POUR LA RÉALISATION DE « LA VIE POUR DE VRAI »

C’est la 7ème réalisation pour le cinéma de celui qui est aussi un très célèbre acteur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dany_Boon

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (75%) et la Belgique (25%) pour un budget prévisionnel de 29,5 millions €. C’est le 3ème budget des films français de fiction sortis en 2023 derrière « Astérix et Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ et « Les Trois Mousquetaires-d’Artagnan » https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/. Tous les trois sont produit et distribués par Pathé. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/

Pour la préparation, 52 jours de tournage (en France, en Italie et en Belgique) et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 2 520 000 €, dont 1 620 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 900 000 € de salaire de technicien. C’est, de loin, la rémunération la plus élevée des réalisateurs de films français de fiction sortis l’année dernière et depuis le début de 2023.

Le scénario, écrit par Dany Boon, a été rémunéré 4,5 millions €. Là encore, c’est de loin le budget le plus élevés des scénarios de ces films. Enfin, les rôles principaux, parmi lesquels Dany Boon, ont été rémunérés 1,33 millions €, ce qui les situerait en 2ème position l’année dernière et aussi cette année.

En France Pathé est producteur et TF1 coproducteur. Le film a bénéficié du tax credit italien. Canal+, Ciné+ et TF1 (2 passages) l’ont préacheté. Pathé, qui n’a pas donné de minimum garanti, est distributeur avec tous mandats. Le coproducteur Belge est 26 DB Productions (Dany Boon) qui a bénéficié du tax credit et du soutien de Wallimage.

Le précédent film réalisé par Dany Boon était « La Ch’tite famille ». C’était une coproduction entre la France (98%) et le Belgique (2%) pour un budget prévisionnel de 26,8 millions €. Il était sorti en France le 28 févier 2018.

Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 3 500 000 €, dont 2 100 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 1 400 000 € de salaire de technicien. Dany Boon avait écrit le scénario pour 4 153 000 €. Les principaux comédiens, dont Dany Boon, avaient reçu 3,6 millions €.

Pathé était le producteur, en coproduction avec Productions du Ch’timi  (Dany Boon) et TF1. La Région Hauts-de-France avait apporté son soutien. OCS et TF1 (2 passages) l’avaient préacheté.

Pathé avait les mandats de distribution sans MG. Le coproducteur belge était 26 DB Productions. En France le film avait rassemblé 5 627 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « UNE HISTOIRE D’AMOUR »

C’est le deuxième film réalisé parc cet acteur qui est aussi auteur et metteur en scène de théâtre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexis_Michalik

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par  ACME films (Yves Tulli) & Full Dawa Films (Boris Mendza, Gaël Cabouat, David Atrakchi et Élodie Baradat) pour un budget prévisionnel de 3,7 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_histoire_d%27amour_(film,_2022) . C’est les trois quarts du budget moyen des films français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 80% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films.

Il s’agit d’une adaptation de la pièce d’Alexis Michalik  dont les droits ont été acquis 70 000 € tandis que son scénario a été payé également 70 000 €. C’est trois quarts du budget total moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont été rémunérés 66 000 €. C’est la moitié de la rémunération médiane des principaux rôles de ces films.

Le Pacte et France 2 sont coproducteurs. La région Corse lui a apporté son soutien. 4 soficas y ont investi. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour tous les droits monde. Ce week-end il avait rassemblé 31 000 spectateurs et réalisait le 5ème score des films qui démarraient.

Le précédent et premier film réalisé par Alexis Michalik était « Edmond », sorti le 9 janvier 2019. Il s’agissait d’une coproduction entre la France (89%) et la Belgique (11%) pour un budget prévisionnel de 10,9 millions €.

Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. La encore il s’agissait de l’adaptation d’une pièce du réalisateur qui a écrit le scénario pour 125 000 €.  Les rôles principaux ont reçu 350 000 €.

Les producteurs français étaient Gaumont et Légende. France 2 étaient coproducteurs. Canal+, OCS et France 2 l’avaient préacheté. Gaumont avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et étranger. En France le film avait rassemblé 712 000 spectateurs.

Le coproducteur belge était Nexus Factory qui avait bénéficié du tax shelter.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

C’EST UN OUTIL PUISSANT POUR LA CRÉATION 

Chat GPT est va sans doute autant bouleverser nos vies qu’internet ou l’iphone. Et, tout particulièrement dans l’univers de la création ou de l’information.

