POUR LA RÉALISATION DE « TOM »

C’est le 5ème long métrage réalisé par celle qui est aussi romancière, scénariste et comédienne. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabienne_Berthaud

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film est produit par Maya Hariri (Rhamsa productions) et Bruno Levy (Move movie) pour un budget prévisionnel de 2,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tom_(film)

Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Le scénario est une adaptation du roman de Barbara Constantine qui a été acquis pour 130 000 €. La réalisatrice a en outre reçu 195 000 € pour le scénario. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

C’est moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. En revanche le budget du scénario est supérieur à celui des films sortis en 2021 et cette année.

Le film a bénéficié d’une aide de Pictanovo et a été préacheté par Canal+ et Multithématiques.

Haut et court a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo. Le film avait totalis 519 spectateurs dans 41 salles le premier jour.

Le film est également coproduit à 5% par la Belgique. Le producteur est Belge Scope pictures. Il a bénéficié du tax shelter et Scope Pictures a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution.

Le précédent film de la réalisatrice était « Un monde plus grand », sorti le 30 octobre 2019. Il était produit par Haut et court pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €.

Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération de la  réalisatrice était de 60 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien.

Le scénario  avait été été écrit avec Claire Barré et  elles s’étaient partagées  134 000 €.

Le film avait bénéficié de 600 000 € avance sur recettes et d’un soutien d’Eurimages. Canal+ et Multithématiques l’avaient préacheté. Haute et court avait donné un minimum garanti pour le mandat salle. Le film avait rassemblé 298 000 entrées.

Il était coproduit à hauteur de 33% par Scope pictures en Belgique.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

ON EST PASSÉ DE 25 ENTRÉES PAR SÉANCE À 18, VOIR 16.

Ce mercredi, les vacances scolaires étant terminées et les premiers vrais beaux jours étant apparus, les Français n’ont pas eu envie de s’enfermer au cinéma. Le Mercredi précédent, le Cinéchiffres était à 166 000 entrées. Cette semaine  il est tombé à 62 000 entrées, soit une baisse de 62%. C’est évidemment catastrophique pour les distributeurs et les exploitants, d’autant plus que ce mercredi sortaient 19 nouveaux films. C’est une douche froide pour mon optimisme de la semaine dernière. https://siritz.com/editorial/sur-la-fenetre-prioritaire-de-la-salle/

Ces chiffres de la fréquentation cinématographique sont l’objet d’intenses réflexions de toute la profession. Ainsi, dans une  très intéressante interview au Film français, François Aymé, le président de la l’AFCAE, estime qu’il est indispensable de repenser le modèle économique du cinéma. https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_française_des_cinémas_d%27art_et_d%27essai

Il note tout d’abord que « jusqu’en 2019, les titres art et essai moyennement ou peu porteurs pouvaient s’appuyer sur des gens allant deux ou trois fois par semaine au cinéma. ». Or, on note aujourd’hui une baisse des assidus. Donc « si les spectateurs qui s’y rendaient auparavant trois fois y vont maintenant deux fois , c’est mécaniquement le petit film qui trinque. »

Et son analyse me semble fondamentale. Il note ainsi que le nombre de séances a explosé : « En 2019 8,5 millions de séances ont été organisées avec en moyenne 25 entrées par séance. Aujourd’hui cette moyenne se situe plutôt à 18, 17 voir 16 entrées. » Or, il estime indispensable de préserver la dimension collective du cinéma. « Arrêtons d’avoir comme dogme unique le fait que, pour réaliser un maximum d’entrées, il faut proposer un maximum de séances. C’est peut-être vrai pour 30 ou 40 des 700 films qui sortent chaque année, mais pas pour l’extrême majorité d’entre eux. »

Dans le passé un film sortait dans une salle d’exclusivité qui le tenait longtemps, puis il passait dans des salles de seconde exclusivité avant d’être repris par des salles de quartier. Et le cinéma faisait beaucoup, beaucoup plus d’entrées aujourd’hui. Il ne s’agit pas de revenir 50 ans en arrière, mais de se dire qu’il n’y a pas qu’un modèle.

