« La promesse verte », est le second long métrage de fiction réalisé par Edouard Bergeon qui avait auparavant réalisé plusieurs documentaires sur le monde agricole. https://fr.wikipedia.org/wiki/Édouard_Bergeon Il s’agit d’un triller écologique qui se passe en Indonésie. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Promesse_verte Son premier film avait frôlé les 2 millions d’entrées.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Edouard Bergeon
Son budget prévisionnel est de 6 millions €, soit 15% de plus que le budget prévisionnel de la moyenne des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 39 jours de tournage en France, en Thaïlande et au Sénégal, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 117 000 €, dont 63 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 54 000 € de salaire de technicien, ce qui revient à 85% de la rémunération moyenne des réalisateurs de films sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Il a écrit le scénario avec Emmanuel Courcol pour 153 000 €, soit trois quarts du budget des scénarios des films de fiction français de 2023. Les rôles principaux ont reçu 344 000 €, soit deux tiers de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Nord-Ouest production (Christophe Rossignon). France é est coproducteur. 7 sofica, dont 3 garanties », y ont investis. Il a bénéficié d’une aide au développement du CNC et d’un soutien des Pays de la Loire. OCS, Dinsey et France 2 l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vod. Playtime a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film d’Edouard Bergeron était « Au nom de la terre », sorti le 25 septembre 2019. Son budget prévisionnel était de 5,4 millions entrées.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 85 000 €, dont 44 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien. C’est déjà avec Emmanuel Courson qu’il avait écrit le scénario et ce, pour 146 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 344 000 €.
Le producteur délégué était également Nord-Ouest films. France 2 était coproducteur. 5 soficas dont une garantie y avaient investi.
Le film avait bénéficié de 600 000 € d’avance sur recettes. Canal+, OCS et France 2 l’avaient préacheté. Diaphana avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et étranger.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE CURÉ SE DÉCOUVRE PÈRE D’UN GARÇON
Cinéscoop“Paternel”, dans lequel un curé se découvre père d’un garçon, est le premier long métrage réalisé par Ronan Tronchot. Il fait partie les films de fiction français dont le budget prévisionnel se situe à un million €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paternel_(film)
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Ronan Tronchot
Ce budget prévisionnel revient à moins de 30% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 15 000 €, dont 5 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 10 000 € de salaire de technicien, soit 20% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Ludovic du Clary pour 38 000 €, ce qui représente moins de 30% du budget médian des scénarios des films de fiction. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 47 000 €, soit un peu plus de 12% de leur rémunération médiane l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les films du Clan (Charles Philippe, Lucile Ric et Reginald de Guillebon) sont le producteur délégué. Micro Climat (Thomas Carillon) est coproducteur. Une sofica y a investi. Le CNC lui a accordé une aide à la création de musique originale et la région Bourgogne-Franche-Comté lui a apporté son soutien. Le groupe Canal + l’a préacheté pour une de ses chaînes thématiques. KMBO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod et TV. Le premier jour il avait réalisé 6 111 entrées dans 183 salles.
