Il confirme l’envie des français de retourner au cinéma
Sold out ! se réjouit François Clerc qui dirige le distributeur Apollo Films à propos du film « Hippocrate », distribué par Le Pacte et qui est programmé ce soir samedi. Le Festival va diffuser « Les invisibles », un film d’Apollo.
Dès son ouverture, la première séance du Drive-in Festival qui a lieu sur une l’immense place des Quinconces à Bordeaux fait donc complet.
Sur la place, parmi les plus grandes d’Europe, avec ses 12 hectares, 200 voitures distantes d’un mètre et demi pourront se garer face à un écran géant de 190 m2. La sonorisation se fera via la bande FM de l’autoradio. Le prix de la place est 10 € pour un adulte et 5 € pour un enfant.
Marquages au sol, scan des billets préalablement achetés en ligne derrière la vitre du véhicule, port du masque obligatoire en cas de sortie de la voiture, un « strict cahier des charges sans contact physique » a été établi, précise Fabien Robert, l’adjoint à la culture de la Ville qui a gracieusement mis l’espace à la disposition du festival.
Cette « belle idée » reste de circonstance, dit-il, « nous voulons permettre la continuité de l’accès à l’art durant la période de déconfinement » alors que « les salles de spectacle et de cinéma sont fermées », mais il n’y a « pas d’intention d’installer ce festival ».
Le Drive-In Festival n’est pas non plus « une apologie de la voiture », affirme M. Robinet. « Les moteurs seront coupés pendant le film » et le coût de l’empreinte carbone du festival reversé à une association de protection de l’environnement.
Mathieu Robinet
Ce festival itinérant, qui devrait se poser ensuite à Marseille et dans les Hauts-de-France, va présenter pendant dix jours dans la capitale girondine, 10 films « issus d’une programmation exigeante et cinéphile », affirme à l’AFP
Mathieu Robinet.
Cet ancien directeur général du distributeur indépendant Bac films, préside l’association Drive-in festival dont le concept a germé « il y a moins de deux semaines » et qui se veut « éphémère ». Le festival s’arrêtera dès la réouverture des salles obscures.
De toute façon, « le Drive-In Festival n’a pas de potentiel commercial », car il n’est possible que grâce aux 35 bénévoles de l’association, détaille M. Robinet.
Les bénéfices éventuels seront remis aux « exploitants en péril ». Ce festival est aussi pour eux et vise à « préparer la réouverture des cinémas » avec la projection de bandes-annonces durant la séance, ajoute-t-il.
Au programme, il y en aura « pour tous les goûts » : la comédie « le Grand Bain », « Les invisibles », etc.
Le succès de cette opération est une bonne nouvelle pour les exploitants et les distributeurs. Il confirme l’envie des français de retourner au cinéma.
Pourtant, le 14 mai, la FNCF, qui représente les exploitants, a écrit au président du CNC concernant les séances de drive-in et de plein air, regrettant notamment « les dégats médiatiques et économiques que provoqueront ces manifestations qui détournent les spectateurs, les médias, l’administration locale et nationale du seul combat à mener : la réouverture des salles. »
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/05/drive-in-festival.png506682Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-16 16:37:262020-05-16 19:08:47Succès du drive-in Festival
En revanche, il est beaucoup plus délicat de classer les films selon leur rentabilité, car celle-ci varie suivant l’investisseur et en fonction du plan de financement. On peut néanmoins établir un classement de la rentabilité de la distribution, en prenant comme critère le nombre d’entrées généré par le minimum garanti. Cinéfinances.info* nous a fourni ces chiffres. Certes, ce calcul ne prend pas en compte les frais d’éditions. Néanmoins, on peut considérer que le distributeur les a proportionnés à son minimum garantis. De même, ce classement ne prend pas en compte les films pour lesquels le distributeur n’a pas fourni de minimum garanti. Souvent, c’est parce qu’il est lui-même producteur délégué ou coproducteur.
Mais le classement qui suit, concernant les films sortis les deux premiers mois de 2020, est tout de même significatif. On voit que parmi le Top 5 il y a deux comédies avec une star, mais aussi deux films d’auteur et un documentaire. Et l’une des comédie est une adaptation d’un roman à succès l’autre une franchise. Le documentaire est en quelques sorte la suite d’un succès précédent sur le même sujet.
Avec de telles performances ces films doivent également être rentables pour le producteur délégué et les coproducteurs
« 10 jours sans maman » est une adaptation d’un roman argentin d’Ariel Winograd, « Mama se fue de viaje ». C’est une comédie avec Franck Dubosc.
Une comédie tirée d’un livre à succès
Il a été réalisé par Ludovic Bernard et produit par Studio Canal et Soyouz films (Romain Brémond) pour un budget de 8,9 millions €. Studio Canal en est le distributeur pour un minimum garanti de 500 000 € (6% du budget). Il a atteint 1,1 million d’entrées.
« Un divan à Tunis » a été réalisé par Manele Labidi. Produit par Kazac Productions (Jean-Christophe Reynaud) pour moins de 2 millions €, c’est à la fois une comédie et un film d’auteur. Il est distribué en salle par Diaphana qui a donné un minimum garanti de 155 000 € (8% du budget) et atteint 316 000 entrées.
Un film d’auteur
« La fille au bracelet » est également un film d’auteur, réalisé par Stephane Demoustier. L’intrigue se passe dans un procès aux assises au cours duquel une jeune femme est accusée d’avoir tué son amie. Produit par Petit Film (Jean Desforêt), son budget est de 3,3 millions €. Le Pacte a donné un minimum garanti de 180 000 € (6% du budget) et le film a atteint 320 000 entrées.
Un documentaire
« Marche avec les loups » est un documentaire réalisé par Jean-Michel Bertrand. Il est la suite de « La vallée des loups », sorti en 2017 et qui avait atteint 200 000 entrées. Produit par MC4 (Jean-Pierre Bailly, son budget était de 890 000 €. Gebeka avait accordé un minimum garanti de 150 000 € (17% du budget). Il avait atteint 180 000 entrées quand les salles ont été fermées et était loin d’avoir terminé sa carrière. C’est typiquement le genre de film dont l’exploitation est très longue.
Une comédie et une franchise
Enfin « Ducobu 3 » est une comédie réalisée et interprétés par Elie Semoun. « L’élève Ducobu » en 2011 avait atteint 1,5 millions d’entrées et « Les vacances de Ducobu » en 2012 un million d’entrées. Produit par les Films 24 et Les films premiers (deux filiales d’UGC), son budget est de 8,9 millions €. UGC a accordé un minimum garanti de 1,3 millions € (15% du budget). Le film a rassemblé 1,45 millions de spectateurs.
