ILLUSTRATION DES DÉFAUTS DE L’ÉCOSYSTÈME DU CINÉMA FRANÇAIS
Dans son site « Après la révolution numérique », Alain Le Diberder publie un très intéressant article sur « L’évolution du nombre et du public des réalisatrices de cinéma ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Le_Diberder

Alain Le Diberder
Il est notamment l’occasion de mettre en évidence certains des défauts du modèle économique du cinéma français. Voici certaines de ses analyses. https://alain.le-diberder.com/evolution-du-nombre-et-du-public-des-realisatrices-de-cinema/
De 1946 à 2000 ces réalisatrices ont cumulé en France 413 millions d’entrées, soit 2,5% du total. Une centaine a dépassé le million de spectateurs. Dans le peloton de tête on trouve Jacqueline Audry (17 millions de spectateurs de 46 à 62).

Jacqueline Audry https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Audr
Ainsi que Coline Serreau et ses 10,2 millions d’entrées rien qu’avec « 3 hommes et un couffin ».
Mais, en fait, dans le top 25 on trouve 8 fois des américaines, dont Jeniffer Lee ( 5 millions de spectateurs avec « La reine des neiges » et 7,669 millions avec « La reine des neiges 2 ») ; Vicky Jenson, (4 millions de spectateurs pour « Shrek »), Brenda Jackson (3,5 millions de spectateurs pour « Le Prince d’Égypte »).
« Ce top tend à suggérer qu’il y a donc deux manières d’avoir du succès quand on est réalisatrice : soit être américaine et faire des films d’animation (Jennifer Lee, Vicky Jenson, Brenda Chapman, deux films chacune dans le top 25), soit être française et avoir été comédienne (Coline Serreau, Josiane Balasko, Agnès Jaoui, Lisa Azuelos, Valérie Lemercier, Maiwenn, Emmanuelle Bercot et même Diane Kurys). »*
Autre constatation : « Parmi les dix réalisatrices ayant connu le plus grand succès, on comptait sept réalisatrices de films français entre 2006 et 2010 et seulement trois anglo-saxonnes. Dix ans après la proportion a fait plus que s’inverser car il n’y a plus que deux françaises dans la liste. »
« Un consensus politique mondial, depuis plusieurs décennies, est que la faible place des femmes réalisatrices dans le cinéma est une anomalie regrettable. Des politiques actives ont donc été mises en place dans plusieurs pays et notamment en France. »
En fait des réalisatrices françaises ont des budgets peu importants et de moins en moins importants.
Au contraire « Le vieil Hollywood comme le nouveau n’hésitent pas à confier des budgets considérables à Jane Campion, Kathryn Bigelow, Anna Boden ou Patty Jenkins. Dès 2000, Dreamworks confiait la coréalisation de « Shre »k et ses 66 millions de dollars à Vicky Jenson. On peut alors résumer la situation ainsi : les Américaines attaquent le marché par le haut (des budgets), les Françaises par le bas. »
Il serait qu’il y ait moins de films mais avec de meilleurs budgets
Et il conclut :
« Au total le développement du cinéma des réalisatrices est victime en France d’une contradiction qui pèse sur l’ensemble du secteur mais plus particulièrement sur les réalisatrices : d’un côté la volonté de produire plus, de donner leur chance à un maximum de talents féminins, mais de l’autre une situation générale où les financements ne sont pas infiniment extensibles. Et la contradiction se résout en souplesse par des budgets insuffisants. Il serait alors souhaitable, en théorie, qu’il y ait moins de films de réalisatrices mais avec de meilleurs budgets. (…..) une bonne partie du système du cinéma français, des obligations des chaînes au lobbying des producteurs en passant par les distributeurs et les représentants des artistes, est verrouillé en pilotage automatique vers la production de plus de 200 films, pour ne parler que de ceux qui ont un financement d’au moins une chaîne et une véritable distribution en salles. »
*Citations de l’article d’Alain Le Diberder
PS : Mon éditorial ne cite qu’une petite partie de l’article que je vous conseille de lire intégralement.