Le précédent film produit par Les films du Clan, était « Les Météorites », sorti le 8 mai 2017. Il était réalisé par Romain Laguna. Son budget prévisionnel était de 1,2 millions €. KMBO était déjà le distributeur, mais sans minimum garanti. Le film avait rassemblé 6 500 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN PROFESSEUR ACCUSÉ À TORT DE HARCELLEMENT
Cinéscoop« Pas de vagues » est le 2ème long métrage réalisé par Teddy Lussi-Modeste. Il traite un sujet de grande actualité : un professeur de lycée est accusé à tort de harcèlement et le directeur, par lacheté, ne le défend pas.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Teddy Lussi-Modeste
Son budget prévisionnel est de 4,2 millions €, ce qui revient à 80% du budget prévisionnel moyen des films de fictions français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Soit 60% de la rémunération des réalisateurs français. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Audrey Diwan pour 101 000 €, soit la moitié du budget moyen des films de fiction. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 80 000 €, ce qui revient à leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Kazac Productions (Jean-Christophe Reymond et Amaury Ovise) est le producteur délégué. France 3 est coproducteur. Le film a bénéficié du CNC de 480 000 € d’avance sur recettes et d’une aide au développement. Une sofica y a investi. La région Ile de France lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et en vidéo
Le premier film de Teddy Lussi-Modeste était « Le prix du succès », sorti le 30 août 2017 https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Prix_du_succès#:~:text=7%20Liens%20externes-,Synopsis,le%20comportement%20est%20devenu%20incontrôlable. Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 70 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il a écrit le scénario avec Rebecca Zlotowski pour 66 000 €. Les rôles principaux ont reçu 202 000 €. Le producteur était déjà Kazac Productions. Rhône-Alpes cinéma était coproducteur. Le film avait déjà reçu 580 000 € d’avances sur recettes. 3 soficas y ont investi. Canal+ et OCS l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour le mandat salle et Indie Sales pour le mandat de vente à l’étranger. Le film avait rassemblé 100 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ENTRE PASSION DE FEMME ET DÉVOUEMENT DE MÈRE
CinéscoopLe film franco (11%)-Suisse(89%) « Laissez-moi » est le premier film réalisé par le Suisse Maxime Rappaz. Jeanne Balibar y est déchirée entre passion de femme et dévouement de mère.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Maxime Rappaz
Son budget prévisionnel est 2,7 millions €, soit trois-quarts du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 32 jours de tournage en Suisse et la post-production la rémunération du réalisateur est de 89 700 €, dont 2 700 € d’à valoir sur droits d’auteur et 87 000 € de salaire de technicien. Cela revient à deux tiers de la rémunération des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 64 000 €, soit deux tiers du budget des scénarios en 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 122 000 €, ce qui revient à 50% de plus que leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur français est Paraiso Production (Nathalie Trafford, Camille Renaud et Clarisse Turpin). Le film a bénéficié de 180 000 € d’avance sur recettes et d’une aide à la musique du CNC. Eurozoom a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et M-Appeal un minimum garanti pour le mandat de ventes à l’étranger.
Le producteur Suisse est Golden-Egg production (Gabrielle Bussmann). La Radio-Télévision-Suisse est coproducteur et l’a préacheté. OFC lui a apporté son soutien. Il a bénéficié d’une aide locale de Cineforom, d’un soutien du Valais Film Commission, de Sussimage et de SSA. Frenetic a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN THRILLER ÉCOLOGIQUE
Cinéscoop« La promesse verte », est le second long métrage de fiction réalisé par Edouard Bergeon qui avait auparavant réalisé plusieurs documentaires sur le monde agricole. https://fr.wikipedia.org/wiki/Édouard_Bergeon Il s’agit d’un triller écologique qui se passe en Indonésie. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Promesse_verte Son premier film avait frôlé les 2 millions d’entrées.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Edouard Bergeon
Son budget prévisionnel est de 6 millions €, soit 15% de plus que le budget prévisionnel de la moyenne des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 39 jours de tournage en France, en Thaïlande et au Sénégal, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 117 000 €, dont 63 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 54 000 € de salaire de technicien, ce qui revient à 85% de la rémunération moyenne des réalisateurs de films sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Il a écrit le scénario avec Emmanuel Courcol pour 153 000 €, soit trois quarts du budget des scénarios des films de fiction français de 2023. Les rôles principaux ont reçu 344 000 €, soit deux tiers de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Nord-Ouest production (Christophe Rossignon). France é est coproducteur. 7 sofica, dont 3 garanties », y ont investis. Il a bénéficié d’une aide au développement du CNC et d’un soutien des Pays de la Loire. OCS, Dinsey et France 2 l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vod. Playtime a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film d’Edouard Bergeron était « Au nom de la terre », sorti le 25 septembre 2019. Son budget prévisionnel était de 5,4 millions entrées.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 85 000 €, dont 44 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien. C’est déjà avec Emmanuel Courson qu’il avait écrit le scénario et ce, pour 146 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 344 000 €.
