Le groupe UGC vient d’annoncer le lancement de plusieurs nouvelles cartes d’abonnement. L’une d’elle sera même en partenariat avec la chaîne Canal+. C’est peut-être une nouvelle étape importante de l’histoire du cinema en France, comme l’ont été le lancement par Pathé en 1993 des premiers multiplex français ou le lancement par UGC en 2000 de la première carte d’abonnement.
Car, aujourd’hui, le monde de l’audiovisuel, dont le cinéma est une composante, doit impérativement vivre à l’heure du numérique. Il y a des librairies partout dans le monde, mais Amazon est devenu le premier distributeur de livres du monde. Et, en France, le groupe des magasins de la FNAC vend ses livres et ses produits électroniques par son site internet. Même chose pour la musique dont le premier distributeur est la plate-forme Spotify. Les chaînes de télévision continuent leur programmation linéaire. Mais, pour contrer la formidable concurrence de Netflix et des services de S-Vod mondiaux, elles ont développé une offre en replay accessible par la box, puis une offre spécifique, beaucoup plus large et non linéaire, accessible par internet.
Dans son remarquable livre, « Le nouveau monde des médias-une urgence démocratique », Nathalie Sonnac rappelle que les GAFA gonflent leurs audiences grâce à l’intelligence artificielle qui leur permet de connaître dans le détail les goûts et les habitudes de leurs clients et de leur proposer des contenus correspondant à ceux-ci. Cette même intelligence artificielle leur permet d’augmenter la performance, et donc les tarifs, de leurs publicités, en les ciblant sur les consommateurs qu’elles doivent intéresser. En fait, leurs fichiers d’utilisateurs et d’abonnés, dont elles connaissent parfaitement les goûts, les habitudes et les profils, sont un véritable capital et une source de revenus de plus en plus importants. https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/sciences-politiques/nouveau-monde-des-medias_9782415005603.php
Le rapport Lasserre : « Le cinéma à la recherche de nouveaux équilibres » consacre un chapitre aux cartes d’abonnement. https://www.cnc.fr/cinema/etudes-et-rapports/rapport/rapport-de-bruno-lasserre—le-cinema-a-la-recherche-de-nouveaux-equilibres—relancer-des-outils-repenser-la-regulation_1928729 Il note qu’en 2017 elles généraient 7% de la fréquentation. Cela doit être sensiblement plus pour la fréquentation des groupes qui ont leur carte (UGC et Pathé). Et, contrairement à ce que certains craignaient avant, elles contribuent à la diversité de l’offre et aux films « fragiles », car le détenteur de la carte peut prendre le « risque » d’aller les voir, puisque cela ne lui coûte rien. Par ailleurs, phénomène social capital, l’abonnement tend à se développer au sein de nos sociétés, puisqu’il permet à chacun de maitriser son budget. C’est encore plus vrai pour les jeunes. Ainsi, si, en 2022 l’abonnement mensuel lié aux loisirs est en moyenne de 41€, il est de 63 € chez les 18-25 ans.
C’est pourquoi plusieurs des nouvelles cartes lancées par UGC, et notamment celle qui offre en même temps l’accès à toutes les séances chez UGC et l’abonnement à Canal+, vise ces jeunes (25,95 € par mois). Car les jeunes ont de moins en moins tendance à aller au cinéma et â regarder la télévision.
Certaines des nouvelles cartes permettront aussi l’accès aux séances de Viva l’Opéra. UGC va expérimenter une carte visant les familles(4 personnes) ou permettant d’inviter une personne à tarif réduit. Il y aura aussi une carte individuelle moins cher parce que permettant d’aller au cinéma uniquement en semaine ou le week-end. Car il est clair aujourd’hui que beaucoup de commerces se rendent compte que les Français ont un vrai problème de pouvoir d’achat. D’ailleurs, dans le Parisien de jeudi, Samuel Loiseau, le directeur général des opérations cinéma d’UGC, expliquait que seuls 20% des spectateurs d’UGC paient le tarif plein.
Bien entendu ce système d’abonnement permet de connaitre les goûts et les habitudes de ces clients, ce qui, comme pour les GAFA, constitue en soit un véritable capital et peut générer des revenus supplémentaires. C’est pourquoi le cinéma est entré dans une nouvelle ère.
