Le CNC vient de lancer un « Observatoire de la distribution », qui fait un très intéressant point de ce très important secteur en 2022. https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/etudes-prospectives/lobservatoire-de-la-distribution-cinematographique_2104858
Il note :
-une démultiplication en vingt ans des sociétés de distribution, du fait de faibles barrières à l’entrée et de logiques auto-distribution un émiettement du secteur et une myriade de micro structures, souvent éphémères, qui diluent le poids des grands distributeurs dans l’offre…
-un émiettement du secteur et une myriade de micro-structures, souvent éphémères, qui diluent le poids des grands distributeurs dans l’offre, sans bousculer l’hyper concentration du marché : 21 % des sociétés actives sur la 1 ère exclusivité totalisent 97 % des encaissements en 2022
-pour les distributeurs français un chiffre d’affaires en 2022 qui revient au niveau d’avant crise et davantage d’entreprises dégageant un bénéfice net en 2021 vs. 2019, malgré des effectifs en hausse au global
-et tout particulièrement des investissements des distributeurs en baisse depuis 10 ans sur les films d’initiative française, aussi bien en mandats qu’en frais d’édition
A partir des chiffres de Cinéfinances.info* nous avons commencé à établir un baromètre des distributeurs des films français (de fiction y compris les films minoritaires français) en 2023. Ce baromètre ne concerne pas les films d’animation, ni celui des documentaires. Le distributeur est un élément essentiel du montage financier de la production d’un film, car, dans la plupart des cas, même quand il ne fournit pas de minimum garanti, tous les investisseurs veulent connaître le distributeur avant d’intervenir.
Pour 20% des films le distributeur ne donne pas de minimum garanti, dont 3% d’entre eux parce qu’ils sont également producteurs délégués.
Quand il existe, ce minimum garanti peut représenter une pourcentage très variable du budget total. Le plus élevé est celui de Wild Bunch pour « Les Promesses », qui est une production Italienne à 90%. (voir plus bas). https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Promesses_(film,_2021,_Sthers) Mais pour les deux « Mousquetaires », le minimum garanti de Pathé représente 40% du budget.https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ et https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-milady/
Rappelons à ce propos que le soutien automatique à la distribution est plafonné à un million d’entrée alors que le soutien à la production n’est pas plafonné. En tout cas, cela veut dire que les distributeurs accordent un minimum garanti à 80% des films.

Le minimum garanti le plus élevé concerne aussi le film au budget le plus élevé. »Asterix & Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/
Pour les minima garantis les plus élevés, le niveau de ceux-ci dépend beaucoup de l’étendue des mandats. Ainsi, dans le Top 10 des minima garantis, le distributeur a toujours tous les mandats.

Les deux plus forts minima garantis sont aussi ceux des 3 Mousquetaires pour lesquels le pourcentage de ce minimum garanti en fonction du budget total est le plus élevé.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
FORT CASTING FÉMININ POUR « CAPTIVES »
CinéscoopLe thriller « Captives https://fr.wikipedia.org/wiki/Captives_(film,_2023) est le 8ème long métrage de cinéma réalisé par Arnaud des Pallières. Il repose sur un fort casting féminin, à commencer par Mélanie Thierry. https://fr.wikipedia.org/wiki/Arnaud_des_Pallières
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est de 6,3 millions €, soit 20% de plus que celui de la moyenne des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 160 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui représente également à peu près 20% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Christelle Bethevas et ils se sont partagés 100 000 €, soit la moitié du budget moyen des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Enfin les rôles principaux ont reçu 150 000 €, ce qui correspond à les trois quarts de ce que les rôles principaux ont reçu en 2023 pour les films de fiction français. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le film est produit par Prélude (Jonathan Bluementhal). Wild Bunch et France 2 sont coproducteurs. Trois soficas y ont investi. Les régions Ile de France , Hauts-de-France et Normandie ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Wild Bunch a donné un garanti minimum pour tous les mandats.
Le précédent film réalisé par Arnaud des Pallières était un documentaire, « Journal d’Amérique », sorti le 22 novembre 2023. https://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_d%27Amérique Il était produit par Iwaso Films & Films Hatari, pour un budget prévisionnel de 313 000 €. La rémunération du réalisateur avait été de 15 000 €. Les Films de l’Atalante l’avaient distribué.
