Avant l’annonce de la dissolution, la ministre de la Culture, Rachida Dati, avait l’intention de soumettre au vote du Parlement une loi fusionnant au sein d’une holding les trois entreprises publiques de l’audiovisuel : France télévisions, Radio France et l’INA. Tout ce qui concerne l’audiovisuel public est évidemment d’une importance capitale pour notre pays, d’abord pour notre cinéma, dont il est une source de financement essentiel et , surtout, pour l’ensemble de nos médias, alors qu’avec les plate-formes et les réseaux sociaux ceux-ci sont devenus un élément essentiel de notre économie et de notre démocratie.
Or, sur son passionnant site internet « Après la révolution numérique » l’économiste des médias, Alain Le Diberder, souligne dans un article intitulé « L’économie cachée de la réforme de l’audiovisuel public » que celle-ci ne s’appuie sur aucune analyse économique préalable. »https://alain.le-diberder.com/leconomie-de-la-reforme-de-laudiovisuel-public/ A priori cette fusion devrait permettre de faire des économies d’échelle. Or, au contraire, l’article démontre qu’elle va accroitre les dépenses de l’audiovisuel public.
Tout d’abord cette réforme n’aborde en aucune façon le financement à long terme de celui-ci qui, à la différence de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, reste incertain depuis la suppression de la redevance. Pour l’instant, de manière provisoire, il est assuré par l’attribution d’une fraction de la TVA perçue par l’État. Or, ainsi que le souligne Alain le Diberder, la maîtrise du déficit public de la France étant une priorité répétée, « il est peu probable que l’État s’engage de manière crédible à un financement garanti sur le moyen terme. »
En fait, « cette fusion va entrainer des surcoûts inévitables quoique difficiles à chiffrer. » Rappelons que La Cour des comptes notait en 2016 que la fusion, en 2009, des chaînes de télévision publiques au sein de France télévisions avait nécessité deux plans de réduction d’effectifs qui avaient coûté 56 millions €. Et, qu’en outre, un accord avec les représentants des salariés renchérissait la masse salariale de 31,7 millions € par an.
Il est en fait certain que trois sources de dépenses supplémentaires seront inévitables :
- le coût de la holding, même si celle-ci ne sera que provisoire
- Les coûts de l’harmonisation des contrats de travail estimée à 20 ou 30 millions € par an
- Le coût de la réorganisation. Celle de 2009 avait coûté largement plus que les 40 millions € annoncés par son PDG en 2010.
En somme, comme France télévisions a passé, avec les organisations professionnelles, jusqu’en 2028, des engagements précis d’investissement dans le cinéma et la production d’oeuvres audiovisuelles, il devra y avoir des économies ailleurs. C’est à dire dans les émissions de flux, d’information, dans les droits sportifs et dans les programmes de radio.
Cette constitue donc de la pure gesticulation pour que la ministre de la Culture puisse dire qu’elle a agi et mettre son nom sur une loi « historique » . Certes, avec le développement des plates-formes et des réseaux sociaux il est plus essentiel que jamais d’avoir un secteur public de l’audiovisuel fort. Mais la priorité devrait être de lui trouver une financement à long terme pérenne, à l’image du Royaume-Uni et de l’Allemagne. Le projet de loi se garde bien d’apporter une solution à ce véritable problème. C’est assez fréquent des actions de l’État français dès qu’il s’agit d’économie et il est peu probable que le prochain gouvernement y change quelque chose.
AUDIOVISUEL PUBLIC : UNE RÉFORME GESTICULATION
ÉditorialAvant l’annonce de la dissolution, la ministre de la Culture, Rachida Dati, avait l’intention de soumettre au vote du Parlement une loi fusionnant au sein d’une holding les trois entreprises publiques de l’audiovisuel : France télévisions, Radio France et l’INA. Tout ce qui concerne l’audiovisuel public est évidemment d’une importance capitale pour notre pays, d’abord pour notre cinéma, dont il est une source de financement essentiel et , surtout, pour l’ensemble de nos médias, alors qu’avec les plate-formes et les réseaux sociaux ceux-ci sont devenus un élément essentiel de notre économie et de notre démocratie.
Or, sur son passionnant site internet « Après la révolution numérique » l’économiste des médias, Alain Le Diberder, souligne dans un article intitulé « L’économie cachée de la réforme de l’audiovisuel public » que celle-ci ne s’appuie sur aucune analyse économique préalable. »https://alain.le-diberder.com/leconomie-de-la-reforme-de-laudiovisuel-public/ A priori cette fusion devrait permettre de faire des économies d’échelle. Or, au contraire, l’article démontre qu’elle va accroitre les dépenses de l’audiovisuel public.