Le producteur délégué était également Nord-Ouest films. France 2 était coproducteur. 5 soficas dont une garantie y avaient investi.
Le film avait bénéficié de 600 000 € d’avance sur recettes. Canal+, OCS et France 2 l’avaient préacheté. Diaphana avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et étranger.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
DISNEY LA FORTERESSE FISSURÉE MAIS DEBOUT
ÉditorialHollywood est en grande difficulté. C’est ce qu’explique Alain Le Diberder sur son site « Après la révolution numérique » dans son analyse « Hollywood : anatomie d’une chute » dont nous avons rendu compte le 11 mars. https://siritz.com/editorial/hollywood-anatomie-dune-chute/ Mais le groupe Disney est-il lui aussi menacé ? Le Diberder n’hésite pas à se pencher sur cette question qui peut paraître surprenante. https://alain.le-diberder.com/ disney-la-forteresse-fissuree/
Celui-ci dispose en effet d’atouts considérables. Tout d’abord c’est toujours l’une des 10 marques les plus identifiées au monde. Par ailleurs cela fait 90 ans que ce groupe a été bâti sur une stratégie multimedia, non par acquisition et endettement comme beaucoup d’autres groupes, mais par création. Ainsi, en pleine crise de il lançait toute une gamme de produits dérivés du personnage de Mickey de ses dessins animés. En 1955 il a lancé en Californie son premier Parc d’attraction Disneyland qui permettait aux famille de visiter dans un univers entièrement composé des personnages de ses films. Ce type de parcs, extrêmement rentable, va se multiplier. Ce n’est qu’en 1996 que le groupe s’est diversifié par acquisition en rachetant la chaîne ABC qui est vite devenue la première chaîne généraliste américaine.
A l’image de ce qui s’est passé pour les GAFA, le propriétaire et patron du groupe, Walt Disney, était à la fois un créateur et un homme d’affaires. Il est décédé en 1996. 10 ans plus tard a été nommé manager du groupe un homme que tout le monde reconnait comme étant l’un des plus compétents de l’histoire du cinéma. Grâce à lui, en quelques années, Disney est devenu, de loin, la première entreprise de cinéma et de télévision mondiale, mais aussi l’un des plus rentables groupes du monde. Il y est parvenu en commençant à réduire de 20 à 11 par an le nombre de films produits par Disney et en les cantonnant sur le créneau enfants et adolescents. Puis il a racheté successivement Pixar, le brillant producteur de dessins animés pour tous publics, les bandes dessinées de Marvel, avec tous leurs super-héros, ainsi que Lucas Films, permettant décliner l’univers et les personnages de « La guerre des étoiles ». En quelques années Disney réalisait à lui seul 30% du box-office de Hollywood.
Mais, au fil des ans, sont apparues des faiblesses. Tout d’abord, dès le début, la force du groupe reposait sur le génie de son créateur. Il a fallu 10 ans pour lui trouver un remplaçant tout aussi remarquable. Or, en 2020, Bob Iger part à la retraite, remplacé par Bob Chapek qui n’a pas du tout le même calibre. Deux ans plus tard Bob Iger doit être rappelé. Mais a-t-il désormais les capacités pour résoudre les multiples problèmes que le numérique pose soudain à l’ensemble du secteur audiovisuel ? Certes, il est lucide quant aux menaces que font peser la concurrence du streaming, la chute des abonnements au câble et des recettes des chaînes linéaires. Mais cette lucidité affirmée a pour effet d’accélérer la perte de valeur de nombreuses activités de Disney qu’il est alors difficile de vendre.
