Les chaînes payantes sont les principaux apporteurs de financement des films français. Nous avons établi un classement des 10 principaux apports des films sortis depuis le début de l’année. A la différence des apports des chaînes gratuites ces apports sont uniquement des préachats et ne sont pas en coproduction.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Comme on le voit ce n’est pas Canal+ qui a effectué l’apport le plus important, mais OCS, pour « Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu », une nouvelle version de cette franchise.https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/

Canal+ était présent pour le premier film de cette franchise, « Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu », sorti en 2014, mais OCS a pris le relai pour le suivant, « Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon dieu », sorti en 2019 et qui avait réalisé plus de 6,7 millions d’entrées. Son apport avait été de 3,4 millions €, comme celui qu’il vient de refaire.

C’est Canal qui investit le plus dans le cinéma et dans le plus de films, mais Orange peut donc, dans certain cas, faire les apports les plus importantes.

Dans ce top 10 il y a 6 films de Canal+ et 4 d’OCS.

Le préachat de Canal+ pour « Super-Héros malgré lui » arrive en seconde position, avec 3,3 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-lacheau-2/

Il y a 3 préachats de 3 millions € et plus, 3 de 2 millions et plus et 4 de plus d’un million €. En fait, si on va au-delà du top 10, il y a eu 16 pré-achat de plus d’un million €.

A noter que le film « Ténor », en 4ème semaine, est loin d’avoir terminé sa carrière et se maintient très bien. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-claude-zidi-jr/

En pourcentage du budget prévisionnel le plus fort préachat est de 27% pour  « Goliath » et pour « En corps ».  Le plus faible est de 9% pour « Notre-Dame brûle », mais il s’agit d’un budget qui est de loin le plus élevé des films déjà sortis cette année. Les budgets suivants sont de 15 millions €.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Les bons résultats de « Top gun Maverick » confirment que l’absence de blockbusters américains était bien l’une des explications de la baisse de la fréquentation. Le film a rassemblé 320 000 spectateurs le premier jour, dont 120 000 entrées d’avant-premières. C’est juste derrière « Doctor Strange » qui, en trois semaine approche les 2,5 millions d’entrées, alors que la première version de cette franchise, sortie en 2016, n’avait pas atteint 2 millions d’entrées.
On pourrait ainsi revenir â plus de 190 millions d’entrées par an et le compte de soutien pourrait retrouver son équilibre. https://siritz.com/editorial/baisse-de-la-frequentation-2-explications/

Est-ce que l’exploitation pourrait se contenter de ce niveau ? Peut-être les multiplexes, mais sans doute pas les salles art et essai qui ont peu accès à ces blockbusters.
Donc, comment regagner les 15 à 20 millions de spectateurs qui sont nécessaires à la survie de ces salles et au maintien de la production française à son niveau d’avant la crise ?
Revient le débat sur le nombre de films produits, mais aussi distribués, puisqu’il faut inclure les films étrangers. Certains estiment qu’ils sont trop nombreux. Une moyenne de 12 films qui sortent chaque semaine, et certaines semaines 20 films, c’est évidemment trop. Mais le problème c’est que l’on ne peut dire qu’après coup ceux qui sont en trop. Et aussi que, même parmi les films qui ne marchent pas, la profession découvre régulièrement des talents qui vont renouveler le cinéma de demain.
Bien entendu, les études confirment que la concurrence des plateformes est une des causes structurelles de la baisse de la fréquentation. Comme l’avait été la concurrence de la télévision dans les années 60, puis celle de la vidéo et du piratage dans les années 80. Et, à chaque fois, le cinéma a su trouver la riposte en se renouvelant, avec les complexes, puis les multiplexes.
Il est clair qu’il doit de nouveau renouveler son offre.

Dans le passé la solution n’a été trouvée qu’au bout d’une dizaine d’années. C’est long alors que s’annonce une période de crise économique qui va peser sur les trésoreries et le crédit.

