L’intelligence artificielle va sans aucun doute bouleverser notre cinéma et notre audiovisuel.https://siritz.com/editorial/une-demonstration-a-glacer-le-sang/ C’est pour cette raison que le cinéma et l’audiovisuel américains ont connus deux des plus grandes grèves de leur histoire. Celle des auteurs et celle, qui dure toujours, des comédiens.
Dans cette optique un groupe de travail passionnant et très instructif a eu lieu mardi dernier au barreau de Paris. Son objet précis était « Quand l’intelligence artificielle défie les artistes-interprètes. » Il était organisé par maitre Gérald de Bigle (grand spécialiste du droit d’auteur), sous l’égide de la Commission ouverte Innovation Numérique et Audiovisuel ainsi que de la Commission ouverte Propriété Intellectuelle du barreau de Paris.
Y participaient des avocats, mais aussi des producteurs, des agents d’artistes, l’américain Jimmy Schuman, représentant du Syndicats des artistes, et Alexandra Bensamoun, professeur de droit récemment nommée par la Première ministre au sein du Comité interministériel de l’intelligence artificielle. Cette dernière a d’ailleurs rappelé que l’impact de l’IA sur l’audiovisuel était un enjeu très important pour le gouvernement parce que ce secteur représentait 4% du PNB.
Un format Français acheté par Warner
Première révélation de cette réunion : on a l’habitude de dire que, en matière de nouvelles technologies, l’Europe réglemente mais que ce sont les États-Unis qui innovent et exploitent ces nouvelles technologies. Or, d’emblée le producteur et animateur Thierry Ardisson nous a démontré que c’était faux. En effet, il y quelques années, il a eu l’idée de réaliser une émission de télévision d’une heure-et-demi, où il interviewait un comédien décédé, racontant sa vie et donnant l’occasion d’utiliser des images d’archives. Cette émission, « L’heure du temps » a été commandée par France 3. Deux-l’une sur Dalida, l’autre sur Coluche-ont été déjà été diffusées en deuxième partie de soirée. Une troisième porte sur Gabin. Fait remarquable : Warner a acheté le format et que l’émission a été nominée aux Emmy Awards.

THIERRY ARDISSON
A cette occasion Ardisson a rappelé qu’il n’y a pas de droit à l’image sur les personnes décédées (arrêt de la Cour de Cassation du 15 février 2005) . Néanmoins, pour ses trois émissions il a informé les héritiers de son projet et a recueilli leurs avis sur le contenu.
L’intelligence artificielle a été confiée à Mac Guff, le spécialiste Français des effets spéciaux. Au départ il n’était pas intéressé. Aujourd’hui, c’est l’un des principaux spécialistes mondiaux de l’utilisation de cette technologie. Il s’agit, à partir des multiples images d’archives du comédien, de les introduire dans une machine qui va faire du « deep learning » et reconstituer un visage du comédien et toutes ses expressions pour le coller à la place de celui du comédien qui va l’interpréter. Ce dernier doit avoir la corpulence et la silhouette de celui qu’il interprète. Tout ce qu’on va lui faire dire aura été dit par le comédien imité et il ne parlera pas d’évènement survenus après sa mort.
Ardisson insiste sur le fait que le plus difficile est de bien reproduire la gestuelle propre au comédien. Important aussi la reproduction de la voix. Elle a été confiée à une autre prestataire : L’IRCAM du Centre Georges Pompidou qui a développé la technique du voice cloning. Mais Ardisson se demande si, dans certains cas, il ne serait pas moins coûteux de prendre un imitateur.
A noter que France 3 n’a pas commandé plus de trois émissions, sans doute parce que l’audience n’était pas au rendez-vous mais aussi parce qu’une telle émission coûte 700 000 € alors que, pour une deuxième partie de soirée de 90 minutes, la norme est 200 000 €. Et son format est trop bavard pour une émission de première partie de soirée.