Son dernier film de fiction était « Orpheline » https://fr.wikipedia.org/wiki/Orphelin .Le film était sorti le 29 mars 2019. Distribué par Le Pacte il avait rassemblé 72 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
4 YVAN ATTAL DANS UN FILM
Cinéscoop« Un coup de dés » , https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_coup_de_dés, est un thriller dont Yvan Attal est à la fois réalisateur, scénariste, interprète et producteur. C’est son 9ème long métrage en tant que réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvan_Attal
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel est 6,6 millions €, ce qui est 30% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération d’Yvan Attal est de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 2,2 fois la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a coécrit le scénario avec Yaël Langmann et ils se sont partagés 330 000 €, soit deux tiers de plus que le budget moyen des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux, dont lui, se sont partagés 213 000 €, comme la moyenne des rôles principaux en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Curiosa films (Olivier Delbosc) et Films sous un influence (Yvan Attal) sont producteurs délégués. SND et France 2 sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. SND a investi en tant que coproducteur et pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film d’Yvan Attal était également un thriller, « Les choses humaines », sorti le 1er décembre 2021. Il y exerçait déjà ces 4 rôles. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Choses_humaines_(film)
Il était tiré du roman de Caroline Thuil, dont les droits d’adaptation avaient été acquis 202 000 € Les producteurs délégués et les scénaristes étaient les mêmes. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-yvan-attal/
Le budget prévisionnel du film était de 7,9 millions €. Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération d’Yvan Attal était de 450 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Les scénaristes avaient reçu 335 000 € et les rôles principaux 161 000 €. Gaumont avait donné un minimum garanti pour tous les mandats. Le film avait rassemblé 182 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
FILMS FRANÇAIS 2023 : 80% DE MG
FinanCinéLe CNC vient de lancer un « Observatoire de la distribution », qui fait un très intéressant point de ce très important secteur en 2022. https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/etudes-prospectives/lobservatoire-de-la-distribution-cinematographique_2104858
Il note :
-une démultiplication en vingt ans des sociétés de distribution, du fait de faibles barrières à l’entrée et de logiques auto-distribution un émiettement du secteur et une myriade de micro structures, souvent éphémères, qui diluent le poids des grands distributeurs dans l’offre…
-un émiettement du secteur et une myriade de micro-structures, souvent éphémères, qui diluent le poids des grands distributeurs dans l’offre, sans bousculer l’hyper concentration du marché : 21 % des sociétés actives sur la 1 ère exclusivité totalisent 97 % des encaissements en 2022
-pour les distributeurs français un chiffre d’affaires en 2022 qui revient au niveau d’avant crise et davantage d’entreprises dégageant un bénéfice net en 2021 vs. 2019, malgré des effectifs en hausse au global
-et tout particulièrement des investissements des distributeurs en baisse depuis 10 ans sur les films d’initiative française, aussi bien en mandats qu’en frais d’édition
A partir des chiffres de Cinéfinances.info* nous avons commencé à établir un baromètre des distributeurs des films français (de fiction y compris les films minoritaires français) en 2023. Ce baromètre ne concerne pas les films d’animation, ni celui des documentaires. Le distributeur est un élément essentiel du montage financier de la production d’un film, car, dans la plupart des cas, même quand il ne fournit pas de minimum garanti, tous les investisseurs veulent connaître le distributeur avant d’intervenir.
Pour 20% des films le distributeur ne donne pas de minimum garanti, dont 3% d’entre eux parce qu’ils sont également producteurs délégués.
Quand il existe, ce minimum garanti peut représenter une pourcentage très variable du budget total. Le plus élevé est celui de Wild Bunch pour « Les Promesses », qui est une production Italienne à 90%. (voir plus bas). https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Promesses_(film,_2021,_Sthers) Mais pour les deux « Mousquetaires », le minimum garanti de Pathé représente 40% du budget.https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ et https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-milady/
Rappelons à ce propos que le soutien automatique à la distribution est plafonné à un million d’entrée alors que le soutien à la production n’est pas plafonné. En tout cas, cela veut dire que les distributeurs accordent un minimum garanti à 80% des films.
Le minimum garanti le plus élevé concerne aussi le film au budget le plus élevé. »Asterix & Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/
Pour les minima garantis les plus élevés, le niveau de ceux-ci dépend beaucoup de l’étendue des mandats. Ainsi, dans le Top 10 des minima garantis, le distributeur a toujours tous les mandats.
Les deux plus forts minima garantis sont aussi ceux des 3 Mousquetaires pour lesquels le pourcentage de ce minimum garanti en fonction du budget total est le plus élevé.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
BAISSE DE QUALITÉ DE LA TV AMÉRICAINE
ÉditorialLa semaine dernière je m’interrogeais sur la possibilité d’une tendance lourde à une baisse de la fréquentation du cinéma et j’envisageais une explication. https://siritz.com/editorial/hypothese-sur-une-frequentation-decevante/
Selon cette hypothèse le public attendais désormais « autre chose » c’est à dire un renouveau de la création.
