Le 80ème Congrès de la FNCF, qui se tient à Deauville, est plus que jamais un événement essentiel dans la vie de notre industrie cinématographique qui reste, de loin, la première d’Europe. Il intervient à un moment où toute la profession reconnaît qu’elle traverse une crise. Il sera l’occasion d’en débattre entre les différentes branches de l’exploitation et avec les distributeurs.
La table ronde « Éducation au cinéma à l’occasion de la présentation du rapport Geffray » sera à cet égard particulièrement bien venue. Car une des causes de la désaffection des jeunes est sans aucun doute la place qu’ont pris dans l’existence des jeunes les réseaux sociaux et les jeux vidéos qui concourent à leur repliement sur eux-mêmes. C’est un défi majeur qui se pose non seulement à l’éducation nationale mais aussi à notre vie sociale. Or, le cinéma, c’est à dire la démarche de se déplacer pour aller voir, à plusieurs, un film, dans une salle, et d’en parler avant et après, est un outil essentiel pour habituer les jeunes à devenir des citoyens qui s’insèrent dans la société.
Conséquence de l’exode des grands réalisateurs vers les plateformes
L’analyse des causes de la baisse de la fréquentation et des moyens d’y remédier sera sans doute le sujet central du Congrès. A ce sujet, notons la très intéressante étude de Ciné Conseil sur l’impact de la S-Vod sur la fréquentation en France. Son principe est simple : elle a recensé les grands réalisateurs de films de cinéma qui ont réalisé des fictions ou des séries sur les plate-formes plutôt que de réaliser des films de cinéma. Et, sur la base de leur box-office moyen en salle auparavant, l’étude calcule le box-office perdu en France. Cela représente 20 millions d’entrées en 2023, 26 millions en 2024 et dèjà 23,5 millions en 2025. Cf : « Les feux de la rampe. »www.cine-conseil.com.
Il sera évidemment impossible d’empêcher les grands talents du cinéma de travailler pour les plateformes, d’autant plus que celles-ci contribuent à l’explosion de l’offre et de l’emploi du secteur audiovisuel dans son ensemble. Dans ces conditions, que peut faire le cinéma ? Il faut qu’il trouve le moyen de remplacer ces grands talents qui, inévitablement, partageront leur activité entre cinéma et plateformes, par de nouveau grands talents. Donc, augmenter le nombre de grands talents qui font le box-office. Mais pour y parvenir, comment faire ?
Comment de cinéma doit-il réagir ?
Sans doute le cinéma devrait-il revoir entièrement la formation de ses réalisateurs et le mode soutien à leurs films. A ce sujet, un livre économique qui fait fureur aux États-Unis-malheureusement non traduit en France- analyse, les causes des échecs et des succès des politiques économiques américaines. Il s’agit de « Abundance » de Ezra Klein et Dereck Thompson.
Il étudie notamment les politiques américaines de soutien à l’innovation. A cette fin, il compare les performances des deux organismes fédéraux de soutien créés après-guerre : le National Institutes of Health (NIH) et le Defense Advanced Research Projectd Agency (DARPA). Le premier, qui a un mécanisme proche de notre avance sur recettes, a eu des performances médiocres. Il a même refusé pendant 20 ans de soutenir toute recherche sur l’ARN, qui, pourtant, permettra de mettre au point un vaccin contre la Covid et de le fabriquer en des dizaines de millions d’exemplaires, le tout en quelques mois. Quant au DARPA, son fonctionnement ressemble plutôt à celui qui a permis, comme vient de s’en féliciter la Cour des Comptes, de restaurer les Tours de Notre Dame ou d’organiser les Jeux Olympiques, en un temps record, sans dépassement de budget. Et bien le DARPA, lui, a financé l’invention d’internet, du GPS, de l’ordinateur personnel, de l’Intelligence Artificielle et de la conduite automobile sans conducteur. Bien plus, c’est lui qui a financé le laboratoire Moderna qui a mis au point l’ARN messager. Le DARPA a donc permis de financer une grande partie des innovations qui, aujourd’hui, font progresser notre économie et notre société.
