LA FRANCE ET L’EUROPE DOIVENT DÉFENDRE LEUR MODÈLE
Le combat que même la profession cinématographique contre la programmation du «Netflix Film Club » à la cinémathèque française et à l’institut Lumière n’est pas un combat d’arrière-garde.
Tout d’abord l’AFCAE a raison de rappeler dans une lettre ouverte que ces deux institutions sont, principalement, avec un financement public, chargées « d’archiver, conserver, restaurer les oeuvres et les artistes, non de faire la promotion d’une plateforme multinationale, fut-elle mécène d’une restauration, comme le Napoleon d’Abel Gance». https://www.art-et-essai.org/actualites/1199924/netflix-film-club-lettre-ouverte-de-lafcae
Mais surtout, il ne faut cesser de rappeler que la conception qu’a Netflix du cinéma est fondamentalement opposée à celle qu’en a l’Europe, et notamment l’Union Européenne. En matière économique celle-ci est libérale. Elle vise, en créant un vaste marché unique, à tirer les bénéfices des économies d’échelles et à faire émerger les plus compétitifs. Mais, pour que ces objectifs soient atteints, il faut que les entreprises en concurrence respectent les mêmes règles du jeu, notamment certaines normes communes.
Au contraire, dans le domaine culturelle, la France a réussi à faite adopter par l’Union Européenne une philosophie tout à fait différente : sa richesse c’est la diversité de ses cultures et chaque État est en droit d’intervenir économiquement pour maintenir l’expression de sa culture. D’où la compatibilité avec l’Union européenne de toutes nos formes de soutien à la culture cinématographique et audiovisuelle.
Or, en France, et dans beaucoup de pays européens, voir le cinéma en salle fait parti de notre culture. D’où, par exemple, la compatibilité avec les règles européennes du soutien automatique à l’exploitation et à la distribution d’oeuvres françaises ou assimilées,qui est, entre autre, un droit de douane sur les films étrangers.Cette bataille a été gagnée, de haute lutte, par la France, dans les années 80.
Netflix, comme la plupart des américains, ne partagent pas notre point de vue. Pour eux le cinéma, comme toute la culture, est un business comme un autre. Business as usual. Et un business rentable car, non seulement le marché américain est gigantesque, mais leurs plateformes, comme leurs films, visent le marché mondial. https://siritz.com/editorial/la-singularite-du-cinema/
En France, comme dans tous les pays européens qui le voudront, ces géants américains seront obligés de respecter nos règles nationales. Ils ne cesseront de vouloir les contourner, même symboliquement comme avec le Netflix Film Club. Car elles leur apparaissent comme les rites de sauvages qui ignorent les bienfaits de la civilisation, celle-ci ne pouvant être qu’américaine.
BUSINESS CONTRE DIVERSITÉ CULTURELLE
ÉditorialLA FRANCE ET L’EUROPE DOIVENT DÉFENDRE LEUR MODÈLE
Le combat que même la profession cinématographique contre la programmation du «Netflix Film Club » à la cinémathèque française et à l’institut Lumière n’est pas un combat d’arrière-garde.
Tout d’abord l’AFCAE a raison de rappeler dans une lettre ouverte que ces deux institutions sont, principalement, avec un financement public, chargées « d’archiver, conserver, restaurer les oeuvres et les artistes, non de faire la promotion d’une plateforme multinationale, fut-elle mécène d’une restauration, comme le Napoleon d’Abel Gance». https://www.art-et-essai.org/actualites/1199924/netflix-film-club-lettre-ouverte-de-lafcae
Mais surtout, il ne faut cesser de rappeler que la conception qu’a Netflix du cinéma est fondamentalement opposée à celle qu’en a l’Europe, et notamment l’Union Européenne. En matière économique celle-ci est libérale. Elle vise, en créant un vaste marché unique, à tirer les bénéfices des économies d’échelles et à faire émerger les plus compétitifs. Mais, pour que ces objectifs soient atteints, il faut que les entreprises en concurrence respectent les mêmes règles du jeu, notamment certaines normes communes.
Au contraire, dans le domaine culturelle, la France a réussi à faite adopter par l’Union Européenne une philosophie tout à fait différente : sa richesse c’est la diversité de ses cultures et chaque État est en droit d’intervenir économiquement pour maintenir l’expression de sa culture. D’où la compatibilité avec l’Union européenne de toutes nos formes de soutien à la culture cinématographique et audiovisuelle.