A ces films, même s’il ne peut être inclus dans notre tableau, parce que le distributeur, UGC, n’a pas accordé de minimum garanti, on peut ajouter la comédie dramatique « Le vétos ». Il a été réalisé par Julie Manoukian. Produit par les films du 24 (une filiale d’UGC) pour 6,4 millions € il a atteint 636 000 entrées. Ce qui devrait lui permettre de payer la commission du distributeur, de couvrir les frais d’édition et de verser un supplément au producteur.
Une comédie dramatique dans le milieu des vétérinaires
Ces films, étant tous sortis en janvier ou février, leur carrière en salle était connus. On peut noter que deux films sortis en mars, et donc la carrière a été interrompue par la fermeture des salles, allaient être de gros succès : « De Gaulle », sur ces jours de 1940 où le jeune officier se révèle et entre dans l’histoire. Distribué par SND, il avait réalisé 600 000 entrées en 10 jours. « La bonne épouse », une comédie très originale, distribuée par Memento Films, avait réalisé 165 000 entrées en 4 jours.
Ces résultats ne font que confirmer que le cinéma est une industrie de prototypes. Il n’y a pas de martingale assurant le succès et les films d’auteur, y compris les documentaires, peuvent être très rentables. Comme on le sait cette industrie est donc aussi un art.
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svg00Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-15 08:01:002020-05-15 07:56:38Distribution cinéma : les succès de 2020
C’est son troisième long métrage en tant que metteur en scène
Canal+ va distribuer ce soir « Ibiza », sorti en salles en 2019. Cette comédie, interprétée par Christian Clavier et Mathilde Seigner, a été réalisée par Arnaud Lemort. Dans sa carrière il a été comédien, scénariste et réalisateur. Il a débuté au café théâtre.
Arnaud Lemort est également co-scénariste du film
Le film a été produit par l’Atelier de production (Thomas et Mathieu Veraeghe) et Gaumont. Son budget est de 12,5 millions €. Il a atteint 629 000 entrées. Canal+ l’avait préacheté 1,73 millions €. La rémunération d’Arnaud Lemort a été de 150 000 €, répartie en 75 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et autant en salaire. Il a co-écrit le scénario avec Mathieu Ouillon et ils se sont partagés 160 000 €.
Son premier film, « L’amour c’est mieux à deux » était également une comédie. Il avait été produit par Farrugia Entertainment Worldwide pour un budget de 5 millions €. Le film était sorti en 2010 et avait atteint 1,12 millions d’entrées. Canal+ l’avait préacheté 1,4 millions €. Arnaud Lemort l’avait coréalisé avec Dominique Farrugia. Les deux s’étaient partagé 145 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 195 000 de salaires. Arnaud Lemort était le scénariste du film avec Franck Dubosc.
Farrugia Entertainment Worldwide a aussi produit le second film d’Arnaud Lemort, « Dépression & des potes », sorti en 2012. Son budget était de 6,5 millions €. Canal+ l’avait préacheté 1,5 millions €. Le film avait obtenu 296 000 entrées. Arnaud Lemort l’avait réalisé seul, pour 58 500 € d’à-valoir sur droits d’auteur et autant en salaire. Il avait écrit le scénario du film.
Selon un sondage Hadopi, la consommation illicite des biens culturels dématérialisés se stabilise après six semaines de confinement avec 25 % des internautes français déclarant consommer un ou plusieurs biens de façon illicite.
Les pratiques culturelles à domicile en période de confinement révèle que 25 % des internautes français déclarent consommer un ou plusieurs biens culturels de manière illicite, contre 28 % après quatre semaines de confinement et 21 % au début du confinement. Ce taux se rapproche désormais de celui relevé au printemps 2019 (26 %).
31 % des consommateurs illicites indiquent avoir concomitamment, dans cette période, augmenté leur consommation légale par rapport à l’avant confinement.
La consommation illicite de films après six semaines de confinement concerne 31 % des consommateurs de ce bien, alors que ce taux était de 36 % après quatre semaines de confinement, 28 % après deux semaines de confinement et revient à un niveau proche de mai 2019 (32 % – Baromètre Hadopi de la consommation 2019).
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/05/piratage-de-films.png506940Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-15 08:00:002020-05-14 23:44:57Consommation illicite de films au niveau de mai 2019
Les trois plus gros minima garantis sur les films français sortis en 2020 sont de cuisants échecs
Il y aurait une martingale assurant le succès d’un film. Elle associerait une ou deux superstars dans une comédie familiale et un gros budget. En tout cas des distributeurs importants y croyaient puisqu’ils ont effectivement accordé d’énormes minima garantis à des films, sortis en 2020, répondant à ces critères.
Trois films qui répondent à la soi-disant martingale
Or, comme on le sait, ces trois films ont été d’énormes échecs, tant du point de vue de la fréquentation que des résultats financiers.
En principe il avait les atouts pour être un succès en France et à l’international
Ainsi, « Le Prince oublié » semblait contenir la martingale assurant son succès. Produit par Prélude (Jonathan Blumenthal), il a été réalisé par Michel Hazanavicius (oscarisé et césarisé) et interprété avec Omar Sy. Son budget était de 23 millions € . Studio Canal et TF1 DA se sont associés à 50/50 pour accorder un minimum garanti de 6 millions € leur accordant tous les mandats. Mais le film n’a atteint que 900 000 entrées, ce qui, avec le soutien financier, ne permet même pas de couvrir la moitié du minimum garanti. En outre, il faut ajouter d’importants frais d’édition.
Produit par Rectangle (Edouard Veil) et Gaumont, « #Je suis là » avait un budget de 11,4 millions €. Il a été réalisé par Eric Lartigau et interprété par Alain Chabat. Le minimum garanti de 4,5 millions € a été accordé par Gaumont pour tous les mandats. Or le film n’a atteint que 200 000 entrées, ce qui ne lui permet de couvrir qu’environ 20% du minimum garanti.Et, là encore, il y a évidemment les frais d’édition.
Enfin, « Le lion », réalisé par Ludovic Corbeau-Justin était interprété par Dany Boon et Philippe Katerine. Produit par Monkey Pack (Jean-Yves Robin), sont budget était de 15,8 millions €. TFF1 DA et Pathé se sont associés pour accorder un minimum garanti de 4 millions €. Le film n’a atteint que 450 000 entrées ce qui ne permet que de couvrir environ le tiers du minimum garanti.
