Les rôles principaux sont ceux qui sont sur l’affiche parce qu’ils sont censés être un important argument de promotion du film auprès du public.
Depuis le début de l’année on note une forte augmentation des rémunérations dans le Top 10 des rémunérations des rôles principaux des films Français de fiction par rapport au Top 10 de 2022.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article
Top 10 des rémunérations les plus élevées des rôles principaux en 2023

En première place, et, de loin, les trois stars internationales de « Marlowe » ont une rémunération de près de 4,9 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/
Il est vrai qu’il s’agit d’une coproduction française très minoritaire et que c’est en fait film anglo-saxon. En tout cas, c’est plus du double de ce qu’avaient touché les rôles principaux du n°1 du Top 10 de l’année dernière, « Qu’est-ce qu’on a encore tous fait au bon dieu ? ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/
Top 10 des rémunérations les plus élevées des rôles principaux en 2022

Et cette rémunération ne concerne que trois comédiens, alors qu’ils sont 7 premiers rôles dans « Astérix & Obélix, l’empire du milieu », qui arrive loin derrière, en seconde position, https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ et 9 pour « Les trois Mousquetaires, d’Artagnan » qui arrive en troisième position https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ Et ils étaient 12 pour « Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu ».
Mais cette année, pour 7 films la rémunération des rôles principaux, dépasse un million d’euros contre un seul sur l’ensemble de l’année dernière.

Il faut noter que 3 des films du Top 10 sont des coproductions Françaises très minoritaires dont les rôles principaux sont censés être des stars internationales : outre « Marlowe », « L’immensita » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-d-emanuele-crialese/ et « Nostalgia » https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27immensità_(film)
Cette augmentation explique en partie la forte augmentation de la rémunération moyenne cette année par rapport à l’année dernière. En revanche la rémunération médiane a fortement diminué, ce qui signifie que, pour une majorité de films la rémunération des rôles principaux a sensiblement diminué.
En ce qui concerne le pourcentage de la rémunération des rôles principaux par rapport au budget total, cette année, « Marlowe » est largement en tête avec 21,4%. En seconde position, loin derrière on trouve « Nostalgia », avec 12,5%, qui est aussi une coproduction franco-italienne où la France, avec 10% est très minoritaire. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nostalgia_(film,_2022)
Top 10 en 2023 des pourcentages les plus élevés de rapport entre la rémunération des rôles principaux et le budget prévisionnel

Au troisième rang « Tu choisiras ta vie » est également une coproduction franco-italienne où la part française n’est que de 20%. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-stephane-freiss/ . Le premier film 100% français est « 10 jours encore sans maman », avec seulement 10,7%.
Il faut noter que 4 des films du Top 10 sont des coproductions Françaises très minoritaires dont les rôles principaux sont censés être des stars internationales : outre « Marlowe » et « Tu choisiras la vie », on trouve « L’immensita » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-d-emanuele-crialese/ et « Nostalgia » https://fr.wikipedia.org/wiki/Nostalgia_(film,_2022)
Pour ce critère ce sont des chiffres proches de ceux de l’année dernière dont le n°1 était, de nouveau, « Qu’est-ce qu’on a tous encore fait au bon dieu ? », avec 13,2%.

Les pourcentages moyens et médians de cette année et de l’année dernière sont proches, ce qui signifie que, sauf pour quelques films particuliers et à gros budget, les données évoluent peu. A souligner que les films de 2023 pour lesquels la rémunération des rôles principaux par rapport au budget primitif est égale ou supérieure à la moyenne est inférieure à 20%.

Cette année, pour la moitié des films, la rémunération des rôles principaux est inférieure ou égale à 3% du budget prévisionnel total. Pour un tiers elle est même inférieure à 2% et pour 2% elle est inférieure à 1%.
