Cinefinances.info publie chaque semaine pour ses abonnés les chiffres du budget prévisionnel, du plan de financement et de la répartition des recettes de tous les films français qui sortent. En 2024 il y avait 205 films de fiction.Ces données permettent d’élaborer, pour tous les professionnels du secteur, d’utiles baromètres financiers sur la production de films français de fiction en 2024.
Le premier des ces baromètres concerne les budgets prévisionnels. Les 204 films de fiction ont un budget cumulé de 1,089 milliard €. Comme on le sait, le budget le plus élevé est celui de « Le comte de Monte-Cristo » https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/ qui avoisine les 43 millions €. Il en est à plus de 9 millions d’entrées. En 2023, le budget le plus élevé était celui de « Astérix et Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ et atteignait les 64 millions €. Il avait rassemblé 4,6 millions de spectateurs.

Cette années 5 films ont plus de 20 millions € de budget contre 7 l’année dernière et 17 entre 10 et 20 millions d’entrées contre 20 l’année dernière. Les films de plus de 10 millions de budget ont représenté un total de 497 millions € en 2023 pour descendre à 396 millions € en 2024, soit une baisse significative de 20%.
Le budget moyen est 5,2 millions €, comme les 5,2 million € de l’année dernière. Quant au budget médian il est de 3,98 millions €, ayant donc légèrement progressé par rapport aux 3,6 millions de 2023. À noter que l’on trouve un film de fiction au budget de 56 000 €. Ce budget est même inférieure à celle de tous les documentaires. Il s’agit de « Si proche du soleil » de Benjamin Rancoule https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html.
En ce qui concerne la rémunération du réalisateur (à-valoir sur droits d’auteur + salaire de technicien), la plus élevée cette année est celle de Gilles Lellouche pour« L’amour ouf ! » https://siritz.com/cinescoop/blockbuster-romantique-et-violent-francais/, avec 900 000 €. C’est beaucoup moins que celle de Dany Boon l’année dernière pour la réalisation de «L’amour pour de vrai », qui était de 2,42 millions € https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/

De même, la rémunération moyenne des réalisateurs a chuté de 136 000 € et 127 000 € . Mais la rémunération médiane a fortement augmenté, passant de 73 000 € à 90 000 €.
Le budget du scénario comprend la rémunération du ou des scénaristes. En France le réalisateur est toujours scénariste ou co-scénariste. Mais ce budget peut aussi comprendre, en plus, l’acquisition des droits d’adaptation d’un livre, d’une BD, d’une pièce de théâtre ou d’un film.

En 2024 c’est le budget du scénario de « L’amour ouf ! »qui arrive largement en tête avec près des 2 millions €. Mais ils sont presqu’essentiellement consacrés à l’achat des droits d’adaptation du roman best-seller de Neuville Thomson. En tous cas on est très loin des 5,2 millions € de 2023 pour le nouvel opus d’Astérix et Obélix. Là encore, cette somme était consacrée essentiellement à l’acquisition des droits d’adaptation de la célèbre bande dessinée.
Quant aux 158 000 € de budget moyen du scénario, ils sont très en deçà des 202 000 € de l’année dernière. Toutefois le budget médian est stable. Il y a 5 films de fiction pour lesquels il n’y a aucun budget pour le scénario. Mais, comme le réalisateur est aussi le scénariste, ses droits d’auteur sont peut-être censés rémunérer son scénario.
En tête de la rémunération des rôles principaux on trouve les 1,237 millions € pour le casting de la comédie « Cocorico », réalisé par Julien Hervé. Ce film au budget de 10 millions €, avait rassemblé près de 2 millions de
spectateurs https://siritz.com/cinescoop/cocorico-pour-le-demarrage-de-cococico/

La rémunération moyenne des rôles principaux cette année est de 225 000 €, ce qui est un peu au-dessus des 210 000 € de l’année dernière. En revanche leur rémunération médiane a sensiblement progressé, passant de 87 000 € à 105 000 € (+25%).