On peut aussi prendre un autre critère pour juger les risques d’engouement irrationnel des distributeurs : le pourcentage du budget financé par le minimum garanti du distributeur. Là encore on trouve la même confiance et la même déception.
Seul « Play » est une comédie de jeune, sans star.
« Play », avait un budget de 7,8 millions € et Gaumont lui avait accordé un minimum garanti de 1,875 millions €. Le film n’a réalisé que 253 000 entrées, ne lui permettant d’amortir qu’environ la moitié du minimum garanti. Quant à « Papi sitter », il avait un budget de 5,7 millions € et Gaumont, reprenant le film à Mars, qui est en redressement judiciaire, a accordé un minimum garanti de 1,4 millions €. Or le film n’a rassemblé que 191 000 entrées. Il est vrai qu’il est sorti le 4 mars. Mais, dès le début de la deuxième semaine, il s’effondrait totalement et, sans fermeture des salles, aurait eu du mal à atteindre 300 000 entrées. Ce qui ne lui aurait permis d’amortir qu’à peine deux tiers du minimum garanti.
La seule certitude c’est que le cinéma reste avant tout une industrie de prototype. Avec les exceptions que sont les « franchises ». Mais elles sont rares.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/05/plus-graos-mg-2020.png436714Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-14 08:00:002020-05-14 16:34:29La fausse martingale pour le succès d’un film
Les deux combinent le plus souvent leurs préachats de films français
Ainsi, sur les films français sortis en 2019, 84, soit environ le quart, avaient été pré-achetés par les deux à la fois. C’est donc la plus grande partie des achats de chacune des deux sociétés qui est gonflée par cette action de concert. Ce qui leur donne, quand ils le veulent, un avantage décisif face à Orange.
Mais combien Canal+ et Multithématiques achètent les films ? Grâce à ce cumul, c’est « Je promets d’être sage » qui arrive en tête des pourcentages du devis financés par un préachat. Le film a été réalisé par Ronan Le Page. Il a été produit par Easy Tiger (Marc Benoit Créancier) et son budget est de 2,6 millions €.
Le plus faible montant de préachats conjoints en pourcentage du budget est 2,8%, donc, apparemment très faible. Mais ce dernier chiffre concerne « Never grow old », une coproduction internationale dans laquelle le financement français, n’est que de 10%. L’apport est donc, en fait, de 28% de la part de financement français.C’est très au-dessus de la moyenne qui se situe autour de 20%.
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svg00Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-13 08:02:302020-05-13 07:57:40Combien Canal+ et Multithématiques achètent les films ?
Ce bouquet de chaînes payantes est le premier acheteur de films français en nombre de films
Comme dans les achats de Canal+, chaque film est un cas particulier, mais on peut dégager des tendances.
Ainsi, sur les films sortis en 2019, il en avait préacheté 101. Les classements de Cinéfinances.info* fournissent le détail en 2019. Mais on peut dégager des tendances.
Combien Multithématiques achète un film français ? Pour les films sortis en 2019 son achat le plus important en valeur absolu a été « Le chant du loup », réalisé par Antoine Baudry et dont le devis était de 18,8 millions €. Mais, en pourcentage du devis, ce n’est pas de film qui arrive en tête et les apports sont très étalés.
L’achat minimum porte sur « Never Grow Old », dont le budget est de 6 millions €. Mais il s’agit d’une coproduction avec l’Irlande et la Belgique dans laquelle la part française n’est que de 10% Donc, pour les droits France, l’achat correspond à 3,3 % du financement, ce qui est adessus de la médiane..
Les 30,6% d’apport concernent « Le choc du futur », réalisé par Marc Colin. Multithématiques a réalisé un préachat de 100 000 € alors que le budget du film, produit par Nebo Production (Nicolas Jourdier) et The perfect Kiss films (Marc Collin), est de 326 000 €.
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/05/multithmatiques-en.png428716Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-13 08:01:382020-05-13 07:55:10Combien Multithématiques achète un film français ?
La chaîne a pré-acheté un tiers des films français sortis en 2019
Canal+ est la chaîne qui préachète le plus grand nombre de films. Ainsi, 93 films français sortis en 2019, soit environ le tiers, l’avaient été par la chaîne à péage. Il s’agit donc d’une large palette d’œuvres, destinée à satisfaire l’ensemble de ses abonnés, mais aussi de lui permettre de respecter ses obligations d’investissement.
Si on cherche à savoir combien Canal+ pré-achète les films français, les plans de financement publiés par Cinéfinances.info *, montrent que chaque film est évidemment un cas particulier. Mais il est tout de même possible de dégager de grandes tendances. Notamment, le pourcentage du devis financé par la chaîne est un critère significatif que Cinéfinances.info met en avant dans ses classements des apports des chaînes.
Le pourcentage le plus élevé concerne « Intervention », réalisé par Fred Grivois. C’est un film d’action sur la libération d’un bus d’enfants pris en otage près de Djibouti par des terroristes . Produit par Capture the Flag Films (Raphaël Rocher) pour une budget de 4,7 millions €.
Mais la moyenne des interventions est de 19,7% et les interventions médianes de 17,7% Enfin, pour « Never grow old », dont le budget est de 6 millions €, l’achat n’est que de 2,5%. Mais il s’agit d’une coproduction avec l’Irlande et la Belgique et la part française n’est que de 10%. De ce fait, l’achat pour les droits de diffusion en France est de 25% du financement français.
Très souvent les apports de Canal+ sont complétés par ceux de sa filiale Multithématiques dont les chaînes diffusent les films dans des fenêtres ultérieures.
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/05/canal-en.png428716Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-13 08:00:072020-05-13 07:59:03Combien Canal+ achète un film français ?
Le sondage de Vidéo Research prouve qu’une action exceptionnelle est indispensable
Sauf rebond de l’épidémie, le gouvernement devrait annoncer la date de la rėouverture des cinémas début juin. Le temps que l’exploitation et la distribution se remettent en marche, on peut donc raisonnablement tabler sur une réouverture le 15 juillet.
Certes, selon un sondage de Vertigo Research, 50,9% des français citent « aller voir un film au cinéma » parmi les activités post-confinement privilégiées, derrière 79% qui citent « manger au restaurant, boire un verre dan un café ».
