LA DISTRIBUTION DE FILMS FRANÇAIS TOUJOURS AUSSI DÉFICITAIRE
Nous avions effectué, à partir des chiffres donnés par Cinéfinances.info*, une évaluation de la rentabilité des investissements des distributeurs dans les films français sortis en décembre 2021. https://siritz.com/financine/la-barometre-des-mg-distributeur-2021/
Nous avons recommencé l’opération pour les films sortis en janvier 2022. Or, là encore, pour près de 60% des films l’investissement n’est pas couvert par cette sortie salle. Certes, pour certains films, le distributeur a d’autres mandats qui devraient lui permettre de dégager une légère marge. C’est le cas de « Adieu monsieur Haffmann » qui est un film cher pour lequel le distributeur, Pathé/Orange Studio, a donné un minimum garanti de 1,25 millions € mais pour tous les mandats. Les mandats vidéo, vod et international devraient lui permettre de dégager une marge.
Mais le distributeur, quand le film est un succès, ne touche que sa commission qui est au maximum de 30% alors que quand le film n’amortit pas son investissement la différence négative entre son chiffre d’affaires et son investissement est à 100% à sa charge.
Ainsi, pour le film «Ouistreham » qui, avec plus de 400 000 entrées est un succès, le distributeur reverse environ la moitié de sa marge à la production. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-demannuel-carrere/

Probablement le film français le plus rentable en janvier
Mais pour « L’amour c’est mieux que la vie », pour lequel la marge négative est du même ordre de grandeur que la marge positive du film précédent, celle-ci est entièrement à la charge du distributeur Metropolitan Film export. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-claude-lelouch/

Ce film illustre par ailleurs la carrière de nombreux films qui, cette année, démarrent correctement puis s’effondrent dès la seconde semaine.
C’est pourquoi, sur l’ensemble des films français sortis en janvier 2022, la perte cumulée sur la sortie de la distribution en salle est de plus de 7% de son investissement. Ce chiffre est sans doute légèrement réduit par l’exploitation des autres mandats. Mais ceux-ci n’existent pas pour tous les films. En outre, pour les films qui sont des échecs en salle, ils le sont en général aussi sur les autres médias. Surtout, rappelons-le, le distributeur a besoin de recevoir une commission pour, en premier lieu, couvrir ses frais généraux.
En tout cas cela fait deux mois consécutifs que la distribution des films français est gravement déficitaire. Il doit probablement en être de même pour les films étrangers, sauf quelques blockbusters américains.
L’exploitation est évidemment également très touchée par ce faible niveau de la fréquentation par rapport aux niveaux d’avant la crise. En revanche, en principe les producteur avaient couvert financement de leur film avant le lancement de leur production. Mais la plupart d’entre eux n’ont même pas reçu les premiers 150 000 € d’aide automatique réservés au producteur délégué. Et, pour les films à venir, ils ne pourront compter sur les mêmes niveaux de minima garantis des distributeurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE PACO PLAZZA
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « ABUELA »
C’est le 8ème long métrage de fiction de cet espagnol. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paco_Plaza
C’est d’ailleurs une coproduction hispano (80%) française (20%) et dont le budget prévisionnel est de 4 millions .
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abuela
La productrice française est Sylvie Pialat (Les films du Worso).
Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 180 000 €. Le scénario a été coécrit avec Carlos Vermut et ils se sont partagés 75. 000 €.
En France le CNC a accordé Aide aux cinémas du monde et l’aide aux créations visuelle et sonore du CNC. Le film a également bénéficié du soutien d’Eurimages.
Canal+ a préacheté une fenêtre sur la télévision à péage. Wild bunch a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution sur la France.
Le producteur espagnol est Apache films. Antena 3 est coproducteur et a préacheté un passage. Amazon prime a effectué un préachat.
En Espagne il a aussi bénéficié de l’aide publique au cinéma et c’est Sony Pictures qui est le distributeur.
Le précédent film produit par Les films du Worso était « Albatros », sorti le 3 novembre 2021 et dont le budget prévisionnel était 4 millions €. Il était réalisé par Xavier Beauvois. Il était distribué par Pathé et Orange Studio. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-xavier-beauvois-2/
Il avait rassemblé 95 000 spectateurs.
