Les studios et les plateformes américains viennent de signer un accord avec les syndicats de comédiens après l’avoir fait avec ceux des scénaristes.Les comédiens ont obtenu, entre autre, comme les scénaristes, que l’usage de l’Intelligence Artificielle soit sérieusement encadrée pour ce qui les concerne. https://siritz.com/le-carrefour/usa-la-regulation-de-lintelligence-artificielle/Les tournages de films et série ainsi que la sortie des films dėjà produits vont pouvoir reprendre.
En tout état de cause l’usage de l’Intelligence artificielle va désormais se développer. Or, il est probable qu’il aura un impact sur le cinéma et l’audiovisuel que le numérique l’a eu.
Rappelons-nous. Dans le cinéma la numérisation des tournages a supprimé la pellicule ce qui a diminué les coûts, facilité le montage et ouvert la voie aux effets spéciaux. Le nombre de films produits s’est envolė. Ainsi, aux États-Unis, ces 20 dernières années, il a doublé. La disparition des copies a également entraîné la disparition des géants de la fabrication de pellicule et des grands laboratoires. En distribution elle a fortement réduit les coûts de diffusion, permettant l’augmentation des budgets de promotion. Et le nombre des salles dans lesquels sortent les films porteurs a explosé.
Pour les exploitants il a fallu investir dans un nouveau matériel de projection. Mais le travail manuel d’installation a disparu : la programmation des salles se fait de loin, sur ordinateur, ce qui, non seulement réduit les coûts mais, en offrant toute la souplesse voulue, permet de multiplier l’offre de films.
Il y a un domaine où l’impacte potentiel de l’Intelligence Artificielle peut déjà être constaté, c’est la musique, avec Spotify qui réalise une part croissante du chiffre d’affaires du secteur. De 2017 à 2022, le nombre d’artistes à qui la plate-forme paye des royalties a explosé pour atteindre 232 000 chaque année. Spotify rajoute 100 000 titres par jour, la plus grande partie d’entre eux étant créé avec l’IA. Certes la musique par IA s’apparente plus à du bruit de fond qu’à de la musique. En tout cas, au cours de cette période, le nombre d’artistes recevant au moins 1000$ de royalties par an a augmentė de 155%. Mais, pendant la même période, le nombre d’artistes recevant plus de 5 millions de royalties a augmenté de 165 % et celui des artistes recevant plus de 10 millions de $ de 425%.
Donc les stars n’ont pas du tout été victimes de cette explosion de l’offre.
Certes écoûter de la musique, parfois sur son iPhone, en marchant dans la rue ou en travaillant n’a rien à voir avec aller au cinéma. Mais aux USA, en 2000, les 5 champions du box-office avaient rassemblé 13% de ce box-office. En 2019 c’ėtait 25%, alors que, comme on l’a vu, le nombre de films a doublé. La part des Top 5 suivants augmente aussi, mais d’un moindre pourcentage. La part de marché des autres films a donc diminué. Ce qui veut dire que deux fois plus de films font moins d’entrées
En France les chiffres ne sont pas aussi spectaculaires mais vont dans le même sens : de 2000 à 2019 le nombre de films sortis a progressé de 20%. Le box-office des Top 5 est passé de 19% à 22%, soit une part de marché qui a progressé de 22%.
Donc la croissance de l’offre ne nuit pas aux champions et aux stars. Ce qui apparaît plutôt, mais n’a rien à voir avec la technologie, c’est qu’au cinéma les studios ont tendance à jouer la sécurité en investissant dans des franchises éprouvées alors que, de plus en plus, le public semble avoir envie d’être surpris. Mais peut-être que les créateurs sauront utiliser l’IA pour innover.
L’IA devrait, entre autres, entrainer une augmentation des oeuvres créées puisqu’elle va fortement faciliter la création des oeuvres. Et, comme avec le numérique, ce sont surtout les stars et les blockbusters qui sevraient en bénéficier.
