L’équilibre financier de notre industrie cinématographique repose largement sur le cinéma américain. Avant l’épidémie de Covid il générait jusqu’à 55% des entrées de nos salles de cinéma et permettait, chaque année, de dépasser les 200 millions de spectateurs, niveau indispensable pour assurer l’équilibre financier des salles.
Depuis, cet 2020 cet équilibre a été rompu parce que la production des grands studios de Hollywood s’est interrompue pendant l’épidémie, puis, de nouveau â la suite d’une grève de 6 mois des scénaristes et des comédiens. Normalement, cette production ayant repris, les indispensables blockbusters de Hollywood vont réapparaitre à partir du second semestre. C’est évidemment vital pour nos salles qui sont l’épine dorsale de notre industrie du cinéma..
Mais un article d’ Alain Le Diberder sur son site « Après la révolution numérique », analyse la crise sans précédent que traversent les grands studios américains et qui menace leur survie. Rappelons que Alain Le Diberder, qui a eu des fonctions importantes dans l’audiovisuel français, de Canal + à Arte, est aussi un des meilleurs économistes de l’audiovisuel. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Le_Diberder . En fait, : « Le vieil Hollywood : anatomie d’une chute » est le premier de 6 articles. Ils nous obligent à nous interroger sur ce qui se passerait si Hollywood n’était plus au rendez-vous. https://alain.le-diberder.com/le-vieil-hollywood-anatomie-dune-chute/

Alain Le Diberder
Dans le premier article Il fait trois constatations. Tout d’abord l’effondrement du cours de bourse des majors depuis trois ans, de -15% pour Fox Broadcasting à -84% à Warner Discovery, en passant par -43% pour Disney. Or cette évolution est totalement à contre-courant de la bourse américaine. Nous avions souligné les menaces de démantèlement qui pèsent sur Paramount. https://siritz.com/editorial/vers-une-major-historique-de-moins/ Certes, certains de ces groupes sont encore bénéficiaires et ont de la trésorerie. Mais une grande part de leur capital est détenu par des fonds d’investissement. Or, l’évolution est telle que ceux-ci risquent de se réveiller et d’exiger un grand nettoyage.
Cette évolution s’explique tout d’abord par l’effondrement des abonnements au câble outre-Atlantque. C’est grave parce qu’aux États-Unis les chaînes de télévision étaient toutes reçues par le câble et non par le hertzien. L’accès au câble est payant (en moyenne 150 $ par mois) et les réseaux payent très cher toutes les chaînes, généralistes ou thématiques. Cette importante recette est donc en train de chuter. Or la plupart des chaînes, à commencer par les 4 grandes généralistes appartiennent aux studios. Certes les foyers américains ont quitté le câble pour les opérateurs internet. Mais ceux-ci ne payent pas le même prix aux chaînes et les foyers ont abandonné l’abonnement à des chaînes au profit d’autres services.
Seconde constatation : Internet a vu la réussite d’un opérateur de S-vod, Netflix. Alain le Diberder décrit de manière édifiante l’aveuglement des majors à l’égard de ce nouveau service et leur incapacité à comprendre le numérique. Jusqu’à ce que chacun crée son propre service de S-Vod, en cumulant les erreurs, et qu’ils y perdent, en cumulé, 10 milliards $ par an. Leur diversification dans la S-vod est un véritable tonneau des danaïdes.
Enfin, troisième constatation, et qui explique la seconde, est le grand âge des dirigeants de ces groupes (75 ans en moyenne) alors que l’âge moyen des dirigeants du numérique est de 48 ans. Les dirigeants des majors sont d’une génération qui ne comprend ni les enjeux et ni les impératifs de ces nouvelles technologies. Et, en outre ils sont excessivement bien payés, même quand leurs résultats sont désastreux.
En conclusion Alain Le Diberder n’exclut pas l’entrée dans le secteur audiovisuel et cinématographique d’Apple et de Google.tv et le renforcement de celui d’Amazon. Tandis que 2025 devrait voir l’entrée en force de lIA dans la création. Les 5 articles suivants analyseront chacun des 5 grands studios survivants.
