POUR LA RÉALISATION DE « SAGE-HOMME »

Cette comédie romantique est le deuxième long métrage qu’elle a réalisé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jennifer_Devoldère

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Karé Productions (Antoine Rein et Fabrice Goldstein) pour un budget prévisionnel de 4,6 millions €. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/ C’est le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis l’année dernière. Elle a écrit le scénario avec Céline Sellam et elles se sont partagées 115 000 €. C’est  la rémunération médiane des scénarios des films français de fiction sortis en 2022.

Les rôles principaux ont reçu 242 000 €. C’est un tiers de plus que pour les films français sortis l’année dernière.

Une sofica garantie ainsi que France 2 y ont investi. La région Grande Est et Métropole Nancy lui ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Warner a donné un minimum garanti pour tous les mandats.

Le premier long métrage réalisé par Jennifer Devoldère était « Et soudain, tout le monde me manque », sorti le 20 avril 2011. Il était produit par Vertigo productions pour un budget prévisionnel de 6,3 millions €.

Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 135 000 €, dont 85 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien. TF1 et UGC étaient coproducteurs. 2 Soficas, dont une garantie, y avaient investi. TPS, TPS star et TF1 l’avaient préacheté. TF1 et UGC avaient donné un minimum garanti pour tous les mandats sauf la TV.

Le film avait rassemblé 242 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « TOI NON PLUS TU N’AS RIEN VU »

Ce drame est on 2ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Béatrice_Pollet

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

 

Il est produit par Sensito Films (Stéphanie Drouet) pour un budget prévisionnel de 2 millions € .https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/ C’est 40% du budget prévisionnel des films français de fiction sortis l’année dernière et 34% de celui des films sortis en 2023.

Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 60% de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis l’année dernière et la moitié de celles des films sortis en 2023.

Le budget de la rémunération des rôles principaux est la moitié du budget médian des films français de fiction sortis l’année dernière.

Une sofica y a investi et il a été acheté par Canal+ et Ciné+. Le film est distribué par Jour2fête qui a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo. The Party film sales a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.

Le précédent long métrage de fiction pour le cinéma réalisé par Béatrice Pollet était « Le jour de la grenouille », sorti 12 septembre 2012. Il était produit par Bandonéon pour 508 000 €. C’était déjà Jour2fête qui le distribuait et il avait rassemblé 2 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

La fréquentation du cinéma en France, depuis le début de l’année, a progressé de plus de 30% par rapport à 2022 qui n’avait terminé qu’à 152 millions de spectateurs. Ce qui peut laisser espérer 195 millions d’entrées sur l’année. Elle reste certes en-dessous des années pré-covid d’environ 20%, notamment de 2019 qui  était une année record qui a fini à 213 millions de spectateurs. La moyenne entre ces deux chiffres nous situe aux alentours de 180 millions de spectateurs.

On se rapproche d’un marché « normal », qui est un marché d’offre, c’est-à-dire qui oscille autour d’une moyenne de 200 millions, en fonction de l’offre de films. On n’y est pas encore parce que la part de marché du film français est supérieur à celle du film américain, ce qui est contraire aux années pré-covid. Ainsi, en 2019, sur l’ensemble de l’année, elle était de 35% pour le film français contre 55% pour le film américain. A ce jour elle est de 46% pour les films français contre 42% pour les films américains. Le film américain n’est donc pas encore à son niveau habituel. Une « bonne » répartition serait de 40% contre 50%.

10 blockbusters de studios en juillet-août

En fait, les mois de Juillet-Août sont ceux où le cinéma américain est ultra-dominant, car c’est à cette période que les studios lancent  leurs blockbusters simultanément aux États-Unis et dans le monde entier. Or, en 2022, ils n’en avaient lancé que deux puisqu’ils avaient cessé de les fabriquer pendant le covid. Pour 2023, ils nous en annoncent pas moins de 10.

Par ailleurs, les français, comme les américains, sont capables, de temps en temps, de sortir des Ovnis qui atteignent les 20 millions d’entrées : « Titanic », de James Cameron ou « Intouchables » d’Olivier Nakache et Éric Tolédano. Ce qui influe évidemment fortement sur la fréquentation annuelle.

