Les studios et les plateformes américains viennent de signer un accord avec les syndicats de comédiens après l’avoir fait avec ceux des scénaristes.Les comédiens ont obtenu, entre autre, comme les scénaristes, que l’usage de l’Intelligence Artificielle soit sérieusement encadrée pour ce qui les concerne. https://siritz.com/le-carrefour/usa-la-regulation-de-lintelligence-artificielle/Les tournages de films et série ainsi que la sortie des films dėjà produits vont pouvoir reprendre.
En tout état de cause l’usage de l’Intelligence artificielle va désormais se développer. Or, il est probable qu’il aura un impact sur le cinéma et l’audiovisuel que le numérique l’a eu.
Rappelons-nous. Dans le cinéma la numérisation des tournages a supprimé la pellicule ce qui a diminué les coûts, facilité le montage et ouvert la voie aux effets spéciaux. Le nombre de films produits s’est envolė. Ainsi, aux États-Unis, ces 20 dernières années, il a doublé. La disparition des copies a également entraîné la disparition des géants de la fabrication de pellicule et des grands laboratoires. En distribution elle a fortement réduit les coûts de diffusion, permettant l’augmentation des budgets de promotion. Et le nombre des salles dans lesquels sortent les films porteurs a explosé.
Pour les exploitants il a fallu investir dans un nouveau matériel de projection. Mais le travail manuel d’installation a disparu : la programmation des salles se fait de loin, sur ordinateur, ce qui, non seulement réduit les coûts mais, en offrant toute la souplesse voulue, permet de multiplier l’offre de films.
Il y a un domaine où l’impacte potentiel de l’Intelligence Artificielle peut déjà être constaté, c’est la musique, avec Spotify qui réalise une part croissante du chiffre d’affaires du secteur. De 2017 à 2022, le nombre d’artistes à qui la plate-forme paye des royalties a explosé pour atteindre 232 000 chaque année. Spotify rajoute 100 000 titres par jour, la plus grande partie d’entre eux étant créé avec l’IA. Certes la musique par IA s’apparente plus à du bruit de fond qu’à de la musique. En tout cas, au cours de cette période, le nombre d’artistes recevant au moins 1000$ de royalties par an a augmentė de 155%. Mais, pendant la même période, le nombre d’artistes recevant plus de 5 millions de royalties a augmenté de 165 % et celui des artistes recevant plus de 10 millions de $ de 425%.
Donc les stars n’ont pas du tout été victimes de cette explosion de l’offre.
Certes écoûter de la musique, parfois sur son iPhone, en marchant dans la rue ou en travaillant n’a rien à voir avec aller au cinéma. Mais aux USA, en 2000, les 5 champions du box-office avaient rassemblé 13% de ce box-office. En 2019 c’ėtait 25%, alors que, comme on l’a vu, le nombre de films a doublé. La part des Top 5 suivants augmente aussi, mais d’un moindre pourcentage. La part de marché des autres films a donc diminué. Ce qui veut dire que deux fois plus de films font moins d’entrées
En France les chiffres ne sont pas aussi spectaculaires mais vont dans le même sens : de 2000 à 2019 le nombre de films sortis a progressé de 20%. Le box-office des Top 5 est passé de 19% à 22%, soit une part de marché qui a progressé de 22%.
Donc la croissance de l’offre ne nuit pas aux champions et aux stars. Ce qui apparaît plutôt, mais n’a rien à voir avec la technologie, c’est qu’au cinéma les studios ont tendance à jouer la sécurité en investissant dans des franchises éprouvées alors que, de plus en plus, le public semble avoir envie d’être surpris. Mais peut-être que les créateurs sauront utiliser l’IA pour innover.
L’IA devrait, entre autres, entrainer une augmentation des oeuvres créées puisqu’elle va fortement faciliter la création des oeuvres. Et, comme avec le numérique, ce sont surtout les stars et les blockbusters qui sevraient en bénéficier.