Mais si on ne peut hériter du droit à l’image de ses parents, aux États-Unis Al Pacino a vendu ses droits post-mortem…
Bien que le sujet de la réunion portait sur le droit des comédiens, le droit d’auteur a étéégalement abordé. Alors qu’il n’y a pas de droit d’auteur sur une idée, certains juristes se sont demandé si l’ingénieur, qui, sur des instructions qui lui ont été données (Prompt), réalise une œuvre à l’aide de l’intelligence artificielle, n’avait pas un droit d’auteur sur cette oeuvre. À quoi Alexandra Bensamoun a répondu que ce serait au tribunal de juger. « Or il n’y a pas de droit d’auteur pour un savoir-faire. Pour que le droit d’auteur soir reconnu il faut que la personnalité du créateur apparaisse dans la création. »

ALEXANDRA BENSAMOUN
La discussion a ensuite porté sur le droit des comédiens vivants sur l’utilisation de leur image pour en faire un clone et sur leur droit de négocier la rémunération de cette utilisation. Toute la question sera de déterminer quelle sera le niveau de cette rémunération et en fonction de quels critères.
Peut-on sourire le data mining ?
Un des grands défis de L’IA c’est qu’elle utilise tout ce qui est disponible sur internet. C’est le « data mining ». Normalement, dans la directive européenne sur l’IA, en cours d’approbation, il sera confirmé que l’IA a accès à l’ensemble de l’internet. Mais, par exception, il sera prévu que les détenteurs de droits d’auteurs ou de droits voisins ou leurs représentants pourront refuser cette utilisation.
Mais se pose alors une autre question : dans quelle mesure est-il possible de déterminer, dans une création par IA, ce qui a été emprunté et, plus précisément, à quelle oeuvre, image ou musique, cela l’a été ? Certains estiment qu’il est impossible de savoir quelles données l’algorithme a été utilisé dans l’univers de l’internet. D’autres pensent que cela doit être possible et que la loi devrait obliger les algorithmes à inclure cette capacité. Dans ce cas, avec la puissance de calcul des ordinateurs quantiques, en cas d’accusation de plagiat devant un tribunal, la réponse pourrait être donnée.
l’américain Jimmy Schuman a rappelé que les Européens aiment fixer les règles du jeu par des lois nationale ou des directives européennes. Aux États-Unis c’est le contrat ou la convention collective qui prédomine. Néanmoins, il peut alors étendu par au niveau National par l’exécutif. C’est le cas de l’accord entre les studios et le syndicat des auteurs, qui traite en grande partie de l’IA, qui vient d’être signée. Rappelons que la grève que continuent de poursuivre les comédiens, porte également largement sur l’IA.
Bettina Funk Brentano, qui est agent d’artistes de la musique, solistes comme musiciens d’orchestre, fait remarquer que ces conventions collectives américains sont très protectionnistes. Ainsi, s’il est possible pour des grands solistes d’aller travailler aux États-Unis c’est quasiment impossible pour un orchestre. L’inverse n’est pas du tout le cas en Europe.
MARCO BELLOCHIO AU VITRIOL
Cinéscoop« L’Enlèvement », est le 28ème du grand réalisateur italien, https://fr.wikipedia.org/wiki/Marco_Bellocchio Il raconte un scandal qui eu lieu en 1858 en Italie : un enfant juif a été baptisé, puis enlevé de force à ses parents par le pape.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Ce film italien est une coproduction entre l’Italie (82%), et la France (18%), pour un budget prévisionnel de 11,7 millions €. C’est 2,5 fois le budget moyen prévisionnel des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Enlèvement_(film,_2023)
Pour la préparation, 42 jours de tournage en décors naturels et 19 jours en studio en Italie, 3 jours de tournage en décors naturels à Paris ainsi que la post-production, la rémunération du réalisateur est de 323 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
Là encore c’est deux fois et demi la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction français. Bellocchio a écrit le scénario avec Susanna Nicchiarelli et ils se sont partagés 147 000 €. C’est 70% du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 500 000 €, soit 2,4 fois ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
Le producteur Français est Ad Vitam (Alexandra Hoeneschberg). Arte France est coproducteur. Eurimages a apporté son soutien. Canal+, Ciné+, et Arte France l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod tandis que TFM en a donné un pour le mandat ventes internationales.
En Italie les producteurs délégués sont IBC Movie et Kavac Films. Ils ont bénéficié du crédit d’impôt. La RAI est coproducteur et a effectué un préachat. Eurimages a apporté son soutien. Arte est coproducteur.
