Le cinéma en salle est, on le sait, un marché d’offre. Les performances du Printemps du cinéma (à 5 € la place) de cette année le rappellent : avec seulement 1,7 millions d’entrées en trois jours c’est le plus faible score depuis la création de la manifestation.
Depuis le début de l’année la fréquentation cumulée est à environ 15% de moins que celle de l’année dernière à la même époque qui, jusqu’au dernier trimestre, était partie pour dépasser les 200 millions d’entrées enregistrées 8 années sur 10 de 2010 à la Covid. Depuis 2010, si le nombre d’établissement était resté stable, celui du nombre d’écran avait progressé de 15%. Le passage au numérique avait réduit les coûts de distribution des films, et, après un investissement de départ, réduit les coûts de fonctionnement des salles. Le nombre de film distribués chaque année n’a cessé de se situer entre 700 et 800, dont entre 250 et 300 films français.
Après les années 2020 et 2021, fortement marquées par la crise de la Covid, l’exploitation a repris son cours normal en 2022. Mais elle a été marquée par le manque de films américains. Ceux-ci avant la Covid, représentaient en moyenne au moins 50% des entrées, les films français en moyenne 40%. Comme on le sait, alors que notre production n’a jamais cessé, la production américaine a été suspendue pendant l’épidémie. L’absence des blockbusters de Hollywood a fait chuter les entrées à 150 millions en 2022 et 180 en 2023. Mais l’année dernière, la suite de « Avatar » a rassemblé 14,2 millions de spectateurs, soit presqu’autant que le premier opus sorti en 2009. C’est dire qu’il y a toujours un public aussi nombreux pour se presser aux films évènements.
L’année record de ce siècle, et même depuis plus de 50 ans, était 2011 avec 217,2 millions de spectateurs. Or ce résultat était dû à deux blockbusters français : « Intouchables » (19,5 millions d’entrées) et « Rien à déclarer » (8,5 millions d’entrées). Les 209,1 millions d’entrées atteints en 2014 étaient dus aux 4 champions du box-office de l’année qui était tous des films français : « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » (12,4 millions d’entrées), « Une famille Bélier « (7,7 millions d’entrées), « Supercondriaque » (5,2 millions d’entrées) et « Lucy » (5,2 millions d’entrées). Quant aux 213 millions d’entrées de 2019, ils étaient dus à trois films américains qui se situaient entre 6,7 et 9,8 millions d’entrées, mais aussi à « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu » qui avait également rassemblé 6,7 millions de spectateur.
Depuis 2023 les films français ont retrouvé leur niveau global d’entrées d’avant la crise du Covid. Mais ce qui est frappant c’est qu’aucun d’entre eux n’a réussi à atteindre les 5 millions d’entrées. Le champion français de l’année, « Asterix et Obelix, l’empire du milieu » n’en étaient qu’à 4,6 millions d’entrées.
Les résultats du second « Dune » comme du « Godzilla versus King-Kong », qui sont bien meilleurs que ceux de leurs prédécesseurs, s’expliquent sans doute en grande partie par l’absence de véritable concurrence : ils réalisent leur score sans faire monter la fréquentation qui reste inférieure à celle de l’année dernière.
Cela signifie que le public français est dans l’attente d’une nouvelle génération de films évènements français qui vont largement dépasser le plafond actuel des 5 millions d’entrées, voir atteindre les 10, les 15 et même les 20 millions d’entrées. Le public attend. Par le passé des producteurs et des réalisateurs ont toujours trouvé le moyen de les satisfaire.