Chaque lecteur de Siritz.com doit donc, s’il ne l’a pas encore fait, impérativement l’utiliser pour se rendre compte de sa puissance, puis, surtout, pour réfléchir aux conséquences de son existence.

Tout d’abord y accéder ne prend que quelques minutes. Il suffit d’aller sur le site et s’y inscrire. Puis, immédiatement poser une question. La réponse arrive dès que la question est partie. A titre d’exemple, je cherchais un bon titre pour un livre. Dans ma question j’ai résumé le livre en quelques phrases. Il m’a proposé 5 titres, avec pour chacun, leurs avantages résumés en 3 ou 4 lignes.

Seul le premier me semblait acceptable, mais il ne tenait pas compte d’un aspect important du livre que je ne lui avais pas soumis. J’ai donc précisé ce point dans une autre question et il m’a immédiatement proposé quatre autres titres.

Mais je lui ai dit qu’ils étaient trop descriptifs et, surtout, trop longs et pas vendeurs. Il m’a alors répondu : « je comprends votre point de vue », comme s’il était une personne avec qui je discutais. La conversation s’est poursuivie et j’avoue que bien qu’il m’ait proposé plusieurs titres intéressants aucun ne me convenais.

Au bout d’un quart d’heure j’ai cessé ce dialogue mais j’ai été me promener en réfléchissant par moi-même dans les directions qu’il avait tracées. Et, au bout d’une heure j’ai trouvé un titre qui m’a paru parfait. Je l’ai testé auprès d’une dizaine de personnes, dont la moitié ne connaissait même pas le sujet de mon livre et qui, tous ont trouvé que c’était un très bon titre, accrocheur et qui donnait envie de lire le livre.

La leçon à tirer de cette expérience est que Chat GPT est un puissant outil qui aiguise la réflexion mais ne remplace pas la création humaine. Il est vrai qu’il s’agit de la version 4 et que la version 5, qui devrait sortir bientôt, sera beaucoup plus puissante….

RISQUE DE VIOL DU DROIT D’AUTEUR

Il est possible que ce logiciel puisse aider à faire un devoir de mathématique ou à écrire un roman policier, à partir de quelques idées. Mais, à ce stade, il n’est qu’un outil qui accélère le travail humain. Il ne peut remplacer la créativité humaine. Néanmoins, attention : Chat GPT agit en consultant avec la rapidité de l’éclair l’ensemble de l’internet. Il se contente de donner la réponse statistiquement la plus probable. Il est incapable, au stade actuel en tout cas, de fournir une réponse que l’intelligence humaine n’a pas créée. Mais-et c’est essentiel- il ne donne pas ses sources. En s’appuyant sur ses suggestions un auteur peut donc, sans le savoir, copier une œuvre existante et, donc, violer le droit d’auteur.

En revanche, comme la presse le souligne, il a déjà de puissantes capacités à réaliser des fake vidéos d’actualités. Or, compte tenu de la place qu’ont pris les réseaux sociaux dans la vie et l’information d’une grande partie des citoyens de nos démocraties, les fake news fragilisent ces démocraties. Le décuplement de leur puissance pose un problème fondamental. L’endiguement de ces fake news est un enjeu essentiel pour nos démocraties.

POUR LA RÉALISATION DE « LES COMPLICES »

C’est son troisième long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cécilia_Rouaud

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Firelight 4 (Frank Mettre & Stan Collet) pour un budget prévisionnel de 4,5 millions €. C’est à peu près le budget moyen des fims français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur salaire de technicien de ces films. C’est 10% de moins que la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. La réalisatrice a écrit le scénario pour 64 000 €. C’est 60% du budget médian de ces films. C’est environ la moitié du budget médian de ces films. Les rôles principaux ont reçu 450 000 € soit deux fois et demi de la moyenne pour ces films. C’est deux fois et demi ce qu’ils ont reçu dans ces films.

SND est coproducteur. Le film a reçu plusieurs aides du CNC et une de la Sacem. La région Occitanie lui a apporté son soutien. Le film a été préacheté par Canal+ et Ciné+. SND lui a accordé un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.5 septembre 2018.