En tout cas, si l’on écarte les coproductions minoritaires françaises avec des stars internationales, les rémunération des comédiens Français restent stables par rapport à l’année dernière.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
COURT PUIS LONG MÉTRAGE
Cinéscoop« Super Bourrés » est le premier long métrage du jeune Toulousain Bastien Milheau, diplômé de la FEMIS, qui avait déjà réalisé un court métrage en 2020.
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Il est produit par Take shelter (Alexis Genauzeau) pour un budget prévisionnel de 2,4 millions €. C’est deux tiers du budget prévisionnel médian des films Français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/
C’est à peu près le budget de « àma Gloria » qui sort également cette semaine. https://siritz.com/cinescoop/debuts-dune-realisatrice-chevronnee/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 54 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films Français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/barometre-de-la-remuneration-des-realisateurs-2/
Bastien Milheanu a également écrit le scénario pour 26 000 €, ce qui représente 30% du budget du scénario de ces films. https://siritz.com/financine/la-part-du-scenario-dans-le-budget-augmente/Les rôles principaux ont reçu 28 000 € ce qui est également 30% de ce qu’ils ont reçu pour ces films.
Pour le financement le producteur a investi son crédit d’impôt, son salaire, ses frais généraux mais aussi les imprévus pris en compte dans le budget prévisionnel. Zinc et Ciné-@ sont coproducteurs. La région Occitanie a apporté son aide. Le film a également reçu une aide du CNC pour la création de musique originale qui représente un tiers du budget de la bande musicale du film.
Zinc a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en salle, en vod et de ventes à l’étranger.
Le précédent film distribué par Zinc était « Un coup de maitre », sorti le 9 août dernier. Il était réalisé par Rémi Besançon. Il était produit par Mandarin et Compagnie pour 3,9 millions € de budget prévisionnel. Sorti dans 221 salles, il avait rassemblé 60 000 entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
DÉBUTS D’UNE RÉALISATRICE CHEVRONNÉE
Cinéscoop« àma Gloria » , qui a fait l’ouverture de la Semaine de la critique au dernier Festival de Cannes, est le quatrième long métrage de Marie Amachoukeli. Les trois précédents avaient été coréalisés et l’un d’entre eux était un dessin animé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Amachoukeli C’est donc le premier film qu’elle réalise seule.
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Il est produit par Lilies Films (Bénédicte Couvreur), pour un budget prévisionnel de 2,5 millions €. C’est 75% du budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, dont 55 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. C’est 20% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs des films de cette année. https://siritz.com/financine/barometre-de-la-remuneration-des-realisateurs-2/ Elle a écrit le scénario pour 80 0000 €. C’est 10% de moins que le budget des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 25 000 €. C’est 22% de leur rémunération médiane sur ces films. https://siritz.com/financine/comediens-boom-des-remunerations-au-top/
Le film a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. Le producteur a investi son crédit d’impôt, son salaire, du compte de soutien et ses frais généraux. La région Ile de France et l’Angoa lui ont apporté de l’aide. Deux soficas y ont investi.Le film est préacheté par Canal+, Ciné+ et TV5 Monde.
Pyramide a donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour le mandat international.
« Party girl » que Marie Amachoukeli avait réalisé avec Claire Burger et Samuel Theis, avait remporté la Caméra d’or au Festival de Cannes 2014. Et le film, produit par Élzevir Films pour 1,7 millions €, distribué par Pyramide, avait rassemblé 193 000 spectateurs. Auparavant, en 2010, elle avait obtenu le César du meilleur court-métrage pour « C’est gratuit pour les filles ».
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
PARI AOÛTIEN POUR UNE PALME D’OR
CinéscoopLe distributeur Jean Labadie (Le Pacte) n’a pas hésité à choisir le 23 août, une période réputée creuse pour la fréquentation des films Français pour sortir « Anatomie d’une chute », la Palme d’or du Festival de Cannes, réalisé par Justine Triet. C’est un pari jugé audacieux par ses confrères puisqu’il est le seul film français à avoir choisi cette date. Il n’a pas eu tort puisque le film a rassemblé 260 000 entrées spectateurs dans 670 salles pour son premier week-end. Il est donc parti pour largement plus du million d’entrées, ce qui est très confortable pour un film pour lequel le distributeur n’a donné que 300 000 € de minimum garanti.