L’HISTOIRE D’UN FEMME À BARBE
CinéscoopCette histoire d’une femme à barbe au début du XXème siècle, « Rosalie », https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosalie_(film,_2024) est le second film de Stéphanie di Giusto. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphanie_Di_GiustoIl sort demain.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Stéphanie di Guisto
Son budget prévisionnel est de 6,6 millions € ce qui est 30% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 53 000 €, dont 15 500 € d’à valoir sur droits d’auteur et 37 500 € de salaire de technicien, soit 75% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Elle a écrit le scénario avec Sandrine Le Costumer pour 147 000 €, soit trois quarts du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 250 000 €, ce qui revient à 20% de plus que leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Trésor Films (Alain Attal). LDRP Laurent Dassault est coproducteur. 4 soficas garanties y ont investi. La région Bretagne lui a apporté une aide remboursable. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Gaumont a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le premier film de Stéphanie di Giusto était « La danseuse » sorti le 29 septembre 2016. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosalie_(film,_2024) C’était déjà un film d’époque inspiré d’une histoire réelle.
Il s’agissait d’une coproduction entre la France (70%), la Belgique (20%) et la République Tchèque (10%) pour un budget prévisionnel de 8,5 millions €. Pour 46 jours de tournage la rémunération de la réalisatrice était de 100 000 €. Le producteur délégué était déjà Les Films du Trésor. Wild Bunch et Orange Studio étaient coproducteurs. Le film avait bénéficié de 620 000 € d’avance sur recettes. Wild Bunch était le distributeur. Le film avait rassemblé 226 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
À QUAND DES FILMS ÉVÉNEMENTS FRANÇAIS ?
ÉditorialLe cinéma en salle est, on le sait, un marché d’offre. Les performances du Printemps du cinéma (à 5 € la place) de cette année le rappellent : avec seulement 1,7 millions d’entrées en trois jours c’est le plus faible score depuis la création de la manifestation.
Depuis le début de l’année la fréquentation cumulée est à environ 15% de moins que celle de l’année dernière à la même époque qui, jusqu’au dernier trimestre, était partie pour dépasser les 200 millions d’entrées enregistrées 8 années sur 10 de 2010 à la Covid. Depuis 2010, si le nombre d’établissement était resté stable, celui du nombre d’écran avait progressé de 15%. Le passage au numérique avait réduit les coûts de distribution des films, et, après un investissement de départ, réduit les coûts de fonctionnement des salles. Le nombre de film distribués chaque année n’a cessé de se situer entre 700 et 800, dont entre 250 et 300 films français.
Après les années 2020 et 2021, fortement marquées par la crise de la Covid, l’exploitation a repris son cours normal en 2022. Mais elle a été marquée par le manque de films américains. Ceux-ci avant la Covid, représentaient en moyenne au moins 50% des entrées, les films français en moyenne 40%. Comme on le sait, alors que notre production n’a jamais cessé, la production américaine a été suspendue pendant l’épidémie. L’absence des blockbusters de Hollywood a fait chuter les entrées à 150 millions en 2022 et 180 en 2023. Mais l’année dernière, la suite de « Avatar » a rassemblé 14,2 millions de spectateurs, soit presqu’autant que le premier opus sorti en 2009. C’est dire qu’il y a toujours un public aussi nombreux pour se presser aux films évènements.
L’année record de ce siècle, et même depuis plus de 50 ans, était 2011 avec 217,2 millions de spectateurs. Or ce résultat était dû à deux blockbusters français : « Intouchables » (19,5 millions d’entrées) et « Rien à déclarer » (8,5 millions d’entrées). Les 209,1 millions d’entrées atteints en 2014 étaient dus aux 4 champions du box-office de l’année qui était tous des films français : « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » (12,4 millions d’entrées), « Une famille Bélier « (7,7 millions d’entrées), « Supercondriaque » (5,2 millions d’entrées) et « Lucy » (5,2 millions d’entrées). Quant aux 213 millions d’entrées de 2019, ils étaient dus à trois films américains qui se situaient entre 6,7 et 9,8 millions d’entrées, mais aussi à « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu » qui avait également rassemblé 6,7 millions de spectateur.
Depuis 2023 les films français ont retrouvé leur niveau global d’entrées d’avant la crise du Covid. Mais ce qui est frappant c’est qu’aucun d’entre eux n’a réussi à atteindre les 5 millions d’entrées. Le champion français de l’année, « Asterix et Obelix, l’empire du milieu » n’en étaient qu’à 4,6 millions d’entrées.
