Le CNC vient de lancer un « Observatoire de la distribution », qui fait un très intéressant point de ce très important secteur en 2022. https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/etudes-prospectives/lobservatoire-de-la-distribution-cinematographique_2104858
Il note :
-une démultiplication en vingt ans des sociétés de distribution, du fait de faibles barrières à l’entrée et de logiques auto-distribution un émiettement du secteur et une myriade de micro structures, souvent éphémères, qui diluent le poids des grands distributeurs dans l’offre…
-un émiettement du secteur et une myriade de micro-structures, souvent éphémères, qui diluent le poids des grands distributeurs dans l’offre, sans bousculer l’hyper concentration du marché : 21 % des sociétés actives sur la 1 ère exclusivité totalisent 97 % des encaissements en 2022
-pour les distributeurs français un chiffre d’affaires en 2022 qui revient au niveau d’avant crise et davantage d’entreprises dégageant un bénéfice net en 2021 vs. 2019, malgré des effectifs en hausse au global
-et tout particulièrement des investissements des distributeurs en baisse depuis 10 ans sur les films d’initiative française, aussi bien en mandats qu’en frais d’édition
A partir des chiffres de Cinéfinances.info* nous avons commencé à établir un baromètre des distributeurs des films français (de fiction y compris les films minoritaires français) en 2023. Ce baromètre ne concerne pas les films d’animation, ni celui des documentaires. Le distributeur est un élément essentiel du montage financier de la production d’un film, car, dans la plupart des cas, même quand il ne fournit pas de minimum garanti, tous les investisseurs veulent connaître le distributeur avant d’intervenir.
Pour 20% des films le distributeur ne donne pas de minimum garanti, dont 3% d’entre eux parce qu’ils sont également producteurs délégués.
Quand il existe, ce minimum garanti peut représenter une pourcentage très variable du budget total. Le plus élevé est celui de Wild Bunch pour « Les Promesses », qui est une production Italienne à 90%. (voir plus bas). https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Promesses_(film,_2021,_Sthers) Mais pour les deux « Mousquetaires », le minimum garanti de Pathé représente 40% du budget.https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ et https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-milady/
Rappelons à ce propos que le soutien automatique à la distribution est plafonné à un million d’entrée alors que le soutien à la production n’est pas plafonné. En tout cas, cela veut dire que les distributeurs accordent un minimum garanti à 80% des films.

Le minimum garanti le plus élevé concerne aussi le film au budget le plus élevé. »Asterix & Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/
Pour les minima garantis les plus élevés, le niveau de ceux-ci dépend beaucoup de l’étendue des mandats. Ainsi, dans le Top 10 des minima garantis, le distributeur a toujours tous les mandats.

Les deux plus forts minima garantis sont aussi ceux des 3 Mousquetaires pour lesquels le pourcentage de ce minimum garanti en fonction du budget total est le plus élevé.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN ROAD TRIP DE PIERRE GODEAU
CinéscoopDans le road trip filiale, « Sous le vent des marquises », François Damiens joue Jacques Brel. C’est le 4ème long métrage réalisé par Pierre Godeau.https://fr.wikipedia.org/wiki/Sous_le_vent_des_Marquises#:~:text=Sous%20le%20vent%20des%20Marquises%20est%20une%20comédie%20dramatique%20française,Pierre%20Godeau%2C%20sortie%20en%202024.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et le Belgique (20%) pour un budget prévisionnel de 4,6 millions €, soit 90% du budget moyen des films de fictions français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 50% de plus que la moyenne des réalisateurs de films de fiction français. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario pour 85 000 €. C’est 85% du budget médian des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 340 000 €, soit 60% de plus que la moyenne de ce qu’ils ont reçu en 2023.
Le producteur français est Pan Européenne (Philippe Godeau). France 2 est coproducteur. Une sofica garantie y a investi. France 2, Canal+ et Ciné + l’ont préacheté. Pan Européenne a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod et international.
Le producteur belge est Versus production (Jacques-Henri Bronckart). Il a bénéficié du Tax shelter et du soutien de Wallimage. La RTBF, Be tv, Proximus sont co-producteurs et l’ont préacheté.