« Avatar : la voie de l’eau », de James Cameron, ne fera que dépasser les 14 millions de spectateurs. Mais ses tarifs très élevés dans certaines salles qui offrent un spectacle supplémentaire, le situe au même niveau en chiffre d’affaires que ces deux champions.

Reste que cette reprise ne doit pas cacher la persistance des problèmes structurels du cinéma français : la fragilité des distributeurs indépendants, la faiblesse des exportations, une offre de films surdimensionnée en nombre par rapport au parc de salles et à la disponibilité de la demande. La France a la chance d’avoir un CNC. Il devrait enfin s’attaquer à ces problèmes plutôt que se contenter de gérer son immense masse financière.

POUR LA RÉALISATION DE « COMME UNE ACTRICE »

C’est son 1er long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sébastien_Bailly_(réalisateur)

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

L’agrément d’investissement étant très différent de l’agrément de production c’est ce dernier que nous publions.

Il est produit par La mer à boire productions (Ludovic Henry & Antoine Roux) pour un budget définitif de 996 000 €. C’est 21 % du budget prévisionnel médian des films sortis en 2022 et 17% de celui des films sortis en 2023. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 24 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 24% de celle des réalisateurs de films sortis l’année dernière et un tiers de celui des films sortis depuis le début de l’année.

Le scénario a été écrit avec Zoé Galeron pour    53 000 €. Les rôles principaux ont reçu 22 000 €.

Le producteur a investi son salaire, ses frais généraux et son crédit d’impôt.

Le CNC lui a accordé des aides à la musique et au développement. La région Ile de France lui a accordé une aide remboursable.

2 soficas y ont investi et la région Ile de France lui a apporté son soutien. Ciné+ l’a préacheté. Jour2 fête a accordé un minimum garanti pour la distribution salle, vidéo et vod mais Épicentre le distribue.

Le précédent film de Sébastien Bailly,  « Féminin plurielles », sorti le 7 mars 2018, était en fait un  programme de ses trois courts métrages. https://fr.wikipedia.org/wiki/Féminin_plurielles

Il était déjà produit par La mer à boire productions qui l’avait également distribué. Le programme avait totalisé 677 entrées sur 2 copies.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « EN PLEIN FEU »

C’est son 3ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Quentin_Reynaud

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction franco(85%)-Belge (15%) pour un budget prévisionnel de 6 millions €. C’est plus que le budget moyen des films français de fiction en 2022 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/.

Pour la préparation, 30 jours de tournage, dont 9 en studio, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, dont 38 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 52 000 € de salaire de technicien. Elle se situe entre la rémunération médiane des films français de fiction sortis en 2022 et en 2023.

Le réalisateur a écrit le scénario pour 100 000 €. Là encore cela se situe entre le budget médian de l’année dernière et de cette année.

La rémunération des interprètes principaux est de 250 000 €, se situant entre celle de l’année dernière et celle de cette année.

Les producteurs délégués français sont Alliance production cinématographique (Jean-Christophe Barret) et 22h22 (Léonard Glowinski). Studio Canal et Apollo sont coproducteurs. 4 soficas, dont une garantie, y ont investi. Il a bénéficié du soutien du fonds BNP jeunes talents ainsi que de celui du CNC pour les Créations visuelles et sonores ainsi que du développement.

La Région Nouvelle Aquitaine, le Département de la Charente et Département de la Charente-Maritime ont apporté leur soutien.

Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté.

Apollo/StudioCanal ont donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le coproducteur Belge est Gapbusters.Il a bénéficié du Tax shelter et du soutien de Wallimage. La RTBF est coproducteur. Voo BeTv a acquis la 1ère fenêtre et Proximus TV, la 2ème fenêtre.

Le précédent film réalisé par Quentin Reynaud était « 5ème set », sorti le 16 juin 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cinquième_Set

Il était produit par 22h22 (Léonard Glowinski) pour un budget prévisionnel de 4,4 millions €.

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 62 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 42 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 45 000 €.