Mais, seulement 18,4% d’entre eux affirment vouloir retourner au cinéma « immédiatement après la réouverture ». 46,2 % attendront « plusieurs semaines » et 30,4% « plusieurs mois ». C’est dire que la plupart des distributeurs ont des raisons d’attendre de voir la réaction effective des spectateurs avant d’investir dans la sortie de leur nouveau film. Et, donc, qu’en plus des coûts supplémentaires inhérents aux mesures de protection sanitaire, les salles seront victimes d’une offre insuffisante. Pour nombre d’entre elles la fréquentation risque de ne même pas permettr de couvrir les frais de fonctionnement. Elles ne pourront donc ouvrir et même les distributeurs souhaitant tout de même sortir leurs films ne pourront compter sur une promotion et une sortie véritablement nationale.
Augmenter le soutien automatique
Pour sortir de ce cercle vicieux, une solution est, pendant les premières semaines de réouverture, d’augmenter la recette par une augmentation substantielle, du soutien automatique, ce qui aurait au moins un effet sur la sortie de films français. Voir l’Editorial : https://siritz.com/editorial/pour-faire-redemarrer-les-salles-de-cinema/ Peut-être Franck Riester faisait-il allusion ã une telle mesure quand, dans Le Parisien, il déclarait « on rėfléchit à un plan de relance et de reprise. » Mais cela suppose des moyens financiers dont le CNC ne dispose pas. Est-ce que le Trésor est disposé à l’investir, en plus de son soutien aux intermittents et son apport au fonds de garantie des risques pandémiques pour les tournages ? On verra.
La plus puissante campagne de promotion de l’histoire du cinéma
Mais, sans attendre l’aide de l’Etat, les exploitants peuvent eux-mêmes s’offrir la plus puissante campagne de promotion de leur histoire pour inciter les français à retourner immédiatement au cinéma dès la réouverture des salles. Une promotion telle qu’elle incitera fortement les distributeurs ã y programmer leurs films porteurs, français ou étrangers, pour en bénéficier.
M6 a montré la voie en proposant à La FNCF une campagne publicitaire gratuite à l’occasion de cette réouverture. Il s’agit d’aller voir toutes les autres grandes chaînes et de leur demander le même soutien. Et que ce soutien s’accompagne de grandes émissions de promotion des films à l’affiche et de la sortie cinéma en général. Elles devraient pouvoir mobiliser nos stars, en utilisant, si nécessaire, les techniques, désormais éprouvées, de la visioconférence. Et elles devraient montrer des stars, donnant l’exemple, en allant au cinéma.
Pour mener une telle opėration mi-juillet, il faut s’y prendre dès maintenant afin d’imaginer les émissions, mobiliser les stars, produire le spot et faire appel ã l’imagination des exploitants pour relayer les chaînes sur le terrain.
Pour chaque distributeur ce sera une promotion gratuite massive que son film n’est pas près de retrouver.
Un enjeu capital pour les chaînes
Les grandes chaînes ont toutes les raisons d’accepter. Certains distributeurs ou producteurs estimeront qu’elles ont une arrière pensée : celle de démontrer la puissance du média tv pour l’augmentation de la fréquentation cinéma. Et ce, afin que la réforme de la réglementation sur l’audiovisuel autorise la publicité des films à la tėlėvision avec le minimum de restrictions. C’est sans doute vrai. Mais, pour les chaînes tv cette opération est un moyen de faire leur démonstration, pas une occasion de faire pression sur les professionnels récalcitrants.
Surtout, pour elles, l’enjeu principal est bien plus vital. Au moment où de nombreux professionnels souhaitent la transposition rapide de la directive SMA, c’est l’occasion de rappeler qu’elles sont le premier partenaire du cinéma, c’est ã dire du film diffusé en salle. Et non, comme le rappelait Alain Le Diberder dans Le Carrefour d’hier, « un sympathique renard que l’on laisse entrer dans le poulailler et qui sera bientôt suivi par une meute de loups ». https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1346&action=edit
En outre, si ce partenariat est un succès il pourrait être renouvelé pour la fête du cinéma. Car, désormais, face aux GAFA, les chaînes de tėlėvision doivent rappeler à quel point elles sont un facteur de lien social, de vie culurelle collective, et que, de ce point de vue, elles sont un partenaire naturel des salles de cinéma.
https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svg00Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-12 08:00:502020-05-12 07:40:40Comment ouvrir les salles avec une forte fréquentation ?
Ce soir Canal+ va diffuser le film« Sybil , réalisé par Justine Triet et sorti en 2019. Toutes les données financières de cet article sont fournies par Cinéfinances.info*.
Produit par Les films Pélléas (Philippe Martin), son budget était de 6,3 millions €. Il a été sélectionné au Festival de Cannes et atteint 340 000 entrées. Canal+ l’avait préacheté 992 000 € et Multithématiques 176 000 €.
Le film a été sélectionné au Festival de Cannes
La rémunération de Justine Triet a été de 109 000 €, composé d’un salaire de technicien de 49 000 € et d’un à-valoir sur droits d’auteur de 45 000 €. Elle a fait les Beaux-Arts et est également comédienne et scénariste. Elle a d’ailleurs co-écrit le scénario de ce film avec son compagnon Arthur Harari et pour lequel ils se partagent 166 000€.
Son précédent film était « Victoria », sorti en 2016. Produit par Ecce Films (Emmanuel Chaumet), son budget était de 4 millions €. Canal+ l’avait préacheté 987 00 € et Multithématiques 130 000 €. Il avait atteint 657 000 entrées. Julie Triet avait reçu 72 000 € de salaire de réalisateur technicien et autant en à-valoir sur droits d’auteur. Comme pour tous ses films elle a écrit le scénario avec Arthur Harari. Ils se partagent 135 000 €.
Son premier long métrage, « La bataille de Solférino », est sorti en 2013. Produit par Ecce films, il avait un budget de 842 000 €. Multithématiques l’avait préacheté 100 000 €. Il n’avait atteint que 37 000 entrées. La réalisatrice avait reçu 21 000 € de salaire et 10 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur. Pour le scénario elle se partageait 10 000 € avec Arthur Harari.
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https://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svg00Serge Siritzkyhttps://siritz.com/wp-content/uploads/2020/02/LOGO_SIRITZ_NB.svgSerge Siritzky2020-05-12 08:00:402020-05-12 07:21:30La rémunération de la réalisatrice Justine Triet pour « Sybil »
Succès du drive-in Festival
CinéscoopIl confirme l’envie des français de retourner au cinéma
Sold out ! se réjouit François Clerc qui dirige le distributeur Apollo Films à propos du film « Hippocrate », distribué par Le Pacte et qui est programmé ce soir samedi. Le Festival va diffuser « Les invisibles », un film d’Apollo.
Dès son ouverture, la première séance du Drive-in Festival qui a lieu sur une l’immense place des Quinconces à Bordeaux fait donc complet.
