La série est aujourd’hui un art majeur et cette vérité a été reconnue au dernier Série Mania par l’accord signé entre la Guilde des scénaristes, la SACD, le SPI et l’USPA.
Il faut reconnaitre que, pendant longtemps, en France, l’ensemble de la fiction télévisuelle a été considéré comme un cinéma bas de gamme. Et, dans notre cinéma, depuis la Nouvelle vague, seul le réalisateur était considéré comme le véritable auteur. C’était le plus souvent lui qui écrivait le scénario et, parfois, ce scénario était tout ce qu’il y a de mince.
A la télévision il y avait des téléfilms et des collections de téléfilms tournant autour d’un personnage. Très rarement des séries feuilletonnantes. C’est aussi bien après ses voisins que la France c’est lancée dans le feuilleton quotidien-le soap- considéré comme le bas de gamme du bas de gamme.
Aujourd’hui tout a évidemment changé. Dans la série, l’auteur est avant tout le scénariste qui crée un univers et de multiples personnages et les fait évoluer dans des histoires qui s’enchainent. Avant même que la création du scénario soit entreprise une « Bible » présentant l’univers, les personnages et les grandes lignes de l’histoire doit être réalisée. De plus en plus souvent ces scénarios sont écrits au sein d’un Atelier d’écriture structuré (ADES), qu’un scénariste dirige et où le travail est partagé entre plusieurs scénaristes.
Enfin, la rédaction de la Bible, puis des scénarios font l’objet d’un grand nombre de réécritures et s’étendent sur des périodes qui peuvent être très longues.
L’accord signé reconnait la spécificité de la création d’une série, y codifie les méthodes de travail et les étapes, et y adapte les modes de rémunération. Les scénaristes de séries seront mieux rémunérés ce qui devrait augmenter sensiblement le nombre d’auteurs choisissant cette voie, mais aussi obliger les producteurs à avoir des fonds propres suffisant pour leurs permettrent d’investir dans tous les étapes initiales de la création.
Cet accord aura certainement des effets importants sur la création cinématographique en France puisque de nombreux auteurs, pour qui seul le film de cinéma était le graal, vont se rendre compte que la série l’est tout autant, sinon plus. Il est d’ailleurs possible d’exceller dans les deux genres comme le prouve Marco Bellochio, l’un des grands réalisateurs du cinéma italien, avec « Esterno notte » une mini-série qui est un véritable chef d’oeuvre, tant par son scénario que sa réalisation. Il est clair que les professionnels du cinéma bénéficient d’une possibilité de diversification dont bénéficient peu d’industries.
Le cinéma français doit évidemment tenir compte de cette évolution. Les studios américains jouent la carte des blockbusters qui présente un spectacle avec lequel la télévision, même avec des écrans larges, ne peut rivaliser. Jérôme Seydoux, la président de Pathé, est un peu sur la même longueur d’onde avec ses films à gros budgets. Il y a sans doute d’autres pistes. Après tout « Intouchables » a attiré 20 millions de spectateurs en salle. C’était un film aà budget moyen et Omar Sy était un acteur inconnu.
En revanche, la multiplication des films, qui est à l’heure actuelle la priorité de la politique du cinéma de l’État, n’est certainement pas la bonne voie, d’autant plus que les séries ont un énorme appétit, loin d’être satisfait, de talents et de capitaux.
LA RÉMUNÉRATION DE MARTIN BOURBOULON
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LES TROIS MOUSQUETAIRES-D’ARTAGNAN »
C’est son 3ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Bourboulon
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Chapter 2 (Dimitri Rassam) et Pathé pour un budget prévisionnel de 36,5 millions €. C’est à comparer aux 65 millions € de «Astérix et Obélix, l’empire du milieu ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/
C’est le second budget de l’année 2023. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-films-francais-de-fictio/ Il est plus élevé que le plus élevé de 2022, celui de « Notre-Dame brûle. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/
Pour la préparation, 67 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 490 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien. C’est la 5èmerémunération des films français de fiction sortis depuis le début de cette année.
