Il ne faut plus se raconter d’histoire. Sauf changement structurel majeur la fréquentation cinématographique en France ne retrouvera pas ses niveaux d’au moins 200 millions de spectateurs d’avant la crise du Covid. Il est temps de se demander comment s’adapter à cette nouvelle réalité. Est-ce que notre parc de salle peut se contenter d’un chiffre d’affaires annuel d’au moins 10% de moins que celui pour lequel il a été construit ? Peut-on, doit-on, encore produire 350 à 400 films français par an dont 250 entièrement financés en France? Combien parmi les 140 entreprises de distribution pourront-elles survivre.
Au 1er trimestre de 2023, avec 48 millions de spectateurs, la fréquentation on pouvait espérer que la fréquentation était en passe de bientôt retrouver l’étiage des premiers trimestre d’avant Covid. Mais l’année n’a terminé qu’avec 180 millions de spectateurs. 2024 avait mal commencé, avec seulement 13 millions au premier trimestre. Mais les 10 millions de spectateurs de « Un p’tit truc en plus » et de « Le comte de Monte-Christo » pouvaient laisser penser que cette mauvaise passe était terminée. Mais, malgré de gros scores aux fêtes de Noël, de nouveau la fréquentation  dépassait à peine les 180 millions d’entrées. Et le premier trimestre de 2025 est catastrophique, avec à peine 41millions d’entrées, contre plus de 48 millions en 2023 et plus de 43 en 2024. Alors qu’avant le Covid les premiers trimestre dépassaient les 60 millions d’entrées.
Et, cette semaine, même si les entrées de « Minecraft », lui assure de devenir un nouveau blockbuster américain, celles de «Natacha (presque) hôtesse de l’air » (plus de 15 millions € de budget) et de « Le routard » (plus de 14 millions € de budget) sont très décevantes.
Certes, il y aura probablement un ou plusieurs films qui pourront atteindre les 10, et pourquoi pas les 20 millions de spectateurs. Le cinéma est une industrie de prototype, avec quelques exploits et une multitude d’échecs. C’est déjà arrivé. Mais trois ans de suite de recul de plus de 10% par rapport à l’avant Covid semble bien le nouvel étiage.
La cause principale de cette évolution tient au recul du cinéma américain. Avant la crise, il réalisait jusqu’à 55% des entrées. Il ne se situe plus qu’à 40%. Tout simplement parce que les majors ont dû diminuer les investissements dans les films de cinéma pour investir dans leurs plates-formes afin qu’elles aient une chance face à Netflix et Amazon. En outre, une partie des talents du cinéma est mobilisée pour les séries. Enfin, notons que Disney a presqu’épuisé l’adaptation du catalogue Marvel pour le cinéma.
En fait, en France, en 2024, ce recul des films américains a été en partie compensé par la progression des films français, non seulement en part de marché mais aussi en nombre d’entrées cumulées. C’est peut-être dû au fait que les principaux producteurs et distributeurs français non seulement n’ont pas à investir dans des plate-formes alors qu’ils ont réussi à être des champions européens de la production de séries internationales, ce qui augmente leurs capacités d’investissement, y compris dans le cinéma. Et qu’un grand nombre de talents créatifs sont désormais profilés pour des projets commerciaux à potentiel international.
Mais l’évolution de l’industrie n’est pas la seule explication. La crise du Covid, qui a boosté les plates-formes comme les réseaux sociaux, à modifié le comportement du public. Il ne veut plus « aller au cinéma pour aller au cinéma » mais parce qu’il pense que voir tel film en vaut vraiment la peine. Il a tant d’autres loisirs à sa disposition. Et, avec les réseaux sociaux, le bouche â oreille a un impact accru. Grâce à eux une poignée de films décollent, quelques uns se maintiennent, la plupart sombrent.
La question est de savoir si chaque entreprise trouvera le moyen de s’adapter à cette évolution du marché ou si celle-ci ne doit pas être pour la profession et les pouvoirs publics l’occasion d’une profonde réflexion sur la régulation du secteur. En 1993 les exploitants avaient répondu à 10 ans de chute de la fréquentation par une solution de bon sens : la disparition des complexes et l’avènement des multiplexes. Cette fois-ci la solution est moins évidente : les multiples causes et effets de l’évolution du marché devraient conduire à de multiples réponses.