VERS UNE RÉVOLUTION DE LA PART DE MARCHÉ DES FILMS DOUBLÉS
Un des grands enjeux sera le doublage des films et des séries. Il pourra se faire quasi instantanément avec des logiciels. Les lèvres et les intonations des comédiens seront adaptées aux langues. Cela fera disparaitre des emplois de comédiens de doublage. Mais, avec l’augmentation des oeuvres, le volume global d’emploi des comédiens va peut-être augmenter. La grande question est de savoir si, au cinéma, cette nouvelle technologie ne va pas augmenter fortement la part de marché de la version doublée par rapport à la version originale. Et si cette évolution ne va pas augmenter la fréquentation des films étrangers.
A noter qu’ aux USA, de grands auteurs ont lancé des procédures judiciaires contre les entreprises d’IA, leur interdisant d’inclure leurs œuvres dans leurs données, ce qui, selon eux, s’apparente à du pillage. Les entreprises d’IA répondent que ces donnés ne sont pas destinées à être copier mais ã servir ã la formation des auteurs. Donc ce n’est pas du pillage. Les tribunaux vont trancher. Affaire à suivre.
UNE RÉVOLUTION ENCOURAGEANTE POUR LE CINÉMA
ÉditorialIl est clair que, pour le cinéma, il y a la période avant covid et la période après covid. Et, partout dans le monde, la fréquentation de la deuxième n’a pas retrouvé celle de la première.
C’est dû principalement a une insuffisance de l’offre. Principalement celle des films américains, du fait de l’arrêt de la production pendant le covid puis du report de la sortie de films due à la grève des comédiens. C’est pourquoi le film américain qui, en France, faisait 55% de part de marché avant le Covid est tombée à 45%. Cette chute de 10% représente au moins 20 millions d’entrées sur une année pleine à plus de 200 millions d’entrées. À elle seule elle expliquerait pourquoi la fréquentation de 2023 se situera entre 180 et 190 millions d’entrées, en-deçà des 200 millions au minimum d’avant la crise sanitaire.
Mais la cause du recul semble plus profonde. Pendant le confinement les Français et les habitants du monde ont trouvé d’autres distractions que la sortie cinéma. Et, de ce fait, maintenant qu’elle est redevenue possible, ils sont plus exigeants. Les franchises qui reprennent les mêmes formules ont perdu leur attrait sauf à offrir beaucoup, beaucoup mieux. Et il n’y a plus de star qui garantisse un minimum d’entrées à un film.
En somme, une nouvelle fois, comme au cours de toute son histoire, le cinéma doit se réinventer.
En tous cas, il y a un point positif, c’est le poids que représente l’internet dans la promotion des films. C’est un peu comme quand le numérique a remplacé la copie pellicule pour la diffusion des films en salle. Ainsi le rôle qu’a joué TikTok dans le spectaculaire succès auprès des jeunes du film « Le consentement » , est impressionnant puisqu’il s’agit d’une promotion gratuite. De même, sur la chaîne You tube de Box office, la directrice générale de You tube France, Justine Ryst, donne des chiffres impressionnants : selon une étude Ipsos, 65% des moins de 35 ans regardent les bandes-annonces sur You tube et c’est ce qui leur donne envie d’aller voir des films en salle. Or, comme on le sait, le cinéma en France est de plus en plus un média de vieux et il est impératif de regagner les plus jeunes.
La vision de ces bandes-annonces de longs métrages est mesurée par Médiamétrie sur i-phone, tablette et ordinateurs. Sur téléviseurs connectés elle est mesurée par Comcast et c’est le deuxième média, derrière l’iPhone avec 20 millions de téléspectateurs par mois. Alors qu’il il a 41 millions de spectateurs qui regardent You tube chaque mois sur internet, la bande-annonce y étant l’un des contenus les plus regardes. À noter que ceux qui regardent les bandes-annonces sur leur téléviseur y passent deux fois plus de temps que sur internet. Et les bandes-annonces sur les documentaires sur le climat et les sujets de société cartonnent à la télévision.
En outre, les contenus complémentaires des bandes-annonces, tels les extraits de films, les interviews ou les castings sont également très regardés.