En outre, le rachat très cher par Chapek du Studio Fox se révèle très décevant. Le marché Chinois s’épuise. Il s’avère difficile de remplacer le génial John Lasseter chez Pixar et on note une surexposition des superhéros de Marvel et des dérivés de Star Wars. En 2023 le groupe est dépassé par Universal au box-office. Plus grave encore, le Disney s’est lancé dans la s-vod en lançant Disney+, ESPN+ et Hulu. Or ces trois entités cumulent 11 milliards € de perte. Pour diminuer celles-ci le groupe réduit ses investissements dans les programmes et augmente ses tarifs d’abonnement qui, pour pénétrer le marché, étaient beaucoup plus bas que ceux de Netflix . Cette augmentation des tarifs freine la croissance des abonnements au point de les réduire.
Hulu semble être la fausse bonne idée. Il a été créé en 2007 par NBC-Universal et Fox. Il permet un accès par internet, donc concurrent du câble, au replay gratuit financé par la publicité et à des services de s-vod qui produisent 40% de leurs programmes. Disney les rejoint en 2009 et Warner en 2016. En 2019 Warner se retire, puis Fox. Disney se retrouve seul avec Comcast qui va sortir en 2024 contre 9 milliards $. L’abonnement à Hulu avec de la publicité est de 8 $, sans publicité de 18 $. Il y avait 50 millions d’abonnés au début de cette année. Depuis 2020 Hulu a un nouveau concurrent : Google TV qui a 8 millions d’abonnés mais qui progressent très vite, et qui est le mieux placé placé pour récolter de la publicité sur internet.
Enfin, dernière faiblesse de Disney : il est devenu la cible des ultra-conservateurs américains. Pendant la présidence de Chapek, sur son Disneyland d’Orlando, Disney s’est opposé à une loi de Floride (dont le gouverneur est De Santis) interdisant la théorie du genre. Résultat : le parc y a perdu de nombreux avantages qui lui avaient été accordés. Bien plus : Disney avait choisi de mener, dans ses productions, une politique woke ridicule, dont l’article de Le Diberder donne des exemples édifiants. Iger semble vouloir faire machine arrière mais le mal est fait. L’image de Disney est atteinte auprès d’une partie de la population américaine.
Néanmoins Alain Le Diberder estime que Disney , à la différence d’autres majors américaines, ne peut disparaitre. Il lui faut modifier son organisation en laissant une plus large autonomie à ses filiales. Quant à Hulu il doit s’imposer comme le leader dans ce nouveau secteur, devant Google TV. Mais il ne peut y parvenir qu’en diffusant toutes les chaînes et pas uniquement celles de son groupe. Quant à la s-vod Disney+ pourrait racheter celle de Warner et de de Paramount et s’imposer comme le seul concurrent de Netflix.
UNE COMÉDIE JUBILATOIRE
Cinéscoop« Bis Repetita » est le premier film de cinéma d’Émilie Noblet qui a réalisé plusieurs séries et téléfilms. C’est une comédie jubilatoire sur un professeur qui décide de tricher avec ses élèves.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Émilie Noblet
Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et l’Italie (20%) pour un budget prévisionnel de 3,3 millions €. C’est un peu moins que le budget médian des films de fiction français sortie en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 33 jours de tournage en France ainsi qu’en Italie, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Soit 15% de moins que la rémunération médiane des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Elle a écrit le scénario avec Clémence d’Argent pour 62 000 €, ce qui revient à 60% du budget médian des scénarios des films français en 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 95 000 €, soit 20% de plus que leur rémunération médiane l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués français sont Topshot Films (Bastien Daret, Arthur Goisset et Robin Robles) & Why not Productions (Pascal Caucheteux). France 3 est coproducteur. Le film a bénéficié d’une aide du CNC à la coproduction franco-italienne ainsi que d’une aide remboursables des Pays de la Loire. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Le Pacte a les mandats de distribution sans avoir donné de minimum garanti.