Pour son premier long métrage pour le cinéma, « Lads », https://fr.wikipedia.org/wiki/Lads, Julien Menanteau https://www.unifrance.org/annuaires/personne/428387/julien-menanteaun nous offre une plongée dans le dur monde des courses.

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Julien Menanteau

Son budget prévisionnel est 3,3 millions €, soit 85% du budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis en 2024.  https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour  la préparation, 34 jours de tournage (dont 5 en Belgique) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 62 483€, dont 29 500 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 32 983  € de salaire de technicien. C’est deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Nour Ben Salem pour 62 483 €, soit 70% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 62 500 €, soit un peu moins de 60% de leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est Gloria Films production (Laurent Lavolé). Le film a bénéficié du CNC de 510 000 € d’avance sur recettes, de l’aide aux créations visuelles et sonores  ainsi que de l’aide au développement. Pictanovo a accordé une aide remboursable au développement tandis que la Procirep et l’Angoa lui ont apporté leur soutien.  Deux sofica  y ont investi. Le groupe Canal+ a préacheté 2 passages. ARP a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod. Be for Films en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger. Le producteur Belge Besides Production est coproducteur avec tax shelter et un préachat de la chaîne à péage Proximus.

Le précédent film produit par Gloria Films production était « Les vieux » réalisé par Claus Drexel et sorti en avril de l’année dernière. Son budget était de 600 000 € et il était distribué par New story. Le film avait rassemblé 25 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Philippe Michelen est le scénariste de nombreuses comédies à succès françaises. https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Mechelen Il réalise, avec « Le routard », son deuxième film https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Routard_(film) qui mêle humour absurde et mésaventures rocambolesques.

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Philippe Mechelen

Son budget prévisionnel est 14,2 millions €, soit le 4ème plus élevé des films français de fiction sortis depuis le début de l’année et plus de 2,6 fois le budget moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Notons que cette semaine, deux films sont parmi les 4 budgets prévisionnels les plus élevés parmi les films sortis depuis le début de l’année.

Pour  la préparation, 40 jours de tournage (dont 33 au Maroc) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 444 400 €, dont 190 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 254 400 € de salaire de technicien. C’est également la 4ème rémunération la plus élevée en 2025. C’est lui qui a écrit le scénario pour 710 000 €, ce qui est le 3ème budget de scénario en 2025. Les rôles principaux ont reçu 667 000 €, ce qui les situe au 9ème rang cette année.

White and Yellow Films (Julien Hervé et Ahmad Louati) et StudioCanal sont producteurs délégués. M6 est coproducteur. StudioCanal a donné trois minima garantis : un pour le mandat salle, un pour le mandat vidéo et un pour le mandat étranger. Le producteur belge Besides Productions est coproducteur.

Le premier film réalisé par Philippe Michelen est «Doudou » qu’il a réalisé avec Julien Hervé. Sorti en 2018 il avait été produit par Eskwad et Pathé, pour un budget prévisionnel de 6,6 millions €,  distribué par Pathé Film. Il avait rassemblé 402 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Pour son 5ème long métrage Noémie Saglio https://fr.wikipedia.org/wiki/Noémie_Saglio réalise« Natacha(presque) hôtesse de l’air », une adaptation de la célèbre bande-dessinée de François Walthery, « Natacha hôtesse de l’air » : une comédie d’aventure haute en couleur.