Tout d’abord cette réforme n’aborde en aucune façon le financement à long terme de celui-ci qui, à la différence de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, reste incertain depuis la suppression de la redevance. Pour l’instant, de manière provisoire, il est assuré par l’attribution d’une fraction de la TVA perçue par l’État. Or, ainsi que le souligne Alain le Diberder, la maîtrise du déficit public de la France étant une priorité répétée, « il est peu probable que l’État s’engage de manière crédible à un financement garanti sur le moyen terme. »
En fait, « cette fusion va entrainer des surcoûts inévitables quoique difficiles à chiffrer. » Rappelons que La Cour des comptes notait en 2016 que la fusion, en 2009, des chaînes de télévision publiques au sein de France télévisions avait nécessité deux plans de réduction d’effectifs qui avaient coûté 56 millions €. Et, qu’en outre, un accord avec les représentants des salariés renchérissait la masse salariale de 31,7 millions € par an.
Il est en fait certain que trois sources de dépenses supplémentaires seront inévitables :
En somme, comme France télévisions a passé, avec les organisations professionnelles, jusqu’en 2028, des engagements précis d’investissement dans le cinéma et la production d’oeuvres audiovisuelles, il devra y avoir des économies ailleurs. C’est à dire dans les émissions de flux, d’information, dans les droits sportifs et dans les programmes de radio.
Cette constitue donc de la pure gesticulation pour que la ministre de la Culture puisse dire qu’elle a agi et mettre son nom sur une loi « historique » . Certes, avec le développement des plates-formes et des réseaux sociaux il est plus essentiel que jamais d’avoir un secteur public de l’audiovisuel fort. Mais la priorité devrait être de lui trouver une financement à long terme pérenne, à l’image du Royaume-Uni et de l’Allemagne. Le projet de loi se garde bien d’apporter une solution à ce véritable problème. C’est assez fréquent des actions de l’État français dès qu’il s’agit d’économie et il est peu probable que le prochain gouvernement y change quelque chose.
LE VAMPIRISME COMME UNE MALADIE SOCIALE
CinéscoopAvec ce drame fantastique qui présente le vampirisme comme une maladie sociale, « En attendant la nuit » https://fr.wikipedia.org/wiki/En_attendant_la_nuit, Céline Rouzet, https://www.unifrance.org/annuaires/personne/446485/celine-rouzet réalise son deuxième film.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Céline Touzet
Il s’agit d’une coproduction entre la France (88%) et la Belgique (12%) pour un budget prévisionnel de 2,1 millions €, soit 60% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 30 000 €, dont 13 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 17 000 € de salaire de technicien, soit 40% de la rémunération médiane des réalisateurs cette année. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Elle a écrit le scénario avec William Martin pour 44 000 € ce qui revient à 44% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les rôles principaux ont reçu 34 000 €, soit 37% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Les producteurs délégués français sont Reboot Films (Olivier Aknin) et Eliane Antoinette (Candice Zaccagnino). 24 Mai production (Lola Gans) est coproducteur. Le film a bénéficié de 152 000 € d’avance sur recettes après réalisation. Le CNC lui a également apporté une aide à la musique et une aide à la réécriture. 4 soficas y ont investi. La région Bourgogne-Franche-Comté et la région Centre Val de Loire lui ont apporté leur soutien. OCS et Disney+ l’ont préacheté. Tandem a donné un minimum garanti pour les mandats salle et vidéo tandis que Play time en a donné un pour les ventes à l’étranger hors Benelux.
Le producteur belge est Altitude 100 production (Guillaume et Stéphane Malandrin). Il a bénéficié du Tax shelter et du soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles. BeTV et RTBF sont coproducteurs et ont effectué un pré-achat.