Et François Aymé suggère une piste : « Aller au restaurant où il n’y a pas grand monde ne donne pas très envie. C’est pareil pour un cinéma. Il vaut mieux avoir moins de séances, mais très bien exposées et sur la durée. Il faut réfléchir aux moyens  d’événementialiser d’avantage les choses, de ne plus être sur une batterie de séances qui les banalisent, voir même les dévalorise. »

POUR LA RÉALISATION DE « CŒURS VAILLANTS »

C’est son 3ème long métrage de fiction. Elle a également écrit plusieurs scénarios et réalisé des fictions pour la télévision. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mona_Achache

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (90%) et la Belgique (10%).

Du côté français le producteur est Jean Cottin (Les films du cap). Le budget prévisionnel est de 3,7 millions €.

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est 20% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Le scénario est coécrit avec Valérie Zenatti, Jean Cottin, Christophe Offenstein et Anne Berest. Ils se sont partagés 178.500 € ce qui est beaucoup plus que la rémunération médiane des scénarios des films français sortis en 2021 et 2022.

Le film a été co-produit par Victorien Vaney (Orson films). Deux soficas y ont investi.

Il a obtenu le soutien de la Région du Centre-Val de Loire, du Département Loir-et-Cher, du Domaine national de Chambord, de la Fondation pour la mémoire de la Shoa, de la Fondation dotation Cœurs vaillants-ACE, et de l’Angoa. Il bénéficie du Sponsoring de Get the moon

Bac Films a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo.

En Belgique le film est coproduit par Geneviève Lemal (Scope pictures) et bénéficie du Tax shelter.

Le précédent film réalisé par Mona Achache était « Les Gazelles », sorti le 26 avril 2014. Il était produit par Recifilms pour un budget prévisionnel de 3,8millions €.

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatriceest de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle avait coécrit le scénario avec Camille Chamoux et Cécile Sellam. Ils s’étaient partagés 50 000 €.

Distribué par Paramount le film avait rassemblé 295 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « ON SOURIT POUR LA PHOTO »

Le film est produit par Clément Miserez (Radar Films) et Julien Lancret (Unagi productions)  pour un budget prévisionnel légèrement en-dessous de 5 millions €.

Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis cette année et l’année dernière.

https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Il a en outre reçu 57 000 € pour le scénario ce qui est beaucoup moins que la rémunération médiane des scénarios de films français sortis en 2021 et 2022.

Le film est coproduit par Orange studio et France 3. Il a bénéficié de placements de produits.

Il a été préacheté par OCS, Multithématiques et France 3.

OCS studio a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et étranger.

Le précédent film produit par Radar Films était « Mystère », réalisé par Denis Imbert . Il avait un budget prévisionnel de 6,2 millions € et était distribué par Gaumont. Sorti le 15 décembre 2021 il avait rassemblé 464 000 spectateurs.https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-denis-denis-imbert/

C’est le premier film long métrage produit par Unacri productions.

Le précédent film distribué par Orange studio était « Tendre et saignant », sorti le 19 janvier 2022 et réalisé par Christopher Thomson. Il avait un budget prévisionnel de 4,2 millions €. Orange studio n’avait pas donné de minimum garanti pour les mandats salle et vidéo. Il avait rassemblé 140 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « LES FOLIES FERMIÈRES »

Cette comédie dramatique est son 13ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Améris

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Sophie Révil (Escazal Films) pour un budget prévisionnel de 6,1 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Folies_fermières

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021 ou depuis le début de cette année. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Il a coécrit le scénario avec Marion Michau et Jean-Luc Gaget. Ils se sont partagés 195 000 €.

Apollo Films et TF1 studio sont coproducteurs ainsi que France 3 et Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma.

