« La Tresse » est le 3ème long métrage réalisé par Laetitia Colombani qui est également actrice de nombreux films et auteur de romans. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lætitia_Colombani Ce film est d’ailleurs tiré de son roman « La Tresse » qui a vendu 2 millions d’exemplaires en France et qui a été un succès mondial. Ce best-seller porté au cinéma vise à devenir un blockbuster français.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction, tournée en anglais, entre la France (54%), l’Italie (21%), le Canada (21%) et la Belgique (2%) pour un budget prévisionnel de 8 millions €.  C’est deux tiers de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 64 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 128 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu moins que la moyenne de la rémunération des réalisateurs de films français de fiction. Les droits d’adaptation ont été acquis pour 200 000 € et la réalisatrice a écrit le scénario avec Sarah Kaminski  pour 114 000 €. Le budget du scénario est donc supérieur d’un peu plus de 50% au budget moyen des scénarios des films de fiction français. Les rôles principaux ont reçu 153 000 €, ce qui revient à trois quart de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films de fiction.

Les producteurs français sont Moana Films (Marc Missonnier) et Curiosa Films (Olivier Delbosc). SND et France 2 sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ ou OCS, ainsi que France 2 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et S-Vod et un autre pour le mandat ventes internationales.

En Italie le producteur est Indigo Film (Nicola Guiliano, Francesca Cima et Carlotta Calori) qui a bénéficié du crédit d’impôt et du soutien d’Apulia Film fund. Sky et Rai Cinéma l’ont préacheté. Au Canada le film est produit par Forum Films (Richard Lalonde) qui a bénéficié du Crédit Fédéral et du Crédit Provincial. Le producteur Belge est Panache Productions qui a investi son Tax shleter.

Le précédent film de Laetitia Colombani était « Mes stars et moi », sorti le 29 octobre 2008. Il était produit par Nord Ouest films  pour un budget prévisionnel de 7,6 millions €. StudioCanal avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution. Le film avait rassemblé 334 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

La comédie dramatique, chronique du quotidien d’une association accueillant de jeunes LGBT,  “L’Arche de Noé” est le premier long métrage de cinéma réalisé par Bryan Marciano qui est par ailleurs comédien et scénariste. https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-819348/biographie/

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Son budget prévisionnel est de 3,3 millions € ce qui est le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Arche_de_Noé_(film,_2023)

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 32 000 €, dont 5 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 27 000 € de salaire de technicien. C’est 40% de la rémunération médiane des réalisateurs des films de fiction. Il a écrit le scénario avec Noé Debré pour 85 000 €. C’est le budget médian des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 161 000 €, ce qui est 80% de leur rémunération moyenne pour ces films.

Les producteurs délégués sont Eliph Production   (Christine Roussel) et Quad/ADNP (Christophe Duval Adassovsky. TF1 Studio/UGC Images est coproducteur. Le CNC a accordé une avance sur recettes avant réalisation, une aide au développement,  une aide à la musique et une aide à l’audiodescription. Le film a bénéficié du soutien de la Procirep et de la Région Ile de France.

OCS et Disney+ l’ont préacheté. TF1 Studio/UGC images ont donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, video, vod et  s-vod.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Le vote par la commission des finances du Sénat d’un amendement réduisant l’impacte du crédit d’impôt international et des soficas est très inquiétant. Certes, même si le Sénat adopte à son tour cet amendement, il est probable que, de toute façon,  le gouvernement y sera défavorable et l’imposera, ne serait-ce que par le 49-3, à l’Assemblée Nationale qui a le dernier mot en la matière.

Pour les soficas cet amendement abaisse le taux de réduction de l’impôt sur le revenu des particuliers qui y investissent de 48 % à 36% et baisse le plafond de cette réduction de 18 000 € à 15 000€. En ce qui concerne le crédit d’impôt international que le gouvernement veut proroger jusqu’à fin 2026 il propose de ne le proroger que jusqu’à fin 2024.