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Noémie Saglio

Son budget prévisionnel est 15,5 millions €, le deuxième budget le plus élevé des films de français sortis depuis le début de l’année et pas loin de trois fois le budget prévisionnel moyen des fictions sorties en 2024. Pour la préparation, 42 jours de tournage (29 en France dont un en studio, 13 à l’étranger dont un en studio) et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est le double de la rémunération moyenne des réalisateurs. Les droits d’adaptation de la bande-dessinée ont été acquis 350 000 €. Elle a écrit le scénario avec Laurent Turner pour 410 000 €. Le budget global du scénario est donc 760 000 €, soit le 4ème plus élevé des films sortis depuis le début de l’année. Les rôles principaux ont reçu 748 000 €, soit la 7ème rémunération des films sortis en 2025.

Les producteurs délégués sont Daï, Daï Films (Vanessa Djian) et TF1 studio. TF1 Films production et Pathé sont coproducteurs. Pictanovo a fourni une aide remboursable. Netflix et TF1 l’ont préacheté. Pathé et TF1 ont donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Scope Pictures (Belgique) est coproducteur. Il a bénéficié du Tax shelter. Indigo Films (Italie) est également coproducteur. Il a bénéficié du crédit d’impôt.

Le précédent film réalisé par Noémie Saglio était «Parents d’élèves », sorti en 2020. Produit par Rectangle productions sont budget prévisionnel était 4,6 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Parents_d%27élèvesDistribué par UGC et TF1 studio il avait rassemblé 281 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-noemie-saglio/

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le comédien Samuel Theis https://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Theis réalise avec « Je le jure », son troisième long métrage pour le cinéma. https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_le_jure. Il nous plonge dans la psyché d’un jury d’assises.

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Samuel Theis

Son budget prévisionnel est 5 millions €, ce qui est 90% du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario pour 94 000 € soit 90% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 101 000 % de leur rémunération médiane, soit 90% de leur rémunération médiane.

Le producteur délégué est Avenue B. Productions  (Caroline Bonmarchand). France 3 cinéma est coproducteur. Le film a bénéficié du CNC de 650 000 € d’avance sur recettes et de l’aide à la musique. La région Grande Est, la Ville de Metz et la Ville de Reims lui ont apporté leur soutien. 3 soficas non garanties y ont investi. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France et Charades pour le mandat de distribution à l’étranger.

Le précédent film réalisé par Samuel Theis était « Petite nature », sorti en 2022. Il avait le même producteur et le même distributeur. Son budget prévisionnel était 3 millions € et il avait rassemblé 80 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_Nature

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Le dernier livre de Frédéric Sojcher ,« Anatomie du cinéma » (1), donne les clefs de tout ce qu’il faut savoir pour faire des films et permet de découvrir une partie cachée du 7 eme art : les coulisse de la création. C’est un livre incontournable sur le cinéma .
Tout d’abord c’est un ouvrage indispensable pour tous les étudiants qui veulent faire leur métier de cet art. Mais il est également passionnant et bien utile pour tous les professionnels du cinéma.


Il faut dire qu’il est écrit par un homme qui est bien placé pour connaître tous les aspects de cet art qui est aussi une industrie. Frédéric Sojcher est en effet professeur en pratique du cinéma à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et y dirige le Master en scénario, réalisation et production. Mais il est également réalisateur de plusieurs courts et longs métrages. Enfin il est Belge et l’on sait la place singulière de la Belgique dans le cinéma.
Le livre se divise en trois parties :
-l’Histoire et l’Économie depuis la création du cinéma jusqu’à aujourd’hui.
-Toutes les étapes de la fabrication d’un film et de la rencontre avec, non pas « un », mais « des » publics.
-l’enseignement du cinéma et les débats sociaux qui le traversent.

                         Ce sont les français qui ont créé le cinéma
Son approche de chacune de ces parties l’histoire est articulée autour de réflexions enrichissantes.
Ainsi, pour comprendre l’histoire du cinéma, il rappelle que « le »cinéma a été créé par les frères Lumière et non par Thomas Edison comme l’affirment les américains. Car le kinétoscope de ce dernier permettait à une seule personne de visionner des images animées en tournant la manivelle dun boitier alors que le Cinématographe des frères permettait de projeter un film sur un écran et de faire partager ce qu’il montrait à un public. C’est une caractéristique du 7ème art qu’il ne faut jamais oublie.r
En fait, à ses débuts, le cinéma est entièrement inventé par des français. C’est ainsi Georges Mélies qui, l’un des premiers, a inventé des fictions pour y inclure ses trucages. De même, Charles Pathé est le premier à louer un film à un exploitant en partageant la recette plutôt que de lui vendre une copie. Puis il sera le premier à cumuler production, distribution et exploitation.

