Le 13 ème film réalisé par Jean-Pierre et Luc Dardenne https://fr.wikipedia.org/wiki/Frères_Dardenne a été selectionné au Festival de Cannes comme 10 autres d’entre eux. 2 avaient remporté la Palme d’or et celui-ci a remporté le prix du scénario. « Jeunes mères » est un film choral sur des adolescentes mères.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Les frères Dardenne

Cette coproduction entre la Belgique (67%) et la France (33%) a un budget prévisionnel de 6 millions €. C’est 20% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/ Pour  la préparation, 51 jours de tournage à Lièges et la post-production la rémunération du réalisateur est de 900 000 €, dont 300 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 600 000 € de salaire de technicien. C’est, de loin, la rémunération la plus élevé des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2025. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/Ils ont écrit le scénario pour 300 000 €, ce qui est 20% de plus que la rémunération moyenne des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/ Les rôles principaux ont reçu 90 000 €, soit 80% de la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/

Le producteur délégué belge est Les Films du Fleuve (Luc et Jean-Pierre Dardenne) qui a bénéficié du tax shelter. Il a reçu l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de F W-B prime, de Wallimage , du VAF et d’Eurimages. La RTBF, Proximus et  BeTV l’ont préacheté. Cinéart a donné un minimum garanti pour le mandat Benelux et Goodfellas a le mandat de vente à l’étranger.

Le producteur français est Archipel 33 (Denys Freyd). France 2 cinéma est coproducteur. Il a bénéficié du soutien d’Eurimage et de la région Ile de France. Canal+, Ciné+ et France télévisions l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France.

Le précédent film réalisé par les eères Dardenne était « Tori et Lokita », sorti en 2022. Son budget prévisionnel était de 5,9 millions €. Il avait les mêmes producteurs et distributeurs. Il avait rassemblé 73 000 spectateurs https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-des-freres-dardenne/.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Nos démocraties sont entrées dans une ère où l’incompétence économique peut-être un atout pour leurs élus et et même, parfois, de leurs dirigeants. Et la France n’en est pas à l’abri. Ainsi, le 7 mai, un communiqué du SNPCT * a attiré l’attention sur un amendement mis au vote des députés le 7 avril dernier, lors de l’examen du « projet de loi sur la simplification  de la vie économique ». Certes, il est indispensable de rėduire le coût de fonctionnement de notre État et de nos services publics qui sont beaucoup plus élevés en France que chez nos voisins européens. Plus élevés en moyenne de 20%.

Mais 41 députés, principalement du Rassemblement national, mais aussi quelques uns du LR, ont voté pour cet amendement qui proposait rien moins que la suppression du CNC et du compte de soutien. Heureusement 88 députés ont voté contre. Mais un tiers des députés qui ont voté ce texte  sont persuadés que le CNC et le compte de soutien alourdissent le coût de fonctionnement de l’État. Alors que, comme on le sait, le compte de soutien est financé par une taxe supplémentaire à la tva-10,7% pour le cinéma et 5,5% pour la télévision- qui est reversée aux entreprises qui l’ont générée, mais uniquement pour financer de nouveaux investissements. Cet énorme incitation à constamment investir et innover explique que le marché du cinéma français est de loin le premier d’Europe et que notre production de films est de loin la première du continent. Elle   permet aussi à la France de posséder certains des principaux producteurs audiovisuels du monde. Le principe de ce mécanisme est si intelligent que nous avons suggérer de l’étendre à d’autres secteurs économiques pour relancer l’investissement et l’innovation dont la France à tant besoin. https://siritz.com/editorial/cinema-un-modele-dindustrialisation-reussie/

Ce compte de soutien est d’autant plus incitatif pour les producteurs français qu’il est plus important que la taxe qui leur est prélevée puisqu’il n’est pas reversé aux producteurs et distributeurs d’œuvres étrangères. Mais les majors américaines ne se sont pas plaintes de ce qu’elles pourraient considérer comme un droit de douane sur leurs productions, parce qu’elles constatent qu’il élargit le marché français, ce qui est tout à leur avantage. Et, lorsqu’elles produisent des œuvres françaises, elles en bénéficient elles aussi