Le précédent film de Marco Bellochio sorti en France (30 octobre 2020) était « Le traitre ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-marco-bellocchio/ C’était une coproduction entre la France (12%), l’Italie (62%), le Brésil (16%) et l’Allemagne (10%) pour un budget prévisionnel de 7,6 millions €. Pour la préparation, 57jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 275 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.Il avait coécrit le scénario et les scénaristes s’étaient partagé 150 000 €.
Le distributeur était AD Vitam et le film avait rassemblé 356 000 entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
USA : LA RÉGULATION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Le CarrefourLe 27 septembre dernier la Writers Guild of America, qui représente les scénaristes américains, a signé un accord historique avec les studios, les chaînes de télévision et les plates-formes. Dans un mail adressé aux membres de la WGA et cité par le New York Times, le comité de négociation du syndicat ne s’y trompe pas : « Nous pouvons dire, avec une grande fierté, que cet accord est exceptionnel – avec des gains significatifs et des protections pour les écrivains dans tous les secteurs des membres. »
PATRICE LAUMÉ
Patrice Laumé, délégué général de Ruban d’images et Amis (Association des Métiers de l’Image du Son et des Spectacles) a analysé cet accord dans une longue note dont nous vous résumons la partie sur la régulation de l’Intelligence Artificielle dont on s’inspirera forcément en France et en Europe.https://www.rubandimages.org/mentions-legales
LES 4 GRANDS PRINCIPES DE LA RÉGULATION DE L’IA
Cet accord pose quatre grands principes que l’on peut résumer ainsi :
-l’IA ne peut avoir la qualité d’auteur d’un texte et le contenu généré par l’IA ne pourra restreindre les droits d’un scénariste ;
-un scénariste peut choisir d’utiliser l’IA, si le producteur y consent également, mais ce producteur ne peut exiger que le scénariste utilise l’IA ;
-le producteur doit informer le scénariste si des documents fournis ont été générés par l’IA ; la WGA se réserve le droit d’affirmer que l’exploitation des textes des scénaristes pour former l’IA est interdite.
Ainsi, le droit américain exige un créateur humain pour qu’une œuvre soit protégée, comme l’a réaffirmé la jurisprudence au détriment d’une image issue d’une IA. Par conséquent, cette absence de protection devrait inciter les auteurs et producteurs à privilégier des créations seulement « assistées » par l’IA et non pas intégralement générées par celle-ci. La technologie continuerait alors à aider les créateurs, par exemple en leur suggérant des idées (non protégeables) ou en accélérant leurs recherches, mais sans jamais pouvoir les remplacer. Il ne faut pas non plus oublier les risques de contrefaçon des œuvres antérieures utilisées (les inputs dans le langage informatique…) qu’une trop forte autonomie laissée à la machine pourrait laisser craindre.
Au demeurant, suivant à nouveau l’exemple de la WGA, la SACEM a annoncé exercer son droit d’opposition (ops-out) au profit des oeuvres de ses membres, tentant ainsi de contrecarrer une exception autorisant la « fouille de textes et de données » (Text and data mining ou TDM) qui a été prescrite par le législateur européen en 2019 et est déjà remise en cause face à l’essor de l’IA dite « générative » (IAG) mais pas pour autant « créative ».
LE MEILLEUR DES DEUX MONDES
Par ailleurs, grâce à cet accord, dans le secteur audiovisuel, le Copyright américain comme le Droit d’auteur français a su jusqu’ici prendre le « meilleur des deux mondes » : une rémunération forfaitaire sous forme de minima plus un intéressement aux recettes d’exploitation perçu par un organisme qui les représente collectivement. Il reste à espérer qu’il en sera de même prochainement avec l’utilisation de l’IA dans la création qui, sans être bien évidemment interdite, doit être encadrée comme vient de le démontrer cet Accord pionnier conclu au pays de ChatGPT.
Autre clause cruciale : les développeurs d’IA ne pourront pas entraîner leurs robots avec des scénarios écrits par des auteurs syndiqués. Par ailleurs, les studios ont accepté de rencontrer la WGA au moins deux fois par an pour discuter des projets d’utilisation de l’IA dans le développement et la production de films.
Cet accord sera étendu par un Exécutive order de la Présidence. Ainsi, bien qu’aux USA, à la différence de l’Europe, ce n’est pas le législateur qui fixe la plus grande partie des règles du jeu, cet accord prouve qu’ils aboutissent de la même façon à des règles qui s’imposent à tous. C’est l’équivalent de nos conventions collectives étendues.