LA CAMPAGNE DE SARKOZY ET KHADAFFI
CinéscoopAprès une longue carrière de monteur, Yannick Kergoat https://fr.wikipedia.org/wiki/Yannick_Kergoatvient de réaliser son 3ème documentaire pour le cinéma, « Personne n’y comprend rien » https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000013459.html au moment où débute le procès sur le financement de la campagne de Sarkozy et Khadaffi.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Yannick Kergoat
Le film a un budget prévisionnel de 661 000 €, soit un tiers de plus que le budget prévisionnel moyen des documentaires français sortis en 2024. Pour la préparation, 6 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 49 000 €, dont 7 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 42 000 € de salaire de technicien. C’est 30% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de documentaire. Il a écrit le scénario avec d’autres journalistes de Médiapart, Fabrice Arfi, Karl Laske, Fabric Arfi est d’ailleurs l’un des journalistes qui a révélé l’affaire du financement de la campagne de Sarkozy par Khadaffi pour Médiapart. Il avait également révélé l’affaire Cahuzac. Notons que Mediapart est coproducteur du film.
Les producteurs délégués sont Belladonne films (Gabrielle Juhel) et Norte Production (Valentina Novati). Ils ont eu recours au crowdfunding pour un peu plus des deux tiers du financement du film. Jour2fête a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle.
Le précédent documentaire réalisé par Yannick Kergoat était « La (très )grande évasion », sorti en juillet 2022, un brûlot contre le capitalisme. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_(Très)_Grande_ÉvasionProduit par Le Bureau Films et distribué par Wild Bunch,il avait rassemblé 18 000 sspectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LA FILIATION ET LA QUÊTE D’HORIZON
CinéscoopLe premier long métrage réalisé par Koya Kamura, https://www.ubba.eu/fiche/realisateur/koya-kamurad’origine Indonésienne, est « Hiver à Sokcho ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiver_à_Sokcho Il est tiré du roman éponyme de Elisa Shuan-Dusapin. Il traite de la filiation et la quête d’horizon.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Koya Kamura
Cette coproduction entre la France (94,47%) et la Corée du Sud (5,53%) a un budget prévisionnel de 2,6 millions €, soit deux tiers du budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis en 2024 https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 56 jours de tournage, dont 25 en studio en France, 30 en Corée du Sud, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 41 000 €, dont 18 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 23 000 € de salaire de technicien. C’est 45% de la rémunération médiane des réalisateurs. Les droits d’adaptation du roman ont été acquis pour 88 000 €. Stéphane Ly-Cuong a aidé le réalisateur a adapter le scénario pour 2 000 €. Le budget global du scénario est donc 90% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 112 000 €, soit la rémunération médiane des rôles principaux.
C’est le premier long métrage du producteur délégué OFFSHORE (Fabrice Préel-Cléach). Le film a bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes, ainsi que de l’aide à la musique , de l’aide au développement, et de l’aide au programme du CNC. Il a également bénéficié de l’aide à la musique de la Sacem. Les région Pays de la Loire et la région Grand Est lui ont apporté une aide remboursable tandis que l’Eurométropole de Strasbourg est coproducteur. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod, et Playtime a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution tv tandis que Be for film a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution monde hors Corée du Sud. Keystone est le producteur et distributeur Sud-Coréen.
A noter que le précédent film distribué par Diaphana était « Marmaille », réalisé par Grégory Lucilly. Sorti le 4 décembre 2024 dans 62 salles il a rassemblé 20 000 spectateurs, il a un budget prévisionnel de 3,3 millions €. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=304410.html
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
COMÉDIE DRAMATIQUE SUR UNE EXPÉRIENCE VÉCUE
CinéscoopLe premier long métrage réalisé par Agnès de Sacy https://fr.wikipedia.org/wiki/Agnès_de_Sacy, qui a été scénariste de nombreux court-métrages, est « La fille d’un grand amour ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Agnès_de_Sacy . Une comédie dramatique sur une expérience vécue.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Agnès de Sacy
Cette coproduction entre la France (89,95%) et la Belgique (10,05%) a un budget prévisionnel de 4,3 millions €, soit 80% du budget moyen des films français de fiction sortis en 2024 https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/.Pour la préparation, 30 jours de tournage, dont 2 en Espagne, ainsi que la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est deux tiers de la rémunération moyenne des réalisateurs en 2024. Elle a écrit le scénario avec Michel Spinosa et Gilles Taurand pour 92 000 €, soit 10% de moins que le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 320 000 €, soit 40% de plus que leur rémunération médiane.