Les résultats du second « Dune » comme du « Godzilla versus King-Kong », qui sont bien meilleurs que ceux de leurs prédécesseurs, s’expliquent sans doute en grande partie par l’absence de véritable concurrence : ils réalisent leur score sans faire monter la fréquentation qui reste inférieure à celle de l’année dernière.
Cela signifie que le public français est dans l’attente d’une nouvelle génération de films évènements français qui vont largement dépasser le plafond actuel des 5 millions d’entrées, voir atteindre les 10, les 15 et même les 20 millions d’entrées. Le public attend. Par le passé des producteurs et des réalisateurs ont toujours trouvé le moyen de les satisfaire.
UNE ROMANCIÈRE DROLATIQUE ET ÉMOUVANTE AU JAPON
CinéscoopPour le troisième film de fiction qu’Élise Girard a réalisé, https://fr.wikipedia.org/wiki/Élise_Girard , « Sidonie au Japon », https://fr.wikipedia.org/wiki/Sidonie_au_Japon, nous présente une Isabelle Huppert en romancière drolatique et émouvante.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Élise Girard
Il s’agit d’une coproduction entre la France (55%), l’Allemagne (31%) et Suisse (14%) pour un budget prévisionnel de 2,3 millions €, ce qui revient à deux tiers du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 51 000 €, dont 25 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 26 000 € de salaire de technicien, soit les trois quart de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Elle a écrit le scénario avec Maud Ameline pour 51 000 €, soit la moitié du budget médian du scénario des films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 123 000 €, ce qui revient à 60% de ce qu’ils ont touché en moyenne l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur français est 10 :15 productions ! (Sébastien Haguenauer). Le film a bénéficié de l’avance sur recettes après réalisation ainsi que du soutien de Média et du mini-traité franco-allemand. La région Ile de France lui a apporté aide remboursable. 4 soficas y ont investi. Art House Films a donné un minimum garanti pour le mandat salle et Indie Sales à le mandat de vente à l’étranger.
Le producteur allemand est Lupa Films (Felix von Boehm). Il a bénéficié de l’aide du mini-traité franco-allemand, de l’aide fédérale FFA, d’une aide régionale MBB et de l’aide de Média. Arte est coproducteur et a effectué un pré-achat. DCM a donné un minimum garanti pour la distribution. Le producteur suisse est Box Productions (Elena Tatti). Cinéforom et OFC lui ont apporté leur soutien. La TSR est coproducteur et a effectué un pré-achat.
Élise Girard avait réalisé son film précédent avec Anne-Louise Trividic. « Drôles d’oiseaux » était sorti le 31 mai 2017. Il était distribué par Shellac et avait rassemblé 28 500 spectateurs.
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COUPLE RÉVEILLÉ EN PASSANT AU VITRIOL
CinéscoopDans cette comédie plusieurs fois primée au Festival de l’Alpe d’Huez un couple est réveillé en étant passé au vitriol. « Et plus si affinités » est la seconde réalisation d’Olivier Ducray et Wilfried Méance.https://fr.wikipedia.org/wiki/Et_plus_si_affinités_(film,_2024)#:~:text=Et%20plus%20si%20affinités%20est,les%20récompenses%20de%20meilleurs%20acteurs.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Olivier Ducray
Son budget prévisionnel est de 2,6 millions €, soit la moitié du budget prévisionnel moyen des films français de ficion sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Wilfried Méance
Pour la préparation, 21 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisateurs est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Soit trois quarts de la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il s’agit d’un remake du film espagnol « Sentimental », dont les droits d’adaptation ont été achetés 80 000 €. Les réalisateurs ont écrit le scénario avec Jean-Paul Barthany pour 120 000 €. Le budget total du scénario est équivalent au budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 85 000 €, soit la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Soyouz films (Romain Brémond). Wild Bunch est coproducteur. Canal+, Ciné+ et C8 ont préacheté. Wild Bunch a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le premier film réalisé par Olivier Ducray et Wilfried Méance était la comédie « Jumeaux mais pas trop », sorti le 28 septembre 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jumeaux_mais_pas_trop Son budget prévisionnel était de 5,5 millions €. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 110 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ils avaient écrit le scénario avec Jean-Paul Barthany pour 110 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 286 000 €.
