Deux députés, l’un de l’opposition (Jean-Jacques Gaultier, LR) l’autre de la majorité (Quentin Bataillon, Renaissance), viennent de remettre un rapport sur le service public de la radio et de la télévision. Ils proposent, notamment , la suppression totale de la publicité et du parrainage sur ce service public, ainsi que la création d’une holding regroupant France télévisions, Radio France et l’INA. Les présidentes de France télévisions et Radio France s’opposent à ces deux idées. Qu’en penser ?

LE RÔLE IRREMPLAÇABLE DU SERVICE PUBLIC DE LA TÉLÉVISION ET DE LA RADIO

Tout d’abord remarquons que ces deux députés font partie de ceux qui reconnaissent le rôle irremplaçable de ce service public. A l’heure du populisme c’est important. N’oublions pas que Boris Johnson, lorsqu’il était Premier ministre du Royaume-Uni, envisageait de privatiser la BBC. Selon-lui, un service public financé par une taxe n’avait plus aucun sens alors que le numérique et internet offraient une surabondance de contenus audiovisuels.

Or, cette offre numérique, notamment celle des GAFA, est aussi une menace pour nos médias nationaux puisqu’elle accapare une part croissante de l’attention des citoyens et des recettes publicitaires. Elle est surtout une menace pour nos démocraties puisque la majorités de ses contenus sont anonymes et peuvent véhiculer, en toute impunité, des fake news et des messages de haine. Elles ont joué un rôle déterminant dans le Brexit, l’élection de Trump et celle de Bolsonaro. Alors que les dirigeants de nos médias sont responsables devant les tribunaux de ce qu’ils diffusent. Il est donc impératif de protéger ces médias « traditionnels ».

L’ÉTAT A L’HABITUDE DE NE PAS  SE DONNER  LES MOYENS DE SES OBJECTIFS

En France où la télévision a commencé par être publique,  à la différence des télévisions publiques britanniques et allemandes, elle était entièrement soumise au pouvoir exécutif. Elle était, comme les autres télévisions publiques en Europe, financée par la redevance. Mais, là encore, à la différence des redevances de nos voisins, la notre était insuffisante pour financer notre service public. C’est une habitude de notre État qui, sous prétexte de bien gérer son budget, est de  pas se donner  les moyens de ses objectifs. Comme une entreprise qui serait gérée par son comptable. Résultat le déficit du budget de l’État est énorme, son endettement abyssal et notre balance commerciale est structurellement déficitaire.

Ainsi, pour compléter ce manque à gagner les ressources de notre service public provenaient aussi de la publicité. Ce qui réduisait les recettes des chaînes privées quand elles sont apparues.

La redevance a été supprimée. L’État a compensé ce manque à gagner par le versement d’une fraction de la TVA. Notons que le gouvernement a dit qu’il a supprimé un impôt , ce qui est faux. Comme pour la taxe d’habitation, il l’a compensé par un apport du budget de L’État. Il est vrai que, comme celui-ci est déficitaire, en réalité, il est compensé par une augmentation de l’endettement de l’État.

Mais cette compensation n’a été votée que pour deux ans. Pour aller au-delà il faudrait que le Parlement le permette par une loi organique. Celle-ci doit être votée par les deux Assemblées ou, si le Sénat la refuse, par une majorité absolue de l’Assemblée Nationale. Il y a des chances que ce soit le cas.

Pour compenser la perte de la publicité et du parrainage (456,8 millions € en 2022) ils proposent de taxer les GAFA, ce qui serait une assiette en expansion car leurs recettes ne cessent de croître. Cela pourrait renforcer progressivement le service public si, dès la première année, la perte de recettes publicitaires était compensée. Et si l’État n’en profitait pas pour réduire la quote-part de TVA.

Un des arguments pour cette nouvelle taxe est que la publicité perdue irait sans doute majoritairement vers les GAFA plutôt que vers les chaînes privées. Mais les recettes de ces dernières n’en augmenteraient pas moins.

Ce qui est important c’est de reconnaitre le rôle essentiel du service public dans le financement de la production cinématographique et audiovisuelle. Une production qui se différencie de celle du privée et assure la diversité de l’offre. Ce service public renforce aussi le pluralisme de l’information.

