L’information de nos citoyens repose de plus en plus largement sur toutes les formes de l’audiovisuel. Or le monde des médias et de la politique est secoué par la décision du Conseil d’État, enjoignant à l’Arcom, à la suite d’une plainte de Reporters sans frontière, de faire respecter à C-News l’obligation faites aux chaînes hertziennes, par la loi de 1986, de « respecter l’honnêteté, le pluralisme et l’indépendance de l’information ».

La plus grande partie des de ce qui s’expriment critique cette décision qui porterait atteinte à la liberté d’expression. Elle serait par ailleurs absurde puisque ces obligations n’existent pas pour la majorité des outils d’information, notamment la presse écrite, les réseaux sociaux et tout internet.

En tout cas, l’expérience américaine devrait nous rappeler à quel point la question est importante pour notre démocratie. En effet, en 1949, les États-Unis ont adopté une loi imposant aux chaînes le respect de la Fairness doctrine, sous le contrôle de la  Federal Trade Commission. Elles devaient notamment, sur les sujets importants présenter la « pluralité des points de vue ». En 1987, sous l’influence des néo-conservateurs et de Reagan, cette loi a été abolie pour assurer la totale liberté d’expression. Cela a conduit à Fox News, première chaîne d’information et, souvent, première de toutes les chaînes. Et Fox News a conduit à Trump.

Le Conseil d’État reproche à l’Arcom d’accepter que C-News applique les principes fixés par la loi en ne décomptant que le temps de parole des personnalités politiques invitées. La haute juridiction estime qu’au contraire, il faut prendre en compte  » la diversité des courants de pensée et d’opinions représentés par l’ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris les chroniqueurs, animateurs et invités  » . Elle rappelle en outre que cette obligation ne s’impose pas uniquement à  C-News mais à toutes les chaînes. Mais selon quels critères objectifs ranger chacun de ces derniers dans un courant politique ? C’est évidemment impossible font à juste titre remarquer les opposants ã cette décision.

Or, ce n’est pas ce que dit le Conseil d’État. Il précise même que «  dans le respect de ces principes, le régulateur dispose d’un large pouvoir d’appréciation dans l’exercice des prérogatives qui lui sont conférées par la loi. »  Ce qui veut dire, en fait, qu’il ne doit pas établir des quotas mais fixer des principes plus précis. Ce n’est pas simple de les définir. Mais c’est à ça que sert cette instance chargée de lourdes responsabilités.

Ce que Reporters sans frontière reproche à C-News n’est pas toute sa grille, mais essentiellement son prime time (8-9 h et 18-21 h). Il estime qu’en prime-time tous les intervenants n’abordent que les sujets que l’extrême droite met en avant et ne développent que les analyses et les arguments de celle-ci. Le reste de la journée les informations sont beaucoup plus équilibrées et plusieurs intervenants ne sont pas du tout d’extrême droite.  Mais, comme pour toutes les chaînes, l’audience du reste de la journée est beaucoup plus faible et compte donc moins.

Le Conseil d’État donne à l’Arcom 6 mois pour élaborer ces principes. Par ailleurs, nul doute que si la fréquence de C-News est renouvelée en 2025, son cahier des charges comprendra ces principes beaucoup plus précis. Néanmoins, évidemment, il ne pourra condamner C-News rétroactivement pour ne pas avoir respectė des principes qui n’avaient pas encore été respectés.

Bien tendu C-News peut faire remarquer qu’on veut lui imposer des principes alors qu’elle est plongée dans un océan croissant d’informations numériques qui n’en respecte pratiquement aucun. Mais justement, le maintien de nos démocraties et de la paix social va reposer sur notre capacité à faire respecter par ces médias numériques des principes fondamentaux tels que l’honnêteté de l’information. Certains pensent que c’est impossible. Mais, il a peu on pensait qu’il ėtait impossible de réguler les plate-formes multinationales. Or l’Europe et la  France ont commencé à le faire. De même, la puissance de l’intelligence artificielle peut permettre de déceler les fake news pour les effaceret de révéler les sources et les émetteurs.

Aux États-Unis, en vue des prochaîne élections et sous prétexte de défendre la liberté d’expression, les États rėpublicains de Floride et du Texas ont voté une loi interdisant aux réseaux sociaux de mettre en place, comme ils en ont l’intention, des mécanismes pour effacer les fake news ou des messages appelant à mettre en cause la paix sociale.