                         C’est le cinéma américain qui domine le monde
Pourtant, avant même l’avènement du parlant qui fractionnera les marchés en zones linguistiques, c’est le cinéma américain qui dominera le monde en drainant partout le plus de spectateurs. Frédéric Sojcher rappelle l’analyse du réalisateur Bertrand Tavernier qui fournit peut-être l’explication de cette domination : « le cinéma classique français aurait tendance à se concentrer sur les personnages. On suit leurs parcours psychologiques. Le cinéma classique américain au contraire aurait tendance à privilégier l’action : c’est par l’action que que le protagoniste s’y révèle, et non par sa psyché. » Or la psyché dépend en grande partie de la société dans laquelle on a été élevé et dans laquelle on vit alors que l’action des individus sur la réalité et leur réaction aux évènements est plus universelle.
Par ailleurs, le monde du cinéma se divise entre ceux qui considèrent que l’histoire qu’un film raconte prime sur tout le reste et ceux qui considèrent que la manière dont un film est mis en scène prime tout le reste.

                                     Économie et esthétique se télescopent
Parce qu’il parle d’expérience Frédéric Sojcher démontre à quel point économie et esthétique se télescopent. Un auteur ne peut concevoir un film que s’il sait de quel budget il pourra disposer.
Bien entendu le cinéma est une industrie du prototype. Aucun producteur n’a trouvé la martingale du succès. C’est le succès d’un petit nombre de films qui rend rentable l’ensemble de la production.
Il est clair le développement des plate-formes et des séries a une profonde incidence sur le cinéma. Il explique peut-être l’actuelle baisse de la fréquentation et sans aucun doute celle de la production américaine. Mais, comme le démontre « L’anatomie du cinéma », tout laisse à penser que le cinéma restera un art majeur et une véritable industrie.

La comédienne Zabou Breitman https://fr.wikipedia.org/wiki/Zabou_Breitmanréalise son 6ème film avec le monteur Florent Vassault dont c’est la 2ième réalisation. https://fr.wikipedia.org/wiki/Florent_Vassault« Le garçon » https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Garçon_(film) : qui est le garçon inconnu sur la photo ?

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Zabou Reitman

Florent Vassault

Son budget prévisionnel est 1,08 millions €, soit le quart du budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ Pour  la préparation, 16 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 67 000 €, dont 22 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. C’est la moitié du salaire moyen des réalisateurs. Le film est tiré du roman d’Isabelle Monin, « Les gens de l’enveloppe » dont les droits ont été acquis 77 000 €. Ils sont écrit le scénario pour 20 000 €. Le budget global du scénario est donc à peu près le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 6 000 €.

Le producteur délégué est Nolita cinéma (Mathieu Ageron, Romain Rouseau et Maxime Delauney). Il y a deux coproducteurs. Le film a bénéficié d’une aide à la musique du CNC et de la Sacem. La région Bourgogne-Franche-Comté lui a apporté son soutien. TV5 monde l’a préacheté. Jours2fête a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France hors la télévision. The Party Sales a donné un minimum garanti pour les ventes à l’étranger et Mediawan pour les ventes aux télévisions.

Le distributeur Jour2fête a sorti la semaine dernière « Aïcha », réalisé par Mehdi M. Barsaoui. Le film a un budget prévisionnel de 2 millions € et Jour2fête a donné un minimum garanti. Le film a rassemblé   10 000 spectateurs la première semaine.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.