Canal+, Multithématiques et France 3 l’ont préacheté.

Apollo Films et TF1 studio ont donné un minimum garanti pour tous les mandats les mandats de distribution.

Le précédent film de Jean-Pierre Améris était « Profession du père », sorti le 28 juillet 2021. Il était produit par Curiosa films pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €.

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 100 000 €, dont 49 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 51 000 € de salaire de technicien.

Il s’agissait d’une adaptation du livre de Sorj Chalandon dont les droits avaient été acquis pour 118 000 €. Le scénario avait été coécrit avec Murielle Magellan et ils s’étaient partagés 200 000 €.

Le film était coproduit par  Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma et F3. 3 soficas y avaient investi.

Canal+, Multithématiques et France 3 l’avaient préacheté.

Ad Vitam avait donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo .

Le film avait rassemblé 35 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

LE BUDGET DU SCÉNARIO AVANT LA RÉMUNÉRATION DU RÉALISATEUR

A la fin avril les données de ces baromètres ont peu changé par rapport à fin mars.

Le top 10 des rémunérations n’a pas changé. C’est toujours Claude Lelouch qui est en tête avec 825 000 € pour la réalisation de « L’amour c’est mieux que la vie » devant Jean-Jacques Annaud avec 740 000 € pour la réalisation de « Notre-Dame Brûle ». C’est moins que celles de 2021 : Valérie Lemercier, avec 900 000 € pour la réalisation de « Alice », puis Olivier Baroux avec 800 000 € pour la réalisation de « Les Tuche 4 ».

La 10ème rémunération est celle de Thoma Gilou pour la réalisation de « Maison de retraite », l’un des grands succès de l’année, puisqu’avec un budget moyen il a dépassé les 2 millions d’entrées. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thomas-gilou/

L’année dernière la 10ème rémunération était celle de Martin Bourboulon 370 000 € pour la réalisation de Eiffel.

La rémunération moyenne est de 147 000 €, comme le mois dernier, ce qui est un peu plus élevé que les 140 000 € de l’année dernière. Cela correspond à peu près aux 150 000 € de Thomas Kruithof pour « Les promesses ». Le scénario qu’il a coécrit avec Jacob Delafon a été rémunéré 235 000 €. Il a rassemblé 325 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thomas-kruithof/

Son premier film était « La mécanique de l’ombre » sorti le 11 janvier 2017.

La rémunération médiane est de 103 000 €, légèrement plus élevée que les 100 000 € de 2021. C’est celle de François Desagnat pour la réalisation de « Zaï Zaï Zaï Zaï ». https://siritz.com/?s=Desagnat.

En ce qui concerne la rémunération du scénario on voit qu’elle reste plus élevée que celle des réalisateurs. Si on compare 2022 à 2021 le budget du scénario de « Le trésor du Petit Nicolas », sorti en 2022 est plus de trois plus de celui « Qu’est-ce qu’on a tous encore fait au bon dieu », sorti cette année. Mais l’acquisition des droits d’adaptation de la bande dessinée de Gosciny a représenté 2 millions €.

 

Le budget moyen est à peu près le même cette année que l’année dernière. En 2022 il correspond à peu près au budget du scénario de « Enquête sur un scandale d’État ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thierry-de-peretti/

En revanche le budget médian depuis le début de l’année est beaucoup plus élevé que celui de 2021. Il correspond à peu près à celui de « A l’ombre des filles ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-detienne-comar/

LE CINÉMA REPREND DU POIL DE LA BÊTE

John Fithiam, le président de l’Association américaine des salles de cinéma vient de proclamer une nouvelle fois que l’avenir de Netflix passe par les salles de cinéma. C’est-à-dire que, contrairement à ce que ne cessait d’affirmer Ted Sarandos, le responsable des contenus de Netflix, la salle doit continuer à avoir la priorité dans la diffusion des films de cinéma. Au début de son existence Netflix avait proposé aux salles de sortir les films simultanément en salle et sur sa plateforme. Un peu comme si le livre de poche proposait de sortir en même temps que l’édition brochée.