Enfin, peut-être le cinéma pourrait-il s’inspirer de l’exemple du PSG en foot-ball. Pendant des années, le club a investi des fortunes pour débaucher les meilleurs joueurs du monde sans pouvoir s’imposer dans la Champions League. Finalement, c’est une équipe largement constituée de talentueux recrues de son école de formation de jeunes joueurs, qui se révèle la meilleure du monde, qui l’a remporté.
Savoir innover pour reconquérir ses spectateurs. Tel devrait être le mot d’ordre de l’industrie du cinéma. Et, pour innover, c’est à dire former et sélectionner les nouveaux grands talents il faut sans doute changer de méthode.
UNE COMÉDIE NOIRE SUR LA LUTTE DE CLASSE
CinéscoopPour son 4ème long métrage, Anthony Cordier https://fr.wikipedia.org/wiki/Antony_Cordier réalise « Classe moyenne », une comédie noire sur la lutte des classes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Classe_moyenne_(film)#:~:text=Classe%20moyenne%20est%20une%20comédie,Cordier%20et%20sortie%20en%202025.&text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir,la%20section%20Quinzaine%20des%20cinéastes.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Anthony Cordier
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (94%) et la Belgique (6%) est 3,5 millions €, soit le budget prévisionnel médian de notre baromètre. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/. Pour la préparation, 25 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 132 000 €, dont 87 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. C’est un peu plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/ Il a écrit le scénario avec Steven Mitz, Julie Peur et Jean-Alain Laban pour 91 000 €, soit 80%du budget median des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/
La musique a été confiée à Clémence Ducreux pour 50 000 €, soit un quart de plus que les droits musicaux medians. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/.Les rôles principaux ont reçu 352 000 €. C’est 50% de plus que leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/
Le producteur délégué est Cheyenne Fédération (Julien Madon). Il a bénéficié de l’investissement de La banque postale image et du soutien de la région Occitanie. Canal+, Ciné+ et C8 y ont investi. Tandem a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France tandis que Pulsar content et Indie sales en ont donné un pour les ventes à l’étranger.
Le producteur belge est Umédia qui a bénéficié du Tax shelter.
Le précédent film réalisé par Anthony Cordier est « Gaspar va au mariage », sorti en 2017. Son budget prévisionnel était 3 millions €. Il était produit par Agat Films et distribué par Pyramide. Il avait rassemblé 132 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
UN THRILLER ENTRE NUCLÉAIRE ET ART
CinéscoopLe 9ème long métrage réalisé par Pierre Schoeller, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Schoeller « Rembrandt » https://fr.wikipedia.org/wiki/Rembrandt_(film,_2025) est un thriller entre nucléaire et art.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Pierre Schoeller
Son budget prévisionnel est 7,5 millions €. C’est 50% de plus que le budget prévisionnel moyen des fictions françaises de notre baromètre. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/Pour la préparation, 31 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est le double de la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/Il a écrit le scénario pour 234 000 €, soit 30% de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/ La musique a été confiée à Pavel Mikyetin pour 100 000 €, soit deux tiers de plus que la moyenne des droits musicaux. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/
Les rôles principaux ont reçu 600 000 €, ce qui revient à plus du double de la moyenne des rémunérations des rôles principaux. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/
Le producteur délégué est Trésor Films (Yvan Attal). France 3 cinéma et Zinc sont coproducteurs. 2 sofica garanties et 5 sofica non garanties y ont investi. Le film a été préacheté par Canal+ Netflix et France télévisions.
Zinc a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France et Playtime un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.
Le producteur belge Artemis a bénéficié d’un tax shelter.