Or internet est gratuit. C’est donc un média qui peut être extrêmement puissant et gratuit. Quelle révolution encourageante pour le cinéma.
Bien entendu, il faut savoir l’utiliser. Et on ne peut vendre un film que les spectateurs n’ont pas envie d’aller voir. Mais qu’est-ce que les spectateurs ou des spectateurs ont envie d’aller voir ? C’est l’enjeu fondamental de chaque film et du cinéma depuis qu’il existe.
ARCADY RACONTE SON ENFANCE EN FILM
Cinéscoop« Le petit blond de la Casbah » est une comédie autobiographique qui se déroule à Alger dans les années 1960, en pleine guerre d’Algérie. C’est le 18ème film d’Alexandre Arcady qui avait débuté avec «Le coup de Sirocco » qui avait rassemblé 1,4 millions de spectateurs en 1979. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Arcady
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par les deux sociétés d’Alexandre Arcady et Diane Kurys, New light films et Alexandre films, pour un budget prévisionnel de 4,5 millions €, légèrement en-dessous du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 30% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films de fiction. Le film est une adaptation d’un livre d’Arcady. Pour le scénario il a touché 150 000 €, soit trois quarts du budget du scénario de ces films. Les rôles principaux ont reçu 140 000 € ce qui représente deux tiers de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
Sont coproducteurs Marigna Prod (Charlotte Dauphin et Jean-Luc Ormières) et des investisseurs privés. La Procirep et l’Angoa ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+ et TV5 monde l’ont préacheté. Dulac Distribution a donné un minimum garanti pour les mandats salles et vidéo. StudioCanal a le mandat vente à l’étranger sans minimum garanti.
Le précédent film d’Alexandre Arcady était « 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi » https://fr.wikipedia.org/wiki/24_Jours Sorti le 30 avril 2014 il était déjà produit par Alexandre films. Son budget prévisionnel était de 4,7 millions €.
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ruth Halimi et Emile Frèche, les auteurs du livre dont il était tiré avaient reçu 64 000 € pour le scénario et Alexandre Arcady 100 000 € . Le film, distribué par Paradis Films avait rassemblé 134 000 entrées.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
GUEDIGIAN ET ASCARIDE REVIENNENT
Cinéscoop« Et la fête continue » est le 23ème film de Robert Guédiguian. https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Guédiguian
Rappelons que celui-ci avait réalisé « Marius et Jeannette » qui, en 1997, avait rassemblé plus de 2,6 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marius_et_Jeannette
Comme dans nombre de ses œuvres précédentes, son épouse Ariane Ascaride en est l’une des interprètes.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction entre la France (90%) et l’Italie (10%) pour un budget prévisionnel de 3,9 millions €, soit 20% de plus que le budget médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 143 000 €, dont 70 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 73 000 € de salaire de technicien. C’est un peu plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films de fiction français sortis depuis le début de l’année. Il a écrit le scénario avec Serge Valletti et ils se sont partagés 220 000 €, soit un peu plus que le budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 193 000 €, soit 90% de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
Le producteur français est Agath Films et Cgie (Patrick Sobelman, Marie Balducci, Nicolas Blanc, Marc Bordure). France 3 est coproducteur. 4 soficas y ont investi. La région Sud a apporté une aide remboursable. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté.
Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod, et svod. MK2 a le mandat de vente à l’étranger, mais sans minimum garanti.