Le producteur délégué est Pan Cinéma (Philippe Godeau). France 2 cinéma est coproducteur. Le film a reçu le soutien de la région Occitanie. Canal+, Ciné+ et France 2 cinéma l’ont préacheté. Pan Cinéma a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod et autre pour le mandat de distribution à l’étranger.
A noter que le producteur délégué est celui de « Un p’tit truc en plus » , réalisé par Artus, qui a atteint 11 millions d’entrées https://siritz.com/editorial/le-ptit-truc-en-plus-du-cinema/. Il a également produit « Largo Winch, Le prix de l’argent », réalisé par Olivier -Depasset, dont le budget prévisionnel était 16,3 millions € et qui a rassemblé 404 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Largo_Winch_:_Le_Prix_de_l%27argent
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LES BAROMÈTRES DE LA PRODUCTION DE FILMS FRANÇAIS
ÉditorialChaque semaine, depuis 2010, le site payant Cinéfinances.info publie, publie pour ses abonnées, le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent. Ils constituent une base de données qui peut être consultée selon de nombreux critères ( budget, réalisateur, intervenant, genre, etc..). Par exemple, un producteur qui veut monter un film de 5 millions € de budget peut sélectionner tous les films d’un budget approchant, sorti l’année précédente, et voir comment, ceux qui lui ressemblent ont été financés, ce que chaque intervenant a investi et demandé en retour. C’est donc un puissant outil à la disposition de toutes les entreprises qui interviennent dans le financement des films.
Le blog Siritzky.com publie chaque jour, sauf le week-end, quelques uns de ces chiffres concernant les films qui viennent de sortir. Par ailleurs, il s’appuie sur ces données pour constituer des baromètres financiers concernant les films français. Ces baromètres de la production de films français sont présentés sous forme de graphique avec des analyse et des comparaisons. Il y a en premier lieu des baromètres annuels pour la fiction, le documentaire et l’animation. Pour la fiction ils portent sur le budget, la rémunération du ou des réalisateur le budget du scénario et la rémunération des rôles principaux. Ils distinguent le montant le plus élevé, le montant moyen, le montant médian (autant de plus élevés que de moins élevés). Ils indiquent en outre le montant le plus bas. Par ailleurs, d’autres baromètres présentent ces dépenses en pourcentage du budget.
Enfin un baromètre comparer entre elles les données des principaux postes des films de fiction cités ci-dessus.
Puis, chaque trimestre seront publiés des baromètres concernant, pour la fiction, le documentaire et l’animation, la situation depuis le début de l’année, en les comparant au baromètre de l’année dernière.
Le baromètres 2024 de la production de fiction est publié aujourd’hui dans la rubrique FinanCiné. Les autres baromètres annuels seront publiés dans les jours qui viennent.
LES BAROMÈTRES 2024 DES FILMS DE FICTION
FinanCinéCinefinances.info publie chaque semaine pour ses abonnés les chiffres du budget prévisionnel, du plan de financement et de la répartition des recettes de tous les films français qui sortent. En 2024 il y avait 205 films de fiction.Ces données permettent d’élaborer, pour tous les professionnels du secteur, d’utiles baromètres financiers sur la production de films français de fiction en 2024.
Le premier des ces baromètres concerne les budgets prévisionnels. Les 204 films de fiction ont un budget cumulé de 1,089 milliard €. Comme on le sait, le budget le plus élevé est celui de « Le comte de Monte-Cristo » https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/ qui avoisine les 43 millions €. Il en est à plus de 9 millions d’entrées. En 2023, le budget le plus élevé était celui de « Astérix et Obélix, l’empire du milieu » https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ et atteignait les 64 millions €. Il avait rassemblé 4,6 millions de spectateurs.
Cette années 5 films ont plus de 20 millions € de budget contre 7 l’année dernière et 17 entre 10 et 20 millions d’entrées contre 20 l’année dernière. Les films de plus de 10 millions de budget ont représenté un total de 497 millions € en 2023 pour descendre à 396 millions € en 2024, soit une baisse significative de 20%.
Le budget moyen est 5,2 millions €, comme les 5,2 million € de l’année dernière. Quant au budget médian il est de 3,98 millions €, ayant donc légèrement progressé par rapport aux 3,6 millions de 2023. À noter que l’on trouve un film de fiction au budget de 56 000 €. Ce budget est même inférieure à celle de tous les documentaires. Il s’agit de « Si proche du soleil » de Benjamin Rancoule https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html.