LA RÉMUNÉRATION DE KHADAR AHMED
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE «LA FEMME DU FOSSOYEUR»
C’est le premier long métrage de ce réalisateur Finno-Somalien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Khadar_Ayderus_Ahmed
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (15%), la Finlande (58%) et l’Allemagne (27%). Son budget prévisionnel est de 1,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Femme_du_fossoyeur
Pour la préparation, 23 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 34 000 €, uniquement en salaire de technicien.
C’est le tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sorti en 2021 et depuis le début de l’année 2022. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/
Le réalisateur a également reçu 7 000 € pour son scénario.
Le producteur français est Robin Bofsflug-Vonier (Pyramide productions). Il a reçu une Aide aux cinémas du monde du monde du CNC. Le film a été pré-acheté par Arte et la ZDF.
OCS a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et tv ainsi qu’un autre pour le mandat ventes internationales.
Le producteur finlandais est Misha Jaari et Mark Lvov (Bufo OY). Il a obtenu le soutien de la Finnish Film Foundation, un minimum garanti de B-Plan Distribution pour la distribution en Finlande et de OCS pour la distribution internationale.
Le producteur allemand est Thanassis Karathanos (Twenty Twenty Vision).Il a reçu le soutien de la ville de Hambourg. OCS a donné un minimum garanti pour le mandat de ventes internationales.
OCS Studio a donné un minimum garanti pour le mandat distribution de « On sourit pour la photo », une coproduction réalisée par François Uzan, qui doit sortir le 11 mai.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE PALMARES DES RÉALISATRICES DE FILMS
ÉditorialILLUSTRATION DES DÉFAUTS DE L’ÉCOSYSTÈME DU CINÉMA FRANÇAIS
Dans son site « Après la révolution numérique », Alain Le Diberder publie un très intéressant article sur « L’évolution du nombre et du public des réalisatrices de cinéma ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Le_Diberder
Alain Le Diberder
Il est notamment l’occasion de mettre en évidence certains des défauts du modèle économique du cinéma français. Voici certaines de ses analyses. https://alain.le-diberder.com/evolution-du-nombre-et-du-public-des-realisatrices-de-cinema/
De 1946 à 2000 ces réalisatrices ont cumulé en France 413 millions d’entrées, soit 2,5% du total. Une centaine a dépassé le million de spectateurs. Dans le peloton de tête on trouve Jacqueline Audry (17 millions de spectateurs de 46 à 62).
Jacqueline Audry https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Audr
Ainsi que Coline Serreau et ses 10,2 millions d’entrées rien qu’avec « 3 hommes et un couffin ».
Mais, en fait, dans le top 25 on trouve 8 fois des américaines, dont Jeniffer Lee ( 5 millions de spectateurs avec « La reine des neiges » et 7,669 millions avec « La reine des neiges 2 ») ; Vicky Jenson, (4 millions de spectateurs pour « Shrek »), Brenda Jackson (3,5 millions de spectateurs pour « Le Prince d’Égypte »).
« Ce top tend à suggérer qu’il y a donc deux manières d’avoir du succès quand on est réalisatrice : soit être américaine et faire des films d’animation (Jennifer Lee, Vicky Jenson, Brenda Chapman, deux films chacune dans le top 25), soit être française et avoir été comédienne (Coline Serreau, Josiane Balasko, Agnès Jaoui, Lisa Azuelos, Valérie Lemercier, Maiwenn, Emmanuelle Bercot et même Diane Kurys). »*
Autre constatation : « Parmi les dix réalisatrices ayant connu le plus grand succès, on comptait sept réalisatrices de films français entre 2006 et 2010 et seulement trois anglo-saxonnes. Dix ans après la proportion a fait plus que s’inverser car il n’y a plus que deux françaises dans la liste. »
« Un consensus politique mondial, depuis plusieurs décennies, est que la faible place des femmes réalisatrices dans le cinéma est une anomalie regrettable. Des politiques actives ont donc été mises en place dans plusieurs pays et notamment en France. »
En fait des réalisatrices françaises ont des budgets peu importants et de moins en moins importants.