Or, il semblerait que l’ultra-conservatrice Cour suprême s’apprête à annuler ces lois. On peut être pour la liberté de circulation et pour un code de la route. La bataille ne fait que commencer.

 

 

La comédie dramatique « Tombés du camion » https://fr.wikipedia.org/wiki/Tombés_du_camion est le premier long métrage réalisé par le comédien et romancier  Philippe Pollet-Villard. Elle traite de l’immigration clandestine. https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Pollet-Villard

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Philippe Pollet-Villard

Son budget prévisionnel est de 3,2 millions €, soit 60% du budget prévisionnel moyen des films français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 49 000 €, dont 24 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 25 000 € de salaire de technicien. Cela correspond à 70% du salaire médian des réalisateurs de films de fiction français. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/

Il a écrit le scénario avec Allan Mauduit et Thibault Valetoux pour 120 000 €, soit 20% du plus que le budget médian des scénarios des films sortis l’année dernière.  https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 67 000 €, soit 80% de leur rémunération médiane en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur est  Karé production (Antoine Rein, Fabrice Goldstein et Antoine Gandubert). Zinc Productions est coproducteur. 8 soficas, dont quatre garanties par le producteur, y ont investi. Le CNC lui a apporté une aide au développement. OCS l’a préacheté. Zinc a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo. Other Angle lui en a donné un pour le mandat de distribution étranger sauf Benelux.

La Belgique est coproducteur à 4%. Le producteur belge est La Compagnie cinématographique (Gaëtan David). Il a bénéficié du Tax shelter. Paraiso a donné un  minimum garanti pour la distribution au Bénélux.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Isabelle Brocard https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Brocard avec « Madame de Sévigné» https://fr.wikipedia.org/wiki/Madame_de_Sévigné_(film) a réalisé son  troisième long métrage :  Sous Louis XIV la célèbre marquise, qui correspond avec madame de La Fayette, parle de la nécessité pour une femme d’avoir l’ambition d’être  indépendante et de ne pas être obligée de consentir à tous les désirs du roi.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Isabelle Brocard

Son budget prévisionnel est de 4,9 millions €, un peu au-dessous du budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, dont 32 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 48 000 € de salaire de technicien. Soit 15% au-dessus de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Elle a écrit le scénario avec Yves Thomas pour 128 000 €, soit 30% de plus que le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 300 000 €, ce qui revient à près de 50% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur délégué est The Film (Michaêl Gentile). Ad Vitam, Orange studio et France 3 sont coproducteurs. Quatre soficas, dont une adossée, y ont investi. La Région Ile de France a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Ad Vitam et Studio Orange ont  donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Le précédent film de la réalisatrice était un documentaire (2017) et sa première fiction était « Ma compagne de nuit », sorti le 23 mars 2011, produit par Mille et une nuit Productions et distribué par Zelig Films. Il avait rassemblé 12 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« Black Tea » https://fr.wikipedia.org/wiki/Black_Tea est le 5ème long  métrage d’Aderrahmane Sissako, un réalisateur mauritanien.https://fr.wikipedia.org/wiki/Abderrahmane_Sissako . C’est une histoire d’amour où l’Afrique rencontre la Chine.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Aderrahmane Sissako

C’est une coproduction entre la France (70%) et le Luxembourg (30%), à laquelle ont participé Taïwan et la Mauritanie. Son budget prévisionnel est 6,3 millions €, soit 20% de plus que le budget prévisionel moyen des films de fiction français sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 48 jours de tournage à Taïwan, en Côte d’Ivoire ainsi qu’ au Cap vert, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 157 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui revient à 10% de plus que la rémunération des réalisateurs en 202 https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/

Il a écrit le scénario avec Kessen Tall  pour 315 000 €, soit plus du double du budget moyen des scénarios en 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 140 000 €, soit deux tiers de ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

En France les producteurs délégués sont CinéFrance Studios (David Gauquié) et Julien Deris) et Archipel 35 (Denis Freyd). Gaumont, Arte, House of fire (TaIwan)  et Dune Vision (Mauritanie) sont coproducteurs. Le film a bénéficié du soutien du CNC  pour les cinémas du monde, ainsi que d’Eurimages. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Gaumont a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et un autre pour le mandat de vente à l’étranger. Le producteur Luxembourgeois est Red Lion.