Sur la place, parmi les plus grandes d’Europe, avec ses 12 hectares, 200 voitures distantes d’un mètre et demi pourront se garer face à un écran géant de 190 m2. La sonorisation se fera via la bande FM de l’autoradio. Le prix de la place est 10 € pour un adulte et 5 € pour un enfant.
Marquages au sol, scan des billets préalablement achetés en ligne derrière la vitre du véhicule, port du masque obligatoire en cas de sortie de la voiture, un « strict cahier des charges sans contact physique » a été établi, précise Fabien Robert, l’adjoint à la culture de la Ville qui a gracieusement mis l’espace à la disposition du festival.
Cette « belle idée » reste de circonstance, dit-il, « nous voulons permettre la continuité de l’accès à l’art durant la période de déconfinement » alors que « les salles de spectacle et de cinéma sont fermées », mais il n’y a « pas d’intention d’installer ce festival ».
Le Drive-In Festival n’est pas non plus « une apologie de la voiture », affirme M. Robinet. « Les moteurs seront coupés pendant le film » et le coût de l’empreinte carbone du festival reversé à une association de protection de l’environnement.
Ce festival itinérant, qui devrait se poser ensuite à Marseille et dans les Hauts-de-France, va présenter pendant dix jours dans la capitale girondine, 10 films « issus d’une programmation exigeante et cinéphile », affirme à l’AFP
Mathieu Robinet.
Cet ancien directeur général du distributeur indépendant Bac films, préside l’association Drive-in festival dont le concept a germé « il y a moins de deux semaines » et qui se veut « éphémère ». Le festival s’arrêtera dès la réouverture des salles obscures.
De toute façon, « le Drive-In Festival n’a pas de potentiel commercial », car il n’est possible que grâce aux 35 bénévoles de l’association, détaille M. Robinet.
Les bénéfices éventuels seront remis aux « exploitants en péril ». Ce festival est aussi pour eux et vise à « préparer la réouverture des cinémas » avec la projection de bandes-annonces durant la séance, ajoute-t-il.
Au programme, il y en aura « pour tous les goûts » : la comédie « le Grand Bain », « Les invisibles », etc.
Le succès de cette opération est une bonne nouvelle pour les exploitants et les distributeurs. Il confirme l’envie des français de retourner au cinéma.
Pourtant, le 14 mai, la FNCF, qui représente les exploitants, a écrit au président du CNC concernant les séances de drive-in et de plein air, regrettant notamment « les dégats médiatiques et économiques que provoqueront ces manifestations qui détournent les spectateurs, les médias, l’administration locale et nationale du seul combat à mener : la réouverture des salles. »
Distribution cinéma : les succès de 2020
BaromètresSur les films français sortis en 2020, les 5 plus rentables du point de vue de la distribution comprennent 2 films d’auteur et un documentaire
Notre article « La fausse martingale pour le succès d’un film » détectait les trois plus massifs échecs financiers parmi les films sortis en 2020. https://siritz.com/?p=1449&preview_id=1449&preview_nonce=7bdae6673a&preview=true&_thumbnail_id=1450
En revanche, il est beaucoup plus délicat de classer les films selon leur rentabilité, car celle-ci varie suivant l’investisseur et en fonction du plan de financement. On peut néanmoins établir un classement de la rentabilité de la distribution, en prenant comme critère le nombre d’entrées généré par le minimum garanti. Cinéfinances.info* nous a fourni ces chiffres. Certes, ce calcul ne prend pas en compte les frais d’éditions. Néanmoins, on peut considérer que le distributeur les a proportionnés à son minimum garantis. De même, ce classement ne prend pas en compte les films pour lesquels le distributeur n’a pas fourni de minimum garanti. Souvent, c’est parce qu’il est lui-même producteur délégué ou coproducteur.
Mais le classement qui suit, concernant les films sortis les deux premiers mois de 2020, est tout de même significatif. On voit que parmi le Top 5 il y a deux comédies avec une star, mais aussi deux films d’auteur et un documentaire. Et l’une des comédie est une adaptation d’un roman à succès l’autre une franchise. Le documentaire est en quelques sorte la suite d’un succès précédent sur le même sujet.
« 10 jours sans maman » est une adaptation d’un roman argentin d’Ariel Winograd, « Mama se fue de viaje ». C’est une comédie avec Franck Dubosc.
Il a été réalisé par Ludovic Bernard et produit par Studio Canal et Soyouz films (Romain Brémond) pour un budget de 8,9 millions €. Studio Canal en est le distributeur pour un minimum garanti de 500 000 € (6% du budget). Il a atteint 1,1 million d’entrées.
https://fr.wikipedia.org/wiki/10_jours_sans_maman
« Un divan à Tunis » a été réalisé par Manele Labidi. Produit par Kazac Productions (Jean-Christophe Reynaud) pour moins de 2 millions €, c’est à la fois une comédie et un film d’auteur. Il est distribué en salle par Diaphana qui a donné un minimum garanti de 155 000 € (8% du budget) et atteint 316 000 entrées.
« La fille au bracelet » est également un film d’auteur, réalisé par Stephane Demoustier. L’intrigue se passe dans un procès aux assises au cours duquel une jeune femme est accusée d’avoir tué son amie. Produit par Petit Film (Jean Desforêt), son budget est de 3,3 millions €. Le Pacte a donné un minimum garanti de 180 000 € (6% du budget) et le film a atteint 320 000 entrées.
« Marche avec les loups » est un documentaire réalisé par Jean-Michel Bertrand. Il est la suite de « La vallée des loups », sorti en 2017 et qui avait atteint 200 000 entrées. Produit par MC4 (Jean-Pierre Bailly, son budget était de 890 000 €. Gebeka avait accordé un minimum garanti de 150 000 € (17% du budget). Il avait atteint 180 000 entrées quand les salles ont été fermées et était loin d’avoir terminé sa carrière. C’est typiquement le genre de film dont l’exploitation est très longue.
Enfin « Ducobu 3 » est une comédie réalisée et interprétés par Elie Semoun. « L’élève Ducobu » en 2011 avait atteint 1,5 millions d’entrées et « Les vacances de Ducobu » en 2012 un million d’entrées. Produit par les Films 24 et Les films premiers (deux filiales d’UGC), son budget est de 8,9 millions €. UGC a accordé un minimum garanti de 1,3 millions € (15% du budget). Le film a rassemblé 1,45 millions de spectateurs.