VERS UNE RÉVOLUTION DE LA PART DE MARCHÉ DES FILMS DOUBLÉS
Un des grands enjeux sera le doublage des films et des séries. Il pourra se faire quasi instantanément avec des logiciels. Les lèvres et les intonations des comédiens seront adaptées aux langues. Cela fera disparaitre des emplois de comédiens de doublage. Mais, avec l’augmentation des oeuvres, le volume global d’emploi des comédiens va peut-être augmenter. La grande question est de savoir si, au cinéma, cette nouvelle technologie ne va pas augmenter fortement la part de marché de la version doublée par rapport à la version originale. Et si cette évolution ne va pas augmenter la fréquentation des films étrangers.
A noter qu’ aux USA, de grands auteurs ont lancé des procédures judiciaires contre les entreprises d’IA, leur interdisant d’inclure leurs œuvres dans leurs données, ce qui, selon eux, s’apparente à du pillage. Les entreprises d’IA répondent que ces donnés ne sont pas destinées à être copier mais ã servir ã la formation des auteurs. Donc ce n’est pas du pillage. Les tribunaux vont trancher. Affaire à suivre.
NOUVELLE COMÉDIE DE CHRISTOPHE BARRATIER
CinéscoopLa comédie « Comme par magie » est le 7ème film de Christophe Barratier, dont, rappelons-le , son premier film, « Les choristes », sortis en 2004, avait rassemblé 8,7 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Barratier
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par M.E.S productions (Marc-Etienne Schwartz).https://fr.wikipedia.org/wiki/Comme_par_magie Son budget prévisionnel est de 6,2 millions, soit 30 % de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 240 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ce qui correspond à 75% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Le scénario, qui a été écrit par le réalisateur ainsi que Serge Lamadie, Fabrice Bracq, et Cyril Gelblat a été payé 301 000 €, ce qui revient à 50% de plus de ce qu’ils ont été payés en moyenne pour ces films. Les rôles principaux, dont Gérard Jugnot et Ken Adams, ont reçu 240 000 €, soit 15% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
Orange Studio, Apollo et M6 sont coproducteurs. La région Pays de la Loire a apporté son soutien tout comme la Sacem et l’Angoa. OCS, The Walt Disney Company France, M6, et W9 l’ont préacheté. Orange Studio et Apollo ont donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film de Christophe Barratier était « Le temps des secrets », sorti le 23 mars 2022https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Temps_des_secrets_(film) C’était une adaptation du roman de même titre de Marcel Pagnol. Son budget prévisionnel était de 9,2 millions €. https://siritz.com/cinescoop/remuneration-de-christophe-barratier/
Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 400 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Les droits d’adaptation avaient été acquis 370 000 € et Christophe Barratier avait écrit le scénario pour 223 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 277 000 €.
Pathé et Lionceau films étaient coproducteurs. Pathé avait tous les mandats de distribution sans minimum garanti. Le film avait rassemblé 444 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
CHERCHE COPRODUCTEUR OU DISTRIBUTEUR
Le CarrefourNotre blog présente, dans sa rubrique Cinéscoop les principaux chiffres de dépenses et de financements, au moment de leurs montages, des films français qui sortent. Ces chiffres sont fournis par Cinéfinances.info.*
Nous avons décidé d’expérimenter une nouvelle rubrique qui serait un service offert à nos lecteurs producteurs. Il s’agit de présenter un projet de film d’un producteur qui cherche un coproducteur ou distributeur.
Cette fois-ci il s’agit d’un film français, entièrement tourné en Thaïlande, sur l’île paradisiaque de Phuket. Il sera tourné principalement en Français.
« Phuket Hustler » est une comédie dramatique, tirée de faits réels, tournée dans un genre à la Snatch, dans une ambiance Lady Bar ou La vérité si je mens.