Bien entendu, au cours de leur histoire, Hollywood, comme le cinéma, leur plusieurs fois semblé à l’aube de sa disparition et, à chaque fois trouvé les chemins de leur résurrection. Mais le cinéma français ne peut se désintéresser des nouvelles menaces qui pèsent sur le cinéma américain.
DUO DE KARAOKÉ DÉJANTÉ
CinéscoopLa comédie « Karaoké » https://fr.wikipedia.org/wiki/Karaoké , dans laquelle on assiste à un duo de karaoké déjanté, est le deuxième film réalisé par Stéphane Ben Lahcen https://cinedweller.com/celebrity/stephane-ben-lahcene/qui avait déjà été le scénariste de plusieurs comédies.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Stéphane Ben Lahcen
Son budget prévisionnel est de 7,2 millions €, soit 40% de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 36 jours de tournage en France, mais aussi au Japon, et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit seulement deux tiers de de la rémunération moyenne des réalisateurs des films de fiction français de l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 70 000 €, ce qui revient au tiers du budget des scénarios des films de 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/. En revanche, les deux rôles principaux, Claudia Tagbo et Michèle Laroque, ont reçu 450 000 €, soit un peu moins du double de ce que les rôles principaux ont reçu en moyenne l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Les films du 24 (Yves Marmion). TF1 films production est coproducteur. Canal+, Ciné+, TF1 (2 passages) et TMC l’ont préacheté. L’ UGC a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le premier film réalisé par Stéphane Ben Lahcen était « Premier de la classe », sorti le 10 juillet 2019 et qui avait rassemblé 401 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_de_la_classe Il s’agissait d’une coproduction entre la France (67%) et la Belgique (33%) pour un budget prévisionnel de 6 millions €. Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 72 000 €, dont 19 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 53 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 15 000 €. Les films du 24 étaient déjà le producteur. M6 était coproducteur. OCS, M6 et W9 l’avaient préacheté. UGC avait donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Le producteur Belge était Umédia.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
THALASSO NOSTALGIQUE HORS SAISON
Cinéscoop« Hors-saison » https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Hors-Saisonest le 10ème film réalisé par Stéphane Brizé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Brizé
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Stéphane Brizé
Le budget prévisionnel de cette thalasso nostalgique hors saison est de 5,6 millions, soit un peu plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 278 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est un peu plus que le double de la rémunération des réalisateurs de fiction l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Il a écrit le scénario avec Marie Drucker pour 305 000 €, soit 50% de plus que la moyenne du budget des scénarios en 2023. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les deux rôles principaux ont reçu 250 000 €, soit 15% de plus que la moyenne de ce qu’ils ont reçu l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
C’est Gaumont (Sidonie Dumas) qui est le producteur délégué. Canéo (Guillaume Canet) et France 3 sont coproducteurs. La Procirep et l’Angoa ont apporté une aide. Le film a été préacheté par Canal+, Ciné+ et France 3. Gaumont est distributeur sans minimum garanti.
Le précédent film de Stéphane Brizé était « Un autre monde », sorti le 16 février 2022. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Un_autre_monde_(film,_2021) Son budget prévisionnel était 4,2 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-stephane-brize/
Pour la préparation, 23 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 109 000 €, dont 60 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 49 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 166 000 € et les rôles principaux avaient reçu 217 000 €.
Le producteur délégué était Nord-Ouest Films. France 3 était coproducteur. La région Nouvelle-Aquitaine et le département de la Dordogne lui avaient apporté leur soution.2 soficas y avaient investi. OCS, Multithématiques et France 3 l’avaient préacheté. Diaphana avait donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en France et MK2 pour le mandat de ventes à l’étranger. Le film avait rassemblé 490 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
TUMULTUEUSES RETROUVAILLES D’UNE MÈRE ET D’UN FILS
CinéscoopSorti la semaine dernière, « La vie de ma mère », sur les tumultueuses retrouvailles d’une mère et son fils, est le premier film réalisé par Julien Carpentier. Il a rassemblé 58 000 entrées la première semaine, dont 27% sur Paris-Périphérie. En deuxième semaine il avait perdu 50% de ses entrées sur Paris-Périphérie.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Julien Carpentier
Son budget prévisionnel est 2,1 millions €, soit 90% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 70 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, correspondant à la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Benjamin Garnier pour 30 000 €, soit 30% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/. Les rôles principaux ont reçu 60 000 €, soit 75% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Silex (Priscilla Bertin et Judith Nora). CPCF 5 est coproducteur. 3 soficas, dont une garantie, y ont investi. Procirep-Angoa, et le CNC lui ont apporté une aide. OCS et Amazon l’ont préacheté. KMBO a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, et vod, Be for Films un minimum garanti pour le mandat de ventes internationales.