Le précédent film d’ Aderrahmane Sissako était « Timbuktu », sorti le 10 décembre 2014. Il relatait une Mauritanie dominée par les Islamistes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Timbuktu_(film) Il était sort le 10 décembre 2014. Son budget prévisionnel était 2,3 millions €. Pour la préparation,  7 semaines de tournage en Mauritanie et la post-production, la rémunération du réalisateur avait été de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Les rôles principaux avaient reçu 25 000 €. Le producteur était Les Films du Worso. Le film avait bénéficié de 600 000 € d’avance sur recettes. Le Pacte avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution. Le film avait rassemblé 1 260 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Le mélodrame campagnard se passant aux États-Unis, « Au fil des Saisons https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_fil_des_saisons_(film) est un réalisé par Hanna Laboul https://fr.wikipedia.org/wiki/Hanna_Ladoul & Marco La Via , https://fr.wikipedia.org/wiki/Marco_La_Via .C’est leur deuxième long métrage en commun. Elle est franco-allemande, lui américain.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Hanna Leboul

Marco La Via

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (62%) et la Belgique (38%) pour un budget prévisionnel de 5,4 millions €. C’est à peu près le budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/A noter que c’est la 3ème coproduction franco-belge sortie cette semaine avec « Les derniers hommes » https://siritz.com/cinescoop/film-de-guerre-en-indochine/ et « L’Empire » https://siritz.com/cinescoop/version-dejantee-de-la-guerre-des-etoiles/.

Pour la préparation, 27 jours de tournage en Belgique et la post-production, la rémunération des réalisateurs est de 140 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération moyenne des réalisateurs en 2023. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Le film est tourné en anglais. Les réalisateurs ont écrit le scénario pour 35 000 €, soit 15% du budget moyen des scénarios l’année dernière. Les rôles principaux ont reçu 597 000 €, ce qui revient à 2,8 fois leurs rémunération moyenne en 2023.

Les producteurs délégués sont Cheyenne Fédération (Julien Madon et Aimée Buidine) & RG Films (Raphaël Gindre). TF1 studio est coproducteur. Canala+, Ciné+ et TF1 l’ont préacheté. TF1 studio a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution et UGC est le distributeur. Le producteur belge est Umédia (Adrian Politowski) qui a bénéficié du Tax shelter ainsi que du soutien de Wallimage et Screen Bruxelles.

Le précédent et premier film des deux réalisateurs était la comédie dramatique « Nous les coyottes »,  film américain sorti en France le 12 décembre 2018. Il était produit par Noodles e t Studio Orlando. New story était son distributeur français et il avait rassemblé 9 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

La 49 ème cérémonie des César a été pour la première fois depuis sa création à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre d’elle. Elle a  été l’illustration de ce que  le cinéma n’est pas seulement l’un de nos principaux loisirs mais aussi un art qui reflète nos sociétés et marque notre époque.

Certes il y a encore eu quelques tunnels au cours desquels, emportés par leur bonheur, les récipiendaires ont trop longuement remercié tous ceux qui avaient compté dans leur vie. La musique l’arrivait finalement à leur faire prendre conscience qu’ils avaient dépassé la limite. Mais la plupart des lauréats avaient préparé par écrit leur intervention et exprimé la conception de leur métier et la signification de l’oeuvre couronnée. Les interventions de la présidente comme des présentateurs mêlaient pertinence et humour. Et ils avaient tous fait l’effort de les apprendre par cœur ce qui n’était le cas d’aucun des récipiendaires. Gageons que l’année prochaine, ils sauront faire cet effort, car le cinéma fait partie du monde du spectacle.

Certaines des intervention, comme celle bouleversant de Judith Godrèche, soulignaient quel point cet art est  au coeur des grands enjeux de notre époque. Il y a eu quelques interventions en faveur de Gaza mais pas la moindre pour dénoncer le pogrom du 7 octobre. Les films nominés, et tout particulièrement pour le César du meilleur film, nous ont rappelé à quel point, en 2023, le niveau de notre cinéma était très élevé et explique ses très bons résultats au niveau du public. https://siritz.com/editorial/les-raisons-detre-optimiste-de-la-fnef/ Et, le fait que toutes les œuvres retenues pour le César suprême soient réalisées par des femmes marque un tournant dans l’histoire de notre cinéma mais aussi de la société française.