Or, en France, et dans beaucoup de pays européens, voir le cinéma en salle fait parti de notre culture. D’où, par exemple, la compatibilité avec les règles européennes du soutien automatique à l’exploitation et à la distribution d’oeuvres françaises ou assimilées,qui est, entre autre, un droit de douane sur les films étrangers.Cette bataille a été gagnée, de haute lutte, par la France, dans les années 80.
Netflix, comme la plupart des américains, ne partagent pas notre point de vue. Pour eux le cinéma, comme toute la culture, est un business comme un autre. Business as usual. Et un business rentable car, non seulement le marché américain est gigantesque, mais leurs plateformes, comme leurs films, visent le marché mondial. https://siritz.com/editorial/la-singularite-du-cinema/
En France, comme dans tous les pays européens qui le voudront, ces géants américains seront obligés de respecter nos règles nationales. Ils ne cesseront de vouloir les contourner, même symboliquement comme avec le Netflix Film Club. Car elles leur apparaissent comme les rites de sauvages qui ignorent les bienfaits de la civilisation, celle-ci ne pouvant être qu’américaine.
LA RÉMUNÉRATION DE SYLVIE OHAYON
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « HAUTE-COUTURE »
C’est le 2ème long métrage de cette romancière. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvie_Ohayon
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film a été produit par Yves Marmion (Les films du 24) pour un budget prévisionnel de 5,8 millions € et il est distribué par UGC qui a donné un minimum garanti pour tous les mandats.
Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 89 000 €, dont 40 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 49 000 € de salaire de technicien.
C’est moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. C’est 1,5% du budget, donc bien en-dessous du pourcentage médian de ces films. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-2/
Le scénario a été co-écrit avec Sylvie Verheyde et son budget est de 85 000 €. C’est également moins que le budget moyen des scénarios des français sortis depuis le début de l’année. C’est moins que le budget de la rémunération du réalisateur, alors que pour 62% des films le budget du scénario est supérieur à la rémunération du réalisateur. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios/
Le producteur a investi un numéraire plus important que son salaire, ses frais généraux et son crédit d’impôt. Le films est coproduit par Marc Harari et Bruno Chappey (Les films du Renard) et Christophe Bichot (Les films Jouror). Et également par un pool de 2 soficas. Il bénéficie de l’aide de la région Ile de France.
OCS a acheté 2 passages mais aucune chaîne gratuite n’est préseente.
Le premier film de Sylvie Ohayon était “Papa was not a Rolling Stone” sorti le 8 octobre 2014. Il était produit par Michaël Gentille (The Film) pour un budget prévisionnel de 6,2 millions € et distribué par Pathé/Orange Studio.
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 80 000 €, dont 50 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. Plus une rémunération de 90 000 € pour le sujet.
Le scénario a également été co-écrit avec Sylvie Verheyde et chacune a reçu 50 000 €.
Le film avait rassemblé 68 000 entrées.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE XAVIER BEAUVOIS
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « ALBATROS »
C’est son 8ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Beauvois
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Benoit Quainon et Sylvie Pialat (Les films du Worso) pour un budget prévisionnel de 6 millions €. Et il est distribué par Pathé et Orange Studio dans une association à 50/50. https://fr.wikipedia.org/wiki/Albatros_(film,_2021)
Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, dont 120 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 80 000 € de salaire de technicien.
C’est 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français déjà sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-2/
Le scénario a été co-écrit avec Frédéric Moreau et Marie-Julie Maille et a coûté 258 000 €. C’est plus que la rémunération moyenne des scénarios des films français déjà sortis en 2021. Il représente 1,25 fois la rémunération du réalisateur. C’est plus que le rapport médian de ces deux budgets en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-scenarios/
Le producteur a investi du fonds de soutien en préparation et en production, son crédit d’impôt et mis son salaire et ses frais généraux en participation. France télévisions est coproducteur.
Le film a bénéficié d’une aide de Normandie images et de l’Angoa, ainsi que de l’investissement de 5 soficas. Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France télévisions.
Le précédent film du réalisateur était « Les gardiennes », sorti le 6 décembre 2017. Il avait le même producteur et le même distributeur. Le scénario avait été co-écrit avec Frédérique Moreau et Xavier Percheron. Son budget était de 441 000 €. https://www.cinefinances.info/film/1597
Le film avait rassemblé 538 000 spectateurs.