NAC Films était producteur, SND et M6 coproducteurs. La région Nouvelle Aquitaine, lui avait apporté son soutien. Canal+, Multithématiques, M6 et W9 l’avaient préacheté. SND avait donné un minimum garanti pour le mandat salle, un pour le mandat vidéo et vod, un pour le mandat tv et un autre pour le mandat vente à l’étranger. Le film avait rassemblé 436 000 entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ET DE 5 POUR DUCOBU ET SEMOUN
Cinéscoop« Ducobu passe au vert ! » est la 5ème version cinématographique adaptée des célèbres bandes dessinées de Zidrou & Godi. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ducobu_passe_au_vert#:~:text=Ducobu%20passe%20au%20vert%20est,Ducobu%20de%20Godi%20et%20Zidrou. Toutes sont interprétées par Élie Semoun, mais c’est le seconde qu’il met en scène. https://fr.wikipedia.org/wiki/Élie_Semoun
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Elie Semoun
Il s’agit d‘une coproduction entre la France (77%) et la Belgique (33%) pour un budget prévisionnel de 9,6 millions €, ce qui revient à 80% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/Pour la préparation, 46 jours de tournage en Belgique et la post-production la rémunération du réalisateur est de 400 000 €, dont 300 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien. C’est près de trois fois la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario avec Avec Guy Laurent et Marc Chauveron pour 150 000 €. C’est les trois quarts du budget des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 197 000 €, soit 90% de la rémunération moyenne des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs français sont Les Films du 24 (Brigitte Maccioni) et les Films du Premier (Romain Rojtam). TF1 films production est coproducteur. Canal+, Ciné+, TF1 (2 passages) et TMC l’ont pré-acheté. UGC a donné un minimum garanti pour les droits de distribution monde hors Belgique.
Le producteur belge est Umédia (Adrian Politowski). Wallimage a apporté son soutien et Distri 7 a donné un minimum garanti pour la distribution.
Le précédent film d’Élie Semoun, « Ducobu président ! », est sorti le 13 juillet 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ducobu_président_!#:~:text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir,Ducobu%20de%20Godi%20et%20Zidrou. Son budget était de 9,9 millions €. La rémunération d’Élie Semoun était déjà de 400 000 €. Il avait les mêmes producteurs et le même distributeur. Le film avait rassemblé 1,134 millions de spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
CHEF D’OEUVRE EN PÉRIL : PARAMOUNT
ÉditorialL’éditorial du 19 février, « Vers une major historique de moins » analysait la probabilité de la disparition de Paramount, sa propriétaire cherchant à le vendre. https://siritz.com/editorial/vers-une-major-historique-de-moins/ Dans sa série d’article sur les menaces qui pèsent sur Hollywood, https://siritz.com/editorial/hollywood-anatomie-dune-chute/, Alain Le Diberder aborde évidemment la question de l’avenir de Paramount, la plus petite des 4 majors et dont la note de la dette vient d’être dégradée. https://alain.le-diberder.com/paramount-global-chef-doeuvre-en-peril/
Paramount Global comprend le Studio Paramount, le network CBS et ses filiales en Grande-Bretagne et en Australie, des chaînes du câble, dont MTV, ainsi que l’éditeur Simon & Schuster. Que peut valoir le groupe. En février 2024 8,2 milliards $ en bourse pour un chiffre d’affaires de 30 milliards $ en 2023. Mais sa dette à long terme est de 17 milliard $ et la perte de 2023 est de 1,1 milliards $. Il y avait 24 000 employés en 2023, mais 800 viennent d’être licenciés.