Un démarrage foudroyant

Cette proposition avait semblé s’imposer pendant l’épidémie de Covid. Alors que de nombreuses salles étant fermées, des producteurs et des distributeurs avaient choisi cette solution pour amortir leur investissement. Puis, face à la résistance des exploitants un peu partout dans le monde, Netflix et les autres plateformes avaient commencé à commander directement des films aux grands talents du cinéma, pour les diffuser en exclusivité en S-Vod. Et plusieurs de ces films étaient de qualité, comme « Coda » l’Oscar du meilleur film américain ou « The power of the dog » de Jane Campion.

Les abonné de Netflix reculent

Mais maintenant que l’on sort de la crise du Covid la situation a changé. Pour la première fois les abonnés de Netflix ont cessé de progresser et ont même reculé. Et la plateforme doit faire face à la concurrence de Disney +, Apple TV, Amazon Prime, et bientôt, HBO Max. Or toutes les études montrent que le public sélectionnera la, ou éventuellement les deux plateformes auxquelles il compte s’abonner. Celles-ci ne vont donc pas pouvoir compter sur un chiffre d’affaires en constante augmentation. Au contraire. Il n’y aura peut-être pas la place pour toutes ces offres.

Les séries, les programmes pour enfants et les documentaires constituent incontestablement leur programme de base. Ils ne coutent pas 40 millions $ ou plus pour 2 heures comme les films de cinéma. Sans doute moins de 20 fois moins. En outre, comme le fait remarquer John Fithiam, la sortie en salle est l’occasion d’un puissant marketing pour un film. Pour une plateforme, pouvoir annoncer la prochaine diffusion d’un programme dont ont intensément parlé les médias quelques mois plus tôt est un atout. De ce point de vue la règlementation française est tout à fait logique et justifiée. Bien entendu, la durée de la fenêtre de priorité salle est un enjeu essentiel. La France ayant le réseau de salles le plus dense est justifiée à exiger une fenêtre plus large que dans d’autres pays.

John Fithiam a raison d’estimer que si les plateformes ont tout intérêt à se ranger à cette analyse cela risque de ne pas être le cas pour Amazone Prime.  Selon lui, le modèle économique de cette plateforme n’est pas de « gagner de l’argent avec des films » mais plutôt d’attirer le chaland pour qu’il y « fasse ses courses et passe par son service de livraison ».

L’autre logique d’Amazon

Amazon Prime vient d’ailleurs de racheter pour 8,5 milliards de dollars les studios MGM, qui produisent notamment la franchise James Bond. Si Amazon Prime veut ainsi soustraire des films aux salles de cinéma « pour ne les diffuser qu’à domicile, ils réduisent le choix des consommateurs ainsi que la concurrence », déplore John Fithian.

Les 335 000 entrées que vient de réaliser, dans 619 salles en France,  dès son premier jour, « Docteur Strange in the multiverse of madnes », confirment que, désormais les jeunes sont  de retour dans les salles, comme avant la crise pour aller voir les blockbusters américains. Or ceux-ci vont arriver rafale.

Dans un précédent éditorial je citais l’article du Figaro dans le quel Jérôme Seydoux, le PDG de Pathé, présentait sa stratégie de reconquête du public et manifestait son optimisme. https://siritz.com/editorial/operation-reconquete-du-public/

Mon éditorial « Fréquentation : raison d’être  optimiste », plus optimiste encore que lui,  me parait tout à fait justifié.https://siritz.com/editorial/frequentationsraison-detre-optimiste/?preview_id=8932&preview_nonce=e02e62ae00&post_format=standard&_thumbnail_id=4894&preview=true

 

POUR LA RÉALISATION DE « PETITE LEÇON D’AMOUR »

Cette comédie romantique est le deuxième long métrage réalisé par cette scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ève_Deboise

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction entre la France (90%) et la Suisse (10%). La productrice française est Nathalie Mesuret (Blue Monday Productions). Pour un budget prévisionnel de 1,7 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_Leçon_d%27amour

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de      35 000 €, dont 12 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 23 000 € de salaire de technicien.

