Le distributeur est un acteur essentiel de l’écosystème de cinéma. Tout d’abord parce que le cinéma c’est un film dans une salle et que le distributeur est responsable de toute les aspects de la sortie du film en salle : son positionnement, sa promotion et les négociations avec les exploitants. En outre, il joue un rôle essentiel dans le préfinancement des films. Avant tout parce que toutes les autres sources d’investissement conditionnent leurs décisions à l’existence d’un distributeur et à leur acceptation de ce distributeur. Mais aussi parce que très souvent il donne un minimum garanti sur les recettes à venir pour le producteur, minimum garanti que le producteur va pouvoir nantir auprès d’une établissement financier pour recevoir un crédit.

Nous avons établi, à partir des données fournies par Cinéfinances.info*, des baromètres de plusieurs postes essentiels  des budgets des films de fictions Français sortis en 2023 jusqu’au 29 septembre. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/ A partir des données de Cinéfinances.info voici une analyse de la place des distributeurs dans le financement de ces films.

Ainsi, dans 82% des cas, ils ont donné un minimum garanti. Et, dans les 18% restants, on trouve les producteurs de films (Pathé, Gaumont, UGC, etc…) qui n’avaient pas de raison de se donner des minima garantis, d’autant plus qu’au-delà d’un million d’entrées il n’y a pas de soutien automatique alors qu’il n’y a pas de plafonnement dans le soutien automatique à la production.

10 distributeurs ont donné au moins 1,45 millions € de minimum garanti. 7 d’entre eux ont tous les mandats France et monde.

Le minimum garanti moyen est de 487 000 € et le minimun garanti médian est de 200 000 €.

Si l’on prend en considération le pourcentage de ce minimum garanti par rapport au budget du film, il est en moyenne de 8% et son niveau médian est de 6%. Le plus élevé est de 30%. Ce sont les 1,3 millions € donnés par Sony Pictures pour « La Marginale » réalisé par Franck Cimière et dont le budget prévisionnel est de 4,3 millions €. Le distributeur avait tous les mandats monde sauf celui de la télévision en France. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-franck-cimiere/

Le film qui a atteint le plus d’entrées est « Asterix et Obélix-L’empire du milieu » : 4,622 millions. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ Pour l’ensemble des films Français de fiction la moyenne est 217 000 entrées. Mais le chiffre médian est de 68 000 entrées, ce qui veut dire que la moitié des films de fiction Français ont fait moins de 68 000 entrées.

Une indication de l’ampleur de la sortie, mais aussi du budget de promotion, est le nombre de copies le premier jour. Ce nombre donne une indication sur le potentiel d’entrées du film à la fois pour le distributeur et les exploitants. Le record est de 772 copies pour « Astérix et Obélix-L’empire du milieu » qui possède à la fois le budget prévisionnel et le minimum garanti le plus élevé. Le nombre moyen de copies par film est de 195. Et le nombre médian est de 137.

Ce qui est le plus significatif est le nombre d’entrées par rapport au nombre de copies. On voit que les écarts sont énormes.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« Linda veut du poulet » est un film d’animation qui a remporté le Cristal d’argent du long métrage au dernier Festival international du film d’animation d’Annecy. Il est réalisé par le Français Sébastien Laudenbach dont c’est le 2ème film d’animation https://fr.wikipedia.org/wiki/Sébastien_Laudenbach

et l’Italienne Chiara Malta qui avait réalisé auparavant un film de fiction https://www.lacid.org/fr/personnes/chiara-malta

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et l’Italie (20%) pour un budget prévisionnel de 2,6 millions €. Pour la préparation, la fabrication et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 196 000 €, dont 60 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 136 000 € de salaire de technicien. Ils ont reçu 40 000 € pour le scénario tandis que les comédiens qui ont prêté leurs voix ont reçu 48 000 €.

