Bob Iger, rappelé â la tête du groupe Disney qui a perdu sa légendaire rentabilité, vient d’annoncer un changement radical  de la politique du groupe. Ce changement devrait modifier profondément l’offre et la stratégie des majors de l’audiovisuel.

https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Bob-Iger-analyse-les-recents-flops-de-Disney-et-Marvel–Je-ne-veux-pas-mexcuser-de-faire-des-suites

Nommé à la tête du groupe en 2006, Bob Iger avait continué, dans  la foulée de son prédécesseur Michael Eisner, à faire de The Walt Disney Company, de loin, le premier groupe d’audiovisuel et de loisirs du monde. Il y avait réussi en ajoutant, par rachat, au champion mondial des dessins animés familiaux, des entreprises qui étaient toutes, des champions du monde dans leur domaine, et dont la production était ensuite déclinée en produits dérivés et en nouvelles attractions pour les parcs d’attraction Disney World.

Premier acheté,  Miramax, la société des frères Weinstein, qui en restaient directeurs, et qui produisait, avec un succès constant,  des films indépendants, l’équivalent   américain de nos films d’auteurs. Mais, comme on sait, ils ont fini en prison. Puis, ABC, la première chaîne américaine et ses filiales, le réseau ESPN de chaînes du sport. Ensuite Pixar, que Steve Jobs, à la tête d’Apple,  avait créé et qui avait révolutionné le dessin animé avec l’image de synthèse et réussi à conquérir le public adulte. Vient ensuite Marvel qui avait lancé de multiples héros de bandes dessinées pour les jeunes que Disney allaient transformer en héros de blockbusters. Enfin Lucas Films, le producteur de la série de blockbusters « La guerre des étoiles. »

Cela aboutit au lancement de la plate-forme de S-vod, Disney + qui, grâce à la capacité de production du groupe, se devait immanquablement de  supplanter Netflix.

En 2021 Bob Iger a quitté la présidence d’un groupe qui apparaissait alors comme l’irrésistible géant mondial de l’audiovisuel et des loisirs. En 2023 il a été rappelé d’urgence parce que, à l’opposé de toutes les prévisions, tous les voyants étaient passés au rouge et que le groupe cumulait les pertes.

Quelques mois après son retour Bob Iger vient donc  d’annoncer un changement radical dans la politique du groupe, que l’on pourrait résumer d’une phrase : produire moins pour produire mieux.

En fait, Bob Iger a compris que toutes ces acquisitions et leurs multiples succès avaient fini par faire croire aux dirigeants de Disney que le succès reposait sur les marques et les franchises.  En   un mot : sur la répétition de formules qui avaient marché. Alors qu’il reposait en réalité sur le talent et la créativité. Donc le groupe cessera de faire des suites.

Bob Iger a redécouvert que cette vérité est la loi dans l’art, le divertissement comme dans la recherche scientifique.  On a tendance à croire que le public veut voir ce qui lui a déjà plu, alors qu’il est, peut-être inconsciemment, toujours à la recherche de ce qu’il n’a jamais et va le surprendre. La force des producteurs et diffuseurs du cinéma et l’audiovisuel repose ainsi sur leur capacité à trouver ces nouveaux talents qui vont révolutionner l’offre. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire. Les Weinstein, Jobs, Lucas ou Iger sont ceux qui y étaient parvenus.

« Conann », le 3ème long métrage de cinéma réalisé par Bertrand Mandico, fait un état des lieux de la barbarie à travers les époques et les âges. C’est un mélodrame épique, fantastique, ironique et flamboyant.  C’est donc typiquement un « film de genre », comme la France cherche à les développer, avec beaucoup de mal. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Mandico

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction, minoritaire pour notre pays, entre la France (35%), le Luxembourg (50%) et le Belgique (15%), pour un budget prévisionnel de 2,9 millions €, soit 90% du budget  médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année.

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 51 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 31 000 € de salaire de technicien. C’est un peu moins des deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films de fiction. Il a écrit le scénario pour 20 000 €. C’est 20% du budget médian des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 14 000 € ce qui est moins de 20% de leur rémunération médiane.

Les producteurs français sont ECCE films (80%) et Floréal (20%). Le Théâtre des Amendiers, avec lequel Bertrand Mandico avait travaillé, est coproducteur. Deux soficas y ont investi. Du CNC le film a bénéficié de 450 000 € d’avance sur recettes et d’une aide à la musique. La Procirep/Angoa lui a apporté leur soutien. UFO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo.  Kinology en a donné un pour le mandat de vente international.