Le précédent film réalisé par Pierre Shoeller était « Un peuple et son roi », sorti en 2018. Son budget prévisionnel était 16,8 millions €. Son producteur délégué était Archipel 35 et StudioCanal son distributeur. Il avait rassemblé 340 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
LE POUVOIR DE FASCINATION DES CONTES
CinéscoopLe 4ème long métrage réalisé par Lucile Hadzihalilovic https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucile_Hadžihalilović#/media/Fichier:Lucile_Hadžihalilović.jpg, « La tour de glace », https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tour_de_glace est un drame fantastique qui explore le pouvoir de fascination des contes.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Lucile Hadzihalilovic
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (82%) et l’Allemagne (18%) est 6,1 millions €. C’est 20% de plus que le budget moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année et 10% de plus que le budget moyen de l’année dernière https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/. Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 77 000 €, dont 32 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. C’est à peu près la rémunération médiane des réalisateurs.https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/
Elle a écrit le scénario avec Geof Cox pour 71 500 €, soit les trois quarts du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/ Quant aux rôles principaux ils ont reçu 206 000 €. C’est 70% de la rémunération moyenne des rôles principaux.
Le producteur délégué est 3B productions (Rachid Bouchareb). Davis films et Arte cinéma France sont coproducteurs. Le film a bénéficié du soutien du mini-traité franco-allemand, de l’aide aux effets spéciaux du CNC et de l’aide de la région Sud. La région Ile de France a apporté une aide remboursable. Quatre sofica non garanties y ont investi. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Metropolitan films a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France et Goodfellahs en a donné un pour les ventes à l’étranger.
Le coproducteur allemand est Sutor Kolonko (Ingmar Trost). Il a également bénéficié de l’aide du mini-traité franco-allemand. BR TV l’a préacheté. Pandora a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en Allemagne et en Autriche.
Le précédent film de Lucile Hadzihalilovic était « Earwig », sorti en 2021. Son budget prévisionnel était 2,7 millions €. Il était produit par Petit Film et distribué par New Story. Il avait rassemblé 2 000 spectateurs.https://fr.wikipedia.org/wiki/Earwig_(film,_2021)
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
SAVOIR INNOVER POUR RECONQUÉRIR SES SPECTATEURS
ÉditorialLe 80ème Congrès de la FNCF, qui se tient à Deauville, est plus que jamais un événement essentiel dans la vie de notre industrie cinématographique qui reste, de loin, la première d’Europe. Il intervient à un moment où toute la profession reconnaît qu’elle traverse une crise. Il sera l’occasion d’en débattre entre les différentes branches de l’exploitation et avec les distributeurs.
La table ronde « Éducation au cinéma à l’occasion de la présentation du rapport Geffray » sera à cet égard particulièrement bien venue. Car une des causes de la désaffection des jeunes est sans aucun doute la place qu’ont pris dans l’existence des jeunes les réseaux sociaux et les jeux vidéos qui concourent à leur repliement sur eux-mêmes. C’est un défi majeur qui se pose non seulement à l’éducation nationale mais aussi à notre vie sociale. Or, le cinéma, c’est à dire la démarche de se déplacer pour aller voir, à plusieurs, un film, dans une salle, et d’en parler avant et après, est un outil essentiel pour habituer les jeunes à devenir des citoyens qui s’insèrent dans la société.
Conséquence de l’exode des grands réalisateurs vers les plateformes
L’analyse des causes de la baisse de la fréquentation et des moyens d’y remédier sera sans doute le sujet central du Congrès. A ce sujet, notons la très intéressante étude de Ciné Conseil sur l’impact de la S-Vod sur la fréquentation en France. Son principe est simple : elle a recensé les grands réalisateurs de films de cinéma qui ont réalisé des fictions ou des séries sur les plate-formes plutôt que de réaliser des films de cinéma. Et, sur la base de leur box-office moyen en salle auparavant, l’étude calcule le box-office perdu en France. Cela représente 20 millions d’entrées en 2023, 26 millions en 2024 et dèjà 23,5 millions en 2025. Cf : « Les feux de la rampe. »www.cine-conseil.com.