En ce qui concerne la rémunération du réalisateur (à-valoir sur droits d’auteur + salaire de technicien), la plus élevée cette année est celle de Gilles Lellouche pour« L’amour ouf ! » https://siritz.com/cinescoop/blockbuster-romantique-et-violent-francais/, avec 900 000 €. C’est beaucoup moins que celle de Dany Boon l’année dernière pour la réalisation de «L’amour pour de vrai », qui était de 2,42 millions € https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/
De même, la rémunération moyenne des réalisateurs a chuté de 136 000 € et 127 000 € . Mais la rémunération médiane a fortement augmenté, passant de 73 000 € à 90 000 €.
Le budget du scénario comprend la rémunération du ou des scénaristes. En France le réalisateur est toujours scénariste ou co-scénariste. Mais ce budget peut aussi comprendre, en plus, l’acquisition des droits d’adaptation d’un livre, d’une BD, d’une pièce de théâtre ou d’un film.
En 2024 c’est le budget du scénario de « L’amour ouf ! »qui arrive largement en tête avec près des 2 millions €. Mais ils sont presqu’essentiellement consacrés à l’achat des droits d’adaptation du roman best-seller de Neuville Thomson. En tous cas on est très loin des 5,2 millions € de 2023 pour le nouvel opus d’Astérix et Obélix. Là encore, cette somme était consacrée essentiellement à l’acquisition des droits d’adaptation de la célèbre bande dessinée.
Quant aux 158 000 € de budget moyen du scénario, ils sont très en deçà des 202 000 € de l’année dernière. Toutefois le budget médian est stable. Il y a 5 films de fiction pour lesquels il n’y a aucun budget pour le scénario. Mais, comme le réalisateur est aussi le scénariste, ses droits d’auteur sont peut-être censés rémunérer son scénario.
En tête de la rémunération des rôles principaux on trouve les 1,237 millions € pour le casting de la comédie « Cocorico », réalisé par Julien Hervé. Ce film au budget de 10 millions €, avait rassemblé près de 2 millions de
spectateurs https://siritz.com/cinescoop/cocorico-pour-le-demarrage-de-cococico/
La rémunération moyenne des rôles principaux cette année est de 225 000 €, ce qui est un peu au-dessus des 210 000 € de l’année dernière. En revanche leur rémunération médiane a sensiblement progressé, passant de 87 000 € à 105 000 € (+25%).
COURSE CONTRE UN DÉLAI DE PRESCRIPTION
CinéscoopLe réalisateur américain Juan Carlos Medina en est à son troisième film, mais les deux précédents ne sont pas sortis en salle en France https://www.imdb.com/fr/name/nm0575726/. Le thriller « Six jours » est une course contre un délai de prescription. https://fr.wikipedia.org/wiki/Six_Jours
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Juan Carlos Medina
Son budget est 6,7 millions €, soit 25% de plus que le budget moyen des films français de fiction sortis 2023 https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/. Pour la préparation, 33 jours de tournage, dont un en studio, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 130 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Denis Brusseaux et Guillaume Mautalent pour 187 000 €, soit 15% de plus que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 704 000 €, soit trois fois la rémunération moyenne des rôles principaux.
Les producteurs délégués sont Empreinte Cinéma (Raphaël Rocher et Elsa Rodde) et SND. Pro Lab et One Upon a Time sont coproducteurs. Pictanovo a fourni une aide remboursable. Canal+, Ciné+, France télévisions et M6 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film de Juan Carlos Medina était un film d’horreur britannique, « Golem le tueur de Londres », sorti en 2016.
