Imaginons que les libraires Français décident de ne plus vendre aucun exemplaire du « Voyage au bout de la nuit ». Certes c’est un grand chef d’oeuvre de la littérature française et mondiale. Mais Louis-Ferdinand Céline s’est comporté comme un salaud par son antisémitisme et sa collaboration avec les nazis sous l’occupation.

Pour les mêmes raisons les libraires décident de ne plus vendre les romans de Brasillach, à commencer par « Comme le temps passe ». Et aucun théâtre ne présente plus une pièce de Jean Anouilh qui était lui aussi un vantisémite.

Naturellement cela fait sourire. C’est pourtant le comportement de plusieurs exploitants à l’égard d’un film Français, l’ émouvant documentaire « Promenade à Varsovie » de Mateusz Kudla et Anna Kokoszka-Romer à propos du retour de Roma Polanski sur les lieux de son enfance. La plupart des exploitants ont refusé de le sortir parce que Polanski a été condamné, aux États-Unis, pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure. Il y a 40 ans. Et parce qu’il est accusé de viol par plusieurs femmes, mais, dans ce cas, sans que cela ai jamais été jugé. Certains de ces exploitants ont clairement indiqué que la « morale » était leur motif puisqu’ils ont tout simplement refusé de visionner le film. Laurent Pétin, le distributeur du film, estime que « ces exploitants qui ont refusé de programmer le film se comportent comme des auxiliaires de justice. »

 

Seuls deux exploitants à Paris l’ont sorti. Tous les autres, et notamment tous ceux du Quartier Latin, ont refusé de le programmer, très souvent sous prétexte, non du passé des Polanski, mais « parce qu’il ne marchera pas ». Or, si c’est leur argument, ils se sont lourdement trompés puisque c’est lui qui, avec 322 entrées à l’Arlequin dès le premier jour, réalise, de loin, le plus grand nombre d’entrées de tous les films du Quartier Latin. Et, au Balzac à Pars, sur les Champs-Élysées, il est, de loin, en tête des entrées de trois films programmés.

Il y avait une époque où les exploitants n’avaient pas peur que leur programmation déclenche la polémique. Mais nous sommes visiblement entrés dans une autre époque où la crainte des manifestations ou des critiques d’une petite minorité sur les réseaux sociaux ou dans la presse, suffit pour entrainer la censure de certaines œuvres.

Notons tout de même qu’il n’y a eu aucune polémique dans la presse ou sur les réseaux sociaux ni aucune manifestation devant le cinéma Arlequin à la suite de la programmation du film.

POUR LA RÉALISATION DE « LUISE »

Ce drame historique est le deuxième long métrage pour le cinéma de ce réalisateur allemand. https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthias_Luthardt

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (57%) et l’Allemagne (43%) pour un budget prévisionnel de 1,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Luise . C’est moins du tiers du budget prévisionnel des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 23 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 33 000 €, dont 11 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 22 000 € de salaire de technicien. C’est 40% de la rémunération médiane de ces réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Sebastien Bleyl pour 56.000€. C’est 40% du budget des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 53.000€.  C’est 70% de ce qu’ils ont reçu pour ces films.

Le producteur Français est Les Films de l’Étranger (Philippe Avril). La Cinéfiliale (Philippe Collongues), Will Productions (Didier Falk) et Bayericher Rundfunk-Arte sont coproducteurs. Le film a bénéficié d’une aide du CNC aux coproductions franco-allemandes ainsi que du soutien de la Région Grand Est, du Conseil général des Vosges et de l’Eurométropole de Strasbourg.

Bayericher Rundfunk-Arte l’a préacheté tandis que Pyramide films a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et un autre pour le mandat international.

Le producteur allemand est 27 Films Productions (Oliver Damian).