A ces films, même s’il ne peut être inclus dans notre tableau, parce que le distributeur, UGC, n’a pas accordé de minimum garanti, on peut ajouter la comédie dramatique « Le vétos ». Il a été réalisé par Julie Manoukian. Produit par les films du 24 (une filiale d’UGC) pour 6,4 millions € il a atteint 636 000 entrées. Ce qui devrait lui permettre de payer la commission du distributeur, de couvrir les frais d’édition et de verser un supplément au producteur.
Ces films, étant tous sortis en janvier ou février, leur carrière en salle était connus. On peut noter que deux films sortis en mars, et donc la carrière a été interrompue par la fermeture des salles, allaient être de gros succès : « De Gaulle », sur ces jours de 1940 où le jeune officier se révèle et entre dans l’histoire. Distribué par SND, il avait réalisé 600 000 entrées en 10 jours. « La bonne épouse », une comédie très originale, distribuée par Memento Films, avait réalisé 165 000 entrées en 4 jours.
Ces résultats ne font que confirmer que le cinéma est une industrie de prototypes. Il n’y a pas de martingale assurant le succès et les films d’auteur, y compris les documentaires, peuvent être très rentables. Comme on le sait cette industrie est donc aussi un art.
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
150 000 € pour Arnaud Lemort sur « Ibiza »
CinéscoopC’est son troisième long métrage en tant que metteur en scène
Canal+ va distribuer ce soir « Ibiza », sorti en salles en 2019. Cette comédie, interprétée par Christian Clavier et Mathilde Seigner, a été réalisée par Arnaud Lemort. Dans sa carrière il a été comédien, scénariste et réalisateur. Il a débuté au café théâtre.
Le film a été produit par l’Atelier de production (Thomas et Mathieu Veraeghe) et Gaumont. Son budget est de 12,5 millions €. Il a atteint 629 000 entrées. Canal+ l’avait préacheté 1,73 millions €. La rémunération d’Arnaud Lemort a été de 150 000 €, répartie en 75 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et autant en salaire. Il a co-écrit le scénario avec Mathieu Ouillon et ils se sont partagés 160 000 €.
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ibiza_(film,_2019)
Son premier film, « L’amour c’est mieux à deux » était également une comédie. Il avait été produit par Farrugia Entertainment Worldwide pour un budget de 5 millions €. Le film était sorti en 2010 et avait atteint 1,12 millions d’entrées. Canal+ l’avait préacheté 1,4 millions €. Arnaud Lemort l’avait coréalisé avec Dominique Farrugia. Les deux s’étaient partagé 145 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 195 000 de salaires. Arnaud Lemort était le scénariste du film avec Franck Dubosc.
Farrugia Entertainment Worldwide a aussi produit le second film d’Arnaud Lemort, « Dépression & des potes », sorti en 2012. Son budget était de 6,5 millions €. Canal+ l’avait préacheté 1,5 millions €. Le film avait obtenu 296 000 entrées. Arnaud Lemort l’avait réalisé seul, pour 58 500 € d’à-valoir sur droits d’auteur et autant en salaire. Il avait écrit le scénario du film.
Voir aussi : https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1338&action=edit et https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1386&action=edit
Consommation illicite de films au niveau de mai 2019
BaromètresSelon un sondage Hadopi, la consommation illicite des biens culturels dématérialisés se stabilise après six semaines de confinement avec 25 % des internautes français déclarant consommer un ou plusieurs biens de façon illicite.
Voir : https://www.hadopi.fr
Les pratiques culturelles à domicile en période de confinement révèle que 25 % des internautes français déclarent consommer un ou plusieurs biens culturels de manière illicite, contre 28 % après quatre semaines de confinement et 21 % au début du confinement. Ce taux se rapproche désormais de celui relevé au printemps 2019 (26 %).
31 % des consommateurs illicites indiquent avoir concomitamment, dans cette période, augmenté leur consommation légale par rapport à l’avant confinement.
La consommation illicite de films après six semaines de confinement concerne 31 % des consommateurs de ce bien, alors que ce taux était de 36 % après quatre semaines de confinement, 28 % après deux semaines de confinement et revient à un niveau proche de mai 2019 (32 % – Baromètre Hadopi de la consommation 2019).
Voir le précédent sondage de l’Hadopi https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/consommation-de-films-pirates-en-progression/
La fausse martingale pour le succès d’un film
BaromètresLes trois plus gros minima garantis sur les films français sortis en 2020 sont de cuisants échecs
Il y aurait une martingale assurant le succès d’un film. Elle associerait une ou deux superstars dans une comédie familiale et un gros budget. En tout cas des distributeurs importants y croyaient puisqu’ils ont effectivement accordé d’énormes minima garantis à des films, sortis en 2020, répondant à ces critères.
Or, comme on le sait, ces trois films ont été d’énormes échecs, tant du point de vue de la fréquentation que des résultats financiers.
Ainsi, « Le Prince oublié » semblait contenir la martingale assurant son succès. Produit par Prélude (Jonathan Blumenthal), il a été réalisé par Michel Hazanavicius (oscarisé et césarisé) et interprété avec Omar Sy. Son budget était de 23 millions € . Studio Canal et TF1 DA se sont associés à 50/50 pour accorder un minimum garanti de 6 millions € leur accordant tous les mandats. Mais le film n’a atteint que 900 000 entrées, ce qui, avec le soutien financier, ne permet même pas de couvrir la moitié du minimum garanti. En outre, il faut ajouter d’importants frais d’édition.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Prince_oublié
Produit par Rectangle (Edouard Veil) et Gaumont, « #Je suis là » avait un budget de 11,4 millions €. Il a été réalisé par Eric Lartigau et interprété par Alain Chabat. Le minimum garanti de 4,5 millions € a été accordé par Gaumont pour tous les mandats. Or le film n’a atteint que 200 000 entrées, ce qui ne lui permet de couvrir qu’environ 20% du minimum garanti.Et, là encore, il y a évidemment les frais d’édition.
Enfin, « Le lion », réalisé par Ludovic Corbeau-Justin était interprété par Dany Boon et Philippe Katerine. Produit par Monkey Pack (Jean-Yves Robin), sont budget était de 15,8 millions €. TFF1 DA et Pathé se sont associés pour accorder un minimum garanti de 4 millions €. Le film n’a atteint que 450 000 entrées ce qui ne permet que de couvrir environ le tiers du minimum garanti.
On peut aussi prendre un autre critère pour juger les risques d’engouement irrationnel des distributeurs : le pourcentage du budget financé par le minimum garanti du distributeur. Là encore on trouve la même confiance et la même déception.
