Le coup de théâtre de la décision de sortie des chaînes payantes de la TNT par le groupe Canal+ ne fait que confirmer que l’audiovisuel est entré dans une nouvelle époque. Le groupe présente son choix comme une réponse à deux décisions de l’État à son égard : d’une part, celle de l’Arcom de ne pas renouveler la fréquence de C8, du fait de manquement répétés (31) à ses obligations et à la loi ; d’autre part, celle du ministère des finances d’estimer que son taux de TVA ne doit pas être de 10%, comme c’est le cas pour les biens et services culturels, mais de 20%, car le groupe serait avant tout un agrégateur de services audiovisuels, comme le sont les plateformes américaines. Et, à ce titre, Bercy lui réclamerait, selon l’Informé, le coquet arriéré de 655,6 millions €. Cette décision de Bercy va évidemment être contesté par le groupe devant le tribunal administratif, d’autant plus qu’elle arrive au moment de l’entrée de celui-ci en bourse.
Le non renouvellement de la fréquence de C8 est loin d’être une catastrophe pour Canal +, tout d’abord parce que la chaîne est déficitaire. Par ailleurs, le groupe peut très bien reprendre sur sa chaîne CStar l’émission « Touche pas à mon poste » de Cyril Hanouna, pour laquelle C8 a ėté sanctionnée. Quand à Canal+, les abonnés qui la reçoivent en hertzien ne représentent que 1% de tous ses abonnés et la diffusion hertzienne terrestre lui coûte 20 millions € par an. Plusieurs autres modes de diffusion, moins coûteux peuvent lui être substitués.
Qui va occuper le canal 4 ?
En fait, la décision de Canal + souligne que désormais, par le numérique, on peut recevoir un nombre illimité de chaînes du monde entier. Bien entendu, une question essentielle est de savoir qui va occuper le canal 4 jusque là occupé par Canal +. A qui l’Arcom va-t’il l’attribuer ? Mais peut-on imaginer qu’Orange, SFR, Free et Bouygues acceptent que Canal + et ses 10 millions d’abonnés, en France et ses programmes en clair, soit relégués au fin fonds de son classement et que l’on ne puisse plus y accéder rapidement en un ou deux clicks ? Il est plus que probable qu’ils vont lui trouver une place de choix dans leur offre.
Rien à craindre pour le cinéma
De même, Canal, dont sa convention avec le cinéma arrive à échéance à la fin de l’année, est, de loin, le principal financier de la production de films français dans laquelle il investit 210millions € par an. Ce qui, soit dit en passant, est plus que son engagement vis à vis de la profession, qui n’est que de 170 millions €. En contrepartie, de cet apport la chaîne peut diffuser les films de cinéma 6 mois après leur sortie en salle, contre 15 ou 17 mois pour les plate-formes américaines. Ce qui lui permet d’être « la » chaîne du cinéma, image qu’elle n’abonnera à aucun prix à Netflix ou Disney+. Le cinéma n’a donc pas à s’inquiéter.
Les grands groupes de tv sont tous des agrégateurs de programmes
En revanche, l’analyse du ministère des finances est très importante. Elle indique bien que l’audiovisuel est en train d’entrer dans une nouvelle phase de son histoire. Car si, avec la généralisation des replays, le groupe Canal serait devenu avant tout un agrégateur de programmes, la vérité c’est que tous les grands groupes français de télévision, privés comme publics, le sont devenus aussi. Certes, ils sont gratuits. Et, d’autres chaînes thématiques françaises payantes développent le replay. Bien entendu ce différentiel de tva avait surtout pour but de pénaliser les plateformes géantes américaines. Mais est-ce qu’un programme n’est plus culturel si on le regarde en replay ?