Il sera évidemment impossible d’empêcher les grands talents du cinéma de travailler pour les plateformes, d’autant plus que celles-ci contribuent à l’explosion de l’offre et de l’emploi du secteur audiovisuel dans son ensemble. Dans ces conditions, que peut faire le cinéma ? Il faut qu’il trouve le moyen de remplacer ces grands talents qui, inévitablement, partageront leur activité entre cinéma et plateformes, par de nouveau grands talents. Donc, augmenter le nombre de grands talents qui font le box-office. Mais pour y parvenir, comment faire ?
Comment de cinéma doit-il réagir ?
Sans doute le cinéma devrait-il revoir entièrement la formation de ses réalisateurs et le mode soutien à leurs films. A ce sujet, un livre économique qui fait fureur aux États-Unis-malheureusement non traduit en France- analyse, les causes des échecs et des succès des politiques économiques américaines. Il s’agit de « Abundance » de Ezra Klein et Dereck Thompson.
Il étudie notamment les politiques américaines de soutien à l’innovation. A cette fin, il compare les performances des deux organismes fédéraux de soutien créés après-guerre : le National Institutes of Health (NIH) et le Defense Advanced Research Projectd Agency (DARPA). Le premier, qui a un mécanisme proche de notre avance sur recettes, a eu des performances médiocres. Il a même refusé pendant 20 ans de soutenir toute recherche sur l’ARN, qui, pourtant, permettra de mettre au point un vaccin contre la Covid et de le fabriquer en des dizaines de millions d’exemplaires, le tout en quelques mois. Quant au DARPA, son fonctionnement ressemble plutôt à celui qui a permis, comme vient de s’en féliciter la Cour des Comptes, de restaurer les Tours de Notre Dame ou d’organiser les Jeux Olympiques, en un temps record, sans dépassement de budget. Et bien le DARPA, lui, a financé l’invention d’internet, du GPS, de l’ordinateur personnel, de l’Intelligence Artificielle et de la conduite automobile sans conducteur. Bien plus, c’est lui qui a financé le laboratoire Moderna qui a mis au point l’ARN messager. Le DARPA a donc permis de financer une grande partie des innovations qui, aujourd’hui, font progresser notre économie et notre société.
Enfin, peut-être le cinéma pourrait-il s’inspirer de l’exemple du PSG en foot-ball. Pendant des années, le club a investi des fortunes pour débaucher les meilleurs joueurs du monde sans pouvoir s’imposer dans la Champions League. Finalement, c’est une équipe largement constituée de talentueux recrues de son école de formation de jeunes joueurs, qui se révèle la meilleure du monde, qui l’a remporté.
Savoir innover pour reconquérir ses spectateurs. Tel devrait être le mot d’ordre de l’industrie du cinéma. Et, pour innover, c’est à dire former et sélectionner les nouveaux grands talents il faut sans doute changer de méthode.
FEEL GOOD MOOVIE AVEC STARS
CinéscoopLe troisième long métrage réalisé par Emmanuel Poulain-Arnaud https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-621394/filmographie/, « Regarde » », https://fr.wikipedia.org/wiki/Regarde est un feel good movie avec stars.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Emmanuel Poulain-Arnaud
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (90%) et la Belgique (10%) est de 8 millions €. C’est 60% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis au début de cette année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/ Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 130 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est légèrement plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/.Il a écrit le scénario avec Julien Rigoulot et Jean-André Yerlès pour 452 000 €, soit 2,5 fois le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/
La musique a été confiée à Julien Glabs pour 150 000 €. C’est, là encore, 2,5 fois la moyenne des droits musicaux. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/ La rémunération des rôles principaux est 1,470 millions €. C’est plus de 5 fois la rémunération moyenne des rôles principaux. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/C’est la troisième rémunération des rôles principaux de 2025, derrière « Dracula » (2,7) et « God save la Tuche » (2,250). Cela prouve que le film repose bien sur le face à face entre deux stars, Audrey Fleurot et Dany Boon.