Synopsis : Alors que son business est en plein essor il est saboté par un concurrent malhonnête installé sur l’îles depuis trop longtemps. Nouveau papa, il est prêt à tout pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille. Il met en oeuvre un plan fou pour se venger, particulièrement subtile. »
Le réalisateur est un Français, (installé en Thaïlande, depuis 19 ans à Phuket), MR Tayeb Ben. Il sera également producteur à travers sa société DydiLoft Production Co.,LTD établie à Phuket. Un synopsis, que le producteur peut vous envoyer, le résume parfaitement.
Plusieurs comédiens ont donné leur accord de principe par écrit dont Samy Naceri,
Walid Ben Mabrouk,
et Sonia Couling, qui est une très grande actrice, franco-thaïlandaise
et bien d’autres.
Le budget du film en numéraire est de 550 000 €. DydiLoft Production en apporte 50 000€, en plus du scénario, de la réalisation, du casting, du repérage et de l’organisation du tournage sur Phuket.
Le producteur français, qui serait producteur délégué, doit trouver le complément. La coproduction serait à 50/50. Le réalisateur-producteur est actuellement â Paris.
Si vous souhaitez le contacter ses coordonnées sont ;
MR Tayeb Ben
Tel: 07 53 23 06 81
Whatsapp : +66 87 16 16 924
Dydiloftproduction@gmail.com
L’ÉCONOMIE DES FILMS DOCUMENTAIRES
FinanCinéNous publions régulièrement des baromètres de films français de fiction sortis depuis le début de l’année. Mais Cinéfinances.info*, qui nous fournit nos chiffres, publie le budget et les plans de financement de tous les films, y compris les documentaires.
Depuis le début de l’année ceux-ci représentent environ 10% de tous les films français qui sortent (et qui comprennent aussi les films d’animation). 60% sont des coproductions internationales.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Le budget des documentaires est sans commune mesure avec celui de la majorité des films puisque le budget le plus élevé est inférieur à un million €. Le budget le plus élevé est celui de l’« Adamant https://siritz.com/financine/sur-ldamant-au-top-des-documentaires/ A noter que l’un d’entre eux avait un budget prévisionne le 37 000 € : « En plein jour » de Lysa Heurtier Manzanarès.
La rémunération la plus élevée des réalisateurs de documentaires est inférieure de 30% à la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction et leur rémunération médiane est la moitié de celle des réalisateurs des films de fiction. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Fait notable : la moitié des documentaires bénéficient de l’avance sur recettes du CNC. Celà va de 9 000 € à 220 000 €. Elle est en moyenne de 43 000 €. Ce qui est le plus significatif est le rapport entre l’avance sur recettes et le budget prévisionnel total du film. Car, là où ce financement intervient, il représente en moyenne (c’est aussi la médiane des interventions) 20% du financement.
Dans 40% des cas le distributeur a donné un minimum garanti qui a servi au préfinancement du film. Le plus élevé est de 40 000 € et le minimum garanti moyen est de 24 000 €.
L’Avance sur recettes représente donc une part beaucoup plus importante du financement des documentaires que le minimum garanti des distributeurs.
Les documentaires sortent en moyenne dans 20 salles, avec une fourchette qui va de une à 143 salles. La sortie médiane est dans 6 salles.
Les entrées par documentaire ont été de 0…. à 130 000. La moyenne a été de 14 000 entrées. 60% des documentaires totalisent moins de 5 000 entrées et 40% moins de 2 000 entrées.
Le nombre d’entrées par salle est en moyenne de 710, avec une fourchette allant de 0 à 10 260.
On voit que l’économie du film documentaire n’a rien à voir avec celle du film de fiction. Mais n’oublions pas que « Le chêne », réalisé par Laurent Charbonnier et Michel Seydoux , sorti le 23 février 2022 et distribué par Gaumont, a rassemblé 415 000 entrées et « Demain », réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion, sorti le 2 février 2015 et distribué par Mars Films, en avait réalisé 1 087 000 entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
IA : QUELS IMPACTS POUR L’AUDIOVISUEL
ÉditorialLes studios et les plateformes américains viennent de signer un accord avec les syndicats de comédiens après l’avoir fait avec ceux des scénaristes.Les comédiens ont obtenu, entre autre, comme les scénaristes, que l’usage de l’Intelligence Artificielle soit sérieusement encadrée pour ce qui les concerne. https://siritz.com/le-carrefour/usa-la-regulation-de-lintelligence-artificielle/Les tournages de films et série ainsi que la sortie des films dėjà produits vont pouvoir reprendre.
