LA RÉMUNÉRATION DE BERNARD CAMPAN ET D’ALEXANDRE JOLLIEN
C’est le 6ème long métrage réalisé par cet acteur devenu également réalisateur. Il est aussi le principal interprète de ce film. En 2020 il est passé de la comédie à la comédie dramatique. Il a coréalisé presque tous ses précédents films et celui-ci l’a été aussi avec le philosophe Suisse Alexandre Jollien, dont c’est le premier film comme réalisateur et interprète..https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Campan

Alexandre Jollien
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction entre la France (80%) et la Suisse (20%), pour un budget prévisionnel de 3,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Presque_(film)
Le producteur délégué français est Philippe Godeau (Pan-Européenne).
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 198 000 €, dont 144 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 54 000 € de salaire de technicien. C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Le scénario a été coécrit avec Hélène Grémillon et les trois se sont partagés 145 000 €.
Le film est coproduit par Christophe Cervoni (Axel Films), Apollo Films et France 3.
Il a obtenu le soutien d’Eurimages et de la région Occitanie. Canal+ a acheté le 1er passage payant, OCS le second et France 3 un passage en clair.
Apollo Film, le distributeur en salle et vidéo a donné un minimum garanti.
Le coproducteur suisse est Mathieu Henchoz(JMH) qui est également distributeur. Il a obtenu le soutien de plusieurs fonds et un achat de la RTS.
Le précédent film réalisé par Bernard Campan était « Les trois frères : le retour », sorti en salle le 12 février 2014. Il l’avait coréalisé et co-interprété avec Didier Bourdon et Pascal Légitimus. Les trois l’avaient interprété.
Il était également produit par Pan-Européenne pour un budget de 9,6 millions € et distribué par Wild Bunch qui avait donné un minimum garanti.
Pour la préparation, 50 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ils se sont en outre partagé 850 000 € pour le scénario.
Le film avait rassemblé 2,3 millions de spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE SANDRINE KIMBERLAIN
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « UNE JEUNE FILLE QUI VA «
C’est le premier long métrage réalisée par celle qui est avant tout une comédienne. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sandrine_Kiberlain Le dernier film dans laquelle elle a joué est la comédie « Les 2 Alfred » réalisé par Bruno Podalydes, sorti le 9 septembre 2020. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-bruno-podalydes/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film a été produit par Olivier Delbosc et Pauline Duhault (Edi Films) & Olivier Delbosc (Curiosa Films) pour un budget de 3,7 millons €.
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de Sandrine Kimberlain est de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est sensiblement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Le film est coproduit par le Fonds BNP et par France 3 ainsi que deux soficas. Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 3.
Le distributeur avec les mandats salle, vidéo et vod est Ad Vitam. France télévisions distribution a le mandat de ventes internationales. Tous les deux ont donné un minimum garanti.
Le précédent film produit par Edi films, est « Bienvenue à Marly-Gaumont », réalisé par Julien Rambaldi. Il était sorti en salle le 8 juin 2016. Cette comédie franco-belge était distribuée par Mars Films. Il était co-produit avec Curiosa Films et avait rassemblé 560 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bienvenue_à_Marly-Gomont
Le dernier film produit par Curiosa Films est «En attendant Bojangles », réalisé par Régis Roinsard et toujours à l’affiche.En troisième semaine d’exploitation il a rassemblé 440 000 spectateurs et poursuit sa carrière. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-regis-roinsard-2/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
L’ACCORD SUR LA CHRONOLOGIE DES MÉDIAS
Éditorial, Le CarrefourLES LEÇONS À EN TIRER
Le cinéma français a enfin obtenu l’établissement de la chronologie des médias entre l’ensemble de ses diffuseurs. Il a plusieurs raisons d’être satisfait, et d’autres d’être insatisfaits, mais devrait aussi se poser des questions essentielles.