Le réalisateur a écrit le scénario de cette adaptation de l’œuvre d’Alexandre Dumas avec Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte. Ils se sont partagés 972 000 €. C’est le 3ème budget de scénarios ces films de l’année dernière. Les comédiens principaux ont reçu 1,2 millions €. Là encore c’est au 3ème rang des films sortis en 2022.
M6 est coproducteur et le film a reçu les soutiens automatiques et sélectifs du CNC pour la Création visuelle et sonore. La région Ile de France a accordé une aide remboursable tandis que les régions Bretagne et Grand Est ont accordé une aide non remboursable.
OCS, Canal+ et M6 (2 passages) l’ont préacheté. Pathé a accordé un minimum garanti pour tous les droits France et monde.
Le précédent film de Martin Bourboulon était « Eiffel », sorti le 24 août 2021. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-martin-bourboulon/
Il était produit par VVZ et Pathé pour un budget prévisionnel de 23,3 millions €.
Pour la préparation, 53 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 370 000 €, dont 234 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 136 000 € de salaire de technicien. Il avait reçu 234 000 € pour sa participation au scénario. Celui-ci avait été co-écrit avec Thomas Bidegain, Caroline Bongrand, Tatiana de Rosnay, Martin Brossolet et Nathalie Carter. Ils s’étaient partagés 602 000 €.
C’était une coproduction entre la France (80%) et l’Allemagne (20%). Lui aussi avait obtenu les soutiens automatiques et sélectifs du CNC pour la Création visuelle et sonore. 5 soficas y avaient investi. Canal+, Multithématiques et M6 l’avaient préacheté. Pathé avait donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le film avait rassemblé 1,5 millions de spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE BAROMÈTRE DES FILMS FRANÇAIS DE FICTION
FinanCinéA FIN MARS 2023 TOUJOURS DEVANT 2022
Ce baromètre des films français de fiction est établi à partir des chiffres fournis par Cinéfinances.info*.
Ces chiffres sont ceux du budget et du plan de financement prévisionnel, correspondants à l’agrément d’investissement et non les chiffres définitifs correspondant à l’agrément de production. En moyenne ces derniers sont inférieurs d’un peu moins de 10% des premiers.
En ce qui concerne les budgets, celui de « Astérix et Obélix, l’Empire du milieu » (65 millions €) https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/place 2023 largement en tête par rapport à 2022 avec « Notre-Dame Brûle » (31,5 millions €) https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/
Comme dans tous nos baromètre ce film à gros budget (auquel s’ajoute les 22,3 millions € de« Marlow » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/ et les 18,4 de « Alibi.com2 ») https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-lacheau-3/, pèse sur le budget moyen qui, en 2023 est également plus élevé (5,2 millions €) que celui de 2022 (4,7 millions €). En fait le budget médian est plus représentatif de la tendance. Il est tout de même plus élevé en 2023 (3,5 millions €) qu’en 2022 (3 millions €.)
La rémunération du réalisateur la plus élevée de cette année est celle de Neil Jordan pour « Marlowe » (1,245 millions €). Elle devance largement les 900 000 € des frères Dardenne l’année dernière. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-des-freres-dardenne/
La rémunération moyenne de cette année reste également plus élevée que celle de 2022. En revanche, et c’est significatif, la rémunération médiane a fortement diminué.