L’inculture économique d’une commission censée être en charge des finances de notre pays

Ce qui inquiétant c’est tout d’abord l’inculture économique dont font preuve les membres de cette commission censée être en charge des finances de notre pays , et tout particulièrement de son rapporteur général, auteur de l’amendement. En effet, pour justifier cette mesure il fait état de l’amélioration de la situation du cinéma et de l’audiovisuel depuis la sortie de la crise sanitaire.

Or, en ce qui concerne le cinéma, la fréquentation qui n’était que de 150 millions de spectateurs en 2022 devrait remonter à 180 millions cette année. C’est un progrès, mais on est en-dessous des 200 millions qui était le plancher des années pré-covid et qui sont nécessaires pour assurer la rentabilité de notre parc de salles et de l’écosystème de la production. Et l’année prochaine devrait marquer un recul avec le maintien d’une production américaine réduite, suite aux grèves qui ont bloqué sa production. Et aussi, avec la Coupe d’Europe de foot-ball et les Jeux Olympiques qui auront lieu sur notre territoire.  La réduction des sources de financements de la production de film français serait un facteur aggravant.

Par ailleurs, notre site Cinéfinances-info* illustre chaque semaine le rôle fondamental des soficas dans le financement des films à budget moyen. Certes, beaucoup d’entre eux sont des échecs commerciaux parce que le cinéma est une industrie de prototype, à l’instar de la recherche pour l’industrie. Les échecs sont intrinsèques à leur modèle économique. Les abattements fiscaux sont un outil très efficace pour inciter les particuliers à prendre le risque d’y investir tout de même.

Bien plus, pour pour le crédit d’impôt international le rapporteur parle de « l’effet  d’aubaine » pour les producteurs que peut constituer son maintien  à son niveau actuel.Or, toutes les études ont démontré que, non seulement les avantages fiscaux que l’État accorde sont plus que compensés par les impôts et charges sociales qu’ils génèrent. Sans parler évidemment de la création d’ emplois, de l’augmentation du PNB et des exportations qu’ils génèrent et qui sont les objectifs de la politique économique de l’État. L’effet d’aubaine pour l’État ne devrait-ils pas être pris en compte par ces sénateurs ?

En contradiction avec le « Plan Studio »

Enfin, n’oublions pas qu’â la suite de mon rapport « Les studios de tournage, un enjeu primordial pour la production française » https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/rapport/les-studios-de-tournage-un-enjeu-primordial-pour-la-production-en-france_990068 , l’État a décidé de lancer un « Plan studio », dans lequel il est prêt â investir 350 millions € pour enfin doter les France des grands studios indispensables pour permettre l’explosion attendue de la production des films et des séries en France, notamment des grandes productions étrangères. Or, une des faiblesses de la France est qu’elle a choisi de financer presqu’intégralement la sécurité sociale par une taxation de l’emploi. Son niveau  élevé de charges sociales renchérit considérablement les tournages sur notre territoire et  le CII permet de compenser ce renchérissement et de nous mettre au niveau de nos concurrent. Mais, là encore, nos sénateurs n’ont pas fait le rapprochement.

Bien entendu, comme nous l’avons dit cet amendement a peu de chance d’aboutir. Mais il indique qu’une partie de la classe politique française, qui peut devenir majoritaire demain, serait, comme cela est arrivé souvent par le passé et quelles que soient ses motivations, prête à prendre des mesures qui auront l’effet inverse de celui recherché.

Le combat de la culture qui rassemble avec les réseaux sociaux qui isolent

Plus grave encore, ce vote semble être le révélateur d’une tendance populiste d’un pan de notre classe politique qui estime que la culture est faite par et pour les élites. Elle ne doit doit aucunement être soutenue par l’État. Un point de vue qui les conduits à ignorer le grand défi que notre société doit affronter : le combat de la culture (films de cinéma, séries, documentaire) qui rassemble les citoyens autour de sujets communs et qui les  amène à une réflexion partagée  contre les réseaux sociaux qui les isolent et désintègrent notre société.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

«La Vénus d’argent » est le deuxième long métrage de Héléna Klotz. Une fille de gendarme, vivant avec ses parents dans une caserne,  cherche à se libérer de l’emprise de sa famille en intégrant le monde de la finance. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vénus_d%27argent

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Les Films du Bélier (Justin Taurand et Aurélien Dessez) pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €, ce qui est le budget médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 60% de la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction français. Elle a écrit le scénario avec Noé Debré et Emily Barnett pour 80 000 €. C’est 90% du budget médian des scénarios de ces films. Les rôles principaux (dont la chanteuse Pomme qui y tient son premier rôle à l’écran) ont reçu 58 000 €, soit trois quarts de leur rémunération médiane pour ces films.