SATISFACTIONS
Parmi les motifs de satisfaction se trouve en priorité l’exclusivité de la fenêtre salle qui est maintenue à 4 mois avec dérogation à 3 mois. En France un film est uniquement une œuvre destinée prioritairement à la salle. Cette priorité est le sous-bassement d’un loisir collectif qui joue un rôle social primordial dans notre société. Deuxième motif de satisfaction, pour Canal+, qui est le principal investisseur dans la production française et dont la fenêtre baisse à 6 mois. Troisième mesure de satisfaction, Netflix a signé cet accord. Netflix dont les dirigeants réclamaient il y a peu une diffusion « day and date », c’est à dire simultanée en salle et chez eux. Ils ont évidemment compris qu’en France c’est impossible mais aussi que, partout dans le monde, les exploitants et les distributeurs s’y opposeraient. Or, un tel combat ne serait pas bon pour leur image, d’autant plus que le film de cinéma n’est pas la locomotive des leurs programmes. Cette S-Vod accepte donc de passer bien après Canal+, quand Canal+ a effectué un achat, et de cesser son exploitation un mois avant celle d’une chaîne en clair qui a pré-acheté.
DOUTES
Selon Le Film français Netflix indiquerait vouloir investir ses 40 millions € de ses obligations d’investissement cinéma dans une dizaine de films. Or, dans aucun des films sortis en 2021 Canal+ n’a investi une telle somme. Son maximum était 3,17 millions € pour « OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire ». Sur ce film, même Multithématiques, fililale de Canal+, pour le 2èmepassage payant ne rajoute que 500 000 €. Est-ce que cette «confidence» laisserait entendre que Netflix serait disposée à payer une telle somme, soit plus que le groupe Canal ne payait jusqu’ici, pour que Canal+ ne puisse acquérir aucun droit de passage sur le film ? Cela semble peu vraisemblable car, visiblement, Netflix a décidé de s’inscrire dans l’écosystème français et d’éviter les conflits avec la profession.
INSATISFACTIONS
Parmi les motifs d’insatisfaction, se situe en premier le fait que la fenêtre de la Vidéo individuelle soit réduite de moitié. C’est d’autant plus inquiétant que c’est très souvent une recette de complément pour les distributeurs de films dont on sait qu’ils traversent une passe très difficile. Leur syndicat n’était d’ailleurs pas à la signature. Pas plus d’ailleurs que celui des autres SMAD, à commencer par Disney Prime ou Amazon Prime. Ils passeront les films un peu plus tard que Netflix. Mais leur attitude confirme qu’on leur impose d’investir dans le pré-achat de produits-les films français- qui ne les intéressent pas. Leurs différences avec Netflix seraient plutôt des différences de politique de communication. Enfin, la SACD, qui représente les auteurs n’était pas là non plus. Contrairement à la ministre de la Culture toutes les entreprises du secteur ne pensent pas que cet accord soit « gagnant-gagnant ».
QUESTIONS
Dans ces conditions le cinéma français devrait plus que jamais se demander si la seule perspective de la production française est de continuer à renforcer ses rentes de situation et s’il ne faudrait pas réfléchir aux moyens d’augmenter sa part de marché sur le marché intérieur ainsi que ses exportations. Et aussi de se mander si l’augmentation constante du nombre de films produits est synonyme de diversité et de renouvellement.
LA RÉMUNÉRATION D’EDOUARD BAER
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « ADIEU PARIS »
C’est le 4ème long métrage de cet animateur de radio, comédien, scénariste, auteur de théâtre, etc… https://fr.wikipedia.org/wiki/Édouard_Baer
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Ce film, interprété par une pléiade de comédiens célèbres ainsi que le réalisateur, est produit par Julien Déris & David Gauquié (Cinéfrance Studios) pour un budget prévisionnel de 1,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Adieu_Paris_(film,_2021)
Pour la préparation, 10 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. A noter que c’est une durée de tournage exceptionnellement courte. C’est la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Le réalisateur a en outre reçu 25 000 € pour le sujet et le scénario a été coécrit avec Marcia Romano qui a reçu 20 000 €.
Le Pacte est coproducteur et distributeur. Il a donné des minima garantis séparés pour la salle, la vidéo et la S-vod.
Canal+ a acheté la première et la seconde diffusion payante. Il y a une prévente TNT.
Le film est coproduit par la Belgique pour un peu moins de 10%. Le producteur Belge est Patrick Quinet (Artemis).
Le précédent film réalisé par Edouard Baer était « Ouvert la nuit », sorti le 11 janvier 2017. Il était produit par Barka Hjij (Les films en cabine) pour un budget de 4 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ouvert_la_nuit
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 90 000 €, dont 50 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien.