Le présent film distribué par Wild bunch est « Théo et les métamorphoses », réalisé par Damien Odoul et produit par Kidam pour un million €. Wild Bunch avait donné un petit minimum garanti. Il est sorti le 9 mars dernier dans 21 salles et a rassemblé 1 500 producteurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Février : rentabilité de la distribution des films français
ÉditorialPourcentage élevé de films déficitaires, mais rentabilité cumulée positive.
Après celle de décembre et de janvier nous avons évalué la rentabilité des films français sortis en février. Certains sont encore à l’affiche et nous avons pris en compte les entrées potentielles à venir. https://siritz.com/editorial/tres-mauvais-chiffres-de-janvier/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En ce qui concerne le pourcentage de films pour lesquels les recettes salle ne permettent pas d’amortir l’investissement en minimum garanti et en frais d’édition, la situation s’est aggravée par rapport aux deux mois précédents, puisque 70% des films sont déficitaires. Mais nos rappelons que nos calculs ne tiennent pas compte du soutien séléctif dont bénéficie souvent les distributeurs indépendants.
En revanche, si l’on prend en compte la marge cumulée du secteur de la distribution elle est largement positive et représente de l’ordre de 20% des investissements cumulés des distributeurs.
C’est dû au fait que les films déficitaires représentent des pertes qui vont de quelques milliers d’euros à un peu plus de 400 000 €, pour un film dont le distributeur, en outre, possède tous les mandats France et étranger, alors que le film n’a pas été pré-vendu a une chaîne en clair ni à une plate-forme de S-Vod.
Au contraire, il y a quelques énorme succès, le principal, de loin, étant la comédie « Maison de retraite », distribué par UGC, qui devrait largement dépasser les 2 millions d’entrées. Or, pour ce film a budget moyen (5 millions €), UGC n’a pas donné de minimum garanti et dispose des mandats salle, vidéo, vod et international. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thomas-gilou/
Autre gros succès « Super-héros malgré lui », distribué par StudioCanal. Le distributeur a donné un minimum garanti de 1,15 millions €, mais le film a dépassé le 1,8 millions d’entrées. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-lacheau-2/
Diaphana a, selon nous, réalisé deux beaux succès avec « Les jeunes amants » pour lequel il a donné un minimum garanti de 500 000 €, mais qui a rassemblé près de 400 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-carine-tardieu/
Et surtout « Un autre monde », pour lequel il a donné un minimum garanti de 325 000 € et qui a rassemblé près de 500 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-stephane-brize/
Bien entendu la fréquentation cinéma en France continue à être très en deçà de celle d’avant la crise et de ce qui lui est nécessaire pour avoir un équilibre global. https://leclaireur.fnac.com/article/84553-au-mois-de-mars-la-frequentation-des-salles-de-cinema-est-restee-au-point-mort/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE FABRICE DU WELTZ
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « INEXORABLE »
Cette coproduction belgo-française (79/21%) est son 7ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabrice_Du_Welz
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le budget prévisionnel est de 3,3 millions €. Les producteur français sont Manuel Chiche et Violaine Barbaroux (The Joker films). https://fr.wikipedia.org/wiki/Inexorable_(film)
Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 174 000 €, dont 114 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 60 000 € de salaire de technicien.
C’est plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/
Le scénario a été coécrit avec Joséphine Hopkins et Aurélien Molas et ils se sont partagés 113 000 €.
2 soficas y ont investi. Le film a été préacheté par OCS et Multithématiques.
The Joker Films a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution sur la France et Bookmaker est le distributeur physique.
Le producteur Belge est Frakas. Il a bénéficié du tax shelter, du soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Wallimage, de Screen Brussel, du Média Slate funding et du VAF (Fonds audiovisuel flamands).
Les chaînes RTBF et Voo Be TV y ont co-investi et l’ont préacheté.
Le précédent film du réalisateur était « Adoration », sorti en France le 22 janvier 2020. C’était également une coproduction franco-belge 21/79%. Son budget prévisionnel était de 3 millions €.
En France The Jokers film était producteur et distributeur. Le film avait rassemblé 8 000 spectateurs. Le producteur Belge était Panique.
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 298 000 €, dont 222 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 76 000 € de salaire de technicien.