Autre proposition des deux députés : la création d’une holding chapeautant France télévisions, Radio France et l’INA. En fait, sous l’apparence d’une rationalisation du fonctionnement du service public de l’audiovisuel il s’agirait de la création d’une organisation supplémentaire, donc de coûts et de sources de conflit . Alors qu’il y a des tas de problèmes non résolus auxquels il serait temps de s’attaquer.

POUR LA RÉALISATION DE « L’ÎLE »

C’est le 10ème film d’animation de cette réalisatrice roumaine. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anca_Damian

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (28%), la Roumanie (55%) et la Belgique (17%) pour un budget prévisionnel de 1,3 millions €.

C’est l’adaptation d’une pièce de théâtre de Gellu Naum et Alexander Balanesco dont les droits ont été acquis pour 30 000 €. La rémunération de la réalisatrice est de 46 000 €. Elle a écrit le scénario avec Daniel Defoe et ils se sont partagés 41 000 €. Le producteur français est Komadoli Studio (Johachim Hérissé). Special Touch Studios, Amopix , Train-train Pictanovo sont coproducteurs.

Le film a bénéfiicié du soutien d’Eurimages, de la Région Grande Est et de l’Eurométropole de Strasbourg. La chaîne Alsace 20 l’a préacheté. Special Touch/Eurozoom a donné un minimum garanti pour la distribution salle.

Le producteur Roumain est Aparte Films qui a bénéficié du crédit d’impôt et du soutien du CNC Roumain, du soutien d’Eurimages et de Media Creative Europe.

Le producteur Belge est Take Five qui a bénéficié du Tax shelter ainsi que du soutien d’ Eurimages et du Vlaams audiovisuel Fund. Le distributeur est Périscope.

Anca Damian avait réalisé un précédent film en France « L’extraordinaire voyage de Marona », sorti le 8 janvier 2021. C’était une coproduction entre la France (60%), la Roumanie (30%) et la Belgique (10%) pour un budget prévisionnel de 2,5 millions €. La rémunération de la réalisatrice était de 52 000 €. Elle avait écrit le scénario avec Angel Damian pour 43 000 €. Le producteur roumain était Aparte Films et le producteur Belge Minds Meet.

En France le film avait rassemblé 37 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « MARINETTE »

C’est le deuxième film qu’elle a réalisé. Elle est également la productrice déléguée.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Sa société de production, Vigo Films, l’a produit pour un budget prévisionnel de 5,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marinette_(film)

C’est 12% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 39 jours de tournage (dont un aux États-Unis) et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 113 000 €, dont 47 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 56 000 € de salaire de technicien. C’est 45% de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Le film est tiré de « Ne rien lâcher », témoignage de Marinette Pichon, la grande joueuse de foot-ball, dont les droits ont été acquis 40 000 €. Elle a écrit le scénario avec cette dernière et  elles se sont partagées 74 000 €.  Le budget du scénario est donc la moitié du budget moyen du scénario de ces films. Les rôles principaux ont reçu 200 000 €. C’est 90% de ce qu’ont reçu les rôles principaux de ces films.

Le film est co-produit par France 3, Pictanovo (Les région Hauts-de-Seine) et Beside Films (Marie Besançon). Il a bénéficié de l’aide du CNC pour la musique originale ainsi que pour la diversité, de celle du ministère des Sports et du département de la Somme.

Ce qui est impressionnant c’est le nombre de sponsorings que la productrice/réalisatrice a su réunir dans le milieu du sports : FFF,FIFA,UEFA, Arkéma, Guilde des orfèvres/Synalia, SNCF, Lekid et l’Equipe de France.

Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Un minimum garanti pour le mandat de distribution salle a été donné The Jokers films/Bookmakers  et Have a Good One a donné un minimum garanti pour le mandat de ventes à l’étranger.

Le premier film de Virginie Verrier était « A deux heures de Paris », sorti le 27 juin 2018. C’était déjà elle qui l’avait produit. Il était distribué par Kanibal films. Sorti dans 2 salles il avait rassemblé 587 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « WAHOU !»

C’est le 10ème film qu’il a réalisé alors qu’il est aussi scénariste et comédien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Podalydès

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Why not Productions (Pascal Caucheteux) pour un budget prévisionnel de 1,2 millions €. C’est le tiers du budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 22 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 10 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est très modeste puisqu’égal à 12,5% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario pour 5 000 €. C’est 5% de la rémunération médiane des scénarios de ces films. Les deux rôles principaux, dont lui, ont reçu40 000 €. C’est moins de la moitié de la rémunération médiane des principaux rôles de ces films.