Le précédent film de Cécilia Rouaud était « photo de famille », sorti le 5 septembre 2018. Il était produit par Firelight et Jéricho Films pour un budget prévisionnel de 4,5 millions €. Pour la préparation, 47 jours de tournage et la post-production la rémunération de la   réalisatrice était de 83 000 €, dont 39 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 44 000 € de salaire de technicien. Le scénario était écrit par la réalisatrice pour 52 000 €. Les rôles principaux étaient payés 306 000 €.

Le film était coproduit par Cinéfeel, SND et France 3. 2 soficas y avaient investi. Le film avait bénéficié de l’aide du CNC, de la Sacem et de la région Ile de France. Canal+, Multithématiques et France 3 l’avaient préacheté. SND avait donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le film avait rassemblé 585 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « 10 JOURS ENCORE SANS MAMAN »

C’est son cinquième film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Bernard

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est coproduit par Soyouz Films (Romain Bremond) et StudioCanal pour un budget prévisionnel de 10 millions €. C’est plus du double du budget moyen des films français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/

Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 350 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est deux fois et demi la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs-de-fiction-en-2022/

Le budget du scénario, coécrit par le réalisateur et Mathieu Ouillon, qui comprend les droits d’adaptation d’une franchise, est de 655 000 €. Il se situe au 5ème rang des budgets des scénarios des films français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios-en-2022/ Les rôles principaux sont rémunérés 1 080 000 €. Cela le situerait au 2ème rang dans le baromètre de ces films. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-interpretes-principaux/

Le précédent film de Ludovic Bernard était “10 jour sans maman », sorti le 19 février 2020. C’est lui qui, avec 1 177 000 entrées, a lancé la franchise. Son budget prévisionnel était 8,9 millions €. Il avait les mêmes producteurs.

Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Le budget du scénario était de 385 000 € et celle de la rémunération des rôles principaux de 352 000 €.

La région Paca et le département des Alpes maritimes lui avaient apporté leur soutien. Le film avait été pré-vendu à Canal+ et Multithématiques. StudioCanala avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « LES AMES SŒURS »

C’est son 24ème long métrage de fiction. https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Téchiné

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Curiosa Films (Olivier Delbosc) pour un budget prévisionnel de 4,2 millions €. C’est 10% de moins que le budget prévisionnel des films français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est une fois et demi la rémunération des réalisateurs de ces films. La rémunération pour d’autres de ces films a également été analysée : https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-dandre-techine/

Le scénario a été écrit avec Cédric Anger et ils se sont partagés 200 000 €. C’est 10% de moins que le budget moyen de ces films. Les rôles principaux ont reçu 90 000 €. C’est 20% de la rémunération des rôles principaux de ces films.

La région Occitanie a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et Vod.

Le précédent film d’André Téchiné était « L’adieu à la nuit », sorti en salle le 24 avril 2019. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-du-realisateur-andre-techine/  C’était une coproduction entre la France (80%) et l’Allemagne (20%).

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait coécrit le scénario avec Léa Mysus et ils se sont partagés 274 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 130 000 €.

En France le producteur était déjà Curiosa Films en coproduction avec Bellini Films. Le CNC avait apporté l’aide du mini-traité franco-allemand et la région Occitanie son soutien. OCS, et Arte l’avaient préacheté.

Ad Vitam avait donné un minimum garanti pour le mandat salle. Le film avait rassemblé 261 000 entrées. Le coproducteur allemand était Films boutique.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Aujourd’hui il est clair que l’investissement primordial pour le producteur est le scénario. La rémunération du réalisateur est évidemment importante. Mais, alors que la Nouvelle vague avait accrédité l’idée qu’un film n’avait qu’un véritable auteur, « le » réalisateur, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pour les films français de fiction le budget du scénario est en général sensiblement plus élevé que la rémunération du réalisateur.

Bien entendu le réalisateur est toujours, le scénariste ou le co-scénariste. Quant à sa rémunération elle se répartit en salaire de technicien et avance sur droits d’auteur. L’équilibre entre ce qu’il touche entre ces trois revenus dépend des charges sociales que le producteur veut réduire au maximum, des cotisations retraites que le réalisateur cherche à engranger et de l’impôt sur le revenu qu’il veut étaler. Mais la comparaison entre ces postes est parlante.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Si on consulte nos baromètres des films français de fiction sortis en 2022 https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/ on voit que, pour le plus élevé, le budget du scénario (« Le nouveau jouet » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-james-huth/est sensiblement supérieur à la rémunération du réalisateur (Les frères Dradenne pour « Tori et Lokita » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-des-freres-dardenne/.) Certes, dans ce cas, le budget du scénario comprend l’achat des droits d’adaptation d’une franchise.