Le précédent film de Robert Guédiguian était « Twist à Bamako », sorti le 5 janvier 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Twist_à_Bamako Il s’agissait d’une coproduction entre la France, le Canada et le Sénégal, pour un budget prévisionnel de 5,9 millions €. Il avait les mêmes producteurs et distributeurs français. Le film, qui avait bénéficié d’une avance sur recettes de 600 000 €, avait rassemblé 130 000 spectateurs en France.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
NOUVELLE COMÉDIE DE CHRISTOPHE BARRATIER
CinéscoopLa comédie « Comme par magie » est le 7ème film de Christophe Barratier, dont, rappelons-le , son premier film, « Les choristes », sortis en 2004, avait rassemblé 8,7 millions de spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Barratier
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par M.E.S productions (Marc-Etienne Schwartz).https://fr.wikipedia.org/wiki/Comme_par_magie Son budget prévisionnel est de 6,2 millions, soit 30 % de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 240 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ce qui correspond à 75% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Le scénario, qui a été écrit par le réalisateur ainsi que Serge Lamadie, Fabrice Bracq, et Cyril Gelblat a été payé 301 000 €, ce qui revient à 50% de plus de ce qu’ils ont été payés en moyenne pour ces films. Les rôles principaux, dont Gérard Jugnot et Ken Adams, ont reçu 240 000 €, soit 15% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
Orange Studio, Apollo et M6 sont coproducteurs. La région Pays de la Loire a apporté son soutien tout comme la Sacem et l’Angoa. OCS, The Walt Disney Company France, M6, et W9 l’ont préacheté. Orange Studio et Apollo ont donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film de Christophe Barratier était « Le temps des secrets », sorti le 23 mars 2022https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Temps_des_secrets_(film) C’était une adaptation du roman de même titre de Marcel Pagnol. Son budget prévisionnel était de 9,2 millions €. https://siritz.com/cinescoop/remuneration-de-christophe-barratier/
Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 400 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Les droits d’adaptation avaient été acquis 370 000 € et Christophe Barratier avait écrit le scénario pour 223 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 277 000 €.
Pathé et Lionceau films étaient coproducteurs. Pathé avait tous les mandats de distribution sans minimum garanti. Le film avait rassemblé 444 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
CHERCHE COPRODUCTEUR OU DISTRIBUTEUR
Le CarrefourNotre blog présente, dans sa rubrique Cinéscoop les principaux chiffres de dépenses et de financements, au moment de leurs montages, des films français qui sortent. Ces chiffres sont fournis par Cinéfinances.info.*
Nous avons décidé d’expérimenter une nouvelle rubrique qui serait un service offert à nos lecteurs producteurs. Il s’agit de présenter un projet de film d’un producteur qui cherche un coproducteur ou distributeur.
Cette fois-ci il s’agit d’un film français, entièrement tourné en Thaïlande, sur l’île paradisiaque de Phuket. Il sera tourné principalement en Français.
« Phuket Hustler » est une comédie dramatique, tirée de faits réels, tournée dans un genre à la Snatch, dans une ambiance Lady Bar ou La vérité si je mens.
Synopsis : Alors que son business est en plein essor il est saboté par un concurrent malhonnête installé sur l’îles depuis trop longtemps. Nouveau papa, il est prêt à tout pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille. Il met en oeuvre un plan fou pour se venger, particulièrement subtile. »
Le réalisateur est un Français, (installé en Thaïlande, depuis 19 ans à Phuket), MR Tayeb Ben. Il sera également producteur à travers sa société DydiLoft Production Co.,LTD établie à Phuket. Un synopsis, que le producteur peut vous envoyer, le résume parfaitement.
Plusieurs comédiens ont donné leur accord de principe par écrit dont Samy Naceri,
Walid Ben Mabrouk,
et Sonia Couling, qui est une très grande actrice, franco-thaïlandaise
et bien d’autres.
Le budget du film en numéraire est de 550 000 €. DydiLoft Production en apporte 50 000€, en plus du scénario, de la réalisation, du casting, du repérage et de l’organisation du tournage sur Phuket.
Le producteur français, qui serait producteur délégué, doit trouver le complément. La coproduction serait à 50/50. Le réalisateur-producteur est actuellement â Paris.
Si vous souhaitez le contacter ses coordonnées sont ;
MR Tayeb Ben
Tel: 07 53 23 06 81
Whatsapp : +66 87 16 16 924
Dydiloftproduction@gmail.com
L’ÉCONOMIE DES FILMS DOCUMENTAIRES
FinanCinéNous publions régulièrement des baromètres de films français de fiction sortis depuis le début de l’année. Mais Cinéfinances.info*, qui nous fournit nos chiffres, publie le budget et les plans de financement de tous les films, y compris les documentaires.