Le précédent film produit par Silex était « Le Paradis », réalisé par Zénon Graton, distribué par Rezo et sorti le 10 mais 2023. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Paradis_(film,_2023) Il avait rassemblé 25 000 spectateurs. Le précédent film distribué par KMBO est « Le royaume des Abysses », film d’animation chinois, réalisé par Tian Xiaoping et sorti le 21 février de cette année. Il en est déjà à 150 000 entrées. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Royaume_des_abysses
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE BOA CONSTRICTOR
ÉditorialAprès son analyse, dont nous rendions compte la semaine dernière,« Hollywood : anatomie d’un chute https://siritz.com/editorial/hollywood-anatomie-dune-chute/ Alain Le Diberder rappelle ce que l’on doit entendre par Hollywood dans : « L’audiovisuel américain, cartographie sommaire … et un boa constrictor. » https://alain.le-diberder.com/ C’est beaucoup plus vaste et complexe que les grands studios.
C’est un géant incomparable puisqu’il emploie 822 000 personnes, soit 11 fois plus que la France alors que la population des États-Unis n’est que 5 fois celle de la France. C’est évidemment que son marché est mondial.
L’audiovisuel américain est actuellement dominé par 4 groupes.
Mais il comporte 80 000 entreprises. Certes, ces 4 groupes sont des nains comparés aux géants du numériques, mais leur capitalisation boursière représente tout de même 80% de celle de l’ensemble du secteur audiovisuel. Ce qu’il est important de savoir c’est qu’au « pays de la libre entreprise les réglementations sont surabondantes : Fédérales (FCC), mais aussi des États ou des municipalités ». Ainsi c’est la FCC qui a obligé les majors à vendre leurs salles.
C’est aussi un pays où la puissance des syndicats de l’audiovisuel est telle qu’elle conduit souvent à un corporatisme limitant la productivité. Ainsi, à l’occasion de mon étude « Les studios de tournage, un enjeu primordial pour la production en France » qui a conduit à faire de la création de plusieurs grands studios de tournage l’un des objectifs prioritaires du Plan d’investissement France 2030, je notais que les grands producteurs américains préféraient tourner en Europe pour éviter ce corporatisme. https://www.cnc.fr/documents/36995/156431/Les+studios+de+tournage%2C+un+enjeu+primordial+pour+la+production+en+France.pdf/5ec2b518-3d6e-c393-4f5a-38d97ce8d5a5?t=1557735478707 Notamment, ils reconnaissaient la très grande qualité et productivité des salariés français. Mais notre pays avait deux handicaps : d’une part l’absence de grands studios de tournage, de plus en plus indispensables à un audiovisuel moderne, d’autre part son coût du travail, dû à des charges sociales trois importantes, qui a finalement été compensé par le crédit d’impôt.
Alain Le Diberder souligne la singularité de Sony. Par rapport aux 4 autres grands studios, qui ont tous de grandes difficultés du fait de leurs chaines de télévision et de leurs plates-formes il est en bonne santé puisqu’il n’a pas investi dans ces secteurs et que son activité dans la musique (il y est le no1) dégage une énorme marge de 19%. Enfin, analysant les autres acteurs importants de l’audiovisuel, Le Diberder présente l’inattendu « boa constricteur » que je vous invite à découvrir en lisant son article.
