« Un Silence », s’inspirant d’un fait divers qui a glacé la Belgique est le dixième film de Joachim Lafosse. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joachim_Lafosse
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction entre la France (33%), la Belgique (40%) et le Luxembourg (27%) pour un budget prévisionnel de 5,7 millions €, soit 10% de plus que la moyenne des budgets prévisionnels des films français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 305 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 2,3 fois la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/A noter que c’est un chiffre élevé pour un film à budget moyen. Il a écrit le scénario avec Thomas et Chloé Van Zuylen pour 196 000 €, ce qui est à peu près le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 295 000 €, ce qui est 40% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne l’année dernière.
Le producteur français est Les films du Losange (Charles Gillibert et Régine Vial). Le film a bénéficié de 350 000 € d’avance sur recettes. France 3 est coproducteur. Deux soficas y ont investi. Le film a bénéficié du soutien de la Région Grand Est et de l’Eurométropole de Metz. Les Films du Losange a donné un minimum garanti pour la distribution salle et un autre pour la distribution à l’étranger.
Le producteur belge est Stenola Productions (Anton Iffland Stettner et Éva Kuperman). Il a bénéficié du Tax shelter et des soutiens de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Créative Média Europe, de Flanders Audiovisual fund et de Screen Bruxelles. La RTBF, Proximus et Be tv sont coproducteurs et l’ont préacheté. Cinéart a donné un minimum garanti pour la distribution en salle. Le producteur Luxembourgeois est Samsa Film (Jani Thilges). Fondspa a apporté son soutien.
Le précédent film de Joachim Lafosse était « Les Intranquilles », sorti de 29 septembre 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Intranquilles
C’était déjà une coproduction entre la France (22%), la Belgique (43%) et le Luxembourg (35%) pour un budget prévisionnel de 4,2 millions €. Les producteurs et les distributeurs étaient les mêmes sauf KG Productions qui était le producteur français.
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 191 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Juliette Goudot, Anne-Lise Morin, Lou du Pontavice, Chloé Leonil et François Pirot pour 168 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 181 000 €.
En France le film avait rassemblé 150 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 240 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien.
UN FAIT DIVERS QUI GLACE LA BELGIQUE
Cinéscoop« Un Silence », s’inspirant d’un fait divers qui a glacé la Belgique est le dixième film de Joachim Lafosse. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joachim_Lafosse
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction entre la France (33%), la Belgique (40%) et le Luxembourg (27%) pour un budget prévisionnel de 5,7 millions €, soit 10% de plus que la moyenne des budgets prévisionnels des films français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 305 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 2,3 fois la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/A noter que c’est un chiffre élevé pour un film à budget moyen. Il a écrit le scénario avec Thomas et Chloé Van Zuylen pour 196 000 €, ce qui est à peu près le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 295 000 €, ce qui est 40% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne l’année dernière.
Le producteur français est Les films du Losange (Charles Gillibert et Régine Vial). Le film a bénéficié de 350 000 € d’avance sur recettes. France 3 est coproducteur. Deux soficas y ont investi. Le film a bénéficié du soutien de la Région Grand Est et de l’Eurométropole de Metz. Les Films du Losange a donné un minimum garanti pour la distribution salle et un autre pour la distribution à l’étranger.
Le producteur belge est Stenola Productions (Anton Iffland Stettner et Éva Kuperman). Il a bénéficié du Tax shelter et des soutiens de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Créative Média Europe, de Flanders Audiovisual fund et de Screen Bruxelles. La RTBF, Proximus et Be tv sont coproducteurs et l’ont préacheté. Cinéart a donné un minimum garanti pour la distribution en salle. Le producteur Luxembourgeois est Samsa Film (Jani Thilges). Fondspa a apporté son soutien.
Le précédent film de Joachim Lafosse était « Les Intranquilles », sorti de 29 septembre 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Intranquilles
C’était déjà une coproduction entre la France (22%), la Belgique (43%) et le Luxembourg (35%) pour un budget prévisionnel de 4,2 millions €. Les producteurs et les distributeurs étaient les mêmes sauf KG Productions qui était le producteur français.