Depuis le début de l’année ceux-ci représentent environ 10% de tous les films français qui sortent (et qui comprennent aussi les films d’animation). 60% sont des coproductions internationales.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Le budget des documentaires est sans commune mesure avec celui de la majorité des films puisque le budget le plus élevé est inférieur à un million €. Le budget le plus élevé est celui de l’« Adamant https://siritz.com/financine/sur-ldamant-au-top-des-documentaires/ A noter que l’un d’entre eux avait un budget prévisionne le 37 000 € : « En plein jour » de Lysa Heurtier Manzanarès.
La rémunération la plus élevée des réalisateurs de documentaires est inférieure de 30% à la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction et leur rémunération médiane est la moitié de celle des réalisateurs des films de fiction. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Fait notable : la moitié des documentaires bénéficient de l’avance sur recettes du CNC. Celà va de 9 000 € à 220 000 €. Elle est en moyenne de 43 000 €. Ce qui est le plus significatif est le rapport entre l’avance sur recettes et le budget prévisionnel total du film. Car, là où ce financement intervient, il représente en moyenne (c’est aussi la médiane des interventions) 20% du financement.
Dans 40% des cas le distributeur a donné un minimum garanti qui a servi au préfinancement du film. Le plus élevé est de 40 000 € et le minimum garanti moyen est de 24 000 €.
L’Avance sur recettes représente donc une part beaucoup plus importante du financement des documentaires que le minimum garanti des distributeurs.
Les documentaires sortent en moyenne dans 20 salles, avec une fourchette qui va de une à 143 salles. La sortie médiane est dans 6 salles.
Les entrées par documentaire ont été de 0…. à 130 000. La moyenne a été de 14 000 entrées. 60% des documentaires totalisent moins de 5 000 entrées et 40% moins de 2 000 entrées.
Le nombre d’entrées par salle est en moyenne de 710, avec une fourchette allant de 0 à 10 260.
On voit que l’économie du film documentaire n’a rien à voir avec celle du film de fiction. Mais n’oublions pas que « Le chêne », réalisé par Laurent Charbonnier et Michel Seydoux , sorti le 23 février 2022 et distribué par Gaumont, a rassemblé 415 000 entrées et « Demain », réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion, sorti le 2 février 2015 et distribué par Mars Films, en avait réalisé 1 087 000 entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
IA : QUELS IMPACTS POUR L’AUDIOVISUEL
ÉditorialLes studios et les plateformes américains viennent de signer un accord avec les syndicats de comédiens après l’avoir fait avec ceux des scénaristes.Les comédiens ont obtenu, entre autre, comme les scénaristes, que l’usage de l’Intelligence Artificielle soit sérieusement encadrée pour ce qui les concerne. https://siritz.com/le-carrefour/usa-la-regulation-de-lintelligence-artificielle/Les tournages de films et série ainsi que la sortie des films dėjà produits vont pouvoir reprendre.
En tout état de cause l’usage de l’Intelligence artificielle va désormais se développer. Or, il est probable qu’il aura un impact sur le cinéma et l’audiovisuel que le numérique l’a eu.
Rappelons-nous. Dans le cinéma la numérisation des tournages a supprimé la pellicule ce qui a diminué les coûts, facilité le montage et ouvert la voie aux effets spéciaux. Le nombre de films produits s’est envolė. Ainsi, aux États-Unis, ces 20 dernières années, il a doublé. La disparition des copies a également entraîné la disparition des géants de la fabrication de pellicule et des grands laboratoires. En distribution elle a fortement réduit les coûts de diffusion, permettant l’augmentation des budgets de promotion. Et le nombre des salles dans lesquels sortent les films porteurs a explosé.
Pour les exploitants il a fallu investir dans un nouveau matériel de projection. Mais le travail manuel d’installation a disparu : la programmation des salles se fait de loin, sur ordinateur, ce qui, non seulement réduit les coûts mais, en offrant toute la souplesse voulue, permet de multiplier l’offre de films.
