POUR LA RÉALISATION DE   » L’HOMME PARFAIT « 

La rémunération de Xavier Durringer pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de Xavier Duringer est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

C’est son 6ème film et du niveau rémunération médiane des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et 2022. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Il a coécrit le scénario avec Kareen Alyanakian. Il a reçu 75 000 € et sa scénariste 37 000 €.

C’est une coproduction entre la France (70%) et le Luxembourg (30%) pour un budget prévisionnel de 3,8 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_parfait_(film,_2022)

En France le film est produit par Victorien Vaney (Orsons films). Il est distribué par Orange Studio qui a donné un minimum garanti pour les mandats salles, la vidéo et l’international.

Le producteur luxembourgeois est UH  Partner. La chaîne payante Musinvest est coproducteur et a acquis 2 passages.

Le précédent film de ce réalisateur était « Paradise beach », sorti le 20 février 2019.

Pour la préparation, 48 jours de tournage et la post-production la rémunération de Xavier Durringer était de 8 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien.

Le film était produit par Isaac Sharry (Vito Films) & Philippe Aigle et Severine Lathuilière (Naïa Productions)pour un budget prévisionnel de 2,8 millions €.

Canala + et Multithématiques avaient préacheté un passage.

Océans films, le distributeur, avait donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo. Le film avait rassemblé 36 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

EN POURCENTAGE DE L’INVESTISSEMENT

Nous avons calculé la rentabilité de la distribution des films français sortis depuis le début de l’année en fonction de notre évaluation de l’investissement du distributeur (minimum garanti+frais d’édition). Nous l’avions déjà fait en valeur absolue. https://siritz.com/financine/le-barometre-de-la-distribution/

Comme dans le précédent article il s’agit de la rentabilité sur la sortie en salle alors que, souvent, le distributeur a d’autres mandats. Mais ceux-ci ne génèrent véritablement une marge que quand le film est un succès en salle.

Ces calculs prennent en compte le soutien automatique généré par le film mais pas les aides sélectives que le distributeur a pu recevoir.

La plus forte rentabilité est celle de « Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu ? ». Elle est d’environ 5 fois l’investissement du distributeur. Mais, pour ce film,  celui-ci ne comprend pas de minimum garanti car le distributeur, UGC, est également le producteur. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/

En 3ème position on trouve un autre film distribué par UGC, «Maison de retraite». Elle est de plus de 2,5 fois l’investissement. Là non plus UGC n’a pas donné de minimum garanti. Néanmoins il n’est pas le producteur du film.  https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-thomas-gilou/

« En corps » se situe en seconde position, avec une rentabilité de près de trois fois l’investissement du distributeur, StudioCanal, qui a donné un minimum garanti de 500 000 €. C’est le plus forte rentabilité pour laquelle l’investissement comprend un minimum garanti du distributeur. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-cedric-klapisch/

Dans les films pour lequel la perte est inférieure à 10% de l’investissement et devrait être largement couverte par les autres mandats, on trouve un documentaire, « Le chêne », distribué par Gaumont. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Chêne_(film,_2022)

Mais une marge doit permettre d’abord de financer la commission du distributeur, qui se situe entre 20 et 30%, et qui est nécessaire pour couvrir ses frais généraux, puis dégager un bénéfice.

En valeur absolu c’était « Notre-Dame brûle », distribué par Pathé,  qui générait la perte la plus élevée, et de loin. https://siritz.com/financine/le-barometre-de-la-distribution/

En pourcentage de l’investissement, ce n’est pas le cas. Selon nos évaluations le documentaire « Golda Maria », distribué par Ad Vitam et «La femme du fossoyeur», distribué par Pyramide films sont encore plus déficitaires. Mais les investissements des distributeurs sont très faibles.

Sur l’ensemble des films sortis la marge de la distribution est positive et de 27%. La rentabilité médiane  se situe à – 30%.

 LA CHAÎNE POURRAIT RÉAGIR

Le ministère des finances vient d’augment de 10% les charges de Canal+ en  décidantque le taux de la TVA sur ses abonnements  va passer de 10% à 20% et, donc, doubler. Elle ne va entrer en application que progressivement, mais aura son plein effet dans deux ans.  https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/le-doublement-de-sa-tva-oblige-canal-a-augmenter-ses-prix-1412968Cette décision est logique mais va sans doute entrainer des modifications progressives importantes de notre paysage audiovisuel.