Bien plus, rappelons aux 41 députés que, pour financer son énorme déficit de 2024, l’État n’a pas hésité à puiser 400 millions € dans la trésorerie du CNC. Une trésorerie qui s’explique en grande partie par le décalage qu’il y a entre le moment où la taxe est payée et le moment où l’entreprise encaisse son compte de soutien parce qu’elle a investi. Enfin, si le moteur que constitue le compte de soutien disparaissait, la production de films et découvres audiovisuelles françaises chuterait fortement, donc  l’emploi, que la tva et les cotisations sociales du secteur. Ce qui creuserait le déficit de l’Etat et de la sécurité sociale. Les responsables politiques qui supportent cet amendement pourraient alors  expérimenter en grandeur nature la théorie des dominos. En attendant, ce qui est certain c’est que la menace contre le compte de soutien et le CNC est dans l’air. La profession se doit d’éduquer les incompétents . Car l’exemple américain démontre que les idées les plus stupides sont souvent les plus attractives.

*syndicat national des techniciens de la production cinématographique et des la télévision (le principal syndicat de techniciens)

Comme on l’a vu, on constate une baisse du budget prévisionnel des films de fiction sortis depuis le début de l’année 2025 par rapport à celui de ceux sortis tout au long de 2024. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/. En ce qui concerne la rémunération des réalisateurs la tendance est la même, bien que beaucoup moins marquée. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/Au contraire, la tendance est l’. inverse pour les scénarios qui ont en général augmenté en 2025 par rapport à 2024. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/ Quelle est la rémunération des rôles principaux en 2025 ? ?

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En ce qui concerne la rémunération la plus élevée c’est, et de loin, celle des comédiens de « God save the Tuche » qui domine ce début de 2025, avec 2,225 millions €. Le film a rassemblé 2,992 millions d’entrées.https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/ La rémunération qui arrive en seconde position est loin derrière. Elle est de 1,35 millions € pour les comédiens de «Un ours dans le jura » qui a rassemblé 1,482 millions d’entrées. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-a-la-frere-coen/En 2024 la rémunération la plus élevée était celle des comédiens de « Jamais sans mon psy », qui était de 1,550 millions €. Le film avait rassemblé 718 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/un-patient-est-le-cauchemar-dun-psychanaliste/

En revanche, la rémunération moyenne des rôles principaux a chuté de 287 000 € à 225 000 €, soit de plus 20%. Quant à la  la rémunération médiane elles est passée de 120 000 € à 110 000 €, soit une baisse de plus de 8%.

En conclusion la rémunération des rôles principaux en 2025 a chuté par rapport à celle de 2024, sauf celle des comédiens de « God save the Tuche » qui est beaucoup plus élevée que la plus élevée de l’année précédente.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article. www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

On constate une baisse du budget prévisionnel des films de fiction sortis depuis le début de l’année 2025 par rapport à celui de ceux sortis tout au long de 2024. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/. En ce qui concerne la rémunération des réalisateurs la tendance est la même, bien que beaucoup moins marquée. Or, au contraire, en depuis le début de cette année, le budget des scénarios a augmenté par rapport à l’année dernière. Voici donc le baromètre du budget des scénarios en 2025 et 2024.

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C’est le cas du budget de scénario le plus élevé. L’année dernière il était de 1,161 millions €. C’était celui du  film        « Largo Winch, le prix de l’argent », réalisé par Olivier Masset-Depasset. Il comprenait 695 000 € pour l’acquisition des droits d’adaptation de la série et 466 100 € pour la rémunération des scénaristes Giordano Gederlini et Dominica La Porta. Il avait rassemblé 404 000 spectateurs. Cette année c’est celui de « God save the Tuche », réalisé par Jean-Paul Rouve. Il est 1,9 millions €. Le film a rassemblé 2,992 millions de spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/Certes, dans  le budget prévisionnel le budget du scénario est 4,776 millions €. Mais, en fait, la rémunération des 4 scénaristes est à peu près 1,9 millions €, le solde étant la valeur de la marque « Tuche ». Cette rémunération reste néanmoins très supérieure à celle du champion de l’année dernière.

En ce qui concerne le budget moyen il augmente de plus de 10%, passant de 160 000 € à 181 000 €. Quant au budget le plus significatif, le budget médian, il augmente de 14% , passant de 101 000 € à 114 000 €.