On retrouve les mêmes tendances en ce qui concerne le budget du scénario. Celui de « Astérix et Obélix » est de 6,452 millions € parce que la plus grande partie de cette somme est consacrée à l’achat des droits de cette franchise. Et, là encore, le budget médian chute fortement. Mais l’année dernière, le budget le plus élevé, celui de « Le nouveau jouet », comprenait avant tout l’achat de droits d’adaptation d’une franchise. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-james-hut/
Pour la rémunération des rôles principaux la plus élevée de 2023 est également largement supérieures à celle de 2022. Néanmoins ce n’est pas celui de « Astérix et Obélix » mais à « Marlowe » et ses stars internationales. Cela pèse sur la moyenne. Mais, là encore on note un rapport inverse en ce qui concerne les rémunérations médianes.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LES ÉVOLUTIONS DE LA PRODUCTION FRANÇAISE
ÉditorialPLUS DE COPRODUCTIONS INTERNATIONALES ET MOINS DE DEVIS MOYEN
Le CNC vient de publier le bilan de la production de films français en 202éhttps://www.cnc.fr/professionnels/actualites/bilan-de-la-production-cinematographique-2022_1921966. Il porte sur l’année de production alors que nos baromètres concernent les films sortis. Une grande partie des films du CNC ne sont donc pas sortis. En outre, à la différence de l’étude du CNC, nos baromètres concernent uniquement de fiction, à l’exclusion des films d’animation et des documentaires.
Ce bilan dégage plusieurs tendances significatives. En premier lieu le retour au nombre de films d’avant la crise du Covid : 287 films agréés contre une moyenne de 288 les 10 années précédant le Covid. En revanche les films d’initiative françaises (208) sont en baisse de 10,7% par rapport aux année record de 2017/19 (233)
BOOM DES COPRODUCTIONS
Les investissements dans les films d’initiative française retrouvent le niveau de 2019, mais sont en baisse de 7% par rapport à la moyenne 2017/19. Ces bons chiffres sont dus au boom des coproductions qui concernent désormais 50% des films français. Et pourtant le nombre de nos partenaires s’est réduit, passant de 39 lors des 10 années précédentes à 33 en 2022.
Le devis moyen des films d’initiative française est en hausse. Son record était néanmoins à 4,9 millions en 2017. Mais les chiffres moyens sont trompeurs car ils dépendent beaucoup des films à très gros budget et de leur nombre.
Près des deux tiers des films d’initiative française ont un budget inférieur à 4 millions €. Pour 26,9% il est inférieur à 1 million €, sans doute du fait des documentaires. La part des films de plus de 7 millions € augmente de 18,8%. À l’inverse la part des films de 4 à 7 millions € (15,9%) est en recul par rapport à la période 2017/19 (21,2%).
En raison de la baisse du nombre de films d’initiative française le nombre de jours de tournage a baissé de 15,1% par rapport à 2017/2019.
Quant à la structure des financements elle reste à peu près stable par rapport à la période d’avant la crise.
La multiplication des coproductions et la réduction du nombre de films à budget moyen semblent être deux tendances lourdes de la production cinématographique française.
La part des films à devis d’un à quatre millions d’euros est au plus haut niveau depuis 10 ans (39%), celle des devis de plus de 7 millions € augmente aussi pour passer à 18,8%. En revanche, celle des films de 4 à 7 millions € recule à 15,9% contre 21,2% en 2017/19.
LA RÉMUNÉRATION DE ROMAIN QUIROT
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « APACHES »
C’est son troisième long métrage de cinéma. https://fr.wikipedia.org/wiki/Romain_Quirot
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Apaches films (Frédérique Rouault, Marthe Lamy et Jeanne Ezvan) pour un budget prévisionnel de 4,5 millions €. C’est à peu près le budget moyen des films français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/
Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 84 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien. C’est 80% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Le scénario a été écrit avec Fannie Pailloux et Antoine Jaunin est ils se sont partagés 116 000 €. C’est le budget médian du scénario de ces films. Les rôles principaux ont reçu 53 000 €. C’est moins de la moitié des rémunérations médianes de ces films.
Le film a bénéficié du soutien du CNC pour les Créations visuelles et sonores ainsi que de celui de la région Ile de France.
2 soficas y ont investi. Le film a été préacheté par OCS, Canal+ et Mutithématiques.
Tandem a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod. WT films en a donné un pour le mandat ventes à l’étranger.