Le scénario était coécrit avec Vincent Favier.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
Pour la réalisation de « En même temps »
CinéscoopLA RÉMUNÉRATION DE GUSTAVE KERVEN ET BRUNO DELÉPINE
Cette comédie est le 10 ème films que ces réalisateurs ont réalisé ensemble.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Kervern
https://fr.wikipedia.org/wiki/Benoît_Delépine
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Leur société No money productions l’a coproduit avec Alexandra Hoenochsberg (Ad Vitam) pour un budget de 2,9 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/En_même_temps_(film)
Pour la préparation, 29 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 280 000 €, dont 160 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 120 000 € de salaire de technicien. S’y ajoute 152 000 € pour le scénario.
C’est évidement beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis depuis le début de 2022. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/
7 soficas y ont investi.
Le film a bénéficié du soutien de la région Occitanie. Canal+ et Multithématiques ont préacheté une fenêtre de télévision à péage. Ad Vitam est le distributeur en France mais n’a pas donné de minimum garanti.
Leur précédent film est « Effacer l’historique », sorti le 26 août 2020. Il était produit par leur société et Sylvie Pialat (Les films du Worso) pour un budget de 4,5 millons €.
Leur rémunération était la même que pour « En même temps » en tant que réalisateur et pour le scénario.
France 3 et Pictanovo (Hauts-de-Seine) étaient coproducteurs. 9 soficas y avaient investi.
Le film avait été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 3.
Il était également distribué par Ad Vitam qui n’avait pas donné de minimum garanti et avait rassemblé 520 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
La rémunération de Philippe de Chauveron
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « QU’EST-CE QUE L’ON A ENCORE TOUS FAIT AU BON DIEU ?»
C’est le 9ème film de cet habitué aux succès et le troisième de la série des « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ». Il est aussi le réalisateur de la série de films à succès « Élève Ducobu ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_de_Chauveron
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Brigitte Maccioni (Les films du Premier) et (Les films du 24), c’est-à-dire UGC. Celle-ci est aujourd’hui PDG d’UGC. https://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%27est-ce_qu%27on_a_tous_fait_au_Bon_Dieu_%3F
Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 390 000 €, dont 190 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 200 000 € de salaire de technicien.
C’est plus du triple de la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/
Le sujet et le scénario ont été rémunérés 840 000 € dont 220 000 € pour Guy Laurent le coscénariste.
TF1 films production est coproducteur et trois soficas y ont investi.
OCS a acheté deux fenêtres pour la télévision à péage et TF1 deux passages sur la télévision gratuite. TMC a également acheté un passage.
Sans avoir donné de minimum garanti, UGC a tous les mandats de distribution sauf pour le Bénélux. Le producteur belge Belga est coproducteur à hauteur de 11%.
Le précédent film du réalisateur est « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu », sorti le 30 janvier 2019. Il avait le même producteur pour un budget prévisionnel de 17 millions €.
Pour la préparation, 48 jours de tournage la rémunération du réalisateur était la même. C’était également le cas pour le scénario et le sujet.La rémunération de Guy Laurent était 200 000€..
Le film, sorti dans 852 salles, avait cumulé 6,722 millions de spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
TRÈS MAUVAIS CHIFFRES DE JANVIER
ÉditorialLA DISTRIBUTION DE FILMS FRANÇAIS TOUJOURS AUSSI DÉFICITAIRE
Nous avions effectué, à partir des chiffres donnés par Cinéfinances.info*, une évaluation de la rentabilité des investissements des distributeurs dans les films français sortis en décembre 2021. https://siritz.com/financine/la-barometre-des-mg-distributeur-2021/
Nous avons recommencé l’opération pour les films sortis en janvier 2022. Or, là encore, pour près de 60% des films l’investissement n’est pas couvert par cette sortie salle. Certes, pour certains films, le distributeur a d’autres mandats qui devraient lui permettre de dégager une légère marge. C’est le cas de « Adieu monsieur Haffmann » qui est un film cher pour lequel le distributeur, Pathé/Orange Studio, a donné un minimum garanti de 1,25 millions € mais pour tous les mandats. Les mandats vidéo, vod et international devraient lui permettre de dégager une marge.
Mais le distributeur, quand le film est un succès, ne touche que sa commission qui est au maximum de 30% alors que quand le film n’amortit pas son investissement la différence négative entre son chiffre d’affaires et son investissement est à 100% à sa charge.