En tout état de cause l’usage de l’Intelligence artificielle va désormais se développer. Or, il est probable qu’il aura un impact sur le cinéma et l’audiovisuel que le numérique l’a eu.
Rappelons-nous. Dans le cinéma la numérisation des tournages a supprimé la pellicule ce qui a diminué les coûts, facilité le montage et ouvert la voie aux effets spéciaux. Le nombre de films produits s’est envolė. Ainsi, aux États-Unis, ces 20 dernières années, il a doublé. La disparition des copies a également entraîné la disparition des géants de la fabrication de pellicule et des grands laboratoires. En distribution elle a fortement réduit les coûts de diffusion, permettant l’augmentation des budgets de promotion. Et le nombre des salles dans lesquels sortent les films porteurs a explosé.
Pour les exploitants il a fallu investir dans un nouveau matériel de projection. Mais le travail manuel d’installation a disparu : la programmation des salles se fait de loin, sur ordinateur, ce qui, non seulement réduit les coûts mais, en offrant toute la souplesse voulue, permet de multiplier l’offre de films.
Il y a un domaine où l’impacte potentiel de l’Intelligence Artificielle peut déjà être constaté, c’est la musique, avec Spotify qui réalise une part croissante du chiffre d’affaires du secteur. De 2017 à 2022, le nombre d’artistes à qui la plate-forme paye des royalties a explosé pour atteindre 232 000 chaque année. Spotify rajoute 100 000 titres par jour, la plus grande partie d’entre eux étant créé avec l’IA. Certes la musique par IA s’apparente plus à du bruit de fond qu’à de la musique. En tout cas, au cours de cette période, le nombre d’artistes recevant au moins 1000$ de royalties par an a augmentė de 155%. Mais, pendant la même période, le nombre d’artistes recevant plus de 5 millions de royalties a augmenté de 165 % et celui des artistes recevant plus de 10 millions de $ de 425%.
Donc les stars n’ont pas du tout été victimes de cette explosion de l’offre.
Certes écoûter de la musique, parfois sur son iPhone, en marchant dans la rue ou en travaillant n’a rien à voir avec aller au cinéma. Mais aux USA, en 2000, les 5 champions du box-office avaient rassemblé 13% de ce box-office. En 2019 c’ėtait 25%, alors que, comme on l’a vu, le nombre de films a doublé. La part des Top 5 suivants augmente aussi, mais d’un moindre pourcentage. La part de marché des autres films a donc diminué. Ce qui veut dire que deux fois plus de films font moins d’entrées
En France les chiffres ne sont pas aussi spectaculaires mais vont dans le même sens : de 2000 à 2019 le nombre de films sortis a progressé de 20%. Le box-office des Top 5 est passé de 19% à 22%, soit une part de marché qui a progressé de 22%.
Donc la croissance de l’offre ne nuit pas aux champions et aux stars. Ce qui apparaît plutôt, mais n’a rien à voir avec la technologie, c’est qu’au cinéma les studios ont tendance à jouer la sécurité en investissant dans des franchises éprouvées alors que, de plus en plus, le public semble avoir envie d’être surpris. Mais peut-être que les créateurs sauront utiliser l’IA pour innover.
L’IA devrait, entre autres, entrainer une augmentation des oeuvres créées puisqu’elle va fortement faciliter la création des oeuvres. Et, comme avec le numérique, ce sont surtout les stars et les blockbusters qui sevraient en bénéficier.
