée à l’évolution de l’ensemble du secteur audiovisuel mondial, dont le cinéma, c’est-à-dire des films présentés en exclusivité en salle, est une partie importante. https://siritz.com/editorial/augmenter-les-capacite-de-production/, https://siritz.com/editorial/fermeture-des-salles-un-tournant-majeur/ et https://siritz.com/editorial/warner-abandonne-la-fenetre-salle/.

A la fin de l’année dernière l’hypothèse selon laquelle la survie de la salle de cinéma était menacée paraissait absurde à tout professionnel du secteur. Non seulement parce que sortir pour aller voir collectivement un spectacle de cinéma semblait répondre à un besoin essentiel d’une grande partie de la population. Mais aussi parce que jamais les salles de cinéma, en France, en Europe et dans le monde n’avaient aussi bien marché.

La crise sanitaire a obligé certains pays, dont la France, au confinement.  La concurrence des plateformes, avec leur capacité financière à acheter des films de cinéma et à les soustraire à la sortie en salle, est soudain devenue une réalité tangible. Mais tout exploitant sait qu’avec l’arrivée du cinéma parlant dans les années 30 on prédisait la fin du théâtre et qu’il est toujours là, bien vivant. La télévision n’a pas plus tué la salle, ni la vidéo ou le piratage. Il n’y a aucune raison qu’il en soit de même avec les plateformes de S-Vod.

D’ailleurs, quand, après le premier confinement, les salles ont ré-ouvert en France, et malgré les contraintes sanitaires limitant la jauge et les séances de ces salles, les films français ont obtenu des résultats équivalents à ceux qu’ils auraient obtenu avant le confinement. Certes, la fréquentation globale souffrait de l’absence des films américains qui, en période normale, représentent de 45 à 55% des entrées, et, encore plus l’été. Et cette absence était due à la fermeture de plus de la moitié des salles aux États-Unis qui empêchait la sortie mondiale propre aux blockbusters américains. Mais « Tenet », que Warner a tout de même sorti en septembre, a tout de même rassemblé 2,2 millions de spectateurs en France. Tous ces chiffres confortent l’idée que, une fois la pandémie vaincue, l’économie du cinéma, reposant avant tout sur la salle de cinéma, reprendra son cours. 

La chronologie des médias est tout ce qu’il y a de logique

Et qu’il en sera de même de la chronologie des médias, fondement de cette économie. Car cette chronologie, donnant la priorité à la sortie salle pendant un certain nombre de mois, n’est pas un privilège. Elle est tout ce qu’il y a de plus logique. Elle est d’ailleurs appliquée par le secteur de l’édition : si le livre de poche sortait en même temps que l’édition brochée, le chiffre d’affaire de l’édition brochée, et donc des libraires et des éditeurs, s’effondrerait.

Le raisonnement du cinéma est le même : on passe successivement du média le plus cher par spectateur au média le moins cher. Si on proposait un film en même temps en VoD, que l’on peut regarder à plusieurs ou en S-Vod, que l’on peut aussi regarder à plusieurs et où l’abonnement mensuel est légèrement supérieur à une ou deux places de cinéma, le chiffre d’affaires des cinémas chuterait forcément. Et le compte d’exploitation de nombreuses salles passerait au rouge. Ces salles disparaitraient, entrainant la chute du chiffre d’affaires global des salles de cinéma et créant un effet boule de neige.

Certes, à priori, les distributeurs de films, à commencer par les majors américaines, n’ont absolument pas intérêt à affaiblir et, encore moins, à tuer le média salle de cinéma. Celui-ci est en effet le seul à pouvoir générer un, voire plusieurs milliards $ de chiffre d’affaires pour un blockbuster dont le budget est de 200 millions €.

Les majors américaines sont en train de changer de nature

Mais, force est de constater que les majors américaines sont en train de changer de nature. Disney a lancé à son tour une plateforme mondiale de S-Vod, Disney+, qui, en quelques mois à atteint 90 millions d’abonnés, alors qu’elle n’en visait que 60 en 2 ans. Le groupe pense atteindre 250 millions d’abonnés en 2024, avec un prix d’abonnement qui sera alors passé à au moins 10$ par mois, soit 120$ par an. Soit un chiffre d’affaires annuel de 30 milliards de €. A comparer au chiffre d’affaires des studios Disney avant la pandémie qui se situait entre 3 et 4 milliards $.