« Play », avait un budget de 7,8 millions € et Gaumont lui avait accordé un minimum garanti de 1,875 millions €. Le film n’a réalisé que 253 000 entrées, ne lui permettant d’amortir qu’environ la moitié du minimum garanti. Quant à « Papi sitter », il avait un budget de 5,7 millions € et Gaumont, reprenant le film à Mars, qui est en redressement judiciaire, a accordé un minimum garanti de 1,4 millions €. Or le film n’a rassemblé que 191 000 entrées. Il est vrai qu’il est sorti le 4 mars. Mais, dès le début de la deuxième semaine, il s’effondrait totalement et, sans fermeture des salles, aurait eu du mal à atteindre 300 000 entrées. Ce qui ne lui aurait permis d’amortir qu’à peine deux tiers du minimum garanti.
La seule certitude c’est que le cinéma reste avant tout une industrie de prototype. Avec les exceptions que sont les « franchises ». Mais elles sont rares.
Voir aussi https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/en-2019-les-recettes-salles-de-71-des-films-francais-sortis-nont-pas-couvert-linvestissement-du-distributeur/
Et aussi : https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/en-2019-la-distribution-de-films-francais-en-salle-globalement-beneficiaire/
Combien Canal+ et Multithématiques achètent les films ?
BaromètresLes deux combinent le plus souvent leurs préachats de films français
Ainsi, sur les films français sortis en 2019, 84, soit environ le quart, avaient été pré-achetés par les deux à la fois. C’est donc la plus grande partie des achats de chacune des deux sociétés qui est gonflée par cette action de concert. Ce qui leur donne, quand ils le veulent, un avantage décisif face à Orange.
Mais combien Canal+ et Multithématiques achètent les films ? Grâce à ce cumul, c’est « Je promets d’être sage » qui arrive en tête des pourcentages du devis financés par un préachat. Le film a été réalisé par Ronan Le Page. Il a été produit par Easy Tiger (Marc Benoit Créancier) et son budget est de 2,6 millions €.
Le plus faible montant de préachats conjoints en pourcentage du budget est 2,8%, donc, apparemment très faible. Mais ce dernier chiffre concerne « Never grow old », une coproduction internationale dans laquelle le financement français, n’est que de 10%. L’apport est donc, en fait, de 28% de la part de financement français.C’est très au-dessus de la moyenne qui se situe autour de 20%.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_promets_d%27être_sage
Mais, comme on peut le voir dans l’article sur Le Top 5 des achats en valeur absolue, c’est « Nous finirons ensemble » qui a bénéficié du financement conjoint le plus élevé dans les films sortis en 2019, soit 16,1 millions €. https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/ocs-au-top-des-prefinancements-de-films-en-2019/
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives
Combien Multithématiques achète un film français ?
BaromètresCe bouquet de chaînes payantes est le premier acheteur de films français en nombre de films
Comme dans les achats de Canal+, chaque film est un cas particulier, mais on peut dégager des tendances.
Ainsi, sur les films sortis en 2019, il en avait préacheté 101. Les classements de Cinéfinances.info* fournissent le détail en 2019. Mais on peut dégager des tendances.
Combien Multithématiques achète un film français ? Pour les films sortis en 2019 son achat le plus important en valeur absolu a été « Le chant du loup », réalisé par Antoine Baudry et dont le devis était de 18,8 millions €. Mais, en pourcentage du devis, ce n’est pas de film qui arrive en tête et les apports sont très étalés.
L’achat minimum porte sur « Never Grow Old », dont le budget est de 6 millions €. Mais il s’agit d’une coproduction avec l’Irlande et la Belgique dans laquelle la part française n’est que de 10% Donc, pour les droits France, l’achat correspond à 3,3 % du financement, ce qui est adessus de la médiane..
Les 30,6% d’apport concernent « Le choc du futur », réalisé par Marc Colin. Multithématiques a réalisé un préachat de 100 000 € alors que le budget du film, produit par Nebo Production (Nicolas Jourdier) et The perfect Kiss films (Marc Collin), est de 326 000 €.
Le film a réalisé moins de 1 000 entrées
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Choc_du_futur
Voir aussihttps://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1422&action=edit
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Combien Canal+ achète un film français ?
BaromètresLa chaîne a pré-acheté un tiers des films français sortis en 2019
Canal+ est la chaîne qui préachète le plus grand nombre de films. Ainsi, 93 films français sortis en 2019, soit environ le tiers, l’avaient été par la chaîne à péage. Il s’agit donc d’une large palette d’œuvres, destinée à satisfaire l’ensemble de ses abonnés, mais aussi de lui permettre de respecter ses obligations d’investissement.
Si on cherche à savoir combien Canal+ pré-achète les films français, les plans de financement publiés par Cinéfinances.info *, montrent que chaque film est évidemment un cas particulier. Mais il est tout de même possible de dégager de grandes tendances. Notamment, le pourcentage du devis financé par la chaîne est un critère significatif que Cinéfinances.info met en avant dans ses classements des apports des chaînes.
Le pourcentage le plus élevé concerne « Intervention », réalisé par Fred Grivois. C’est un film d’action sur la libération d’un bus d’enfants pris en otage près de Djibouti par des terroristes . Produit par Capture the Flag Films (Raphaël Rocher) pour une budget de 4,7 millions €.
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Intervention
Ce n’est pas le montant d’achat le plus élevé de la chaîne en 2019, ni d’ailleurs le plus élevé par une chaînes à péage.https://siritz.com/les-barometres-de-la-distribution/ocs-au-top-des-prefinancements-de-films-en-2019/
Mais la moyenne des interventions est de 19,7% et les interventions médianes de 17,7% Enfin, pour « Never grow old », dont le budget est de 6 millions €, l’achat n’est que de 2,5%. Mais il s’agit d’une coproduction avec l’Irlande et la Belgique et la part française n’est que de 10%. De ce fait, l’achat pour les droits de diffusion en France est de 25% du financement français.
Très souvent les apports de Canal+ sont complétés par ceux de sa filiale Multithématiques dont les chaînes diffusent les films dans des fenêtres ultérieures.
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Comment ouvrir les salles avec une forte fréquentation ?
ÉditorialLe sondage de Vidéo Research prouve qu’une action exceptionnelle est indispensable
Sauf rebond de l’épidémie, le gouvernement devrait annoncer la date de la rėouverture des cinémas début juin. Le temps que l’exploitation et la distribution se remettent en marche, on peut donc raisonnablement tabler sur une réouverture le 15 juillet.