Le producteur Luxembourgois est Les Films Fauve (Gilles Chanial) qui a bénéficié d’une aide à la production et à l’écriture. Le producteur belge est Novak Prod (Olivier Dubois) qui a bénéficié du Tax shelter.

Le précédent film de Bertrand Mandico était « After Blue (Paradis sale) » sorti le 16 février 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/After_Blue_(Paradis_sale) C’était un film de science-fiction. https://fr.wikipedia.org/wiki/After_Blue_(Paradis_sale)

Il était déjà produit par ECCE Films pour un budget prévisionnel de 2 millions €. La rémunération du réalisateur était la même et il avait écrit le scénario. Lui aussi avait reçu 450 000 € d’avance sur recettes. Les distributeurs étaient les mêmes. +Enfin le film avait rassemblé 20 000 spectateurs en France.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« Le temps d’aimer » est le 4ème long métrage de cinéma réalisé par Katell Qillévéré. https://fr.wikipedia.org/wiki/Katell_Quillévéré  . Une histoire d’amour scellée par les secrets et la honte.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il s’agit d’une coproduction entre la France (90%) et la Belgique (10%) pour un budget prévisionnel de 9,2 millions €. C’est un peu moins du double du budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu plus que la moyenne de la rémunération des réalisateurs de films de fiction. Elle a écrit le scénario avec Gilles Turand et ils se sont partagés 200 000€. C’est la moyenne du budget des scénarios de nos films de fiction. Les rôles principaux ont reçu 215 000 €, ce qui correspond également à la moyenne de ce qu’ils ont reçu pour ces films.

Les producteurs délégués français sont Les Films du Bélier (Justin Taurand et Aurélien Dessez) et les Films Pélléas (Philippe Martin). Gaumont et France 2 sont coproducteurs. Trois soficas y ont investi. Le film a bénéficié de 750 000 € d’avance sur recettes. Il a également reçu une aide au développement du CNC, et des soutiens de la Procirep/Angoa, de la région Ile de France, de Pictanovo (Haut-de-France), de la région Bretagne ainsi que de Europe Creative Media-Slate development.

Il a été préacheté par Canal+, Ciné+ et France 2. Gaumont a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, et vod. Charades a le mandat de ventes internationales.

Le producteur belge est Frakas Productions (Cassandre Warnauts et Mathieu Pereira). Il a bénéficié du tax shelter. La Fédération Wallonie-Bruxelles et Wallimage lui ont apporté leur soutien. La RTBF, Be-TV (2èmefenêtre) et Proximus Pickx l’ont préacheté.

Le précédent film réalisé par Katell Qillévéré était « Réparer les vivants », l’adaptation du roman éponyme de Maylis de Kerangal. https://fr.wikipedia.org/wiki/Réparer_les_vivants_(film) Il est sorti en salle le 1ernovembre 2016.

Il avait les mêmes producteurs et son budget prévisionnel était de 6,5 millions €. Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération de la  réalisatrice  était de 1000 000 €, dont 40 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 60 000 € de salaire de technicien. Mars Films avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo. Le film avait rassemblé 345 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« La Tresse » est le 3ème long métrage réalisé par Laetitia Colombani qui est également actrice de nombreux films et auteur de romans. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lætitia_Colombani Ce film est d’ailleurs tiré de son roman « La Tresse » qui a vendu 2 millions d’exemplaires en France et qui a été un succès mondial. Ce best-seller porté au cinéma vise à devenir un blockbuster français.

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est une coproduction, tournée en anglais, entre la France (54%), l’Italie (21%), le Canada (21%) et la Belgique (2%) pour un budget prévisionnel de 8 millions €.  C’est deux tiers de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 64 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 128 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu moins que la moyenne de la rémunération des réalisateurs de films français de fiction. Les droits d’adaptation ont été acquis pour 200 000 € et la réalisatrice a écrit le scénario avec Sarah Kaminski  pour 114 000 €. Le budget du scénario est donc supérieur d’un peu plus de 50% au budget moyen des scénarios des films de fiction français. Les rôles principaux ont reçu 153 000 €, ce qui revient à trois quart de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour ces films de fiction.