Le film a été préacheté par Canal+ et OCS. UGC a le mandat de distribution en salle sans minimum garanti.

Le précédent film de Bruno Podaydes était « Les 2 Alfred », sorti le 16 juin 2021. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-bruno-podalydes/ Il était  également produit par Why not Productions pour un budget prévisionnel de 3,9 millions €.

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 150 000 €. Sandrine Kiberlain et lui occupaient les premiers rôles en plus de son frère Denis. Ils avaient reçu 302 000 €. Le film était déjà préacheté par Canal+ et OCS. UGC était le distributeur sans minimum garanti.Le film avait rassemblé 401 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « DES MAINS EN OR »

Ce film sort demain 7 juin. C’est le second long métrage réalisé par Isabelle Mergault qui est  avant tout une comédienne. https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Mergault

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par ADNP (Quad Films)   pour un budget prévisionnel de 5,9 millions €. C’est 12% de plus que le budget moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 60% de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Elle a écrit le scénario avec Jean-Pierre Hasson et ils se sont partagés 210 000 €. C’est 90% du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 280 000 €. C’est 25% de plus que ce qu’ont reçu en moyenne les rôles principaux de ces films.

France 3 est coproducteur. Le CNC a accordé une aide à la création musicale originale et le film a bénéficié du soutien de la région Ile de France. Une sofica y a investi. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Bac Films a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salles, vidéo et vod. ADNP a les mandats s-vod et tv sans minimum garanti et Angle Picture le mandat de vente à l’étranger sans minimum garanti.

Le précédent film réalisé par Isabelle Mergault était « Donnant donnant », sorti en salle le 6 octobre 2010. https://www.cinefinances.info/film/166

Il était produit et distribué par Gaumont pour un budget prévisionnel de 11,2 millions €. Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était  est de 900 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Elle avait déjà écrit le scénario avec Jean-Pierre Hasson et ils s’étaient partagés 600 000 €. Les rôles principaux (Daniel Auteuil, Sabine Azema, Medea Marinescu) avaient reçu 1,43 millions €.

Le film avait rassemblé 507 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

ON NE DOIT PAS PRÉFÉRER L’IDÉOLOGIE AUX FAITS

Le discours de Justine Triet lors de la réception de sa Palme d’or est typique de la tendance des Français à préférer l’idéologie aux faits. En effet, le moins que l’on puisse dire c’est que, pas plus ce gouvernement que tous ceux qui l’ont précédé, de droite comme de gauche, n’ont manifesté le moindre néolibéralisme visant à casser l’exception culturelle par la marchandisation de la culture.  Tout particulièrement, le cinéma n’a cessé d’être un secteur privilégié.

Justine Trier reconnait d’ailleurs en bénéficier. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julie-triet/ En effet, non seulement la production de films français est financée par les multiples subventions du CNC et des collectivités locales, auxquelles s’ajoute le crédit d’impôt. Mais, en outre, la loi permet  les investissements des soficas qui n’existent que grâce aux importants avantages fiscaux accordés à leurs actionnaires. Et, surtout, elle impose aux chaînes de télévision, à commencer par Canal +, auquel s’ajoute désormais les plateformes de S-Vod, d’importants financement des films français. Ainsi, c’est largement plus de 50% du financement de la production de film français qui provient de mécanismes prévus par la loi.

UN ÉCOSYSTÈME INTELLIGENT, PAS NÉOLIBÉRAL

Certes, tous ces apporteurs de financement y trouvent un avantage. C’est  que l’écosystème de notre cinéma est  intelligent. Mais il n’a rien de néolibéral.

Autre exemple qui vient à l’esprit quand le cinéma se déclare maltraité : le régime du chômage des intermittents du spectacle, dont font partie ceux du cinéma. En 2019 ils étaient de 290 000, soit 1% de tous les salariés en France. Son déficit, pris en charge par l’État (le contribuable mais, surtout, la dette), était de 1,2 milliards €. Celui des tous les autres salariés du pays était de 19 milliards €. Proportionnellement l’apport de l’État est donc 6 fois plus important pour un intermittent du spectacle que pour tout autre salarié. Cet énorme écart est tout à fait justifié par la spécificité de l’intermittence qui est un des piliers de l’exception culturelle et sans laquelle notre cinéma ne serait pas si performant. Mais on ne peut le qualifier de néo-libéralisme.