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 182 000 €, dont 105 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 77 000 € de salaire de technicien.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE BAROMÈTRE DES SCÉNARIOS
FinanCinéEN VALEUR ABSOLU ET PAR RAPPORT À LA RÉMUNÉRATION DES RÉALISATEURS
Ce baromètre hebdomadaire concerne les films déjà sortis en 2021. Il comporte le baromètre des budgets consacrés aux scénarios et le baromètre du rapport entre ce budget et celui consacré à la rémunération du réalisateur.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En valeur absolu le budget le plus élevé est celui de « La trésor du petit Nicolas » qui est de 2,634 millions €. Mais 2 millions sont consacrés à l’achat des droits d’adaptation de la bande dessinée de Gosciny. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julien-rappeneau/Loin derrière, on seconde position on trouve « Kameloot », avec 877 000 €. Mais, là encore, 527 000 € sont consacrés à l’achat des droits d’adaptation de la série télévisuelle. https://siritz.com/cinescoop/les-remunerations-dalexandre-astier/
« Eiffel » arrive en troisième position avec 836 000 €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-martin-bourboulon/
Le budget moyen est de 192 000 €, qui est légèrement supérieur à celui de « Bac Nord » qui est de 185 000 €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cedric-jimenez-2/.Le budget médian est de 100 000 € qui correspond, entre autres à celui de « Les 2 Alfred ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-bruno-podalydes/
Le deuxième baromètre compare la rémunération du budget consacré au scénario comparé à celui consacré à la rémunération du réalisateur.
Là encore, « Le Trésor du Petit Nicolas » arrive largement en tête avec un budget scénario 21 fois celui de la rémunération du réalisateur. Le rapport moyen est de 1,5 fois (correspondant lui aussi à « Les 2 Alfre et le rapport médian 1,15 fois.
Pour 62% des films le budget du scénario est supérieur à celui de la rémunération du réalisateur.
Bien entendu, dans la plupart, des cas le réalisateur est rémunéré pour sa participation à l’écriture du scénario et, souvent, il l’écrit tout seul.
Cette prépondérance du scénario tient au fait que le scénario est indispensable pour déclenches les financements d’un film.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE JACQUES AUDIARD
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LES OLYMPIADES »
Ce film, qui est à la fois une romance et un drame, est une adaptation des bandes dessinées d’Adiran Tomine. C’est le 9ème long métrage du réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Audiard
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article
Il a été produit par ce dernier (la société 114) pour un budget de 5,4 millions €. Il est distribué par Memento Film.https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Olympiades_(film)
Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. C’est 3,4% du budget du film et donc également plus que la rémunération moyenne de ces films. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs-2/
Le producteur a investi du fonds de soutien en préparation et en production, son crédit d’impôt et une petite partie de ses frais généraux. France 2 est coproducteur.Play time a donné un minimum garanti non négligeable pour le mandat de vente international.
Il a bénéficié d’une aide de l’Ile de France et d’un investissement d’une sofica adossée à Memento Films
Le film a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 2.
Le précédent film de Jacques Audiard était fit « Les frères sisters », sorti en salle le 19 septembre 2018.
Il était produit par Pascal Caucheteux (Why Not productions) pour un budget de 35 millions € et distribué par UGC Films.
Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 480 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 680 000 € pour le scénario qui était l’adaptation du roman de Patrick Dewitt.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE BAROMÈTRE DES RÉALISATEURS
FinanCinéLEUR RÉMUNÉRATION POUR LES FILMS FRANÇAIS SORTIS DEPUIS LE DÉBUT DE L’ANNÉE
Ces baromètres hebdomadaires fournissent la rémunération des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année. Le premier est calculé en €, le second % par rapport au budget prévisionnel du film.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
On voit que le réalisateur le mieux payé est Nicolas Bedos pour le film « OSS 117-Alerte Afrique noire ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-bedos-2/
Xavier Giannoli pour « Illusions perdues » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-xavier-giannoli/et Éric Lavaine pour « Un tour chez ma fille » https://siritz.com/cinescoop/remuneration-record-deric-lavaine/sont en seconde position avec 400 000 €.
La rémunération moyenne des réalisateurs est de 132 000 €. Elle a légèrement augmenté depuis la semaine dernière. . Elle correspond à la rémunération de « Bruno » Dumont pour le film « France ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-bruno-dumont/
La rémunération médiane est de 100 000 €. Elle correspond à celle de Bruno Podalydes pour « Les 2 Alfred ». https://siritz.com/?s=Bruno+Podalydes
En % du budget la rémunération la plus élevée est celle de la réalisatriceJasmina Zbanic pour la réalisation de « La voix d’Aïda ». https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Voix_d%27Aïda
Celle de Nicolas Bedos n’est que de 3,28% du budget, mais supérieure à la moyenne.
