POUR LA RÉALISATIONS DE « ILS SONT VIVANTS »

Cette comédie dramatique est son premier film alors qu’il était jusqu’ici surtout comédien et, parfois, scénariste. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jérémie_Elkaïm

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ils_sont_vivants

Le film produit par Albane de Jourdan (Super 8 production), pour un budget prévisionnel de 3,1 millions €.

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 70 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien.

C’est la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2022 et 70% celle des films sortis en 2021. https://siritz.com/financine/barometre-2022-remuneration-des-realisateurs/

Le réalisateur a en outre reçu 100 000 €. Il a coécrit le scénario avec Arthur Cahn et Gilles Marchand et ils se sont partagés 132 000 €.

Le producteur a investi du numéraire et mis son salaire et ses frais généraux en participation. Marc Simoncini (Reborn Production), 3 soficas et France 3 sont coproducteurs.

Canal+, Multithématiques et France 3 ont pré-acheté un passage.

Le film est distribué par Memento Films qui a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et international.

Le film a démarré le premier jour avec 6000 entrées sur 113 copies.

Super 8 production avait produit, pour un budget prévisionnel de 5,4 millions €, « Petit pays », sorti le 26 août 2020 et réalisé par Éric Barbier. Il était distribué par Pathé et avait rassemblé 350 000 entrées.

A noter que sort également cette semaine « Selon la police », un drame policier réalisé par Frédéric Videau.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric_Videau

C’est son 4ème long métrage.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Selon_la_police

Il est produit par Philippe Liégeois (Bus films) pour un budget prévisionnel de 2,8 millions €.

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 78 000 €, dont 38 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. Il a en outre reçu 54 000 € pour le scénario.

Le film a bénéficié de 460 000 € d’avance sur recettes. Il a reçu le soutien des régions Occitanie et Paca. Canal+ et Mutithématiques l’ont préacheté.

Memento films a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo et un autre pour le mandat international.

Le premier jour le film a rassemblé 1 374 spectateurs sur 28 copies.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

MAIS PAS DISNEY+, APPLE TV ET AMAZONE PRIME

L’accord qui vient d’être signé entre les professionnels du cinéma et Netflix est évidemment positif. Les pouvoirs publics français avaient fixé la fenêtre de la plateforme américaine à 15 mois contre 6 mois pour Canal+, ce qui est logique car la chaîne française s’engage à investir 200 millions € par an dans la production cinématographique francophone et européenne, soit 5 fois plus que la Netflix. Pour les films coproduits par une chaîne en clair, la fenêtre de Netflix se fermera au bout de 7 mois, quand commence celle de la chaîne française. https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Ca-y-est-laccord-historique-entre-Netflix-et-le-cinema-francais-est-signe

Mais Netflix insiste clairement sur sa volonté d’avancer sa fenêtre à 12 mois dans un an, comme les textes le permettraient. Néanmoins, une telle mesure remettrait en cause l’accord avec Canal+ et on voit mal ce que la plateforme pourrait offrir qui contrebalancerait les conséquences de  la remise en cause de l’accord avec Canal+.

Les avancées les plus importantes de cet accord sont l’engagement d’investir dans au moins 10 films par an et la clause de diversité, qui prévoit que 17% de ces investissements soient dans  des films de moins 4 millions €. C’est très important, car, faute de ces ajouts, la plateforme aurait, par exemple, pu investir ses 40 millions dans 4 films à très gros budget, voir moins,  en exigeant qu’ils ne passent ni sur Canal+ ou OCS, ni sur une chaîne en clair.

Disney +, qui appartient pourtant au premier producteur mondial de films de cinéma, a préféré, comme Apple TV + et Amazon Prime,  critiquer fondamentalement l’écosystème français.  Et, de ce fait, ne prendre aucun engagement supplémentaire. Leur fenêtre se situera à 17 mois. Disney + et Apple TV + investiront 4% de leur chiffre d’affaires dans la production francophone et européenne. Pour Amazon prime, dont le chiffre d’affaires n’est généré que très partiellement par l’offre de films, l’engagement d’investissement ne sera que de 10 millions €, alors que son chiffre d’affaires est bien plus considérable que celui de ses concurrents. Deux mois de retard dans la fenêtre ce n’est évidemment pas beaucoup. Mais il est évidemment probable que Netflix ne pré-achètera que les films qui ne sont pas pré-achetés par des plateformes concurrentes.