UNE NUIT DE DISCUSSION DANS UNE CHAMBRE
CinéscoopDans son 5ème long métrage pour le cinéma, « Cent mille milliards » https://fr.wikipedia.org/wiki/Cent_mille_milliards, Virgil Vernier https://fr.wikipedia.org/wiki/Virgil_Vernier raconte une nuit de discussion dans une chambre.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Virgil Vernier
C’est un film de fiction au budget prévisionnel de 690 000 €, soit 20% du budget médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 17 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 27 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 12 000 € de salaire de technicien. C’est à dire à peine 15% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario avec Benjamin Klintoe pour 10 000 €, soit 12% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Quand aux rôles principaux, ils ont reçu 14 000 €, soit un peu plus de 15% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Le financement
Les producteurs délégués sont Petit film (Jean des Forêts) et Deuxième ligne Films (Marie Dubas). Deux particuliers sont coproducteurs. Le film a bénéficié du CNC de 430 000€ d’avance sur recettes et de l’aide au développement. Normandie Image lui a apporté son soutien et il a bénéficié de l’aide de Procirep/Angoa. UFO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France. Le film a rassemblé 871 spectateurs dans 16 salles à dimanche soir.
Le précédent film réalisé par Virgil Vernier était « Sophia Antipolis », sorti en 2018. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophia_Antipolis_(film) Son budget était de 1 millions € et la rémunération du réalisateur 15 000 €. Il était produit par Kaza productions et distribué par MK2. Le film avait rassemblé 6 500 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
L’AUDIOVISUEL EST ENTRÉ DANS UNE NOUVELLE ÉPOQUE
ÉditorialLe coup de théâtre de la décision de sortie des chaînes payantes de la TNT par le groupe Canal+ ne fait que confirmer que l’audiovisuel est entré dans une nouvelle époque. Le groupe présente son choix comme une réponse à deux décisions de l’État à son égard : d’une part, celle de l’Arcom de ne pas renouveler la fréquence de C8, du fait de manquement répétés (31) à ses obligations et à la loi ; d’autre part, celle du ministère des finances d’estimer que son taux de TVA ne doit pas être de 10%, comme c’est le cas pour les biens et services culturels, mais de 20%, car le groupe serait avant tout un agrégateur de services audiovisuels, comme le sont les plateformes américaines. Et, à ce titre, Bercy lui réclamerait, selon l’Informé, le coquet arriéré de 655,6 millions €. Cette décision de Bercy va évidemment être contesté par le groupe devant le tribunal administratif, d’autant plus qu’elle arrive au moment de l’entrée de celui-ci en bourse.
Le non renouvellement de la fréquence de C8 est loin d’être une catastrophe pour Canal +, tout d’abord parce que la chaîne est déficitaire. Par ailleurs, le groupe peut très bien reprendre sur sa chaîne CStar l’émission « Touche pas à mon poste » de Cyril Hanouna, pour laquelle C8 a ėté sanctionnée. Quand à Canal+, les abonnés qui la reçoivent en hertzien ne représentent que 1% de tous ses abonnés et la diffusion hertzienne terrestre lui coûte 20 millions € par an. Plusieurs autres modes de diffusion, moins coûteux peuvent lui être substitués.
Qui va occuper le canal 4 ?
En fait, la décision de Canal + souligne que désormais, par le numérique, on peut recevoir un nombre illimité de chaînes du monde entier. Bien entendu, une question essentielle est de savoir qui va occuper le canal 4 jusque là occupé par Canal +. A qui l’Arcom va-t’il l’attribuer ? Mais peut-on imaginer qu’Orange, SFR, Free et Bouygues acceptent que Canal + et ses 10 millions d’abonnés, en France et ses programmes en clair, soit relégués au fin fonds de son classement et que l’on ne puisse plus y accéder rapidement en un ou deux clicks ? Il est plus que probable qu’ils vont lui trouver une place de choix dans leur offre.