Ajoutons, au centre des débats, le rôle clé que jouera l’intelligence artificielle dans les films et les séries. Mais rappelons que les comédiens sont toujours en grève. Même si les revendications de ces derniers vont parfois plus loin que celles des scénaristes, la victoire remportée par ces derniers semble plutôt de bon augure pour les interprètes. D’abord parce que l’accord obtenu par les scénaristes permet de penser que les grévistes sont assurés de ne pas obtenir moins que les scénaristes.
Notre audiovisuel au coeur de l’intelligence artificielle
ÉditorialL’intelligence artificielle va sans aucun doute bouleverser notre cinéma et notre audiovisuel.https://siritz.com/editorial/une-demonstration-a-glacer-le-sang/ C’est pour cette raison que le cinéma et l’audiovisuel américains ont connus deux des plus grandes grèves de leur histoire. Celle des auteurs et celle, qui dure toujours, des comédiens.
Dans cette optique un groupe de travail passionnant et très instructif a eu lieu mardi dernier au barreau de Paris. Son objet précis était « Quand l’intelligence artificielle défie les artistes-interprètes. » Il était organisé par maitre Gérald de Bigle (grand spécialiste du droit d’auteur), sous l’égide de la Commission ouverte Innovation Numérique et Audiovisuel ainsi que de la Commission ouverte Propriété Intellectuelle du barreau de Paris.
Y participaient des avocats, mais aussi des producteurs, des agents d’artistes, l’américain Jimmy Schuman, représentant du Syndicats des artistes, et Alexandra Bensamoun, professeur de droit récemment nommée par la Première ministre au sein du Comité interministériel de l’intelligence artificielle. Cette dernière a d’ailleurs rappelé que l’impact de l’IA sur l’audiovisuel était un enjeu très important pour le gouvernement parce que ce secteur représentait 4% du PNB.
Un format Français acheté par Warner
Première révélation de cette réunion : on a l’habitude de dire que, en matière de nouvelles technologies, l’Europe réglemente mais que ce sont les États-Unis qui innovent et exploitent ces nouvelles technologies. Or, d’emblée le producteur et animateur Thierry Ardisson nous a démontré que c’était faux. En effet, il y quelques années, il a eu l’idée de réaliser une émission de télévision d’une heure-et-demi, où il interviewait un comédien décédé, racontant sa vie et donnant l’occasion d’utiliser des images d’archives. Cette émission, « L’heure du temps » a été commandée par France 3. Deux-l’une sur Dalida, l’autre sur Coluche-ont été déjà été diffusées en deuxième partie de soirée. Une troisième porte sur Gabin. Fait remarquable : Warner a acheté le format et que l’émission a été nominée aux Emmy Awards.
THIERRY ARDISSON
A cette occasion Ardisson a rappelé qu’il n’y a pas de droit à l’image sur les personnes décédées (arrêt de la Cour de Cassation du 15 février 2005) . Néanmoins, pour ses trois émissions il a informé les héritiers de son projet et a recueilli leurs avis sur le contenu.
L’intelligence artificielle a été confiée à Mac Guff, le spécialiste Français des effets spéciaux. Au départ il n’était pas intéressé. Aujourd’hui, c’est l’un des principaux spécialistes mondiaux de l’utilisation de cette technologie. Il s’agit, à partir des multiples images d’archives du comédien, de les introduire dans une machine qui va faire du « deep learning » et reconstituer un visage du comédien et toutes ses expressions pour le coller à la place de celui du comédien qui va l’interpréter. Ce dernier doit avoir la corpulence et la silhouette de celui qu’il interprète. Tout ce qu’on va lui faire dire aura été dit par le comédien imité et il ne parlera pas d’évènement survenus après sa mort.
Ardisson insiste sur le fait que le plus difficile est de bien reproduire la gestuelle propre au comédien. Important aussi la reproduction de la voix. Elle a été confiée à une autre prestataire : L’IRCAM du Centre Georges Pompidou qui a développé la technique du voice cloning. Mais Ardisson se demande si, dans certains cas, il ne serait pas moins coûteux de prendre un imitateur.