Au contraire « Le vieil Hollywood comme le nouveau n’hésitent pas à confier des budgets considérables à Jane Campion, Kathryn Bigelow, Anna Boden ou Patty Jenkins. Dès 2000, Dreamworks confiait la coréalisation de « Shre »k et ses 66 millions de dollars à Vicky Jenson. On peut alors résumer la situation ainsi : les Américaines attaquent le marché par le haut (des budgets), les Françaises par le bas. »
Il serait qu’il y ait moins de films mais avec de meilleurs budgets
Et il conclut :
« Au total le développement du cinéma des réalisatrices est victime en France d’une contradiction qui pèse sur l’ensemble du secteur mais plus particulièrement sur les réalisatrices : d’un côté la volonté de produire plus, de donner leur chance à un maximum de talents féminins, mais de l’autre une situation générale où les financements ne sont pas infiniment extensibles. Et la contradiction se résout en souplesse par des budgets insuffisants. Il serait alors souhaitable, en théorie, qu’il y ait moins de films de réalisatrices mais avec de meilleurs budgets. (…..) une bonne partie du système du cinéma français, des obligations des chaînes au lobbying des producteurs en passant par les distributeurs et les représentants des artistes, est verrouillé en pilotage automatique vers la production de plus de 200 films, pour ne parler que de ceux qui ont un financement d’au moins une chaîne et une véritable distribution en salles. »
*Citations de l’article d’Alain Le Diberder
PS : Mon éditorial ne cite qu’une petite partie de l’article que je vous conseille de lire intégralement.
LA RÉMUNÉRATION DE MATHIEU GÉRAULT
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « SENTINELLE SUD »
C’est sa première réalisation de long métrage. https://www.quinzaine-realisateurs.com/fr/realisateur/mathieu-gerault
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par David Coujard (Agath Films & Cgie /Ex Nihilo) pour un budget prévisionnel de 2 millions €.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sentinelle_sud_(film)
Le premier jour il a réalisé un peu plus de 2 600 entrées dans 107 salles.
Pour la préparation, 32jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 44 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 24 000 € de salaire de technicien.
C’est moins que la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/
Le scénario est coécrit avec Nicolas Silhol et Noé Debré et ils se sont partagés 35 000 €.
Il a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes.
5 soficas, dont 2 adossées y ont investi. La région Auvergne-Rhône Alpes est également coproducteur.
Il a bénéficié du soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et a été préacheté par Multithématiques.
UFO distribution a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et vidéo.
Le précédent film produit par Agathe films & Cgie est « Un triomphe », réalisé par Emmanuel Courcol. Il est sorti le 1er septembre 2019. Son budget prévisionnel était de 3,5 millions. Distribué par Memento film il avait rassemblé 305 000 spectateurs.
Le précédent film distribué par UFO Distribution (Stéphane Auclair) était « After Blue (Paradis Sale) ». Sorti le 16 février 2022 il était réalisé par Bertrand Mandico. Il était produit Ecce Films et avait bénéficié de l’avance pour recettes.
UFO distribution avait donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo.
Le film avait rassemblé 20 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE HAHMED HAMIDI
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LE MÉDECIN IMAGINAIRE »
Cette comédie est son premier film en tant que réalisateur alors qu’il était jusqu’ici scénariste. Il avait notamment été l’un des auteurs des Guignols de l’info. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Hamidi
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Prod Bruno Levy (Move Movie), pour un budget prévisionnel de 3,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Médecin_imaginaire_(film)
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 81 000 €, dont 44 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 37 000 € de salaire de technicien.
C’est moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/
Le film est coproduit par UGC, Ce qui me meut (Cedric Klapisch) et France 3.
Canal+, Multithématiques, France 3 et C8 l’ont préacheté.
Il est distribué par UGC qui a donné un minimum garanti pour tous les mandats.
Le précédent film produit par Move Movie était « La monnaie de leur pièce », sorti le 10 janvier 2018 et réalisé par Anne Le Ny. Il avait un budget de 4,8 millions € et était distribué par UGC qui avait donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le film avait rassemblé 66 000 spectateurs.