Rien à craindre pour le cinéma
De même, Canal, dont sa convention avec le cinéma arrive à échéance à la fin de l’année, est, de loin, le principal financier de la production de films français dans laquelle il investit 210millions € par an. Ce qui, soit dit en passant, est plus que son engagement vis à vis de la profession, qui n’est que de 170 millions €. En contrepartie, de cet apport la chaîne peut diffuser les films de cinéma 6 mois après leur sortie en salle, contre 15 ou 17 mois pour les plate-formes américaines. Ce qui lui permet d’être « la » chaîne du cinéma, image qu’elle n’abonnera à aucun prix à Netflix ou Disney+. Le cinéma n’a donc pas à s’inquiéter.
Les grands groupes de tv sont tous des agrégateurs de programmes
En revanche, l’analyse du ministère des finances est très importante. Elle indique bien que l’audiovisuel est en train d’entrer dans une nouvelle phase de son histoire. Car si, avec la généralisation des replays, le groupe Canal serait devenu avant tout un agrégateur de programmes, la vérité c’est que tous les grands groupes français de télévision, privés comme publics, le sont devenus aussi. Certes, ils sont gratuits. Et, d’autres chaînes thématiques françaises payantes développent le replay. Bien entendu ce différentiel de tva avait surtout pour but de pénaliser les plateformes géantes américaines. Mais est-ce qu’un programme n’est plus culturel si on le regarde en replay ?
UNE ODYSSÉE DE 2 JEUNES EN CRÉOLE
CinéscoopLe premier film réalisé par Grégory Lucilly, « Marmaille »https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=304410.htmlest une odyssée de 2 jeunes en créole réunionais
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Grégory Lucilly
https://www.unifrance.org/annuaires/personne/371736/gregory-lucilly
Son budget prévisionnel est 3,3 millions €, soit le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 52 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 32 000 € de salaire de technicien, ce qui revient 60% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario pour 15 000 €, soit 20% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 27 000 €, soit le tiers de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Le producteur délégué est Ciné Nomine (Pierre Forette et Thierry Wong). Rappelons que ce sont les producteurs de « Un p’tit truc en plus ». https://siritz.com/cinescoop/le-premier-demmarrage-de-lannee/The Bureau films est coproducteur et 2 sofica y ont investi. Le film a reçu 660 000 € d’avance sur recettes et a bénéficié de l’aide à la culture d’outre-mer ainsi que du fonds des images de la diversité. La Région la Réunion lui a apporté son soutien. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo et un autre pour les mandats Vàd et et Vàda. The Bureau sales en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.
Rappelons que Diaphana est le distributeur de « En fanfare » qui vient de rassembler 394 000 entrées pour sa première semaine. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-avec-tambours-et-trompettes/
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UNE SUPERBE VIE DE MUSIQUE
CinéscoopDans ce documentaire consacré à l’un des plus grands compositeurs du XXème et du XXIème siècle, “Il était une fois Michel Legrand », https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Legrand , David Dessites https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Legrand https://www.nouvelobs.com/culture/20240524.OBS88783/l-incroyable-destin-de-david-hertzog-dessites-un-ancien-balayeur-cannois-devenu-realisateur-accueilli-sur-le-tapis-rouge.html raconte une superbe vie de musique.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Michel Dessites
Son budget prévisionnel est 500 000 €, soit environ le double du budget prévisionnel moyen des documentaires français. Pour la préparation, 5 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 32 500 €, dont 12 500 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien.
Le film est produit par Mact Productions (Martine et Antoine de Clermont-Tonnerre). Une sofica y a investi et il a été pré-acheté par la chaîne OCS. Dulac Distribution a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, VàD et VàDà et un autre pour le mandat de vente à la télévision. Mediawan rights en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film produit par Mact Production était « Le ravissement », sorti en 2023. Marianne Productions 2 (Alice Bloch) était coproducteur. Il était réalisé par Iris Kaltenback dont c’était le premier film . Son budget prévisionnel était de 2 millions € et Diaphana avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution. https://siritz.com/cinescoop/premier-film-avec-avance-sur-recette/ Le film avait rassemblé 76 000 spectateurs.