Les producteurs délégués Français sont Dolce Vita films (Claire Chassagne et Marc Irmer) et Miyu Productions(Emmanuel-Alain Raynal et Pierre Baussaron). France 3 est coproducteur. Eurimages a fourni son soutien. Le CNC a accordé l’aide CVS (anciennement aide aux techniques de l’animation) pour le pilote, puis la production, ainsi qu’une aide aux coproductions franco-italiennes et une aide à la diversité. La région Ile de France a accordé une aide remboursable. La  Nouvelle Aquitaine, et le département de la Charente ont accordé un aide non remboursable. Deux sofica y ont investi. Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Gebeka a donné un minimum garanti pour la distribution en salle en France.

Le producteur italien est Palosanto Films ( Pilar Saavedra Perrotta et Flaminio Zadra). Il a reçu du Ministère de la culture l’aide aux coproductions minoritaires. Eurimages lui a également apporté son soutien.

Le précédent film de Sébastien Laudenbach était « La jeune fille sans mains », sorti le 14 décembre 2016. Il était produit par Les films sauvage ( Sebastien Laudenbach) pour un budget prévisionnel de 450 000 €.

Pour la préparation, 59 jours de tournage(dont 32 à la villa Medicis) et la post-production la rémunération du réalisateur était de 36 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 26 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Olivier Py et Jacob § Wilhem Grimm pour 90 000 €. Il avait bénéficié de 150 000 € d’avance sur recettes après réalisation. Shellac avait donné un minimum garanti pour la distribution en salle. Le film avait rassemblé 40 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« En bonne compagnie » est une coproduction minoritaire Française, tournée en Espagnol. Ce drame est réalisé par la danseuse et actrice espagnole Silvia Munt. C’est sa 5ème réalisation. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sílvia_Munt

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Dans cette coproduction la France a 20% et l’Espagne 80%. https://fr.wikipedia.org/wiki/En_bonne_compagnie_(film,_2023) Le budget prévisionnel est de 3 millions €. C’est 90% du budget médian des films de fiction Français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 30 jours de tournage (au Pays Basque Français et Espagnol) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 80 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 60 000 € de salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction Français. Silvia Munt a écrit le scénario avec Jorge Gil Munàrizz pour 50 000 €. C’est moins de la moitié du budget médian de ces films. Les rôles principaux ont reçu 40 000 € ce qui représente 50% de la rémunération médiane des premiers rôles pour ces films.

Les producteurs délégués Français sont Manny Films (Philipppe Gompel) et La Fidèle Production (Jokin Etxeberria). Ils ont bénéficié de l’aide du CNC aux cinémas du monde. Damned Films a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod. Filmax a donné un minimum garanti  pour Distribution Espagne et un autre pour la distribution à l’étranger.

Les producteurs espagnols sont Oberon Cinématographica (Antonio Chavarrias et Angel Masclans) et Irusoin. Ils ont bénéficié de l’aide Nationale ICAA et de l’aide régionale Basque. Sont coproducteurs et ont effectué un pré-achat l’ETB et la TVE.

Le précédent film de Silvia Munt était un autre film Espagnol, Silvia Munt,     « Resté debout », sorti France le 16 novembre 2016. Il était distribué par Dissidenz films. Sorti dans 8 salles il avait réalisé 1700 entrées.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Avec « Une année difficile », Tolédano-Nakache, le duo gagnant du cinéma Français est de retour alors que vont s’ouvrir les vacances scolaires. Il s’agit à nouveau d’une satire sociale traitée avec humour. C’est leur 7ème film, le premier, « Je préfère qu’on reste amis » étant sorti le 23 février 2005.

Éric Toledano https://fr.wikipedia.org/wiki/Éric_Toledano et

Olivier Nakache https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-du-duo-toledano-nakache/ sont les champions Français du box-office.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film est produit par ADNP -Quad (Christophe Duval ) et Ten Cinéma (Éric Toledano et Olivier Nakache). Son budget prévisionnel est de 15,2 millions €. C’est le 10ème budget des films de fiction Français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 53 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 300 000 €, dont 120 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 180 000 € de salaire de technicien. C’est plus du double de la rémunération moyenne des réalisateurs des films Français sortis cette année. Ils ont écrit le scénario pour 301 000 €. C’est 50% de plus que la moyenne des budgets des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 477 000 € ce qui est nettement plus que le double de ce que les rôles principaux ont reçu en moyenne pour ces films.