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A 45 ans c’est le 4ème film que Justine Triet a réalisé. Dès sa première diffusion il avait été considéré comme l’un des grands favoris du Festival. https://fr.wikipedia.org/wiki/Justine_Triet
Il est produit par Les Films de Pierre (Marie-Ange Luciani) et Les Films Pélléas (Philippe Martin et David Thion) pour un budget prévisionnel de 6,2 millions € .https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatomie_d%27une_chute . C’est un quart de plus que le budget moyen des films Français de fiction sortis depuis le début de l’année jusqu’au 19 juillet. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/
Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 25% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Elle a écrit le scénario avec Arthur Harari et ils se sont partagés 147 000 €. C’est deux tiers du budget moyen des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/la-part-du-scenario-dans-le-budget-augmente/ Les rôles principaux ont reçu 253 000 €. C’est 22% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films. https://siritz.com/financine/comediens-boom-des-remunerations-au-top/Il est probable que la réalisatrice et le co-scénariste recevront des rémunérations complémentaires substantielles proportionnelles aux résultat du film.
Ce dernier a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recette du CNC. France 2 est coproducteur et 6 soficas y ont investi. Les régions Rhône-Alpes et Aquitaine ont apporté leur soutien ainsi que la Charente-Maritime. Canal+, Ciné+ et France 2 ont effectué un pré-achat. Le Pacte a donné un minimum garanti pour la distribution en France et MK2 international pour la distribution à l’étranger.
Le premier film réalisé par Justine Tiriet était « La bataille de Solférino », sorti en salle le 18 septembre 2013. Il était produit par Ecce films pour une budget prévisionnel de 842 000 €. Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 31 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 21 000 € de salaire de technicien. Elle avait écrit le scénario pour 10 000 €. Le film avait bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. Distribué par Shellac il avait rassemblé 37 000 spectateurs.
Son second film était « Victoria », sorti le 14 septembre 2016. https://fr.wikipedia.org/wiki/Victoria_(film,_2016) Il était encore produit par Ecce films pour un budget prévisionnel de 4 millions €. Le film avait bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes.
Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 144 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Elle avait écrit le scénario pour 135 000 €. Distribué par Le Pacte le film avait rassemblé 657 000 spectateurs.
675 000 spectateurs pour son précédent film
Le troisième film de Justine Triet état « Sybil », sorti le 24 mai 2019 était produit par Les Films Péléas, pour un budget prévisionnel de 6,2 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-la-realisatrice-justine-triet-realisatrice/ Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 94 000 €, dont 45 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 49 000 € de salaire de technicien.
Elle avait écrit le scénario avec Arthur Harari et ils s’étaient partagés 166 000 €. Distribué par le Pacte le film avait rassemblé 310 000 spectateurs.
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CINÉMA : LES PHÉNOMÈNES DE CET ÉTÉ
ÉditorialComme on l’avait espéré la fréquentation des salles de cinéma en France, mais aussi dans d’autres pays, comme le Royaume uni, a retrouvé son niveau d’avant le Covid. Les résultats de l’été, malgré la canicule, se sont révélés exceptionnels, ce qui fait que le cumul de l’année n’est désormais que 9,5% en-dessous de celui de 2019 qui avait terminé au niveau record de 213 millions d’entrées.