DRAME PSYCHOLOGIQUE DE SCIENCE-FICTION
Cinéscoop« La Bête » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bête_(film,_2023) est le 10 ème long métrage de fiction réalisé par Bertrand Bonello qui est par ailleurs compositeur, comédien, scénariste et producteur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Bonello Il s’agit d’une adaptation libre de « La bête dans la jungle » de Henri James. C’est un drame psychologique de science-fiction.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Bertrand Bonello
Il s’agit d’une coproduction entre la France (90%) et le Canada (10%) pour un budget prévisionnel de 7,5 millions €, soit 45% de plus que le budget moyen des fictions de films français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 160 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 20% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction français. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Les droits d’adaptation du livre ont été acquis pour 100 000 €. Le réalisateur a écrit le scénario avec Guillaume Breaud qui a écrit les dialogues et reçu 31 000 €. Le budget du scénario est donc deux tiers du budget moyen des scénarios des films français. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les deux rôles principaux ont reçu 246 000 € ce qui revient à 20% de plus de ce que les rôles principaux ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succe
Les producteurs délégués sont Les Films du Bélier (Justin Taurand) et My New Picture (Bertrand Bonello). Arte est coproducteur. Eurimages a apporté son soutien.Le film a bénéficié d’une aide remboursable de la Région Ile de France ainsi que du soutien de la région sud et du département des Alpes maritimes. Six soficas y ont investi. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Ad vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo, Kinology pour le mandat de ventes internationales.
Le producteur canadien est Sons of Manuel (Xavier Dolan et Nancy Grant). Il a bénéficié des Crédit d’impôt provincial et fédéral ainsi que d’une aide de la Sodec, de Téléfilm Canada et d’Eurimages. Maison 4 :3 Distribution Canada a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution au Canada.
Le précédent film de Bertrand Bonello était « Zombi Child » https://fr.wikipedia.org/wiki/Zombi_Child qui est sorti le 12 juin 2019. Son budget prévisionnel était de 2 millions €. Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait reçu autant pour le scénario. Les rôles principaux avaient reçu 23 000 €. Le producteur était My New Picture. Arte était coproducteur et les trois mêmes chaînes l’avaient préacheté. Ad Vitam avait donné un minimum garanti. Le film avait rassemblé 30 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UGC DANS L’ÉRE NUMÉRIQUE
ÉditorialLe groupe UGC vient d’annoncer le lancement de plusieurs nouvelles cartes d’abonnement. L’une d’elle sera même en partenariat avec la chaîne Canal+. C’est peut-être une nouvelle étape importante de l’histoire du cinema en France, comme l’ont été le lancement par Pathé en 1993 des premiers multiplex français ou le lancement par UGC en 2000 de la première carte d’abonnement.
Car, aujourd’hui, le monde de l’audiovisuel, dont le cinéma est une composante, doit impérativement vivre à l’heure du numérique. Il y a des librairies partout dans le monde, mais Amazon est devenu le premier distributeur de livres du monde. Et, en France, le groupe des magasins de la FNAC vend ses livres et ses produits électroniques par son site internet. Même chose pour la musique dont le premier distributeur est la plate-forme Spotify. Les chaînes de télévision continuent leur programmation linéaire. Mais, pour contrer la formidable concurrence de Netflix et des services de S-Vod mondiaux, elles ont développé une offre en replay accessible par la box, puis une offre spécifique, beaucoup plus large et non linéaire, accessible par internet.
Dans son remarquable livre, « Le nouveau monde des médias-une urgence démocratique », Nathalie Sonnac rappelle que les GAFA gonflent leurs audiences grâce à l’intelligence artificielle qui leur permet de connaître dans le détail les goûts et les habitudes de leurs clients et de leur proposer des contenus correspondant à ceux-ci. Cette même intelligence artificielle leur permet d’augmenter la performance, et donc les tarifs, de leurs publicités, en les ciblant sur les consommateurs qu’elles doivent intéresser. En fait, leurs fichiers d’utilisateurs et d’abonnés, dont elles connaissent parfaitement les goûts, les habitudes et les profils, sont un véritable capital et une source de revenus de plus en plus importants. https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/sciences-politiques/nouveau-monde-des-medias_9782415005603.php
Le rapport Lasserre : « Le cinéma à la recherche de nouveaux équilibres » consacre un chapitre aux cartes d’abonnement. https://www.cnc.fr/cinema/etudes-et-rapports/rapport/rapport-de-bruno-lasserre—le-cinema-a-la-recherche-de-nouveaux-equilibres—relancer-des-outils-repenser-la-regulation_1928729 Il note qu’en 2017 elles généraient 7% de la fréquentation. Cela doit être sensiblement plus pour la fréquentation des groupes qui ont leur carte (UGC et Pathé). Et, contrairement à ce que certains craignaient avant, elles contribuent à la diversité de l’offre et aux films « fragiles », car le détenteur de la carte peut prendre le « risque » d’aller les voir, puisque cela ne lui coûte rien. Par ailleurs, phénomène social capital, l’abonnement tend à se développer au sein de nos sociétés, puisqu’il permet à chacun de maitriser son budget. C’est encore plus vrai pour les jeunes. Ainsi, si, en 2022 l’abonnement mensuel lié aux loisirs est en moyenne de 41€, il est de 63 € chez les 18-25 ans.