Le précédent film de Romain Quirot était « Le dernier voyage de Paul W.R » sorti le 19 mai 2021. Il avait le même producteur et son budget prévisionnel était 2,9 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Dernier_Voyage_(film,_2020)
Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 50 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. Le scénario avait été écrit avec Antoine Jaunin et Laurent Turner. Ils s’étaient partagés 20 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 74 000 €.
Digital District était coproducteur et un pool sofica y avait investi. Le film avait bénéficié du soutien du CNC pour les Créations visuelles et sonores.
OCS et Multithématiques l’avaient préacheté. Tandem avait donné un minimum guaranti pour le mandate salle et Kinology pour les ventes à l’étranger.
Le film avait rassemblé 90 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leuril permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA RÉMUNÉRATION DE JONATHAN BARRÉ
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « BONNE CONDUITE »
C’et dont 3ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jonathan_Barré
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonne_Conduite
Il est produit par Waiting for cinéma (Patrick Godeau) et Alicéléo (Patrick Godeau) pour un budget prévisionnel de 7,2 millions €. C’est 50% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films l’année dernière.
Il a écrit le scénario avec Laurent Varyot et ils ont touché 280 000 €, soit 70% de plus que le budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 270 000 €, soit 50% de plus que ceux de ces films.
TF1 est coproducteur et le film a bénéficié de l’aide de l’Angoa ainsi que de la région Bretagne. 4 soficas y ont investi. Canal+, Ciné+, TF1 (2 passages) et TMC (2 passages) l’ont préacheté.
Pan Distribution a donné un minimum garanti pour tous les mandats France et Wild Bunch international pour les ventes à l’étranger.
Le précédent film de Jonathan Barré était « Les vedettes », sorti le 9 février 2022. Gaumont et Légende Films l’ont produit pour un budget prévisionnel de 8,9 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jonathan-barre/
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 320 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur ainsi que 100 000 € de salaire de technicien. Il a écrit le scénario avec Grégoire Ludig et David Marsais pour 380 000 €.
TF1 était coproducteur. OCS (2 passages), TF1 et TMC (2 passages) l’ont préacheté.
Gaumont avait tous les mandats de distribution mais n’a pas donné de minimum garanti. Le film a rassemblé 350 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA RÉMUNÉRATION DE JEANNE HENRY
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES »
C’est le 3ème long métrage réalisé par cette comédienne. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Herry
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_verrai_toujours_vos_visages
Il est produit par CHI-FOU-MI Productions (Hugo Sélignac & Nicolas Dumont) et Trésor Films (Yvan Attal) pour un budget prévisionnel de 8,5 millions €. C’est 80% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2022. Elle a écrit le scénario pour 236 000 € ce qui est presque le double du budget moyen des scénarios de ces films.
Les rôles principaux ont reçu 90 0000 €, ce qui est la moitié de la moyenne pour les films de l’année dernière. Mais les rôles secondaires ont reçu 450 000 €.
StudioCanal et France 3 sont coproducteurs. Le film a bénéficié d’une avance sur recettes de 600 000 € et d’une aide remboursable de la région Ile de France. Canal+, Ciné + et France Télévisions l’ont pré-acheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats.
Le précédent film réalisé par Jeanne Henry était « Pupille » sorti le 5 décembre 2018. Il avait les mêmes producteurs pour un budget prévisionnel de 7 millions €.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 93 000 €, dont 70 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 23 000 € de salaire de technicien. Elle avait écrit le scénario pour 95 000 € et les rôles principaux avaient reçu 800 000 €.
Le film avait bénéficié de 400 000 € d’avance sur recette et d’un soutien de la Région Ile de France. StudioCanal et France3 3 étaient déjà coproducteur et les mêmes chaînes l’avaient préacheté.