Il était distribué en salle par Apollo Films qui n’avait pas donné de minimum garanti. Il avait rassemblé 52 000 spectateurs. StudioCanal avait donné un minimum garanti pour les mandats vidéo, vod, svod et étranger.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « MON CRIME »

C’est son 22ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Ozon

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Mandarin et Cgie (Éric et Nicolas Altmayer) pour un budget prévisionnel de 7,8 millions €. C’est deux tiers de plus que le budget moyen des films de fictions français sortis en 2022 et un tiers de plus que celui des films sortis depuis le début de l’année 2023. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 400 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est près de trois fois la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2022.

Il s’agit d’une adaptation de la pièce de théâtre « Mon crime » de George Berr et Louis Verneuil, datant de 1934. Le scénario a été écrit par François Ozon. Le budget du scénario est de 410 000 €.

Playtime et Gaumont sont coproducteurs. Le CNC a apporté son aide pour les Créations visuelles et sonores. Il a bénéficié du soutien de la région Ile de France. 7 soficas y ont investi.

Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Gaumont a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod, s-vod et TV. Playtime a donné un minimum garanti pour les ventes à l’étranger.

Le précédent film de François Ozon était “Peter Von Kant”, sorti le 6 juillet 2022. C’était également l’adaptation d’une pièce de théâtre. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-francois-ozon-2/Il était produit par FOZ, la société de production de François Ozon, pour un budget de 3,2 millions €.

Pour la préparation, 20 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Le film était distribué par Diaphana et avait rassemblé 83 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

2023 PASSE DEVANT 2022

Les films français de fiction du mois de février 2023 ont profondément modifié nos baromètres de fin janvier. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction/

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est principalement dû à « Astérix et Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ 


dont le budget prévisionnel, supérieur à 64 millions €, est le plus élevé de celui de tous les films français depuis des années. Mais « Marlowe » et aussi « Alibi.com2 » pèsent également fortement sur les baromètres 2023 et renversent les rapports par rapport à 2022 constatés fin janvier. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction/

En matière de budget, cela fait monter non seulement le plus élevé mais aussi le moyen qui passe de 4,8 millions € à 5,8 millions €. Même pour le budget médian, 2023 passe largement devant 2022.

En ce qui concerne la rémunération du réalisateur, là encore, 2023 passe devant 2022 tant pour la plus élevée que la moyenne. C’est dû à la rémunération de Neil Jordan pour la réalisation de « Marlowe ». C’est un film anglo-saxon, mais, étant une coproduction minoritaire française, il est inclus dans les films français. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/

En revanche la rémunération médiane de 2023 reste inférieure à celle de 2022.

Pour ce qui est du scénario, le budget le plus élevé de 2023 est celui de « Astérix et Obélix, l’empire du milieu » qui inclut l’achat des droits d’adaptation. Ce baromètre inclut également l’achat des droits d’adaptation de la franchise de « Alibi.com » pour 3,57 millions €. https://www.cinefinances.info/film/2773 . Ce qui fait monter la moyenne. Il en est de même du budget médian de cette année qui dépasse aussi celui de l’année dernière.

 

Enfin, en ce qui concerne  la rémunération des principaux interprètes, « Marlowe », avec ses stars internationales, fait exploser non seulement les rémunération les plus élevées mais aussi les moyennes. En revanche la rémunérations médiane de 2023 reste inférieure à celle de l’année précédente.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

La France a décidé de rattraper son retard suicidaire dans le domaine des studios de tournage. Cette décision fait suite à une étude, publiée en mars 2019, qui démontrait que l’existence de véritables studios de tournage était vitale pour l’avenir de la production audiovisuelle française https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/rapport/les-studios-de-tournage-un-enjeu-primordial-pour-la-production-en-france_990068

L’étude en question avait été lancée au moment où les studios de Bry-sur-Marne risquaient de disparaitre parce que déficitaires et alors que l’idée dominante était que les studios de tournage étaient une activité qui ne pouvait être rentable. Et ce, alors que les studios de Pinewood, près de Londres, allaient investir 640 millions € pour augmenter la capacité de leurs plateaux.