L’enjeu est tel que l’on comprend que Disney a donné la priorité à sa plateforme. Au point, pour son blockbuster « Mulan », de donner la priorité aux abonnés de la plateforme et de ne pas le sortir en salle, même dans les pays où toutes les salles étaient ouvertes, comme en France. Et elle a recommencé avec « Soul », le dernier dessin animé de Pixar, unanimement considéré comme un chef d’oeuvre.

https://www.sudinfo.be/id300560/article/2020-12-25/soul-lhymne-la-vie-de-disney-na-pas-le-vague-lame

Warner, la seconde major américaine a décidé, aux États-Unis, de sortir tous ses films de 2021, en même temps en salle et sur sa plate-forme HBO max. C’est à priori justifié par la pandémie qui oblige 60% des salles américaines à fermer, un pourcentage qui ne cesse d’augmenter. Mais le nouveau PDG du groupe Warner, Jason Kilar ne cache pas que sa priorité absolue est le développement de la plateforme HBO max qui avait mal démarré aux États-Unis et qui n’est pas encore déployé à l’international. Et, si les exploitants américains acceptent de perdre leur exclusivité en 2021, pourront-ils la recouvrer en 2022 ?

Enfin, comme on le sait, Universal a été le premier studio à s’attaquer à la sacro-sainte exclusivité de 3 mois des salles de cinéma américaines, et qui plus est, en passant un accord avec le circuit AMC.

Bien entendu ces bouleversements sont dus à la pandémie qui ferme une majorité de salles américains. En outre, la chronologie des médias, est imposée en France par la réglementation. Mais, comme on est obligé de le constater, selon les années, de 45 à 55% du chiffre d’affaires de nos salles est réalisé par les films américains, les films français n’en réalisant que de 35 à 40%. Les majors peuvent parfaitement décider de sortir leurs films directement sur leurs plateformes, pour favoriser celles-ci, sans contrevenir à la chronologie des médias. Car ces films, n’étant pas sortis en salle en France, ne sont pas des films de cinéma. Perdant environ la moitié de leur chiffre d’affaires la plupart des nos salles seraient menacées de disparition.

Les majors vont tester ces hypothèses

Mais, pour Disney, est-ce que les millions de spectateurs en salle qu’aurait généré « Soul », qui aurait, de toute façon été en exclusivité sur Disney+ 6 mois plus tard, ne seraient pas plus rentables que les abonnés gagnés par une sortie directe sur Disney+ ? Nul doute que les majors vont tester ces hypothèses.

Mais l’enjeu est plus profond. Dans un interview au New York Times Jason Kilar a d’ailleurs avoué que ces évolutions vont probablement amener les studios à abandonner la production de blockbusters à 200 millions $, qui ne sont pas calibrés pour la S-VoD. Il explique que Warner est en train de travailler sur des films à un milliard $, moins nombreux mais conçus pour les seules salles de cinéma, qui devront s’adapter, mais qui seront les seuls à pouvoir permettre l’amortissement de tels investissements.  Peut-être qu’il a vraiment imaginé une nouvelle étape du cinéma. A moins qu’il ne cherche, en fait, qu’à rassurer les exploitants ou à faire croire à ses concurrents qu’il a une longueur d’avance sur eux.

Comme on le voit en tout cas, l’avenir de nos salles, et donc du cinéma français, dépend de la reconfiguration des majors américaines qui est en cours. Dans ce domaine en tout cas, nous n’avons pas notre pleine souveraineté.

Pour la réalisation du dessin animé SAM SAM

Vendredi 26 décembre Canal diffuse pour la première fois à la télévision « SAM SAM ». Ce dessin animé 3D est tiré des BD de Serge Bloch, publiées dans Pomme d’Api. Le film était sorti en salle le 5 février 2020.

Le mandat vidéo a une vraie valeur

https://fr.wikipedia.org/wiki/SamSam

Il est réalisé par Tanguy de Kermel qui est également le réalisateur des séries tirées de la même BD (92 x 6 à 8 minutes) diffusées sur France 4.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanguy_de_Kermel

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il a été produit par Folivari (Amien Bruner) pour 8 millions €, notamment dans les studios de Mac Guff. Il s’agit d’une coproduction à 15% avec la Belgique (La Compagnie cinématographique). Studio Canal a pris la distribution en salle pour un MG de 700 000 € et la distribution en vidéo pour 150 000 €. Le fait que le mandat vidéo représentent plus de 20% du mandat salle montre que, pour les films pour enfants, il a encore une valeur non négligeable. Studio Canal a également la distribution internationale hors Belgique.Le film est co-produit par France 3, a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 4. https://siritz.com/financine/les-apports-du-groupe-canal/ La rémunération de Tanguy de Kermel est de 180 000 €, dont 83

La rémunération de Tanguy de Kermel est de 180 000 €, dont 83 000 € d’à valoir sur droits d’auteurs et 97 000 € de salaire de technicien. Cela correspond à la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2020. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-fin-octobre/

L’achat des droits de la BD et le scénario confié à Jean Regnaud, Valérie Magis ont coûté 182 000 €.

Le film, sorti sur 432 copies, a réalisé 312 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.