C’est pourquoi plusieurs des nouvelles cartes lancées par UGC, et notamment celle qui offre en même temps l’accès à toutes les séances chez UGC et l’abonnement à Canal+, vise ces jeunes (25,95 € par mois). Car les jeunes ont de moins en moins tendance à aller au cinéma et â regarder la télévision.
Certaines des nouvelles cartes permettront aussi l’accès aux séances de Viva l’Opéra. UGC va expérimenter une carte visant les familles(4 personnes) ou permettant d’inviter une personne à tarif réduit. Il y aura aussi une carte individuelle moins cher parce que permettant d’aller au cinéma uniquement en semaine ou le week-end. Car il est clair aujourd’hui que beaucoup de commerces se rendent compte que les Français ont un vrai problème de pouvoir d’achat. D’ailleurs, dans le Parisien de jeudi, Samuel Loiseau, le directeur général des opérations cinéma d’UGC, expliquait que seuls 20% des spectateurs d’UGC paient le tarif plein.
Bien entendu ce système d’abonnement permet de connaitre les goûts et les habitudes de ces clients, ce qui, comme pour les GAFA, constitue en soit un véritable capital et peut générer des revenus supplémentaires. C’est pourquoi le cinéma est entré dans une nouvelle ère.
COCORICO POUR LE DÉMARRAGE DE « COCORICO »
CinéscoopLa comédie “Cocorico » https://fr.wikipedia.org/wiki/Cocorico_(film) est le second film réalisé par Julien Hervé qui a co-scénarisé plusieurs grands succès tels « Asterix et Obelix-l’empire du milieu », « Les Tuches 4 », https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Hervé#:~:text=Julien%20Hervé%2C%20né%20à%20Cholet,Philippe%20Mechelen%20et%20Benjamin%20Morgaine. Il a démarré en tête des films de la semaine avec plus de 63 000 entrées le premier jour. C’est ce qu’on appelle typiquement un film pour la profondeur puisque la France fait près de 9 fois la fréquentation de Paris.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est 10 millions €, soit presque le double du budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 350 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui revient à 2,6 fois le budget moyens des réalisateurs de films français de fiction. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario pour 490 000 €, soit près de deux fois et demi le budget moyen des scénarios en 2023. Les rôles principaux ont reçu 1,2 millions € soit 6 fois la moyenne de ce qu’ils ont reçu en 2023 https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/ , et les place largement en tête des rémunération depuis le début de l’année.
Les producteurs délégués sont White and Yellow Films (Julien Hervé) et SND. M6 est coproducteur. Canal+, Ciné+, M6 (2 passages) et W9 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. La société Belge Belga Films (Christophe Toulemonde) est coproducteur à 4%.
Julien Hevré avait coréalisé « Doudou » avec Philippe Michelin https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Doudou Cette comédie était sorti le 20 juin 2018. Elle avait un budget prévisionnel de 6,7 millions €. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 350 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Pour le scénario ils avaient reçu 490 000 € et les rôles principaux aveint reçu 420 000 €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-mechelon-et-herve/
Les producteurs étaient Eskwad et Pathé. TF1 étai coproducteur. Canal+, Multithématiques, TF1 et TMC l’avaient préacheté. Pathé avait donné un minimum garanti. Le film avait rassemblé 402 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE PLEIADE DE COMÉDIENS POUR UN DALI
Cinéscoop« Daaaaaali ! » https://fr.wikipedia.org/wiki/Daaaaaalí_! est le 13 ème long métrage de cinéma réalisé par Quentin Dupieux qui est, par ailleurs, un très talentueux musicien de musique électronique et un scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Quentin_Dupieux Il fait ressorti toutes les facettes de ce fantasque personnage en le faisant interprété par une pléiade de comédiens.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Quentin Dupieux
Le budget prévisionnel de ce film est 6,7 millions €, soit 30% de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est 10% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 260 000 €, soit 30% de plus que le budget moyen des films français. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 171 000 € soit 20% de moins que la moyenne de ce qu’ils ont reçu en 2023.