Ainsi, pour le film «Ouistreham » qui, avec plus de 400 000 entrées est un succès, le distributeur reverse environ la moitié de sa marge à la production. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-demannuel-carrere/
Probablement le film français le plus rentable en janvier
Mais pour « L’amour c’est mieux que la vie », pour lequel la marge négative est du même ordre de grandeur que la marge positive du film précédent, celle-ci est entièrement à la charge du distributeur Metropolitan Film export. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-claude-lelouch/
Ce film illustre par ailleurs la carrière de nombreux films qui, cette année, démarrent correctement puis s’effondrent dès la seconde semaine.
C’est pourquoi, sur l’ensemble des films français sortis en janvier 2022, la perte cumulée sur la sortie de la distribution en salle est de plus de 7% de son investissement. Ce chiffre est sans doute légèrement réduit par l’exploitation des autres mandats. Mais ceux-ci n’existent pas pour tous les films. En outre, pour les films qui sont des échecs en salle, ils le sont en général aussi sur les autres médias. Surtout, rappelons-le, le distributeur a besoin de recevoir une commission pour, en premier lieu, couvrir ses frais généraux.
En tout cas cela fait deux mois consécutifs que la distribution des films français est gravement déficitaire. Il doit probablement en être de même pour les films étrangers, sauf quelques blockbusters américains.
L’exploitation est évidemment également très touchée par ce faible niveau de la fréquentation par rapport aux niveaux d’avant la crise. En revanche, en principe les producteur avaient couvert financement de leur film avant le lancement de leur production. Mais la plupart d’entre eux n’ont même pas reçu les premiers 150 000 € d’aide automatique réservés au producteur délégué. Et, pour les films à venir, ils ne pourront compter sur les mêmes niveaux de minima garantis des distributeurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE MATTHIEU ROZÉ
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « AZURO »
Cette adaptation d’un roman de Marguerite Duras est le premier long métrage réalisé par celui qui, jusque-là était acteur et scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_Rozé
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit à 50/50 par Olivier Bomsel et Veronique Zerdoun (Tabo Tabo Films) et Thierry Aflalou (Comic Strip Production) pour un budget prévisionnel de 953 000 €. C’est typiquement le film de fiction à très petit budget. https://fr.wikipedia.org/wiki/Azuro
Pour la préparation, 22 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 20 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est évidement beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis depuis le début de l’année ou toute l’année dernière. https://siritz.com/financine/barometre-realisateurs-scenarios-22/
Les droits d’adaptation de « Les petits chevaux de Tarquinia » ont été acheté 39 000 €. Le scénario a été coécrit avec Julie Peyr et ils se sont partagés 28 000 €.
Le distributeur Paname, Raphael Berdugo (Cité Films), Victorien Vaney (Orson Films) et Nicole et Jérôme Vidal (Noodles production) sont coproducteurs.
CNC a apporté une aide au développement franco-italien. La Région Sud a également apporté une aide.
Le film a été préacheté par Multithématique et TV5 monde.
Paname a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vod. Cité films a donné un minimum garanti pour le mandat international.
Le dernier film distribué par Paname distribution était « Les magnétiques », réalisé par Vincent Colonna et sorti le 17 novembre 2021. Il était produit par SRAB Films et Tiger Films pour un budget prévisionnel de 3,4 millions €.
Paname films n’avait pas sonné de minimum garanti. Sorti dans 100 salles le film avait rassemblé 56 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE DIASTÈME
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LE MONDE D’HIER »
C’est son 4ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Diastème#Filmographie
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Philippe Lioret et Marielle Duigou (Fin Août Productions) pour un budget prévisionnel de 2,3 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Monde_d%27hier_(film)
Pour la préparation, 21 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 29 000 €, dont 8 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 21 000 € de salaire de technicien.
C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis depuis le début de l’année 2022 et toute l’année dernière. https://siritz.com/financine/barometre-realisateurs-scenarios-22/
Il a par ailleurs coécrit le scénario avec Fabrice Lhomme, Gérard Davet et Christophe Honoré et ils se sont partagés 110 000 €.
Le film a bénéficié de 100 000 € d’avance sur recettes.
France 3 était coproducteur et deux soficas y avaient investi.