Gaumont et TF1 Film Productions sont coproducteurs. 5 soficas, dont 4 garanties y ont investi. Le région Ile de France lui a fourni une aide remboursable. Canal+, Ciné + et TF1 (2 passages) l’ont préacheté. Gaumont a les mandats de distribution salle, vidéo, vod sans minimum garanti.

Le duo Toledano-Nakache est habitué aux succès auprès du public comme le prouve le box-office de tous ses films.

 

Leur précédent film, « Hors normes », sorti le 23 octobre 2019, avait un budget de 13 millions €. Il avait les mêmes producteurs et le même distributeur.

Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 310 000 €, dont 120 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 190 000 € de salaire de technicien. Ils avaient écrit le scénario pour 305 000 €.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« Le Ravissement » est le premier long métrage de cinéma réalisé par Iris Kaltenbäck. https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-885632/biographie/

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Mact Productions (Martine et Antoine de Clermont-Tonnerre) et Marianne Productions 2 (Alice Bloch) pour un budget prévisionnel de 2 millions €. C’est 60% du budget prévisionnel médian des films de fiction Français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 24 000 €, dont 5 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 19 000 € de salaire de technicien. C’est 30% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Elle a écrit le scénario pour 27 500 €. Là-encore c’est 30% du budget médian de ces films. Enfin les rôles principaux ont reçu 66 000 € , ce qui est 80% de  leurs rémunération médianes pour ces films. Le film a bénéficié de 152 000 € d’avance sur recettes.après réalisation et de l’aide à la musique du CNC. Un sofica y a investi. La Procirep lui a apporté son soutien. Les régions Ile de France et Normandie lui on fourni une aide remboursable.

Canal + et Ciné + l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et un autre pour le mandat de distribution vidéo. Be for Films a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution international.

A noté que le précédent film distribué par Diaphana était « Anti-Squat » réalisé par Nicolas Silhol dont le budget était de 2,2 millions €. Il était sorti le 6 septembre dernier et, sorti dans 156 salles, a rassemblé 23 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/succes-parisien-ou-en-profondeur/

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Cette semaine la fréquentation semble s’être stabilisée à un niveau excessivement bas. C’est essentiellement dû à deux films américains dont le démarrage est supérieur à celui du précédent et premier épisode de la série. Mais cette fréquentation reste encore inférieure à celle de l’année dernière qui n’était pourtant pas brillante. Et elle est  donc très en-dessous des années pré-covid qui la situaient à plus de 200 millions d’entrées par an

Les réflexions vont donc bon train sur les causes de ce recul. L’une d’elle est peut-être  tout simplement que l’offre moins attractive. Mais prenons un peu de recul et rappelons qu’à partir de 1983 la France a soudain connu une chute ininterrompue et spectaculaire des entrées de ses salles : de 202 millions de spectateurs en 1982 jusqu’à 116 millions en 1993. Et puis, en octobre 1993, Pathé a ouvert les deux premiers multiplexes Français et leur succès a été d’emblée spectaculaire. Grâce à eux le cinéma redevenait ce qu’il aurait toujours dû être : un spectacle collectif. Bien entendu c’était toujours, aussi, un art. Mais c’était redevenu un spectacle qu’allaient regarder ensemble des spectateurs de tous âges et de toutes classes sociales, ce qui le distinguait fondamentalement du même film vu chez soi sur son écran de télévision.