Mact Production a également produit « Je suis toujours là »,réalisé par Walter Salles, qui n’est toujours pas sorti en France. Il sera distribué par le StudioCanal, en 2025. https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_toujours_là
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
SUR LES TRACES DE L’AMOUR OUF ?
CinéscoopLe 3ème long métrage de Ludovic & Zoran Boukherma, « Leurs enfants après eux » https://fr.wikipedia.org/wiki/Leurs_enfants_après_eux_(film) est-il sur les traces de « L’amour ouf » ?https://siritz.com/cinescoop/blockbuster-romantique-et-violent-francais/. Tiré du roman de Nicolas Mathieu, Goncourt 2018 et succès de librairie. On y trouve des ingrédients similaires : amour et violence, remarquable jeune comédien, avec en plus la pauvreté et les milieux populaires.
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Ludovic Boukherma
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Boukherma
https://www.unifrance.org/annuaires/personne/400627/ludovic-boukherma
Zoran Boukherma
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zoran_Boukherma
https://www.unifrance.org/annuaires/personne/400625/zoran-boukherma
Son budget prévisionnel est 12,2 millions €, soit 2,3 fois le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 55 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisateurs est de 260 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Là encore c’est 2,3 fois la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/
Les droits d’adaptation du roman de Nicolas Mathieu ont été acquis pour 220 000 € et le scénario des frères Boukhera a été acquis pour 154 000 €. Soit un budget du scénario de 374 000 €, ce qui revient à 2,6 fois le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Enfin, les rôles principaux ont été rémunérés 722 000 €, soit 3,4 fois la rémunération moyenne des rôles principaux.
Les producteurs
Les producteurs sont Chi-Fou-Mi Productions (Hugo Selignac) et Trésor Films (Alain Attal). Cool Industries et France 3 cinéma sont coproducteurs. Le film a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. Canal+, Ciné+ et France télévisions (2 passages) l’ont préacheté. Warner Bros a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film de Ludovic & Zoran Boukherma était la comédie « L’année du requin », sorti en 2022. Le budget prévisionnel du film était 4 millions €. La rémunération des deux réalisateurs était de 160 000 € et leur scénario avait été acquis pour 110 000 €. Les films Velvet et Baxter films étaient producteurs. The jokers films était distributeur. Le film avait rassemblé 140 000 spectateurs.
STUDIOS CLEFS EN MAIN POUR UNE TV
Le CarrefourL’Arcom a décidé de remplacer les chaînes C8 et NRJ12 par Ouest France FTV et Réels TV. Le premier appartient du groupe de presse Ouest France et le second au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, à travers son entreprise de presse CMI France (https://fr.wikipedia.org/wiki/Czech_Media_Invest.
Or, il se trouve que la chaîne Arte France va, à la fin de 2025, abandonner les studios qu’elle utilise 11 boulevard du lycée, à Issy-Les Moulineaux, pour concentrer toute son activité sur son siège de Vanves. Ces studios lui servaient pour des captations de nombreuses émissions : concerts vivants, conférences, plateaux TV en extérieur et production de magazines pour la télévision mais aussi pour le net.
Jean Senet, qui possède la société propriétaire de ces studios, cherche donc à les louer à l’une de ces deux nouvelles chaînes de la TNT. À moins que ce soit à l’une des chaînes qui ne cessent de fleurir sur le net.
Ce sont de studios ultra modernes, de 1 250 m2. Ils comprennent tout l’équipement nécessaire pour faire fonctionner une chaîne :
Un plateau de 250 m2
et un autre de 20 m2,
deux studios de mixage, une cabine speak, une régie image, une régie son et 500 m2 de bureaux de production. La cafétéria bénéficie de la climatisation et de la domotique.
Précisions que ces studios ont été construits en 1950, mais la toiture et l’intérieur ont été entièrement rénovés récemment. Le sol est en revêtement lino et carreaux. Les locaux bénéficie d’une isolation aux normes européennes, avec double vitrage. Le chauffage est à pompe à chaleur réversible.