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 191 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Juliette Goudot, Anne-Lise Morin, Lou du Pontavice, Chloé Leonil et François Pirot pour 168 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 181 000 €.
En France le film avait rassemblé 150 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 240 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien.
CÉDRIC KHAN FAIT RIRE LA PRESSE
Cinéscoop« Making of », une comédie très bien accueillie par la presse https://fr.wikipedia.org/wiki/Making_of_(film,_2023), est le 13 ème long métrage réalisé par Cédric Khan. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cédric_Kahn
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est de 3,6 millions €, soit le budget médian des films de fiction français en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est trois quarts de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Fanny Burdino et Samuel Doux pour 177 000 € ce qui représente 80% du budget moyen des scénarios. Enfin les rôles principaux ont reçu 110 000 € ce qui est 55% de ce qu’ils ont reçu en moyenne.
Le producteur est Curiosa Films (Olivier Delbosc). France 2 est coproducteur et trois soficas y ont investi. Canal+n Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod. Elle Driver a le mandat de vente internationale sans minimum garanti.
Le précédent film de Cédric Khan était « Le procès Goldman », sorti le 27 septembre 2023. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cedrick-khan/ Pour la préparation, 15 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 73 000 €, dont 35 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 38 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Nathalie Hertzberg pour 126 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 47 000 €.
Le producteur était Les Films du Worso. Le film avait reçu 570 000 € d’avance sur recettes. Ad Vitam était déjà distributeur. Le film avait rassemblé 335 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
PROVOST RÉALISE UN BIOPIC HABITÉ
Cinéscoop15 ans après son superbe « Séraphine », https://fr.wikipedia.org/wiki/Séraphine_(film), sur la peintre Séraphine de Senlis, Martin Provost https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Provost aborde de nouveau la peinture, en racontant la vie de Pierre Bonnard et de son épouse et modèle, dans « Bonnard, Pierre et Marthe ». Rappelons que Séraphine avait dépassé 850 000 entrées.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (91%), la Belgique (5%), et la Suisse (4%)
C’est un film dont le budget prévisionnel est de 7,3 millions €, soit 40% de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération moyenne d’un réalisateur de film de fiction en 2023. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Il a écrit le scénario tout seul pour 185 000 €. C’est 10% de moins que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 210 000 €, soit la moyenne de ce qu’ils ont reçu en 2023.
Les Films du Kiosque (Denis Pineau-Valencienne et François Kraus) est producteur délégué. France 3 est coproducteur. 11 soficas dont 2 garanties y ont investi. La région Ile de France, la région Paca, la Ville de Toulon et le Département de l’Eure ont apporté leur soutien. Memento Films Distribution a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, et international.
En Belgique Umedia (Adrian Politowski) est producteur et a bénéficié du Tax shelter.Imagine Films a donné un minimum garanti pour la distribution. Le coproducteur suisse est Volapuk.
Le précédent film de Martin Provost était « La Bonne Épouse », sorti le 26 juin 2020 https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bonne_Épouse_(film). Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 130 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Sereine Werba pour 175. 000 €.
Le producteur était déjà Les films du Kiosque. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bonne_Épouse_(film) et le distributeur Memento Films. Le film avait rassemblé 632 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
BUDGET DU SCÉNARIO- RÉMUNÉRATION DU RÉALISATEUR
FinanCinéNous avons vu qu’en 2023 le budget des films de fiction a explosé par rapport à 2022. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
En ce qui concerne la rémunération des réalisateurs les écarts se sont accrus, la rémunération la plus élevée explosant, la rémunération médiane reculant et la rémunération moyenne, du fait de ces évolutions en sens inverse, restant stable. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Qu’en est-il du budget des scénarios des films ?
Le budget le plus élevé a explosé. Les deux années l’essentiel de ce budget est consacré à l’achat des droits d’adaptation. En 2023 il s’agit d’une nouvelle adaptation d’Astérix et Obélix. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ Le scénario proprement dit n’est payé de 253 000 €. En 2022 il s’agit d’une adaptation d’un film de Francis Veber, « Le jouet ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jouet .L’essentiel du budget a été payé à Francis Veber pour le rachat de ses droits.