A noter que France 3 n’a pas commandé plus de trois émissions, sans doute parce que l’audience n’était pas au rendez-vous mais aussi parce qu’une telle émission coûte 700 000 € alors que, pour une deuxième partie de soirée de 90 minutes, la norme est 200 000 €. Et son format est trop bavard pour une émission de première partie de soirée.
Mais si on ne peut hériter du droit à l’image de ses parents, aux États-Unis Al Pacino a vendu ses droits post-mortem…
Bien que le sujet de la réunion portait sur le droit des comédiens, le droit d’auteur a étéégalement abordé. Alors qu’il n’y a pas de droit d’auteur sur une idée, certains juristes se sont demandé si l’ingénieur, qui, sur des instructions qui lui ont été données (Prompt), réalise une œuvre à l’aide de l’intelligence artificielle, n’avait pas un droit d’auteur sur cette oeuvre. À quoi Alexandra Bensamoun a répondu que ce serait au tribunal de juger. « Or il n’y a pas de droit d’auteur pour un savoir-faire. Pour que le droit d’auteur soir reconnu il faut que la personnalité du créateur apparaisse dans la création. »
ALEXANDRA BENSAMOUN
La discussion a ensuite porté sur le droit des comédiens vivants sur l’utilisation de leur image pour en faire un clone et sur leur droit de négocier la rémunération de cette utilisation. Toute la question sera de déterminer quelle sera le niveau de cette rémunération et en fonction de quels critères.
Peut-on sourire le data mining ?
Un des grands défis de L’IA c’est qu’elle utilise tout ce qui est disponible sur internet. C’est le « data mining ». Normalement, dans la directive européenne sur l’IA, en cours d’approbation, il sera confirmé que l’IA a accès à l’ensemble de l’internet. Mais, par exception, il sera prévu que les détenteurs de droits d’auteurs ou de droits voisins ou leurs représentants pourront refuser cette utilisation.
Mais se pose alors une autre question : dans quelle mesure est-il possible de déterminer, dans une création par IA, ce qui a été emprunté et, plus précisément, à quelle oeuvre, image ou musique, cela l’a été ? Certains estiment qu’il est impossible de savoir quelles données l’algorithme a été utilisé dans l’univers de l’internet. D’autres pensent que cela doit être possible et que la loi devrait obliger les algorithmes à inclure cette capacité. Dans ce cas, avec la puissance de calcul des ordinateurs quantiques, en cas d’accusation de plagiat devant un tribunal, la réponse pourrait être donnée.
l’américain Jimmy Schuman a rappelé que les Européens aiment fixer les règles du jeu par des lois nationale ou des directives européennes. Aux États-Unis c’est le contrat ou la convention collective qui prédomine. Néanmoins, il peut alors étendu par au niveau National par l’exécutif. C’est le cas de l’accord entre les studios et le syndicat des auteurs, qui traite en grande partie de l’IA, qui vient d’être signée. Rappelons que la grève que continuent de poursuivre les comédiens, porte également largement sur l’IA.
Bettina Funk Brentano, qui est agent d’artistes de la musique, solistes comme musiciens d’orchestre, fait remarquer que ces conventions collectives américains sont très protectionnistes. Ainsi, s’il est possible pour des grands solistes d’aller travailler aux États-Unis c’est quasiment impossible pour un orchestre. L’inverse n’est pas du tout le cas en Europe.
Avance sur recettes pour le couple Sirot/Balboni
CinéscoopLa comédie romantique « Le syndrome des amours passées » est le second film réalisé par le couple de réalisateurs Ann Sirot (franco-américaine) et Raphaël Balboni (Franco-Belge). C’est leur deuxième film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann_Sirot_et_Raphaël_Balboni
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction entre la France (32%) et la Belgique (68%) pour un budget prévisionnel de 2,2 millions €. C’est deux tiers du budget médian des films Français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisateurs est de 100 000 €, dont 60 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. C’est 25% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Pour le scénario ils ont reçu 100 000 €. C’est 10% de plus que le budget médian des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 94 000 €, ce qui revient à 20% de plus que leur rémunération médiane pour ces films.
Le producteur Français est Tripode productions (Delphine Schmit, Guillaume Dreyfus, Raphaëlle Simavonian). Il a bénéficié de 500 000 € d’avances sur recettes. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté.KMBO a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo tandis que Be For Films a donné un minimum garanti pour le mandat international.