La rémunération moyenne est 2,44%. Elle est légèrement supérieure à celle de Samir Gesmi pour « Ibrahim ». https://siritz.com/?s=Le+sommet+des+dieux
La rémunération médiane est de 2,3% qui correspond à celle de Patrick Imbert pour le film d’animation « Le sommet des dieux». https://siritz.com/?s=Le+sommet+des+dieux
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE GUILLAUME CANET
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LUI »
C’est le 7ème long métrage qu’il a réalisé. Il y est également comédien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Canet Il venait de jouer dans « Au nom de la terre ». https://siritz.com/cinescoop/edouard-bergeon-86-000-e-pour-au-nom-de-la-terre/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il a été produit par Alain Attal (Trésor Films) pour un budget initial de 5,3 millions €. Pathé en est le distributeur avec tous mandats, mais sans minimum garanti. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lui_(film)
Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de film français sortis en 2021.https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
C’est 3,8% du budget prévisionnel soit beaucoup plus que le pourcentage moyen. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
Pathé est coproducteur, tout comme Guillaume Canet (Caneo Films) et TF1 Films productions. La région Bretagne a apporté son soutien.
Canal+, Multithématiques, TF1 et TMC l’ont préacheté.
Il est en seconde position des démarrages de films mercredi dernier avec + 21 000 entrées le premier jour dans 385 salles.
Le précédent film réalisé par Guillaume Canet était « Nous finirons ensemble », sorti le 1er mi 2019. Il avait le même producteur et son budget initial était de 16,3 millions €. Le distributeur était Europacorp. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nous_finirons_ensemble
Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 560 000 €, dont 300 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 260 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 550 000 € pour son scénario. Il avait été coécrit par Rodolphe Lauga qui avait reçu 15 000 €.
Le film avait rassemblé près de 2,8 millions de spectateur
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
PS : Pour compléter l’éditorial d’hiers sur Netflix https://siritz.com/editorial/le-village-gaulois-des-salles-de-cinema/ Sabine Chevrier remarque que « Netflix sous-paye les équipes techniques, en payant au tarif audiovisuel, conçu au départ pour les téléfilms français, détournant ainsi nos conventions collectives. »
LE VILLAGE GAULOIS DES SALLES DE CINÉMA
ÉditorialIL S’AGIT D’UN CHOIX DE SOCIÉTÉ
Dans « Le Monde » paru vendredi Michel Guerrin pose une question fondamentale pour l’avenir du cinéma : « On peut se demander si le combat français des salles n’est pas celui d’un village gaulois ». https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/29/on-peut-se-demander-si-le-combat-francais-pour-preserver-la-salle-des-plates-formes-n-est-pas-celui-d-un-village-gaulois_6100287_3232.html
Il s’agit bien entendu du combat des exploitants et des distributeurs contre Netflix. Cette fois-ci à propos du Festival de films Netflix que la plateforme veut présenter en salle juste avant de le faire sur sa plateforme. Toutes les salles françaises ont refusé de présenter ces films, mais pas la Cinémathèque française ni le Festival Lumière.
Il y a peu Netflix prônait la diffusion sur sa plateforme en même temps qu’en salle. Tous les exploitants du monde y étaient opposés en vertu du respect de la nécessaire chronologie des médias. Celle-ci repose sur le simple bon sens : le média le plus cher par spectateur passe avant celui qui est moins cher. C’est évident pour le livre : si on vendait le livre de poche en même temps que l’édition brochée le chiffre d’affaires des libraires et des éditeurs s’effondrerait et s’en serait fini de l’industrie du livre. C’est aussi évident pour les autres médias culturels.
Les dirigeants de Netflix se sont rendu compte non seulement que leur position était excessive mais que la sortie en salle de cinéma était essentielle pour bâtir la notoriété d’un film, notamment en étant présenté dans de grands festivals. Ils ne visent plus la diffusion simultanée mais une forte réduction de la priorité de diffusion accordée à la salle : 45 jours, 30 jours, voire 15 jours. Ou uniquement dans un grand festival habituellement réservé aux films de cinéma.
Cette réduction de la fenêtre de diffusion réservée aux salles est évidemment une atteinte à l’équilibre économique des salles et des distributeurs.
Mais, c’est aussi une remise en cause de notre vie sociale qui repose sur la sortie pour aller au restaurant, se distraire ou se cultiver. Les plateformes ont marqué un point avec le confinement et la fermeture obligée des salles de cinéma. Mais il est clair que l’enjeu est capital et dépasse celui de l’économie.