Le prix annuel de la location serait le même qu’actuellement : 300 000 €
Ces studios sont accessibles par le métro (ligne 12) et l’a (189 et 126).
C’est donc véritablement des studios clef en main pour une TV.
C’EST BIEN MAIS PAS ASSEZ
ÉditorialCompte tenu de l’énorme succès de « Vaiana 2 (Disney), il est désormais à peu près certain que la fréquentation cinématographique française de 2024 dépassera les 181 millions d’entrées de 2023. En effet, Vaiana 1, sorti en 2016, avait rassemblé 311 000 entrées son premier jour et avait terminé sa carrière à plus de 5,6 millions d’entrées. Le n°2 en rassemble 456 000 le premier jour, soit un tiers de plus. Et ce, sans avant-premières. Le succès de cette « suite » est à rapprocher de celle de « Gladiator II », qui réalise pour sa première semaine le même nombre d’entrée que le n°1, sorti en 2 000, soit plus de 1,2 millions entrées. Et ce, malgré une presse qui était loin d’être enthousiaste. La première version avait terminé à plus de 4,8 millions d’entrées.
Le jour de la sortie de « Vaiana 2 », un film français, « En fanfare », démarre avec 48 000 entrées, auxquelles il faut rajouter 52 000 entrées d’avant-premières. Il est donc parti pour dépasser largement le million d’entrées. Ainsi, à la fin de la semaine, il est probable que la fréquentation cumulée depuis le début de l’année soit à peu près au même niveau que celle de l’année dernière à la même époque.
Le mois de décembre à venir
Le dernier mois de l’année dernière, n’avait pas été exceptionnel, avec tout de même la suite de « Les trois mousquetaires » (+3,5 millions d’entrées), et deux blockbusters pour familles américains, « Wonka » (3,9 millions d’entrées) et « Aquaman » (2,3 millions d’entrées). Il est évidemment impossible de prévoir à l’avance la carrière des films qui vont sortir dans le mois qui vient. Mais il semble que le prochain Disney, « Musafa : Le roi lion », soit un très gros morceau. Il y a plusieurs films français avec des budgets dépassant sensiblement les 10 millions € de budget, donc auxquels leurs producteurs et distributeurs croient beaucoup. Évidemment il n’y a aucune corrélation automatique entre le niveau du budget et celui des entrées. Le cinéma est une industrie de prototypes et à risque.
Par ailleurs, il y aura toujours, en continuation, les succès français et américains qui continuent à hausser la fréquentation. Et puis, n’oublions pas que le plus gros succès de l’année est un « petit » film français, « Un p’tit truc en plus ».
Donc, on peut espérer terminer l’année 2024 au-dessus de 2023 et approcher 185 les millions d’entrées. C’est-à-dire, malgré tout, environ 10% en-dessous des 200 millions de spectateurs annuels qui étaient le plancher pratiquement depuis 2003. C’est bien mais pas assez.
UNE RÉFLEXION SUR LE VIVANT
CinéscoopPour le second long métrage qu’elle a réalisé, « Animale » https://fr.wikipedia.org/wiki/Animal, Emma Benestan nous plonge dans une réflexion sur le vivant. https://fr.wikipedia.org/wiki/Emma_Benestan
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Emma Benestan
Cette coproduction entre la France (88,4%) et la Belgique (11,6%) a un budget prévisionnel de 4,4 millions €, soit 85% du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année.https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 67 600 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui revient aux trois quarts de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Elle a écrit le scénario pour 134 000 €, soit 90% du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 90 000 €, soit 10% de plus que la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Le financement
Le producteur délégué est June Fims. Wild Bunch et France 3 cinéma sont coproducteurs. 2 sofica non garanties y ont investi. Le film a bénéficié du CNC de 520 000 € d’avance sur recettes ainsi que de l’aide aux effets visuels et sonores, de l’aide au développement et de l’aide aux images de la diversité. Il a également bénéficié de l’aide au développement de la région Sud et de la région Occitanie, puis, de ces deux régions, de l’aide à la production . Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Wil Bunch a donné un minimum garanti pour tous les mandats France et Films Constellation un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.