Comme par le passé, ce sont les exploitants qui cherchent la solution en repensant le modèle économique de leur offre. Jérôme Seydoux, le propriétaire de Pathé, qui avait lancé ses multiplexes en 1993, a décrit sa solution. Il s’agit de faire en sorte que la configuration de la salle renforce le spectacle cinématographique. https://siritz.com/editorial/operation-reconquete-du-public/

D’autres pensent que cela passe par la création de véritables événements. Pa exemple, il est clair que les avant-premières avec l’équipe du film ont du succès. Pourquoi ne pas les organiser simultanément dans toutes les salles qui sortent un film avec la vidéo projection et les questions du public grâce à un système qui s’apparente au téléphone sonne. Un ou plusieurs prestataires pourraient mettre au point les outils de cette formule.

En tout cas, toutes les solutions doivent reposer sur l’idée que le cinéma reste le premier et indispensable loisir collectif à dimension sociale.

POUR LA RÉALISATION DE « BIRDS OF AMERICA »

Ce documentaire a été tourné en Louisiane

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article. https://www.festival-deauville.com/artistes/jacques-loeuille/

Il est produit par Ariane Metais (Météores films) pour un budget de 570 000 €. C’est le devis définitif.

Les coproducteurs italiens étaient Stemal Entertainment et 21 Uno Films tandis que le coproducteurs allemand était Mizzy Films. https://www.kmbofilms.com/distribution/birds-of-america-film/

Pour la préparation, 15 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 69 000 €, dont 23 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 46 000 € de salaire de technicien. Il a reçu en outre 23 000 € pour le scénario.

En France le film a bénéficié de l’avance pour réalisation. Il est coproduit par Coprod Le Fresnoy et Pictanovo

Il a bénéficié du soutien de la région Ile de France. Il est coproduit et a été préacheté par Arte. KMBO  a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en France et MK2 Films un autre minimum garanti pour le mandat de distribution à l’étranger.

Météores Films a été co-distributeur d’un documentaire réalisé par Gianfranco Rosi, sorti le 22 septembre 2021. C’était une coproduction entre la France(20%), l’Italie (70%) et l’Allemagne (10%). Son budget était de 3,7 millions € et le producteur français était Les films d’Ici.

Il avait bénéficié d’une avance sur recettes et du soutien d’Eurimages. Il avait été préacheté par Multithématiques et Arte qui était également coproducteur.

Météores Films avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en France et le film avait rassemblé 4 400 speectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « DON JUAN »

C’est le 6 ème long métrage réalisé par celui est comédiens depuis longtemps.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Bozon

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction franco-belge 90/10. En France il est produit par Philippe Martin (Les films Pélléas) pour un budget prévisionnel de 2,4 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fictions sortis en 2021 et depuis le début de l’année.

Le scénario a été coécrit avec Axelle Ropert et ils se sont partagés 60 000 €., ce qui est beaucoup moins que le budget médian des scénarii de ces films.

https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Le film a bénéficié de l’avance sur recettes pour films de genre. 3 soficas y ont investi. Il est soutenu par la région Ile-de-France.

Multithématiques l’a préacheté

ARP a donné un minimum garanti en donnant pour les mandats salle, vidéo et vod.

Le coproducteur belge est Frakas. Il a bénéficié du tax shelter et a été préacheté par la RTBF, Proximus et BE.tv.

Le précédent film réalisé par Serge Bozon était « Madame Hyde », sorti le 28 mars 2018. Il était déjà produit par Les Films Pelleas pour un budget prévisionnel de 4,6 millions €.

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Il avait bénéficié de l’avance sur recette et était soutenu par la région Ile de France. 3 soficas y avaient investi.

Le film avait été préacheté par Canal+, Multithématiques et Arte qui était également coproducteur.

Haut et court avait donné un minimum garanti.

Le film était coproduit à hauteur de 8% par la Belgique. Le producteur était déjà Frakas Productions qui avait bénéficié de tax shelter.

Le film avait rassemblé 92 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « HOMMES AU BOUT DE LA CRISE DE NERFS »

Cette comédie est le 3ème long métrage de celle qui est avant tout une comédienne de très nombreux films.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article. https://fr.wikipedia.org/wiki/Audrey_Dana

Il est produit par Olivier Delbosc (Curiosa films) pour un budget prévisionnel de 5,6 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 140 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année.