C’est à peine plus que le tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_Leçon_d%27amour

Elle a en outre reçu 33 000 € pour le scénario.

Auvergne-Rhône-Alpes cinéma est coproducteur et une sofica y a investi. La région Ile-de-France a apporté son soutien.

Multithématiques a effectué un préachat.

KMBO a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle.

Le producteur suisse est Xavier Grin (Suisse P.S productions). Le film a bénéficié du soutien de Cinéforom et a été acheté par la SSR. Adok en est le distributeur en Suisse.

Le premier film réalisé par Éve Deboise était « Paradis Perdu », sorti le  4 juillet 2012. Son producteur était le même pour un budget prévisionnel de 1,7 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 31 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 16 000 € de salaire de technicien. Pour le scénario elle avait reçu 14 000 €. Elle l’avait coécrit avec Nadine Lamari qui avait reçu 2 500 €.

Le film était distribué par Épicentre Films et avait rassemblé 4 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « LES PASSAGERS DE LA NUIT »

C’est son quatrième long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mikhaël_Hers

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Christophe Rossignon (Nord-Ouest films) pour un budget prévisionnel de 4,4 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Passagers_de_la_nuit_(film,_2022)

Pour la préparation, 23 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est égal à la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/

Le scénario a été coécrit avec Maud Ameline et Mariette Désert. Ils se sont partagés 74 000 €.

Y ont investi 9 soficas dont deux adossées. Le région Normandie l’a soutenu.

Arte l’a coproduit pour un montant double de son prix de préachat. Il a également été préacheté par Canal+ et Multithématique.

Le scénario était coécrit avec Maud Ameline et ils s’étaient partagés 60 000 €.

3 soficas dont une adossée y avaient investi.

Pyramide Distribution n’a pas donné de minimum garanti pour les mandats salles, vidéo, vod.

Le précédent film de Mikhaël Hers était « Amanda », sorti le 21 novembre 2018. Il avait le même producteur et son budget prévisionnel était de 3,5 millions €.

Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 74 000 €, dont 33 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien.

Le film avait bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. Il a été soutenu par la région Nouvelle Aquitaine et la Dordogne.

Arte en était coproducteur

Canal+, Multithématiques et Arte l’avaient préacheté.

Pyramide distribution avait les mandats pour la salle et la vidéo sans minimum garanti.

Le film avait rassemblé 260 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « TÉNOR »

C’est son deuxième film en tant que réalisateur.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Dimitri Veret et Rafaël Benoliel (Firstep) & Cedric Walter et Jeremy Rossi (Dark movie) pour un budget prévisionnel de 5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ténor_(film)

Il était produit par Fistep et Hyperfocal pour un budget prévisionnel de 5 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 30 000 €, uniquement en à valoir sur droits d’auteur.

C’est moins du tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/

Le scénario est coécrit avec Cyrile Droux et Rafaël Benoliel. Ils se sont partagés 100 000 €.

StudioCanal et C8 sont coproducteurs.

Canal+, Multithématiques, C8 et C Star l’ont préacheté.

Canal+ a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le premier film de Claude Zidi Jr était coréalisé avec Cyrile Droux. Il s’agissait de « Les Deguns », sorti le 19 février 2018. Il était produit par Firstep et Hyperfocal pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €.

Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 60 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien.

Les deux réalisateurs avaient coécrit le scénario et s’étaient partagés 148 000 €.

Le film était distribué par Apollo qui avait donné un minimum garanti pour la distribution en salle. Il avait rassemblé 475 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.