C’est évidemment dû au phénomène « Barbeinhamer » qui confirme que le cinéma reste un loisir collectif des plus populaires, notamment quand il n’oublie pas qu’il est aussi un art et que les réalisateurs sont des auteurs. https://siritz.com/editorial/oppenheimer-nouveau-graal-du-cinema/.une
Mais, cet été, un film français a, lui aussi permis de confirmer cette constatation. Il s’agit de « Yannick » le 12ème film de Quentin Dupieux, un réalisateur qui est aussi célèbre par sa musique électronique. https://fr.wikipedia.org/wiki/Quentin_Dupieux
Il n’a pas rassemblé comme les deux blockbusters américains des millions de spectateurs. Mais il illustre à quel point la force du cinéma français est dans sa diversité.
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Car « Yannick », dont le budget de 925 000 € est parmi les 10% les moins élevées des fictions françaises sorties depuis le début de l’année. Il a été tourné en 6 jours ce qui est exceptionnellement rapide, même pour ce niveau de budget. En outre, il ne dure que 67 minutes, ce qui est à peine plus que les 60 minutes de durée maximale des courts métrages. Et pourtant, les salles affichent le même tarif que pour leurs autres films. Or, il est parti pour quelques 350 000 entrées.
C’est qu’il repose sur une véritable idée de créateur, à laquelle tout spectateur du film peut s’identifier. Dans « La rose pourpre du Caire » Woody Allen faisait sortir de l’écran le personnage du film pour rejoindre dans la salle une spectatrice et vivre avec elle dans la vraie vie. Ici Quentin Dupieux, au milieu d’une mauvaise pièce de théâtre, comme il nous est arrivé d’en voir, fait se lever et objecter un spectateur qui n’en peut plus. Il monte sur scène et impose progressivement des changements à la pièce.Chacun d’entre nous qui a souvent envie de refuser de se voir imposer sans réagir le monde tel qu’il est peut s’identifier à lui.
Le distributeur Diaphana n’a pas donné le moindre minimum garanti. Mais il va recevoir, rien qu’en soutien automatique à la distribution, ce qui devrait en grande partie couvrir les frais d’édition pour une sortie dans 300 salles. Et, sur un minimum de 1 000 000 € de recette distributeur, sa commission devrait se situer autour de 200 000 €.
Les producteurs -Atelier de Production (Thomas et Mathieu Verhaegue) et Chi-Fou-Mi Productions(Nicolas Dumont)- ont financé le film sans le moindre apport extérieur, ce qui, là encore, est exceptionnel pour une fiction. Compte tenu du crédit d’impôt leur apport effectif est de l’ordre de 700 000 €.
Or, rien qu’en soutien automatique ils devraient recevoir plus de 300 000 €. Déduction faite de sa commission et des frais d’édition, le distributeur devrait pouvoir leur verser de l’ordre de 400 000 à 500 000 €. Ils seront donc très bénéficiaires. En outre ils conservent tous les droits, en dehors de la distribution salle. Compte tenu de son succès le film sera sans doute acheté par une chaîne payante Premium, une chaîne cinéma et une chaîne en clair, ce qui rendra le film encore plus bénéficiaire pour ses producteurs. Peut-être sera-t-il même exporté. Et pourquoi le remake n’intéresserait-il pas les États-Unis ?
Enfin, compte tenu de ce succès, il est probable que le réalisateur recevra des droits d’auteur complémentaires proportionnels aux résultats du film, supplémentaires à sa rémunération fixe limitée à 10 000 €.
Bien entendu la sortie à succès, en plein été, de la Palme d’or du dernier Festival de Cannes est une autre illustration de la santé du cinéma français. Nous en parlerons demain.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
REPRISE DES ARTICLES LE 28 AOÛT
Éditorial« BARBENHEIMER » NOUVEAU GRAAL DU CINÉMA
ÉditorialCette semaine est à marquer d’une pierre blanche pour l’industrie du cinéma mondial. Deux films de studios américains, visant à être des blockbusters, sont sortis en même temps dans le monde entier et ont, chacun, réalisé un score non seulement énorme mais bien supérieur à celui espéré.