Le producteur belge est Frakas Production qui a bénéficié du Tax shelter. Le Centre Wallonie-Bruxelles lui a apporté son soutien tandis que la RTBF et BE TV l’ont préacheté.
Fragile
Le précédent film d’Emma Benestan était « Fragile », sorti en 2021. Son budget prévisionnel était 2,1 millions. La réalisatrice avait eu une rémunération de 50 000 €. Le producteur délégué était Unité et le distributeur Haut et court. Le film avait rassemblé 22 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-demma-benestan/
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QUAND UN REVEILLON VIRE AU CAUCHEMAR
CinéscoopPour son 7 ème long métrage, «Les boules de Noël »https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Boules_de_Noël, Alexandra Leclère nous livre encore une comédie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandra_Leclère. Quand un réveillon y vire au cauchemar.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
ALEXANDRA LECLÈRE
C’est un film deont l budget prévisionnel est 8 millions €, soit 50% de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 35 jours de tournage, dont une en studio, et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 200 000 €, dont 120 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 80 000 € de salaire de technicien. Soit trois quarts de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Elle a écrit le scénario pour 210 000 €, soit près de la moitié de plus que le budget moyen du scénario. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Quant aux rôles principaux ils ont reçu 347 000 € ce qui revient à deux tiers de plus que leur rémunération moyenne.
Les producteurs
Le film est produit par Les films du kiosque (François Kraus et Denis Pineau-Valencienne). Moana Films et TF1 Films Production sont coproducteurs. 3 sofica garanties y ont investi. Le département de la Charente-Maritime lui a apporté son soutien. Le film a été préacheté par Canal+ (+ catch up et Suisse), Ciné+ (+ catch up), TF1 (2 passages+ catch up) et TMC (2 passages+ catch up). Umédia est co-producteur belge avec du tax shelter. Sony a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Mes très chers enfants
Le précédent film d’Alexandra Leclère était la comédie « Mes très chers enfants », sortie en 2021. Le film, produit par Les Films du 24, avait un budget de 9 millions €. Il était distribué par UGC. La rémunération de la réalisatrice était 75 000 € et elle avait écrit le scénario pour 210 000 €. Le film avait rassemblé 657 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UNE COMÉDIE AVEC TAMBOURS ET TROMPETTES
CinéscoopLe troisième film réalisé par Emmanuel Courcol, qui a été acteur dans de nombreux films et scénariste de bien d’autres. https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel_Courcol, « En Fanfare » », est une comédie avec tambours et trompettes. https://fr.wikipedia.org/wiki/En_fanfare
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Emmanuel Courcol
Son budget prévisionnel est de 6,1 millions €, soit 20% de plus que celui de la moyenne des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 110 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à peu près à la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Il a écrit le scénario avec Irène Muscari pour 138 000 €, soit, là encore, pas loin du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 280 000 €, soit un tiers de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Le producteur
Le producteur délégué du film est Agath Films et Cgie-Ex Nihilo (Patrick Sobelman, Marie Balducci, Nicolas Blanc et Marc Bordure). France 2 cinéma est coproducteur. Le film a bénéficié d’une aide non remboursable de Pictanovo. 6 soficas y ont investi. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, VàD, et VàDà et Play time un mandat de distribution pour les ventes à l’étranger.
Le précédent film réalisé par Emmanuel Courcol était la comédie « Un triomphe », sorti en 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_triomphe Il avait le même producteur et son budget prévisionnel était 3,5 millions €. La rémunération du réalisateur était 60 000 €. Le distributeur était Memento films et il avait rassemblé 320 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.