Quatre soficas, dont une garantie par le producteur, y ont investi. Le film a bénéficié de 580 000 € d’avance sur recettes. Les régions Ile de France et Normandie lui ont apporté leur soutien. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Pyramide lui a accordé un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo et un autre pour le mandat de ventes internationales.

Le premier film de Héléna Klotz était « L’âge atomique », sorti le 28 novembre 2012. Il racontait l’errance de deux jeunes. La réalisatrice l’avait coécrit avec Hélène Perceval. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Âge_atomique

Il était produit par Kidam. Arte l’avait coproduit et préacheté. Niz !  le distribuait et le film avait rassemblé 2500 spectateurs.

« Mars Express » est le premier film réalisé par le comédien Jérémie Perin. https://intergalactiques.net/jeremie-perin/ C’est un film d’animation pour adultes dans le genre science-fiction.https://fr.wikipedia.org/wiki/Mars_Express_(film)

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Son budget prévisionnel est de 6,6 millions € ce qui est un tiers de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, la réalisation et la post-production la rémunération du réalisateur est de 147 000 €, dont 50 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 97 000 € de salaire de technicien. C’est un peu au-dessus de la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction français. Il a écrit le scénario avec Laurent Sarfati et ils ses sont partagés 109 000 €. C’est la moitié de la moyenne de ce qu’ont reçu les scénaristes de films de fiction.

Le producteur est Every Body on Deck (Didier Creste et Gaëlle Beyssière). Ses coproducteurs annoncés sont EV.L Production, Plume Finance, Gébéka, France 3 et Pictanovo Hauts-de-France.  Le film a reçu du CNC 720 000 € d’avance sur recettes ainsi que de l’aide au pilote et aux images nouvelles. La région Grand Est lui a apporté une aide au développement et à la production. Il a également reçu des aides de la ville de Strasbourg, de la région Nouvelle Aquitaine, du Département de la Charente et de la Région Ile de la Réunion. L’Angoa et la Sacem lui ont apporté leur soutien.

Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Gébéka a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et MK2 pour le mandat de distribution international. Le second minimum garanti est le double du premier ce qui souligne l’importance de l’exportation pour les dessins animés français.

A noter que c’est le 4ème film d’animation que Gébéka a distribué celle année. Le premier, « Interdit aux chiens et aux italiens », sorti le  25 janvier, avait rassemblé  205 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Interdit_aux_chiens_et_aux_Italiens

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« Rien à perdre » est le premier film de fiction réalisée par Delphine Deloget qui est l’une des grandes documentaristes françaises, dont les films ont été diffusés à la télévision et au cinéma. Elle a remporté le prix Albert Londres en 2015 pour « A l’heure du Jihad et des trafics humains ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Delphine_Deloget

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film est produit par Curiosa Films (Olivier Delbosc). https://fr.wikipedia.org/wiki/Rien_à_perdre_(film,_2023)

Son budget prévisionnel est de 3,6 millions €, c’est à dire trois quart du budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 60% de la rémunération moyenne des réalisateurs de fictions françaises. Pour le scénario elle a reçu 30 000 €, soit le tiers du budget médian des scénarios de films français. Les rôles principaux ont reçu 102 000 €, soit moins de la moitié de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour les films de fiction français

Unité Films (Bruno Nahon , Thomas Morvan et Caroline Nataf) et France 3 sont coproducteurs. Une sofica y a investi.  Le film a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. La Région Bretagne lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo et France télévision distribution international un minimum garanti pour le mandat de ventes internationales.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Le film de genre, “Gueules noires” https://fr.wikipedia.org/wiki/Gueules_noires_(film) est le troisième  réalisé par  Mathieu Turi qui s’est spécialisé dans ce type de films. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathieu_Turi

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Full Time Studio (Éric Gendarme, Thomas Lubeau et Jordan Sarralié) et Marcel Films (Alexis Loison) pour un budget prévisionnel de 3,3 millions €. C’est le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 75 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est légèrement en-dessous de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Pour le scénario il a également reçu 75 000 €, ce qui est 80% du budget des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 171 000 €, soit plus du double de leur rémunération médiane pour ces films.