En revanche, ces trois plateformes ne sont tenues à aucun engagement de nombre de films ni de diversités. Elle pourront donc concentrer leurs investissements sur quelques très gros films à conditions qu’ils ne soient pré-achetés par aucune autre chaîne ni plateforme. Le prix d’achat de ces gros films devrait monter.

POUR LA RÉALISATION DE « COMPAGNONS »

C’est son 4ème film. https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Favrat

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Romain Brémond (Soyouz films) pour un budget prévisionnel de 4,6 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Favrat

Pour la préparation, 38 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 145 000 €, dont 75 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 70 000 € de salaire de technicien.

C’est à peu près la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en janvier 2022. https://siritz.com/financine/barometre-2022-remuneration-des-realisateurs/

Il a en outre reçu 140 000 € pour le scénario qui a été co-écrit avec Johanne Bertrand qui a reçu 30 000 €.

Wild Bunch, France 2 et une sofica sont coproducteurs. Le film a bénéficié du soutien de la région des pays de la Loire. Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques, France 2 et C8.

Wild Bunch a donné un minimum garanti pour les mandats salle et international.

Le précédent film réalisé par François Favrat était «Boomerang», sorti le 23 septembre 2015. Il était produit par François Kraus et Denis Pineau-Valencienne (Les Films du kiosque) pour un budget prévisionnel de 3,6 millions €.

C’était l’adaptation d’un livre de  Tatiana de Rouvray dont les droits ont été acquits 80 000 €.

Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 106 000 €, dont 85 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 31 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 85 000 € pour l’écriture du scénario.

TF1 DA et deux sofica étaient coproducteurs. OCS avait acheté la première fenêtre de télévision à péage, Multithématiques la seconde et France 2 un passage à la télévision gratuite.

TF1 DA avait donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et international. UGC était le distributeur.

Le film avait rassemblé 322 000  spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE ZAÏ ZAÏ ZAÏ ZAÏ

Cette adaptation d’une célèbre bande dessinée est son 7eme film. https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Desagnat

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Mathias Weber et Thibault Gast (24 25 Films) pour un budget prévisionnel de 4,3 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Zaï_zaï_zaï_zaï_(film)

Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 103 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

C’est un tiers de moins que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français de fiction sortis en janvier 2022. https://siritz.com/financine/barometre-2022-remuneration-des-realisateurs/

Les droits d’adaptation de la BD ont été achetés 60 000 €.

Le scénario a été coécrit avec Jean-Luc Gaget et ils se sont partagés 82 500 €.

Apollo Films et France 3 sont coproducteurs ainsi que trois soficas. La région Occitanie a apporté son soutien.

Le film a été préacheté par Canal+, Multithématiques, France 3 et C8. Il est distribué par Apollo Films qui a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et international.

Le précédent film de François Desagnat était « Le gendre de ma vie », sorti le 19 décembre 2018.

Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 262 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Le scénario avait été co-écrit avec Thomas Ruast et Jérôme L’Hostky et ils se sont partagés, 125 000 €.

Le film avait été préacheté par Canal+, Multithématiques, TF1, TMC et C8.

Pathé avait donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et international.

Le film avait rassemblé 400 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « MAIGRET »

C’est son 34ème film. Et tous appartiennent à une grande variété de genres. https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_Leconte

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Celui-ci est une adaptation du roman « Maigret et la jeune morte » de George Simenon. Il a été produit par Philippe Carcassonne (@-Ciné) et Jean-Louis Livi (F comme Film), pour un budget de 6 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maigret_(film)

Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 305 000 €, dont 264 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 41 000 € de salaire de technicien.

C’est 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction français sortis en janvier 2022. https://siritz.com/financine/barometre-2022-remuneration-des-realisateurs/

Les droits d’adaptation du roman ont été achetés 190 000 €. Le scénario a été co-écrit avec Jérôme Tonnerre et ils se sont partagés 264 000 €.