Le scénario était coécrit avec Benoit Graffin et ils s’étaient partagés 120 000 €.
Cinéfrance Studios et Financière Pinault étaient coproducteurs.
Canal+ et OCS avaient acheté un passage.
Le Pacte était le distributeur et il avait donné des minimas garantis séparés pour la salle, la vidéo et l’international.
Le film avait rassemblé 100 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
POUR LA RÉALISATION DE « PRESQUE »
CinéscoopLA RÉMUNÉRATION DE BERNARD CAMPAN ET D’ALEXANDRE JOLLIEN
C’est le 6ème long métrage réalisé par cet acteur devenu également réalisateur. Il est aussi le principal interprète de ce film. En 2020 il est passé de la comédie à la comédie dramatique. Il a coréalisé presque tous ses précédents films et celui-ci l’a été aussi avec le philosophe Suisse Alexandre Jollien, dont c’est le premier film comme réalisateur et interprète..https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Campan
Alexandre Jollien
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction entre la France (80%) et la Suisse (20%), pour un budget prévisionnel de 3,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Presque_(film)
Le producteur délégué français est Philippe Godeau (Pan-Européenne).
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 198 000 €, dont 144 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 54 000 € de salaire de technicien. C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Le scénario a été coécrit avec Hélène Grémillon et les trois se sont partagés 145 000 €.
Le film est coproduit par Christophe Cervoni (Axel Films), Apollo Films et France 3.
Il a obtenu le soutien d’Eurimages et de la région Occitanie. Canal+ a acheté le 1er passage payant, OCS le second et France 3 un passage en clair.
Apollo Film, le distributeur en salle et vidéo a donné un minimum garanti.
Le coproducteur suisse est Mathieu Henchoz(JMH) qui est également distributeur. Il a obtenu le soutien de plusieurs fonds et un achat de la RTS.
Le précédent film réalisé par Bernard Campan était « Les trois frères : le retour », sorti en salle le 12 février 2014. Il l’avait coréalisé et co-interprété avec Didier Bourdon et Pascal Légitimus. Les trois l’avaient interprété.
Il était également produit par Pan-Européenne pour un budget de 9,6 millions € et distribué par Wild Bunch qui avait donné un minimum garanti.
Pour la préparation, 50 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ils se sont en outre partagé 850 000 € pour le scénario.
Le film avait rassemblé 2,3 millions de spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
POUR LA RÉALISATION DE « MEMORY BOX »
CinéscoopLA RÉMUNÉRATION DE JOHANA HADJITHOMAS § KHALIL JOREIGE
C’est le premier long métrage pour le cinéma de ces deux libanais qui ont déjà réalisé ensemble plusieurs œuvres audiovisuelles.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction entre la France (58%), le Canada (26%) et le Liban (16%). Le budget prévisionnel est de 2,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Memory_Box
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est le budget médian des réalisateurs de films français sortis en 2021. Ils ont en outre reçu 62 000 € pour le scénario. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/Celui-ci a été écrit avec Gaëlle Macé qui a reçu 6 000 €.
En France le producteur délégué est Caroline Benjo (Haut et Court). Le film a reçu 550 000 € d’avance sur recettes.
Il a bénéficié du soutien du mini-traité franco-canadien et du CNC pour les Créations visuelles et sonores. 3 soficas y ont investi et TV5 monde l’a préacheté. Haut et Court distribution est le distributeur en salle et en vidéo, en donnant un minimum garanti et en participant à la production.
Le producteur canadien est Micro-Scope Canada qui a bénéficicié du Crédit d’impôt fédéral, et du Crédit d’impôt provincial. Il a reçu le soutien Téléfilm Canada et de la Sodec. Le distributeur est Films Opale distribution.
Le producteur libanais est Abbout Productions. Il a bénéficié du soutien du Arab Fund For Arts and Culture, du Abu dhabi Film Fund et du Doha Film Institute.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
L’AUDIOVISUEL FRANÇAIS A UN TOURNANT
ÉditorialIL DOIT CHANGER POUR TIRER PARTIE DE L’OPPORTUNITÉ QUI S’OFFRE À LUI
Les bons résultats de « Spider-man », dont le dernier épisode réalise des performances supérieures à tous les précédents signifient que le public jeune n’a pas peur d’aller au cinéma. Mais le public du cinéma est surtout un public âgé dont la fréquentation d’une bonne partie est visiblement réduite du fait de la peur de la pandémie. Cette peur est renforcée par le virus omicron qui, s’il entraine beaucoup moins de cas graves, est beaucoup plus contagieux.