Le dernier film distribué par SND était la comédie « L’heureuse élue », sorti en septembre de cette année, réalisé par Franck Bellocq. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-volontairement-trash/ Il avait rassemblé 511 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UNE COMÉDIE NOIRE À LA FRÈRE COEN
CinéscoopL’année 2025 démarre avec un film français à gros budget. Pour le 3ème film de Franck Dubosc en tant que réalisateur https://fr.wikipedia.org/wiki/Franck_Dubosc , « Un ours dans le Jura », https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_ours_dans_le_Jura, le comédien, qui en est aussi l’un des principaux interprètes, nous offre une comédie noire à la frères Coen.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
FRANCK DUBOSC
Son budget prévisionnel est 12,1 millions €. Il se situerait au 15ème rang des budgets prévisionnels les plus élevés de 2024 et représente 2,3 fois le budget moyen des films de fiction sortis l’année dernière. Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 500 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ce serait la 6èmerémunération la plus élevée de l’année dernière, soit 3,6 fois la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Sarah Kaminski pour 690 000 €, ce qui situerait le coût du scénario au 6ème rang de l’année dernière et à 4,3 fois le budget moyen des scénarios. Enfin, les trois rôles principaux ont reçu 1,35 millions €, ce qui les situerait au 3ème rang de l’année dernière et représente 6,3 fois la rémunération moyenne des rôles principaux.
LE FINANCEMENT DU FILM
Le producteur délégué est Gaumont. Pour toi public (Franck Dubosc) et France 2 cinéma sont coproducteurs. Netflix et France 2 (2 passages) l’ont préacheté. Gaumont est distributeur. Le producteur belge Umedia est coproducteur.
Le précédent film réalisé par Franck Dubosc, et dans lequel il était également l’un des principaux interprètes, était « Rumba la vie », sorti en 2022. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-franck-dubosc/ Son budget prévisionnel était 11,2 millions € et la rémunération du réalisateur 220 000 €. Il avait écrit le scénario pour 600 000 €. Gaumont était producteur et distributeur. Le film avait rassemblé 290 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UN ÉMOUVANT MÉLODRAME SUR LE HANDICAP ADULTE
CinéscoopLe premier long métrage d’Anne-Sophie Bailly https://lesfilmspelleas.com/personne/anne-sophie-bailly, « Mon inséparable », https://fr.wikipedia.org/wiki/Mon_inséparable est un émouvant mélodrame sur le handicap adulte.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Anne-Sophie Bailly
Son budget prévisionnel est 3,2 millions €, soit un peu moins que le budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 36 jours de tournage, dont 4 en Belgique et en Irlande, et la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 67 000 €, dont 27 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 34 000 € de salaire de technicien. C’est 80% de la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Les rôles principaux ont reçu 160 000 €, soit le double de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Le financement du film
Le producteur délégué est Les Films Pelléas (Philippe Martin et David Thion). France 3 cinéma est coproducteur. Le film a bénéficié de 390 000 € d’avance sur recettes. Il est lauréat de l’appel à projet Les uns et les autres du CNC. Pictanovo (Hauts-de-Seine) et la région Ile de France lui ont apporté leur aide. Une sofica non garantie y a investi. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Les films du Losange lui a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France et un autre pour les mandats de distribution étranger.
Le précédent film distribué par Les Films du Losange était « Dahomey », sorti en septembre et distribué par Mati Diop. https://siritz.com/cinescoop/le-retour-de-tresors-voles-au-dahomey/ Cette coproduction France-Sénégal-Bénin était produite par Les Films du Bal pour 800 000 €. sorti dans 81 salles ce film avait rassemblé 70 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dahomey_(film)
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UN HIATUS DANS LE FINANCEMENT DE NOTRE CINÉMA
ÉditorialNous devons être conscient que le cinéma a changé d’époque depuis le Covid. C’est en tout cas l’exemple que donne les films français en 2024 . Or, dans la mesure où la télévision est la principale source de financement des films français, il risque de se créer un hiatus le financement de notre cinéma. Il faudra sans doute trouver un moyen de le corriger.
Ainsi, cette année il a été claire que les « stars » ne sont plus du tout un moteur du succès en salle. Le succès du triomphe de l’année, « Un p’tit truc en plus », est essentiellement dû à son casting composé d’amateurs totalement inconnus, des handicapés mentaux jouant, avec un incroyable talent, aux handicapés mentaux tels que nous les voyons.
Certes, le casting de « Le comte de Monte-Cristo », avec, en tête, la star Pierre Niney, est particulièrement relevé. Mais le succès du film est avant tout dû à celui des deux « Trois mousquetaires » de 2023, le bouche à oreille laissant entendre que « Le comte est encore mieux ».