Or, vendredi dernier un très interessant article du New-York times, à l’occasion de la cérémonie des Emmy Awards, s’interrogeais sur les causes de la baisse de la qualité des fictions tv américaines. Certes, selon le quotidien américain, des vainqueurs comme les séries « Succession », diffusée par HBO ou « The Bear », diffusée par Disney, pourraient laisser croire que la télévision continue à produire des programmes de qualité. « Mais si vous regarder la situation d’une manière attentive vous constaterez que les drapeaux rouges annonçant une menace se multiplient » affirme-t-il.
Selon le New-York Times la période de la télévision de qualité (Peak tv aux USA) a été lancée dans les années 90 avec « Les Sopranos » sur HBO. La chaîne payante cherchait à se faire une place dans le monde de la télévision en bousculant les habitudes et les règles du jeu, en prenant des risques et en ouvrant de nouveaux horizons.
Aujourd’hui les financiers ont pris les contrôle des grands groupes audiovisuels américains. La priorité est à la baisse des coûts et il n’est plus question de prendre des risques.
Pour s’en convaincre il suffit de regarder l’évolution des deux diffuseurs qui ont percé grâce à leurs innovations. Tout d’abord Netflix, qui avait su acquérir « House of cards ». Aujourd’hui ses abonnements plafonnent et, pour maintenir sa rentabilité la chaîne à réduit d’au moins 130 le nombre de nouveaux programmes de fiction diffusés en 2023. En compensation, la chaîne va développer les documentaires, les variétés, les talks shows et le sport.
HBO qui, outre « Les Sopranos » a diffusé « Game of throne », appartient au groupe Warner qui a fusionné avec le groupe Discovery. Et HBO est devenu HBO Max, ce qui veut dire plus ou la plupart, ce qui ne signifie pas qualité. Et elle commence à se lancer dans la télé-réalité comme avec la série « Human vs Hamster ».
En outre, comme il y a trop de plateformes pour qu’elles soient rentables, elles commencent â s’ouvrir à la publicité. Or les annonceurs sont hostiles aux risques et ne veulent pas apparaitre dans des programmes qui pourraient choquer.
Le moins que l’on puisse dire est que cette analyse est très pessimiste. Elle ne concerne pas le cinéma, mais souligne comment une période de création qui alliait qualité et prospérité peut s’achever.
En matière de télévision, en France, comme partout en Europe, nous avons la chance d’avoir un service public qui, par nature, échappe à ce type d’évolution. A condition qu’on lui donne des moyens financiers suffisants et pérennes, ce qui n’est pas tout à fait le cas en France. La télévision à péage est également profilée pour prendre des risques, à condition que sa rentabilité ne la contraigne pas à s’ouvrir à la publicité.
UN PREMIER THRILLER PERCUTANT
CinéscoopLe thriller « La tête froide » https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tête_froide est le premier long métrage de fiction de Stéphane Marchetti, un réalisateur de documentaire qui a reçu de nombreux prix. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Marchetti
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Le budget prévisionnel de ce film percutant est de 2 millions €, soit 60% du budget prévisionnel des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/Pour la préparation, 29 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 35 000 €, dont 16 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 19 000 € de salaire de technicien de ces films. Il a écrit le scénario avec Laurette Polmanss pour 36 000 €, soit le tiers du budget des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 40 000 €, soit la moitié de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Blue Monday Productions (Nathalie Mesuret et Bertrand Gore). Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma est coproducteur. Le film a reçu 152 000 € d’avance sur recettes après réalisation. L’Angoa et la région Sud ont apporté leur soutien. Une sofica y a investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté tandis que UFO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo.
À noter que UFO avait distribué « Conann », https://siritz.com/cinescoop/la-barbarie-a-travers-les-epoques/sorti le 29 novembre 2023, réalisé par Bertrand Mandico,. C’était un film au budget prévisionnel de 2,9 millions € et qui avait bénéficié d’une avance sur recettes. UFO avait donné un minImum garanti et le film avait rassemblé 13 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN ROAD-MOVIE DE PASCAL THOMAS
Cinéscoop« Le voyage en pyjama » est le 25ème film réalisé par Pascal Thomas qui a débuté il y a 32 ans avec « Les Zozos ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Thomas
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Son budget prévisionnel n’est que de 1,5 millions €, soit 40% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 51 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 31 000 € de salaire de technicien. C’est 70% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Il a écrit le scénario avec Nathalie Lafaurie, gérante de sa société de production. Ils ne sont pas rémunérés à ce titre dans le budget. Les rôles principaux ont reçu 25 000 €, soit 30% de la rémunération médiane des rôles principaux en 2023.