En 2024 « Si proche du soleil », réalisé par Benjamin Rancoule, dont le budget était de loin le plus réduit (56 000 €) n’avait pas affecté de budget au scénario, le réalisateur effectuant toute la création. Cette année, le budget de scénario le plus bas est 3 000 € pour Jonathan Taïeb, qui est aussi le réalisateur de « Alterlove », un film au budget prévisionnel de 352 000 € et dont le réalisateur a eu une rémunération de 9 000 €. Le film a rassemblé 175 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le 15ème film réalisé par Cédric Klapisch https://fr.wikipedia.org/wiki/Cédric_Klapisch« La venue de l’avenir », est présenté hors compétition au Festival de France. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Venue_de_l%27avenir: C’est une illustration de qu’est-ce qu’une trace dans la vie ?

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Cédric Klapisch 

Son budget prévisionnel est 15,6 millions €, soit le triple du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/C’est également le deuxième budget prévisionnel le plus élevé de cette année, derrière « God save les Tuche ». Pour la préparation, 47 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 20% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction sortis en 2024. Il a écrit le scénario avec Santiago Amigorena pour 550 000 €, soit 3,4 fois le budget moyen des scénarios des films sortis en 2024. C’est également le 5ème budget de scénario le plus élevé depuis le début de l’année. Les rôles principaux on reçu 602 000 €, soit 2,5 fois ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2024

Le producteur délégué est la société de Cédric Klapish, Ce qui me meut. StudioCanal et France 2 cinéma sont coproducteurs. Le film a bénéficié d’importantes aides aux effets spéciaux du CNC. La région Ile de France lui a accordé une aide remboursable et la région Normandie d’une aide non remboursable. StudioCanal, qui a tous les mandats de distribution, n’a pas donné de minimum garanti, mais il a investi une somme importante en coproduction.

Le précédent film réalisé et produit par Cédric Klapisch était « En corps », sorti en 2022 et dont le budget prévisionnel était 8,1 millions €. StudioCanal était le distributeur et le film avait rassemblé 1,4 millions  de spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Après le baromètre des budgets prévisionnels de films de fiction sortis depuis le début de l’année 2025 comparé à celui des films de fiction sortis sur l’ensemble de l’année  2024, voici celui des rémunération des réalisateurs (salaire de technicien + droits d’auteur). Or la rémunération des réalisateurs 2025 comparée à 2024 est plutôt à la baisse.

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L’année dernière, la rémunération la plus élevée était celle de Gilles Lelouch : de 900 000 € pour la réalisation de   « L’Amour ouf », un film dont le budget prévisionnel était 35 millions € et qui, produit par Chi-Fou-Mi productions et  Trésor Film, distribué StudioCanal,  avait rassemblé 4,935 millions d’entrées. https://siritz.com/cinescoop/blockbuster-romantique-et-violent-francais/

Gilles Lelouch

Depuis le début de cette année c’est  600 000 €. C’est celle de Tristan Seguela pour « Mercato », un film dont le budget prévisionnel est 13,3 millions € et qui, produit par Pathé Films et Pitchipoï productions,et distribué par Pathé Films,  a rassemblé 240 000 entrées https://siritz.com/cinescoop/compte-a-rebours-haletant-dans-le-foot/

Tristan Séguéla

En 2024, la rémunération moyenne des réalisateurs était 128 000 €. Cette année elle a légèrement décru pour se situer à 122 000 €. Plus significative est la rémunération médiane qui est passée de 90 000 € à 80 000 €, soit une baisse de plus de 11%.A noter que on retrouve les mêmes évolutions pour les budgets prévisionnels. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/

Quant à la rémunération la plus basse, en 2024 elle était de 860 €…pour Benjamin Rancoule pour la réalisation de  « Si proche du soleil », un film dont le budget prévisionnel était 56 000 € et qui avait rassemblé 182 spectateurs. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html. Depuis le début de l’année c’est celle d’Alanté Kavaité pour la réalisation de Belladone, un film dont le budget prévisionnel est 285 000 € et qui a rassemblé 1 880 entrées. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=323132.html