Le film est coproduit par Chapka Films (Laetitia Galitzine) et TF1 studio. SND et TF1 films production sont coproducteurs. Canal+, Disney+, TF1 et TMC l’ont préacheté.TF1 studio et SND ont donné un minimum garanti pour tous les droits de distribution.
Le producteur belge est Beside productions qui l’a financé essentiellement avec son tax shelter.
Le précédent film réalisé par Emmanuel Poulain-Arnaud était « Le test », sorti en 2021. Son budget prévisionnel était 5,4 millions €. Il était produit par 24 25 films et Apollo Films avait donné un minimum garanti pour les droits de distribution. Le film avait rassemblé 306 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/pour-la-realisation-de-le-test/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
L’HISTOIRE D’UNE ÉPIPHANIE SELON BELVAUX
CinéscoopLe 10ème long métrage écrit et réalisé par le belge Lucas Belvaux est une adaptation de son roman « Les tourmentés ». Le film, « Les tourmentés », est une coproduction franco-belge. C’est l’histoire d’une épiphanie selon Belvaux lui-même. Épiphanie est le terme utilisé pour signifier qu’une personne a trouvé la dernière pièce d’un puzzle et voit désormais la chose dans son intégralité.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Lucas Belvaux
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (85%) et la Belgique (15%) a un budget prévisionnel de 5 millions €, ce qui est le budget prévisionnel moyen des films français de fiction de notre baromètre des budgets. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/ Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 137 500 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 10% de plus que la rémunération des réalisateurs. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/ Les droits du livre ont été acquis pour 59 000 € et il a écrit le scénario pour 82 000 €. Le coût total du scénario est donc 141 000 €, soit 80% du budget moyen des scénarios. La musique a été confiée à Frédéric Vercheval pour 50 000 €. C’est 20% de moins que le budget moyen des droits musicaux.https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/Enfin, les rôles principaux ont reçu 400 000 €. C’est 40% de plus que la rémunération moyenne des rôles principaux. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/
Le producteur délégué est Bizibi (Emmanuel Agnerey). Le film a bénéficié de 650 000 € d’avance sur recettes avant réalisation. Une sofica garantie et deux sofica non garantis y ont investi. Les régions Ile de France et Rhône-Alpes ont apporté une aide remboursable. UGC Images a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le producteur belge est Artemis productions. Il a bénéf icié de l’aide de Wallonie-Bruxelles. La RTBF, Be TV et Proximus l’ont coproduit et préacheté.
Le précédent film réalisé par Lucas Belvaux était « Des hommes », sorti en 2021. Son budget prévisionnel était 5,6 millions €. Il était produit par Synecdoche et distribué par Ad Vitam. Il avait rassemblé 174 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-lucas-belvaux/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
UNE ÉCRIVAINE MANIPULÉE PAR L’IA
CinéscoopPour le 6ème long métrage qu’il a réalisé, « Dalloway » https://fr.wikipedia.org/wiki/Dalloway,Yann Gozlan https://fr.wikipedia.org/wiki/Yann_Gozlan a choisi d’adapter le roman de Tatiana de Rosnay, « Fleurs de l’ombre », un thriller sur une écrivaine manipulée par l’IA.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Yann Gozlan
Cette coproduction entre la France (70%) et la Belgique (30%), a un budget prévisionnel de 9,3 millions €, soit un peu moins que le double des budgets des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025.Pour la préparation, 45 jours de tournage (dont 21 en studio) et la post-production la rémunération du réalisateur est de 350 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu moins que le triple de la rémunération des réalisateurs de fiction. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/
Il a écrit le scénario avec icolas Bouvet et Thomas Kruithof pour 123 000 €. Les droits d’adaptation du roman ont été achetés 90 000 €. C’est dire que le budget total du scénario est un quart de plus que la moyenne des budgets de scénario. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/ La musique a été confiée à Philippe Rombi pour 200 000 €, soit un peu plus de trois fois la moyenne des droits musicaux des films. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/La rémunération des rôles principaux est 400 000 €, soit 40% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/
Les producteurs délégués sont Mandarin et Cgie (Les frères Altmayer) et Gaumont. Canal+ et Netflix l’ont préacheté. Gaumont a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en France et un autre pour les mandats de distribution à l’étranger.