Le précédent film de Pierre Godeau était «Raoul Taburin », sorti le 17 avril 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Raoul_Taburin Cette comédie était une adaptation d’une BD de Sempé. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-pierre-godeau/
Il s’agissait d’une coproduction entre la France (90%) et la Belgique (10%), pour un budget prévisionnel de 7,3 millions €. Les producteurs étaient les mêmes. Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Pathé avait donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Le film avait rassemblé 185 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
BERTRAND REVIT AVEC LES LOUPS
Cinéscoop« Vivre avec les loups » https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivre_avec_les_loups est le troisième film documentaire que Jean-Michel Bertrand réalise sur les loups. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Michel_Bertrand_(artiste)
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il fait partie des documentaires qui bénéficient de moyens importants, puis que son budget est de 920 000 € et qu’il sort dans 152 salles. A titre de comparaison consulter notre baromètre des documentaires sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-tres-grand-ecart-des-documentaires/
Pour la préparation, 68 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 50 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. C’est 25% de plus que la moyenne de leur rémunération en 2023. Il a écrit un scénario et a été rémunéré à ce titre à hauteur de 30 000 €, ce qui est très rare pour les documentaires.
Le film est produit par MC4 (Stéphane Millière).L’Angoa, et la région Sud lui ont apporté leur soutien. Deux soficas y ont investi. Ciné+ l’a préacheté. Gebeka a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle.
Jean-Michel Bertrand avait réalisé « Marche avec les loups », sorti le 15 janvier 2021 dans 124 salles. Il avait un budget et 890 000 €, le même producteur et le même distributeur. 187 000 spectateurs avaient été le voir. « La vallée des loups » était sorti le 4 janvier 2017 dans 57 salles et avait rassemblé 495 000 spectateurs. Son budget était de 750 000 €. Il avait également le même producteur et le même distributeur.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE TRÈS GRAND ÉCART DES DOCUMENTAIRES
FinanCinéLa France produit énormément de documentaires pour le cinéma. Mais, pour la majorité d’entre eux, le producteur n’officialise pas son budget prévisionnel. Nous avons établi un baromètre des films documentaires en 2023, qui ne porte que sur ceux qui ont présenté un budget prévisionnel à des investisseurs. Financièrement il y a de très grands écarts entre les documentaires français.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
En ce qui concerne les budgets, le plus élevé est celui de « Voyage au pôle sud », réalisé par Luc Jacquet, sorti le 20 décembre dernier. https://fr.wikipedia.org/wiki/Voyage_au_pôle_Sud Il a rassemblé 83 000 spectateurs Le moins élevé est celui de « En plein jour », réalisé par Lysa Heurtier Manzanarès. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=302936.html Il n’a pas réalisé une seule entrée en salle. Comme on le voit, le budget médian n’est pas très loin du budget moyen.
Le budget le moins élevé est 3,4% du budget le plus élevé. Pour les films de fiction il est de 2,6 pour mille !
En ce qui concerne la rémunération du réalisateur, la plus élevée est celles de Nicolas Philibert pour la réalisation de « Sur l’Adamant » https://fr.wikipedia.org/wiki/Sur_l%27Adamant Il s’agit d’une coproduction franco-japonaise. A noter que cette rémunération est 80% de la rémunération moyenne d’une réalisateur de fiction. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/La rémunération la moins élevée est 4000 €. C’est celle de Brice Gravelle pour « Des idées de génie », un film dont le budget prévisionnel est 72 000 €. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=314969.html
En ce qui concerne le nombre d’entrées, le champion est « Sur l’Adamant ». Comme on l’a vu, il y a des films qui n’ont pas fait une seule entrée. La moyenne est de 14 000 entrées. Mais la médiane est de 2 500 entrées, ce qui signifie que la moitié des films documentaires français rassemble moins de 2 500 spectateurs. Un quart rassemble moins de 500 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN SCÉNARISTE PASSE À LA RÉALISATION
Cinéscoopla comédie “Le dernier des juifs” https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Dernier_des_Juifs est la première réalisation de long métrage pour le cinéma par Noé Debré qui, jusque-là avait été le co-scénariste de 15 films. https://fr.wikipedia.org/wiki/Noé_Debré
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est de 2,5 millons €, soit un peu moins de la moitié du budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 26 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 47 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 27 000 € de salaire de technicien. C’est deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent. Il a écrit le scénario pour 50 000 €, soit la moitié du budget médian des scénarios en 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 53 000 €, ce qui revient à 60% de leur rémunération médiane en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le film est produit par Mooshaker (Benjamin Elalouf) et coproduit par The Living (Nathalie Dennes). Il a bénéficié de 600 000 € d’avance sur recettes. La région Ile de France lui a apporté son soutien. Une sofica y a investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et Charades pour le mandat de distribution international.