Par ailleurs, les deux réalisateurs qui ont la rémunération prévisionnelle la plus élevée en 2022 (en plus des frères Dardenne, Claude Lelouch dans « L’amour c’est mieux que la vie » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-claude-lelouch/) sont leurs propres producteurs. Dans le cas où le film ne marche pas, ce qui a été  leur cas, le producteur peut ne pas se payer la somme prévue et les charges sociales afférentes. Si l’on prend la 3ème rémunération, le réalisateur, Jean-Jacques Annaud pour « Notre-Dame brûle », n’est pas son propre producteur et sa rémunération est de 740 000 € https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/ . C’est à peu près le montant le plus élevé du budget du scénario ne comprenant pas l’achat d’une franchise,  « La Plancha » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-d-eric-lavaine/ écrite par le réalisateur et un autre scénariste

LES CHIFFRES MOYENS ET MÉDIANS PLUS SIGNIFICATIFS

Beaucoup plus significative est évidemment la comparaison des chiffres moyens et médians. En moyenne, le budget du scénario est 16%  supérieur à la rémunération du réalisateur. Même écart pour les chiffres médians.

En 2023, là encore, les budgets de scénario les plus élevés sont ceux de films qui reposent sur des achats de droit d’adaptation de franchises. C’est le cas des 6,452 millions de budget de scénario de « Astérix et Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ et des 3,570 millions € de « Alibi.com2 » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-lacheau-3/ . Le premier budget de scénario sans achat de droits est    498 000 € pour « Cet été là »  https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-lacheau-3/. Pour ce qui est des rémunérations de réalisateurs, la plus élevée est de 1,078 millions € pour Neil Jordan avec « Marlowe ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/ Mais il s’agit d’un réalisateur irlandais pour un film entièrement anglo-saxon dans lequel la production française n’est qu’à 10%. La rémunération de réalisateur la plus élevée pour un film entièrement français set celle de Philippe Lachau »  avec 800 000 € pour « Alibi.com2 ». Elle est donc beaucoup plus élevée que le budget du scénario de « Cet été-là ». Mais Philippe Lachau est aussi le principal scénariste du film qu’il a réalisé.

Mais, pour les moyennes, le budget du scénario est de 70% supérieur à la rémunération du réalisateur. Quant aux médianes celle du budget du scénario est encore de 8% supérieure à celle de la rémunération du réalisateur.

En fait, on retrouve là ce qui est la norme en matière de fiction télévisuelle et, surtout, de séries. Or, compte tenu du poids des chaînes dans le financement des films il est logique que le cinéma se rapproche de cette norme propre aux chaînes. Cette tendance sera renforcée par les plates-formes.

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POUR LA RÉALISATION DE « NORMALE »

Cette comédie dramatique est son 4ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Babinet

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Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et la Belgique pour un budget prévisionnel de 4,6 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Normale_(film)

Ce budget prévisionnel correspond à la moyenne des budgets prévisionnels de films français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/

Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 111 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 20% de moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films.

Il s’agit de l’adaptation de la pièce de théâtre « Monster in the hall » de David Craig dont les droits d’adaptation ont été acquis 44 000€. Le réalisateur a écrit le scénario avec Juliette Sales et Fabien Suarez. Ils se sont partagés 101 000€. C’est 80% du budget moyen des scénarios de ces films.

Les comédiens ont reçu 302 000 €. C’est 50% de plus que pour ces films de l’année dernière.

Le producteur français est Haut et Court (Carole Scotta et Caroline Béjo). France 2 est coproducteur.

Le film a bénéficié de 520 000 € d’avance sur recettes. Eurimages, le CNC (Créations visuelles et sonores) , Media slate funding et Région Ile de France ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Haut et court a donné un minimum garanti pour le mandat salle et MK2 pour le mandat international.

Le producteur Belge est Tarantula (Joseph Rouschop et Valérie Bounonville) qui a bénéficié du Tax shelter ainsi que d’une coproduction et d’un préachat de BeTV/VO, Proximus TV et la RTBF.

La Fédération Wallonie Bruxelles Images, Wallimage et Eurimages ont apporté leur soutien tandis que O’Brothers donnait un minimum garanti pour la distribution au Benelux.