La chute avait été essentiellement due à la transformation du parc de salles en un parc de complexes comprenant chacun plusieurs petites salles. Les exploitants ont alors compris que, pour lutter contre la télévision, le parc de salle devait « faire la différence » en prenant le contrepied de ce qu’il avait fait pendant quinze ans, c’est à dire en offrant de grands écrans, un son enveloppant, une vision parfaite et des fauteuils très confortables. Les petites salles ont fermé et les multiplexes ont proliféré. Parallèlement, les studios américains ont produit massivement des blockbusters spectaculaires  qui n’ont de sens que vu dans un multiplex. Et quand ils sont présentés dans des salles IMAX les résultats sont encore bien meilleurs.

Or, aujourd’hui, il est clair que la sortie cinéma est moins attractive. Qu’est-ce qui a changé depuis le confinement ? la multiplication de l’offre de séries, dont certaines excellentes, à la télévision ? Mais, à partir de 1993 l’offre télévisuelle qui n’a jamais cessé de s’élargir n’a pas empêché le cinéma de retrouver ses spectateurs.  En fait, ce qui est frappant, c’est que, pour promouvoir leurs séries les plates-formes et les chaînes utilisent les mêmes moyens de promotion que le cinéma pour ses films porteur. Au point qu’il faut se concentrer pour bien réaliser qu’une affiche ou une bande-annonce d’ une série n’est pas celles d’un film. Le cinéma peut-il inventer un nouveau marketing qui le distinguerait du petit écran ?

Par ailleurs, il est frappant que cela fait des années que la production Française n’a plus produit des films rassemblant 10, 15 et même 20 millions de spectateurs. Comme l’a noté la Cour des comptes nous avons réussi à maintenir la fréquentation avec beaucoup plus de films mais aussi plus de salles.Donc, moins de spectateur par film et par salle.

En fait, nos films qui « marchent », ont du succès soit dans Paris et les grandes villes, soit en Province. Cette années seuls trois films Français, «Asterix et Obelix, l’Empire du milieu » , « Les 3 Mousquetaires-D’Artagnan » et « Alibi.com 2 » ont eu du succès sur ces deux zones. Et aucun n’a atteint 5 millions d’entrées. Rappelons enfin l’énorme succès dans des salles de cinéma du monde entier du documentaire « The Eras Tour » sur le concert de Taylor Swift et ses coulisses . Les préventes de billets dans deux salles de Pathé en France sont impressionnantes. « Aller au spectacle » en salle de cinéma peut donc être plus populaire que jamais.

Cette semaine, pour les vacances scolaires, de potentiels poids lourds de la fréquentation-deux films américains et un film Français- vont sortir. On va voir à quel niveau ils  vont faire remonter la fréquentation.

Pour relancer sa fréquentation le cinéma doit « faire la différence » avec la télévision et les plates-formes. Mais comment ?

« Le Consentement » est le second film réalisé par Vanessa Filho. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vanessa_Filho

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et la Belgique (20%) pour un budget prévisionnel de 3,7 millions €. C’est 10% de plus que le budget médian des films de fiction Français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/ A noter qu’un autre film Français sorti cette semaine, « La fiancée du poète »,  est une coproduction 80/20 entre la France et la Belgique. https://siritz.com/cinescoop/deux-moreau-pour-une-fiancee-de-pirate/

Le film de Vanessa Filho est l’adaptation du roman de Vanessa Springora « Le Consentement », sorti en librairie le 2 janvier 2020 et Grand prix des lectrices de Elle. Ses droits d’adaptation ont été acquis 120 000 €.  Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 70 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est moins de 90% de la rémunération médiane des réalisateurs des films de fiction Français. Elle a écrit le scénario avec Vanessa Springora et François Pirot pour 48 000 €. Le budget global du scénario étant de 168 000 € c’est 80% du budget moyens des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 98 000 €, soit moins de 50% que ce qu’ils ont reçu en moenne pour ces films.

