POUR LA RÉALISATION DE « LES FOLIES FERMIÈRES »

Cette comédie dramatique est son 13ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Améris

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Sophie Révil (Escazal Films) pour un budget prévisionnel de 6,1 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Folies_fermières

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est beaucoup plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en 2021 ou depuis le début de cette année. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Il a coécrit le scénario avec Marion Michau et Jean-Luc Gaget. Ils se sont partagés 195 000 €.

Apollo Films et TF1 studio sont coproducteurs ainsi que France 3 et Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma.

Canal+, Multithématiques et France 3 l’ont préacheté.

Apollo Films et TF1 studio ont donné un minimum garanti pour tous les mandats les mandats de distribution.

Le précédent film de Jean-Pierre Améris était « Profession du père », sorti le 28 juillet 2021. Il était produit par Curiosa films pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €.

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 100 000 €, dont 49 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 51 000 € de salaire de technicien.

Il s’agissait d’une adaptation du livre de Sorj Chalandon dont les droits avaient été acquis pour 118 000 €. Le scénario avait été coécrit avec Murielle Magellan et ils s’étaient partagés 200 000 €.

Le film était coproduit par  Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma et F3. 3 soficas y avaient investi.

Canal+, Multithématiques et France 3 l’avaient préacheté.

Ad Vitam avait donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo .

Le film avait rassemblé 35 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

LE BUDGET DU SCÉNARIO AVANT LA RÉMUNÉRATION DU RÉALISATEUR

A la fin avril les données de ces baromètres ont peu changé par rapport à fin mars.

Le top 10 des rémunérations n’a pas changé. C’est toujours Claude Lelouch qui est en tête avec 825 000 € pour la réalisation de « L’amour c’est mieux que la vie » devant Jean-Jacques Annaud avec 740 000 € pour la réalisation de « Notre-Dame Brûle ». C’est moins que celles de 2021 : Valérie Lemercier, avec 900 000 € pour la réalisation de « Alice », puis Olivier Baroux avec 800 000 € pour la réalisation de « Les Tuche 4 ».

La 10ème rémunération est celle de Thoma Gilou pour la réalisation de « Maison de retraite », l’un des grands succès de l’année, puisqu’avec un budget moyen il a dépassé les 2 millions d’entrées. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thomas-gilou/

L’année dernière la 10ème rémunération était celle de Martin Bourboulon 370 000 € pour la réalisation de Eiffel.

La rémunération moyenne est de 147 000 €, comme le mois dernier, ce qui est un peu plus élevé que les 140 000 € de l’année dernière. Cela correspond à peu près aux 150 000 € de Thomas Kruithof pour « Les promesses ». Le scénario qu’il a coécrit avec Jacob Delafon a été rémunéré 235 000 €. Il a rassemblé 325 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thomas-kruithof/

Son premier film était « La mécanique de l’ombre » sorti le 11 janvier 2017.

La rémunération médiane est de 103 000 €, légèrement plus élevée que les 100 000 € de 2021. C’est celle de François Desagnat pour la réalisation de « Zaï Zaï Zaï Zaï ». https://siritz.com/?s=Desagnat.

En ce qui concerne la rémunération du scénario on voit qu’elle reste plus élevée que celle des réalisateurs. Si on compare 2022 à 2021 le budget du scénario de « Le trésor du Petit Nicolas », sorti en 2022 est plus de trois plus de celui « Qu’est-ce qu’on a tous encore fait au bon dieu », sorti cette année. Mais l’acquisition des droits d’adaptation de la bande dessinée de Gosciny a représenté 2 millions €.

 

Le budget moyen est à peu près le même cette année que l’année dernière. En 2022 il correspond à peu près au budget du scénario de « Enquête sur un scandale d’État ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thierry-de-peretti/

En revanche le budget médian depuis le début de l’année est beaucoup plus élevé que celui de 2021. Il correspond à peu près à celui de « A l’ombre des filles ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-detienne-comar/

LE CINÉMA REPREND DU POIL DE LA BÊTE

John Fithiam, le président de l’Association américaine des salles de cinéma vient de proclamer une nouvelle fois que l’avenir de Netflix passe par les salles de cinéma. C’est-à-dire que, contrairement à ce que ne cessait d’affirmer Ted Sarandos, le responsable des contenus de Netflix, la salle doit continuer à avoir la priorité dans la diffusion des films de cinéma. Au début de son existence Netflix avait proposé aux salles de sortir les films simultanément en salle et sur sa plateforme. Un peu comme si le livre de poche proposait de sortir en même temps que l’édition brochée.