Selon Le Diberder, si on analyse la valeur de chaque filiale, elle est largement supérieure à celle du groupe en entier. A titre d’exemple, compte tenu de sa valeur totale et de son nombre d’abonnés, un abonné à Netflix est valorisé à 1 100 $. A ce compte Paramount + vaut à lui seul 6,9 milliards $. Et ainsi de suite. In fine, selon Le Diberder « Paramount global comprend des actifs dont la valeur globale pourrait être comprise entre 25 et 30 milliards $ hors dette. » Pourquoi un tel écart entre ces deux valorisations ? Il semble que ce soit dû â la complexité de la structure juridique du groupe. En effet, Nancy Redstone, l’héritière de Summer Redstone, le dernier grand propriétaire du groupe, posséderait des droits de vote, et donc un pouvoir de contrôle, beaucoup plus importants que sa par du capital. Il est loin d’être certain que ce pouvoir de contrôle soit transmissible à un ou des acheteurs.
Surtout, tout dépend du repreneur. Paramount et CBS peuvent parfaitement vivre comme des sociétés indépendantes. Le studio reste rentable, notamment du fait de son énorme catalogue. CBS ne peut être racheté que par Warner qui n’a pas déjà de network. En revanche, les deux plates-formes, Paramount +, qui est payante, et Pluto, financée par la publicité, n’ont de valeur que si elles conservent leur approvisionnement prioritaire en programmes de Paramount et CBS. Il semble que les discussions avec Peacock, la plate-forme de Comcast-Universal, soient les plus avancées.
UNE CURÉ SE DÉCOUVRE PÈRE D’UN GARÇON
Cinéscoop“Paternel”, dans lequel un curé se découvre père d’un garçon, est le premier long métrage réalisé par Ronan Tronchot. Il fait partie les films de fiction français dont le budget prévisionnel se situe à un million €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paternel_(film)
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Ronan Tronchot
Ce budget prévisionnel revient à moins de 30% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 15 000 €, dont 5 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 10 000 € de salaire de technicien, soit 20% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Ludovic du Clary pour 38 000 €, ce qui représente moins de 30% du budget médian des scénarios des films de fiction. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 47 000 €, soit un peu plus de 12% de leur rémunération médiane l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les films du Clan (Charles Philippe, Lucile Ric et Reginald de Guillebon) sont le producteur délégué. Micro Climat (Thomas Carillon) est coproducteur. Une sofica y a investi. Le CNC lui a accordé une aide à la création de musique originale et la région Bourgogne-Franche-Comté lui a apporté son soutien. Le groupe Canal + l’a préacheté pour une de ses chaînes thématiques. KMBO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod et TV. Le premier jour il avait réalisé 6 111 entrées dans 183 salles.
Le précédent film produit par Les films du Clan, était « Les Météorites », sorti le 8 mai 2017. Il était réalisé par Romain Laguna. Son budget prévisionnel était de 1,2 millions €. KMBO était déjà le distributeur, mais sans minimum garanti. Le film avait rassemblé 6 500 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN PROFESSEUR ACCUSÉ À TORT DE HARCELLEMENT
Cinéscoop« Pas de vagues » est le 2ème long métrage réalisé par Teddy Lussi-Modeste. Il traite un sujet de grande actualité : un professeur de lycée est accusé à tort de harcèlement et le directeur, par lacheté, ne le défend pas.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Teddy Lussi-Modeste
Son budget prévisionnel est de 4,2 millions €, ce qui revient à 80% du budget prévisionnel moyen des films de fictions français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Soit 60% de la rémunération des réalisateurs français. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Audrey Diwan pour 101 000 €, soit la moitié du budget moyen des films de fiction. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 80 000 €, ce qui revient à leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Kazac Productions (Jean-Christophe Reymond et Amaury Ovise) est le producteur délégué. France 3 est coproducteur. Le film a bénéficié du CNC de 480 000 € d’avance sur recettes et d’une aide au développement. Une sofica y a investi. La région Ile de France lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et en vidéo