Moana Films (Marc Missonnier) et Windy Production (Carole Lambert) sont les producteurs délégués Français. France 2 est coproducteur et une sofica garantie y a investi. Eurimages et région Ile de France lui ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné + et France 2 l’ont préacheté. Pan Européenne a les mandats de distribution salle et vidéo sans minimum garanti. Univers Ciné a le mandat Vod, également sans minimum garanti  et SND a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.

Les coproducteurs Belges sont Panache Productions  (André Logie) et La Compagnie Cinématographique (Gaetan David). Ils ont bénéficié du Tax shelter et Anga Distribution a donné un minimum garanti pour la distribution en Belgique.

Le premier film réalisé par Vanessa Filho était « Gueule d’ange », sorti le 25 mai 2018. Il avait les mêmes producteurs et Mars Films était son producteur. Le film avait rassemblé 107 000 entrées.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

La comédie dramatique « Marie-Line et son juge » est le 14ème film réalisé par Jean-Pierre Améris. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Améris

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Escazal (Sophie Révil) pour un budget prévisionnel de 3,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Line_et_son_juge C’est 15% de plus que le budget médian des films de fiction Français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario avec Marion Michau pour 147 000 €. C’est 70% du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 235 000 €, soit 10% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.

Ce film a bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes et du soutien de la région Normandie. 2 soficas y ont investi. Canal+ et Disney+ l’ont préacheté. ARP Sélection a donné un minimum garanti pour les mandats vidéo et salle et Indie Sales pour le mandat de vente à l’étranger.

Le précédent film de Jean-Pierre Améris était « Les Folies fermières » sorti le 11 mai 2022. Il était produit par le même producteur pour un budget prévisionnel de 6,1 millions €.

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Jean-Luc Gaget pour 195 000 € et les rôles principaux avaient reçu 212 000 €.

Apollo Films/TF1 Studio, Auvergne Rhône-Alpes Cinéma et France 3 étaient coproducteurs CNC musique et le département Cantal lui avaient apporté leur soutien. Canal+, Multithématiques et France 3 l’avaient préacheté. Apollo Films et TF1 avaient donné un minimum garanti pour la distribution. Le film avait rassemblé 184 000 €.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

La comédie dramatique « La fiancée du poète » est le 3ème film réalisé par Yolande Moreau qui,  née en Belgique, est devenue célèbre comme membre des Deschiens. C’est une très prolifique comédienne du cinéma et de la télévision. Elle est d’ailleurs l’un des rôles principaux de ce film. https://fr.wikipedia.org/wiki/Yolande_Moreau

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (80%) et la Belgique (20%) pour un budget prévisionnel de 4,1 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fiancée_du_poète  C’est 85% du budget moyen des films Français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, dont 25 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 75 000 € de salaire de technicien. C’est 75% de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Yolande Moreau a écrit le scénario avec la scénariste Frédérique Moreau (« Albatros ») pour 107 000 €. C’est la moitié du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 197 000 €. C’est 90% de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.

Le producteur Français est Christmas in July (Julie Salvador). Il a reçu 450 000 € d’avance sur recettes. Eurimages tout comme les régions Grande Est et Normandie lui ont apporté leur soutien. 2 soficas y ont investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour les mandats vidéo et salle, Indie Sales pour le mandat ventes internationales.

Le coproducteur Belge est Artémis Production (Patrick Quinet). Il a bénéficié du Tax shelter, eut le soutien d’Eurimages et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Proximus et la RTBF l’ont préacheté.

Le précédent film réalisé par Yolande Moreau était « Henri », sorti le 4 décembre 2013. C’était déjà une coproduction 80/20% entre la France et la Belgique. Son budget prévisionnel était de 4,7 millions €. En France il avait le même producteur et le même distributeur. Le film y avait rassemblé 158 000 entrées. Le coproducteur belge était Versus Production et le distributeur O’Brother avait donné un minimum garanti.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Nos derniers baromètres de la production cinématographique Française portaient sur les films de fiction Français, y compris les films minoritaires, sortis depuis le début de l’année jusqu’au 19 juillet 2023, comparés à ceux de l’année 2022. Celui-ci porte sur ceux qui sont sortis jusqu’au 29 septembre 2023. Ils sont établis à partir des chiffres fournis par Cinéfinances.info.*