Les producteurs délégués sont Les Films français (Pascal thomas et Nathalie Lafauries) et Numéro 7 (Éric et Corinne Langlois, Jean-François Catton). LDRP II est coproducteur. La région Pays de Loire a apporté son soutien. Canal+ l’a préacheté et Studio Canal a le mandat de distribution en salle sans minimum garanti.
Le précédent film de Pascal Thomas était « A Cause des filles… ? », sorti le 30 janvier 2019. Son budget prévisionnel était de 3,4 millions €. Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 60 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien. Il avait déjà écrit le scénario avec Nathalie Lafaurie et ils s’étaient partagés 120 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 93 000 €.
PM SA était producteur délégué, Orange studio et DOCC coproducteurs. La région Ile de France avait apporté son soutien et Région Ile de France et Canal+ l’avait préacheté. Le distributeur était Paradis Films, sans minimum garanti. Le film avait rassemblé 18 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE COMÉDIE OPTIMISTE POUR LES JEUNES
CinéscoopTrois semaines après avoir distribué « Les Segpa au ski » qui avait frôlé le million d’entrées en deux semaines https://siritz.com/cinescoop/enfin-une-tres-bonne-surprise/Apollo Films assure la distribution physique d’une nouvelle comédie, «Comme un prince»https://fr.wikipedia.org/wiki/Comme_un_prince , une comédie optimiste qui vise le public des jeunes. C’est le premier film d’un acteur et scénaristes de nombreux films et séries, Ali Marhyar. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Marhyar
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est un film au budget prévisionnel de 3,9 millions €, soit trois quarts du budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 15% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario avec Julien Guetta pour 75 000 €, soit les trois quart du budget médian des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/
Les rôles principaux ont reçu 74 000 €, ce qui est un peu moins que leur rémunération médiane.
Les producteurs délégués sont Yann Zenou Entertainment (Yann Zenou) et Issa Films (Marie Jardiller). Orange Studio et France 3 sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Orange studio a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution, confiant la distribution physique à Apollo.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LES STARS NE GARANTISSENT PAS LE SUCCÈS
FinanCinéL’évolution de la rémunération des rôles principaux entre 2022 et 2023 est intéressante : la plus élevée a progressé fortement et la moyenne sensiblement alors que la rémunération médiane a reculé.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est notamment dû au fait que, dans le Top 10 des plus fortes rémunérations, il y a eu des films avec des rémunérations élevées.
Ce sont tout particulièrement des coproductions internationales avec un casting de stars internationales. Ainsi, le budget le plus élevé est celui de Marlowe https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/, avec trois stars étrangères internationales. Et dans ce top 10 il y a aussi L’Immensita https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-d-emanuele-crialese/et Dogman https://siritz.com/cinescoop/retour-du-besson-touch-avec-dogma/qui sont des coproductions avec stars étrangères. Mais ces trois films n’ont, en France, qu’un box-office décevant. D’ailleurs, dans ce Top 10, seuls trois films ont plus d’un million d’entrées et 3 n’ont même pas 250 000 entrées. Les stars ne sont donc pas une composante suffisante pour assurer le succès d’un film.
Si l’on compare la rémunération de ces rôles principaux à celle du réalisateur et au scénario, le budget le plus élevé du scénario (Astérix et Obélix, l’empire du milieu) est le double de la rémunération des rôles principaux (Marlowe) et le triple de celui du réalisateur (Dany Boon). Mais ce scénario est consacré presqu’uniquement (6,2 millions € sur 6,45 millions €) à l’achat des droits d’adaptation d’Astérix et Obélix https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/.
En ce qui concerne les rémunérations moyennes, celle des rôles principaux est légèrement supérieurs à celles des scénarios mais 50% de plus de celle des réalisateurs. Enfin, en ce qui concerne la rémunération médiane celle du scénario arrive en tête et celle des réalisateurs en dernière position : pour la majorité des films français, la priorité va au scénario.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
HYPOTHÈSE À PROPOS D’UNE FRÉQUENTATION DÉCEVANTE
ÉditorialLes insuccès spectaculaires du cinéma mondial, après des décennies de succès, sont le signe que le secteur est arrivé au bout d’un cycle et que le public veut autre chose. Mais quoi ?