Bien entendu, grâce à cet écosystème, le cinéma français est, de loin, le premier de l’Union européenne en terme de fréquentation, de fréquentation par habitant, en nombre de films produits et en part de marché de cette production sur le marché national. C’est pourquoi aucun gouvernement ne le remet le moins du monde en cause.

Enfin, que, comme l’a souligné Justine Triet, produire un film soit un long parcours du combattant pour la plupart des producteurs et des réalisateurs est évident. Mais le cinéma est une industrie coûteuse : la moitié des films français de fiction sortis depuis le début de l’année ont un budget supérieur à 3,5 millions €, ce qui n’est pas une petite somme. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/Qu’il soit difficile de réunir ces financements alors que 50% des films ne dépasse pas 50. 000 entrées, est inévitable. Néanmoins chaque année, grâce à l’écosystème de notre cinéma, entre 250 à 300 nouveaux films français sont produits et sortent.

69% DES FILMS FRANÇAIS EN BÉNÉFICIENT

Les chaînes de télévision payantes, Canal+, OCS et Ciné-tv sont une source de financement essentiel du cinéma français. Sur les films français de fiction sortis depuis le début de l’année jusqu’à fin avril, elles en ont préacheté 69%. En général ces préachats sont effectués par deux chaînes. Désormais les plateformes de S-Vod américaines vont s’ajouter aux chaînes françaises. Le financement des diffuseurs payant représente en moyenne 19% du financement Français de ces films. Et, à la différence de celui des chaînes gratuites, il est entièrement en achat de droit de passage et aucunement en part de coproduction. Si on inclut les 31% de films dans lesquels ils n’interviennent, cela représente tout de même 17% du financement français.

A titre de comparaison, les distributeurs ont donné un minimum garanti finançant le film à 80% des films français de fiction sortis  de janvier à fin avril 2023. Mais leur apport moyen pour ces films est de 12,5%. https://siritz.com/financine/distribution-alibi-com2-champion/

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le préachat le plus élevé est de 4,7 millions €, sont 4 millions € de la part de Canal+ pour le premier passage et 700 000 € par OCS pour le second passage. Il a bénéficié à « Asterix et Obélix-L’empire du milieu », dont le budget est également, de loin le plus important de tous les films français. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/

Le préachat moyen est de 1,187 millions € et le médian de 1,010 millions

Le préachat le plus élevé d’OCS est de 2,8 millions €, pour « Les 3 Mousquetaires-D’Artagnan ». https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ Pour ce film Canal+ a préacheté le 2ème passage de télévision payante avec un apport de 526 000 €.

Au cours de cette période la plateforme Amazon a effectué un préachat de deuxième passage de télévision payante : 500 000 € pour « Le Grand cirque https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_Cirque_(film,_2023)

C’est autant que le préachat d’un premier passage par Canal+ dont la fenêtre de passage ses situe à 6 mois alors que celle d’Amazon est à 17 mois. C’est une indication de la puissance financière des plateformes, qui, même avec une fenêtre éloignée, seront en mesure d’empêcher Canal+ ou OCS de préacheter certains films.

Si on évalue le pourcentage des sources de financement françaises (car il y a de nombreuses coproductions, avec des financements étrangers) financé par l’apport des chaînes payantes, les résultats sont impressionnants.

Le plus élevé est de…. 97,6% pour « Tu choisiras la vie ».https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-stephane-freiss. C’est un film réalisé par Stéphane Freiss, dont le budget prévisionnel est de 3 millions €. 20% ont été financés par la France et 80% par l’Italie.  L’apport du producteur français est de 15 000 €, celui de Canal+ de 500 000 € et celui de Ciné+ de 100 000 €.

La télévision payante a financé 97,6% du budget Français de cette coproduction franco-italienne

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « L’ÎLE ROUGE »

C’est le 4ème film de ce réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Robin_Campillo

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Les Films de Pierre (Marie-Ange Luciani) pour un budget prévisionnel de 7,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Île_rouge_(film) C’est 40% de plus que le budget moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

A noter que Les Films de Pierre est le producteur de la Palme d’or du Festival de Cannes. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julie-triet/

Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 116 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 60% de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario avec Gilles Marchand et Jean-Luc Raharimanana. Ils se sont partagés 221 000 €. C’est le budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 130 000 €. C’est 60% de ce qu’ont reçu en moyenne les premiers rôles de ces films.