Le précédent film pour lequel il avait coécrit le scénario avec le réalisateur, Emmanuel Poulain-Arnaud, était « Le Test », sorti le 29 décembre 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Test_(film,_2021) Son budget prévisionnel était de 5,4 millions € et il était produit par 24 25 Films. https://siritz.com/cinescoop/pour-la-realisation-de-le-test/ Le film avait rassemblé 307 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
FORT CASTING FÉMININ POUR « CAPTIVES »
CinéscoopLe thriller « Captives https://fr.wikipedia.org/wiki/Captives_(film,_2023) est le 8ème long métrage de cinéma réalisé par Arnaud des Pallières. Il repose sur un fort casting féminin, à commencer par Mélanie Thierry. https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_des_Pallières
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est de 6,3 millions €, soit 20% de plus que celui de la moyenne des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 160 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui représente également à peu près 20% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Christelle Bethevas et ils se sont partagés 100 000 €, soit la moitié du budget moyen des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Enfin les rôles principaux ont reçu 150 000 €, ce qui correspond à les trois quarts de ce que les rôles principaux ont reçu en 2023 pour les films de fiction français. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le film est produit par Prélude (Jonathan Bluementhal). Wild Bunch et France 2 sont coproducteurs. Trois soficas y ont investi. Les régions Ile de France , Hauts-de-France et Normandie ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Wild Bunch a donné un garanti minimum pour tous les mandats.
Le précédent film réalisé par Arnaud des Pallières était un documentaire, « Journal d’Amérique », sorti le 22 novembre 2023. https://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_d%27Amérique Il était produit par Iwaso Films & Films Hatari, pour un budget prévisionnel de 313 000 €. La rémunération du réalisateur avait été de 15 000 €. Les Films de l’Atalante l’avaient distribué.
Son dernier film de fiction était « Orpheline » https://fr.wikipedia.org/wiki/Orphelin .Le film était sorti le 29 mars 2019. Distribué par Le Pacte il avait rassemblé 72 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
4 YVAN ATTAL DANS UN FILM
Cinéscoop« Un coup de dés » , https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_coup_de_dés, est un thriller dont Yvan Attal est à la fois réalisateur, scénariste, interprète et producteur. C’est son 9ème long métrage en tant que réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvan_Attal
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est 6,6 millions €, ce qui est 30% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération d’Yvan Attal est de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 2,2 fois la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a coécrit le scénario avec Yaël Langmann et ils se sont partagés 330 000 €, soit deux tiers de plus que le budget moyen des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux, dont lui, se sont partagés 213 000 €, comme la moyenne des rôles principaux en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Curiosa films (Olivier Delbosc) et Films sous un influence (Yvan Attal) sont producteurs délégués. SND et France 2 sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. SND a investi en tant que coproducteur et pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film d’Yvan Attal était également un thriller, « Les choses humaines », sorti le 1er décembre 2021. Il y exerçait déjà ces 4 rôles. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Choses_humaines_(film)
Il était tiré du roman de Caroline Thuil, dont les droits d’adaptation avaient été acquis 202 000 € Les producteurs délégués et les scénaristes étaient les mêmes. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-yvan-attal/
Le budget prévisionnel du film était de 7,9 millions €. Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération d’Yvan Attal était de 450 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Les scénaristes avaient reçu 335 000 € et les rôles principaux 161 000 €. Gaumont avait donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le film avait rassemblé 182 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
FILMS FRANÇAIS 2023 : 80% DE MG