Le ministère estime que le service qu’offre cette chaîne payante se rapproche de celui qu’offre la S-Vod qui est soumis à une TVA de 20%. Certes, elle continue à avoir une programmation linéaire, mais celle-ci est complétée par le replay qui ressemble beaucoup à l’offre de la S-Vod. Il est possible que Canal+, comme la S-Vod mais aussi comme Arte, offre la possibilité de visionner l’ensemble des épisodes d’une série dès que le premier épisode est mis à disposition. Et, ensuite, la durée de cette mise à disposition dépendra de plus en plus des droits qui ont été négociés, au détriment de la chronologie des droits imposée. https://siritz.com/editorial/netflix-accepte-la-diversite/

Mais cette augmentation correspondant à 10% du chiffre d’affaires est presqu’équivalente aux 12,5% de son chiffre d’affaires que la chaîne doit investir dans le préachat de nouveaux films français. Cela représente de l’ordre de 200 millions € de charges supplémentaires pour une entreprise dont les bénéfices proviennent avant tout de ses chaînes à l’étranger.

Elle pourrait augmenter ses tarifs. Mais la conjoncture s’y prête mal car, sous l’effet de l’inflation, les Français vont faire des arbitrages dans leurs dépenses. Elle doit renégocier en juillet sa présence sur la TNT. Or cette présence est couteuse et ne représente que 5% de ses abonnés. Il est donc probable qu’elle soit incitée à ne pas la prolonger.

La possibilité de transformer Canal+ en deux chaînes, Canal+ cinéma et Canal+ séries-sport va redevenir d’actualité. Le prix de l’abonnement aux deux chaînes ne changerait pas, mais le prix de chaque chaîne chutant, il est possible que le nombre d’abonnés de chaque chaîne augmente fortement. Il n’est néanmoins pas certain que le solde soit positif.

Surtout ce serait évidemment une catastrophe pour la production française qui pourrait voir l’apport de Canal+, son principal investisseur, réduit de moitié. Mais Canal+ serait alors encore plus dépendant des studios américains qui, de toute façon, seront de plus en plus incités à favoriser leurs plateformes S-Vod. Seuls Universal et Sony n’ont pas de plateformes. HBO Max, la plateforme de Warner n’est pas présente en France et il est possible que le studio estime que le maintien de son accord avec OCS soit plus profitable.

En tout cas Canal+ ne va pas encaisser une charge supplémentaire de 10% de son chiffre d’affaires sans réagir.

FRANCE 2 LE PLUS ÉLEVÉ EN VALEUR ABSOLUE

Sur les films français sortis en 2022 c’est l’apport de France 2 au financement de « King », réalisé par David Moreau, qui est le plus élevé. En général les apports de France 2 sont répartis en part égal entre coproduction et préachat. Mais, pour ce fim, il y a  préachat de 2 passages. L’apport total est de 2,5 millions €, dont un en part coproducteur, un pour le premier passage et 500 000 € pour le second passage. https://fr.wikipedia.org/wiki/King_(film,_2022)

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

France 3 a financé 19% du budget prévisionnel de ce film

L’apport le plus important de France 3 est d’un million € pour « Permis de construire », réalisé par Éric Fraticelli. Dans ce cas, l’apport est réparti à égalité entre coproduction et préachat. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-eric-fraticelli/

L’apport le plus élevé d’Arte est de 500 000 €, notamment pour « Frère et sœur », réalisé par Arnaud Desplechin. Il est réparti entre 350 000 € en coproduction et 150 000 € de préachat. Pour Arte, en général, les deux montants sont différents. Et l’apport en coproduction est le plus élevé. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-darnaud-desplechin/Ainsi il y a cinq films pour lesquels l’apport est de 500 000 €, avec la même répartition.

L’apport moyen des chaînes publiques est de 750 000 € et l’apport médian de 650 000 €.

Si on compare l’apport des chaînes au budget prévisionnel des films, l’apport le plus important est celui d’Arte pour « En nous » réalisé Régis Sanders. C’est un documentaire dont le budget prévisionnel est 700 000 €. Arte a investi 130 000 € en coproduction et acheté un passage 100 000 €. Son apport est de 33% du budget. Pour une fiction, l’apport le plus important est de 29%. C’est encore Arte pour « Les meilleures » réalisé par Marion Desseigne-Ravel. Mais le budget prévisionnel b’est que de n’est que de 1,2 millions €.