Le film a bénéficié de 720 000 € d’avance sur recettes ainsi que de l’aide au développement du CNC, du soutien de la Procirep et de Media Creative Europe. 7 soficas adossées sur le minimum garanti du distributeur y ont investi. France 3 est coproducteur. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont pré-acheté. Memento Film a donné un minimum garanti pour le distribué en France et Play time a le mandat de vente à l’international sans minimum garanti.

La Belgique est coproducteur à hauteur de 10%. Scope Pictures (Géneviève Lemale) est le producteur avec le Tax shelter, le soutien de la Communuaté française de Belgique, une coproduction et un achat de la RTBF, un minimum garanti de Cinéart.

Le précédent film de Robin Campillo était « 120 battements par minute » sorti le 23 aout 2017.

Il était déjà produit par Les Films de Pierre, pour un budget prévisionnel de 5,4 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/120_Battements_par_minute

Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération de Robin Campillo était de 100 000 €, dont 55 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Philippe Mangeot qui avait reçu 2 500 €. Les rôles principaux avaient reçu 231 000 €.

Le film avait bénéficié de 700 000 € d’avance sur recette. Il avait  été pré-acheté par Canal+, Multithématiques et France 3. Memento avait donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo. Le film avait rassemblé 855 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

 

MISE AU POINT IMPORTANTE

Dans mon dernier éditorial j’avais indiqué qu’en matière de tournage la France avait encore un handicap : la durée de travail était limitée à 48 heures par semaine alors que chez nos voisins on peut travailler 60 heures. Or, un responsable du SNTPCT, le principal syndicat de techniciens, https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicat_national_des_techniciens_de_la_production_cinématographique_et_de_télévision , me fait remarquer que, depuis 2010, le SNTPCT et l’API avaient négocié la possibilité, dans le cinéma, de travailler 60 heures par semaine et même des journées de 12 heures.

Je dois d’ailleurs dire que, lors de mon enquête, plusieurs producteurs et réalisateurs américains m’avaient dit que les techniciens français étaient les plus performantes d’Europe.

Voici ce qu’il m’écrit et qui est très important :

Article 24

PRÉAMBULE

La durée de réalisation d’un film se décompose en trois étapes : la préparation, le tournage et la
 postproduction. Les périodes de préparation et de postproduction ne nécessitent pas une organisation de la durée du travail dérogeant au droit commun.

En revanche, l’organisation de la journée de tournage se définit par une durée de travail collective à la majorité des techniciens et, pour certaines catégories devant obligatoirement effectuer une
 durée de travail de préparation avant le tournage et une durée de travail de rangement après la fin
 de la durée de tournage, par une durée individualisée.

Ces durées individualisées, dérogeant aux durées maximales de droit commun, peuvent atteindre,
 dans certains cas exceptionnels (terminaison d’un plan en cours, terminaison d’un décor, disponibilité d’un acteur), une durée journalière de 12 heures comprenant les durées de préparation
 et de rangement et une durée de repos entre deux journées de travail de 11 heures, sans pouvoir
 outrepasser une durée hebdomadaire – intégrant les durées d’équivalence fixées à l’article 30 et à
 l’annexe II – de 60 heures de travail hebdomadaire.

Cette spécificité, inhérente à la réalisation des films et propre au tournage dans tous les pays du
 monde, est une condition impérative au maintien du tournage des films en France, une condition
 pour éviter que le tournage des films soit délocalisé à l’étranger aux fins d’échapper aux contraintes
 des dispositions de droit commun du code du travail. Sans une réglementation dérogatoire, la durée
 du travail collective se trouverait réduite, selon les lieux de prises de vues, à une durée bien inférieure
 à 7 heures de travail journalier.