FinanCinéLe CNC vient de lancer un « Observatoire de la distribution », qui fait un très intéressant point de ce très important secteur en 2022. https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/etudes-prospectives/lobservatoire-de-la-distribution-cinematographique_2104858
Il note :
-une démultiplication en vingt ans des sociétés de distribution, du fait de faibles barrières à l’entrée et de logiques auto-distribution un émiettement du secteur et une myriade de micro structures, souvent éphémères, qui diluent le poids des grands distributeurs dans l’offre…
-un émiettement du secteur et une myriade de micro-structures, souvent éphémères, qui diluent le poids des grands distributeurs dans l’offre, sans bousculer l’hyper concentration du marché : 21 % des sociétés actives sur la 1 ère exclusivité totalisent 97 % des encaissements en 2022
-pour les distributeurs français un chiffre d’affaires en 2022 qui revient au niveau d’avant crise et davantage d’entreprises dégageant un bénéfice net en 2021 vs. 2019, malgré des effectifs en hausse au global
-et tout particulièrement des investissements des distributeurs en baisse depuis 10 ans sur les films d’initiative française, aussi bien en mandats qu’en frais d’édition
A partir des chiffres de Cinéfinances.info* nous avons commencé à établir un baromètre des distributeurs des films français (de fiction y compris les films minoritaires français) en 2023. Ce baromètre ne concerne pas les films d’animation, ni celui des documentaires. Le distributeur est un élément essentiel du montage financier de la production d’un film, car, dans la plupart des cas, même quand il ne fournit pas de minimum garanti, tous les investisseurs veulent connaître le distributeur avant d’intervenir.
Pour 20% des films le distributeur ne donne pas de minimum garanti, dont 3% d’entre eux parce qu’ils sont également producteurs délégués.
Quand il existe, ce minimum garanti peut représenter une pourcentage très variable du budget total. Le plus élevé est celui de Wild Bunch pour « Les Promesses », qui est une production Italienne à 90%. (voir plus bas). https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Promesses_(film,_2021,_Sthers) Mais pour les deux « Mousquetaires », le minimum garanti de Pathé représente 40% du budget.https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ et https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-milady/
Rappelons à ce propos que le soutien automatique à la distribution est plafonné à un million d’entrée alors que le soutien à la production n’est pas plafonné. En tout cas, cela veut dire que les distributeurs accordent un minimum garanti à 80% des films.
Le minimum garanti le plus élevé concerne aussi le film au budget le plus élevé. »Asterix & Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/
Pour les minima garantis les plus élevés, le niveau de ceux-ci dépend beaucoup de l’étendue des mandats. Ainsi, dans le Top 10 des minima garantis, le distributeur a toujours tous les mandats.
Les deux plus forts minima garantis sont aussi ceux des 3 Mousquetaires pour lesquels le pourcentage de ce minimum garanti en fonction du budget total est le plus élevé.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
BAISSE DE QUALITÉ DE LA TV AMÉRICAINE
ÉditorialLa semaine dernière je m’interrogeais sur la possibilité d’une tendance lourde à une baisse de la fréquentation du cinéma et j’envisageais une explication. https://siritz.com/editorial/hypothese-sur-une-frequentation-decevante/
Selon cette hypothèse le public attendais désormais « autre chose » c’est à dire un renouveau de la création.
Or, vendredi dernier un très interessant article du New-York times, à l’occasion de la cérémonie des Emmy Awards, s’interrogeais sur les causes de la baisse de la qualité des fictions tv américaines. Certes, selon le quotidien américain, des vainqueurs comme les séries « Succession », diffusée par HBO ou « The Bear », diffusée par Disney, pourraient laisser croire que la télévision continue à produire des programmes de qualité. « Mais si vous regarder la situation d’une manière attentive vous constaterez que les drapeaux rouges annonçant une menace se multiplient » affirme-t-il.
Selon le New-York Times la période de la télévision de qualité (Peak tv aux USA) a été lancée dans les années 90 avec « Les Sopranos » sur HBO. La chaîne payante cherchait à se faire une place dans le monde de la télévision en bousculant les habitudes et les règles du jeu, en prenant des risques et en ouvrant de nouveaux horizons.
Aujourd’hui les financiers ont pris les contrôle des grands groupes audiovisuels américains. La priorité est à la baisse des coûts et il n’est plus question de prendre des risques.