Un démarrage foudroyant

Cette proposition avait semblé s’imposer pendant l’épidémie de Covid. Alors que de nombreuses salles étant fermées, des producteurs et des distributeurs avaient choisi cette solution pour amortir leur investissement. Puis, face à la résistance des exploitants un peu partout dans le monde, Netflix et les autres plateformes avaient commencé à commander directement des films aux grands talents du cinéma, pour les diffuser en exclusivité en S-Vod. Et plusieurs de ces films étaient de qualité, comme « Coda » l’Oscar du meilleur film américain ou « The power of the dog » de Jane Campion.

Les abonné de Netflix reculent

Mais maintenant que l’on sort de la crise du Covid la situation a changé. Pour la première fois les abonnés de Netflix ont cessé de progresser et ont même reculé. Et la plateforme doit faire face à la concurrence de Disney +, Apple TV, Amazon Prime, et bientôt, HBO Max. Or toutes les études montrent que le public sélectionnera la, ou éventuellement les deux plateformes auxquelles il compte s’abonner. Celles-ci ne vont donc pas pouvoir compter sur un chiffre d’affaires en constante augmentation. Au contraire. Il n’y aura peut-être pas la place pour toutes ces offres.

Les séries, les programmes pour enfants et les documentaires constituent incontestablement leur programme de base. Ils ne coutent pas 40 millions $ ou plus pour 2 heures comme les films de cinéma. Sans doute moins de 20 fois moins. En outre, comme le fait remarquer John Fithiam, la sortie en salle est l’occasion d’un puissant marketing pour un film. Pour une plateforme, pouvoir annoncer la prochaine diffusion d’un programme dont ont intensément parlé les médias quelques mois plus tôt est un atout. De ce point de vue la règlementation française est tout à fait logique et justifiée. Bien entendu, la durée de la fenêtre de priorité salle est un enjeu essentiel. La France ayant le réseau de salles le plus dense est justifiée à exiger une fenêtre plus large que dans d’autres pays.

John Fithiam a raison d’estimer que si les plateformes ont tout intérêt à se ranger à cette analyse cela risque de ne pas être le cas pour Amazone Prime.  Selon lui, le modèle économique de cette plateforme n’est pas de « gagner de l’argent avec des films » mais plutôt d’attirer le chaland pour qu’il y « fasse ses courses et passe par son service de livraison ».

L’autre logique d’Amazon

Amazon Prime vient d’ailleurs de racheter pour 8,5 milliards de dollars les studios MGM, qui produisent notamment la franchise James Bond. Si Amazon Prime veut ainsi soustraire des films aux salles de cinéma « pour ne les diffuser qu’à domicile, ils réduisent le choix des consommateurs ainsi que la concurrence », déplore John Fithian.

Les 335 000 entrées que vient de réaliser, dans 619 salles en France,  dès son premier jour, « Docteur Strange in the multiverse of madnes », confirment que, désormais les jeunes sont  de retour dans les salles, comme avant la crise pour aller voir les blockbusters américains. Or ceux-ci vont arriver rafale.

Dans un précédent éditorial je citais l’article du Figaro dans le quel Jérôme Seydoux, le PDG de Pathé, présentait sa stratégie de reconquête du public et manifestait son optimisme. https://siritz.com/editorial/operation-reconquete-du-public/

Mon éditorial « Fréquentation : raison d’être  optimiste », plus optimiste encore que lui,  me parait tout à fait justifié.https://siritz.com/editorial/frequentationsraison-detre-optimiste/?preview_id=8932&preview_nonce=e02e62ae00&post_format=standard&_thumbnail_id=4894&preview=true

 

POUR LA RÉALISATION DE « PETITE LEÇON D’AMOUR »

Cette comédie romantique est le deuxième long métrage réalisé par cette scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ève_Deboise

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction entre la France (90%) et la Suisse (10%). La productrice française est Nathalie Mesuret (Blue Monday Productions). Pour un budget prévisionnel de 1,7 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_Leçon_d%27amour

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de      35 000 €, dont 12 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 23 000 € de salaire de technicien.