Il y a un domaine où l’impacte potentiel de l’Intelligence Artificielle peut déjà être constaté, c’est la musique, avec Spotify qui réalise une part croissante du chiffre d’affaires du secteur. De 2017 à 2022, le nombre d’artistes à qui la plate-forme paye des royalties a explosé pour atteindre 232 000 chaque année. Spotify rajoute 100 000 titres par jour, la plus grande partie d’entre eux étant créé avec l’IA. Certes la musique par IA s’apparente plus à du bruit de fond qu’à de la musique. En tout cas, au cours de cette période, le nombre d’artistes recevant au moins 1000$ de royalties par an a augmentė de 155%. Mais, pendant la même période, le nombre d’artistes recevant plus de 5 millions de royalties a augmenté de 165 % et celui des artistes recevant plus de 10 millions de $ de 425%.
Donc les stars n’ont pas du tout été victimes de cette explosion de l’offre.
Certes écoûter de la musique, parfois sur son iPhone, en marchant dans la rue ou en travaillant n’a rien à voir avec aller au cinéma. Mais aux USA, en 2000, les 5 champions du box-office avaient rassemblé 13% de ce box-office. En 2019 c’ėtait 25%, alors que, comme on l’a vu, le nombre de films a doublé. La part des Top 5 suivants augmente aussi, mais d’un moindre pourcentage. La part de marché des autres films a donc diminué. Ce qui veut dire que deux fois plus de films font moins d’entrées
En France les chiffres ne sont pas aussi spectaculaires mais vont dans le même sens : de 2000 à 2019 le nombre de films sortis a progressé de 20%. Le box-office des Top 5 est passé de 19% à 22%, soit une part de marché qui a progressé de 22%.
Donc la croissance de l’offre ne nuit pas aux champions et aux stars. Ce qui apparaît plutôt, mais n’a rien à voir avec la technologie, c’est qu’au cinéma les studios ont tendance à jouer la sécurité en investissant dans des franchises éprouvées alors que, de plus en plus, le public semble avoir envie d’être surpris. Mais peut-être que les créateurs sauront utiliser l’IA pour innover.
L’IA devrait, entre autres, entrainer une augmentation des oeuvres créées puisqu’elle va fortement faciliter la création des oeuvres. Et, comme avec le numérique, ce sont surtout les stars et les blockbusters qui sevraient en bénéficier.
VERS UNE RÉVOLUTION DE LA PART DE MARCHÉ DES FILMS DOUBLÉS
Un des grands enjeux sera le doublage des films et des séries. Il pourra se faire quasi instantanément avec des logiciels. Les lèvres et les intonations des comédiens seront adaptées aux langues. Cela fera disparaitre des emplois de comédiens de doublage. Mais, avec l’augmentation des oeuvres, le volume global d’emploi des comédiens va peut-être augmenter. La grande question est de savoir si, au cinéma, cette nouvelle technologie ne va pas augmenter fortement la part de marché de la version doublée par rapport à la version originale. Et si cette évolution ne va pas augmenter la fréquentation des films étrangers.
A noter qu’ aux USA, de grands auteurs ont lancé des procédures judiciaires contre les entreprises d’IA, leur interdisant d’inclure leurs œuvres dans leurs données, ce qui, selon eux, s’apparente à du pillage. Les entreprises d’IA répondent que ces donnés ne sont pas destinées à être copier mais ã servir ã la formation des auteurs. Donc ce n’est pas du pillage. Les tribunaux vont trancher. Affaire à suivre.
UNE COMÉDIE KITCH DE MONIA CHOKRI
Cinéscoop« Simple comme Sylvain » est le 4ème long métrage que l’actrice québécoise Monia Chokri a réalisé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Monia_Chokri Elle y interprète un petit rôle.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il s’agit d’une coproduction française minoritaire (15%) avec le Canada (85%) pour un budget de 6,1 millions €, soit un quart de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 166 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 20% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films de fiction français. La réalisatrice a écrit le scénario pour 141 000 €, c’est-à-dire deux tiers du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 185 000 €, ce qui correspond à 85% de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
En France le producteur est MK Productions (Nathanaël Karmitz). Deux soficas ont investi et la région Ile de France lui a apporté son aide. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Memento a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod. MK2 en a donné un pour le mandat international.