Les producteurs français sont Moana Films (Marc Missonnier) et Curiosa Films (Olivier Delbosc). SND et France 2 sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ ou OCS, ainsi que France 2 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et S-Vod et un autre pour le mandat ventes internationales.

En Italie le producteur est Indigo Film (Nicola Guiliano, Francesca Cima et Carlotta Calori) qui a bénéficié du crédit d’impôt et du soutien d’Apulia Film fund. Sky et Rai Cinéma l’ont préacheté. Au Canada le film est produit par Forum Films (Richard Lalonde) qui a bénéficié du Crédit Fédéral et du Crédit Provincial. Le producteur Belge est Panache Productions qui a investi son Tax shleter.

Le précédent film de Laetitia Colombani était « Mes stars et moi », sorti le 29 octobre 2008. Il était produit par Nord Ouest films  pour un budget prévisionnel de 7,6 millions €. StudioCanal avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution. Le film avait rassemblé 334 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

La comédie dramatique, chronique du quotidien d’une association accueillant de jeunes LGBT,  “L’Arche de Noé” est le premier long métrage de cinéma réalisé par Bryan Marciano qui est par ailleurs comédien et scénariste. https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-819348/biographie/

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Son budget prévisionnel est de 3,3 millions € ce qui est le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Arche_de_Noé_(film,_2023)

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 32 000 €, dont 5 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 27 000 € de salaire de technicien. C’est 40% de la rémunération médiane des réalisateurs des films de fiction. Il a écrit le scénario avec Noé Debré pour 85 000 €. C’est le budget médian des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 161 000 €, ce qui est 80% de leur rémunération moyenne pour ces films.

Les producteurs délégués sont Eliph Production   (Christine Roussel) et Quad/ADNP (Christophe Duval Adassovsky. TF1 Studio/UGC Images est coproducteur. Le CNC a accordé une avance sur recettes avant réalisation, une aide au développement,  une aide à la musique et une aide à l’audiodescription. Le film a bénéficié du soutien de la Procirep et de la Région Ile de France.

OCS et Disney+ l’ont préacheté. TF1 Studio/UGC images ont donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, video, vod et  s-vod.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Le vote par la commission des finances du Sénat d’un amendement réduisant l’impacte du crédit d’impôt international et des soficas est très inquiétant. Certes, même si le Sénat adopte à son tour cet amendement, il est probable que, de toute façon,  le gouvernement y sera défavorable et l’imposera, ne serait-ce que par le 49-3, à l’Assemblée Nationale qui a le dernier mot en la matière.

Pour les soficas cet amendement abaisse le taux de réduction de l’impôt sur le revenu des particuliers qui y investissent de 48 % à 36% et baisse le plafond de cette réduction de 18 000 € à 15 000€. En ce qui concerne le crédit d’impôt international que le gouvernement veut proroger jusqu’à fin 2026 il propose de ne le proroger que jusqu’à fin 2024.

L’inculture économique d’une commission censée être en charge des finances de notre pays

Ce qui inquiétant c’est tout d’abord l’inculture économique dont font preuve les membres de cette commission censée être en charge des finances de notre pays , et tout particulièrement de son rapporteur général, auteur de l’amendement. En effet, pour justifier cette mesure il fait état de l’amélioration de la situation du cinéma et de l’audiovisuel depuis la sortie de la crise sanitaire.

Or, en ce qui concerne le cinéma, la fréquentation qui n’était que de 150 millions de spectateurs en 2022 devrait remonter à 180 millions cette année. C’est un progrès, mais on est en-dessous des 200 millions qui était le plancher des années pré-covid et qui sont nécessaires pour assurer la rentabilité de notre parc de salles et de l’écosystème de la production. Et l’année prochaine devrait marquer un recul avec le maintien d’une production américaine réduite, suite aux grèves qui ont bloqué sa production. Et aussi, avec la Coupe d’Europe de foot-ball et les Jeux Olympiques qui auront lieu sur notre territoire.  La réduction des sources de financements de la production de film français serait un facteur aggravant.

Par ailleurs, notre site Cinéfinances-info* illustre chaque semaine le rôle fondamental des soficas dans le financement des films à budget moyen. Certes, beaucoup d’entre eux sont des échecs commerciaux parce que le cinéma est une industrie de prototype, à l’instar de la recherche pour l’industrie. Les échecs sont intrinsèques à leur modèle économique. Les abattements fiscaux sont un outil très efficace pour inciter les particuliers à prendre le risque d’y investir tout de même.

