Trois semaines après avoir distribué « Les Segpa au ski » qui avait frôlé le million d’entrées en deux semaines https://siritz.com/cinescoop/enfin-une-tres-bonne-surprise/Apollo Films assure la distribution physique d’une nouvelle comédie, «Comme un prince»https://fr.wikipedia.org/wiki/Comme_un_prince , une comédie optimiste qui vise le public des jeunes. C’est le premier film d’un acteur et scénaristes de nombreux films et séries, Ali Marhyar. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Marhyar

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est un film au budget prévisionnel de 3,9 millions €, soit trois quarts du budget moyen des films de fiction français sortis en 2023.  https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 15% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario avec Julien Guetta pour 75 000 €, soit les trois quart du budget médian des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/

Les rôles principaux ont reçu 74 000 €, ce qui est un peu moins que leur rémunération médiane.

Les producteurs délégués sont Yann Zenou Entertainment (Yann Zenou) et Issa Films (Marie Jardiller). Orange Studio et France 3 sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Orange studio a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution, confiant la distribution physique à Apollo.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

L’évolution de la rémunération des rôles principaux entre 2022 et 2023 est intéressante : la plus élevée a  progressé fortement et la moyenne sensiblement alors que la rémunération médiane a reculé.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est notamment dû au fait que, dans le Top 10 des plus fortes rémunérations, il y a eu des films avec des rémunérations élevées.

Ce sont tout particulièrement des coproductions internationales avec un casting de stars internationales. Ainsi, le budget le plus élevé est celui de Marlowe https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/, avec trois stars étrangères internationales. Et dans ce top 10 il y a aussi L’Immensita  https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-d-emanuele-crialese/et Dogman https://siritz.com/cinescoop/retour-du-besson-touch-avec-dogma/qui sont des coproductions avec stars étrangères. Mais ces trois films n’ont, en France, qu’un box-office décevant. D’ailleurs, dans ce Top 10, seuls trois films ont plus d’un million d’entrées et 3 n’ont même pas 250 000 entrées. Les stars ne sont donc pas une composante suffisante pour assurer le succès d’un film.

Si l’on compare la rémunération de ces rôles principaux à celle du réalisateur et au scénario, le budget le plus élevé du scénario (Astérix et Obélix, l’empire du milieu) est le double de la rémunération des rôles principaux (Marlowe) et le triple de celui du réalisateur (Dany Boon). Mais ce scénario est consacré presqu’uniquement (6,2 millions € sur 6,45 millions €) à l’achat des droits d’adaptation d’Astérix et Obélix https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/.

En ce qui concerne les rémunérations moyennes, celle des rôles principaux est légèrement supérieurs à celles des scénarios mais 50% de plus de celle des réalisateurs. Enfin, en ce qui concerne la rémunération médiane celle du scénario arrive en tête et celle des réalisateurs en dernière position : pour la majorité des films français, la priorité va au scénario.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Les insuccès spectaculaires du cinéma mondial, après des décennies de succès,  sont le signe que le secteur est arrivé au bout d’un cycle et que le public veut autre chose. Mais quoi ?

Une hypothèse de cette soudaine évolution pourrait être liée au même phénomène que le populisme en politique : les électeurs remettent en cause leurs élites qui n’ont pas su résoudre les multiples problèmes de leur société. Et ils sont près à voter pour n’importe qui leur proposant « autre chose », même, si cet autre chose apparait irrationnel. C’est le phénomène du populisme.

En ce qui concerne le cinéma, à la différence des autres arts, c’est, par nature, un art populaire qui doit s’adresser à un vaste public, tout simplement parce que c’est un art cher. Donc, si les spectateurs n’englobent pas tous les citoyens, ils en représentent forcément une part substantielle.

Or, les spectateurs de cinéma, qui sont aussi des citoyens confrontés aux difficultés et aux menaces de notre époque, veulent, soit que que le cinéma les en distrait en leur proposant « autre chose », soit qu’il leur permette de la comprendre.

Aujourd’hui, ils en sont peut-être venus à estimer, à priori,  que les « élites » du cinéma,-les comédiens et réalisateurs stars- ne  leur apportent plus cet autre chose. Ils leurs en veulent même de se contenter de leur apporter toujours la même chose. Ces stars, qui étaient un atout pour le succès des films , deviennent ainsi presqu’un handicap, sauf si les spectateurs ont le sentiment que cette nouvelle oeuvre est exceptionnelle. En fait, pour dire la vérité, souvent, certains films de star ont effectivement un air de déjà vu. C’est notamment le cas des franchises américaines. De même le dernier  « Asterix et Obelix » marche moins bien que les précédents et le second « Les trois mousquetaires » moins bien que le premier.