VERS UNE RÉVOLUTION DE LA PART DE MARCHÉ DES FILMS DOUBLÉS
Un des grands enjeux sera le doublage des films et des séries. Il pourra se faire quasi instantanément avec des logiciels. Les lèvres et les intonations des comédiens seront adaptées aux langues. Cela fera disparaitre des emplois de comédiens de doublage. Mais, avec l’augmentation des oeuvres, le volume global d’emploi des comédiens va peut-être augmenter. La grande question est de savoir si, au cinéma, cette nouvelle technologie ne va pas augmenter fortement la part de marché de la version doublée par rapport à la version originale. Et si cette évolution ne va pas augmenter la fréquentation des films étrangers.
A noter qu’ aux USA, de grands auteurs ont lancé des procédures judiciaires contre les entreprises d’IA, leur interdisant d’inclure leurs œuvres dans leurs données, ce qui, selon eux, s’apparente à du pillage. Les entreprises d’IA répondent que ces donnés ne sont pas destinées à être copier mais ã servir ã la formation des auteurs. Donc ce n’est pas du pillage. Les tribunaux vont trancher. Affaire à suivre.
UNE COMÉDIE KITCH DE MONIA CHOKRI
Cinéscoop« Simple comme Sylvain » est le 4ème long métrage que l’actrice québécoise Monia Chokri a réalisé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Monia_Chokri Elle y interprète un petit rôle.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction française minoritaire (15%) avec le Canada (85%) pour un budget de 6,1 millions €, soit un quart de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 166 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 20% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films de fiction français. La réalisatrice a écrit le scénario pour 141 000 €, c’est-à-dire deux tiers du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 185 000 €, ce qui correspond à 85% de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
En France le producteur est MK Productions (Nathanaël Karmitz). Deux soficas ont investi et la région Ile de France lui a apporté son aide. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Memento a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod. MK2 en a donné un pour le mandat international.
Au Québec 9472-3558 Québec Inc (Sylvain Corbeil et Nancy Grant) ont investi. Le film a bénéficié du crédit d’impôt provincial et du fédéral. Il a reçu le soutien de Téléfilm Canada, de la Sodec, et du Fonds Québecor. Téléfilm Radio Canada a réalisé une coproduction et un pré-achat tv. Canada Films Séville a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution.
Le précédent film réalisé par Monia Chokri était « Babysitter » sorti le 24 avril 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Babysitter_(film) C’était une coproduction entre la France (20%) et le Canada (80%) pour un budget prévisionnel de 3,8 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-monia-chokri/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 173 000 €, dont 135 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 138 000 € de salaire de technicien.
Du côté français il était produit par Phase 4 productions et distribué par Bac Films qui avait donné un minimum garanti. Le film avait rassemblé 20 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
L’ABBÉ PIERRE SELON FRÉDÉRIC TELLIER
Cinéscoop« L’Abbé Pierre-Une vie de combats », un film qui est une biographie de ce véritable héros, est le 4ème long métrage de Frédéric Tellier. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric_Tellier
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Wy Productions (Wassim Béji) et SND films (Thierry Desmichelle) pour un budget prévisionnel de 14,9 millions €. C’est le 12ème budget le plus élevé des films de fiction français sortis depuis le début de l’année et c’est plus de trois fois le budget moyen de ces films. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 53 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 270 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est deux fois la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario avec Olivier Gorce et ils se sont partagés 223 000 €. Là encore c’est juste un peu plus que le double du budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 325 000 €. C’est 50% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
M6 Studio et France 3 sont coproducteurs. Le film a bénéficié du soutien de l’Angoa et de l’aide automatique à la Création Visuelle et Sonore y a été investie. La région Ile de France a apporté son aide remboursable. Canal+ et France 3 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats.