Si cette analyse est exacte, quand la pandémie aura disparu, on peut espérer que les personnes âgées retrouveront le chemin des salles et le cinéma en France retrouvera progressivement sa fréquentation d’avant la pandémie. https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18705615.html
Mais cela ne doit pas signifier que le cinéma français ne doit pas profondément évoluer pour s’adapter à un marché qui, en quelques années, a profondément changé.
Car l’irruption des plateformes internationales a bouleversé les données, y compris du cinéma en salles. Certes, ce sont avant tout des diffuseurs de séries. Mais, pour la recherche des talents, elles sont les concurrentes de la production des films destinés aux salles. Et elles ont les moyens de se payer l’exclusivité des films haut de gamme, comme, récemment le chef d’oeuvre de Jane Campion, « The power of the dog », ne serait-ce que parce qu’ils leur offrent une couverture médiatique et une participation à de grands festivals.
Par ailleurs, à l’aube de la campagne des élections présidentielles, nos responsables politiques doivent se rendre compte que la production audiovisuelle, dont le cinéma ne constitue qu’une partie, va désormais être une formidable source de création d’emplois et d’entreprises à forte valeur ajoutée.
C’est également une source de soft power dans le monde. Après les États-Unis, ce sont la Corée, la Chine, le Japon, Israël, la Turquie ou l’Inde qui s’en sont rendu compte depuis longtemps. Leur production audiovisuelle (au sens large) tire l’ensemble de leurs exportations de biens et de services et elle renforce leur influence politique dans le monde.
En France, au contraire, notre audiovisuel et, surtout notre cinéma, vit sur une économie de rente, avec une balance commerciale déficitaire. La plupart des productions de films sont avant tout conçues pour pouvoir accéder aux multiples guichets mis en place et qui ne cessent de s’accroître.
Tout notre écosystème est fondé sur l’idée que l’audiovisuel, et notamment le cinéma, est un secteur culturel, donc forcément déficitaire. Il faut donc l’aider à subsister non l’inciter à être performant. Cela doit impérativement changer si nous ne voulons pas que la France rate une formidable opportunité et, une fois de plus « hérite du Sahara et deux ans après importe du sable ». https://siritz.com/editorial/lenjeu-majeur-du-tournage-en-studio/
LA RÉMUNÉRATION DE AURÉLIA GEORGES
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LA PLACE D’UNE AUTRE »
C’est le 4ème long métrage de cette diplômée de la Femis. C’est une adaptation du roman qu’elle a écrit avec Maud Améline. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aurélia_Georges
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par par Agnès Vallée et Emmanuel Barraux (31 juin films) pour un budget prévisionnel de 3 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Place_d%27une_autre
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 55 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 35 000 € de salaire de technicien.
C’est un peu plus que moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Elle a en outre reçu 5 000 € pour l’adaptation de son roman dont les droits ont été acquis 50 000 €. Arte Cinéma est coproducteur ainsi que deux soficas.
Le producteur a mis son salaire et ses frais généraux en participation. La région Grande-Est, le Communauté urbaine de Strasbourg et le département des Vosges ont apporté leur soutien.
Le film a été préacheté par Canal+, Multithématiques et Arte.
Pyramide distribution est le distributeur. Il a donné un minimum garanti pour la distribution salle et vidéo en France et un autre pour la vente internationale.
Le précédent film réalisé par Aurélia Georges était « La fille et le fleuve », sorti le 11 novembre 2015. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_et_le_Fleuve
Il avait le même producteur et était distribué par le Cinéma Saint-André des Arts. Il n’avait rassemblé que 131 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE CHRISTOPHER THOMSON
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « TENDRE ET SAIGNANT »
C’est son deuxième long métrage en tant que réalisateur alors qu’il a surtout mené une carrière de comédien et de scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Thompson
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film est produit par Jean Cottin (Les films du cap) et Christopher Thomson (MM Films) pour un budget prévisionnel de 4,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tendre_et_saignant
Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Le scénario a été écrit avec Fabrice Roger-Lacan et ils se sont partagés 250 000 €.