Cette étude est une illustration de la boutade de Coluche concernant les Français : « Vous leur donnez le Sahara et deux ans après ils importent du sable. »

L’État a fait de la construction des studios décrit par l’étude un des objectifs prioritaires du « Plan pour la France 2030 ». Il a lancé un appel d’offres et va subventionner les projets, sélectionnés prochainement par une commission de professionnels, et qui répondent aux critères définis par cette étude, des critères caractérisant tous les grands studios rentables ailleurs dans le monde. L’un de ces critères est la maîtrise du foncier.  https://www.cnc.fr/professionnels/aides-et-financements/multi-sectoriel/appel-a-projet-france-2030–la-grande-fabrique-de-limage–sur-les-studios-et-la-formation_1672282

Mais, il faut être conscient qu’une fois opérationnels, ces nouveaux studios vont rencontrer des obstacles qui sont propres à la France. Tout simplement parce qu’il y a très peu de professionnels français qui savent utiliser cet outil et en tirer pleinement parti.

A commencer par les directeurs de production. : en 2018, quand l’étude était réalisée, les producteurs américains qui tournaient en France et cherchaient à y tourner en studio affirmaient que les directeurs de production français sachant véritablement utiliser cet outil se tenaient sur les doigts de la main.

Certes, la Femis a son propre plateau à la disposition de ses élèves. Mais, avoir tourné en plateau ne veut pas dire que l’on sait utiliser cet outil industriel qui comprend des plateaux de tailles différentes, harmoniser le tournage en intérieur et en backlot, choisir entre fabriquer des décors ou puiser dans le stock, etc…

D’autres écoles font faire des stages sur plateau à leurs élèves. Mais elles manquent de tournages en plateau pour ces stages et, même quand il y en a, les professionnels qui leur transmettent leurs savoir-faire n’ont pas forcément tout le savoir-faire nécessaire.

Il faudra donc du temps pour que les nouveaux studios soient utilisés de manière optimale et tournent à leur pleine capacité.

Bien entendu la France dispose de techniciens dont la productivité est mondialement reconnue. Mais elle a un autre handicap : le plafond de 48 heures de travail par semaine alors que nos concurrents sont à 60 heures. S’aligner sur cette durée pourrait réduire singulièrement la durée de location des studios et de tous leurs outils, donc augmenter singulièrement la rentabilité des tournages en studios pour les productions. Et, par conséquent, leur utilisation ! Quant aux salariés, s’agissant de métiers d’intermittents, aux heures supplémentaires très bien payées, ce ne serait pas pour eux de la régression sociale.

POUR LA RÉALISATION DE « GOUTTE D’OR »

C’est le deuxième long métrage de fiction de ce talentueux acteur de l’art contemporain.https://fr.wikipedia.org/wiki/Clément_Cogitore

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.https://fr.wikipedia.org/wiki/Goutte_d%27Or_(film)

Il est produit par Kazak Productions pour un budget définitif (donc, notamment, sans imprévus) de 3,3 millions €. C’est donc 75% du budget moyen prévisionnel des films français de fiction. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction/

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 65 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 65% de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2022. Il avait écrit le scénario pour 25 000 €.

Il a écrit le scénario pour 93 000 €. C’est moins que le budget médian des scénarios de films français de fiction sortis l’année dernière.

Le film a bénéficié de 490 000 € d’avance sur recettes et de l’aide du CNC aux films de la diversité. France 2 est coproducteur et 5 soficas y ont investi.

Il a bénéficié d’une aide remboursable de la Région Ile de France et d’aideS non remboursableS de la Région Aquitaine, du Département Gironde et de la Région Centre Val de Loire.

Canal+, OCS et France 2 l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour le mandat salles et un autre pour la distribution vidéo, vod et S-vod. MK2 a donné un minimum garanti pour les ventes à l’étranger.

Le précédent film réalisé par Clément Cogitore était « Ni le ciel ni la terre », sorti le 30 septembre 2015.C’était une coproduction France (86%)-Belgique(14%) pour un budget prévisionnel de 2,4 millions €.

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 30 000 €, dont 5 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 25 000 € de salaire de technicien. Il avait reçu 25 000 € pour le scénario

Le producteur français était déjà Kazak productions et il avait bénéficié d’une avance sur recettes de 550 0000€.  2 soficas y avaient investi et les régions Centre Val de Loire et Normandie lui avaient apporté leur soutien. OCS avait pré-acheté deux passages. Diaphana avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle. Le producteur Belge était Tarentula.

Le film avait rassemblé 38 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.