SND est coproducteur, tout comme les auteurs et les agents qui ont mis une partie de leur rémunération en participation.

La région Ile-de-France a apporté son soutien. Canal+ a acheté une fenêtre et SND a donné un minimum garanti pour la mandats salle, vidéo, vod, s-vod et international.

Le précédent film de Patrice Leconte était un film à sketch dont il était l’un des réalisateurs.

Il avait entièrement réalisé « Une heure de tranquillité », sorti le 31 décembre 2014.

Le film était produit par Marc Missonier et Olivier Delbosc (Fidélité Films) pour un budget de 6 millions €.

Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Il s’agissait d’une adaptation d’une pièce de théâtre de Florian Zeller, achetée 150 000 €. Il avait coécrit le scénario avec le dernier et ils s’étaient partagés 364 000.

TF1 était coproducteur et avait acheté un passage, Canal+ avait acheté la première fenêtre de télévision à péage et OCS Cinéma séries la seconde.

Wild bunch avait donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et international.

Le film avait rassemblé 1 040 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « AFTER BLUE »   (« PARADIS SALE »)

C’est son 2ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bertrand_Mandico

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Emmanuel Chaumet (Ecce films) pour un budget prévisionnel de 2,1 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/After_Blue_(Paradis_sale)

Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 51 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 31 000 € de salaire de technicien.

C’est le tiers de la rémunération médiane des réalisateurs de films français sortis en janvier 2022. https://siritz.com/financine/barometre-2022-remuneration-des-realisateurs/

Il a en outre reçu 25 000 € pour le scénario.

Le film a bénéficié de 450 000 € d’avance sur recettes et des investisseurs privés y ont investi pour 200 000 €. Deux soficas y ont également investi et il a obtenu le soutien de la région Nouvelle Aquitaine.

Multithématiques a acheté une fenêtre de télévision à péage. UFO a donné un minimum garanti pour les mandats salles et vidéo.

Son premier film était « Les garçons sauvages », sorti le 28 février 2018. Il avait le même producteur, pour un budget prévisionnel de 2 millions €.

Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 25 500 €, dont 7 500 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 18 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 7 500 € pour le scénario.

Le film avait bénéficié de 420 000 € d’avance sur recettes et d’une aide aux œuvres cinématographiques d’outre-mer du CNC. Deux soficas y ont investi et la Réunion lui a apporté son soutien.

Multithématiques avait acheté une fenêtre et UFO avait donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo.

Le film avait rassemblé 46 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Les rumeurs, non confirmées, d’arrêt prochain de la diffuion par France 3 de son feuilleton quotidien « Plus Belle la vie », sont une occasion de se pencher sur les faiblesses de l’audiovisuel français et d’en tirer les leçons.

Quand ce programme  est lancé en 2006 la télévision française ne diffuse aucun feuilleton (« soap ») quotidien, alors que chacune des grandes chaînes des grands pays (USA, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, etc..) en diffuse un. Soit trois à quatre feuilletons par pays, chacun étant l’un des programmes à plus forte audience de sa chaîne. Or le feuilleton, avec des personnages et des histoires auxquels le public s’attache a toujours été un des genres à succès de la littérature et les auteurs français y excellaient.

Son  producteur privé est Telfrance, qui avait déjà produit pour France 2 le sitcom, « Maguy ». Mais cette adaptation du sitcom américain « Maud » était du théâtre filmé. Un feuilleton suit plusieurs aventures parallèles ou entrecroisées dans plusieurs décors, avec du suspense et des rebondissements. Et il a un lien avec l’actualité. Alexandre Dumas ou Balzac y excellaient.

Donc, France 3 s’y lance. Le tournage s’effectue à Marseille où sont créés à cet effet les studios de La Belle de Mai, formés des techniciens et recrutés des comédiens. Soit environ 200 emplois permanents, qui génèrent 1000 emplois indirects. Les studios sont évidemment indispensables car, pour livrer un épisode de 26 minutes chaque jour de la semaine, il faut des décors récurrents et pouvoir tourner plusieurs scènes simultanément.