En ce qui concerne les budgets prévisionnels https://siritz.com/financine/gros-budget-negale-pas-gros-box-office/ il y a un film supplémentaire dans le Top 10, c’est « Dogman » de Luc Besson. https://siritz.com/cinescoop/retour-du-besson-touch-avec-dogma/Sinon, « Asterix et Obelix, l’Empire du milieu », de Guillaume Canet, reste de loin le budget le plus élevé de cette année comme des années récentes.Il faut remonter à 2018 pour trouver un film à budget équivalent : Tueurs d’élite », un film en anglais de Steven Quale, produit par Europacorp, qui avait un budget de 66 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Braqueurs_d%27élite

Le budget moyen des films de cette année reste supérieur à celui de l’année dernière, en partie dû au poids d’Asterix. En revanche les budgets médians sont sensiblement plus bas cette année que l’année dernière. Cela veut dire que le nombre de films à budget réduit s’est accru.

En ce qui concerne la rémunération des réalisateurs, https://siritz.com/financine/barometre-de-la-remuneration-des-realisateurs-2/cette année il y en a deux qui ont reçu plus de un millions € contre aucun l’année dernière : Dany Boon, 2,5 millions pour « La vie pour de vrai » https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/ et Neil Jordan, 1 078 000 € pour « Marlowe », il est vrai un réalisateur anglo-saxon pour un film anglo-saxonne dans une coproduction Française très minoritaire. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/

Par rapport au précédent baromètre de juillet, seul Luc Besson avec « Dogman » est venu s’insérer à la 4ème place.

En revanche, ce qui est frappant, c’est que d’une année sur l’autre, la rémunération moyenne comme la rémunération médiane est la même. Le marché de la rémunération des réalisateurs semble donc s’être stabilisé.

Pour le budget du scénario, celui d’Asterix et Obelix reste, sans commune mesure, le plus élevé, avec 6 452 000 €. Mais ce chiffre comprend avant tout 6,2 millions € de droits d’adaptation. https://siritz.com/financine/la-part-du-scenario-dans-le-budget-augmente/

C’est le budget le plus élevé depuis que Cinéfinances.info existe en 2010. Le second est « Astérix et Obélix-Au service de sa majesté », réalisé Laurent Tirard et sorti en 2012 (5 millions €) et ce, pour les mêmes raisons. Mais les 4,5 millions € versés au seul Dany Boon pour « La vie pour de vrai », arrivent en 3èmeposition. Et il a reçu plus de 4 millions € pour « La Ch’tite famille », sorti en 2018 ainsi que « Raid dingue », sorti en 2017.

Le budget moyen du scénario reste plus élevé que la rémunération du réalisateur et plus élevé cette année que l’année dernière. Néanmoins le budget médian, bien que légèrement supérieur à la rémunération médiane du réalisateur, a nettement chuté par rapport à l’année dernière.

La rémunération la plus élevée des rôles principaux de cette année est très supérieures à celle de l’année dernière. Mais il s’agit de « Marlowe » un film anglo-saxon avec des stars internationales. Sinon, en seconde position, les salaires des rôles principaux d’Asterix (1,9 millions €)  sont inférieurs à ceux des rôles principaux de « Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu » sorti l’année dernière https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/

C’est le poids des quelques gros salaires qui explique que les salaires moyens sont sensiblement plus élevés cette année que l’année dernière. Mais les salaires médians sont en chute.

D’une manière générale, ce qui ressort  de ces baromètres c’est que, cette année, il y a plus de films avec des plus petits budgets et de moindre rémunération que l’année dernière. La tendance mise en avant par le rapport de la Cour des comptes se renforce. https://siritz.com/editorial/cinema-une-efficacite-marginale-qui-diminue/

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.