Le premier film de Matthias Luthardt est « Ping-Pong » https://fr.wikipedia.org/wiki/Pingpong_(film) sorti le 24 janvier 2007. Il avait réalisé 33 000 entrées.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « UNE NUIT »

C’est le 3ème long métrage pour le cinéma de celui qui est aussi comédien réalisateur de fiction tv et metteur en scène de théâtre. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alex_Lutz

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction entre la France(95%) et la Belgique (5%) pour un budget prévisionnel de 2,7 millions, soit un peu plus de la moitié du budget prévisionnel des films Français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 20 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 25% de plus que le salaire médian des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario avec Karine Viard et Adrien Bichet pour 92 000 €. C’est 25% de plus que le budget médian du scénario de ces films. Les rôles principaux ont reçu 80 000 €. C’est le revenu médian des rôles principaux de ces films.

Le producteur Français est Maneki Films (Didar Manehri). Une sofica garantie et un pool de soficas y ont investi. De la part du CNC le film bénéficie de l’avance sur recettes après réalisation, de l’aide au développement et de l’aide à la création de musique originale. Il bénéficie également des aides de  la Sacem, de la Procirep et de la région Ile-de-France.

Canal+, Ciné+ et C8 l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le producteur Belge est Versus Productions (Jacques-Henri Bronckart)  qui a bénéficié du Tax shelter.

Le précédent film réalisé par Alex Lutz était « Guy », sorti le 23 août 2018. https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_(film) Il était produit par Illiade & Films pour un budget prévisionnel de 3,3 millions €.

Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 85 000 €, dont 40 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit scénario avec Anaïs Deban et Thibault Segouin pour 33 000 € et les rôles principaux avaient reçu 143 000 €.

StudioCanal et JMD Productions étaient coproducteurs. Canal+, Multithématiques et C8 l’avaient préacheté. StudioCanal avait donné trois minima garantis séparés pour les mandats salle, vidéo et étranger. Le film avait rassemblé 182 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

LA RÉMUNÉRATION DE LEÏLA SY ET AMADOU MARIKO

Cette comédie est le premier long métrage pour le cinéma alors qu’elle en a déjà réalisé un pour Netflix, diffusé en 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Leïla_Sy

Elle l’a réalisé avec Amadou Mariko dont c’est également le premier long métrage pour le cinéma.

https://www.linkedin.com/in/amadou-mariko-73b11b100/?originalSubdomain=fr

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Gaumont (Sidonie Dumas) et Douze doigts production (Camille Moulonguet et Jean-Pascal Jadie) pour un budget prévisionnel de 6,5 millions €. C’est 20% de plus que le budget prévisionnel moyen des fictions françaises sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisateurs est de 115 000 €, dont 25 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 90 000 € de salaire de technicien. C’est 40% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Amadou Mariko a écrit le scénario pour 50 000 €. C’est 60% du budget médian des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 185 000 €. C’est 80% de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.

France 2 est coproducteur et la région Ile-de-France a apporté son soutien. Netflix  (premier et second passage S-Vod ) et France 2 l’ont préacheté. Gaumont est distributeur sans minimum garanti.

La fiction que Leïla Sy avait réalisé avec Kery James pour Netflix et qui avait été diffusé à partir du 12 octobre 2019 était « Banlieusards ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Banlieusards Il était produit par Les films Velvet et Srab Films.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « PASSAGES»

C’est le 3ème long métrage pour le cinéma de celui qui est aussi comédien réalisateur de fiction tv et metteur en scène de théâtre. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alex_Lutz

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction entre la France(95%)- et la Belgique (5%) pour un budget prévisionnel de 2,7 millions. https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_nuit_(film,_2023) C’est un peu plus de la moitié du budget prévisionnel des films Français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 70 000 €, uniquement en salaire de technicien. C’est 90% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario avec Mauricio Zacharias pour 113 000 €. C’est 25% de plus que le budget médian des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 66 000 €. C’est deux tiers de leur rémunération médiane pour ces films.

Le producteur Français est SBS productions (Saïd Ben Said) . Le film a bénéficié de l’aide du CNC pour le mini-traité franco-allemand, d’Eurimages et de la région Ile-de-France. SBS Distribution a donné un minimum garanti pour le mandat salle France et un autre pour le mandat international.

Le producteur Allemand est Seven Elephants (Fabian Gasma) qui, lui aussi a bénéficié du Mini-traité franco-allemand et d’Eurimages. Alamode a donné un minimum garanti pour les territoires Allemands.