Le dernier film distribué par UGC est « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu », réalisé par Philippe de Chauveron.
Il est également produit par le groupe UGC. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/
A ce jour il a rassemblé 1,340 millions d’entrées en 2 semaines et 351 000 entrées ce dernier week-end, ce qui le met en deuxième position.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE MONIA CHOKRI
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « BABYSITTER »
Cette comédie est le premier long métrage de cette comédienne québécoise. https://fr.wikipedia.org/wiki/Monia_Chokri
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction franco-canadienne (20/80%). Son budget prévisionnel est de 3,8 millions €.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Babysitter_(film)
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 273 000 €, dont 135 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 138 000 € de salaire de technicien.
C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 ou depuis le début de l’année 2022. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/
Il est tiré de la pièce de théâtre « Babysitter » de Catherine Léger dont les droits d’adaptation ont été acquis pour 40 000 €. C’est elle qui a écrit le scénario pour une rémunération de 135 000 €. Comme on le voit les rémunérations au Canada sont beaucoup plus élevées qu’en France.
Le producteur français est Pierre-Marcel Blanchot (Phase 4 productions). Bac a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod et S-Vod et un autre pour
Pour le mandate de distribution internationale hors Canada.
Au Canada le producteur est Amérique Film. Il a bénéficié du Crédit d’impôt Québec et du Crédit d’impôt d Canada. Il a également bénéficié du soutien du Fonds Quebecor, de la Sodec et de Téléfilm Canada.
Maison Quatre Tiers a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution au Canada.
Le précédent film distribué par Bac Films (David Grumbach) est le dessin animé « Icare » de Carlo Vogele. https://fr.wikipedia.org/wiki/Icare_(film,_2022)
Il est sorti le 30 mars dernier.
C’est une coproduction entre la France (10%), le Luxembourg (55%) et la Belgique (35%). Le producteur français était Rezo Films.
Le réalisateur est Luxembourgeois. Il est diplômé de l’école des Gobelins et a été animateur chez Pixar.
Le film, au bout de 3 semaines a rassemblé 40 000 spectateurs, mais sa fréquentation des deux dernières semaine se maintient aux alentours de 10 000 entrées.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
ADAPTATION D’OEUVRES PRÉEXISTANTES
FinanCinéLES SEGPAS BOULEVERSENT LA DONNE
Les longs métrages pour le cinéma sont parfois des adaptations d’œuvres préexistantes : romans, pièces de théâtre, bandes dessinés, essais et, bien entendu, remake de films.
A partir des données de Cinéfinances.info* nous avons répertorié ces adaptations dans les films français sortis depuis de début de l’année. Elles représentent 12% des films.
Les adaptations sont choisies parce que le réalisateur et le producteur estiment que c’est un bon sujet pour le cinéma et, parfois, parce que le succès de l’œuvre préexistante en font une bonne rampe de lancement pour le film.
Comme on peut le voir, sur 164 films 16, soi 10% sont tirés de livres. Il y a 12 livres, une pièce de théâtre, une bande dessinée, un film et, fait nouveau, une web-série.
Le prix d’acquisition le plus élevé est celui des droits d’adaptation d’un film, la comédie britannique « Finding your feet », jamais sortie en France : 470 000 €.
La rémunération de Michèle Laroque, la réalisatrice, était de 62 000 €. En revanche elle n’avait reçu que 5 000 € pour le scénario. https://www.cinefinances.info/film/2511
On trouve ensuite « Le temps de secrets », l’adaptation des mémoires d’enfance de Marcel Pagnol dont les droits d’adaptation ont été acquis 370 000 €. Christophe Barratier, le réalisateur et Laurent Turner se sont partagés 223 000 € pour le scénario.