Le budget moyen du scénario a, lui aussi, fortement progressé, augmentant de 18%. C’est en fait, largement dû au poids du budget de « Astérix& Obélix ». Car le budget médian est stable, régressant même légèrement.
En 2023 il y a 9 films dont le budget du scénario est de 500 000 € ou plus alors qu’en 2022 il y en avait 10 dont le budget du scénario dépassait 578 000 €. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios-en-2022/
En 2023, pour les films à budget élevé, le budget du scénario est en général plus élevé que la rémunération du réalisateur. C’est, comme on l’a vu, en partie dû au poids de l’acquisition des droits d’adaptation. C’est ainsi que le budget moyen du scénario est supérieur de 48% à la rémunération moyenne du réalisateur.
En revanche, ce n’est pas le cas pour les films à budget moyen ou peu élevé. C’est ainsi que la rémunération médiane du réalisateur est supérieure de 42% au budget moyen du scénario.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
AU MOINS 200 MILLIONS D’ENTRÉES
ÉditorialEn 2023 la fréquentation est passée à 181 millions d’entrées contre 150 millions en 2022, soit une progression de 20%. Mais on n’a pas atteint les 200 millions d’entrées annuelles d’avant le crise de la Covid. Ce retard est essentiellement dû, comme on le voit dans le graphique ci-dessous, au recul des performances du cinéma américain, du fait de l’arrêt de la production outre-Atlantique pendant cette la crise, alors que les films français ont retrouvé leurs performances d’avant crise. Or, avec la longue grève des comédiens et des scénaristes en 2023, il est à craindre que les résultats de cinéma américain soient de nouveau en-dessous de leurs performances habituelles cette année.
Néanmoins, en septembre de l’année dernière, on pensait que la fréquentation en France allait retrouver ses niveaux d’avant la crise de la Covid. Or, on a terminé 10% en-dessous des résultats attendus du fait de résultats très décevants de certains films. Ces résultats sont à analyser de près et sont un signe que la production, tant française qu’américaine doit se renouveler.https://siritz.com/editorial/iger-ne-croit-pas-aux-suites/
Mais il y a d’autres chiffres qui sont à regarder de près. Ce sont ceux qui concernent notre parc de salles qui est le plus beau du monde et dont l’évolution explique en partie les bonnes fréquentations des années pré Covid. Car, de 2013 à 2022, c’est-à-dire en 9 ans, le nombre d’écran est passé de 5 589 à 6 298, soit une progression de 12,6%. Certes, le nombre d’établissements est resté à peu près identique, mais des salles uniques ont disparu alors que de nouveaux multiplexes se créaient, avec de grands écrans, un son parfait et un confort renforcé. Et le nombre de fauteuils a augmenté de 9%.
Or ces investissements visaient à gagner de nouveaux spectateurs. Pour les exploitants qui ont investi, le fait que le nombre de spectateurs se maintienne et surtout qu’il ne baisse que… de 10% est décevant. Pour la majorité des exploitants, à commencer par les plus grands d’entre eux, une remontée de la fréquentation au-delà de 200 millions d’entrées est un impératif. La vérité c’est que notre parc de salles est configuré pour une fréquentation d’au moins 200 millions d’entrées. Cela dépend évidemment de l’offre de films, donc de la compréhension, par les producteurs-français comme américains- des nouvelles attentes du public dit « populaire », celui qui permet un grand nombre d’entrées.
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François Villiers
https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Villiers
RÉALISATEURS : LES ÉCARTS DE RÉMUNÉRATION S’ACCROISSENT
FinanCinéNous avons vu qu’en général, en 2023 les budgets des films de fiction français ont explosé par rapport à ceux de 2022. Qu’en est-il de celui de la rémunération des réalisateurs qui, rappelons-le, comprend leur salaire de technicien et leur droit d’auteur ?
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
On constate que la rémunération moyenne est la même. En revanche la rémunération la plus élevée en 2023, celle de Dany Boon pour « La vie pour de vrai » https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/
est presque deux fois et demi celle des frères Dardenne pour « Tori et Lokita » 2022. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-des-freres-dardenne/
Et, dans les deux cas, ce n’est pas celle du film qui a le budget prévisionnel le plus élevé. : « Asterix et Obelix-L’empire du milieu » en 2023 https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ et « Notre-Dame brûle », en 2022 https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/
En outre, en 2023 il y a deux films pour lesquels la rémunération du réalisateur est plus élevée que le plus élevée de 2022. Il est vrai que le second est une coproduction minoritaire et, en fait, un film anglo-saxon https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/
On constate également une progression dans le Top 10 des rémunérations.