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

La fréquentation cinématographique est en recul en France, mais aussi dans le monde entier. Ce n’est peut-être qu’un phénomème passager, qui peut avoir plusieurs explications, dont le recul de l’offre de films américains, le produit qui domine ce secteur.Mais ce qui est frappant c’est que l’on observe le même phénomène avec le livre.
Or l’une des explications qui est avancée dans chacun de ces secteurs pour expliquer cette évolution est le développement de l’usage des smartphones et des réseaux sociaux, surtout chez les jeunes.
Mais si c’est la vrai cause, que peuvent faire les professionnels de ces deux secteurs pour contrer les effets de ce qui constitue un tel progrès pour nos sociétés ? Or il se trouve que l’on commence à prendre conscience que ces progrès ont des effets   particulièrement néfastes sur l’ensemble de nos sociétés.
Ainsi, Le Point de cette semaine interviewe Jonathan Hayes, professeur d’éthique et de psychologie sociale à l’université de New-York, que le président Obama et Bill Gates ont applaudi. Son le livre, « Génération anxieuse. Comment les réseaux sociaux menancent la santé mentale de nos enfants », a déjà été vendu à un million d’exemplaire dans le monde et sort en France. Il établit un lien entre d’une part l’essor des smartphones et des réseaux sociaux, d’autre part  les troubles psychiques chez les adolescents. Il rappelle que la pénétration des smartphones et des réseaux a commencé à se développer depuis 2010. Or, si l’on prend le cas de la France, depuis cette date les troubles psychiques ont augmenté chez les adolescents : de 75% chez les filles et de 47% chez les garçons. Il y a explosion des dépressions et  des suicides chez les jeunes filles, des dépressions et des violences chez les jeunes garçons. De même, leurs performances scolaires ont fortement chuté en sciences, en mathématiques et, surtout, en lecture.
C’est pourquoi Jonathan Hayes va jusqu’à prôner l’interdiction de l’utilisation des smartphones jusqu’à 14 ans. Ce qui n’est pas l’idée d’un chercheur isolé :  le Premier ministre d’Australie a fixé à 16 ans l’âge à partir duquel on peut créer un compte sur les réseaux sociaux dans son pays. De même, lors de son face à face sur TF1, mardi denier, le président Macron, qui avait reçu Jonathan Hayes, a annoncé qu’il allait prendre des mesures dans ce domaine.
Autre exemple : Le Parisien de jeudi dernier a consacré un grand article aux  effets délétères du réseau social Tik Tok sur la santé mentale des  enfants, entraînant certains au suicide. 10 familles ont d’ailleurs porté plainte au tribunal judiciaire de Créteil.
Bien entendu les réseaux sociaux affirment qu’ils ne peuvent être tenus pour responsables de ce qui se dit et fait sur leur réseau : ils ne seraient que les opérateurs de télécom comme Orange ou Free. Mais cet argument a été rejeté par l’Union Européenne dont 2 directives obligent les réseaux sociaux à faire la police de ce qu’ils diffusent parce que leurs contenus  sont orientés par des algorithmes qui ont tendance a attirer l’attention sur ce qui est morbide et violent.

Parce qu’ils accaparent l’attention des citoyens, à commencer par les jeunes, les réseaux sociaux ont incontestablement un effet sur le cinéma et l’édition. Les professionnels de ces deux secteurs le savent puisque ceux-ci sont devenus des vecteurs essentiel de leur promotion. Par ailleurs, ils sont déjà un concurrent sérieux des chaînes de télévision  puisqu’ils accaparent un volume croissant de publicité. Et ils concurrencent les séries sur les plateformes puisqu’ils accaparent de plus en plus l’attention. Pour ne prendre qu’un exemple, You tube est régulièrement regardé par plus de 40 millions de français.

Dans ces conditions encadrer l’usage des smartphones et des réseaux sociaux est un impératif vital pour l’équilibre de nos sociétés. Les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel doivent se mobiliser pour qu’il le soit et ils doivent prendre la tête du mouvement en faveur de cet encadrement. Ils ne seront pas seuls.