Une hypothèse de cette soudaine évolution pourrait être liée au même phénomène que le populisme en politique : les électeurs remettent en cause leurs élites qui n’ont pas su résoudre les multiples problèmes de leur société. Et ils sont près à voter pour n’importe qui leur proposant « autre chose », même, si cet autre chose apparait irrationnel. C’est le phénomène du populisme.
En ce qui concerne le cinéma, à la différence des autres arts, c’est, par nature, un art populaire qui doit s’adresser à un vaste public, tout simplement parce que c’est un art cher. Donc, si les spectateurs n’englobent pas tous les citoyens, ils en représentent forcément une part substantielle.
Or, les spectateurs de cinéma, qui sont aussi des citoyens confrontés aux difficultés et aux menaces de notre époque, veulent, soit que que le cinéma les en distrait en leur proposant « autre chose », soit qu’il leur permette de la comprendre.
Aujourd’hui, ils en sont peut-être venus à estimer, à priori, que les « élites » du cinéma,-les comédiens et réalisateurs stars- ne leur apportent plus cet autre chose. Ils leurs en veulent même de se contenter de leur apporter toujours la même chose. Ces stars, qui étaient un atout pour le succès des films , deviennent ainsi presqu’un handicap, sauf si les spectateurs ont le sentiment que cette nouvelle oeuvre est exceptionnelle. En fait, pour dire la vérité, souvent, certains films de star ont effectivement un air de déjà vu. C’est notamment le cas des franchises américaines. De même le dernier « Asterix et Obelix » marche moins bien que les précédents et le second « Les trois mousquetaires » moins bien que le premier.
Reste évidemment pour les producteurs à trouver comment et avec qui offrir « autre chose ». Mais c’est pour cela qu’ils existent et sont indispensables. Ce qui est certain, pour le cinéma français, c’est que les plus gros succès, dont certains ont fait 10,15 ou 20 millions d’entrées ont toujours été des comédies. Mais aussi que les stars du comique ont triomphé quand elles ont joué dans des films dramatiques , de Bourvil dans « La traversée de Paris » à Coluche dans « Tchao Pantin » en passant par Fernandel dans « La Vache et le prisonnier ».
Bien entendu il y a une différence entre la politique et le cinéma. Pour ce dernier c’est le public qui a forcément raison, puisqu’il est indispensable qu’il ait envie d’aller au cinéma. En politique les solutions différentes proposées par les populistes ne vont pas forcément marcher si elles sont uniquement différentes.
UN FAIT DIVERS QUI GLACE LA BELGIQUE
Cinéscoop« Un Silence », s’inspirant d’un fait divers qui a glacé la Belgique est le dixième film de Joachim Lafosse. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joachim_Lafosse
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
C’est une coproduction entre la France (33%), la Belgique (40%) et le Luxembourg (27%) pour un budget prévisionnel de 5,7 millions €, soit 10% de plus que la moyenne des budgets prévisionnels des films français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 305 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 2,3 fois la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/A noter que c’est un chiffre élevé pour un film à budget moyen. Il a écrit le scénario avec Thomas et Chloé Van Zuylen pour 196 000 €, ce qui est à peu près le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 295 000 €, ce qui est 40% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne l’année dernière.
Le producteur français est Les films du Losange (Charles Gillibert et Régine Vial). Le film a bénéficié de 350 000 € d’avance sur recettes. France 3 est coproducteur. Deux soficas y ont investi. Le film a bénéficié du soutien de la Région Grand Est et de l’Eurométropole de Metz. Les Films du Losange a donné un minimum garanti pour la distribution salle et un autre pour la distribution à l’étranger.
Le producteur belge est Stenola Productions (Anton Iffland Stettner et Éva Kuperman). Il a bénéficié du Tax shelter et des soutiens de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Créative Média Europe, de Flanders Audiovisual fund et de Screen Bruxelles. La RTBF, Proximus et Be tv sont coproducteurs et l’ont préacheté. Cinéart a donné un minimum garanti pour la distribution en salle. Le producteur Luxembourgeois est Samsa Film (Jani Thilges). Fondspa a apporté son soutien.
Le précédent film de Joachim Lafosse était « Les Intranquilles », sorti de 29 septembre 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Intranquilles
C’était déjà une coproduction entre la France (22%), la Belgique (43%) et le Luxembourg (35%) pour un budget prévisionnel de 4,2 millions €. Les producteurs et les distributeurs étaient les mêmes sauf KG Productions qui était le producteur français.
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 191 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Juliette Goudot, Anne-Lise Morin, Lou du Pontavice, Chloé Leonil et François Pirot pour 168 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 181 000 €.
En France le film avait rassemblé 150 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 240 000 €, dont 140 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 100 000 € de salaire de technicien.