D’une part « Oppenheimer », réalisé par Christopher Nolan. Trois heures sur la vie du père de la bombe atomique. Pas un superhéros, mais un personnage complexe et des enjeux d’une grande actualité. D’autre part, « Barbie », le troisième film qu’a réalisé (elle a également co-écrit le scénario) la comédienne Greta Gerwig, une comédie hilarante dont le personnage principal est la poupée de Mattel. Certes, il s’agit d’une des plus célèbres franchises mondiales. Mais, comme le film de Christopher Nolan, il s’agit en fait d’un vrai film d’auteur. C’est une critique sarcastique de notre société, du statut de la femme du machisme et du capitalisme. Fait incroyable, Mattel à qui ont été achetés les droits d’utilisation du personnage et qui est coproducteur du film, a accepté d’y être mis en boite.
DES RECORDS AUX ÉTATS-UNIS/CANADA ET DANS LE MONDE
Pour son premier week-end, selon Como, « Barbie » aurait totalisé 150 millions $ aux États-Unis/Canada et 182 millions $ dans le reste du monde. Des chiffres approchant les records absolus, avant le Covid, des deux « Avengers ». Et c’est aussi, de loin, le plus grand succès de toute l’histoire du cinéma d’un film réalisé par une femme. Or celui-ci n’a couté que 145 millions $, alors que les blockbusters les plus performants coutent au moins 200 millions $ et le dernier « Indiana Jones », 300 millions $.
Le box-office de « Oppenheimer » serait de 84 millions $ aux USA/Canada et 94 millions $ dans le reste du monde. Mais, compte tenu de ses trois heures et de son nombre réduit de séances, c’est également énorme et il aura une carrière plus longue. Et il n’a coûté que 100 millions $.
UN RECORD EN FRANCE
En France, selon FilmSource, la lettre hebdomadaire de Philippe Marti, pour son premier week-end « Barbie » a rassemblé 1 221 000 entrées , le troisième plus fort démarrage de l’année. Et « Oppenheimer » 814 000 entrées. De ce fait le total des entrées ces 5 premiers jours bondit à 3 505 000 entrées, soit le deuxième plus faut score de l’année.
Le New-York times qualifie ces succès simultanés de « Barbenheimer ». Ce double succès dément la règle d’or selon laquelle le marché ne supporte pas la sortie simultanée de deux blockbusters.
DES LEÇONS À TIRER
Pour l’industrie du cinéma, la première leçon à tirer c’est que, quand le public estime que l’offre correspond à ses attentes, il est entièrement disponible pour aller au cinéma. Et ce qu’il veut c’est quelque chose de nouveau, raconté de façon originale, pas une énième resucée de franchise. https://siritz.com/editorial/le-graal-et-la-pierre-philosophale-des-studios/ Même en plein mois de juillet. D’ailleurs aux États-Unis Juillet et Août sont depuis toujours les mois de sortie des blockbusters. Pour les distributeurs et producteurs Français, bien qu’ils correspondent aux vacances de la plus grande partie des Français, ce ne sont pas du tout des mois porteurs. Et, de toute façon, selon eux il n’y aurait pas la place pour d’autres grands succès public à côté de ceux des blockbusters américains.
Autre leçon : le triomphe américain a lieu pendant la grève des comédiens qui n’ont participé en aucune façon au lancement des deux films sur les médias ou dans les salles. La remarquable promotion des deux distributeurs, Warner et Universal, a suffi au public pour le convaincre qu’il devait voir ces deux films.
En tout état de cause, ces deux succès devraient accélérer la recherche par les studios d’une politique fondée avant tout sur l’innovation créative et non sur les franchises.C’est à dire avant tout sur le talent, voire le génie. Mais cela a toujours été le cas dans les arts. Or, si le cinéma est une industrie, c’est aussi un art.
COMÉDIENS : BOOM DES RÉMUNÉRATIONS AU TOP
FinanCinéLes rôles principaux sont ceux qui sont sur l’affiche parce qu’ils sont censés être un important argument de promotion du film auprès du public.
