Le premier long métrage de fiction réalisé par la comédienne Hélène Médigue https://fr.wikipedia.org/wiki/Hélène_Médigue#:~:text=Hélène%20Marie%2DFrançoise%20Médigue%20naît,national%20supérieur%20d’art%20dramatique, « Une place pour Pierrot » https://diaphana.fr/film/une-place-pour-pierrot/ raconte le parcours de vie d’un handicapé.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Hélène Medigue

Son budget prévisionnel est 3,5 millions €, ce qui est le budget médian des films sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 75 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit un peu moins que la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/Elle a écrit le scénario avec Stéphane Cabel pour 86 000 €, soit 75% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/La musique a été confiée à Philipe Kely et les droits musicaux reviennent à 65 000 €, soit le budget moyen des droits musicaux. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/.Les rôles principaux ont reçu 120 000 €, soit leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/

Le producteur délégué est Nord-Ouest films (Christophe Rossignon). Une sofica garantie et trois sofica non garanties y ont investi. France 3 cinéma est coproducteur et Pictanovo a fait un prêt remboursable. Canal+, Ciné+ et France télévisions l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France et Play time pour les ventes à l’étranger.

Le précédent film produit par Nord-Ouest film était « Les femmes au balcon » sorti en 2023. Son budget était 3,5 millions €. Il était réalisé par Noémie Merlan et distribué par Tadem. Il avait rassemblé 94 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-qui-vire-au-terrifiant/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Alex Lux

Le quatrième long métrage réalisé par l’ acteur, humoriste, metteur en scène, auteur de théâtre et romancier Alex Lutz https://fr.wikipedia.org/wiki/Alex_Lutz est « Connemara », une adaptation du roman éponyme de Nicolas Mathieu. https://fr.wikipedia.org/wiki/Connemara_(film,_2025) : Retrouvailles et différence de classe.

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Le budget prévisionnel du film est 5 millions €, c’est-à-dire le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.  C’est la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/. Il a écrit le scénario avec Hadrien Bichet et Amélia Guyadet pour 149 000 €. Par ailleurs les droits d’adaptation ont été acquis pour 224 000 €. Donc le coût global du scénario est 375 000 €. C’est un peu plus du double du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/

La musique est composée par Vincent Blanchard, avec en plus la chanson de Sardou « Le Lac de Connemara », le tout pour 64 000 €. C’est le budget moyen des musiques de films. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/Les rôles principaux ont reçu 200 000 €. C’est 70% de la rémunération moyenne des rôles principaux.

Les producteurs délégués sont Incognita  (Edouard de Vésinne) et Supermouche productions (Brigitte Ducottet). StudioCanal est coproducteur. Le film a bénéficié de l’aide non remboursable  de la Région Grand Est, du Département des Vosges, d’Épinal et de Nancy. Canal+ et C8 l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France et un autre pour le mandat de vente à l’étranger. Le producteur belge Wrong men est coproducteur a un tout petit niveau.

Le précédent film réalisé par Alex Lutz était « Une nuit», sorti en 2023. Produit par Maneki Films, pour un budget prévisionnel de 2,7 millions €, il était déjà distribué par StudioCanal. Il avait rassemblé 117 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Caroline Benarrosh a réalisé de nombreux reportages et documentaires pour la télévision http://www.cineart.fr/talent/caroline-_benarrosh.htm. Le documentaire « La Casa » est son premier long métrage pour le cinéma.  Il présente une école alternative pour milieu défavorisé.

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Caroline Benarrosh

Son budget prévisionnel est 473 000 €. C’est un tiers de plus que le budget prévisionnel moyen des documentaires français sortis au début de cette année. https://siritz.com/financine/le-barometre-financier-des-documentaires-en-2025/

Pour  la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 46 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 26 000 € de salaire de technicien, soit 30% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs de documentaire. En outre, elle a reçu 11 200 € pour son scénario alors que très peu de réalisateurs de documentaires sont rémunérés pour un scénario. La musique a été confiée à François Saint-Jour pour 10 000 €. C’est 80% de la rémunération médiane des compositeurs de musique de documentaires.

Le producteur délégué est The Jokers films (Manuel Chiche et Violaine Barbaroux). Le film a reçu 45 000 € d’avance sur recettes après réalisation et 60 000 € d’aide du fonds pour images de la diversité. Il a bénéficié d’une aide remboursable de la région Ile de France, ainsi que des aides dans le cadre du mécénat de LVMH et d’Impact Films. Vidéo de Poche a mis en participation une partie de sa rémunération. The Jokers a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film distribué par The Jokers films était le dessin animé « Maya, donne-moi un autre titre », réalisé par Michel Gondry et sorti le 18 juin dernier. Son budget prévisionnel était 714 000 €. Il était produit par Partizan Films. The Jokers films avait donné un minimum garanti de 30 000 € et il avait rassemblé 6 600 spectateurs en France.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le rachat de l’UGC par Canal+ annoncé la semaine dernière est une bonne nouvelle pour le cinéma.