Le scénario est coécrit avec Claude Barré pour 205 000 € ce qui est la rémunération moyenne des scénaristes de ces films.

https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Le film est coproduit par Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma et France 2 cinéma

Canal+, Multithématiques et France 2 l’ont préacheté.

Il est distribué par Warner bros qui a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo en France. France tv distribution a donné un minimum garanti pour le mandat vente à l’étranger.

Le précédent film réalisé par Audrey Dana  et dont elle était interprète était « Si j’étais un homme », sorti le 22 février 2017.

Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Il était produit Olivier Delbosc et Marc Missonier (Fidélité films) pour un budget prévisionnel de 6,7 millions €.

Le scénario était coécrit avec Maud Améline et Murielle Magellan et elles s’étaient partagées 245 000 €.

TF1 était coproducteur.

OCS avait préacheté 2 passages. TF1 et NT1 avaient préacheté un passage.

Wild bunch était coproducteur et distributeur avec un minimum garanti pour tous les mandats.

Le film sorti dans 295 salles avait rassemblé 162 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche.

EN VALEUR ABSOLUE ET EN % DU BUDGET

La rémunération des rôles principaux constitue l’un des postes les plus importants du budget des films français de fiction. Voici une analyse du Top 20 de ces rémunérations depuis le début de l’année. Elle porte sur ce qui est versé aux comédiens mais ne comprend pas les charges sociales.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Mais attention : ces chiffres correspondent à l’agrément d’investissement. Le budget et le plan de financement est celui sur la base  duquel le producteur a pu monter le financement de son film. Les chiffres définitifs, qui correspondent à l’agrément de production, peuvent être différents et, parfois, très différents. Dans ce dernier cas, les producteurs peuvent nous en informer et nous ferons les modifications nécessaires. C’est le cas de « Les promesses » pour lesquels le producteur nous a fait remarquer que les chiffres publiés ce matin étaient faux et que nous venons de corriger.

Comme on le voit la rémunération des 12 principaux comédiens de « Qu’est-ce qu’on a encore tous fait au bon dieu » est de loin la plus élevée puisqu’elle dépasse les 2 millions €. C’est aussi le film qui a le budget prévisionnel le plus élevé puisqu’il est de 15,5 millions €.

https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/

Au 17 mai le film  avait rassemblé 2 180 000 spectateurs et continuait sa carrière.

Puis vient « Alors on danse », réalisé par Michèle Laroque qui fait partie elle-même partie des quatre comédiens principaux, avec 693 000 € pour un budget de près de 7,5 millions €.

https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-michele-laroque-2/

Puis vient « Adieu monsieur Haffmann ». Alors que son budget est de 11,8 millions €, ses trois principaux comédiens reçoivent 516 000 €. Le film a rassemblé 742 000 entrées.

https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-michele-laroque-2/

En 4ème position on trouve « Maison de retraite ». Les comédiens ont reçu 516 000 € pour un budget total de 5 millions €.

https://www.cinefinances.info/film/2308

Avec plus de 5 millions d’entrées le film est l’un des plus rentables de l’année.

En 5ème position vient « Maigret » avec 500 000 € pour un budget de 600 000 €. Le film a rassemblé 541 000 spectateurs.

« Qu’est-ce qu’on a encore tous fait au bon dieu »ont touché 15% du budget. Puis les 11 comédiens de « Maison de retraite » ont reçu 10% du budget.

Sur le Top 20 « En attendant Bojangles » et «Le temps des secrets » sont à 3% alors que la moyenne des rémunérations des principaux comédiens par rapport au budget est de 6% .