La série est diffusée en access prime time. Et, au début, l’audience s’effondre,  comme nos auteurs n’ont aucune expérience le programme est très mauvais. Mais Mais Remy Pflimlin, le directeur général de France 3, et Marc Tessier le président de France télévisions ne baissent pas les bras. Car leur producteur suit la méthode utilisée dans tous les autres pays :  le lendemain de la diffusion de chaque épisode les réactions d’un panel du public sont recueillies et envoyées à l’équipe des auteurs. Celle-ci va en tenir compte et modifier ou supprimer des personnages, développer ou supprimer certains sujets. Et, au bout de quelques semaines l’audience va commencer à monter. Au point qu’avec une audience qui dépassera largement les 6,8 millions de spectateurs, le programme va devenir le champion de la chaîne. En outre, l’un des avantages des feuilletons est qu’ils s’exportent et génèrent nombre de produits dérivés. Enfin, pour la ville et la région, outre les emplois, c’est un outil de promotion.

Normalement TF1 aurait dû se lancer à son tour dans cette voie qui est celle de la plupart des grandes chaînes du monde. Mais il faudra attendre…. 11 ans pour que la chaîne privée lance son propre feuilleton quotidien, « Demain nous appartient », produit par Telfrance qui, entre-temps a été racheté par la chaîne. Il sera fabriqué à Sète, en grande partie dans des studios créés à cette effet. Bien évidemment ce sera un succès.

Mais, plus incroyable encore, ce n’est qu’en 2018, soit 12 ans plus tard, que France 2, qui appartient au même groupe que France 3, lancera son propre feuilleton, « Un si grand soleil ». Là encore un succès.

A noter qu’en 2020, TF1, sans doute au vu du succès de « Demain nous appartient » », lancera un nouveau feuilleton, « Ici tout va bien ».

De cet exemple on peut tirer plusieurs leçons. En premier lieu, que dans un univers audiovisuel qui explose et où les bouleversements s’accélèrent, nos diffuseurs, comme nos producteurs, devraient investirent beaucoup plus pour suivre les succès et les innovations partout dans le monde.

En second lieu, comme cela a été le cas avec les feuilletons, le secteur audiovisuel offre d’énormes potentiels de création d’emploi. Or, il faut savoir que le plan à long terme de la France, celui dont est en charge Monsieur Bayrou, n’en tient absolument pas compte. Les professionnels du secteur doivent se mobiliser pour que cela change. Et ils ont du poids.

D’autant plus que, lorsqu’il est venu à Marseille en septembre dernier, le président de la République a suggéré aux édiles locaux de créer de grands studios de tournage, sources d’emplois. Il s’appuyait sur une étude commandée par Film France et publiée en 2019, « Les studios de tournage, enjeu de la production », qui démontrait que le développement de notre production dépendait largement de l’existence de grands studios. https://www.cnc.fr/professionnels/etudes-et-rapports/rapport/les-studios-de-tournage-un-enjeu-primordial-pour-la-production-en-france_990068

Or, la ville étudie désormais  un projet de 50 hectares dans ce sens qui s’ajouterait au grand projet de l’Essonne.

En fait, et c’est la troisième leçon  : ce sont désormais les villes et les régions qui sont les plus à même d’être moteurs dans ce domaine.

 

POUR LA RÉALISATION DE « LA VRAIE FAMILLE »

C’est son second long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabien_Gorgeart

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Marie Dubas (Deuxième ligne Film) et Jean des Forêts( Petit Film) pour un budget prévisionnel de 2,6 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vraie_Famille

Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 67 000 €, dont 27 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. C’est beaucoup moins que la rémunération médiane des réalisateurs de films français fiction sortis en janvier 2022 et de tous les films français de fiction sortis en 2021. https://siritz.com/financine/barometre-2022-remuneration-des-realisateurs/

Il a en outre reçu 72 000 € pour le scénario.

Le film a bénéficié de 100 000 € d’avances sur recettes. Il a reçu aussi du CNC 13 000 € d’aide à la musiques et 2 400 € d’aide au développement.