Le producteur Belge est Helicotronc (Antoine Rey et Julie Esparbes). Il a bénéficié du Tax shelter, du soutien de le Fédération Wallonie Bruxelles et de Screen Bruxelles. la RTBF, Proximus et Be tv l’ont préacheté.
Le précédent film du coupe était « Une vie démente » https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_vie_démente. Distribué par Arizona Films il avait rassemblé 24 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LOACH CONNU ET RECONNU REVIENT
Cinéscoop« The Old Oak » est le 30ème long métrage de fiction réalisé par Ken Loach un auteur de nombreuses fois primé et internationalement connu. Et reconnu. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ken_Loach
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Ce film en anglais et entièrement tourné en Angleterre est une coproduction entre la France (25%), le Royaume-Uni (65%) et la Belgique(10%), pour un budget prévisionnel de 5,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Old_Oak. C’est 15% de plus que le budget moyen des films français de fictions sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 283 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien. C’est presque le double de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Le scénario n’a pas été écrit Kean Loach, mais par Paul Laverty pour 250 000 €. C’est 28% de plus que la moyenne du budget des scénarios des films Français de fiction. Les rôles principaux ont reçu 141 000 €, ce qui est 25% de moins que ce qu’ils ont reçu en moyenne dans ces films de fiction Français.
Les producteurs délégués Français sont Why not productions (Pascal Caucheteux) et Wild bunch (Sophie Jordan et Ron Mayer). France 2 est coproducteur et a pré-acheté un passage. Le Pacte a le mandat de distribution en salle sans minimum garanti.
Le producteur Britannique est Sixteen Films. BBC Film est coproducteur et l’a préacheté tandis que StudioCanal UK distribution a le mandat de distribution. Le producteur Belge est Les Films du Fleuve (Luc et Jean-Pierre Dardenne).
Le précédent film de Ken Loach était « Sorry we missed you”, sorti le 23 octobre 2019. C’était déjà une coproduction Franco-Anglaise avec les même producteurs (Why not Productions) et distributeurs (Le Pacte) Français. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sorry_We_Missed_You Il avait rassemblé 483 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
GROS BUDGET POUR UNE COMÉDIE POLICIÈRE
CinéscoopLa comédie policière « 3 jours Max » est le deuxième opus de ce qui se veut une franchise, puisque « 30 jours Max », sorti le 18 août 2020 avait rassemblé 1,3 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/30_Jours_max Il est réalisé, comme le premier opus, par Tarek Boudali, un comédien dont c’est la troisième réalisation et qui tient l’un des principaux rôles de ce film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tarek_Boudali
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Le producteur délégué est Axel Films (Christophe Cervoni) et le budget prévisionnel est de 19,2 millions €, ce qui en fait le 7ème budget le plus élevé des films de fiction Français sortis depuis le début de l’année.
Pour la préparation, 55 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 490 000 €, dont 250 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 240 000 € de salaire de technicien. Il a écrit le scénario, comme pour le précédant film, avec Pierre Dudan. Ils ont reçu 300 000 €, soit 50% de plus que pour la moyenne des budgets de scénarios de ces films. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/ Quant aux rôles principaux ils ont reçu 432 000 ,€, soit plus du double de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
StudioCanal et M6 sont coproducteurs. Canal+, Ciné+, M6 et W9 l’ont préacheté. Les télévisions ont apporté 47% du financement du film.
A noter que le film a bénéficié d’un crédit d’impôt d’Abu Dhabi.
Le précédent film de Tarek Boudali, «30 jours Max » était sorti le 14 octobre 2020. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-tarek-boudali/ Pour la préparation, 58 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Axel Film avait produit le film pour 13 millions €.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ALBERT DUPONTEL A TOUS LES ÉTAGES
CinéscoopDemain, en pleines vacances scolaires, sort « Second tour », le nouveau Albert Dupontel. C’est le 8ème long métrage réalisé par ce comédien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Dupontel
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Les producteurs délégués de cette farce politique sont Stadenn Production (Albert Dupontel) et Manchester Films (Catherine Bozorgan) pour un budget délégué de 13,3 millions €. C’est 2,7 fois le budget prévisionnel moyen des films Français de fiction sortis depuis le début de l’année https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/ et 30% de plus que le budget prévisionnel du dernier Dupontel. https://fr.wikipedia.org/wiki/Second_Tour_(film,_2023)
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 500 000 €, dont 300 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 200 000 € de salaire de technicien. C’est la 8èmerémunération de réalisateur la plus élevée depuis le début de l’année. Il a écrit le scénario pour 360 000 €. C’est 70% de plus que le budget moyen des scénarios des films Français de fiction. Les rôles principaux, dont Albert Dupontel, ont reçu 265 000 €, soit 25% de plus de ce qu’ils ont reçu en moyenne depuis le début de l’année.