Le précédent film d’Ira Schs était « Frankie », sorti le 28 août 2019. C’était une coproduction entre la France (63%) et le Portugal (37%) pour un budget prévisionnel de 2 millions €.

Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 87 000 €, dont 43 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 44 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Mauricio Zacharias pour 102 000 €.

France 3 était coproducteur et l’avait préacheté. Il avait bénéficié de l’aide du CNC aux cinémas du monde et de l’aide d’Eurimages. SBS Distribution avait donné un minimum garanti pour le mandat France et un autre pour le mandat international

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

DEUX ÉVÉNEMENTS RISQUENT DE CHANGER LA DONNE

Au vu des résultats du premier semestre il est probable que la France va retrouver dès cette année l’étiage des 200 millions d’entrées par an de l’avant-covid.

LES ÉMEUTES

Mais deux évènements de ces derniers jours risquent de changer la donne. Tout d’abord, les émeutes qui ont embrasé les nuits de la France. Grace au 5eme volet de Indiana Jones, qui bénéficie d’un exceptionnel bouche à oreille, la fréquentation de mercredi 28 juin était sensiblement supérieure à celle du même mercredi de l’an dernier et le film enregistrait de loin le meilleur démarrage de l’année. Mais le lendemain se situait en-dessous du jeudi équivalent de l’an dernier, avec une baisse sensible en banlieue parisienne. Et vendredi la nouvelle chute était encore plus impressionnant.Plusieurs cinéma ont du tout simplement fermé.

La Fête du cinéma qui a démarré dimanche s’en ressortira forcément. Même si son premier jour, dimanche, la fréquentation est remontée à des niveaux normaux, mais pas exceptionnels pour des tarifs à 5 € la place.  Pour Indiana Jones qui avait deux semaines pour engranger les entrées avant la sortie de Mission impossible et dont le démarrage aux États-Unis est un peu décevant, c’est un coup très dur. Néanmoins il ne s’agit qu’un manque à gagner sur quelques jours.

LA GRÈVE DES SCÉNARISTES ET ACTEURS AMÉRICAIN

Mais un deuxième évènement menace notre fréquentation des années à venir : la grève des scénaristes et auteurs américains suivie par celle des comédiens. Cette dernière aura d’ailleurs un impact â court terme puisque les stars américaines ne participeront pas à la promotion de leurs films.

Mais, surtout, le tournage de nombreux blockbusters et séries est décalé d’un semestre, voir d’un an. Et le conflit ne porte pas uniquement sur la rémunération des grévistes mais sur des sujets tous nouveaux comme l’impact de l’intelligence artificielle sur leur métiers. Il est clair que cet impact sera énorme puisque, par exemple, le nouvel Indiana Jones démontre que l’on n’a pas besoin d’Harrison Ford pour tourner des scènes avec lui. Les images d’anciens Indiana Jones suffisent. Quant aux scénarios, dans quelle mesure pourront-ils être écrits par l’intelligence artificielle. Une intelligence artificielle qui en est à ses balbutiements et va progresser de manière exponentielle.

En fait, ce dont il s’agit est de fixer les règles du jeu de l’utilisation d’une nouvelle technologue qui ne cesse d’évoluer. C’est un enjeu beaucoup plus complexe que de fixer des rémunérations. Les négociations risquent donc de durer.

Ce qui est certain c’est que le report de tournages de plusieurs mois, voir d’une année, de films qui représentent normalement au moins 50% de nos entrées aura en 2024 ou 2025 un fort impact sur l’ensemble de la fréquentation française. Et les plateformes dont le succès dépend de l’approvisionnement continu en séries seront forcément touchées.  Or leurs recettes, comme celles des salles, alimentent en partie le compte de soutien et, en outre, elles doivent jouer un rôle croissant dans le financement de nos films et nos séries.

Bine entendu ces deux négociations sont suivies de près par les auteurs et les comédiens Français qui ne manqueront pas de s’inspirer des solutions américaines pour réclamer le respect d’indispensables règles du jeu de ce côté de l’Atlantique.