Reste évidemment pour les producteurs à trouver comment et avec qui offrir « autre chose ». Mais c’est  pour cela qu’ils existent et sont indispensables. Ce qui est certain, pour le cinéma français, c’est que les plus gros succès, dont certains ont fait 10,15 ou 20 millions d’entrées ont toujours été des comédies. Mais aussi que les stars du comique ont triomphé quand elles ont joué dans des films dramatiques , de Bourvil dans « La traversée de Paris » à Coluche dans « Tchao Pantin » en passant par Fernandel dans « La Vache et le prisonnier ».

Bien entendu il y a une différence entre la politique et le cinéma. Pour ce dernier c’est le public qui a forcément raison, puisqu’il est indispensable qu’il ait envie d’aller au cinéma. En politique les solutions différentes proposées par les populistes ne vont pas forcément marcher  si elles sont uniquement différentes.

« Un Silence », s’inspirant d’un fait divers qui a glacé la Belgique est le dixième film de Joachim Lafosse. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joachim_Lafosse

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction entre la France (33%), la Belgique (40%) et le Luxembourg (27%) pour un budget prévisionnel de 5,7 millions €, soit 10% de plus que la moyenne des budgets prévisionnels des films français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 305 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 2,3 fois la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/A noter que c’est un chiffre élevé pour un film à budget moyen. Il a écrit le scénario avec Thomas et Chloé Van Zuylen  pour 196 000 €, ce qui est à peu près le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 295 000 €, ce qui est 40% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne l’année dernière.

Le producteur français est Les films du Losange (Charles Gillibert et Régine Vial). Le film a bénéficié de 350 000 € d’avance sur recettes. France 3 est coproducteur. Deux soficas y ont investi. Le film a bénéficié du soutien de la Région Grand Est et de l’Eurométropole de Metz. Les Films du Losange a donné un minimum garanti pour la distribution salle et un autre pour la distribution à l’étranger.

Le producteur belge est Stenola Productions (Anton Iffland Stettner et Éva Kuperman). Il a bénéficié du Tax shelter et des soutiens de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Créative Média Europe,  de Flanders Audiovisual fund et de Screen Bruxelles. La RTBF, Proximus et Be tv sont coproducteurs et l’ont préacheté. Cinéart a donné un minimum garanti pour la distribution en salle. Le producteur Luxembourgeois est Samsa Film (Jani Thilges). Fondspa a apporté son soutien.

Le précédent film de Joachim Lafosse était « Les Intranquilles », sorti de 29 septembre 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Intranquilles

C’était déjà une coproduction entre la France (22%), la Belgique (43%) et le Luxembourg (35%) pour un budget prévisionnel de 4,2 millions €. Les producteurs et les distributeurs étaient les mêmes sauf KG Productions qui était le producteur français.

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 191 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Juliette Goudot, Anne-Lise Morin, Lou du Pontavice, Chloé Leonil et François Pirot pour 168 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 181 000 €.

En France le film avait rassemblé 150 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 240 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien.

« Making of », une comédie très bien accueillie par la presse https://fr.wikipedia.org/wiki/Making_of_(film,_2023),  est le 13 ème long métrage réalisé par Cédric Khan. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cédric_Kahn

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Son budget prévisionnel est de 3,6 millions €, soit le budget médian des films de fiction français en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est trois quarts de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Fanny Burdino et Samuel Doux pour 177 000 € ce qui représente 80% du budget moyen des scénarios. Enfin les rôles principaux ont reçu 110 000 € ce qui est 55% de ce qu’ils ont reçu en moyenne.

Le producteur est Curiosa Films (Olivier Delbosc). France 2 est coproducteur et trois soficas y ont investi. Canal+n Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod. Elle Driver a le mandat de vente internationale sans minimum garanti.

Le précédent film de Cédric Khan était « Le procès Goldman », sorti le 27 septembre 2023. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cedrick-khan/ Pour la préparation, 15 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 73 000 €, dont 35 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 38 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Nathalie Hertzberg pour 126 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 47 000 €.

Le producteur était Les Films du Worso. Le film avait reçu  570 000 € d’avance sur recettes. Ad Vitam était déjà distributeur. Le film avait rassemblé 335 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

15 ans après son superbe « Séraphine », https://fr.wikipedia.org/wiki/Séraphine_(film), sur la peintre Séraphine de Senlis, Martin Provost  https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Provost aborde de nouveau la peinture, en racontant la vie de Pierre Bonnard et de son épouse et modèle, dans « Bonnard, Pierre et Marthe ». Rappelons que Séraphine avait dépassé 850 000 entrées.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (91%), la Belgique (5%), et la Suisse (4%)

C’est un film dont le budget prévisionnel est de 7,3 millions €, soit 40% de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/

Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération moyenne d’un réalisateur de film de fiction en 2023. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/

Il a écrit le scénario tout seul pour 185 000 €. C’est 10% de moins que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 210 000 €, soit la moyenne de ce qu’ils ont reçu en 2023.