Le précédent de Philippe Tellier était « Goliath » sorti le 9 mars 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Goliath_(film)
Produit par Single man production le film avait un budget prévisionnel de 11,2 millions €. C’était une coproduction entre la France (90%) et le Belgique (10%)Pour la préparation, 44 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Canal+ avait donné un minimum garanti en échange de tous les mandats. Le film avait rassemblé 790 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
TRAN ANH HUNG VERS LES OSCARS
Cinéscoop« La passion de Dodin Bouffant », qui représente la France aux Oscars, est le 7èmefilm réalisé par Tran Anh Hungh. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Tr%E1%BA%A7n_Anh_H%C3%B9ng
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Curiosa Films (Olivier Delbosc), le producteur de la série « D’argent et de sang » que diffuse Canal+. Son budget prévisionnel est de 6,1 millions €. C’est un quart de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 139 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de de fiction. Il a écrit le scénario pour 140 000 € ce qui correspond à deux tiers du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 205 000 €, ce qui est la rémunération moyennes des rôles principaux de ces films.
Gaumont et France 2 sont coproducteurs. La Procirep et l’Angoa ont apporté leur soutien. France 2, Canal+ et Ciné+ ont effectué un pré-achat. Gaumont a tous les mandats de distribution sans avoir apporté de minimum garanti.
Le précédent film de Tran Anh Hung était « L’Éternité », sorti le 7 septembre 2006. https://fr.wikipedia.org/wiki/Éternité_(film) C’était une coproduction entre la France (70%) et la Belgique (30%) pour un budget prévisionnel de 11,2 millions €. Pour la préparation, 47 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 135 000 €, dont 90 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. Pathé avait donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution, sauf le Bénélux. Le film avait rassemblé 126 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ÉQUATION RÉUSSIE D’ANNA NOVION
Cinéscoop« Le théorème de Marguerite », une comédie romantique, est le troisième long métrage d’Anna Novion. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Novion C’est un passionnant récit sur l’univers mathématiques mais aussi la vie à rebondissement d’une jeune fil. Jean-Pierre Darroussin, son époux, joue l’un des principaux rôles. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Théorème_de_Marguerite
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (85%) et la Suisse (15%) pour un budget prévisionnel de 2,9 millions €. C’est 60% du budget prévisionnel des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 41 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 26 000 € de salaire de technicien. C’est la moitié de la rémunération médiane des films de fiction français. Anna Novion a écrit le scénario avec Marie-Stéphane Imbert, Agnès Feuvre et Mathieu Robin. Elles se sont partagées 122 000 € ce qui correspond à 60% du budget moyen des scénarios de ces films. Enfin les rôles principaux ont reçu 78 000 €, soit la rémunération médiane des rôles principaux des films de fiction.
Le producteur délégué français est TS Productions (Miléna Poylo). France 2 est coproducteur. 2 soficas y ont investi. France 2 (inclus catch up), Canal + et Ciné+(inclus catch up) l’ont préacheté. Pyramide a donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour les ventes à l’étranger.
Beauvoir films (Adrian Blaser et Aline Schmid) est le producteur Suisse. Il a bénéficié du soutien de l’Office Fédéral de la Culture et le soutien automatique de Cinéforom (Fondation Romane pour le cinéma). La SSR est coproducteur et a effectué un préachat. Outside the box a donné un minimum garanti pour la distribution.
A noter que le film avait rassemblé plus de de 42 000 entrées le 1er week-end, dans seulement 118 salles, en troisième position des nouveaux films. Et qu’il n’a cessé le progresser chaque jour, étant le seul à faire plus le dimanche que le mercredi de la Toussaint.