Equitime (Charlotte Leroy), Anime Virtual (Cedri Littardi), Ethan et Alba Films (Delphine Rihet) sont coproducteurs. La région Ile de France lui a accordé une aide remboursable et Pictanovo (Région Hautes de France) son soutien. Le film a é bénéficié de plusieurs aides du CNC. OCS et Amazon Prime l’ont préacheté. Alba Films lui a accordé un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et Kinology pour le mandat de vente à l’étranger. Il a rassemblé 27 000 spectateurs pour son premier week-end

Le précédent film de Mathieu Turi était « Méandre » sorti le 26 mai 2021. C’était déjà un film de genre. Il était produit par Full Time Studio et CinéfranceStudios pour un budget prévisionnel de 2,5 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 40 000 €, dont 13 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 27 000 € de salaire de technicien. Il avait reçu 40 000 € pour le scénario. Les rôles principaux avaient reçu 27 000 €. Alba Film avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle, vidéo et vod. WTT Films avait donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger. A noter que, pour ces deux films de genre, le minimum garanti pour la vente à l’étranger était beaucoup plus élevé que pour la distribution en France.

« Méandre » avait rassemblé 70 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Il est clair que, pour le cinéma, il y a la période avant covid et la période après covid. Et, partout dans le monde, la fréquentation de la deuxième n’a pas retrouvé celle de la première.

C’est dû principalement a une insuffisance de l’offre. Principalement celle des films américains, du fait de l’arrêt de la production pendant le covid puis du report de la sortie de films due à la grève des comédiens. C’est pourquoi le film américain qui, en France, faisait 55% de part de marché avant le Covid est tombée à 45%. Cette chute de 10% représente au moins 20 millions d’entrées sur une année pleine à plus de 200 millions d’entrées. À elle seule elle expliquerait pourquoi la fréquentation de 2023 se situera entre 180 et 190 millions d’entrées, en-deçà des 200 millions au minimum d’avant la crise sanitaire.

Mais la cause du recul semble plus profonde. Pendant le confinement les Français et les habitants du monde ont trouvé d’autres distractions que la sortie cinéma. Et, de ce fait, maintenant qu’elle est redevenue possible, ils sont plus exigeants. Les franchises qui reprennent les mêmes formules ont perdu leur attrait sauf à offrir beaucoup, beaucoup mieux. Et il n’y a plus de star qui garantisse un minimum d’entrées à un film.

En somme, une nouvelle fois, comme au cours de toute son histoire, le cinéma doit se réinventer.

En tous cas, il y a un point positif, c’est le poids que représente l’internet dans la promotion des films. C’est un peu comme quand le numérique a remplacé la copie pellicule pour la diffusion des films en salle. Ainsi le rôle qu’a joué TikTok dans le spectaculaire succès auprès des jeunes du film « Le consentement » , est impressionnant puisqu’il s’agit d’une promotion gratuite. De même, sur la chaîne You tube de Box office, la directrice générale de You tube France, Justine Ryst, donne des chiffres impressionnants : selon une étude Ipsos, 65% des moins de 35 ans regardent les bandes-annonces sur You tube et c’est ce qui leur donne envie d’aller voir des films en salle. Or, comme on le sait, le cinéma en France est de plus en plus un média de vieux et il est impératif de regagner les plus jeunes.