Le premier film réalisé par Céline Rouzet était un documentaire tourné en Papouasie Nouvelle Guinée, « 140 KM à l’Ouest du Paradis », sorti en salle le 21 septembre 2022. Il avait les mêmes producteurs et était distribué par New-Story. Il avait rassemblé 2 600 entrées dans une seule salle.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LA TERRIBLE RÉALITÉ SUR LES KHMERS ROUGES
CinéscoopDans « Rendez-vous avec Pol Pot » https://fr.wikipedia.org/wiki/Rendez-vous_avec_Pol_Pot Rithy Pan https://fr.wikipedia.org/wiki/Rithy_Panh décrit les réactions différentes de 3 journalistes français qui découvrent la terrible réalité sur les Khmers rouges. Cette fiction est le 22 éme film de ce grand réalisateur de documentaires. Il est librement adapté du livre d’Elizabeth Becker, Les Larmes du Cambodge : l’histoire d’un autogénocide
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Rithy Pan
Cette coproduction entre la France (90%) et le Cambodge (10%) a un budget prévisionnel de 2 millions €. C’est 57% du budget prévisionnel médian des films de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 55 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 110 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 80% de la rémunération moyenne des réalisateurs cette année. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario avec Pierre Erwan Guillaume pour 42 000 €, soit 42% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 109 000 €, soit 20% de plus que leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Le producteur délégué est CDP (Catherine Dussart). Le film a reçu 550 000 € d’avance sur recettes. Une sofica y a investi. Canal+ l’a préacheté. Sophie Dulac Distribution a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et LHB pour le mandat de vente à l’étranger.
Le dernier film réalisé par Rithy Pan sorti en salle en France était le documentaire « Irradiés », sorti le 26 janvier 2022 et distribué par Les Acacias. Il avait rassemblé 1200 spectateurs dans 3 salles. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=280800.html
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
COMÉDIE SUR UNE ARNAQUE COLLECTIVE
CinéscoopCette comédie sur une arnaque collective, « La Petite Vadrouille, https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Petite_Vadrouille est le 11ème long métrage réalisé par Bruno Podalydès, https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Podalydès. Son frère en est l’un des rôles principaux.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Bruno Podalydes
Son budget prévisionnel est de 4,6 millions €, soit légèrement en-dessous du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à 70% de la rémunération moyenne des réalisateurs cette année. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Il a écrit le scénario pour 150 000 €, soit les trois quarts du budget moyen des scénarios cette année. Les 4 rôles principaux ont reçu 552 000 €, soit 2,7 fois ce qu’ils ont reçu en moyenne cette année. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Le producteur délégué est Why not productions (Pascal Caucheteux). 2 soficas y ont investi. Canal+, OCS et C8 l’ont préacheté. UCC est distributeur sans minimum garanti.
Le précédent film réalisé par Bruno Podalydes était « Wahou ! », sorti le 7 juin 2023. https://siritz.com/cinescoop/la-modeste-remuneration-de-bruno-podalydes/
Son budget prévisionnel était de 1,2 millions €. Pour la préparation, 22 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 10 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait reçu 5 000 € pour le scénario et les rôles principaux avaient reçu 40 000 €.
Why not productions était déjà le producteur. Canal+ et OCS l’avaient préacheté. UGC était déjà le distributeur, sans minimum garanti. Le film avait rassemblé 245 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
RÉMUMÉRATION DES RÔLES PRINCIPAUX 2024/2023
FinanCinéLes rôles principaux d’un film (ceux qui apparaissent en haut de l’affiche) sont en général une des dépenses essentielles du budget prévisionnel d’un film.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
En 2023 c’était, de loin, les 7 rôles principaux de « Asterix & Obélix, l’empire du milieu » qui avaient reçu les rémunérations cumulées les plus élevées de l’année : 4 786 000 €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/
C’est très au-dessus des 1,55 millions € de rémunération des rôles principaux de « Jamais sans mon psy » sorti en 2024. https://siritz.com/cinescoop/un-patient-est-le-cauchemar-dun-psychanaliste/
Cet écart entre les deux tops explique sans doute en partie que la moyenne des rémunérations des rôles principaux des films sortis l’année dernière était plus élevée de 13% en 2023 par rapport à cette année. Car si l’on se réfère aux rémunérations médianes c’est l’inverse : celles de 2024 est supérieure de 5,7% à celles de 2023.
Bien entendu l’année dernière il y avait des films dont le budget prévisionnel était très supérieurs aux plus élevés de cette année, à commencer par « Astérix & Obélix » avec ses 64 millions € de budget.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
RÉMUNÉRATION DU RÉALISATEUR EN % DU BUDGET
ÉditorialNous avons vu que depuis le début de l’année les budgets prévisionnels des films français de fiction sont beaucoup moins élevés que ceux de l’ensemble de l’année dernière, et ce, très nettement. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Qu’en est-il de la rémunération des réalisateurs (salaire de technicien+ droit d’auteur) ? Et bien la réponse est plus complexe. Ainsi, la rémunération la plus élevée de 2023 (2,186 millions €), de Dany Boon pour « La vie pour de vrai » https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/ est près de 4 fois celle de Roman Polanski (550 000 €) pour « Palace »en 2024. https://siritz.com/cinescoop/satire-sur-clients-et-employes-dans-un-palace/ La rémunération moyenne était également plus élevée de 20% l’année dernière par rapport à celle de cette année. Mais, comme on le sait, quelques rémunérations élevées peuvent peser sur une moyenne. Plus significative est donc la rémunération médiane (autant de rémunérations plus élevées que de rémunération moins élevées). Or, là on note une augmentation de 23% de la rémunération de cette année par rapport à l’année dernière.