Le producteur délégué est Atelier de production (Thomas et Mathieu Verhaeghe). France 3 est coproducteur. Quatre soficas y ont investi. Canal+, OCS et France 3 l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod et Kinology pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film réalisé par Quentin Dupieux était « Yannick », sorti le 2 août 2023 https://fr.wikipedia.org/wiki/Yannick_(film). Son budget prévisionnel n’était que de 925 000 €. Mais il avait tout de même rassemblé 463 000 spectateurs.
Pour la préparation, 6 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 10 000 €, dont 1 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 9 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 1 000 €. Les rôles principaux aveint reçu 40 000 €. Il était produit par Atelier Productions et Chi-Fou-Mi Productions. Diaphana avait donné un minimum garanti. Ce film avait été très rentable.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN FILM D’AVENTURE QUI EST UN EXPLOIT
CinéscoopLe film d’aventure « Le dernier Jaguar » https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=295617.htmlest le 8ème long métrage de cinéma réalisé par l’auteur, documentariste, globe-trotter et producteur de cinéma français, Gilles de Maistre. Le tournage a été un exploit, car le jaguar est l’un des animaux sauvages les plus farouches. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_de_Maistre
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Gilles de Maistre
C’est une coproduction entre la France (86%) et le Canada (14%) pour un budget prévisionnel de 10,4 millions €. C’est le double du budget moyen des films français de fiction sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 51 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 400 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est trois fois la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent Il a écrit le scénario avec Prune de Maistre et ils se sont partagés 200 000 €, soit la moyenne des budgets des scénarios des films français. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 450 000 €, ce qui représente le double de ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur français est Mai Juin Productions (Gille de Maistre). Il a reçu le soutien de la région Guyane. Canal+ l’a préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution, sauf le Canada.
Le producteur canadien est Jaguar My love. Il a bénéficié des crédits d’impôt Québécois et fédéral. TVA Film Distribution a donné un minimum garanti.
Le précédent film de Gilles de Maistre était « Le loup et le lion », sorti en France le 13 octobre 2021 et il avait rassemblé 1,2 million de spectateurs. C’était une coproduction entre la France (36%) et le Canada (64%) pour un budget prévisionnel de 12 millions €. Pour la préparation, 58 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 308 000 €, dont 148 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 160 000 € de salaire de technicien. Prune de Maistre avait écrit le scénario pour 140 000 €.
Galatée Films & Mai Juin Productions étaient producteurs à 50/50. M6 était coproducteur. Canal+, Multithématiques et M6 l’avaient préacheté. StudioCanal avait donné un minimum garanti. Le producteur Canadien était Wematin Productions. MK2 et Mile End avaient donné un minimum garanti pour ce territoire.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LES AGRICULTEURS FONT RECETTE
Cinéscoop« La ferme des Bertrand » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ferme_des_Bertrand est le 3ème documentaire que Gilles Perret consacre à cette famille de paysans de Haute-Savoie. Il est évidemment fortement porté par l’actualité puisque il est le film qui réalise le plus d’entrées par salle, le premier jour, e tous les nouveaux films sortis cette semaine. C’est le 23 ème long métrage du réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Perret
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Gilles Perret
Son budget prévisionnel est de 223 000 €, ce qui revient à la moitié du budget prévisionnel moyen des documentaires sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-tres-grand-ecart-des-documentaires/
Pour la préparation, 15 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 18 000 €, dont 8 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 10 000 € de salaire de technicien, soit la moitié de la rémunération des réalisateurs de documentaire en 2023. Il a, ce qui est très rare our un documentaire, écrit un scénario avec Marion Richoux et ils se sont partagés 10 000 €.
Le film est produit par Elzevir Films (Denis Carot et Marie Masmonteil). Vue de Quincy et Les 400 clous sont coproducteurs. Il a bénéficié d’une aide au développement du CNC et du soutien de la région Auvergne Rhône-Alpes. Jour2fête a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution. A dimanche soir il a rassemblé 44 000 entrées. A titre de comparaison, « Sur l’Adamant », qui avait rassemblé le plus de spectateurs en 2023 (130 000) en avait rassemblé 42 000 la première semaine.