C’est à peine plus que le tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_Leçon_d%27amour

Elle a en outre reçu 33 000 € pour le scénario.

Auvergne-Rhône-Alpes cinéma est coproducteur et une sofica y a investi. La région Ile-de-France a apporté son soutien.

Multithématiques a effectué un préachat.

KMBO a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle.

Le producteur suisse est Xavier Grin (Suisse P.S productions). Le film a bénéficié du soutien de Cinéforom et a été acheté par la SSR. Adok en est le distributeur en Suisse.

Le premier film réalisé par Éve Deboise était « Paradis Perdu », sorti le  4 juillet 2012. Son producteur était le même pour un budget prévisionnel de 1,7 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 31 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 16 000 € de salaire de technicien. Pour le scénario elle avait reçu 14 000 €. Elle l’avait coécrit avec Nadine Lamari qui avait reçu 2 500 €.

Le film était distribué par Épicentre Films et avait rassemblé 4 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « LES PASSAGERS DE LA NUIT »

C’est son quatrième long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mikhaël_Hers

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Christophe Rossignon (Nord-Ouest films) pour un budget prévisionnel de 4,4 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Passagers_de_la_nuit_(film,_2022)

Pour la préparation, 23 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est égal à la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/

Le scénario a été coécrit avec Maud Ameline et Mariette Désert. Ils se sont partagés 74 000 €.

Y ont investi 9 soficas dont deux adossées. Le région Normandie l’a soutenu.

Arte l’a coproduit pour un montant double de son prix de préachat. Il a également été préacheté par Canal+ et Multithématique.

Le scénario était coécrit avec Maud Ameline et ils s’étaient partagés 60 000 €.

3 soficas dont une adossée y avaient investi.

Pyramide Distribution n’a pas donné de minimum garanti pour les mandats salles, vidéo, vod.

Le précédent film de Mikhaël Hers était « Amanda », sorti le 21 novembre 2018. Il avait le même producteur et son budget prévisionnel était de 3,5 millions €.

Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 74 000 €, dont 33 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien.

Le film avait bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. Il a été soutenu par la région Nouvelle Aquitaine et la Dordogne.

Arte en était coproducteur

Canal+, Multithématiques et Arte l’avaient préacheté.

Pyramide distribution avait les mandats pour la salle et la vidéo sans minimum garanti.

Le film avait rassemblé 260 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « TÉNOR »

C’est son deuxième film en tant que réalisateur.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Dimitri Veret et Rafaël Benoliel (Firstep) & Cedric Walter et Jeremy Rossi (Dark movie) pour un budget prévisionnel de 5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ténor_(film)

Il était produit par Fistep et Hyperfocal pour un budget prévisionnel de 5 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 30 000 €, uniquement en à valoir sur droits d’auteur.

C’est moins du tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/

Le scénario est coécrit avec Cyrile Droux et Rafaël Benoliel. Ils se sont partagés 100 000 €.

StudioCanal et C8 sont coproducteurs.

Canal+, Multithématiques, C8 et C Star l’ont préacheté.

Canal+ a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le premier film de Claude Zidi Jr était coréalisé avec Cyrile Droux. Il s’agissait de « Les Deguns », sorti le 19 février 2018. Il était produit par Firstep et Hyperfocal pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €.

Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 60 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien.

Les deux réalisateurs avaient coécrit le scénario et s’étaient partagés 148 000 €.

Le film était distribué par Apollo qui avait donné un minimum garanti pour la distribution en salle. Il avait rassemblé 475 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE «LA FEMME DU FOSSOYEUR»

C’est le premier long métrage de ce réalisateur Finno-Somalien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Khadar_Ayderus_Ahmed

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (15%), la Finlande (58%) et l’Allemagne (27%).  Son budget prévisionnel est de 1,2 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Femme_du_fossoyeur

Pour la préparation, 23 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 34 000 €, uniquement en salaire de technicien.