Le cumul de ces rémunérations en 2023 progresse de 27% par rapport à celui de 2022.
En contrepartie de ces rémunérations en forte progression, la rémunération médiane chute de 27%.
Quant aux rémunérations les plus basses, en 2022 c’était celle de Loïc Paillard, 5 500 € pour la réalisation de « Les lendemains de la veille », dont le budget est 212 000 €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Lendemains_de_veille. En 2023 c’était 8000 €, à la fois celle de David Depesseville pour « Astrakan » , dont le budget est de 673 000 €.https://fr.wikipedia.org/wiki/Astrakan_(film), et celle de Gérôme Barry, pour « Swing Rendez-vous », dont le budget était 678 000 € https://fr.wikipedia.org/wiki/Gérome_Barry
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LE BUDGET DES FILMS DE FICTION EXPLOSE
FinanCinéNos derniers baromètres financiers sur les films français sortis en 2023 portaient sur les films sortis jusqu’à fin de septembre. C’était notamment le cas des films de fiction. https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Voici le baromètre des budgets prévisionnels des films de fiction sortis du début à la fin de l’année. Il comporte en effet, le budget de tous les films du dernier trimestre, ce qui entraine de légères différences. Nous l’avons comparé avec le budget complet de l’année 2022.
Or, ce qui est frappant c’est une augmentation de tous les budgets, que ce soit le plus élevé, « Asterix et Obélix-L’empire du milieu », https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ comparé à « Notre-Dame brûle » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/ ou le budget moyen qui passe de 4,7 millions €,à plus de 5,2 millions €, soit une augmentation de 11%. A noter que cette moyenne a également augmenté par rapport à celle du baromètre à fin septembre qui était de 4,8 millions €. Cela tient au fait que le dernier trimestre a comporté beaucoup de films à budget élevé. Plus significatif encore de l’évolution de la totalité des films français, le budget médian (autant de films au-dessus que de films en-dessous) progresse de 19%. Quant à la fréquentation cumulée des films français elle a augmenté de 16%. Mais elle reste en-dessous de celles des années pré-covid depuis 2014.
En revanche, alors qu’en 2022 un film de fiction, « La nuit aux amants » de Julien Hilmoine, sorti le 6 avril 2022 https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293161.html avait coûté 225 000 €, cette année, « Un Prince », réalisé par Pierre Creton et sorti le 18 octobre n’avait qu’un budget prévisionnel de 170 000 € https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_prince
A noter que cette année 23 films ont un budget de plus de 10 millions € et représentent 37% du budget prévisionnel des 225 films que nous avons répertoriés. A titre de comparaison, en 2022, il n’y avait que 18 films dont le budget prévisionnel dépassait 10 millions € et leur budget cumulé ne représentait que 26% de celui des 211 films répertoriés.
Il est significatif de noter que de 2022 à 2023 le cumul des budgets des films à plus de 10 millions d’entrées a progressé de 69%.
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LE DUO VIGNAL-CALAMY REVIENT
CinéscoopLa première semaine de l’année démarre avec une offre nouvelle limitée, un seul film français d’envergure, « Iris et les hommes ». C’est le troisième film de Caroline Vignal. https://fr.wikipedia.org/wiki/Caroline_Vignal Il s’agit d’une comédie dramatique avec Laure Calamy qui avait triomphé dans un autre film de Caroline Vignal, « Antoinette dans les Cévennes ».
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Iris_et_les_Hommes Son budget prévisionnel est de 4,6 millions €, soit le budget prévisionnel moyen des films français sortis en 2023, jusqu’à fin septembre. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 70 000 €, dont 25 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. Ce n’est même pas 90% de la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Noémie Laparrent pour 125 000 €, ce qui revient à un tiers de plus que le budget médian des scénarios des films français. Les rôles principaux ont reçu 134 000 €, soit deux tiers de la réunération moyennes des rôles principaux des films français.