On savait depuis quelques années que Guy Verrecchia cherchait à vendre sa société  à un groupe qui en assurerait la pérennité. Plusieurs noms circulaient. Compte tenu des mauvais résultats du cinéma, dans son ensemble, https://siritz.com/editorial/le-cinema-doit-remettre-en-question-ses-equilibres/ le début de l’année cela se semblait devoir être difficile. Mais il a bien eu un acheteur. Et pas des moindre.

Car le groupe Canal + est l’un des principaux acteurs de l’audiovisuel en France, en Europe et désormais, avec le rachat de MultiChoice, en Afrique Sub-Saharienne. Il connaît particulièrement bien le cinéma. Il est donc particulièrement bien placé pour avoir réfléchi à l’avenir potentiel d’un groupe qui possède l’un des principaux circuits de salle en France. Ce rachat signifie donc qu’il pense que ce circuit, et donc les salles en général, ont un avenir.

Par ailleurs, il  considère donc comme intangible la chronologie des médias. Le fait de posséder ce puissant circuit de salles va renforcer son attachement à ce principe et aux moyens de le faire respecter. De ce point de vue c’est donc bien l’antithèse de Netflix, le géant mondial des plateformes. Un enjeu d’autant plus important qu’il ne faut pas oublier qu’aux États-Unis, depuis 1949, les majors n’ont pas le droit de posséder des salles de cinéma aux USA. Or, désormais, pour la plupart d’entre elles, leur principale activité est une plate-forme. Et, même en production, les séries représente une part importante. Ce qui explique que certaines d’entre elles sont loin d’être des inconditionnelles de la chronologie des médias.

Nul doute que Canal+ est en train-et l’a peut-être fait- d’établir  un diagnostic de la fort baisse de la fréquentation, en France et dans le monde, et à trouver des remèdes. Le cinéma étant une industrie de l’offre on verra tout d’abord si quelques « très gros morceaux » qui doivent sortir d’ici la fin de l’année ne vont pas renverser la tendance. Et, même si ça n’est pas le cas, le cinéma a connu de nombreuses crises. La dernière a eu lieu de 1983 à 1993 : la fréquentation en France a chuté de 203 millions d’entrées à 116 millions ! Et elle a commencé à remonter pour dépasser les 200 millions d’entrées dès qu’a été fait le bon diagnostic et que les exploitants ont investi dans le bon remède : le multiplex.

Pour que le cinéma rétablisse malgré la concurrence de l’i-phone et des plateforme, au niveau où il était avant la crise du Covid, le temps que les spectateurs potentiels lui consacrent  quel est le bon remède ?

« La voie du serpent », https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Voie_du_serpent, réalisé par le japonais Kiyoshi Kurosawa, https://fr.wikipedia.org/wiki/Kiyoshi_Kurosawaest le remake français du film japonais du même réalisateur « Le chemin du serpent », sorti en 1998. C’est son 24ème film. Ce thriller à la recherche d’une enfant disparue, est une coproduction entre la France, la Belgique, le Luxembourg et le Japon.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Kiyoshi Kurosawa

Son budget prévisionnel est 3 millions €, soit 85% du budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/ Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 82 000 €, dont 40 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 42 000 € de salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/.Les droits de remake ont été acquis 43 000 € et il a écrit le scénario avec Thomas Ferenczi pour 50 000 €. Le budget total du scénario est donc 85% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/.La rémunération des rôles principaux est 180 000 €, soit un tiers de plus que la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/.Nicolas Erréra a composé la musique pour 6 000 €, soit 15% de la rémunération médiane des compositeurs de musique de films. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/

Le producteur délégué du film est Cinéfrance studio (Julien Deris). Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Art House a donné un minimum garanti pour la distribution en France et le distributeur Kadowaka un minimum garanti pour la vente à l’étranger. Le producteur et distributeur belge est Tarentula qui a prévendu le film a Bet TV, Proximus, O’ Brother. Le producteur et distributeur luxembourgeois est Tarentula Luxembourg. Le producteur japonais est Kadowaka group.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le premier long métrage de Carlos Abascal Peiro, https://www.ubba.eu/fiche/realisateur/carlos-abascalpeiro, qui a déjà réalisé plusieurs court-métrages, est « Fils de » https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=323864.html, une comédie plongée dans la vie politique.