En revanche, il est incontestable que Christian Clavier est l’une des stars du cinéma comique français. C’est en tout cas ce que pensent les producteurs puisque sa rémunération est systématiquement supérieure au million d’euros par film. Or, les entrées du film qui vient de sortir pour les fêtes de Noël, « Jamais sans mon psy https://siritz.com/cinescoop/un-patient-est-le-cauchemar-dun-psychanaliste/ , une comédie dont le budget prévisionnel est au-dessus des 11 millions € et qui est sorti dans 540 salles, devrait avoir du mal à dépasser les 600 000 entrées. C’est loin de ce qu’espéraient son producteur, son distributeur et les exploitants.
C’était déjà le cas des derniers films réalisés et interprétés par celui qui est incontestablement la plus grande star du cinéma français, Dany Boon. « La vie pour de vrai, » qui avait coûté près de 30 millions € a à peine dépassé les 800 000 entrées/https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/.
En fait, aujourd’hui, le public du cinéma est un public averti qui choisit soigneusement ses films. Il ne se déplace pour aller au cinéma que pour voir soit ce qu’il ne peut voir ailleurs, soit un spectacle dont il a de bonnes raisons de penser qu’il est dans la veine de ce qui lui avait énormément plu, en peut-être encore mieux, et qui, à ce titre, est devenu une franchise.
Mais il y a un hiatus. Il tient au fait que le principal financier du cinéma français ce sont les grandes chaînes de télévision. Or les responsables de ces chaînes savent que chaque soir le public de la télévision va devoir choisir entre un grand nombre de programmes et que, pour les films, son attention va être attirée par les vignettes où apparaissent le visage d’une ou plusieurs stars. Ils vont donc privilégier la présence de stars dans les films qu’ils financent.
Ainsi, les chaînes ont financé 6,5 millions € du devis de 11,5 millions € de« Jamais sans mon psy », soit 56% du coût total du film. Et, sur un devis français de 21 millions € du dernier film de Dany Boon, elles en ont financé 8,2 millions €, soit 40%. Si un producteur peut avoir un casting « fort », à plus forte raison s’il comporte une ou plusieurs « stars », c’est ce qui est le plus facile de financer, parce qu’il intéressera à coup s que lesûr les grandes chaînes.
Ce qui incite les producteurs à privilégier le casting sur le choix du sujet, son originalité et la qualité du scénario. Et, parfois même, au détriment de ces trois autres éléments. Pour le cinéma en salle ce hiatus n’est pas sans poser un problème.
Les stars sont potentiellement un garde fou, car, pour préserver leur statut de star, elles ont besoin du succès. Et, pour ce faire, ce sont elles qui ont le plus intérêt à ce que les projets qu’elles acceptent comportent les ingrédients nécessaires au succès.
UN UNIVERS CARCÉRAL DYSTOPIQUE POUR MILITANTS
CinéscoopDans son deuxième long métrage, « Planète B », https://fr.wikipedia.org/wiki/Planète_B Aude-Léa Rapin https://fr.wikipedia.org/wiki/Aude_Léa_Rapin décrit un univers carcéral dystopique pour militants.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Aude-Léa Rapin
Cette coproduction entre la France (90%) et la Belgique (10%) a un budget prévisionnel de 5,6 millions €, légèrement supérieur au budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 90 000 €, dont 40 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Elle a écrit le scénario pour 76 000 €, ce qui correspond également au budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 185 000 €, soit 90% de ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Le financement du film
Le producteur délégué est Les Films du Bal (Ève Robin et Benoit Roland). La région Auvergne Rhône-Alpes et France 3 cinéma sont coproducteurs. Trois sofica y ont investi. Le film a bénéficié de 650 000 € d’avance sur recettes, de l’aide au développement du CNC, du slate media d’Euromedia et du soutien de la région Sud. OCS, Netflix et France 3 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et OCS pour le mandat de vente à l’étranger.
Le producteur Belge est Wrong men (Benoît Roland) qui a bénéficié du Tax shelter et du soutien de Wallonie Bruxelles. 3 chaînes belges l’ont pré-acheté.
Le premier film de Aude-Léa Rapin était « Les héros ne meurent jamais », sorti en 2020. Tourné en Bosnie il avait un budget prévisionnel de 1 million d’euros. Il était produit par Les Films du Worso et Le Pacte était le distributeur. Il avait rassemblé 10 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.