Avec ce texte, les productions obtiennent toutes les dérogations nécessaires sans problème au-delà de 48 h quand la durée dépasse les durées d’équivalences qui, elles permettent de se passer de demander des dérogations, et vont pour certaines professions sur 6 jours jusqu’à 53 heures / 56 heures, il leur suffit de recopier le préambule alinéa 3 et 4 et de le faire valoir comme pratique propre à la branche.
Dans la production audiovisuelle en revanche, la limite est fixée à 54 heures sans demande de dérogations pour une liste de fonctions assez large, mais les Syndicats de producteurs devaient nous faire des propositions pour réformer le texte, je pense que si nous ne prenons pas d’initiative de notre côté pour clarifier les dispositions relatives à la durée du travail qui mélange actuellement les permanents avec les techniciens collaborant à la production de films, il ne se passera pas grand chose, d’autant que cette convention a fusionné les films de télévision et les émissions de télévision de flux dont les conditions d’engagement, la durée des contrats, les pratiques sont totalement différentes… 
Nous sommes une train de travailler pour obtenir – enfin – que le texte de la convention distingue au travers de dispositions spécifiques et de deux grilles spécifiques, les deux activités…
Donc nous avons un gros travail de ce point de vue qui prend une grand importance économique au regard du développement de la branche de production de films de télévision.

 

POUR LA RÉALISATION DE « ANATOMIE D’UNE CHUTE »

Ce film, qui lui a valu la Palme d’or du Festival de Cannes, est le 4ème qu’elle a réalisé. Dès sa première diffusion il avait été considéré comme l’un des grands favoris. https://fr.wikipedia.org/wiki/Justine_Triet 

Il sortira en salle le 23 août.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Les Films de Pierre (Marie-Ange Luciani) et Les Films Pélléas (Philippe Martin et David Thion) pour un budget prévisionnel de 6,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatomie_d%27une_chute

C’est 20% de plus que le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 25% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Elle a écrit le scénario avec Arthur Harari et ils se sont partagés 147 000 €. C’est deux tiers du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 253 000 €. C’est 10% de plus que ce qu’ils ont reçu pour ces films.

Le film a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recette du CNC. France 2 est coproducteur et 6 soficas y ont investi. Les régions Rhône-Alpes et Aquitaine ont apporté leur soutien ainsi que la Charente-Maritime.

Canal+, Ciné+ et France 2 ont effectué un pré-achat. Le Pacte a donné un minimum garanti pour la distribution en France et MK2 international pour la distribution à l’étranger.

Le premier film réalisé par Justine Tiriet était « La bataille de Solférino », sorti en salle le 18 septembre 2013. Il était produit par Ecce films pour une budget prévisionnel de 842 000 €. Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice  était de 31 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 21 000 € de salaire de technicien. Elle avait écrit le scénario pour 10 000 €. Le film avait bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. Distribué par Shellac il avait rassemblé 37 000 spectateurs.

Son second film était « Victoria », sorti le 14 septembre 2016. https://fr.wikipedia.org/wiki/Victoria_(film,_2016) Il était encore produit par Ecce films pour un budget prévisionnel de 4 millions €. Le film avait bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes.

675 000 spectateurs

Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 144 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle avait écrit le scénario pour 135 000 €. Distribué par Le Pacte le film avait rassemblé 657 000 spectateurs.

Le troisième film de Justine Triet état « Sybil », sorti le 24 mai 2019 par Les Films Péléas, pour un budget prévisionnel de 6,2 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-la-realisatrice-justine-triet-realisatrice/ Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 94 000 €, dont 45 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 49 000 € de salaire de technicien.

Elle avait écrit le scénario avec Arthur Harari et ils s’étaient partagés 166 000 €. Distribué par le Pacte le film avait rassemblé 310 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

L’annonce, au Festival de Cannes, par la ministre de la Culture, du lancement de La Grande fabrique des images, marque un double tournant pour la France. https://www.cnc.fr/professionnels/actualites/france-2030–68-laureats-de-lappel-a-projets–la-grande-fabrique-de-limage_1957382

Tout d’abord, ce projet fait partie du plan France 2030, par lequel notre État se fixe des objectifs de développement économique. Il reconnait enfin que, même dans une économie de marché, son action doit s’inscrire  dans une stratégie de développement à long terme.

En second lieu, il a pris conscience que l’industrie de l’image -cinéma, audiovisuel et jeux vidéo-est un des secteurs au plus fort potentiel de croissance et de création d’emplois.

Il va donc soutenir à hauteur de 350 millions € 68 projets sélectionnés de studios de tournage et de formations.

En fait, pour ce qui est de l’industrie de l’image, tout est parti d’une série d’évènements de 2018, très significatifs des maux dont souffre la France : la profession cinématographique de notre pays se mobilisait parce que les studios de Bry-sur-Marne menaçaient de fermer parce que déficitaires. En fait, la plupart des studios de tournage français avaient du mal à joindre les deux bouts. Et l’idée selon laquelle ils étaient condamnés à disparaitre était largement répandus.