Le producteur a investi du numéraire ainsi que du fonds de soutien, et il a mis son salaire et ses frais généraux en participation. Une sofica y a investi.
Il est soutenu par la région Bretagne et la région Ile de France.
Canal+ et Multithématiques ont pré-acheté une fenêtre.
Pyramide a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo, et un autre pour le mandat étranger.
Le précédent film réalisé par Disthème était « Juillet Août » sorti le 13 juillet 2016.
Il était produit par Antoine Rein et Fabrice Goldstein (Karé Productions) pour un budget prévisionnel de 3 millions €.
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 45 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien.
Le scénario était écrit avec Camille Pouzol et ils s’étaient partagés 74 000 €.
Le film avait été préacheté par France 3 et C8.
Diaphana avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et un autre pour le mandat vidéo.
Le film avait rassemblé 70 000 spectateurs pour une sortie dans 138 salles.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE CÉDRIC KLAPISCH
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « EN CORPS »
Ce film est le 14 ème de Cédric Klapisch. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cédric_Klapisch
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Cedric Klapisch et Bruno Levy (Ce qui me meut) pour un budget prévisionnel de 7,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/En_corps
Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 234 000 €, dont 119 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 115 000 € de salaire de technicien.
C’est sensiblement plus que la rémunération des réalisateurs de films français de fiction sortis depuis le début de l’année ou l’année dernière. https://siritz.com/financine/barometre-realisateurs-scenarios-22/
S’y ajoute 330 000 € pour le sujet et le scénario. Ce dernier a été coécrit avec Santiago Amirena qui a reçu 87 500 €.
Le film est coproduit par France 2 qui en est aussi le diffuseur sur la télévision gratuite. Canal+ et Multithématiques ont préacheté une fenêtre sur la télévision à péage.
Le film est distribué par StudioCanal qui a donné des minima garantis séparé pour les mandats salle, vidéo et international. Le minimum garanti pour l’international est le plus élevé.
Le précédent film réalisé par Cédric Klapisch était «Deux moi», sorti en salle le 15 octobre 2015 et que Ce qui me meut avait aussi produit pour un budget prévisionnel de 6,4 millions €. Sa rémunération était de 140 000 € plus 300 000 € pour le scénario.
Le film, lui aussi distribué par StudioCanal, avait rassemblé 650 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-klapisch-pour-deux-moi/
Studio Canal a un autre film à l’affiche, « Golitah », réalisé par Frédéric Tellier et sorti en salle le 9 mars. En deux semaines il avait rassemblé plus de 500 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATON DE SYLVIE AUDCOEUR
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « UNE MÈRE »
C’est le premier film en tant que réalisatrice de cette comédienne qui est aussi scénariste. Elle avait déjà réalisé un court-métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvie_Audcoeur
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film est produit par Guillaume Dreyfus et Delphine Schmit (Tripode production) et Édouard de Vésinne (Incognita films)pour un budget prévisionnel de 2,3 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_mère_(film,_2021)
Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 39 000 €, dont 13 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 26 000 € de salaire de technicien.
C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 ou depuis le début 2022. https://siritz.com/financine/barometre-realisateurs-scenarios-22/
Elle a en outre reçu 35 000 € pour le sujet et le scénario. Elle a coécrit le scénario avec Anna Frégonèse et Jacques Akchoti qui se sont partagés 13 000 €.
Le film a été coproduit par la région Occitanie. Trois soficas dont deux adossées au distributeur y ont investi.
Canal+ et Multithématiques ont préacheté une fenêtre de télévision à péage.
Memento Distribution a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo.
Le film avait rassemblé 2 233 spectateurs le premier jour dans 101 salles.
Le précédent film distribué par Memento films était un film iranien que la société avait également produit, était «Un héros», réalisé par Asghar Farhadi. Il était sorti le 15 décembre 2021. https://siritz.com/cinescoop/la-production-francaise-dun-film-iranien/
Le précédent film produit par Tripode productions était « Les meilleures », réalisé par Marion Desseigne-Ravel et qui était sorti le 9 mars 2022.
Il avait été coproduit avec 31 Juin films pour un budget prévisionnel 1,2 millions €. Il était distribué par Le Pacte et avait rassemblé 8 600 spectateurs en deux semaine.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.