Pour « Adieu Monsieur Haffman », une comédie qui est un grande succès au théâtre, fait remarquable, le producteur et le réalisateur l’ont transformé en un film dramatique et rajouté un personnage central. https://www.cinefinances.info/film/2461
A noter l’acquisition pour seulement 10 000 € des droits d’adaptation de la web-série LES SEGPA. Diffusée sur You tube elle avait enregistrée 10 millions de vue. https://www.francetvinfo.fr/culture/en-regions/la-web-serie-humoristique-a-succes-les-segpa-sort-au-cinema_5079889.html
Ce sont ses auteurs qui ont réalisée l’adaptation au cinéma. https://www.cinefinances.info/film/2541
Fait remarquable, sorti cette semaine au cinéma, le film est, dès le premier week-end en seconde position des nouveaux films avec 201 000 entrées dans 254 salles, derrière « Les secrets de la cité perdue » qui en rassemble que 256 000 mais dans 609 salles. Et il réalise, de loin le plus d’entrées par salle.
Ce résultat est un véritable événement. Il va bouleverser les rapports entre les différents médias.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
OPÉRATION RECONQUÊTE DU PUBLIC
ÉditorialSELON JÉRÔME SEYDOUX ELLE PASSE PAR LA MONTÉE EN GAMME DE L’OFFRE
Dans le Figaro de mardi dernier, Jérôme Seydoux, le président et propriétaire de Pathé, s’est exprimé de manière très intéressante sur les causes des difficultés que rencontre le cinéma français.
Son point de vue est évidemment à prendre en compte puisqu’il est à la fois le premier exploitant de salles de cinéma de France et d’Europe et l’un des principaux producteurs et distributeurs de films.Mais aussi parce que c’est lui qui, en 1993, a mis fin a la fin de la chute de la fréquentation en France. Celle-ci, du fait du fort développement de l’offre télévisuelle, était passée de 202 millions de spectateurs en 1982 à 116 millions de spectateurs en 1993. Il a compris que la reconquête du public passait par les multiplexes, avec leurs grands écrans, leurs salles gradinées et leurs fauteuils confortables ainsi que des parkings gratuits, puisqu’ils étaient situés dans des centres commerciaux à la périphérie des villes. Il en a ouvert deux en 1993 qui ont été de gros succès et la profession a suivi.
Jérôme Seydoux
Aujourd’hui il constate l’actuelle chute de la fréquentation en France qui est passée d’un minimum de 200 millions de spectateurs par an à, sans doute, quelques 160 millions, ce qui est très insuffisant pour l’équilibre financier des entreprises du secteur.
A ses yeux les plateformes sont la troisième irruption de la télévision dans le monde du cinéma. Elles existaient avant la Covid mais leur usage a été fortement développé par le confinement. Une nouvelle fois le cinéma doit s’adapter et cesser «d’être le Vatican du cinéma, un pays très dogmatique».
Il critique fortement notre chronologie des médias signée il y a peu. Si les français maintenaient leur position la S-Vod pourrait sortir en salle dans les autres pays et directement sur ses plateformes en France. Alors qu’à ses yeux le cinéma et les plateformes ne sont pas des adversaires car « demain la salle sera une véritable devanture pour celles-ci.
« En France, il n’y a pas assez de talents pour produire 340 films par an. Nous ferions mieux de produire moins de films mais de meilleure qualité, et le CNC devrait arrêter de saupoudrer les aides pour d’avantage les concentrer. »
En fait, pour concurrencer le petit écran à domicile, le cinéma doit, comme il l’avait fait avec les multiplexes, devenir une sortie offrant un véritable spectacle. « C’est pourquoi Pathé va ouvrir Boulevard des Capucines, où se situera le siège de Pathé, un restaurant, un bar, des salles de coworking et sept salles de cinéma avec 1 000 places haut de gamme…. Les spectateurs veulent bien revenir chez nous. Forcément les prix augmenteront pour accompagner cette montée en gamme. »
Une initiative qui sera suivie de près par le reste de la profession en France et dans le monde.
LA RÉMUNÉRATION DE PASCAL RABATÉ
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « LES SANS-DENTS »
Cette comédie est le 4ème long métrage de cet auteur de bandes dessinées. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Rabaté
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Xavier Delmas et Victor Meutelet (Loin derrière l’Oural) pour un budget prévisionnel 929 000 €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Sans-dents
Pour la préparation, 20 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 10 000 €, sous forme de salaire de technicien.