Le premier film de Teddy Lussi-Modeste était « Le prix du succès », sorti le 30 août 2017 https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Prix_du_succès#:~:text=7%20Liens%20externes-,Synopsis,le%20comportement%20est%20devenu%20incontrôlable. Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 70 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il a écrit le scénario avec Rebecca Zlotowski pour 66 000 €. Les rôles principaux ont reçu 202 000 €. Le producteur était déjà Kazac Productions. Rhône-Alpes cinéma était coproducteur. Le film avait déjà reçu 580 000 € d’avances sur recettes. 3 soficas y ont investi. Canal+ et OCS l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour le mandat salle et Indie Sales pour le mandat de vente à l’étranger. Le film avait rassemblé 100 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ENTRE PASSION DE FEMME ET DÉVOUEMENT DE MÈRE
CinéscoopLe film franco (11%)-Suisse(89%) « Laissez-moi » est le premier film réalisé par le Suisse Maxime Rappaz. Jeanne Balibar y est déchirée entre passion de femme et dévouement de mère.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Maxime Rappaz
Son budget prévisionnel est 2,7 millions €, soit trois-quarts du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 32 jours de tournage en Suisse et la post-production la rémunération du réalisateur est de 89 700 €, dont 2 700 € d’à valoir sur droits d’auteur et 87 000 € de salaire de technicien. Cela revient à deux tiers de la rémunération des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 64 000 €, soit deux tiers du budget des scénarios en 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 122 000 €, ce qui revient à 50% de plus que leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur français est Paraiso Production (Nathalie Trafford, Camille Renaud et Clarisse Turpin). Le film a bénéficié de 180 000 € d’avance sur recettes et d’une aide à la musique du CNC. Eurozoom a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et M-Appeal un minimum garanti pour le mandat de ventes à l’étranger.
Le producteur Suisse est Golden-Egg production (Gabrielle Bussmann). La Radio-Télévision-Suisse est coproducteur et l’a préacheté. OFC lui a apporté son soutien. Il a bénéficié d’une aide locale de Cineforom, d’un soutien du Valais Film Commission, de Sussimage et de SSA. Frenetic a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN THRILLER ÉCOLOGIQUE
Cinéscoop« La promesse verte », est le second long métrage de fiction réalisé par Edouard Bergeon qui avait auparavant réalisé plusieurs documentaires sur le monde agricole. https://fr.wikipedia.org/wiki/Édouard_Bergeon Il s’agit d’un triller écologique qui se passe en Indonésie. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Promesse_verte Son premier film avait frôlé les 2 millions d’entrées.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Edouard Bergeon
Son budget prévisionnel est de 6 millions €, soit 15% de plus que le budget prévisionnel de la moyenne des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 39 jours de tournage en France, en Thaïlande et au Sénégal, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 117 000 €, dont 63 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 54 000 € de salaire de technicien, ce qui revient à 85% de la rémunération moyenne des réalisateurs de films sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Il a écrit le scénario avec Emmanuel Courcol pour 153 000 €, soit trois quarts du budget des scénarios des films de fiction français de 2023. Les rôles principaux ont reçu 344 000 €, soit deux tiers de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Nord-Ouest production (Christophe Rossignon). France é est coproducteur. 7 sofica, dont 3 garanties », y ont investis. Il a bénéficié d’une aide au développement du CNC et d’un soutien des Pays de la Loire. OCS, Dinsey et France 2 l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vod. Playtime a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film d’Edouard Bergeron était « Au nom de la terre », sorti le 25 septembre 2019. Son budget prévisionnel était de 5,4 millions entrées.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 85 000 €, dont 44 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien. C’est déjà avec Emmanuel Courson qu’il avait écrit le scénario et ce, pour 146 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 344 000 €.
Le producteur délégué était également Nord-Ouest films. France 2 était coproducteur. 5 soficas dont une garantie y avaient investi.
Le film avait bénéficié de 600 000 € d’avance sur recettes. Canal+, OCS et France 2 l’avaient préacheté. Diaphana avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et étranger.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.