C’est le tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sorti en 2021 et depuis le début de l’année 2022. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/

Le réalisateur a également reçu 7 000 € pour son scénario.

Le producteur français est Robin Bofsflug-Vonier (Pyramide productions). Il a reçu une Aide aux cinémas du monde du monde du CNC. Le film a été pré-acheté par Arte et la ZDF.

OCS a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et tv ainsi qu’un autre pour le mandat ventes internationales.

Le producteur finlandais est Misha Jaari et Mark Lvov (Bufo OY). Il a obtenu le soutien de la Finnish Film Foundation, un minimum garanti de B-Plan Distribution pour la distribution en Finlande et de OCS pour la distribution internationale.

Le producteur allemand est Thanassis Karathanos  (Twenty Twenty Vision).Il a reçu le soutien de la ville de Hambourg. OCS a donné un minimum garanti pour le mandat de ventes internationales.

OCS Studio a donné un minimum garanti pour le mandat distribution de « On sourit pour la photo », une coproduction réalisée par François Uzan, qui doit sortir le 11 mai.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

ILLUSTRATION DES DÉFAUTS DE L’ÉCOSYSTÈME DU CINÉMA FRANÇAIS

Dans son site « Après la révolution numérique », Alain Le Diberder publie un très intéressant article sur « L’évolution du nombre et du public des réalisatrices de cinéma ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Le_Diberder

 

Alain Le Diberder

Il est notamment l’occasion de mettre en évidence certains des défauts du modèle économique du cinéma français. Voici certaines de ses analyses. https://alain.le-diberder.com/evolution-du-nombre-et-du-public-des-realisatrices-de-cinema/

De 1946 à 2000 ces réalisatrices ont cumulé en France 413 millions d’entrées, soit 2,5% du total. Une centaine a dépassé le million de spectateurs. Dans le peloton de tête on trouve Jacqueline Audry (17 millions de spectateurs de 46 à 62).

Jacqueline Audry https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Audr

Ainsi que Coline Serreau et ses 10,2 millions d’entrées rien qu’avec « 3 hommes et un couffin ».

Mais, en fait, dans le top 25 on trouve 8 fois des américaines, dont Jeniffer Lee ( 5 millions de spectateurs avec « La reine des neiges » et 7,669 millions avec « La reine des neiges 2 ») ; Vicky Jenson, (4 millions de spectateurs pour « Shrek »), Brenda Jackson (3,5 millions de spectateurs pour « Le Prince d’Égypte »).

« Ce top tend à suggérer qu’il y a donc deux manières d’avoir du succès quand on est réalisatrice : soit être américaine et faire des films d’animation (Jennifer Lee, Vicky Jenson, Brenda Chapman, deux films chacune dans le top 25), soit être française et avoir été comédienne (Coline Serreau, Josiane Balasko, Agnès Jaoui, Lisa Azuelos, Valérie Lemercier, Maiwenn, Emmanuelle Bercot et même Diane Kurys). »*

Autre constatation : « Parmi les dix réalisatrices ayant connu le plus grand succès, on comptait sept réalisatrices de films français entre 2006 et 2010 et seulement trois anglo-saxonnes. Dix ans après la proportion a fait plus que s’inverser car il n’y a plus que deux françaises dans la liste. »

« Un consensus politique mondial, depuis plusieurs décennies, est que la faible place des femmes réalisatrices dans le cinéma est une anomalie regrettable. Des politiques actives ont donc été mises en place dans plusieurs pays et notamment en France. »

En fait des réalisatrices françaises ont des budgets peu importants et de moins en moins importants.