Nous avons aussi calculé la part de la rémunération du réalisateur par rapport au budget prévisionnel qui nous parait une donnée significative. Le pourcentage le plus élevé en 2023 de 10% pour les 50 000€ de rémunération de Jude Bauman pour la réalisation de « Entre nous », un film dont le budget prévisionnel était 500 000 €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Entre_nous_(film,_2023)
Cette année le pourcentage le plus élevé monte 38,31%. Il correspond à la rémunération (400 000 €) de Gilles de Maistre pour la réalisation de « Le dernier Jaguar », au budget prévisionnel de 10,444 millions €. https://siritz.com/cinescoop/un-film-daventure-qui-est-un-exploit/ En ce qui conserve la moyenne de ce pourcentage, on constate également une progression cette année puisqu’on passe de 2,28% à 2,6%.Comme toujours la plus significative est la donnée médiane, qui augmente très légèrement, passant de 2,24% à 2,29%. Mais l’on peut tout de même estimer que ces deux derniers chiffres restent relativement stables : entre 2,6 % et 2,8% du budget prévisionnel pour la moyenne et un peu en-dessous de 2,3% pour la médiane.
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FEMME TRANS DANS LES RUES DE TEL-AVIV
Cinéscoop« La belle de Gaza », https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Belle_de_Gaza , un documentaire sur une femme trans dans les nuits de Tel-Aviv, est le 9ème long métrage, dont le 6èmedocumentaire de Yolande Zauberman. https://fr.wikipedia.org/wiki/Yolande_Zauberman
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Yolande Zauberman
Son budget prévisionnel est d’un millions €, ce qui le rapproche du budget de documentaire le plus élevé de l’année dernière. https://siritz.com/financine/le-tres-grand-ecart-des-documentaires/A noter qu’il est 50% plus élevé que le budget de la fiction « Fainéantes.E.S »,sorti cette semaine, https://siritz.com/cinescoop/punks-a-chien-et-fetards-inveteres/Pour la préparation, 25 jours de tournage en Israël et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 66 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 70% de plus que la moyenne des rémunérations des réalisateurs de documentaire en 2023. Elle a écrit le scénario pour 34 000 €.
Les producteurs sont Unité (Bruno Nahon) et Phobics (Yolande Zauberman). Arte cinéma France est coproducteur et une sofica y a investi. Le film a bénéficié de 300 000 € d’avance sur recettes et du soutien de la région Ile de France.
Pyramide distribution a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod ainsi qu’un autre pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film de la réalisatrice était « M », sorti le 20 mars 2018. C’était également un documentaire tourné à l’étranger. Il avait été également tourné en Israël et racontait la recherche sur un homme, issu d’une communauté orthodoxe de Tel Aviv, devenu acteur, qui part à la recherche de celui qui l’a abusé sexuellement quand il était jeune. Les producteurs était C.G cinéma, Unité Films et Phobics Films. New story était le distributeur et le film avait rassemblé 30 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
PUNKS À CHIEN ET FÊTARDS INVÉTÉRÉS
CinéscoopCe 5ème long métrage du réalisateur franco-tunisien Karim Dridi https://fr.wikipedia.org/wiki/Karim_Dridi, « Fainéants.E.S » est un road trip humaniste de punks à chien et fêtards invétérés. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=313752.html
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Karim Dridi
Le budget prévisionnel de cette fiction est de 610 000 €, soit moins de 20% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ mais aussi des films de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 5 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 15 000 €, dont 7 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 8 000 € de salaire de technicien. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Ce qui revient à moins de 20% de la rémunération des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Emma Soisson pour 30 000 €, soit 60% du budget médian des scénarios depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/
Les producteurs sont Les Films du Veyrier (Bruno Berthemy et Valérie Roucher) et Mirak Films (François Dridi). L’atelier est coproducteur. Une sofica y a investi. La région Sud lui a apporté son soutien. New story a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod et Luxbox pour le mandat de vente à l’étranger. Le Petit Bureau a les mandats de vente à la TV et la s-vod, mais sans minimum garanti.