Pathé et France 2 sont coproducteur. Deux Soficas garanties y ont investi. Le CNC lui a accordé l’aide à la Création Visuelle et Sonore. La région Ile de France lui a fourni une aide remboursable. Canal+, Ciné + et France 2 (2 passages) l’ont préacheté. Pathé a donné un minimum garanti pour tous les mandats.
Le précédent film d’Albert Dupontel était « Adieu les cons », sorti le 29 juin 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Adieu_les_cons Il était déjà produit par Manchester Films. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-dalbert-dupontel/ Son budget prévisionnel était de 10,3 millions €. Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Gaumont avait donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Le film avait rassemblé 2 millions de spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
L’ÉCONOMIE DE LA DISTRIBUTION DES FILMS DE FICTION
ÉditorialLe distributeur est un acteur essentiel de l’écosystème de cinéma. Tout d’abord parce que le cinéma c’est un film dans une salle et que le distributeur est responsable de toute les aspects de la sortie du film en salle : son positionnement, sa promotion et les négociations avec les exploitants. En outre, il joue un rôle essentiel dans le préfinancement des films. Avant tout parce que toutes les autres sources d’investissement conditionnent leurs décisions à l’existence d’un distributeur et à leur acceptation de ce distributeur. Mais aussi parce que très souvent il donne un minimum garanti sur les recettes à venir pour le producteur, minimum garanti que le producteur va pouvoir nantir auprès d’une établissement financier pour recevoir un crédit.
Nous avons établi, à partir des données fournies par Cinéfinances.info*, des baromètres de plusieurs postes essentiels des budgets des films de fictions Français sortis en 2023 jusqu’au 29 septembre. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/ A partir des données de Cinéfinances.info voici une analyse de la place des distributeurs dans le financement de ces films.
Ainsi, dans 82% des cas, ils ont donné un minimum garanti. Et, dans les 18% restants, on trouve les producteurs de films (Pathé, Gaumont, UGC, etc…) qui n’avaient pas de raison de se donner des minima garantis, d’autant plus qu’au-delà d’un million d’entrées il n’y a pas de soutien automatique alors qu’il n’y a pas de plafonnement dans le soutien automatique à la production.
10 distributeurs ont donné au moins 1,45 millions € de minimum garanti. 7 d’entre eux ont tous les mandats France et monde.
Le minimum garanti moyen est de 487 000 € et le minimun garanti médian est de 200 000 €.
Si l’on prend en considération le pourcentage de ce minimum garanti par rapport au budget du film, il est en moyenne de 8% et son niveau médian est de 6%. Le plus élevé est de 30%. Ce sont les 1,3 millions € donnés par Sony Pictures pour « La Marginale » réalisé par Franck Cimière et dont le budget prévisionnel est de 4,3 millions €. Le distributeur avait tous les mandats monde sauf celui de la télévision en France. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-franck-cimiere/
Le film qui a atteint le plus d’entrées est « Asterix et Obélix-L’empire du milieu » : 4,622 millions. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ Pour l’ensemble des films Français de fiction la moyenne est 217 000 entrées. Mais le chiffre médian est de 68 000 entrées, ce qui veut dire que la moitié des films de fiction Français ont fait moins de 68 000 entrées.
Une indication de l’ampleur de la sortie, mais aussi du budget de promotion, est le nombre de copies le premier jour. Ce nombre donne une indication sur le potentiel d’entrées du film à la fois pour le distributeur et les exploitants. Le record est de 772 copies pour « Astérix et Obélix-L’empire du milieu » qui possède à la fois le budget prévisionnel et le minimum garanti le plus élevé. Le nombre moyen de copies par film est de 195. Et le nombre médian est de 137.