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

L’analyse de la baisse de la fréquentation reste essentielle pour le cinéma. Or on commence à disposer de données qui permettent de l’approfondir.  https://siritz.com/editorial/le-cinema-est-un-loisir-collectif/D’une manière générale, la baisse est beaucoup moins élevée en France que chez nos voisins européens. https://www.lefigaro.fr/medias/en-europe-la-frequentation-des-cinemas-a-plonge-de-60-20220517

En ce qui concerne la France, Comscore vient de publier le cumul de fréquentation sur l’année écoulée, du 19 mai 2021 au 18 mai 2022. Elle est de 153,1 millions d’entrées. Soit 73,9% par rapport à la moyenne des années 2011 à 2019 qui était de 2007 millions.

MOINS DE FILMS AMÉRICAINS

Mais depuis un an, la part de marché des films américains, qui était avant la crise de la covid, de 55%, est tombée à moins de 30%. Parce que les majors américaines ont arrêté nombre de leurs productions, ont retardé la sortie de leurs films ou les ont diffusés directement sur les plateformes. S’ils les avaient sortis normalement, ce qui aurait maintenu leur part de marché de 55%, leur fréquentation serait normalement passée de 46 millions de spectateurs à 84 millions, soit 38 millions de plus. La fréquentation globale aurait été de 191,1 millions d’entrées. Soit 7,7% de moins que la moyenne de 2011 à 2019 et non 26,1%.

Bien entendu la question est de savoir si et quand les blockbusters des majors vont retrouver leur niveau d’avant la crise. Ce qui est certain c’est que l’offre du second semestre sera supérieure à celle du second semestre, en commençant pas « Top Gun » jusqu’à « Avatar 2 » qui va sorti le 14 décembre. Or le premier « Avatar » avait rassemblé plus de 14 millions de spectateurs.

Mais Disney n’aura-t-il pas la tentation de sortir certains de ses gros blockbusters directement sur sa plateforme Disney+ pour pousser les abonnements ? C’est peu probable. D’une part parce qu’il semble que ce soit avant tout les fortes séries qui incitent aux abonnements, comme « Oussékine » sur Disney+ ; d’autre part parce que le marché français des salles est un très fort marché. Un film susceptible de réaliser 3 millions d’entrées, peut générer plus de 10 millions de chiffre d’affaires en salle et plus de 9 millions € de marge. Il peut ensuite générer plusieurs millions d’euros par ses ventes à Canal+ ou OCS, puis à une chaîne en clair. Même si le film sort directement sur une plateforme dans de nombreux territoire, cette sortie peut être occultée en France.

Constatant en tout cas que les studios américains en se concentrant sur les blockbusters spectaculaires fabriquent des œuvres conçues pour les salles de spectacle du cinéma et qui perdent une grande partie de leur attrait sur les plateformes.

LA CONCURRENCE DES PLATEFORMES

Mais, même avec ce calcul, on arrive à une fréquentation de 16 millions d’entrées en moins que la moyenne des années d’avant la crise. Comme expliquer le solde qui subsiste ? https://www.franceinter.fr/cinema/cinema-les-plateformes-de-streaming-video-sont-bien-une-menace-pour-la-frequentation-des-salles-obscures

Là, c’est une étude que vient de réalise l’IFOP pour l’AFCAE qui apporte des lumières. Selon elle 29% des abonnés à un service de S-Vod vont moins au cinéma et 12% plus du tout. Or les abonnements à ces plateformes ont fortement augmenté pendant la fermeture des salles. 35% d’entre eux ont souscrit à cet abonnement pendant la fermeture. Et ce que les abonnés recherchent sur ces plateformes ce sont avant tout les séries.

Arrivera-t-on à reconquérir progressivement ces spectateurs perdus. Est-ce que le prix des places de certains cinéma n’est pas devenu prohibitif pour une partie des spectateurs qui constate qu’il dépasse de loin un mois d’abonnement à une plateforme et que, souvent, il n’y a plus de réduction pour les seniors. Ou bien le cinéma français doit offrir des œuvres qui sont de véritables spectacles ? Il faut dire que cette option est peut-être entravée par le rôle déterminant que joue les chaînes de télévision dans le financement de nos films.