La vision de ces bandes-annonces de longs métrages est mesurée par Médiamétrie sur i-phone, tablette et ordinateurs. Sur téléviseurs connectés elle est mesurée par Comcast et c’est le deuxième média, derrière l’iPhone avec 20 millions de téléspectateurs par mois. Alors qu’il il a 41 millions de spectateurs qui regardent You tube chaque mois sur internet, la bande-annonce y étant l’un des contenus les plus regardes. À noter que ceux qui regardent les bandes-annonces sur leur téléviseur y passent deux fois plus de temps que sur internet. Et les bandes-annonces sur les documentaires sur le climat et les sujets de société cartonnent à la télévision.

En outre, les contenus complémentaires des bandes-annonces, tels les extraits de films, les interviews ou les castings sont également très regardés.

Or internet est gratuit. C’est donc un média qui peut être extrêmement puissant et gratuit. Quelle révolution encourageante pour le cinéma.

Bien entendu, il faut savoir l’utiliser. Et on ne peut vendre un film que les spectateurs n’ont pas envie d’aller voir. Mais qu’est-ce que les spectateurs ou des spectateurs ont envie d’aller voir ? C’est l’enjeu fondamental de chaque  film et du cinéma depuis qu’il existe.

« Le petit blond de la Casbah » est une comédie autobiographique qui se déroule à Alger  dans les années 1960, en pleine guerre d’Algérie. C’est le 18ème film d’Alexandre Arcady qui avait débuté avec «Le coup de Sirocco » qui avait rassemblé 1,4 millions de spectateurs en 1979. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Arcady

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par les deux sociétés d’Alexandre Arcady et Diane Kurys, New light films et Alexandre films, pour un budget prévisionnel de 4,5 millions €, légèrement en-dessous du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 30% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films de fiction. Le film est une adaptation d’un  livre d’Arcady. Pour le scénario il a touché 150 000 €, soit trois quarts du budget du scénario de ces films. Les rôles principaux ont reçu 140 000 € ce qui représente deux tiers de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.

Sont coproducteurs Marigna Prod (Charlotte Dauphin et Jean-Luc Ormières) et des investisseurs privés. La Procirep et l’Angoa ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+ et TV5 monde l’ont préacheté. Dulac Distribution a donné un minimum garanti pour les mandats salles et vidéo. StudioCanal a le mandat vente à l’étranger sans minimum garanti.

Le précédent film d’Alexandre Arcady était « 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi » https://fr.wikipedia.org/wiki/24_Jours Sorti le 30 avril 2014 il était déjà produit par Alexandre films. Son budget prévisionnel était de 4,7 millions €.

Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ruth Halimi et Emile Frèche, les auteurs du livre dont il était tiré avaient reçu 64 000 € pour le scénario et Alexandre Arcady 100 000 € . Le film, distribué par Paradis Films avait rassemblé 134 000 entrées.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« Et la fête continue » est le 23ème film de Robert Guédiguian. https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Guédiguian

Rappelons que celui-ci avait réalisé « Marius et Jeannette » qui, en 1997, avait rassemblé plus de 2,6 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marius_et_Jeannette

Comme dans nombre de ses œuvres précédentes, son épouse Ariane Ascaride en est l’une des interprètes.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (90%) et l’Italie (10%) pour un budget prévisionnel de 3,9 millions €, soit 20% de plus que le budget médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 143 000 €, dont 70 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 73 000 € de salaire de technicien. C’est un peu plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films de fiction français sortis depuis le début de l’année. Il a écrit le scénario avec Serge Valletti  et ils se sont partagés 220 000 €, soit un peu plus que le budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 193 000 €, soit 90% de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.

Le producteur français est Agath Films et Cgie (Patrick Sobelman, Marie Balducci, Nicolas Blanc, Marc Bordure). France 3 est coproducteur. 4 soficas y ont investi. La région Sud a apporté une aide remboursable. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté.

Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod, et svod. MK2 a le mandat de vente à l’étranger, mais sans minimum garanti.

Le précédent film de Robert Guédiguian était « Twist à Bamako », sorti le 5 janvier 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Twist_à_Bamako Il s’agissait d’une coproduction entre la France, le Canada et le Sénégal, pour un budget prévisionnel de 5,9 millions €.  Il avait les mêmes producteurs et distributeurs français. Le film, qui avait bénéficié d’une avance sur recettes de 600 000 €, avait rassemblé 130 000 spectateurs en France.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.