Au contraire « Le vieil Hollywood comme le nouveau n’hésitent pas à confier des budgets considérables à Jane Campion, Kathryn Bigelow, Anna Boden ou Patty Jenkins. Dès 2000, Dreamworks confiait la coréalisation de « Shre »k et ses 66 millions de dollars à Vicky Jenson. On peut alors résumer la situation ainsi : les Américaines attaquent le marché par le haut (des budgets), les Françaises par le bas. »

Il serait qu’il y ait moins de films mais avec de meilleurs budgets

Et il conclut :

« Au total le développement du cinéma des réalisatrices est victime en France d’une contradiction qui pèse sur l’ensemble du secteur mais plus particulièrement sur les réalisatrices : d’un côté la volonté de produire plus, de donner leur chance à un maximum de talents féminins, mais de l’autre une situation générale où les financements ne sont pas infiniment extensibles. Et la contradiction se résout en souplesse par des budgets insuffisants. Il serait alors souhaitable, en théorie, qu’il y ait moins de films de réalisatrices mais avec de meilleurs budgets. (…..) une bonne partie du système du cinéma français, des obligations des chaînes au lobbying des producteurs en passant par les distributeurs et les représentants des artistes, est verrouillé en pilotage automatique vers la production de plus de 200 films, pour ne parler que de ceux qui ont un financement d’au moins une chaîne et une véritable distribution en salles. »

*Citations de l’article d’Alain Le Diberder

PS : Mon éditorial ne cite qu’une petite partie de l’article que je vous conseille de lire intégralement.

POUR LA RÉALISATION DE « SENTINELLE SUD »

C’est sa première réalisation de long métrage. https://www.quinzaine-realisateurs.com/fr/realisateur/mathieu-gerault

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par David Coujard (Agath Films & Cgie /Ex Nihilo) pour un budget prévisionnel de 2 millions €.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sentinelle_sud_(film)

Le premier jour il a réalisé un peu plus de 2 600 entrées  dans 107 salles.

Pour la préparation, 32jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 44 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 24 000 € de salaire de technicien.

C’est moins que la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/

Le scénario est coécrit avec Nicolas Silhol et Noé Debré et ils se sont partagés 35 000 €.

Il a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes.

5 soficas, dont 2 adossées y ont investi. La région Auvergne-Rhône Alpes est également coproducteur.

Il a bénéficié du soutien de la région Nouvelle-Aquitaine et a été préacheté par Multithématiques.

UFO distribution a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et vidéo.

Le précédent film produit par Agathe films & Cgie est « Un triomphe », réalisé par Emmanuel Courcol. Il est sorti le 1er septembre 2019. Son budget prévisionnel était de 3,5 millions. Distribué par Memento film il avait rassemblé 305 000 spectateurs.

Le précédent film distribué par UFO Distribution (Stéphane Auclair) était « After Blue (Paradis Sale) ». Sorti le 16 février 2022 il était réalisé par Bertrand Mandico. Il était produit Ecce Films et avait bénéficié de l’avance pour recettes.

UFO distribution avait donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo.

Le film avait rassemblé 20 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « LE MÉDECIN IMAGINAIRE »

Cette comédie est son premier film en tant que réalisateur alors qu’il était jusqu’ici scénariste. Il avait notamment été l’un des auteurs des Guignols de l’info. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Hamidi

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Prod Bruno Levy (Move Movie), pour un budget prévisionnel de 3,5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Médecin_imaginaire_(film)

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 81 000 €, dont 44 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 37 000 € de salaire de technicien.

C’est moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/les-barometres-des-remunerations-2/

Le film est coproduit par UGC, Ce qui me meut (Cedric Klapisch) et France 3.

Canal+, Multithématiques, France 3 et C8 l’ont préacheté.

Il est distribué par UGC qui a donné un minimum garanti pour tous les mandats.

Le précédent film produit par Move Movie était « La monnaie de leur pièce », sorti le 10 janvier 2018 et réalisé par Anne Le Ny. Il avait un budget de 4,8 millions € et était distribué par UGC qui avait donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le film avait rassemblé 66 000 spectateurs.

Le dernier film distribué par UGC est « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu », réalisé par Philippe de Chauveron.

Il est également produit par le groupe UGC. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/

A ce jour  il a rassemblé 1,340 millions d’entrées en 2 semaines et 351 000 entrées ce dernier week-end, ce qui le met en deuxième position.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.