Le producteur italien est BIM Produzione (Antonio Medici) qui assure également la distribution.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
DUO DE KARAOKÉ DÉJANTÉ
CinéscoopLa comédie « Karaoké » https://fr.wikipedia.org/wiki/Karaoké , dans laquelle on assiste à un duo de karaoké déjanté, est le deuxième film réalisé par Stéphane Ben Lahcen https://cinedweller.com/celebrity/stephane-ben-lahcene/qui avait déjà été le scénariste de plusieurs comédies.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Stéphane Ben Lahcen
Son budget prévisionnel est de 7,2 millions €, soit 40% de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 36 jours de tournage en France, mais aussi au Japon, et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit seulement deux tiers de de la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction français de l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 70 000 €, ce qui revient au tiers du budget des scénarios des films de 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/. En revanche, les deux rôles principaux, Claudia Tagbo et Michèle Laroque, ont reçu 450 000 €, soit un peu moins du double de ce que les rôles principaux ont reçu en moyenne l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Les films du 24 (Yves Marmion). TF1 films production est coproducteur. Canal+, Ciné+, TF1 (2 passages) et TMC l’ont préacheté. L’ UGC a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le premier film réalisé par Stéphane Ben Lahcen était « Premier de la classe », sorti le 10 juillet 2019 et qui avait rassemblé 401 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_de_la_classe Il s’agissait d’une coproduction entre la France (67%) et la Belgique (33%) pour un budget prévisionnel de 6 millions €. Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 72 000 €, dont 19 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 53 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 15 000 €. Les films du 24 étaient déjà le producteur. M6 était coproducteur. OCS, M6 et W9 l’avaient préacheté. UGC avait donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Le producteur Belge était Umédia.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
THALASSO NOSTALGIQUE HORS SAISON
Cinéscoop« Hors-saison » https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Hors-Saisonest le 10ème film réalisé par Stéphane Brizé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Brizé
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Stéphane Brizé
Le budget prévisionnel de cette thalasso nostalgique hors saison est de 5,6 millions, soit un peu plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 278 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu plus que le double de la rémunération des réalisateurs de fiction l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Il a écrit le scénario avec Marie Drucker pour 305 000 €, soit 50% de plus que la moyenne du budget des scénarios en 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les deux rôles principaux ont reçu 250 000 €, soit 15% de plus que la moyenne de ce qu’ils ont reçu l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
C’est Gaumont (Sidonie Dumas) qui est le producteur délégué. Canéo (Guillaume Canet) et France 3 sont coproducteurs. La Procirep et l’Angoa ont apporté une aide. Le film a été préacheté par Canal+, Ciné+ et France 3. Gaumont est distributeur sans minimum garanti.
Le précédent film de Stéphane Brizé était « Un autre monde », sorti le 16 février 2022. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Un_autre_monde_(film,_2021) Son budget prévisionnel était 4,2 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-stephane-brize/
Pour la préparation, 23 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 109 000 €, dont 60 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 49 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 166 000 € et les rôles principaux avaient reçu 217 000 €.
Le producteur délégué était Nord-Ouest Films. France 3 était coproducteur. La région Nouvelle-Aquitaine et le département de la Dordogne lui avaient apporté leur soution.2 soficas y avaient investi. OCS, Multithématiques et France 3 l’avaient préacheté. Diaphana avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en France et MK2 pour le mandat de ventes à l’étranger. Le film avait rassemblé 490 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
TUMULTUEUSES RETROUVAILLES D’UNE MÈRE ET D’UN FILS
CinéscoopSorti la semaine dernière, « La vie de ma mère », sur les tumultueuses retrouvailles d’une mère et son fils, est le premier film réalisé par Julien Carpentier. Il a rassemblé 58 000 entrées la première semaine, dont 27% sur Paris-Périphérie. En deuxième semaine il avait perdu 50% de ses entrées sur Paris-Périphérie.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Julien Carpentier
Son budget prévisionnel est 2,1 millions €, soit 90% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 70 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, correspondant à la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Benjamin Garnier pour 30 000 €, soit 30% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/. Les rôles principaux ont reçu 60 000 €, soit 75% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Silex (Priscilla Bertin et Judith Nora). CPCF 5 est coproducteur. 3 soficas, dont une garantie, y ont investi. Procirep-Angoa, et le CNC lui ont apporté une aide. OCS et Amazon l’ont préacheté. KMBO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, et vod, Be for Films un minimum garanti pour le mandat de ventes internationales.