POUR LA RÉALISATION DE « FRÈRE ET SŒUR »

C’est son 13ème long métrage de fiction. https://en.wikipedia.org/wiki/Arnaud_Desplechin

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Pascal Caucheteux (Why not productions) pour un budget prévisionnel de 4,4 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frère_et_Sœur_(film)

Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année. Il a également reçu 120 000 € pour son scénario ce qui est moins que le budget médian de ces films. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Le film a bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes.

Il est coproduit par Arte, Pictanovo et 8 soficas y ont investi.

Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques et Arte.

Le Pacte n’a pas donné de minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo de même que Wild bunch international pour le mandat vente international.

Le précédent film d’Arnaud Desplechin était « Tromperie », sorti le 19 décembre 2021. C’était une adaptation du roman de Philip Roth « Deception » dont les droits avaient été acquis pour 16 000 €.

Il était produit par Why not productions pour un budget prévisionnel de 1,2 millions €.

Pour la préparation, 20 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 8 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait en outre reçu 15 000 € pour le scénario.

Canal+ et Multithématiques l’avaient préacheté. Le Pacte avait le mandat de distribution sans minimum garanti.

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POUR LA RÉALISATION DE « J’ADORE CE QUE VOUS FAITES « 

C’est le 4ème long métrage de celui qui est un ancien rugbyman. https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Guillard

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film est produit par Vincent Roget (Same player) et Gaumont pour un budget prévisionnel de 6,2 millions €.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/J%27adore_ce_que_vous_faites

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et 2022. Il a en outre reçu 240 000 € pour le scénario ce qui est sensiblement plus que le budget moyen des scénarii de ces films.

https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Le film est coproduit par Florian Genetet-Morel (Montauk films), France 2 et C8. 2 soficas y ont investi.

Il a obtenu le soutien de la région Occitanie.

Le film a été préacheté par Canal+, Multithématiques, France 2 et C8.

Gaumont a tous les mandats de distribution sans avoir donné de minimum garanti.

Le précédent film de Philippe Guillard est « Papi sitter » sorti le 4 mars 2020.

Il était déjà produit par Vincent Roget (Same player) et Gaumont pour un budget prévisionnel de 5,7 millions €.

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

France 2 était coproducteur. Le film avait bénéficié du soutien de la région Nouvelle Aquitaine.

Canal+, Multithématiques et France 2 l’ont préacheté.

Gaumont a donné un minimum garanti pour tous les mandats. Sorti dans 445 salles le film avait rassemblé 250 000 entrées.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « COUPEZ ! »

C’est son 9ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Hazanavicius

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Brahim Chioua (Getaway films) et Michel Hazanavicius ( La classe américaine) pour un budget prévisionnel de 4,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Coupez_!_(film)

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 126 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est une rémunération intermédiaire entre la rémunération moyenne et la rémunération médiane des réalisateurs des films français de fiction sortis en 2021 et depuis le début de l’année.

Le scénario est une adaptation du film japonais « Ne coupez-pas », sorti en 2017 et dont les droits ont été acquis pour 140 000 €. Le réalisateur a en outre reçu 125 000 € pour le scénario. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

La région Ile de France a apporté une aide remboursable. France 2 est coproducteur. Une sofica y a investi

Le film a été préacheté par Canal+, Multithématiques et France 2.

PAN distribution a les mandats de distribution salle et vidéo sans minimum garanti. Wild Bunch International a les mandats de distribution monde hors Japon sans minimum garanti.

Le précédent film réalisé par Michel Hazanavicius était « Le prince oublié », sorti en salle le 10 février 2020.

Le film était produit par Prélude pour un budget prévisionnel de 24,9 millions €.

Pour la préparation, 53 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 1400 000 €, dont 650 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 750 000 € de salaire de technicien.

Le scénario était coécrit avec Noé Debré et Bruno Merle. Ils s’étaient partagés 430 000 €.

Pathé/Studio Canal étaient coproducteurs à 50/50 ainsi que Korokora.

Le film était préacheté par Canal+ et Multithématiques. TF1 et TMC avaient chacun préacheté 2 passages.

Pathé/Studio Canal avaient donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le film, sorti dans 698 salles, avait rassemblé 920 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.