StudioCanal avait donné un minimum garanti et le film avait rassemblé 856 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA RÉMUNÉRATION DE MARYAM TOUZANI
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LE BLEU DU CAFTAN »
C’est le second long métrage de fiction de cette marocaine. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maryam_Touzani
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (34%), Le Maroc (29%), la Belgique (24%) et le Danemark (13%) pour un budget prévisionnel de 1,6 millions €. C’est la moitié du budget médian des films français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/
Pour la préparation, 36 jours de tournage (au Maroc et en arabe marocain) et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, dont 42 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 38 000 € de salaire de technicien. C’est 80% de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2022.
Elle a écrit le scénario pour 48 000 €. C’est 25% du budget médian des scénarios.
Le producteur français est Les Films du nouveau monde (Martine Cohen) qui a bénéficié des soutiens du CNC (aide au cinéma du monde) et de la région Ile de France.
Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour la distribution.
Le producteur Marocain est Ali N’Productions (Nabil Ayouch) qui a bénéficié du soutien du Centre cinématographique Marocain, et de celui de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Le producteur Belge est Velvet Films (Raoul Peck et Rémi Grellety) qui a bénéficié du tax shelter. La RTBF et Be TV sont coproducteurs et ont effectué un préachat. Fédération Wallonie Bruxelles et Screen Bruxelles ont apporté leur soutien.
Le producteur Danois est Snowglobe Films (Mikkel Jersin et Katrin Pors) qui a bénéficié du soutien de DFI.
Le premier film de Maryam Touzani était « Adam », sorti en France le 5 février 2020. C’était une coproduction entre la France, le Maroc et la Belgique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Adam_(film,_2019)
Les Films du nouveau monde était déjà le producteur français et Ad Vitam le distributeur. En France le film avait rassemblé 91 000 entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
NOTRE CINÉMA DOIT TENIR COMPTE DE LA SÉRIE
ÉditorialLa série est aujourd’hui un art majeur et cette vérité a été reconnue au dernier Série Mania par l’accord signé entre la Guilde des scénaristes, la SACD, le SPI et l’USPA.
Il faut reconnaitre que, pendant longtemps, en France, l’ensemble de la fiction télévisuelle a été considéré comme un cinéma bas de gamme. Et, dans notre cinéma, depuis la Nouvelle vague, seul le réalisateur était considéré comme le véritable auteur. C’était le plus souvent lui qui écrivait le scénario et, parfois, ce scénario était tout ce qu’il y a de mince.
A la télévision il y avait des téléfilms et des collections de téléfilms tournant autour d’un personnage. Très rarement des séries feuilletonnantes. C’est aussi bien après ses voisins que la France c’est lancée dans le feuilleton quotidien-le soap- considéré comme le bas de gamme du bas de gamme.
Aujourd’hui tout a évidemment changé. Dans la série, l’auteur est avant tout le scénariste qui crée un univers et de multiples personnages et les fait évoluer dans des histoires qui s’enchainent. Avant même que la création du scénario soit entreprise une « Bible » présentant l’univers, les personnages et les grandes lignes de l’histoire doit être réalisée. De plus en plus souvent ces scénarios sont écrits au sein d’un Atelier d’écriture structuré (ADES), qu’un scénariste dirige et où le travail est partagé entre plusieurs scénaristes.
Enfin, la rédaction de la Bible, puis des scénarios font l’objet d’un grand nombre de réécritures et s’étendent sur des périodes qui peuvent être très longues.
L’accord signé reconnait la spécificité de la création d’une série, y codifie les méthodes de travail et les étapes, et y adapte les modes de rémunération. Les scénaristes de séries seront mieux rémunérés ce qui devrait augmenter sensiblement le nombre d’auteurs choisissant cette voie, mais aussi obliger les producteurs à avoir des fonds propres suffisant pour leurs permettrent d’investir dans tous les étapes initiales de la création.
Cet accord aura certainement des effets importants sur la création cinématographique en France puisque de nombreux auteurs, pour qui seul le film de cinéma était le graal, vont se rendre compte que la série l’est tout autant, sinon plus. Il est d’ailleurs possible d’exceller dans les deux genres comme le prouve Marco Bellochio, l’un des grands réalisateurs du cinéma italien, avec « Esterno notte » une mini-série qui est un véritable chef d’oeuvre, tant par son scénario que sa réalisation. Il est clair que les professionnels du cinéma bénéficient d’une possibilité de diversification dont bénéficient peu d’industries.