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Carlos Abascal Peiro

Son budget prévisionnel est 5,7 millions €, soit 10% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/ Pour la préparation, 35 jours de tournage, dont 11 en Belgique, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 95 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit les trois quarts de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/. Il a écrit le scénario pour 68 000 €, soit 60% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/La rémunération des rôles principaux en 335 000 €, ce qui correspond à 15% de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/La musique a été confiée à Frédéric Alvarez pour 60 000 €. C’est la rémunération moyenne des compositeurs de musique de films. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/

Le producteur délégué du film est Fair play productions (Gaétanne Rieusset). Goodfellas et France 3 cinéma sont coproducteurs en France. Umédia est coproducteur belge. 4 sofica non garanties y ont investi. Le distributeur initial était Bac Film qui a déposé le bilan et a été remplacé par Ad Vitam qui a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France. Goddfellas a donné un minimum garanti pour les ventes à l’étranger.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le 4ème long métrage réalisé par Cécilia Rouaud https://fr.wikipedia.org/wiki/Cécilia_Rouaud« Adieu Jean-Pat » https://www.imdb.com/fr/title/tt35405442/ est une comédie sur un enterrement très particulier.

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Cécilia Rouaud

Son budget prévisionnel est 6,6 millions €, soit un tiers de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est, là encore, un tiers de plus que la rémunération moyennes des réalisateurs.  Laurent Tirard et Fad Caro sont crédités du scénario pour 313 000 €, soit deux tiers de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/

Les rôles principaux ont reçu 700 000 €, soit deux fois et demi la rémunération moyenne des rôles principaux. La musique a été confiée à Nicolas Weil, Alexandre Lier, Sylvain Ohrel et Low Entertainment (groupe) pour 150 000 €. Là encore c’est deux fois et demi les droits musicaux moyens des films français.

Les producteurs délégués sont Les Films sur Mesure (Olivia Lagache) et SND. M6 film est coproducteur. La région Aquitaine a accordé une aide non remboursable. Le film a été préacheté par Canal+, Ciné+, M6 et W9. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Umedia est coproducteur belge.

Le précédent film de Cecila Rouaud était « Les complices », sorti en 2023. Son budget prévisionnel était 4,4 millions. Il était produit par Firelight et déjà distribué par SND. Il avait rassemblé126 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cecilia-rouaud/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour son deuxième long métrage,  « Le roi soleil « , https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Roi_Soleil_(film)#:~:text=Le%20Roi%20Soleil%20est%20un,Cardona%20et%20sorti%20en%202025.&text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir%20Fiche%20technique%20et%20Distribution,Vincent Mael Cardona https://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Maël_Cardona réalise un film policier aux multiples rebondissements. C’est en quelque sorte la saga d’un ticket de gros lot de la loterie nationale.

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Vincent Maël Cardona

Son budget prévisionnel est 6,6 millions €. C’est un tiers de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/ Pour  la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 82 000 €, dont 40 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 42 000 € de salaire de technicien. Cela correspond à la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/

Il a écrit le scénario avec Olivier Demangel pour 307 00 €, soit 90% du  double du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/. À noter que c’est également 90% du montant de la rémunération des rôles principaux.Celle-ci est 20% de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/Delphine Malaussena a composé la musique pour 120 000 €, ce qui est le double des droits musicaux moyens. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/

Les deux producteurs délégués sont Srab Films (Christophe Barral et Toufik Ayadi) et Easy Tiger (Marc-Benoît Créancier). Studio Canal, Auvergne Rhône-Alpes et France 2 cinéma sont coproducteurs. Canal+, Ciné+ et France télévisions l’ont préacheté. StudioCanal a donné un minimum garanti pour tous les mandats.

Le premier long métrage réalisé par Vincent Maël Cardona était « Les Magnétiques », sorti en 2021. Il était produit par les deux mêmes producteurs pour un budget prévisionnel de 3,4 millions €. Son distributeur était Paname distribution et il avait rassemblé 70 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-vincent-cardona/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

La fréquentation des 8 premiers mois de l’année est 16% en dessous de celle de l’année dernière. Or, 2024, avec 181 millions d’entrées et 2 films français à 10 millions d’entrées, nous faisait espérer qu’après la crise du Covid, cette fréquentation allait, en 2025, retrouver le minimum de 200 millions d’entrées par an qui était celui des 10 années précédentes le Covid. Pour l’instant il n’en est rien. Il faut d’ailleurs noter que presque  nul part, et notamment pas aux États-Unis, la fréquentation n’a retrouvé son niveau d’avant Covid

Et, pourtant, comme avant le Covid, nous sommes revenus à un rythme annuel de 750 nouveaux films sortis, dont 300 français, pour alimenter plus de 2 000 établissements cinématographiques. Et la répartition du marché est presque la même : 55% pour les films américains, 35 % pour les films français et 10% pour tous les autres.

Ne s’agit-il pas d’une évolution structurelle ?