Le film a également reçu le soutien de la région Normandie et de la région Bretagne.

Il a été préacheté par Canal+, Multithématiques, C8 et CStar.

Le Pacte est distributeur avec tous les mandats et a donné un minimum garanti.

Le premier film de Fabien Gogeart était « Diane a les épaules », sorti le 15 novembre 2017. Il était produit par « Petit Film » pour un budget initial de 2,1 millions €.

Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 67 000 €, dont 27 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 32 000 € pour le scénario.

Le film avait bénéficié de 440 000 € d’avances sur recettes.

Il était soutenu par les régions Ile de France et Nouvelle Aquitaine ainsi que par le département Lot et Garonne. La région Nouvelle Aquitaine avait en outre accordé une aide au développement.

Canal+ l’avait préacheté.

Haut et Court le distribuait en salle sans minimum garanti.

Le film avait rassemblé 32 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « UNE AUTRE MONDE »

Ce drame, sur fond social, est son 9ème long métrage. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Brizé

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Il est produit par Christophe Rossignon  (Nord-Ouest films )  pour un budget de 4,2 millions € et distribué par Diaphana. Le scénario est coécrit avec Olivier Gorce. Tout comme deux autres films du réalisateur sur le même thème, « En guerre », sorti le 16 mai 2018 ainsi que   « La loi du marché », sorti le 19 mai 2015. https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_autre_monde_(film,_2021)

« Une vie », d’après Maupassant, sorti le 23 novembre 2016 était produit par TS Productions mais également distribué par Diaphana.

Avec « Un autre monde », pour la préparation, 23 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 110 000 €, dont 60 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien. C’est moins que la rémunération médiane des films français de fiction sortis en janvier 2022 mais un peu plus que celles des films de fiction sortis en 2021. https://siritz.com/financine/barometre-2022-remuneration-des-realisateurs/

Pour l’écriture du scénario Oliver Gorce et lui se sont partagés, 166 000 €.

Le film a bénéficié de 525 000 € d’avances sur recettes.

La Région Nouvelle Aquitaine et le département Lot et Garonne ont apporté leur soutien. OCS et Multithématiques ont acheté une fenêtre. France 3 est coproducteur et a acheté un passage. Deux soficas ont également investi.

Diaphana a donné un minimum garanti pour la salle et un autre pour la vidéo. MK2 a le mandat vente international et a également donné un minimum garanti.

« En guerre » avait rassemblé 208 000 spectateurs, « Une vie » 114 000 spectateurs et « La loi du marché » un million.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

POUR LA RÉALISATION DE « MAISON DE RETRAITE »

C’est son 9ème long métrage, tous des comédies, dont plusieurs ont eu un énorme succès. https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Gilou

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le producteur est Elissa Soussan (My family) pour un budget prévisionnel de 5 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_retraite_(film)

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 243 000 €, dont 143 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 120 000 € de salaire de technicien.

C’est plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de films français sortis en janvier 2022 et beaucoup plus que celle des films français sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/barometre-2022-remuneration-des-realisateurs/

Le scénario est coécrit avec Kev Adams et Catherine Diament. Ils se sont partagé 434 000€.

Le film est co-produit par The Man (Eric Half) et TF1 film production. Il a été pré-acheté par OCS, TF1 et TMC.

L’UGC a le mandat de distribution en salle, en vidéo et à l’international sans avoir donné de minimum garanti.

Le précédent film réalisé par Thomas Gilou était « La verité si je mens 3», produit par La vérité productions pour un budget prévisionnel de 25,5 millions €. Il était coproduit par Vertigo production, Les films Manuel Munz et France 2.

Pour la préparation, 74 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 521 000 €, dont 345 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 176 000 € de salaire de technicien.

Le scénario était co-écrit avec Manuel Munz et Gérard Bitton. Ils s’étaient partagés  641 000 €.

Le film était pré-acheté par Canal+, Multithématique, France 2 et M6.

Mars film en était le distributeur avec un très gros minimum garanti.

Le film avait rassemblé 4 613 000 spectateurs.

ww.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.