Les Films du Kiosque (Denis Pineau-Valencienne et François Kraus) est producteur délégué. France 3 est coproducteur. 11 soficas dont 2 garanties y ont investi. La région Ile de France, la région Paca, la Ville de Toulon et le Département de l’Eure ont apporté leur soutien. Memento Films Distribution a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, et international.

En Belgique Umedia (Adrian Politowski) est producteur et a bénéficié du Tax shelter.Imagine Films  a donné un minimum garanti  pour la distribution. Le coproducteur suisse est Volapuk.

Le précédent film de Martin Provost était « La Bonne Épouse », sorti le 26 juin 2020 https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bonne_Épouse_(film). Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 130 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Sereine Werba pour 175. 000 €.

Le producteur était déjà Les films du Kiosque. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bonne_Épouse_(film) et le distributeur Memento Films. Le film avait rassemblé 632 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Nous avons vu qu’en 2023 le budget des films de fiction a explosé par rapport à 2022. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

En ce qui concerne la rémunération des réalisateurs les écarts se sont accrus, la rémunération la plus élevée explosant, la rémunération médiane reculant et la rémunération moyenne, du fait de ces évolutions en sens inverse, restant stable. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/

Qu’en est-il du budget des scénarios des films ?

Le budget le plus élevé a explosé. Les deux années l’essentiel de ce budget est consacré à l’achat des droits d’adaptation. En 2023 il s’agit d’une nouvelle adaptation d’Astérix et Obélix. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ Le scénario proprement dit n’est payé de 253 000 €. En 2022 il s’agit d’une adaptation d’un film de Francis Veber, « Le jouet ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jouet .L’essentiel du budget a été payé à Francis Veber pour le rachat de ses droits.

Le budget moyen du scénario a, lui aussi, fortement progressé, augmentant de 18%. C’est en fait, largement  dû au poids du budget de « Astérix& Obélix ». Car le budget médian est stable, régressant même légèrement.

En 2023 il y a 9 films dont le budget du scénario est de 500 000 € ou plus alors qu’en 2022 il y en avait 10 dont le budget du scénario dépassait 578 000 €. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios-en-2022/

En 2023, pour les films à budget élevé, le budget du scénario est en général plus élevé que la rémunération du réalisateur. C’est, comme on l’a vu, en partie dû au poids de l’acquisition des droits d’adaptation. C’est ainsi que le budget moyen du scénario est supérieur de 48% à la rémunération moyenne du réalisateur.

En revanche, ce n’est pas le cas pour les films à budget moyen ou peu élevé. C’est ainsi que la rémunération médiane du réalisateur est supérieure de 42% au budget moyen du scénario.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

En 2023 la fréquentation est passée à  181 millions d’entrées contre 150 millions en 2022, soit une progression de 20%. Mais on n’a pas atteint les 200 millions d’entrées annuelles d’avant le crise de la Covid. Ce retard est essentiellement dû, comme on le voit dans le graphique ci-dessous, au recul des performances du cinéma américain,  du fait  de l’arrêt de la production outre-Atlantique pendant cette la crise, alors que les films français ont retrouvé leurs performances d’avant crise. Or, avec la longue grève des comédiens et des scénaristes en 2023, il est à craindre que les résultats de cinéma américain soient de nouveau en-dessous de leurs performances habituelles cette année.

Néanmoins, en septembre de l’année dernière, on pensait que la fréquentation en France allait retrouver ses niveaux d’avant la crise de la Covid. Or, on a terminé 10% en-dessous des résultats attendus du fait de résultats très décevants de certains films. Ces résultats sont à analyser de près et sont un signe que la production, tant française qu’américaine doit se renouveler.https://siritz.com/editorial/iger-ne-croit-pas-aux-suites/

Mais il y a d’autres chiffres qui sont à regarder de près. Ce sont ceux qui concernent notre parc de salles qui est le plus beau du monde et dont l’évolution explique en partie les bonnes fréquentations des années pré Covid. Car, de 2013 à 2022, c’est-à-dire en 9 ans, le nombre d’écran est passé de 5 589 à 6 298, soit une progression de 12,6%. Certes, le nombre d’établissements est resté à peu près identique,  mais des salles uniques ont disparu alors que de nouveaux multiplexes se créaient, avec de grands écrans, un son parfait et un confort renforcé.  Et le nombre de fauteuils a augmenté de 9%.