Le film est coproduit par Orange studio ainsi que Albert Koski et Danielle Thomson (G films). Il a obtenu le soutien de la région Ile de France et du département du Cantal.
Canal+ et Multithématiques ont acheté les droits de passage sur la télévision payante.
Il est distribué par UGC/ Orange studio qui n’ont pas donné de minimum garanti.
Le premier film du réalisateur était « Bus Paladium », sorti le 17 mars 2010. Il était produit par LGM pour un budget prévisionnel de 8 millions €.
Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 162 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
Le scénario était coécrit avec Thierry Kliffa et ils s’étaient partagé 351 000 €.
Studio Canal et France 3 étaient coproducteurs. Canal+, Ciné Cinéma et France 3 avaient acheté un passage.
Studio Canal était le distributeur et avait donné un minimum garanti.
Le film avait rassemblé 62 000 spectateurs.
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LA RÉMUNÉRATION DE CLAUDE LELOUCH
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « L’AMOUR C’EST MIEUX QUE LA VIE »
Il a déjà réalisé « environ » 50 films et, à 84 ans, il est toujours une des stars du cinéma mondial. https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Lelouch
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C’est bien entendu sa société, Les Films 13, qui a produit ce film. Le budget prévisionnel est de 8,7 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27amour_c%27est_mieux_que_la_vie
Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production sa rémunération de réalisateur est de 825 000 €, dont 330 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 495 000 € de salaire de technicien. A noter que Claude Lelouch tourne toujours très vite.
Cela le situerait dans le top 5 des rémunérations de réalisateurs de films français sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-top-5-de-la-remuneration-et-le-barometre/
Il a en outre reçu 330 000 € pour le sujet et pour le scénario 249 000 €.
Le film est coproduit avec Laurent Dassault (LDRP) et distribué par Metropolitan Film Export qui avait donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo.
En 2019 il avait sorti deux films. L’un, « La vertu des impondérables » était entièrement tourné et diffusé sur iphone. L’autre était « Les plus belles années d’une vie », sorti en salle le 22 mai 2019. Son budget prévisionnel était de 3,8 millions €. Il était également distribué par Metropolitan Filmexport qui avait donné un minimum garanti mais qui avait tous les mandats.
Pour la préparation, 21 jours de tournage et la post-production sa rémunération de réalisateur était de 260 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 230 000 € pour le sujet. Le scénario avait été coécrit avec sa compagne, la romancière Valérie Perrin, qui avait reçu 33 000 €.
Le film avait rassemblé 200 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DES PRINCIPAUX COMÉDIENS
FinanCinéLE BAROMÈTRE DE 2021
Dans les films de fiction, qui représentent plus de la moitié des films français produits en 2021, le budget rémunération des principaux comédiens est un poste important dans le budget total.
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Ce budget va de 2 000 €, pour « Maudit », réalisé par Emmanuel Parraud, sorti le 17 novembre, tourné à La Réunion pour un budget prévisionnel de 413 000 € https://fr.wikipedia.org/wiki/Maudit_!( il n’a rassemblé que 500 spectateurs) aux 1 680 000 € de « Mystère à Saint-Tropez », réalisé par Nicolas Benamou, sorti le 14 juillet et dont le budget prévisionnel était de 16,2 millions €. Son casting comprenait 9 comédiens célèbres. Il a rassemblé 175 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mystère_à_Saint-Tropez
Pour 14 films le budget de la rémunération des principaux comédiens a dépassé 500 000 €.
Pour quatre films le budget des comédiens principaux dépasse 10% du budget total.
Il est de 21% pour « My son », réalisé par Christian Carion. C’est une coproduction entre la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne dont le budget est de 6,7 millions € et qui est interprété par James McAvoy et Claire Follen, deux stars britanniques, qui ont un potentiel sur le marché international.
Il est de 16% pour « The father », interprété par Florian Zeller. C’est une coproduction de 6 millions € de budget entre la France (20%) et le Royaume-Uni (80%). Le film est interprété par Anthony Hopkins, une grande star internationale.
Il est de 13% pour « C’est la vie », réalisé par Julien Rambaldi pour un budget de 6 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/C%27est_la_vie_(film,_2020). Enfin il est de 10% pour « Mystère à Saint-Tropez »
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il pblie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.