L’apport moyen des chaînes est de 16% du budget prévisionnel et l’apport médian est de 17%, donc plus élevé.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples

POUR LA RÉALISATIONS DE « DEMAIN JE TRAVERSE »

C’est le 10ème long métrage de cette réalisatrice iranienne. Pour la préparation, 32jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 32 500 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 12 500 € de salaire de technicien.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le scénario a été coécrit avec Youla Boudali et ils se sont partagés 20 000 €. C’est beaucoup moins que la médiane en 2021 et 2022. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Le 10ème long métrage de cette réalisatrice iranienne

Il s’agit d’une coproduction entre la France (43%), la Grèce (21%), la Hollande (21%) et le Luxembourg (21%). Le budget prévisionnel est de 1,1 millions €.

Le producteur français est Thierry Lenouvel (Ciné-Sud Promotion). Du CNC le film a bénéficié de l’Aide aux cinémas du monde, du Fonds Franco-Grec, de l’Aide à la musique.

Solaris, pour le mandat de distribution salle en France n’a pas donné de minimum garanti.

En Grèce le coproducteur est Pan Entertainment. Il a été corrodait et préacheté par ERT. En Hollande il a été produit par Volya Films et soutenu par le Dutch Film fund. Au Luxembourg il a été produit par Tarantula et bénéficié du Fonds luxembourgeois.

Sepideh Farsi avait réalisé « Red Rose » qui était sorti en France le 9 septembre 2015. C’était une coproduction entre la France (70%) et la Grèce (30%). Le budget prévisionnel était de 900 000 €. Le producteur français était déjà Ciné-Sud Promotion.

Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 33 000 €, dont 13 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien. Le scénario avait été écrit avec Javad Djavahery et ils s’étaient partagés 25 000 €.

Il y avait un soutien de la Région Ile de France et du ministère des affaires étrangères de la Norvège. Le film avait été préacheté par Multithématiques et TV5. Urban distribution avait donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour le mandat international.

Le producteur grec était déjà Pan Entertainment. En France le film avait rassemblé 13 000 spectateurs.

POUR LA RÉALISATION DE «INCROYABLE MAI VRAI !»

C’est son 10ème film en tant que réalisateur. Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération de Quentin Dupieux est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Quentin_Dupieux

Il a en outre bénéficié de 250 000 € pour le scénario. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

C’était plus que la moyenne des rémunération de réalisateurs et de scénario en 2021 et 2022. https://siritz.com/financine/les-barometres-avril-2022/

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article. https://fr.wikipedia.org/wiki/Incroyable_mais_vrai_(film)

Son 10ème film

Le film est produit par Thomas et Mathieu Verhaeghe (Atelier de production) pour un budget prévisionnel de 4,6 millions €. Il a bénéficié de 700 000 € d’avance sur recettes. 5 soficas y ont investi. Ila bénéficié du soutien de la Région Ile de France.

OCS a préacheté deux passages. Diaphana a donné un minimum garanti pour le mandat salle et un autre pour le mandat salle et vidéo.

Son précédent film était « Mandibules », sorti en salle le 19 mai 2021. Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de Quentin Dupieux était de 255 000 €, dont 90 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 165 000 € de salaire de technicien. Il avait en outre reçu 230 000 € pour son scénario.

Le film était produit par Hugo Selignac (CHI-FOU-MI Productions) pour un budget de 4,5 millions €. Il était coproduit par Memento Film et C8.

Il avait bénéficié de l’aide du CNC pour les Créations visuelles et sonores. Trois soficas y avaient investi. OCS et C8 avaient préacheté un passage.

Memento film avait donné un minimum garanti pour les mandats, salle, vidéo et vod.

Sorti dans 382 salles le film avait rassemblé 236 000 spectateurs.

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LES FILMS BÉNÉFICIAIRES POUR LES DISTRIBUTEURS SONT TRÈS MINORITAIRES

Sur les films français sortis en salle depuis le début de l’année très peu d’entre eux ont permis à leur distributeur français de dégager une marge. Celle-ci est la différence entre le chiffre d’affaires salle du distributeur, soutien automatique compris, et son investissement en minimum garanti et en frais d’édition.

Cette marge, quand elle existe, n’est pas la rémunération du distributeur qui, elle, est une commission de 10 à 30% sur son chiffre d’affaires. Et c’est cette commission qui permet d’amortir la structure du distributeur et, éventuellement, de dégager un profit.

Cinéfinances.info* a fourni les principales données financières de cet article.

Seuls les recettes salle de 8% des films dégagent une marge pour leur distributeur

Selon nos évaluations, seulement 20%, dégagent une marge. Bien entendu dans de nombreux cas le distributeur dispose d’autres mandats. Mais ceux-ci ne permettent de dégager une marge que si le film a rassemblé un nombre significatif de spectateurs en salle, ce qui est rarement le cas.