Depuis le début de l’année on note une forte augmentation des rémunérations dans le Top 10 des rémunérations des rôles principaux des films Français de fiction par rapport au Top 10 de 2022.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article
Top 10 des rémunérations les plus élevées des rôles principaux en 2023
En première place, et, de loin, les trois stars internationales de « Marlowe » ont une rémunération de près de 4,9 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/
Il est vrai qu’il s’agit d’une coproduction française très minoritaire et que c’est en fait film anglo-saxon. En tout cas, c’est plus du double de ce qu’avaient touché les rôles principaux du n°1 du Top 10 de l’année dernière, « Qu’est-ce qu’on a encore tous fait au bon dieu ? ». https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/
Top 10 des rémunérations les plus élevées des rôles principaux en 2022
Et cette rémunération ne concerne que trois comédiens, alors qu’ils sont 7 premiers rôles dans « Astérix & Obélix, l’empire du milieu », qui arrive loin derrière, en seconde position, https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ et 9 pour « Les trois Mousquetaires, d’Artagnan » qui arrive en troisième position https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ Et ils étaient 12 pour « Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu ».
Mais cette année, pour 7 films la rémunération des rôles principaux, dépasse un million d’euros contre un seul sur l’ensemble de l’année dernière.
Il faut noter que 3 des films du Top 10 sont des coproductions Françaises très minoritaires dont les rôles principaux sont censés être des stars internationales : outre « Marlowe », « L’immensita » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-d-emanuele-crialese/ et « Nostalgia » https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27immensità_(film)
Cette augmentation explique en partie la forte augmentation de la rémunération moyenne cette année par rapport à l’année dernière. En revanche la rémunération médiane a fortement diminué, ce qui signifie que, pour une majorité de films la rémunération des rôles principaux a sensiblement diminué.
En ce qui concerne le pourcentage de la rémunération des rôles principaux par rapport au budget total, cette année, « Marlowe » est largement en tête avec 21,4%. En seconde position, loin derrière on trouve « Nostalgia », avec 12,5%, qui est aussi une coproduction franco-italienne où la France, avec 10% est très minoritaire. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nostalgia_(film,_2022)
Top 10 en 2023 des pourcentages les plus élevés de rapport entre la rémunération des rôles principaux et le budget prévisionnel
Au troisième rang « Tu choisiras ta vie » est également une coproduction franco-italienne où la part française n’est que de 20%. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-stephane-freiss/ . Le premier film 100% français est « 10 jours encore sans maman », avec seulement 10,7%.
Il faut noter que 4 des films du Top 10 sont des coproductions Françaises très minoritaires dont les rôles principaux sont censés être des stars internationales : outre « Marlowe » et « Tu choisiras la vie », on trouve « L’immensita » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-d-emanuele-crialese/ et « Nostalgia » https://fr.wikipedia.org/wiki/Nostalgia_(film,_2022)
Pour ce critère ce sont des chiffres proches de ceux de l’année dernière dont le n°1 était, de nouveau, « Qu’est-ce qu’on a tous encore fait au bon dieu ? », avec 13,2%.
Les pourcentages moyens et médians de cette année et de l’année dernière sont proches, ce qui signifie que, sauf pour quelques films particuliers et à gros budget, les données évoluent peu. A souligner que les films de 2023 pour lesquels la rémunération des rôles principaux par rapport au budget primitif est égale ou supérieure à la moyenne est inférieure à 20%.
Cette année, pour la moitié des films, la rémunération des rôles principaux est inférieure ou égale à 3% du budget prévisionnel total. Pour un tiers elle est même inférieure à 2% et pour 2% elle est inférieure à 1%.