C’est le dixième de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/
En outre il a reçu 12 000 € pour le scénario.
Le film est coproduit par Studio Orlando et Autre Chose. Il a bénéficié du soutien du CNC pour la création audiovisuelle et sonore ainsi que de la région Ile de France.
Jour de fête a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et vidéo. Films Boutique a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.
Le film a rassemblé 4185 spectateurs dans 58 salles le premier jour
Le précédent film de Pascal Rabaté est « Du goudron et des plumes », sorti le 9 juillet 2014.
Il était déjà produit par Loin derrière L’Oural. Son budget prévisionnel était de 2,9 millions €.
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 50 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 60 000 € pour le scénario, Antoine Pinson 20 000 € et Sami Bouajila 40 000 € pour le scénario et rôles principaux.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA RÉMUNÉRATION DE ARNAUD MALHERBE
CinéscoopPOUR LA RÉALISATION DE « OGRE »
Ce film d’épouvante est le premier qu’il a réalisé pour le cinéma alors qu’il a déjà réalisé et écrit le scénario de plusieurs téléfilms et séries pour la télévision.https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Malherbe_(réalisateur)
https://siritz.com/cinescoop/le-role-du-realisateur-et-du-scenariste-suite/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film est produit par Marc-Antoine Robert et Xavier Rigault (2.4.7 films) et Laurent Lavolé et Maud Huynh (Gloria Films) pour un budget prévisionnel de 2,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ogre_(film)
Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 62 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.
C’est à peine plus de la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 ou depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations
Le scénario est coécrit avec Sébastien Sepulveda et ils se sont partagés 60 000 €.
The Jokers films et Playtime en sont coproducteurs.
Le film a bénéficié d’une avance sur recettes du CNC de 500 000 € et le CNC a également apporté une aide à la création audiovisuelle et sonore.
La région Bourgogne-Franche-Comté lui a apporté son soutien tandis que trois soficas y ont investi.
Le film a été pré-vendu à Canal+ et Multithématiques.
The Jokers Films § Bookmakers ont donné un minimum garanti pour les mandats salle et video tandis que Playtime a le mandat vente international sans minimum garanti.
Le précédent film produit par 2.4.7 films était “Lucky”, réalisé par Olivier Van Hoofstadt. Son budget prévisionnel était de 5,3 millions €. Sorti le 26 février 2020 il était distribué par Apollo Films et avait rassemblé 122 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
POUR LA RÉALISATION DE « LES SEGPA »
CinéscoopLA RÉMUNÉRATION DE HAKIM ET ALI BOUGHERABA
Cette comédie est le premier long métrage qu’ils ont réalisé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Bougheraba
Ali Boughera
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film est produit par par Éric et Nicolas Altmayer (Mandarin et compagnie) ainsi que Jean Rachid (Kallouche cinéma) pour un budget prévisionnel de 2,6 millions €. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293378.html
Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, dont 19 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien.
Le scénario a été écrit par les réalisateurs a que Ichem et Hakim Bougheraba. Ils se sont partagés 75 000 €.
Apollo Film et StudioCanal sont coproducteurs. Canal+, Ciné + et C8 l’ont préacheté.
Apollo Film a donné un minimum garanti pour la distribution salle, vidéo et étranger. Studio Canal a les mandats de distribution tv et Svod, mais sans minimum garanti.
Le précédent film produit par Mandarin était « 0SS 117 : Alerte rouge en Afrique, en Méditerranée », réalisé par Nicolas Bedos et dont le budget prévisionnel était de 18,4 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-bedos-2/
Distribué par Gaumont il avait rassemblé 1 625 000 spectateurs.
Mandarin et compagnie avait produit avec Kallouche Cinéma « La vie scolaire » réalisé par Fabien Marsaud et millions €. dont le budget était de 5,3. Sorti le 28 août 2019 il était distribué par Gaumont et avait rassemblé 1 812 000 entrées.
Le précédent film distribué par Apollo Films était «La Brigade», réalisé par Louis-Julien Petit et dont le budget prévisionnel était de 5 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-louis-julien-petit/
Il avait rassemblé 424 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.