Le cinéma français doit évidemment tenir compte de cette évolution. Les studios américains jouent la carte des blockbusters qui présente un spectacle avec lequel la télévision, même avec des écrans larges, ne peut rivaliser. Jérôme Seydoux, la président de Pathé, est un peu sur la même longueur d’onde avec ses films à gros budgets. Il y a sans doute d’autres pistes. Après tout « Intouchables » a attiré 20 millions de spectateurs en salle. C’était un film aà budget moyen et Omar Sy était un acteur inconnu.
En revanche, la multiplication des films, qui est à l’heure actuelle la priorité de la politique du cinéma de l’État, n’est certainement pas la bonne voie, d’autant plus que les séries ont un énorme appétit, loin d’être satisfait, de talents et de capitaux.
LA RÉMUNÉRATION D’EMMANUELLE NICOT
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « DALVA »
C’est son premier long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuelle_Nicot
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (46%) et la Belgique (54%) pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/C’est un peu plus que le budget prévisionnel média des films français de fiction sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/
Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 115 000 €, dont 65 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2022. Elle a écrit le scénario pour 72 000 €. C’est un peu plus de la moitié du budget médian des scénarios de ces films français.
Les rôles principaux ont reçu 16 000 €, soit environ 15% de lur rémunération médiane des films français.
En France le producteur est Tripode productions (Guillaume Dreyfus et Delphine Schmidt). Arte est coproducteur. Gan, Eurimages et la région Grand Est ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté.
Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats France et MK2 international pour les ventes à l’étranger.
Le producteur Belge est Helicotronc (Anthony Rey et Julie Esparbes). Il a bénéficié du Tax shelter. La RTBF est coproducteur. Il a bénéficien du soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles, d’Eurimages, de Screen Bruxelles et de Média.
La RTBF et Proximus l’ont préacheté.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA RÉMUNÉRATION DE SYLVAIN DESCLOUS
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « DE GRANDES ESPÉRANCES »
C’est son 3ème long métrage cinéma et son deuxième film de fiction. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvain_Desclous
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Sésame Films (Florence Borelly) pour un budget prévisionnel de 2,4 millions €. C’est la moitié du budget moyen des films français de fiction sortis en 2022. https://siritz.com/financine/barometres-des-films-francais-de-fiction-2/
Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 34 000 €, dont 10 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 24 000 € de salaire de technicien. C’est le tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis l’année dernière. Il a écrit le scénario pour 100 000 €. Pierre Erwan Guillaume et Olivier Lorelle l’ont aidé. Ils se sont partagés 12 000 €. Le budget de ce scénario est légèrement inférieur au budget médian des films de 2022. Les interprètes principaux ont reçu 52 000 €, ce qui est moins que la moitié de la rémunération médiane des films de l’année dernière.
Le région Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma est coproducteur et une sofica y a investi. Le film a bénéficié du soutien de la Procirep, du CNC (Développement et musique), de la Corse et du Val de Loire.
Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Joker Films a donné un minimum garanti.
Le premier film réalisé par Sylvain Desclous était « Vendeur », sorti le 4 mai 2016. Il était déjà produit par Sésame Films, pour un budget prévisionnel de 3,5 millions €.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Olivier Lorelle et ils s’étaient partagés 33 000 €. Les principaux interprètes avaient reçu 395 000 €.
Le film avait bénéficié de 470 000 € d’avance sur recettes. France 2 était coproducteur et une sofica y avait investi. Les régions Centre et Basse Normandie lui avaient apporté leur soutien.
Canal+, Multithématiques et France 2 l’avaient préacheté. Bac Film avait donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et étranger.
Le film avait rassemblé 56 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.