En tout cas, si l’on écarte les coproductions minoritaires françaises avec des stars internationales, les rémunération des comédiens Français restent stables par rapport à l’année dernière.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA PART DU SCÉNARIO DANS LE BUDGET AUGMENTE
FinanCinéAprès les baromètres des budgets prévisionnels et des rémunérations de réalisateurs voici celui du budget des scénarios au 19 juillet 2023.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En ce qui concerne le Top 10 des budgets de scénarios, il y en a 10 qui sont égaux ou au-dessus de 400 000 €. Rappelons qu’il y a 11 réalisateurs dont la rémunération égale ou dépasse ce chiffre. https://siritz.com/financine/barometre-de-la-remuneration-des-realisateurs-2/
Mais le budget de scénario de loin le plus élevé est celui de « Astérix & Obélix, L’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ dont, avec 64 millions €, le budget prévisionnel est aussi, de loin, le plus élevé.https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/ Néanmoins, sur les 6,45 millions €, 6,2 millions € sont destinés à l’achat des droits d’adaptation de la bande dessinée. Les trois scénaristes proprement dit n’ont touché que 250 000 €.
Pour 9 films sur 10 le réalisateur a été rémunéré également pour le scénario. Pas pour « La chambre des merveilles », ce qui ne veut pas dire que Lisa Azuelos n’y a pas participé. Pour deux d’entre eux le réalisateur est le seul scénariste.
Si Dany Boon est, de loin, le réalisateur dont la rémunération est la plus élevé et il est également le scénariste, de loin, le mieux rémunéré. Notons qu’ il a reçu pour son scénario le double de ce qu’il a reçu comme réalisateur.
Si l’on compare le baromètre de l’ensemble des rémunérations de cette année avec celui de l’année dernière on constate qu’il y a trois films sortis cette année pour lesquels la rémunération est supérieure à la plus élevée de l’année dernière qui est celle de « Le nouveau jouet » réalisé par James Huth. A noter que les 1,25 millions € de budget de scénario de ce film sont intégralement consacrés à l’achat des droits d’adaptation de « Le jouet », de Francis Veber. James Huth n’a rien touché en tant que scénariste.
Le budget moyen de cette année est très supérieur à celui de l’année dernière, en grande partie du fait de ces trois films. En revanche le budget médian de 2023 est sensiblement inférieur à celui de 2022.
En ce qui concerne le rapport entre le budget du scénario et le budget prévisionnel total du film, « Alibi.com 2 » arrive largement en tête avec 19,4%.
Il faut dire que c’est sans doute l’un des films les plus rentables de l’année. Dany Boon pour « La vie pour de vrai » arrive en seconde position. Pour 10 films la rémunération est égale ou supérieure à 6,5% du budget. En 2022 le pourcentage le plus élevé était de 11% pour « La maison », une coproduction franco-belge, réalisé par Anissa Bonnefont. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Maison_(film,_2022)
Comme on le voit le pourcentage moyen et le pourcentage médian de cette année sont également supérieurs à ceux de l’année dernière. Cela tend à prouver que le scénario prend une part croissante dans le budget des films et le montage de leur production.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
BAROMÈTRE DE LA RÉMUNÉRATION DES RÉALISATEURS
FinanCinéRÉMUNÉRATION EN VALEUR ABSOLUE ET EN % PAR RAPPORT À BUDGET PRÉVISIONNEL
Après le baromètre des budgets prévisionnels des films français de fiction sortis du début de l’année au 19 juillet 2023, https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/ voici le baromètre de la rémunération des réalisateurs. Cette fois-ci nous les donnerons en valeur absolue mais aussi en pourcentage du budget prévisionnel.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Dans le Top des rémunérations les plus élevées en valeur absolue, par rapport à celui de fin avril, s’est glissé Nanni Moretti à la 7ème place pour la réalisation de « La chambre des merveilles », avec 450 000 €. https://siritz.com/?s=Moretti Bien entendu Dany Boon, avec 2 520 000 € pour la réalisation de « La vie en vrai » reste de loin en tête et ne sera pas égalé de sitôt. https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/
11 réalisateurs ont une rémunération égale ou supérieure à 400 000 €.