Au même moment, un article du Financial times annonçait que les Studios de Pinewood, près de Londres, allaient investir 650 millions dans de nouveaux studios. Or, les studios de Pinewood possédaient 39 000 m2 de plateaux et il y avait 4 studios en Angleterre totalisant 100 000 m2 alors que les studios français n’en totalisaient qu’à peine 30 000 m2. Et les studios en Allemagne s’étendaient sur 80 000 m2.

Bien plus, les américains venaient de tourner  » Mission impossible -Fallout-en France « . Mais, comme tous les blockbusters américains, une partie avait été tournée en studio. Or, comme il n’y avait pas en France de studio répondant aux besoins du film, cette partie avait été tournée en Angleterre. Et donc, pour un film se passant en France, les dépenses au Royaume-Uni étaient supérieures celles dans l’hexagone. Marc Tessier, qui dirigeait Film France, l’organisme chargé d’attirer les tournages étrangers en France, m’en avait parlé.

Je lui ai alors proposé de réaliser une étude pour comprendre ce paradoxe des studios de tournage français. Il a réussi le faire cofinancer par le CNC que le sujet ne semblait pourtant pas intéresser.

Après plusieurs mois d’enquête en France et à l’étranger j’ai découvert que nos studios étaient déficitaires parce que  nullement adaptés aux besoins des productions modernes. Et que cette situation, qui allait s’aggraver,  avait être un terrible un frein au développement de notre production cinématographique et, surtout, au prometteur besoin de production de séries. Bien plus, la France était l’un des pays les plus recherchés par les producteurs étrangers par la qualité de ses décors et de ses techniciens. Mais le sous-développement de ses studios de tournage constituait un véritable obstacle à nombre de tournages en France.

Dans mon étude intitulée « Les studios de tournage, un enjeu primordial de la production en France » j’expliquais comment s’y prendre pour combler cette lacune. https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/rapport/les-studios-de-tournage-un-enjeu-primordial-pour-la-production-en-france_990068

Le Royaume-Uni n’était d’ailleurs pas le seul pays disposant de studios de tournage compétitifs. On en trouvait aussi de bien plus grands qu’en France en Allemagne, en Tchécoslovaquie ou en Hongrie. Alors qu’en France le plus grand plateau avait 2 000 m2 ils en possédaient de 3 000, 4000 et même de 7000 m2. La surface de leur backlot, pour y construire des décors en extérieur, était souvent supérieure à celle de leurs plateaux couverts, alors qu’il n’en existait pratiquement aucun en France. Ils disposaient de vastes et profonds bassins pour les tournages sous l’eau. Et les studios étaient de véritables usines, avec des dizaines de prestataires qui, en louant leurs locaux, représentaient une source de revenu importante pour les studios : prestataires de construction et de stockage de décors, de stockage de matériel, de fabrique et de stockage de costumes ou d’accessoires, de salles de montage et d’enregistrement, etc…

Bien entendu, une fois la France dotée de studios performants, il faudra des directeurs de production ayant l ‘expérience de l’optimisation de l’utilisation de ces formidables et complexes outils, afin de réduire au maximum les jours de tournages et diminuer les coûts de tournage.

En tout cas, visiblement, quelqu’un en haut lieu a lu cette étude, a été convaincu et a inclus mes propositions dans le plan pour l’industrialisation de la France d’ici 2030.

Dans mon étude j’insistais bien entendu sur la nécessité de développer la formation de techniciens, notamment dans les nouvelles technologies, car les besoins allaient exploser.

Il se trouve que notre sponsor, l’ESRA, la plus grande école de cinéma en France (elle à un établissement à Paris, à Nice/Cannes et à Rennes) fait partie des 34 sélectionnés pour la formation. Son communiqué met l’accent sur l’importance de ces nouvelles formations.

« 🎥 Le projet du Groupe ESRA, dont la vocation est la formation aux métiers du cinéma, de l’audiovisuel, du son et du film d’animation a retenu l’attention du jury par son objectif de créer ou étendre de nombreuses formations initiales et professionnelles – dans les secteurs audiovisuels et cinématographiques, mais aussi des VFX, de l’animation et du jeu vidéo. Les nouvelles technologies seront à l’honneur ainsi que les pratiques éco-responsables et l’inclusion des publics empêchés. »