Le précédent film réalisé par Karim Dridi était un documentaire, « Revivre », sorti le 28 février de cette année. Son budget prévisionnel était également de 609 000 € et la rémunération du réalisateur la même que pour son nouveau film. Il avait les mêmes producteurs et coproducteurs. Mais son producteur était Pyramide distribution qui avait donné un minimum garanti. Le film avait rassemblé 4 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE TRAGÉDIE ENTRE UN MUSULMAN ET UNE GITANE
CinéscoopLe deuxième film réalisé par Jean-Bernard Marlin https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Bernard_Marlin, « Salem », est une tragédie entre un musulman et une gitane.https://fr.wikipedia.org/wiki/Salem_(film,_2023)
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Jean-Bernard Marlin
Son budget prévisionnel est de 8 millions €, soit 50% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 63 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Soit 15% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 151 000 € ce qui correspond aux trois quarts du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 82 000 €, soit leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs sont Unité (Bruno Nahon, Caroline Nataf et Thomas Morvan), & Vatos Lacos (Romain Daubeach, Marine Bergère et Jean-Bernard Merlin) en coproduction avec France 2 cinéma.Le film a bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes et aussi de l’aide à la Création Visuelle et sonore du CNC ainsi que de son Fonds images de la diversité. La Région Sud lui a apporté son soutien. France 2 et Netflix l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod et svod et Wild bunch pour le mandat de vente internationale.
Le premier film réalisé par Jean-Bernard Marlin était « Shéhérazade », sorti le 5 septembre 2018. Son budget prévisionnel était de 2,1 millions €. Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 60 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Catherine Paillé pour 54 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 34 000 €.
Le producteur était Geko Films. Arte était coproducteur. Le film avait reçu du CNC 430 000 € d’avance sur recettes et le soutien aux Images de la diversité. La Fondation Gan et la région Paca lui avaient apporté leur soutien. Deux soficas y avaient investi. Canal+ et Arte l’avaient préacheté. Ad Vitam avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et video. Le film avait rassemblé 156 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
IMPRESSIONNANTE CHUTE DU BUDGET DES SCÉNARIOS
FinanCinéAprès avoir établi le baromètre des budgets prévisionnels voici celui du coût total des scénarios. Nous l’avons comparé à celui de l’ensemble de l’année dernière.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article
Ce qui est frappant c’est l’effondrement des niveaux de cette année par rapport à l’année dernière. En 2023 le champion était « Asterix et Obelix : l’empire du milieu », avec un budget total du scénario de 6,425 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ Il est vrai que 6,2 millions € étaient consacrés à l’achat des droits d’adaptation de la célèbre bande dessinée. Le scénario était écrit par le réalisateur Guillaume Canet, avec Philippe Mechelen et Julien Hervé. Ils se partageaient 252 000 €. Or, depuis le début de cette année, le champion est « Les derniers hommes » avec un budget total consacré au scénario de 841 000 €, soit 13% de celui du champion de l’année dernière. https://siritz.com/cinescoop/film-de-guerre-en-indochine/ L’essentiel (675 000 €) de ce budget est consacré lui aussi à l’achat de droits d’adaptation, celui de « Le chien jaune » le roman d’Alain Gandy. Le scénario est écrit par le réalisateur David Oelhoffen avec Jacques Perrin, Eric Deroo, Laurent Gaudé, Christophe Cheysson. Ils se partagent 166 000 €.
On note un même plongeon pour le budget moyen du scénario qui passe de 200 000 € à 129 000 €, soit une chute de 35%. Certes, cet écart s’explique en partie par le fait que l’année dernière 4 budgets globaux de scénario dépassaient largement le million d’euros et 2 les 900 000 €, alors que le budget le plus élevé de cette année n’atteint pas ce dernier chiffre. Mais les causes sont plus profondes puisque le budget global médian (autant de budgets au-dessus que de budget en-dessous) passe de 100 000 € à 52 000 €, soit une chute de 48%. Enfin, en 2023 le budget le plus bas était de 5 000 €, alors que cette année, pour trois films de fiction, il n’y a aucune rémunération pour le scénario.
Cette chute du niveau du budget des scénarios n’est pas seulement due à la baisse du niveau des budgets prévisionnels. En effet, on la constate aussi en ce qui concerne le pourcentage du budget des scénarios dans le budget prévisionnel total des films.
Pour le budget global du scénario par rapport au budget prévisionnel il était en 2023, pour le plus élevé, elle était de 10% en 2023 pour tomber à 4,4% cette année. Pour le budget moyen elle est tombée de 3,8% à 2,7% et pour le budget médian de 2,8% à 1,5%.
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