POUR LA RÉALISATION DE « FARANG »

C’est son 7ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Gens

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Same Player (Vincent Roger) et WT Films (Dimitri Stephanides) pour un budget prévisionnel de 5,4 millions €. C’est le budget moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 108 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 40% de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Le scénario a été écrit avec Magali Rossito pour 267 000 €. C’est 20% de plus que le budget moyen de ces films. Les rôles principaux ont reçu 50 000 € ce qui est deux tiers de leur rémunération médiane pour ces films.

StudioCanal et France 2 sont coproducteurs. 5 soficas dont 2 adossées y ont investi. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film réalisé par Xavier Gens était « Budapest », sorti le 27 juillet 2018. Il était produit par Labyrinthe films pour un budget prévisionnel de 6,4 millions €.

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.Il avait écrit le scénario avec Simon Montaïrou, Manu Payet pour 380 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 174 000 €.

MAJE productions et C8 étaient coproducteurs. 7 soficas dont une adossée y avaient investi. Canal+, OCS et C8 l’avaient préacheté. Warner France était le distributeur en France sans minimum garanti. Other Angle avait le mandat de vente international de également sans minimum garanti.

Le film avait rassemblé 202 00 spectateurs en France.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « LA SIRÈNE »

Ce dessin animé iranien, produit principalement par des Français, est un illustration des moyens à la disposition d’un producteur entreprenant et tenace pour monter le financement d’un film puisque celui-ci bénéficie de l’apport de pas moins de 37 sources de financement. C’est le 11ème film réalisé par l’Iranienne Spedideh Farsi, comprenant documentaires et fictions. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sepideh_Farsi

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (49%), le Luxembourg (20%), la Belgique (20%) et l’Allemagne (21%)  pour un budget prévisionnel de 6,4 millions €. On ne peut le comparer financièrement à des fictions puisque son mode de fabrication est très différent.En fait il coûte environ 20% de plus que la moyenne des fictions françaises sorties depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 105 000 €, dont 50 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 55 000 € de salaire de technicien. C’est 40% de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction. Elle a écrit le scénario avec Javad Djavahery et ils se sont partagés 60 000 €. C’est deux tiers du budget médian des scénarios de films de fiction. L’animation a été confiée à Denis Briciant et Amael Isnard.

Le producteur Français est Les Films d’Ici (Richard Copans et Serge Lalou). Special Touch studios (Sébastien Onomo) et Rêves d’eau Production (Sepideh Farsi et Javad Djavahery) sont coproducteurs. Le film a bénéficié de 480 000 € d’avance sur recettes. Il a bénéficié de l’aide aux coproductions franco-allemandes et de l’aide d’Eurimages. Le CNC  lui a accordé l’aide aux Créations visuelles et sonores et un aide à la musique qui a été complétée par une aide de la Sacem.

Eurométropole-Strasbourg, la Région Grand Est, la Région Nouvelle Aquitaine, la Région le Centre Val de Loire et la Région Sud lui ont également apporté leur soutien. Ciné+, Arte et TV5 monde l’ont préacheté. Bac Films a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle en France et un autre pour les ventes internationales.

A Luxembourg Bac Cinéma est producteur, avec le soutien du Luxembourg Film Fund, et d’Eurimages. En Belgique Lunanime (Annemie Degryse) est producteur avec le Tax Shelter, le soutien de Sceen flanders,  celdu  Vlaams Audiovisueel Fonds et d’Eurimages. Lumière publishing a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution au Bénélux. En Allemagne le producteur est Kathuh Studio (Vanesssa Ciszewski). Trick studio Lütterbeck,  Katuh studio  et Arte ARD sont coproducteurs. Le Fonds d’aide aux coproductions franco-allemandes lui a apporté une aide tout comme MGF Baden Wutteberg, NRW Cologne, le Fond Fédéral allemand pour le cinéma, Eurimages et EZEF.