Pour s’en convaincre il suffit de regarder l’évolution des deux diffuseurs qui ont percé grâce à leurs innovations. Tout d’abord Netflix, qui avait su acquérir « House of cards ». Aujourd’hui ses abonnements plafonnent et, pour maintenir sa rentabilité la chaîne à réduit d’au moins 130 le nombre de nouveaux programmes de fiction diffusés en 2023. En compensation, la chaîne va développer les documentaires, les variétés, les talks shows et le sport.
HBO qui, outre « Les Sopranos » a diffusé « Game of throne », appartient au groupe Warner qui a fusionné avec le groupe Discovery. Et HBO est devenu HBO Max, ce qui veut dire plus ou la plupart, ce qui ne signifie pas qualité. Et elle commence à se lancer dans la télé-réalité comme avec la série « Human vs Hamster ».
En outre, comme il y a trop de plateformes pour qu’elles soient rentables, elles commencent â s’ouvrir à la publicité. Or les annonceurs sont hostiles aux risques et ne veulent pas apparaitre dans des programmes qui pourraient choquer.
Le moins que l’on puisse dire est que cette analyse est très pessimiste. Elle ne concerne pas le cinéma, mais souligne comment une période de création qui alliait qualité et prospérité peut s’achever.
En matière de télévision, en France, comme partout en Europe, nous avons la chance d’avoir un service public qui, par nature, échappe à ce type d’évolution. A condition qu’on lui donne des moyens financiers suffisants et pérennes, ce qui n’est pas tout à fait le cas en France. La télévision à péage est également profilée pour prendre des risques, à condition que sa rentabilité ne la contraigne pas à s’ouvrir à la publicité.
UN PREMIER THRILLER PERCUTANT
CinéscoopLe thriller « La tête froide » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tête_froide est le premier long métrage de fiction de Stéphane Marchetti, un réalisateur de documentaire qui a reçu de nombreux prix. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Marchetti
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Le budget prévisionnel de ce film percutant est de 2 millions €, soit 60% du budget prévisionnel des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/Pour la préparation, 29 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 35 000 €, dont 16 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 19 000 € de salaire de technicien de ces films. Il a écrit le scénario avec Laurette Polmanss pour 36 000 €, soit le tiers du budget des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 40 000 €, soit la moitié de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Blue Monday Productions (Nathalie Mesuret et Bertrand Gore). Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma est coproducteur. Le film a reçu 152 000 € d’avance sur recettes après réalisation. L’Angoa et la région Sud ont apporté leur soutien. Une sofica y a investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté tandis que UFO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo.
À noter que UFO avait distribué « Conann », https://siritz.com/cinescoop/la-barbarie-a-travers-les-epoques/sorti le 29 novembre 2023, réalisé par Bertrand Mandico,. C’était un film au budget prévisionnel de 2,9 millions € et qui avait bénéficié d’une avance sur recettes. UFO avait donné un minImum garanti et le film avait rassemblé 13 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN ROAD-MOVIE DE PASCAL THOMAS
Cinéscoop« Le voyage en pyjama » est le 25ème film réalisé par Pascal Thomas qui a débuté il y a 32 ans avec « Les Zozos ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Thomas
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel n’est que de 1,5 millions €, soit 40% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 51 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 31 000 € de salaire de technicien. C’est 70% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario avec Nathalie Lafaurie, gérante de sa société de production. Ils ne sont pas rémunérés à ce titre dans le budget. Les rôles principaux ont reçu 25 000 €, soit 30% de la rémunération médiane des rôles principaux en 2023.
Les producteurs délégués sont Les Films français (Pascal thomas et Nathalie Lafauries) et Numéro 7 (Éric et Corinne Langlois, Jean-François Catton). LDRP II est coproducteur. La région Pays de Loire a apporté son soutien. Canal+ l’a préacheté et Studio Canal a le mandat de distribution en salle sans minimum garanti.
Le précédent film de Pascal Thomas était « A Cause des filles… ? », sorti le 30 janvier 2019. Son budget prévisionnel était de 3,4 millions €. Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 60 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien. Il avait déjà écrit le scénario avec Nathalie Lafaurie et ils s’étaient partagés 120 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 93 000 €.
PM SA était producteur délégué, Orange studio et DOCC coproducteurs. La région Ile de France avait apporté son soutien et Région Ile de France et Canal+ l’avait préacheté. Le distributeur était Paradis Films, sans minimum garanti. Le film avait rassemblé 18 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.