Or ces investissements visaient à gagner de nouveaux spectateurs. Pour les exploitants qui ont investi, le fait que le nombre de spectateurs se maintienne et surtout qu’il ne baisse que… de 10% est décevant. Pour la majorité des exploitants, à commencer par les plus grands d’entre eux, une remontée de la fréquentation au-delà de 200 millions d’entrées est un impératif. La vérité c’est que notre parc de salles est configuré pour une fréquentation d’au moins 200 millions d’entrées. Cela dépend évidemment de l’offre de films, donc de la compréhension, par les producteurs-français comme américains- des nouvelles attentes du public dit « populaire », celui qui permet un grand nombre d’entrées.

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François Villiers

https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Villiers

 

Nous avons vu qu’en général, en 2023 les budgets des films de fiction français ont explosé par rapport à ceux de 2022. Qu’en est-il de celui de la rémunération des réalisateurs qui, rappelons-le, comprend leur salaire de technicien et leur droit d’auteur ?

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

On constate que la rémunération moyenne est la même. En revanche la rémunération la plus élevée en 2023, celle de Dany Boon pour « La vie pour de vrai » https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/

est presque deux fois et demi celle des frères Dardenne pour « Tori et Lokita » 2022. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-des-freres-dardenne/

Et, dans les deux cas, ce n’est pas celle du film qui a le budget prévisionnel le plus élevé. : « Asterix et Obelix-L’empire du milieu » en 2023  https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ et « Notre-Dame brûle », en 2022 https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/

En outre, en 2023 il y a deux films pour lesquels la rémunération du réalisateur est plus élevée que le plus élevée de 2022. Il est vrai que le second est une coproduction minoritaire et, en fait, un film anglo-saxon https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/

On constate également une progression dans le Top 10 des rémunérations.

Le cumul de ces rémunérations en 2023 progresse de 27% par rapport à celui de 2022.

En contrepartie de ces rémunérations en forte progression, la rémunération médiane chute de 27%.

Quant aux rémunérations les plus basses, en 2022 c’était celle de Loïc Paillard, 5 500 € pour la réalisation de « Les lendemains de la veille », dont le budget est 212 000 €.  https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Lendemains_de_veille. En  2023 c’était 8000 €, à la fois celle de David Depesseville pour « Astrakan » , dont le budget est de 673 000 €.https://fr.wikipedia.org/wiki/Astrakan_(film),  et celle de Gérôme Barry, pour « Swing Rendez-vous », dont le budget était 678 000 € https://fr.wikipedia.org/wiki/Gérome_Barry

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Nos derniers baromètres financiers sur les films français sortis en 2023 portaient sur les films sortis jusqu’à fin de septembre. C’était notamment le cas des films de fiction. https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Voici le baromètre des budgets prévisionnels  des films de fiction sortis du début à la fin de l’année. Il comporte en effet, le budget de tous les films du dernier trimestre, ce qui entraine de légères différences. Nous l’avons comparé avec le budget complet de l’année 2022.

Or, ce qui est frappant c’est une augmentation de tous les budgets, que ce soit le plus élevé, « Asterix et Obélix-L’empire du milieu », https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ comparé à « Notre-Dame brûle » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/ ou le budget moyen qui passe de 4,7 millions €,à plus de 5,2 millions €, soit une augmentation de 11%. A noter que cette moyenne a également augmenté par rapport à celle du baromètre à fin septembre qui était de 4,8 millions €. Cela tient au fait que le dernier trimestre a comporté beaucoup de films à budget élevé. Plus significatif encore de l’évolution de la totalité des films français, le budget médian (autant de films au-dessus que de films en-dessous) progresse de 19%. Quant à la fréquentation cumulée des films français elle a augmenté de 16%. Mais elle reste en-dessous de celles des années pré-covid depuis 2014.

En revanche, alors qu’en 2022 un film de fiction, « La nuit aux amants » de Julien Hilmoine, sorti le 6 avril 2022 https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293161.html avait coûté  225 000 €, cette année, « Un Prince », réalisé par Pierre Creton et sorti le 18 octobre n’avait qu’un budget prévisionnel de 170 000 € https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_prince

A noter que cette année 23 films ont un budget de plus de 10 millions € et représentent 37% du budget prévisionnel des 225 films que nous avons répertoriés. A titre de comparaison, en 2022, il n’y avait que 18 films dont le budget prévisionnel dépassait 10 millions € et leur budget cumulé ne représentait que 26% de celui des 211 films répertoriés.

Il est significatif de noter que de 2022 à 2023 le cumul des budgets des films à plus de 10 millions d’entrées a progressé de 69%.

 

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