Spedideh Farsi avait réalisé « Demain je traverse » sorti en France le 15 juin 2022 et distribué par Solaris Distribution. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-sepideh-farsi/

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « UN AVENIR RADIEUX »

C’est le 16ème long métrage de ce célèbre réalisateur italien.https://fr.wikipedia.org/wiki/Nanni_Moretti

 Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Cette comédie dramatique italienne est une coproduction entre I’Italie (85%) et la France (15%) pour un budget prévisionnel de 11,5 millions €. C’est le 13ème budget prévisionnel le plus élevé des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Il est tournée entièrement à Rome en décors naturel et 8 jours aux studios de Cinecitta.

Pour la préparation, 68 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 450 000 €, dont 180 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 270 000 € de salaire de technicien. C’est la 8èmerémunération de réalisateur de ces films français. Nanni Moretti a écrit le scénario avec Francesco Marciano, Frederico Pontremoli et ils se sont partagés 200 000 €. C’est 90% de la moyenne des budgets de scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 400 000 €. C’est 90% du double de ce qu’ils ont reçu pour ces films.

Le producteur Français est Le Pacte (Jean Labadie). France 3 est coproducteur. Il a obtenu le soutien d’Eurimages. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et un autre pour le mandat de distribution vidéo.

Les producteurs italiens sont Fandango (Domenico Procacci) et Sacher (Nanni Moretti). Le RAI est coproducteur. Le film a bénéficié du soutien d’Eurimages et de la région Lazio. TBD a donné un minimum garanti.

Le précédent film de Nanni Moretti était « Tre Pani », sorti en France le 10 novembre 2021. Il avait les mêmes producteurs et les mêmes distributeurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tre_piani

En France il avait rassemblé 160 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « LES VENGEANCES DE MONSIEUR POUTIFARD »

Après deux semaines de creux, avec la fête du cinéma arrivent des films à fort potentiel. A commencer tout d’abord pour le nouvel Indiana Jones qui bénéficie d’un excellent bouche à oreille.

« Les vengeances de monsieur Poutifard » qui sort demain, est un  film a gros budget. C’est le 7ème long métrage par Pierre-François Martin-Laval qui est aussi un comédien de très nombreux films. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-François_Martin-Laval

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (75%,) et la Belgique (25%) pour un budget prévisionnel de 15,6 millions  €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Vengeances_de_Maître_Poutifard

C’est le 7ème devis le plus élevé des films Français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/

Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 315 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 25% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films.

Il s’agit de l’adaptation du livre de Jean-Claude Mourlevat  « La troisième vengeance de maitre Poutifard » dont les droits ont été acquis 55 000 €. Le réalisateur a écrit le scénario pour 185 000 €.  Le budget de ce scénario est 5% de plus que le budget moyen du scénario de ces films. Les rôles principaux ont reçu 1,45 millions €. C’est 6 fois ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.

Les producteurs Français sont Les Films du 24 (Yves Marmion, Romain Rojtma) et Les films du Premier (Brigitte Maccioni). TF1 est coproducteur. Le film a été acheté par Canal+,Ciné+,  TF1 (2 passages) et TMC. UGC a donné un minimum garanti pour tous droits du monde.

Le producteur Belge est Unimedia Production (Richard Almes) avec le soutien de Wallimage.

Le précédent film de Pierre-François Martin-Laval était Fahim, sorti le 16 octobre 2019. Il était produit par Waiting for Cinéma  (Patrick Godeau) et Alicéo (Patrick Godeau) pour un budget prévisionnel de 9 millions €.

Pour la préparation, 50 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Philippe Elno et Thibault Vanhulle pour 113 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 227 000 €.

Delta Cinéma, Wild Bunch et France 3 étaient coproducteurs. Le film avait obtenu  l’aide à la diversité du CNC et le soutien de la région Ile de France. 3 soficas y avaient investi. Canal+, Multithématiques et France 3 l’avaient préacheté.

Wild bunch avait donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et Svod. Elle Driver avait donné un minimum garanti pour le mandat étranger hors Belgique, Suisse, Russie. Le film avait rassemblé 235 000 spectateurs.

Notons que deux films réalisés par Pierre-François Martin-Laval et distribués par UGC avaient réalisé  3,957 1millions d’entrées, « Les Profs » sorti le 7 avril 2013  et 3,5  millions d’entrées, « Les Profs 2   » , sorti le 1 juillet 2015.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.