On peut certes se dire qu’il s’agit simplement d’un passage à vide de l’offre. Mais l’enjeu ne vaut-il pas la peine de se demander s’il ne s’agit pas d’une évolution structurelle ? Or il est clair que le confinement consécutif au Covid a fait exploser la pénétration des plateformes : les jeunes comme les retraités ont découvert le streaming qui permet d’accéder d’un click à un nombre incalculable de séries et de films. Et les jeunes sont devenus accros à internet et aux réseaux sociaux.

À l’évidence ces deux médias accaparent une part importante du temps des spectateurs potentiels du cinéma qui sont donc devenus moins disponibles et beaucoup plus exigeants. Les premiers à se rendre compte de cette explosion de l’offre et à réagir sont les dirigeants des plateformes. Comme le note Marina Alcaraz, dans un article des Échos du 22 août, « ils ont fortement réduit les commandes de séries au premier semestre de cette année ». Une des principales raisons, comme le note Philippe Bailly de NPA conseil, c’est que, partout « le public est noyé sous une quantité de contenus(….) streaming des chaînes traditionnelles compris, à un instant T, le public français peut accéder à 200 000 heures de contenus…. Ce qui contribue à émietter et fragmenter l’audience. » Les plateformes cherchent plutôt à conquérir de nouveaux spectateurs et à le fidéliser en acquérant l’exclusivité de droits sportifs.

La loi de l’offre et de la demande s’applique au temps disponible

Certes, aller au cinéma pour voir un film est différent de voir ce même film chez soi sur un téléviseur ou un ordinateur. Mais la loi de l’offre et de la demande s’applique au temps disponible. Plus il y a d’offres, plus la valeur, c’est à dire l’intérêt de ces offres baisse. Et seuls les offres à forte valeur ajoutée pour le spectateur tirent leur épingle du jeu.

Ce constat est évidement un terrible défi pour les exploitants et les distributeurs de films. Il l’est beaucoup moins pour les producteurs et tous ceux qui participent à la création et la fabrication des films, parce que la production et la fabrication de séries, même si elle vient de chuter, avait explosé. Mais l’industrie du cinéma, qui concerne à la fois les producteurs, les distributeurs et les exploitants se doit de remettre en question ses équilibres. Notamment il ne peut reposer sur l’idée que plus il y a d’offres, mieux l’industrie se portera.Une idée qui part du principe que plus il y a de films, plus il y a de chance de découvrir de nouveaux génies de la réalisation ou un nouveau « Plus petits truc en plus » qui gonflerait  le box-office.

Notons que cinéma n’est pas le seul secteur à souffrir de cette évolution. L’édition est dans la même situation. Et il y a peu de chances pour l’offre de près de 500 nouveaux livres pour la rentrées littéraire 2025 renverse le cours des choses.

Mais cela ne veut pas dire que le cinéma ne peut renverser le cours des choses. Une fois qu’elle aura fait le bon diagnostic l’industrie devra imaginer une nouvelle stratégie. Face à une abondance de l’offre une des habituelles stratégies est de proposer des produits haut de gamme auxquelles les autres offres ne peuvent se comparer. Et haut de gamme ne veut pas forcément dire des budgets plus élevés mais  un contenu différent et, avant tout, vu comme étant différent.

Mardi 20 août j’ai appris, par sa fille de décès de Sylviane Achard, qui avait été ma collaboratrice pendant 18 ans à Écran total. Cela a été un choc pour moi comme pour tous les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel qui l’ont connu.D’autant plus que j’avais déjeuné quelques semaines auparavant avec elle et quenelle était aussi rayonnante et joyeuse que d’habitude.

 

Sylviane Achard

Le flot de message sur les réseaux sociaux sont une preuve de son aura. Elle est entrée à Écran total en septembre 1998, après 6 ans passés à Dixit, la maison d’édition créée par Jean-Pierre Fougea. Dixit, qui vient d’être rachetée par l’ESRA, le sponsor de Cinéfinances.info que j’ai créé il y a 15 ans. Le monde est petit.

Sylviane a débuté comme responsable de la communication du magazine Écran total que j’avais créé en 1993. Puis elle est très vite devenue directrice du développement, puis directrice commerciale. J’ai tout de suite été impressionné par sa vitalité, sa pugnacité et son rayonnement. Elle a très fortement augmenté le chiffre d’affaires du groupe qui comprenait aussi le mensuel Vidéo total et organisait les Ithèmes, la manifestation de remise des prix des chaînes du câble. Pour être si efficace elle devait bien comprendre les ressorts à la fois du cinéma, de l’audiovisuel et des industries techniques.

Elle est restée dans l’entreprise jusqu’en 2016. Après l’avoir vendu j’ai moi-même quitté Écran total mais j’ai continué à voir Sylviane à chaque fois qu’elle venait à Paris. A chaque rencontre je me sentais rajeunir.

Tendre hommage à ma chère Sissi.