Le précédent film de Gilles Perret était une fiction, la comédie sociale « Reprise en main », sorti le 19 octobre 2022 https://fr.wikipedia.org/wiki/Reprise_en_main#:~:text=Reprise%20en%20main%20est%20une,Perret%20et%20sortie%20en%202022.
Son budget prévisionnel était de 2,2 millions €. Il avait le même producteur et le même distributeur et rassemblé 94 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LES RAISONS D’ÊTRE OPTIMISTES DE LA FNEF
ÉditorialLes résultats de la fréquentation cinématographique en France en 2023 ont été décevants puisqu’ils sont de plus de 10% au-dessous de leur niveau d’avant covid, qui était toujours supérieur à 200 millions d’entrées.Mais c’est essentiellement le troisième trimestre qui a été décevant. https://siritz.com/editorial/au-moins-200-millions-dentrees/ Pour ce qui est de 2024 c’est le premier semestre qui risque d’être très décevant, comme le prouvent les médiocres résultats du mois de janvier.
La Fédération Nationale des Éditeurs de Films qui regroupe les principaux éditeurs français et les majors américaines, vient de publier une très intéressante note de conjoncture qui conforte ceux qui restent optimistes quant à l’avenir du cinéma.En France https://fnef.fr/wp-content/uploads/2024/01/Note-de-conjoncture-FNEF-Le-cinema-en-2023-24.pdf
Ainsi, la note rappelle qu’en 2023, avec 71,9 millions d’entrées, le cumul des entrées des films français n’est qu’en recul que de 4,2% de la moyenne des années 2015-2019 et de 1,2% par rapport à l’année 2019.
Le recul de la fréquentation est donc essentiellement du aux films américains qui sont 17,3 % au-dessous de leur niveau moyen de 2015-2019 et 24,8% au-dessous de 2019. Comme on le sait, ces mauvaises performances des films américains sont dûs à l’arrêt de leur production pendant la covid, puis à la grèves des comédiens qui ont refusé d’assurer la promotion des films terminés. Au premier semestre de cette année d’importants films américains vont manquer à l’appel du fait de cette grève qui se cumulait à celle des scénaristes.
En 2023 le marché français est en tout cas celui qui a enregistré la plus forte reprise dans le monde, du fait de la vitalité de son cinéma national qui est remonté à 40% de part de marché, contre 35% avant la crise, mais aussi au cinéma étranger non américain qui s’est situé à 18% (contre 10% avant la crise). Mais, il est vrai que ces derniers comprennent des films comme « Barbie » « Napoléon » ou « Expendable 4 » qui sont en fait des blockbusters de major américaines.
La FNEF souligne par ailleurs, du fait de la numérisation des copies et du développement de la multiprogrammation, l’élargissement du plan de sortie des films de plus 17% pour l’ensemble des films par rapport à la période pré-covid. La croissance de la diffusion est même de 26% pour les films Art et Essai.
Pour l’année 2024 la FNEF rappelle que le cinéma est une économie de l’offre, avec une forte réactivité du public aux propositions qui lui sont faites. Certes, au premier semestre, du fait de la grève, l’offre américaine sera en recule. Mais il se peut qu’arrivent sur le marché des films « inattendus » qui renouvellent l’offre. N’oublions pas que des films comme ‘Titanic » ou « Intouchables » avaient, à eux seuls, rassemblé 20 millions de spectateurs.
L’AVENTURE DE LA CRÉATION AU CINÉMA
Le CarrefourA l’heure actuelle la Cinémathèque de Paris consacre un cycle aux films de Claude Miller. Ce samedi c’était « L’Effrontée » qui était présenté. C’est le plus grand succès commercial du réalisateur avec quelques trois millions d’entrées en France et un record de ventes à l’étranger.
La présentation de ce film par ses trois scénaristes a été l’occasion de voir le grand intérêt du livre, « Claude Miller, une vie de films » qu’Olivier Curchod a consacré au réalisateur et qui est publié par les Impressions Nouvelles.
Olivier Curchod
Car, au bout d’un quart d’heure, il était clair que le récit respectif d’Annie Miller, Luc Beraud et Jean-Claude Stora sur la façon dont le scénario avait été écrit différait du tout au tout. Pour le spectateur dans la salle il était difficile de se faire une idée exacte. Au contraire, en se reportant au chapitre que l’historien du cinéma consacre à « L’Effronté », et qui est le fruit de recherches approfondies, on découvre les méandres de la création d’un chef d’oeuvre. De tels méandres, que mêmes ceux qui y ont participé ont du mal à en reconstitué toutes les circonvolutions. Ainsi, au vu du premier jet, Claude Miller affirmait « Je ne ferai jamais ce film ». Et pourtant, après de multiples rebondissements, il l’a réalisé.