La profession vient de faire un triomphe à « Anatomie d’une chute ». On ne comprend d’ailleurs pas comment ce film qui avait triomphé à Cannes et se trouve bien placé pour emporter des Oscars face aux films américains, n’a pas été sélectionné pour représenter la France dans la catégorie des meilleurs films étrangers. Les deux César d’honneur sont évidemment justifiés. Les talents  d’Agnes Jaoui sont multiples et sa présentation par Djamel Debbouze était à la fois émouvante et pleine d’humour.

Il était également émouvant d’entendre Christopher Nolan, l’un des plus grands réalisateurs vivants, expliquer que c’est la France qui l’a fait découvrir aux studios américains. En revanche l’attribution du César du film étranger à un film québécois plutôt qu’à « Oppenheimer » est un véritable coup de théâtre. Car le film de Nolan donne tout son sens à des récompenses comme les César, les Golden Globes ou les Oscar. En effet,  alors que, comme dans les années 30, nos démocraties et notre État de droit sont menacés, alors que le Tsunami de la guerre et de ses abominations se répand dans le monde, le chef d’oeuvre de Nolan n’est pas seulement passionnant de bout en bout. Il nous rappelle que, de fil en aiguille, cette situation peut nous conduire vers le gouffre. Ce choix est un peu comme si, en 1938 on avait primé « Drôle de drame », qui est un excellent film,  plutôt que « La grande illusion » que Goebbels traitait d’  » ennemi cinématographique n°1″. Pour un sujet aussi sérieux préfère-t-on regarder à côté ?

« Les derniers hommes », le 4ème long métrage réalisé par David Oelhoffen, est un film de guerre tiré du roman « Les nains jaunes », d’Alain Gandy, paru en 1991 aux Presses de la Cité. https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Oelhoffen

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

David Oelhoffen

Il s’agit d’une coproduction entre la France (69%) et la Belgique (31%) pour un budget prévisionnel de 8,8 millions €, soit 70% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 45 jours de tournage en Guyane et la post-production la rémunération du réalisateur est de 125 000 €, dont 76 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 49 000 € de salaire de technicien. C’est une peu moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction français. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/

Il a écrit le scénario avec Jacques Perrin, Éric Derou, Laurent Gaudé et Christophe Cheysson. L’ensemble du coût du budget est de 841 000 €, ce qui revient à plus de quatre fois le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçus 517 000 €, soit 2,4 fois ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur français est Galatée film (Christophe Barratier, Nicolas Mauvernay et Nicolas Elgozy). Il a reçu le soutien de Eurimages, Média, le CNC, Procirep/Angoa, la Collectivité territoriale de la Guyane et l’Escadron de Détection et contrôle Aéroportés. Une sofica y a investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Tandem a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vod, Studio OCS pour le mandat international hors Bénélux.

Le producteur Belge est Versus Productions( Jacques-Henri Bronckaet). Il bénéficié du tax shelter. Allons voir (Frédéric Bouté) est coproducteur. Wallimage et Eurimages ont apporté leur soutien. La RTBF, Proximus et Be tv l’ont préacheté.

Le précédent film de David Oelhoffen était « Frères ennemis » https://fr.wikipedia.org/wiki/Frères_ennemis_(film,_2018). Il est sorti le 3 octobre 2018. Il s’agissait d’une coproduction entre la France (94%) et la Belgique (6%) pour un budget de 4,2 millions €.

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 118 000 € et les rôles principaux avaient reçu 301 000 €. Le producteur était One World Films et Bac Films était coproducteur. Trois soficas y avaient investi et la région Ile de France avaient apporté son soutien. OCS l’avait préacheté et Bac Films avait la distribution avec un minimum garanti. Le film avait rassemblé 180  000 spectateurs. Versus Production était le producteur Belge.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Bruno Dumont réalise son 12 éme film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Dumont

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Cette version déjantée de la guerre des étoiles  est une coproduction entre la France (70%), l’Allemagne(10%), l’Italie(10%) et la Belgique(10%) pour un budget prévisionnel de 7,1 millions €. C’est un tiers de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2023.   https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/

Pour la préparation, 44 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 130 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit la rémunération moyenne des réalisateurs en 2023. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 109 000 €, soit la moitié du budget moyen des scénarios des films de fiction. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 266 000 €, soit 20% de plus que la moyenne de ce qu’ils ont reçu en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur français est Tessalit production (Jean Bréhat). Le film a bénéficié d’une avance sur recettes de 600 000 €. Il a bénéficié du soutien du CNC pour le mini-traité franco-allemand et la Création visuelles et sonore. Eurimages lui a accordé son soutien. Pictanovo (région Hauts-de-France) est coproducteur et deux soficas y ont investi.

 Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. ARP sélection a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod. Memento international a le mandat de vente international. Le producteur allemand est Red Balloon, le producteur Italien est Crescent Films et le producteur belge Novack Production.

Le précédent film réalisé par Bruno Dumont était « France », sorti le 25 août 2021. Son budget prévisionnel était de 5,6 millions €.  C’était une coproduction entre la France (60%), l’Allemagne (20%), l’Italie (10%) et la Belgique (10%) Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 52 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Les rôles principaux avaient reçu 293 000 €.

Le producteur français était 3 B production et le distributeur déjà ARP Sélection. Le film avait rassemblé 140 000 spectateurs.

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« Les chèvres ! », cette nouvelle comédie réalisée par Fred Cayavé et qui se situe au Moyen-Âge, est son 7ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fred_Cavayé

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Fred Cayavé

 Son budget prévisionnel de 19 millions € est le plus élevé de celui des films français sortis depuis le début de l’année, derrière « Chien & chat « , sorti le semaine dernière. https://siritz.com/cinescoop/a-la-fois-live-et-animation/ C’est près de quatre fois le budget moyen des films français de fiction  sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/

Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 350 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Soit 2,8 fois la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction français. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec  Nicolas Slomka, Matthier Rumani  et Sarah Kaminsky pour 623 000 €. C’est 3 fois la moyenne des budgets des scénarios des films français. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux, dont Dany Boon et Jérôme Commandeur, ont reçu 308 000 €, soit 50% de plus que la moyenne de ce que les rôles principaux ont reçu l’année dernière, https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/.

Le film est produit par Jerico Films (Eric Jehelmann) et Vendôme Films (Philippe Rousselet). TF1 films est coproducteur. Le film a bénéficié de soutien du CNC, de l’Angoa, de la région Aquitaine et du département de la Dordogne. Netflix (pour un énorme montant), TF1 (2 passages) et TMC (2 passages) l’ont préacheté. Pathé a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film réalisé par Fred Cayavé était « Adieu monsieur Haffmann », sorti en salle le 12 janvier 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Adieu_monsieur_Haffmann_(film) Son budget prévisionnel était de 10,8 millions €. Pour la préparation, 50 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il s’agissait d’une adaptation de la pièce de théâtre de Jean-.Philippe Daguerre. Fred Cayavé avait écrit le scénario avec ce dernier et Sarah Kaminsky pour 400 000 €.  Ils avaient transformera comédie qu’était la pièce et comédie-dramatique. Les droits d’adaptation de la pièce avaient été acquis pour 100 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 573 000 €. Le producteur délégué était Vendôme Films. OCS et France Télévisions l’avaient préacheté. Pathé et Orange studio avaient donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Le film avait rassemblé 750 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« Le malade imaginaire » est la première réalisation d’Olivier Py, comédien, metteur en scène de théâtre et d’opéra. https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Py

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Olivier Py

Ce film a un budget prévisionnel de 1,6 million €, soit moins de la moitié du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 17 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 11 500 €, dont 500 € d’à valoir sur droits d’auteur et 11 000 € de salaire de technicien, soit un peu plus de 15% de la rémunération médiane des réalisateurs de nos films en 2023. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/

Il a coécrit le scénario avec Bertrand de Rouffignac pour 47 000 €, soit moins de la moitié au budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux, dont Bertrand de Rouffignac, ont reçu 48 000 €, soit 60% de leur rémunération médiane l’année dernière.   https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/

Le producteur délégué est Atelier de production (Mathieu et Thomas Verhaeghe). Memento coproduction est coproducteur. Une sofica y a investi et la région Sud lui a apporté son soutien. Canal+, OCS et TV5 Monde l’ont préacheté. Memento Distribution lui a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France tandis que Playtime a le mandat de distribution à l’étranger, sans minimum garante.

Sorti dans 202 salles le film a rassemblé 24 000 entrées le premier week-end, soit 1% de toutes les entrées.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.