Kad Merad et Michèle Laroque remettent ça pour une troisième comédie avec « 100 millions ! » https://fr.wikipedia.org/wiki/100_Millions_! C’est le premier long métrage pour le cinéma de Nath Dumont qui a réalisé de plusieurs séries pour la télévision https://www.unifrance.org/annuaires/personne/496503/nath-dumont On y voit un syndicaliste pure et dur et multimillionnaire.

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Nath Dumont

Le budget prévisionnel du film est 5 millions €, soit 10% de moins que le budget prévisionnel moyen des films français de fictions sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 80 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui représente 10% de moins que la rémunération médiane des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Kad Merad et Michèle Laroque pour 42 000 €, soit 40% du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 400 000 €, soit trois quarts de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux.

Les Films Manuel Munz (Manuel Munz) est le producteur délégué.TF1 Films production est coproducteur. Le film a bénéficié du soutien du Grand Chalon et du département de Saône-et-Loire. Canal+, Ciné+, TF1 et TMC l’ont préacheté. Paradis Films a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film produit par Les Films Manuel Munz était « Flo », réalisé par Géraldine Danon et sorti en 2023. Son budget prévisionnel était 13 millions €. Metropolitan Film Export était le distributeur et le film avait rassemblé 280 000 spectateurs.

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Le producteur Ryad Luc Montel https://www.imdb.com/fr/name/nm7196665/  réalise son premier film avec Nordine Sahli dont c’est également la première réalisation pour le cinéma https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=774668.htm « Les condés » est une comédie policière déjantée.https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000017317.html

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Ryad Luc Montel

Noredine Sahli

Son budget prévisionnel est 5,8 millions €, soit légèrement au-dessus du budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/Pour  la préparation, 35 jours de tournage (dont 5 en studio) et la post-production la rémunération des deux réalisateur est de 246 000 €, dont 120 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 126 000 € de salaire de technicien, soit presque le double de la rémunération moyenne des réalisateurs. Ils ont écrit le scénario avec Fréderic Zamochnikoff pour 120 000 € ce qui correspond aux trois quarts du budget moyen d’un scénario. Les rôles principaux, dont Nordine Sahli,  ont reçu 393 000 €, soit trois quart de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux.

Le producteur délégué est Hyper Focal movie (Ryad Luc Montel). Il a bénéficié de l’aide remboursable de la Région Sud et de celle de la Metropole Aix-Marseille. Netflix l’a préacheté. Apollo films a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film produit par Ryad Luc Montel était « Sous écrous », sorti en décembre de l’année dernière. Réalisé par Hakim Bougheraba, il avait un budget prévisionnel de 7,5 millions €. Il était distribué par StudioCanal et Apollo Films et avait rassemblé 690 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/les-freres-bougheraba-remettent-ca/

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Pour son premier long métrage « Prosper » https://fr.wikipedia.org/wiki/Prosper_(film)Yohann Gloaguen https://www.unifrance.org/annuaires/personne/338858/yohann-gloaguen réalise une comédie policière fantastique pour Zadig.

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Yohann Gloaguen

Son budget prévisionnel est 2,6 millions €, ce qui correspond à deux tiers du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2024. https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/ . Pour  la préparation, 35  jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 25 000 € de salaire de technicien. Le scénario a été écrit par Dominique Baumard, Thierry Lounas, Claire Bonnefoy, Léo Noel pour 67 500 €, soit deux tiers du budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 64 000 €, soit les deux tiers de leur rémunération médiane.

Les producteurs délégués sont Capricci production (Thierry Lounas) & Douze doigts productions (Camille Moulonguet et Jean-Pascal Zadig). France 2 cinéma est coproducteur. La région Ile de France a apporté une aide remboursable. Une sofica garantie y a investi. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti en parti financé par une sofica adossée pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film distribué par Le Pacte était « Le quatrième mur », réalisé par David Oelhoffen et sorti en janvier dernier. Son budget prévisionnel était 3,6 millions € et il avait rassemblé 92 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-puissance-de-lart-et-la-realite-de-la-vie/

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