Le précédent film réalisé par Anna Novion était « Rendez-vous à Kiruna », sorti le 30 janvier 2013. Il avait le même producteur et le même distributeur. Son budget prévisionnel était de 2,4 millions €. La rémunération de la réalisatrice était de 51 000 €. Elle avait écrit le scénario avec Jean-Pierre Darroussin qui jouait l’un des deux rôles principaux. Le film avait rassemblé 55 000 entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
L’ADAPTATION DU LIVRE EN FILM DE FICTION
ÉditorialL’adaptation de livres est une source importante pour les fictions françaises de cinéma. Cette semaine « Flo » est tiré de « La petite fiancée de l’Atlantique » de Yann Queffélec. https://siritz.com/cinescoop/danon-sur-arthaud-dapres-queffelec/
Il y a trois semaine, « Le consentement », tiré du roman du même nom, écrit par Vanessa Springora, a réalisé un exploit exceptionnel pour un film de cinéma : sa fréquentation a augmenté de 40% en deuxième semaine, puis, de nouveau de 70% en seconde semaine, pour atteindre 300 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/un-roman-devient-film-de-cinema/
L’avantage d’appuyer la rédaction d’un scénario sur un livre c’est que celui-ci part d’une trame et de personnages éprouvés, ce dont manquent nombre de films. Il y a 21 films français de fictions déjà sortis depuis le début de l’année et qui reposent sur l’achat de droits de livres . Cela fait 9% de tous les films. Il faut y ajouter des adaptations de livres dans le domaine public, comme « Les trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ ou « Les secrets de la princesse Cardigan » de Balzac. https://siritz.com/cinescoop/une-realisatrice-se-met-en-scene/
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Les achats de droits vont de 40 000 € pour « Marinette » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-virginie-verrier/ à 480 000€ pour « Cet été-là ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-eric-lartigau/
Si on rapporte le montant de l’achat des droits d’adaptation du livre à la totalité du coût du scénario il va de 18% pour « La syndicaliste » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-paul-salome-2/ à 100% pour « À la belle étoile », adapté de « Un rêve d’enfant ». https://siritz.com/cinescoop/la-remunerationulard-de-sebastien-t/ Mais, dans ce dernier cas, cela signifie que la participation du réalisateur à l’adaptation est rémunérée par son droit d’auteur. Car, dans tous les cas, le réalisateur participe à cette adaptation, parfois seul, parfois avec d’autres scénaristes.
10% des livres sont des livres étrangers. Et, sur les livres français, dans 25% des cas, l’auteur du livre participe au scénario.
Est-ce qu’un scénario adapté d’un livre garantit plus d’entrées que la moyenne des films ? Tout ce que l’on peut dire à partir des statistiques sur les films déjà sortis cette année, c’est qu’en moyenne les résultats sont les mêmes.
Mais que la fréquentation médiane des films tirés d’un livre est 50% plus élevée que celle de tous les films. Néanmoins cette dernière différence peut s’expliquer par le fait qu’aucun film adapté d’un livre n’a un budget prévisionnel moins de 2,1 millions €, alors qu’un tiers des films ont un budget prévisionnel de moins de 2,1 millions €. Or, il y a tout de même une corrélation entre le budget et la fréquentation.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
DANON SUR ARTHAUD D’APRÈS QUEFFÉLEC
CinéscoopComédienne de nombreux films et fiction, Géraldine Danon, fille du grand producteur de cinéma Raymond Danon, réalise son premier film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Géraldine_Danon
« Flo » raconte la vie de Florence Athaud, la célèbre navigatrice connue comme La petite financée de l’Atlantique. C’est une adaptation du roman de Yann Queffelec « La Mer et au-delà ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Flo_(film)
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film est produit par les films Manuel Munz (Manuel Munz) pour un budget prévisionnel de 13,7 millions €, ce qui en fait le treizième budget des films de fiction Français sortis depuis le début de l’année. C’est trois fois le budget moyen des films de fiction français. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 56 jours de tournage en France, 252 en Guadeloupe et 4 en Afrique du Sud et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Les droits d’adaptation du livre de Queffélec ont été acquis pour 110 000 €. Géraldine Danon a écrit le scénario avec Agnès Sacy. https://scenaristesdecinemaassocies.fr/annuaire/de-sacy-agnes Elles se sont partagées 245 000 €. Le budget total du scénario est donc 355 000 €, soit 70% de plus que le budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 150 000 €, soit 70% de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
Le film est coproduit par France 2 et France 3 qui l’ont préacheté, tout comme Netflix. Les régions Bretagne et Paca, tout comme le département de la Guadeloupe ont apporté leur soutien. Metropolitan Film Export a donné un minimum garanti pour tous les mandats.Avec 45 000 entrées il était en 3ème position des films qui sortaient mercredi.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.