Cela semble néanmoins être le cas de « Maigret », réalisé par Patrick Leconte. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-patrice-leconte/

Le distributeur SND a donné un minimum garanti de 1 150 000€  et a sorti le film dans 548 salles avec un budget de promotion conséquent. Selon nos calculs ses recettes salles ne permettent pas d’amortir ces deux investissements. Le solde est négatif de quelques dizaines de milliers d’euros. Mais SND a les mandats vidéo, vod, S-Vod et international qui devraient lui permettre de couvrir largement son investissement.

C’est peut-être aussi le cas du documentaire « Le Chêne », produit et distribué par Gaumont, pour lequel le minimum garanti était de 1 million€. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Chêne_(film,_2022)

Le film, dont la marge distributeur est de loin la plus élevée est « Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon dieu ? », réalisé par Philippe de Chauveron. UGC, qui est le producteur, ne s’est pas donné de minimum garanti et le film va rassembler environ 2,5 millions de spectateurs. Sa marge devrait donc se situer entre 6 et 6,5 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-de-chauveron/

Le film le plus déficitaire pour son distributeur  est « Notre-Dame brûle », réalisé par Jean-Jacques Annaud. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/

Selon nous, le distributeur Pathé perd plus de 3 millions € avec ses recettes salle. Certes, il a tous les mandats mais ce sera très insuffisant pour réduire sensiblement cette perte. Pathé, qui est également le producteur du film, s’est donné un minimum garanti de 3 millions €.

La marge médiane est évidemment négative. Elle se situe entre 40 000 et 45 000 €.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.

MANIFESTATION DE LA MAUVAISE HUMEUR DE DISNEY

L’annonce par Walt Disney que son dessin animé de fin d’année, « Avalonia, Un étrange voyage », réalisé par Don Hall et Qui Nguyen, ne sortira pas en salle mais directement sur sa plateforme Disney + a fait l’effet d’une bombe dans le cinéma français. Auprès des exploitants d’abord qui espèrent que la programmation de la seconde partie de l’année va ramener les spectateurs dans les salles. Auprès du reste de la profession parce que le compte de soutien est largement alimenté par les films américains. https://www.cnetfrance.fr/news/disney-denonce-la-chronologie-des-medias-et-sortira-son-prochain-film-sur-disney-39943056.htm

Dans un précédent éditorial j’expliquais que Disney n’avait pas intérêt à sortir ses gros films directement sur sa plateforme. https://siritz.com/editorial/baisse-de-la-frequentation-2-explications/

Cette décision dément mon analyse. Néanmoins je la maintiens  Il s’agit en fait d’un coup de semonce de Disney pour marquer son mécontentement à l’égard de notre chronologie des médias en France. Ce film, en fonction des précédents films de Don Hall  n’aurait pas dépassé les deux millions d’entrées. Il n’a pas du tout le même poids qu’un « Avatar » dont la sortie est maintenue. Disney qui, aujourd’hui, représente 27% des entrées en France, n’a pas participé aux négociations sur la chronologie des médias avec la profession. De ce fait sa fenêtre est passée de 36 à 17 mois après la sortie en salle, mais Netflix, qui a participé aux négociations et signé un accord, est à 15 mois.

Néanmoins Disney estimait inadmissible de passer même à 15 mois quand Canal+ est à 6 mois. A quoi Canal+, comme OCS, répond devoir investir 12,5% de son chiffre d’affaires dans les films de cinéma français et non 4% comme la S-VoD. Par ailleurs Disney trouve inadmissible de devoir fermer sa fenêtre d’un film qu’elle a pré-acheté quand débute celles des chaînes gratuites qui l’ont pré-acheté. Sa fenêtre n’est donc que de 5 mois.

LA MULTIPLICATION DES PETITS PAINS

En réalité, l’enjeu est beaucoup plus fondamentale : jusqu’ici les producteurs ont pu bénéficier de la multiplication des petits pains. Ils ont ainsi réussi à obliger la S-Vod a contribuer à leur financement alors que ces plateformes sont très peu intéressées par le cinéma. Et ils ont réussi à maintenir les obligations des chaînes payantes et gratuites alors que, certainement sur les chaînes gratuites, le film de cinéma français, à quelques exceptions près, n’est plus du tout le programme-locomotive qu’il a été. Et, en salle, les films américains à eux seuls représente 55% du marché.

Avec toutes les sources de financement, notamment les obligations d’investissements des chaînes et des plateformes ainsi que les divers avantages fiscaux, un producteur habile peut être bénéficiaire avant qu’un film ne sorte. Le moment approche où le cinéma français va devoir se repenser pour redevenir un loisir populaire et culturel collectif. Son économie devra un jour ou l’autre reposer de nouveau largement sur les entrées en salle et les exportations.