Rappelons que, sur l’ensemble de l’année dernière, 10 rémunérations de réalisateurs étaient égales ou supérieures à 422 000 €. Mais la rémunération la plus élevée, celle des frères Dardenne pour « Tori et Lokita » n’était que de 900 000 €. https://siritz.com/financine/barometre-des-realisateurs-de-fiction-en-2022/ Alors qu’à ce stade de l’année, une rémunération dépasse déjà 2 millions d’euros et une autre un million € d’euros
En ce qui concerne le baromètre lui-même, la rémunération (salaire de technicien + minimum garanti sur droits d’auteur) moyenne pour la réalisation d’un film est de 139 000 € . C’est à peu près le même montant que celle de l’année dernière qui était de 135 000 €. La rémunération médiane est de 80 000 € contre 100 000 € en 2022. Cela signifie que, cette année, sur une majorité de films les rémunérations des réalisateurs sont tirées vers le bas.
Par ailleurs nous avons calculé le rapport entre la rémunération du réalisateur et le budget prévisionnel du film, ce qui permet d’intéressantes comparaisons.
Cette année le pourcentage le plus élevé est 10% pour Jude Bauman qui a réalisé « Entre nous », sorti le 12 juillet https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=302753.html : sa rémunération est de 50 000 € pour un film dont le budget est de 500 000 €. 10 réalisateurs ont une rémunération égale ou supérieure à 5,9%.
L’année dernière 10 réalisateurs avaient une rémunération supérieure à 6,9% du budget prévisionnel. Et, celle des frères Dardenne pour la réalisation de « Tori et Lokita » était de 15,3% du budget prévisionnel. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-des-freres-dardenne/ C’était la rémunération la plus élevée de l’année. Mais, dans la mesure où les réalisateurs étaient également les producteurs du film, si les recettes de celui-ci ne permettent pas d’amortir le budget prévisionnel, ils pouvaient parfaitement réduire leur rémunération en conséquence. C’est également ce qui se passe pour la rémunération de Claude Lelouch pour « L’amour c’est mieux que la vie » puisqu’il est, lui aussi, son propre producteur.
Si l’on compare les baromètres de cette année et de l’année dernière on constate également cette année une baisse du pourcentage le plus élevé, du pourcentage moyen et du pourcentage médian. Seul le pourcentage le plus bas de 2022 est inférieur à celui de cette année.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE COMÉDIENNE PASSE À LA RÉALISATION
CinéscoopCAMILLE JAPY RÉALISE « SOUS LE JARDIN »
Cette comédie dramatique est le premier long métrage pour le cinéma par cette comédienne qui a interprété de très nombreux rôles au cinéma, à la télévision et au théâtre. Elle a déjà réalisé un court-métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Japy
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Le film est produit par Mandarin & Cgie (les frères Altmayer) pour un budget prévisionnel de 1,8 millions €.
Le film est produit par Mandarin & Cgie (les frères Altmayer) pour un budget prévisionnel de 1,8 millions €. C’est la moitié du budget médian des films français au 19 juillet. https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/
Pour la préparation, 26 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 29 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 19 000 € de salaire de technicien. C’est 25% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films à fin avril. https://siritz.com/financine/pathe-et-boon-explosent-les-barometres/Les rôles principaux ont reçu 128 000 €. C’est 70% de plus que la rémunération médiane des rôles principaux de ces films.
Le film a reçu une aide à la musique du CNC. Deux soficas y ont investi. Canal+, Ciné+ et TV5 monde l’ont préacheté. Paname distribution a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo. Totem a le mandat de vente internationale sans minimum garanti.
Le dernier film produit par Mandarin & Cgie qui est sorti est « Mon crime », réalisé par François Ozon. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-francois-ozon-3/ Sorti le 8 mars de cette année il a réalisé 1,1 millions d’entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.