Ce qui est le plus significatif est le nombre d’entrées par rapport au nombre de copies. On voit que les écarts sont énormes.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN DESSIN ANIMÉ PRIMÉ À ANNECY
Cinéscoop« Linda veut du poulet » est un film d’animation qui a remporté le Cristal d’argent du long métrage au dernier Festival international du film d’animation d’Annecy. Il est réalisé par le Français Sébastien Laudenbach dont c’est le 2ème film d’animation https://fr.wikipedia.org/wiki/Sébastien_Laudenbach
et l’Italienne Chiara Malta qui avait réalisé auparavant un film de fiction https://www.lacid.org/fr/personnes/chiara-malta
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et l’Italie (20%) pour un budget prévisionnel de 2,6 millions €. Pour la préparation, la fabrication et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 196 000 €, dont 60 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 136 000 € de salaire de technicien. Ils ont reçu 40 000 € pour le scénario tandis que les comédiens qui ont prêté leurs voix ont reçu 48 000 €.
Les producteurs délégués Français sont Dolce Vita films (Claire Chassagne et Marc Irmer) et Miyu Productions(Emmanuel-Alain Raynal et Pierre Baussaron). France 3 est coproducteur. Eurimages a fourni son soutien. Le CNC a accordé l’aide CVS (anciennement aide aux techniques de l’animation) pour le pilote, puis la production, ainsi qu’une aide aux coproductions franco-italiennes et une aide à la diversité. La région Ile de France a accordé une aide remboursable. La Nouvelle Aquitaine, et le département de la Charente ont accordé un aide non remboursable. Deux sofica y ont investi. Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Gebeka a donné un minimum garanti pour la distribution en salle en France.
Le producteur italien est Palosanto Films ( Pilar Saavedra Perrotta et Flaminio Zadra). Il a reçu du Ministère de la culture l’aide aux coproductions minoritaires. Eurimages lui a également apporté son soutien.
Le précédent film de Sébastien Laudenbach était « La jeune fille sans mains », sorti le 14 décembre 2016. Il était produit par Les films sauvage ( Sebastien Laudenbach) pour un budget prévisionnel de 450 000 €.
Pour la préparation, 59 jours de tournage(dont 32 à la villa Medicis) et la post-production la rémunération du réalisateur était de 36 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 26 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Olivier Py et Jacob § Wilhem Grimm pour 90 000 €. Il avait bénéficié de 150 000 € d’avance sur recettes après réalisation. Shellac avait donné un minimum garanti pour la distribution en salle. Le film avait rassemblé 40 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN EXEMPLE DE COPRODUCTION MINORITAIRE
Cinéscoop« En bonne compagnie » est une coproduction minoritaire Française, tournée en Espagnol. Ce drame est réalisé par la danseuse et actrice espagnole Silvia Munt. C’est sa 5ème réalisation. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sílvia_Munt
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Dans cette coproduction la France a 20% et l’Espagne 80%. https://fr.wikipedia.org/wiki/En_bonne_compagnie_(film,_2023) Le budget prévisionnel est de 3 millions €. C’est 90% du budget médian des films de fiction Français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 30 jours de tournage (au Pays Basque Français et Espagnol) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 80 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 60 000 € de salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction Français. Silvia Munt a écrit le scénario avec Jorge Gil Munàrizz pour 50 000 €. C’est moins de la moitié du budget médian de ces films. Les rôles principaux ont reçu 40 000 € ce qui représente 50% de la rémunération médiane des premiers rôles pour ces films.
Les producteurs délégués Français sont Manny Films (Philipppe Gompel) et La Fidèle Production (Jokin Etxeberria). Ils ont bénéficié de l’aide du CNC aux cinémas du monde. Damned Films a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod. Filmax a donné un minimum garanti pour Distribution Espagne et un autre pour la distribution à l’étranger.
Les producteurs espagnols sont Oberon Cinématographica (Antonio Chavarrias et Angel Masclans) et Irusoin. Ils ont bénéficié de l’aide Nationale ICAA et de l’aide régionale Basque. Sont coproducteurs et ont effectué un pré-achat l’ETB et la TVE.
Le précédent film de Silvia Munt était un autre film Espagnol, Silvia Munt, « Resté debout », sorti France le 16 novembre 2016. Il était distribué par Dissidenz films. Sorti dans 8 salles il avait réalisé 1700 entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.