Sinon les studios américains, Disney en tête, mais peut être bientôt Warner, si HBO MaX arrive en France, montreront qu’ils peuvent mettre le cinéma français à genoux en sortant leurs films directement sur leur plateforme. Ils perdront le marché salle de la France, le premier d’Europe, mais sauront que ce ne peut qu’être provisoire, car ils ne seront pas négligés longtemps. Bien entendu, Canal+ en profitera alors pour casser son offre en deux, l’une cinéma et l’autre sport et séries. Le chiffre d’affaires, et donc l’investissement de la première dans le cinéma, s’effondrera.

Le temps de la fin multiplication des petits pains s’approche. Raison de plus pour réfléchir à de profondes transformations.

« NOTRE-DAME BRÛLE » EN TÊTE

La composition de Simon Franglen arrive de loin en tête dans le top 10 de  bandes originales de  films français sortis en 2022 pour «Notre-Dame brûle », réalisé par Jean-Jacques Annaud.

Jean-Jacques Annaud

https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-jean-jacques-annaud/

Il faut dire que, comme on peut le voir sur l’article consacré à ce film, c’est de loin le devis le plus important de celui de tous les films. Mais aussi que le britannique Simon Franglen est le compositeur, entre autres, de la bande originale de « Avatar », du prochain « Avatar » qui va sortir, de « Titanic » ainsi que de plusieurs James Bond. Dans ce film le budget de la  BO s’élève à 450 000 €.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le Top 10 des bandes originales de films français en 2022

En seconde position de ce Top 10 de bandes originales on trouve  «Twist à Bamako », réalisé par Robert Guediguian. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-robert-guediguian/

Olivier Alary et Johannes Malfati

Le français Olivier Alary, vit à Montréal et  Johannes Malfati est canadien. Le budget de la BO est de 384 000 €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Alary   https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=653214.html

« En Corps », le film réalisé par Cédrick Klapish,  arrive en troisième position  du Top 10 des bandes originales avec 322 000 €. https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=653214.html

Dans ce Top 10 des bandes originales on trouve un documentaire, « « Le chêne »  en cinquième position, avec  280 000 €. Et « Memory box » est une coproduction où la coproduction étrangère est de 42%. C’est d’ailleurs le seul film où la BO approches les 10% du devis. En effet elle arrive en tête avec 8,5%.

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POUR LA RÉALISATION DE « PETITE FLEUR »

Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération de  Santiago Mitre est de 210 000 €, dont 120 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 90 000 € de salaire de technicien.

C’est le 5ème long métrage de ce réalisateur argentin

C’est beaucoup plus élevé que la rémunération des réalisateurs de films français de fiction sortis en 2021 et 2022. https://siritz.com/financine/la-remuneration-des-realisateurs-fin-mai-2022/

C’est le 5ème film réalisé par cet argentin qui est aussi scénariste et comédien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_Fleur_(film)

C’est une adaptation du roman éponyme de roman de Losi Havilio dont les droits ont été acquis 27 000 €. Le scénario a été co-écrit avec Mariano Llinas et ils se sont partagés avec le réalisateur 82 000 €.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Le film, dont le budget prévisionnel est de 2,6 millions € est une coproduction entre la France (60%), l’Argentine (20%), l’Espagne (10%) et la Belgique (10%).

En France le producteur est Didar Domehri (Maneki Films). Le film est coproduit par Logical Pictures et la région Auvergne Rhône-Alpes. Il a bénéficié du soutien d’Eurimages, de Média, de la Procirep et de la région Ile de France.

KMBO est le distributeur et a donné un minimum garant pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod.

Le producteur argentin est Le Union de Los Rios, le producteur espagnol Setembro Cine et le producteur belge Panache productions & Cie.

Le précédent film de ce réalisateur était « El presidente », sorti en France le 3 janvier 2018.

Pour la préparation, 41 jours de tournage et la post-production la rémunération de Santiago Mitre était de 184 000 €, uniquement en salaire de technicien.

Le scénario était déjà écrit avec Mariano Llinas  et ils s’étaient partagés 50 000 €.

C’était une coproduction entre la France (20%), le Chili (49%) et l’Espagne (31%). Le budget prévisionnel était de 3,5 millions €.

Le producteur français était déjà Maneki Films. Arte était coproducteur et avait effectué un préachat.

Memento Films avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salles.

Le film avait rassemblé 113 000 spectateurs.

www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose de nombreuses archives et d’un puissant moteur de recherche. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.