Le précédent film produit par Silex était « Le Paradis », réalisé par Zénon Graton, distribué par Rezo et sorti le 10 mais 2023. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Paradis_(film,_2023) Il avait rassemblé 25 000 spectateurs. Le précédent film distribué par KMBO est « Le royaume des Abysses », film d’animation chinois, réalisé par Tian Xiaoping et sorti le 21 février de cette année. Il en est déjà à 150 000 entrées. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Royaume_des_abysses
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE BOA CONSTRICTOR
ÉditorialAprès son analyse, dont nous rendions compte la semaine dernière,« Hollywood : anatomie d’un chute https://siritz.com/editorial/hollywood-anatomie-dune-chute/ Alain Le Diberder rappelle ce que l’on doit entendre par Hollywood dans : « L’audiovisuel américain, cartographie sommaire … et un boa constrictor. » https://alain.le-diberder.com/ C’est beaucoup plus vaste et complexe que les grands studios.
C’est un géant incomparable puisqu’il emploie 822 000 personnes, soit 11 fois plus que la France alors que la population des États-Unis n’est que 5 fois celle de la France. C’est évidemment que son marché est mondial.
L’audiovisuel américain est actuellement dominé par 4 groupes.
Mais il comporte 80 000 entreprises. Certes, ces 4 groupes sont des nains comparés aux géants du numériques, mais leur capitalisation boursière représente tout de même 80% de celle de l’ensemble du secteur audiovisuel. Ce qu’il est important de savoir c’est qu’au « pays de la libre entreprise les réglementations sont surabondantes : Fédérales (FCC), mais aussi des États ou des municipalités ». Ainsi c’est la FCC qui a obligé les majors à vendre leurs salles.
C’est aussi un pays où la puissance des syndicats de l’audiovisuel est telle qu’elle conduit souvent à un corporatisme limitant la productivité. Ainsi, à l’occasion de mon étude « Les studios de tournage, un enjeu primordial pour la production en France » qui a conduit à faire de la création de plusieurs grands studios de tournage l’un des objectifs prioritaires du Plan d’investissement France 2030, je notais que les grands producteurs américains préféraient tourner en Europe pour éviter ce corporatisme. https://www.cnc.fr/documents/36995/156431/Les+studios+de+tournage%2C+un+enjeu+primordial+pour+la+production+en+France.pdf/5ec2b518-3d6e-c393-4f5a-38d97ce8d5a5?t=1557735478707 Notamment, ils reconnaissaient la très grande qualité et productivité des salariés français. Mais notre pays avait deux handicaps : d’une part l’absence de grands studios de tournage, de plus en plus indispensables à un audiovisuel moderne, d’autre part son coût du travail, dû à des charges sociales trois importantes, qui a finalement été compensé par le crédit d’impôt.
Alain Le Diberder souligne la singularité de Sony. Par rapport aux 4 autres grands studios, qui ont tous de grandes difficultés du fait de leurs chaines de télévision et de leurs plates-formes il est en bonne santé puisqu’il n’a pas investi dans ces secteurs et que son activité dans la musique (il y est le no1) dégage une énorme marge de 19%. Enfin, analysant les autres acteurs importants de l’audiovisuel, Le Diberder présente l’inattendu « boa constricteur » que je vous invite à découvrir en lisant son article.