Ce qui est grave c’est que des studios américains-Disney et Warner- qui sont les principaux investisseurs dans les films de cinéma n’ont pas hésité à mettre en cause la sacro-sainte chronologie des médias, parfois même en sautant le sortie en salle, en tout cas en réduisant fortement le fenêtre réservée à celle-ci. https://siritz.com/editorial/scarlett-johansson-pour-la-salle/
Très grave aussi est le fait que Netflix, qui ne fait nullement partie de l’industrie du cinéma, n’a pas hésité à surpayer de grands talents du cinéma français et international-comédiens et réalisateurs-pour s’en assurer l’exclusivité sur son réseau (Jane Campion, Martin Scorcese, Jean-Pierre Jeunet, Dany Boon, Omar Sy, etc…). Pour la plateforme ce n’est en fait qu’un investissement dans son budget promotion. Pour le cinéma ce sont des pertes sèches de recettes.
Cela s’ajoute au fait que de nombreux talents (réalisateurs, scénariste, comédiens, producteurs) sont attirés vers les séries où certains s’épanouissent encore plus qu’à l’occasion d’un film.
Mais quand le village gaulois se sera rendu, il ne restera plus qu’une société confinée dans laquelle nos choix seront gouvernés par les algorithmes des plateformes. Nous seront passés dans une autre civilisation.
LA RÉMUNÉRATION DE CATHERINE CORSINI
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LA FRACTURE »
C’est le 11ème long métrage réalisée par cette comédienne qui est aussi scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Corsini
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fracture_(film,_2021)
Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre â valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est la rémunération médiane des réalisateurs de films sortis en 2021. https://siritz.com/financine/le-barometre-des-realisateurs/
Mais c’est 2% du budget soit 15% de moins que la rémunération médiane de ces réalisateurs en % du budget.
La réalisatrice a en outre reçu 80 000 € pour le scénario qui a été coécrit par Agnès Feuvre qui a reçu 11 000 €.
Le film a un budget prévisionnel de 4,8 millions €. La productrice Elisabeth Perez (Chaz Productions) a mis en participation son salaire, ses frais généraux et même ses imprévus. Elle a également pris en compte son crédit d’impôt. Le Pacte et France 3 sont coproducteurs ainsi qu’un pool de soficas. La Région Auverge Rhône-Alpes a apporté une aide remboursable.
Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 3.
Le Pacte a investi un minimum garanti.
Le précédent film qu’elle avait réalisé était « Un amour impossible, « sorti en 2018. Le producteur et le distributeur étaient les même. Le budget était de 7,5 millions €.
Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 160 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle avait écrit le scénario avec Laurette Polmanss et Christine Angot et elles s’étaient partagés 92 000 €.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE BAROMETRE DES MINIMA GARANTIS
FinanCinéWARNER BROS FRANCE DONNE LE PLUS GROS
Ces baromètres concernent les films français sortis depuis le début de l’année 2021. Ils fournissent le minimum garanti le plus élevé, moyen et médian
Cinéfinances.info* a fourni les données financières qui ont permis son calcul.
Il ne prend pas compte les films sans minimum garanti du distributeur parce que celui-ci est le principal producteur. C’est notamment le cas de films à budget important de Gaumont, de Pathé, d’Apollo films ou d’UGC.
Le premier baromètre est en euros.
Le minimum garanti le plus élevé a été fourni par Warner Bros France pour « Le Trésor du Petit Nicolas », réalisé par Julien Rappeneau et produit par Curiosa Films. https://www.unifrance.org/annuaires/societe/46622/warner-bros-franceWarner a tous les mandats, notamment le mandat de vente international. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julien-rappeneau/Comme le film et largement préacheté par les chaînes françaises, le distributeur compte visiblement sur les ventes internationales. Cela doit être le cas des autres majors américaines.
Ainsi, le second minimum garanti le plus élevé (3 millions€) est également celui d’une major américaine, Universal France, pour «Présidents», réalisé par Anne Fontaine, produit par Ciné-@. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-julien-rappeneau/
Le second baromètre est celui du minimum garanti par rapport au budget prévisionnel du film.
Cette fois-ci celui qui est en tête est « Présidents », avec un pourcentage de 66,7%.
En second position arrive une autre major américaine, Sony Pictures, pour « Opération Portugal », produit par Moana Films, avec 63,9%. « Le Trésor du Petit Nicolas » arrive en troisième position avec 32,5%. Dans les trois cas les majors doivent penser que ces films ont un réel potentiel à l’international.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.