Certes, selon un sondage de Vertigo Research, 50,9% des français citent « aller voir un film au cinéma » parmi les activités post-confinement privilégiées, derrière 79% qui citent « manger au restaurant, boire un verre dan un café ».
Mais, seulement 18,4% d’entre eux affirment vouloir retourner au cinéma « immédiatement après la réouverture ». 46,2 % attendront « plusieurs semaines » et 30,4% « plusieurs mois ». C’est dire que la plupart des distributeurs ont des raisons d’attendre de voir la réaction effective des spectateurs avant d’investir dans la sortie de leur nouveau film. Et, donc, qu’en plus des coûts supplémentaires inhérents aux mesures de protection sanitaire, les salles seront victimes d’une offre insuffisante. Pour nombre d’entre elles la fréquentation risque de ne même pas permettr de couvrir les frais de fonctionnement. Elles ne pourront donc ouvrir et même les distributeurs souhaitant tout de même sortir leurs films ne pourront compter sur une promotion et une sortie véritablement nationale.
Augmenter le soutien automatique
Pour sortir de ce cercle vicieux, une solution est, pendant les premières semaines de réouverture, d’augmenter la recette par une augmentation substantielle, du soutien automatique, ce qui aurait au moins un effet sur la sortie de films français. Voir l’Editorial : https://siritz.com/editorial/pour-faire-redemarrer-les-salles-de-cinema/ Peut-être Franck Riester faisait-il allusion ã une telle mesure quand, dans Le Parisien, il déclarait « on rėfléchit à un plan de relance et de reprise. » Mais cela suppose des moyens financiers dont le CNC ne dispose pas. Est-ce que le Trésor est disposé à l’investir, en plus de son soutien aux intermittents et son apport au fonds de garantie des risques pandémiques pour les tournages ? On verra.
La plus puissante campagne de promotion de l’histoire du cinéma
Mais, sans attendre l’aide de l’Etat, les exploitants peuvent eux-mêmes s’offrir la plus puissante campagne de promotion de leur histoire pour inciter les français à retourner immédiatement au cinéma dès la réouverture des salles. Une promotion telle qu’elle incitera fortement les distributeurs ã y programmer leurs films porteurs, français ou étrangers, pour en bénéficier.
M6 a montré la voie en proposant à La FNCF une campagne publicitaire gratuite à l’occasion de cette réouverture. Il s’agit d’aller voir toutes les autres grandes chaînes et de leur demander le même soutien. Et que ce soutien s’accompagne de grandes émissions de promotion des films à l’affiche et de la sortie cinéma en général. Elles devraient pouvoir mobiliser nos stars, en utilisant, si nécessaire, les techniques, désormais éprouvées, de la visioconférence. Et elles devraient montrer des stars, donnant l’exemple, en allant au cinéma.
Pour mener une telle opėration mi-juillet, il faut s’y prendre dès maintenant afin d’imaginer les émissions, mobiliser les stars, produire le spot et faire appel ã l’imagination des exploitants pour relayer les chaînes sur le terrain.
Pour chaque distributeur ce sera une promotion gratuite massive que son film n’est pas près de retrouver.
Un enjeu capital pour les chaînes
Les grandes chaînes ont toutes les raisons d’accepter. Certains distributeurs ou producteurs estimeront qu’elles ont une arrière pensée : celle de démontrer la puissance du média tv pour l’augmentation de la fréquentation cinéma. Et ce, afin que la réforme de la réglementation sur l’audiovisuel autorise la publicité des films à la tėlėvision avec le minimum de restrictions. C’est sans doute vrai. Mais, pour les chaînes tv cette opération est un moyen de faire leur démonstration, pas une occasion de faire pression sur les professionnels récalcitrants.
Surtout, pour elles, l’enjeu principal est bien plus vital. Au moment où de nombreux professionnels souhaitent la transposition rapide de la directive SMA, c’est l’occasion de rappeler qu’elles sont le premier partenaire du cinéma, c’est ã dire du film diffusé en salle. Et non, comme le rappelait Alain Le Diberder dans Le Carrefour d’hier, « un sympathique renard que l’on laisse entrer dans le poulailler et qui sera bientôt suivi par une meute de loups ». https://siritz.com/wp-admin/post.php?post=1346&action=edit
En outre, si ce partenariat est un succès il pourrait être renouvelé pour la fête du cinéma. Car, désormais, face aux GAFA, les chaînes de tėlėvision doivent rappeler à quel point elles sont un facteur de lien social, de vie culurelle collective, et que, de ce point de vue, elles sont un partenaire naturel des salles de cinéma.
La rémunération de la réalisatrice Justine Triet pour « Sybil »
CinéscoopCe soir Canal+ va diffuser le film« Sybil , réalisé par Justine Triet et sorti en 2019. Toutes les données financières de cet article sont fournies par Cinéfinances.info*.
Produit par Les films Pélléas (Philippe Martin), son budget était de 6,3 millions €. Il a été sélectionné au Festival de Cannes et atteint 340 000 entrées. Canal+ l’avait préacheté 992 000 € et Multithématiques 176 000 €.
La rémunération de Justine Triet a été de 109 000 €, composé d’un salaire de technicien de 49 000 € et d’un à-valoir sur droits d’auteur de 45 000 €. Elle a fait les Beaux-Arts et est également comédienne et scénariste. Elle a d’ailleurs co-écrit le scénario de ce film avec son compagnon Arthur Harari et pour lequel ils se partagent 166 000€.
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sibyl_(film)
Son précédent film était « Victoria », sorti en 2016. Produit par Ecce Films (Emmanuel Chaumet), son budget était de 4 millions €. Canal+ l’avait préacheté 987 00 € et Multithématiques 130 000 €. Il avait atteint 657 000 entrées. Julie Triet avait reçu 72 000 € de salaire de réalisateur technicien et autant en à-valoir sur droits d’auteur. Comme pour tous ses films elle a écrit le scénario avec Arthur Harari. Ils se partagent 135 000 €.
Son premier long métrage, « La bataille de Solférino », est sorti en 2013. Produit par Ecce films, il avait un budget de 842 000 €. Multithématiques l’avait préacheté 100 000 €. Il n’avait atteint que 37 000 entrées. La réalisatrice avait reçu 21 000 € de salaire et 10 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur. Pour le scénario elle se partageait 10 000 € avec Arthur Harari.
Voir la rémunération d’autres réalisateurs : https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-marsaud-idir-pour-la-vie-scolaire/https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-rebecca-zlotowski-pour-une-fille-facile/ https://siritz.com/cinescoop/194-000-e-a-cedric-kahn/
* www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.