Le producteur belge est Panache productions.Il a bénéficié du tax shelter ainsi que du soutien de Wallimage et de ScreenBruxelles. Betv et Proximus sont coproducteurs et l’ont préacheté. Anga a donné un minimum garanti pour la distribution dans le Benelux.
Le précédent film réalisé par Yann Golzlan était « Visions », sorti en 2023. Il était produit par Eagle Teams Entertainment et 24 25 films pour un budget prévisionnel de 9 millions €. SND était le distributeur et le film avait rassemblé 175 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
À LA RECHERCHE DU SPERME PARFAIT
CinéscoopPour son deuxième long métrage cinéma, « Toujours possible », https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000006713.html le producteur, scénariste et réalisateur Jacques Ouaniche https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Ouaniche réalise une comédie qui part à la recherche du sperme parfait.
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Jacques Ouaniche
Son budget prévisionnel est 1,9 millions €, soit 55% du budget prévisionnel médian des films français de fiction sortis cette année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/. Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est à peu près la moitié de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/. Il a écrit le scénario avec Jane Ainscough pour 125 000 €, soit 10% de plus que le budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/
La musique a été confiée à Randy Korber et les droits musicaux sont de 20 000 €. C’est la moitié des droit musicaux médians. https://siritz.com/financine/remuneration-des-compositeurs-de-musique/. Les rôles principaux ont reçu 163 000 €, soit 50% de plus que leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/
La société de Jacques Ouaniche, Noé productions, est producteur délégué du film. E.D Benyam est coproducteur. Le film a demandé le soutien du CNC pour la musique et l’aide de la Spedidam. OCS l’a préacheté pour la France et la Suisse. Star Invest a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent long métrage pour le cinéma réalisé par Jacques Ouaniche était « Victor Young Perez », la biographie du boxeur juif tunisien Victor Perez qui a été champion du monde. Le film, dont il était coproducteur délégué, était sorti en 2013 et il avait été distribué par Océan Films. Il avait rassemblé 50 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.
LA LEÇON DE MERCREDI EST SPECTACULAIRE
ÉditorialLes résultats de la fréquentation de la journée du mercredi 10 septembre semblent confirmer la thèse d’une évolution structurelle du public du cinéma par rapport à l’avant Covid, comme analysé dans l’éditorial d’il y a deux semaines https://siritz.com/editorial/le-cinema-doit-remettre-en-question-ses-equilibres/
Certes c’était une journée très particulière du fait du mouvement « bloquons tout ». Nul doute qu’un grand nombre de spectateurs ont préféré ne pas se déplacer pour aller au cinéma. En outre, de nombreuses salles était fermées, à commencer par le premier multiplex de France et du monde, l’UGC Les Halles. Mais tous les films étaient à la même enseigne.
« Conjuring le jugement dernier » tire son épingle du jeu
Or, que constate-t-on : un seul film a tiré son épingle du jeu. Tous les autres ont des résultats très décevants par rapport à ce que leurs distributeurs et les exploitants étaient en droit d’attendre d’eux. Le film d’épouvante américain, distribué par Warner, « Conjuring : le jugement dernier » a rassemblé 156 712 spectateurs dans 439 salles. Il en avait déjà rassemblé 91 717 dans les avant-premières. C’est le deuxièmes démarrage de l’année derrière le dessin animé « Lillo & Stich », distribué par Disney avec 262 605 entrées, avant-premières comprises, sur 590 copies et qui a fini avec 5, 157 millions d’entrées.