Le précédent film d’Olivier Gourmet était « Poissonsexe », sorti le 2 septembre 2020. C’était une coproduction entre la France (68%), la Belgique (24%) et le Japon (4%) pour un budget prévisionnel de 2,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Poissonsexe

Le producteur français était Comme des Cinémas. Pour la préparation, 29 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 56 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Le scénario était écrit avec David Elkaïm pour 55 000.

Le film avait bénéficié de 450 000 € d’avance sur recettes. Une sofica y avait investi. La région Normande, la région Aquitaine et le Département des Landes avaient apporté leur soutien. Canal+ et Multithématiques l’avaient préacheté.

Rezo avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en France où il avait rassemblé 8 000 spectateurs.

Le coproducteur Belge était déjà Tarantula.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « L’ÉTABLI »

C’est son second film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathias_Gokalp

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Karé Productions  (Antoine Rein et Fabrice Goldstein) pour un budget prévisionnel de 4,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Établi_(film)

C’est à peu près le budget prévisionel moyen des films français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 70 000 €, dont 28 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 42 000 € de salaire de technicien. C’est 20% en-dessous de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films.

Tiré d’un livre autobiographique de Robert Linhart dont les droits ont été acquis   61 000 €, le scénario a été coécrit par le réalisateur, Nadine Lamari et Marcia Romano qui se sont partagés 129 000€. C’est les trois quart des budgets de scénario de ces films.

Les rôles principaux ont reçu 115 000 €, soit la moitié de leur rémunération médiane dans ces films. Le film a bénéficié de 700 000 € d’avance sur recettes.

France 2 est coproducteur, 5 soficas, dont 2 soficas garanties y ont investi. La région Aquitaine, le département Lot et Garonne et la région Centre Val de Loire lui ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vod.

Le précédent film de Mathias Gokalp était « Rien de personnel », sorti le 16 septembre 2009. Il était déjà produit par Karé Productions. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rien_de_personnel Rezo film l’avait distribué et il avait rassemblé 163 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

POUR LA RÉALISATION DE « LES TROIS MOUSQUETAIRES-D’ARTAGNAN »

C’est son 3ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Bourboulon

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Chapter 2 (Dimitri Rassam) et Pathé pour un budget prévisionnel de 36,5 millions €.  C’est à comparer aux 65 millions € de «Astérix et Obélix, l’empire du milieu ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/

C’est le second budget de l’année 2023. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/ Il est plus élevé que le plus élevé de 2022, celui de « Notre-Dame brûle. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/

Pour la préparation, 67 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 490 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien. C’est la 5èmerémunération des films français de fiction sortis depuis le début de cette année.

Le réalisateur a écrit le scénario de cette adaptation de l’œuvre d’Alexandre Dumas avec Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte. Ils se sont partagés 972 000 €. C’est le 3ème budget de scénarios ces films de l’année dernière. Les comédiens principaux ont reçu 1,2 millions €. Là encore c’est au 3ème rang des films sortis en 2022.

M6 est coproducteur et le film a reçu les soutiens automatiques et sélectifs du CNC pour la Création visuelle et sonore. La région Ile de France a accordé une aide remboursable tandis que les régions Bretagne et Grand Est ont accordé une aide non remboursable.

OCS, Canal+ et M6 (2 passages) l’ont préacheté. Pathé a accordé un minimum garanti pour tous les droits France et monde.

Le précédent film de Martin Bourboulon était « Eiffel », sorti le 24 août 2021. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-martin-bourboulon/

Il était produit par VVZ et Pathé pour un budget prévisionnel de 23,3 millions €.

Pour la préparation, 53 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 370 000 €, dont 234 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 136 000 € de salaire de technicien. Il avait reçu 234 000 € pour sa participation au scénario. Celui-ci avait été co-écrit avec Thomas Bidegain, Caroline Bongrand, Tatiana de Rosnay, Martin Brossolet et Nathalie Carter. Ils  s’étaient partagés 602 000 €.

C’était une coproduction entre la France (80%) et l’Allemagne (20%). Lui aussi avait obtenu les soutiens automatiques et sélectifs du CNC pour la Création visuelle et sonore. 5 soficas y avaient investi. Canal+, Multithématiques et M6 l’avaient préacheté. Pathé avait donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le film avait rassemblé 1,5 millions de spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.