Au moment où s’ouvre le Festival de Cannes il est intéressant de faire le point de l’évolution des budgets des films français au cours des 5 premier mois de l’année 2025 par rapport à l’ensemble de l’année 2024.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

En ce qui concerne les budgets prévisionnels des films de fiction, jusqu’à présent, aucun film n’atteint les 43 millions € du « Comte de Monte-Cristo », réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte. https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/

On en est même très loin, puisque le budget le plus élevé est celui  de « God save the Tuche », réalisé par Jean-Paul Rouve avec 19,4 millions €. Leur fréquentation n’a rien à voir puisque « Le comte de Monte-Cristo » a rassemblé 9,428 millions de spectateurs et « God save the  Tuche « , 2,992 millions de spectateurs. Les deux films ont en revanche un point commun : ils sont tous les deux sont produits et distribués par Pathé. https://siritz.com/cinescoop/les-tuche-chez-la-reine-dangleterre/

Cet écart entre les budgets prévisionnels les plus élevés explique sans doute en grande partie pourquoi, le budget prévisionnel moyen des films de 2025 a chuté de 10%, passant de 5,4 millions à 5 millions.

En revanche, le budget prévisionnel médian est plus significatif. Or, lui aussi a chuté de plus de 10%, passant de près de 4 millions € à un peu plus de 3,5 millions €.

A noter qu’en 2024 un film de fiction « Si proche du Soleil », réalisé par Benjamin Rancoule, qui avait obtenu l’agrément avait un budget prévisionnel de 56 000 €. Il avait rassemblé 182 spectateurs. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html Depuis le début de cette année, le budget prévisionnel le plus bas d’un film de fiction ayant obtenu l’agrément est de 169 000 €. C’est celui de « Sept promenades avec Marc Brown », réalisé par Pierre Creton. Il a rassemblé 3 200 spectateues.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

« Le domaine », thriller poisseux tiré d’un fait réel, https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Domaine_(film,_2025) est le second long métrage du réalisateur italien Giovanni Aloi https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=681667.html

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Giovanni Aloi

Son budget prévisionnel était 1,5 millions €, soit 40% du budget médian des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Mais Cinéfinances.info a obtenu le budget définitif qui est 2 millions €, soit un tiers de plus que le budget initial. Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 32 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un tiers de la rémunération médiane des réalisateurs en 2024. Il a écrit le scénario avec Sébastien Gendron, Dominique Baumard, Thierry Lounas et Claire Bonnefoy pour 57 000 €, soit 55 % du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 80 000 €, soit 75% de la rémunération médiane des rôles principaux.

Le producteur délégué est Capricci productions (Farid et Thierry Lounas). Une sofica non garantie y a investi. Il a bénéficié de l’aide au développement et à la musique originale du CNC ainsi que du soutien de l’Angoa. Netflix l’a préacheté. Capricci Films a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et Capricci Films, avec Goodfellas, un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.

Le précédent film réalisé par Giovanni Aloi est « La troisième guerre », sorti en 2021. Son budget prévisionnel était 1,8 millions €. Il avait le même producteur délégué et son distributeur était The Jokers. Il avait rassemblé 11 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-giovanni-aloi/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour le premier long métrage qu’elle a réalisé, «Partir un jour»,https://fr.wikipedia.org/wiki/Partir_un_jour_(film,_2025) Amélie Bonnin https://www.telerama.fr/cinema/qui-est-amelie-bonnin-la-realisatrice-qui-fera-l-ouverture-de-cannes-avec-son-film-partir-un-jour-7025205.php va faire l’ouverture du Festival de Cannes 2025. Il s’agit d’une adaptation de son court-métrage éponyme qui avait déjà été primé aux César. De la Femis au court puis au Festival de Cannes, c’est pas mal.

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Amélie Bonnin

Son budget prévisionnel est 5,6 millions €, ce qui est à peu près le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour  la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 100 000 €, dont 55 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs. Elle a écrit le scénario avec Dimitri Lucas pour 150 000 €. C’est à peu près le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 400 000 €,. soit 80% de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux.

Les producteurs délégués sont Topshot (Arthur Goisset,) et Les Films du Worso (Sylvie Pialat) qui ont déjà écoproduits deux films entre eux. Pathé Films et France 3 cinéma sont coproducteurs. Deux soficas garanties et trois soficas non garanties y ont investi. Le film a bénéficié d’une aide au développement du CNC ainsi que du soutien de la région Grand-Est et de l’Eurométropole Strasbourg. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Pathé Films a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film produit par les Films du Worso était « La vallée des fous », réalisé par Xavier Beauvois et sorti en 2024. Distribué par Pathé Films il avait rassemblé 162 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/embarquer-pour-un-vendee-globe-de-legende/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.