Au Québec 9472-3558 Québec Inc (Sylvain Corbeil et Nancy Grant) ont investi. Le film a bénéficié du crédit d’impôt provincial et du fédéral. Il a reçu le soutien de Téléfilm Canada, de la Sodec, et du Fonds Québecor. Téléfilm Radio Canada a réalisé une coproduction et un pré-achat tv. Canada Films Séville a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution.
Le précédent film réalisé par Monia Chokri était « Babysitter » sorti le 24 avril 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Babysitter_(film) C’était une coproduction entre la France (20%) et le Canada (80%) pour un budget prévisionnel de 3,8 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-monia-chokri/
Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice était de 173 000 €, dont 135 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 138 000 € de salaire de technicien.
Du côté français il était produit par Phase 4 productions et distribué par Bac Films qui avait donné un minimum garanti. Le film avait rassemblé 20 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
L’ABBÉ PIERRE SELON FRÉDÉRIC TELLIER
Cinéscoop« L’Abbé Pierre-Une vie de combats », un film qui est une biographie de ce véritable héros, est le 4ème long métrage de Frédéric Tellier. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric_Tellier
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Wy Productions (Wassim Béji) et SND films (Thierry Desmichelle) pour un budget prévisionnel de 14,9 millions €. C’est le 12ème budget le plus élevé des films de fiction français sortis depuis le début de l’année et c’est plus de trois fois le budget moyen de ces films. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 53 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 270 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est deux fois la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario avec Olivier Gorce et ils se sont partagés 223 000 €. Là encore c’est juste un peu plus que le double du budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 325 000 €. C’est 50% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films.
M6 Studio et France 3 sont coproducteurs. Le film a bénéficié du soutien de l’Angoa et de l’aide automatique à la Création Visuelle et Sonore y a été investie. La région Ile de France a apporté son aide remboursable. Canal+ et France 3 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats.
Le précédent de Philippe Tellier était « Goliath » sorti le 9 mars 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Goliath_(film)
Produit par Single man production le film avait un budget prévisionnel de 11,2 millions €. C’était une coproduction entre la France (90%) et le Belgique (10%)Pour la préparation, 44 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 120 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Canal+ avait donné un minimum garanti en échange de tous les mandats. Le film avait rassemblé 790 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
TRAN ANH HUNG VERS LES OSCARS
Cinéscoop« La passion de Dodin Bouffant », qui représente la France aux Oscars, est le 7èmefilm réalisé par Tran Anh Hungh. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Tr%E1%BA%A7n_Anh_H%C3%B9ng
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Il est produit par Curiosa Films (Olivier Delbosc), le producteur de la série « D’argent et de sang » que diffuse Canal+. Son budget prévisionnel est de 6,1 millions €. C’est un quart de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 139 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de de fiction. Il a écrit le scénario pour 140 000 € ce qui correspond à deux tiers du budget moyen des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 205 000 €, ce qui est la rémunération moyennes des rôles principaux de ces films.
Gaumont et France 2 sont coproducteurs. La Procirep et l’Angoa ont apporté leur soutien. France 2, Canal+ et Ciné+ ont effectué un pré-achat. Gaumont a tous les mandats de distribution sans avoir apporté de minimum garanti.
Le précédent film de Tran Anh Hung était « L’Éternité », sorti le 7 septembre 2006. https://fr.wikipedia.org/wiki/Éternité_(film) C’était une coproduction entre la France (70%) et la Belgique (30%) pour un budget prévisionnel de 11,2 millions €. Pour la préparation, 47 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 135 000 €, dont 90 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. Pathé avait donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution, sauf le Bénélux. Le film avait rassemblé 126 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.