Comme on le sait, les films d’épouvantes, même quand ils démarrent très fort ont comme caractéristique de chuter très vite, d’environ 40 à 50%, voire plus, dès la deuxième semaine. « Conjuring l’heure du jugement » est le 4ème d’une franchise. Le premier, sorti en 2013, avait rassemblé 1,163 millions spectateurs. Le second, en 2016, 1,474 spectateurs. Le 3 ème, en 2021 avait dèmarré à 126 000 entrées dans 518 salles et terminé à 1,887 millions. Donc le 4 ème opus, malgré la manifestation « bloquons tout », fait plus que les précédents.
Pas les 15 autres films
En revanche, le second des 15 films qui sortent cette semaine est « Connemara », l’adaptation du roman à succès de Nicolas Mathieu, réalisé par Alex Lux et distribué par StudioCanal. https://siritz.com/cinescoop/retrouvailles-et-difference-de-classe/ Il ne rassemble que 25 727 entrées sur 274 salles. Et la moitié de ces entrées sont celles des avant-premières. Mercredi il ne réalise donc que 7% des entrées de « Conjuring ». Le dessin animé « Shaun le mouton » fait également 25 000 entrées, dont 21 000 lors des avant-premières. Et tous les autres films sont loin derrière.
Certes, les résultats de la fréquentation des jours suivants devraient être meilleurs du fait du retour au cours normal des choses et de l’ouverture de toutes les salles. Mais les résultats de mercredi prouvent bien que, désormais, la sélection par le public est beaucoup plus sévère qu’avant le Covid. Certains films peuvent tirer leur épingle du jeu, mais la quasi totalité d’entre eux marchent beaucoup moins qu’avant. Ce qui explique la baisse continue de la fréquentation. La leçon de mercredi est spectaculaire : l’évolution structurelle du public est patente. Puisque le comportement du public a changé, la profession doit donc s’adapter à ce ce changement.
UN SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE OPPRESSANT
CinéscoopPour son second long métrage, « L’intérêt d’Adam », https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Intérêt_d%27Adam, la réalisatrice belge Laura Wandel https://fr.wikipedia.org/wiki/Laura_Wandel nous plonge dans un suspense psychologique oppressant.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
LAURA WANDEL
Il s’agit d’une coproduction entre la Belgique (66%) et la France (34%). Le budget prévisionnel est 3,2 millions €, c’est-à-dire 90% du budget median des films français de fiction sortis cette année. https://siritz.com/financine/budgets-previsionnels-en-2025/ Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 75 000 €, dont 35 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien, soit 95% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/remuneration-des-realisateurs-2025-comparee-a-2024/.Elle a écrit le scénario avec Iris Kaltenback pour 76 000 €, soit deux tiers du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-des-scenarios-en-2025-et-2024/.Les rôles principaux ont reçu 125 000 €, ce qui correspond à la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-roles-principaux-en-2025/.Il n’y a pas de bande musicale.
Les producteurs délégués belges sont Dragon Films (Stéphane Lohest) et les Films du fleuve (Les frères Dardenne). Le film a obtenu l’aide à l’écriture, l’aide au développement et l’aide à la production de Wallonie-Bruxelles, l’aide du Fonds audiovisuel de Flandre et l’aide du Media Slate. La RTBF l’a coproduit, l’a préacheté et lui a fait bénéficier de son fonds. Be TV et Proximus l’ont préacheté.Lumière lui a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo de Belgique et Indie Sales d’un minimum garanti pour les ventes à l’étranger.
Le producteur français est Les Films de Pierre (Pierre Berger et Pierre Thoretton). Iris Films est coproducteur tout comme France 3 cinéma. Le film a été préacheté par Canal+, Ciné+ et France télévisions. Memento Films a donné un minimum garanti pour les mandats France et Indie Sales pour les ventes à l’étranger.
Le premier film de Laura Wandel était « Un monde », sorti en 2021 en Belgique et en 2022 en France. Le producteur belge était Lumière. En France il était distribué par Tandem et avait rassemblé 66 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_monde_(film)
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 15 ans d’archives.