Bien plus, pour pour le crédit d’impôt international le rapporteur parle de « l’effet  d’aubaine » pour les producteurs que peut constituer son maintien  à son niveau actuel.Or, toutes les études ont démontré que, non seulement les avantages fiscaux que l’État accorde sont plus que compensés par les impôts et charges sociales qu’ils génèrent. Sans parler évidemment de la création d’ emplois, de l’augmentation du PNB et des exportations qu’ils génèrent et qui sont les objectifs de la politique économique de l’État. L’effet d’aubaine pour l’État ne devrait-ils pas être pris en compte par ces sénateurs ?

En contradiction avec le « Plan Studio »

Enfin, n’oublions pas qu’â la suite de mon rapport « Les studios de tournage, un enjeu primordial pour la production française » https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/rapport/les-studios-de-tournage-un-enjeu-primordial-pour-la-production-en-france_990068 , l’État a décidé de lancer un « Plan studio », dans lequel il est prêt â investir 350 millions € pour enfin doter les France des grands studios indispensables pour permettre l’explosion attendue de la production des films et des séries en France, notamment des grandes productions étrangères. Or, une des faiblesses de la France est qu’elle a choisi de financer presqu’intégralement la sécurité sociale par une taxation de l’emploi. Son niveau  élevé de charges sociales renchérit considérablement les tournages sur notre territoire et  le CII permet de compenser ce renchérissement et de nous mettre au niveau de nos concurrent. Mais, là encore, nos sénateurs n’ont pas fait le rapprochement.

Bien entendu, comme nous l’avons dit cet amendement a peu de chance d’aboutir. Mais il indique qu’une partie de la classe politique française, qui peut devenir majoritaire demain, serait, comme cela est arrivé souvent par le passé et quelles que soient ses motivations, prête à prendre des mesures qui auront l’effet inverse de celui recherché.

Le combat de la culture qui rassemble avec les réseaux sociaux qui isolent

Plus grave encore, ce vote semble être le révélateur d’une tendance populiste d’un pan de notre classe politique qui estime que la culture est faite par et pour les élites. Elle ne doit doit aucunement être soutenue par l’État. Un point de vue qui les conduits à ignorer le grand défi que notre société doit affronter : le combat de la culture (films de cinéma, séries, documentaire) qui rassemble les citoyens autour de sujets communs et qui les  amène à une réflexion partagée  contre les réseaux sociaux qui les isolent et désintègrent notre société.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

«La Vénus d’argent » est le deuxième long métrage de Héléna Klotz. Une fille de gendarme, vivant avec ses parents dans une caserne,  cherche à se libérer de l’emprise de sa famille en intégrant le monde de la finance. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vénus_d%27argent

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Les Films du Bélier (Justin Taurand et Aurélien Dessez) pour un budget prévisionnel de 3,2 millions €, ce qui est le budget médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 60% de la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction français. Elle a écrit le scénario avec Noé Debré et Emily Barnett pour 80 000 €. C’est 90% du budget médian des scénarios de ces films. Les rôles principaux (dont la chanteuse Pomme qui y tient son premier rôle à l’écran) ont reçu 58 000 €, soit trois quarts de leur rémunération médiane pour ces films.

Quatre soficas, dont une garantie par le producteur, y ont investi. Le film a bénéficié de 580 000 € d’avance sur recettes. Les régions Ile de France et Normandie lui ont apporté leur soutien. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Pyramide lui a accordé un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo et un autre pour le mandat de ventes internationales.

Le premier film de Héléna Klotz était « L’âge atomique », sorti le 28 novembre 2012. Il racontait l’errance de deux jeunes. La réalisatrice l’avait coécrit avec Hélène Perceval. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Âge_atomique

Il était produit par Kidam. Arte l’avait coproduit et préacheté. Niz !  le distribuait et le film avait rassemblé 2500 spectateurs.

« Mars Express » est le premier film réalisé par le comédien Jérémie Perin. https://intergalactiques.net/jeremie-perin/ C’est un film d’animation pour adultes dans le genre science-fiction.https://fr.wikipedia.org/wiki/Mars_Express_(film)

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Son budget prévisionnel est de 6,6 millions € ce qui est un tiers de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, la réalisation et la post-production la rémunération du réalisateur est de 147 000 €, dont 50 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 97 000 € de salaire de technicien. C’est un peu au-dessus de la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction français. Il a écrit le scénario avec Laurent Sarfati et ils ses sont partagés 109 000 €. C’est la moitié de la moyenne de ce qu’ont reçu les scénaristes de films de fiction.