Olivier Curchot raconte aussi les méandres de la production. La productrice à succès Marie-Laure Reyre (Oliane Production) avait décidé de produire le film. Mais elle ne parvenait pas à boucler le financement car son distributeur habituel n’y croyait absolument pas. Là encore il a fallu faire preuve de créativité et il y a eu de multiples rebondissements.
Pour tous les passionnés de cinéma, ce livre est donc une occasion de se rendre compte à quel point un grand film, à commencer par tous ceux de ce grand réalisateur, est une incroyable et passionnante aventure. https://lesimpressionsnouvelles.com/catalogue/claude-miller-une-vie-de-films/
COMIQUES BELGES À LA CHARLOT
Cinéscoop« L’Étoile filante https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Étoile_filante_(film)est le quatrième film dans lequel le duo belgo-canadien Dominique Abel et Fiona Gordon sont à la fois réalisateurs et interprètes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abel_et_Gordon
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (55%) et la Belgique (45%) pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €. C’est 90% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 45 jours de tournage (30 en France, dont 17 studios de la Victorine, et 15 en Belgique) et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 96 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 66 000 € de salaire de technicien. C’est 70% de la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Ils ont écrit le scénario pour 55 000 €, soit la moitié du budget médian des scénarios de ces films. Ils n’ont reçu aucune rémunération en tant que comédien.
Le producteur français est Moteur s’il vous plaît Production (Christie Molia). Le film a bénéficié de 390 000 € d’avance sur recettes, d’une aide du CNC à la musique, du soutien de la région sud, d’Eurimages et d’Angoa. Une sofica garantie y a investi. Potemkine a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et MK2 pour celui des ventes internationales.
Le producteur Belge est Courage mon amour (Fiona Gordon et Dominique Abel). Il a bénéficié du tax shelter ainsi que des soutiens de Fédération Wallonie Bruxelles, Screen Brussels, Eurimages et Média. VOO et Brutele, RTBF, Proximus sont coproducteurs et on effectué un préachat. Cinéart a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution.
Le précédent film réalisé et interprété par Dominique Abel et Fiona Gordon était « Paris pieds nus », https://fr.wikipedia.org/wiki/Paris_pieds_nus sorti en salle en France le 8 mars 2015. Il s’agissait déjà d’une coproduction entre la France et la Belgique avec les mêmes producteurs et distributeurs, pour un budget prévisionnel de 2 millions €. Pour la préparation, 50 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs étai de 65 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. Ils avaient écrit le scénario pour 25 000 €. Le film avait rassemblé 62 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiplescritères.
CASTA TOMBE AMOUREUSE D’UN BRAQUEUR
Cinéscoop« Le bonheur est pour demain »https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_bonheur_est_pour_demain_(film,_2023) est le quatrième film réalisé par la comédienne Brigitte Sy https://fr.wikipedia.org/wiki/Brigitte_Sy Une femme tombe amoureuse d’un braqueur.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est de 2,4 millions €. C’est deux tiers du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 46 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 31 000 € de salaire de technicien, ce qui revient à moins de la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Elle a écrit le scénario avec Christine Dory et Frédéric Serve. Elles se sont partagées 49 000 €, ce qui représente la moitié du budget moyen des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Enfin les rôles principaux ont reçu 55 000 €, soit deux tiers de leurs rémunération médianes en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Fechner Films (Alexandra Fechner). Micro Climat (Thomas Carillon) et AMI sont coproducteurs. Le film a bénéficié de 220 000 € d’avance sur recettes. Deux soficas y ont investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Paradis Films a le mandat de distribution en salle sans minimum garanti.
Le précédent film réalisé par Brigitte Sy était « L’Astragale », sorti le 8 avril 2015. Il était tiré du roman d’Albertine Sarrazin du même titre. Son budget prévisionnel était 1,7 million €.
Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 30 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien. Le film avait bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. France 3 était coproducteur. France 3 et Multithématiques l’avaient préacheté. Les droits d’adaptation du livre avaient été acquis pour 70 000 €. Alfama était le distributeur. Le film avait rassemblé 55 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.