Les producteurs délégués sont Chapka Films (Laetitia Galitzine) et La Filmerie (Aurélie Rivière). Playtime et France 3 sont coproducteurs. Cinq soficas, dont une garantie, y ont investi. Le CNC a apporté une aide au développement. Diaphana sa donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod et svod. Playtime a donné un minimum garanti pour le mandat international.
Le précédent film de Caroline Vignal, était donc « Antoinette dans les Cévennes », sorti le 16 septembre 2020. Il avait rassemblé 787 000 spectateurs pour un budget prévisionnel de 3,5 millions €. Il avait les mêmes producteur et les mêmes distributeurs.
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 60 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. Catherine Vignal avait écrit seule le scénario pour 70 000 € et les rôles principaux avaient reçu 50 000 €.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ENFIN UNE TRÈS BONNE SURPRISE
CinéscoopLa comédie « Les Sedpa au ski » https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_SEGPA_au_ski, le deuxième film réalisé par les frères Ali et Hakim Bougheraba ehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Bougheraba est l’une des très rares bonnes surprises de ce dernier trimestre.
Ali Bougheraba
Hakim Bougheraba
En effet, dès le premier jour il est largement en tête avec 148 000 entrées, loin devant le second, « Vermines », qui n’est qu’à 20 000 entrées. dans … 5 salles à Paris. Dans 4 d’entre elles il fait d’ailleurs de beaux scores. Sa première semaine il pourrait rassembler plus de 600 000 spectateurs. Et pourtant, le premier « Les Sedpa », sorti le 24 avril 2022 n’avait rassemblé « que » 62 000 entrées le premier jour et 730 000 sur l’ensemble de sa carrière. C’était très bien mais beaucoup moins que son numéro 2. Il démarre au même niveau que « Les trois mousquetaires-Milady » qui était sorti dans plus du double de salles.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Ce qui est remarquable c’est que c’est un film bon marché, puisque son budget prévisionnel de 2,6 millions n’est que trois quarts du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisateurs est de 60 000 €, dont 19 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien. C’est, là encore, les trois quarts de la rémunération médiane des réalisateurs de film. Ils ont écrit le scénario avec leur frère Ichem pour 75 000 €, soit 80% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux, dont Ichem Bougherab, ont reçu 60 000 €, soit les trois quarts de leur rémunération médiane.
Les heureux producteurs sont Mandarin & Cie (Eric Altmayer) et Kallouche Cinéma (Jean Rachid). Apollo et StudioCanal sont coproducteur. LE film a été préacheté par Canal+, ciné+ et C8. Apollo a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vod et StudioCanal un minimum garanti pour le mandat international.
« Les Sedpa », le premier film des deux frères avait, lui aussi coûté 2,6 millions €. https://siritz.com/cinescoop/pour-la-realisation-de-les-segpa/ La rémunération des réalisateurs, des scénaristes et des rôles principaux était la même. Le film avait les mêmes producteurs et les mêmes distributeurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ÉPOUVANTE AVEC DIMENSION SOCIALE
Cinéscoop“Vermines », la première réalisation de Sebastien Vanicek, est un film d’épouvante avec une dimension sociale. https://larucheproductions.com/sebastien-vanicek/
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est de 5 millions €, légèrement au-dessus de celui de la moyenne des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, dont 24 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 36 000 € de salaire de technicien. C’est trois quarts de la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction. Il a écrit le scénario avec Florent Bernard pour 60 000 €, ce qui revient à deux tiers du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 174 000, soit 80% de leur rémunération moyenne.
Le producteur délégué est My Box Films (Harry Tordjman). Last Dance et Tandem (Mathieu Robinet) sont coproducteurs. Le CNC a fournit une aide pour les effets spéciaux et une autre pour les Images de la diversité. La Région Ile de France lui a apporté son soutien. Cinq soficas y ont investi. Netflix et France 3 (2 passages) l’ont préacheté.
Le distributeur pour la France est Tandem qui a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vod. Charades + WT Films on donné un minimum garanti pour les mandats de ventes internationales.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.