Le producteur est Every Body on Deck (Didier Creste et Gaëlle Beyssière). Ses coproducteurs annoncés sont EV.L Production, Plume Finance, Gébéka, France 3 et Pictanovo Hauts-de-France.  Le film a reçu du CNC 720 000 € d’avance sur recettes ainsi que de l’aide au pilote et aux images nouvelles. La région Grand Est lui a apporté une aide au développement et à la production. Il a également reçu des aides de la ville de Strasbourg, de la région Nouvelle Aquitaine, du Département de la Charente et de la Région Ile de la Réunion. L’Angoa et la Sacem lui ont apporté leur soutien.

Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Gébéka a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et MK2 pour le mandat de distribution international. Le second minimum garanti est le double du premier ce qui souligne l’importance de l’exportation pour les dessins animés français.

A noter que c’est le 4ème film d’animation que Gébéka a distribué celle année. Le premier, « Interdit aux chiens et aux italiens », sorti le  25 janvier, avait rassemblé  205 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Interdit_aux_chiens_et_aux_Italiens

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

« Rien à perdre » est le premier film de fiction réalisée par Delphine Deloget qui est l’une des grandes documentaristes françaises, dont les films ont été diffusés à la télévision et au cinéma. Elle a remporté le prix Albert Londres en 2015 pour « A l’heure du Jihad et des trafics humains ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Delphine_Deloget

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film est produit par Curiosa Films (Olivier Delbosc). https://fr.wikipedia.org/wiki/Rien_à_perdre_(film,_2023)

Son budget prévisionnel est de 3,6 millions €, c’est à dire trois quart du budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 60% de la rémunération moyenne des réalisateurs de fictions françaises. Pour le scénario elle a reçu 30 000 €, soit le tiers du budget médian des scénarios de films français. Les rôles principaux ont reçu 102 000 €, soit moins de la moitié de ce qu’ils ont reçu en moyenne pour les films de fiction français

Unité Films (Bruno Nahon , Thomas Morvan et Caroline Nataf) et France 3 sont coproducteurs. Une sofica y a investi.  Le film a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. La Région Bretagne lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo et France télévision distribution international un minimum garanti pour le mandat de ventes internationales.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

Le film de genre, “Gueules noires” https://fr.wikipedia.org/wiki/Gueules_noires_(film) est le troisième  réalisé par  Mathieu Turi qui s’est spécialisé dans ce type de films. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mathieu_Turi

Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Full Time Studio (Éric Gendarme, Thomas Lubeau et Jordan Sarralié) et Marcel Films (Alexis Loison) pour un budget prévisionnel de 3,3 millions €. C’est le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/editorial/plus-de-films-avec-moins-de-moyens/

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 75 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est légèrement en-dessous de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. Pour le scénario il a également reçu 75 000 €, ce qui est 80% du budget des scénarios de ces films. Les rôles principaux ont reçu 171 000 €, soit plus du double de leur rémunération médiane pour ces films.

Equitime (Charlotte Leroy), Anime Virtual (Cedri Littardi), Ethan et Alba Films (Delphine Rihet) sont coproducteurs. La région Ile de France lui a accordé une aide remboursable et Pictanovo (Région Hautes de France) son soutien. Le film a é bénéficié de plusieurs aides du CNC. OCS et Amazon Prime l’ont préacheté. Alba Films lui a accordé un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et Kinology pour le mandat de vente à l’étranger. Il a rassemblé 27 000 spectateurs pour son premier week-end

Le précédent film de Mathieu Turi était « Méandre » sorti le 26 mai 2021. C’était déjà un film de genre. Il était produit par Full Time Studio et CinéfranceStudios pour un budget prévisionnel de 2,5 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 40 000 €, dont 13 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 27 000 € de salaire de technicien. Il avait reçu 40 000 € pour le scénario. Les rôles principaux avaient reçu 27 000 €. Alba Film avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle, vidéo et vod. WTT Films avait donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger. A noter que, pour ces deux films de genre, le minimum garanti pour la vente à l’étranger était beaucoup plus élevé que pour la distribution en France.

« Méandre » avait rassemblé 70 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.