LA MÉTHODE MENTESSORI POUR ENFANTS HANDICAPÉS
Cinéscoop« La nouvelle femme » le drame historique sur la méthode de Montessori pour enfants handicapés https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nouvelle_Femme est le premier long métrage de fiction réalisé par Léa Todorov qui a réalisé des documentaires, est auteur de livres et productrice. https://festival-villerupt.com/name-item/lea-todorov/
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Léa Todorov
Il s’agit d’une coproduction entre la France (79%) et l’Italie (21%) pour un budget prévisionnel de 3,6 millions €, soit 70% du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 32 jours de tournage en France et en Italie ainsi que la post-production la rémunération du réalisateur est de 50 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Cela représente 70% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films en 2023. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Elle a écrit le scénario pour 74 000 €, soit trois quarts du budget médian des scénarios de ces films. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 250 000 €, soit 20% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué français est Geko Films (Grégoire Debailly). Le film a bénéficié de 530 000 € d’avance sur recettes. Deux soficas y ont investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution en salle et en vidéo. Indie Sales MG international en a donné un pour le mandat de distribution international. Le producteur italien est Tempesta Films (Carlo Cresta-Dina) qui a bénéficié du crédit d’impôt et du fonds de coproduction minoritaire.
Le précédent film produit par Geko films était « Sages-femmes » sorti le 30 août 2023. C’était un téléfilm, réalisé par Léa Fehner et qui avait rassemblé 3000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/un-telefilm-sort-en-salle/
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE COMÉDIE NOIRE SUR ET AVEC HOUELLEBECQ
CinéscoopLa comédie noire « Dans la peau de Blanche Houellbecq »https://fr.wikipedia.org/wiki/Dans_la_peau_de_Blanche_Houellebecq est le 15ème film réalisé par Guillaume Nicloux qui est romancier, scénariste et réalisateur. https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Nicloux Michel Houellbeck en personne est l’un des principaux interprètes
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Guillaume Nicloux
Son budget prévisionnel est de 2,2 millions €, soit 60% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 17 jours de tournage en Guadeloupe et la post-production la rémunération du réalisateur est de 50 000 €, dont 27 500 € d’à valoir sur droits d’auteur et 22 500 € de salaire de technicien. Cela revient à 70% de la rémunération médiane des réalisateurs de ces films l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario pour 70 000 €, soit, là encore, 70% de la rémunération médiane des scénaristes en 2023. Les rôles principaux ont reçu 77 000 €, soit 90% de leur rémunération médiane en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Les Films du Kiosque (Denis Pineau-Valencienne et François Kraus). Les films du Worso (Sylvie Pialat) est coproducteur. 9 soficas, dont 6 garanties par le producteur, y ont investi. La région Guadeloupe lui a apporté son soutien. OCS, et Amazon Prime l’ont préacheté. Bac Films a donné un minimum garanti pour tous les mandats.
Le précédent film de Guillaume Nicloux, qui était un réalisateur très éclectique, est « La Petite », sorti le 29 septembre 2023. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Petite_(film,_2023) Son budget prévisionnel était de 7,4 millions €. Pour la préparation, 29 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. https://siritz.com/cinescoop/un-realisateur-qui-se-veut-inclassable/Le film était déjà produit par Les films du Kiosque. SND était son distributeur. Il avait rassemblé 460 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE COMÉDIE QUI REND LE SPECTATEUR HEUREUX
Cinéscoop« Les rois de la piste » se veut une comédie qui rend les spectateurs heureux.https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Rois_de_la_piste#:~:text=5%20Liens%20externes-,Synopsis,sa%20fortune%20et%20sa%20renommée. C’est le 5ème film réalisé par Thierry Klifa. https://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Klifa
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Thierry Klifa
Son budget prévisionnel est 4,5 millions €, soit 85% du budget moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fictiifaon-explose/
Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 70 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Il a écrit le scénario avec Benot Graffin pour 260 000 €. C’est 30% de plus que le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 269 000 €, soit 30% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne l’année dernière. Dans ses investissements le producteur, Nolita cinéma (Mathieu Ageron), a donc donné la priorité au scénario et aux rôles principaux. LDRP I I Laurent Dassault, Because, Les Canards sauvages et Elephant story sont coproducteurs. 2 soficas garanties y ont investi.
Le film a bénéficié d’une aide à la musique du CNC ainsi que d’un soutien de la Sacem, de la Région Normandie, de l’Agglomération du Cotentin, du Département de la Manche, et d’Attitude Manche. Canala+, Ciné+ et TV5 Monde l’ont préacheté. Apollo Films a les mandats de distribution en France et Média Rights a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.
La précédente réalisation de Thierry Klifa était « Tout nous sépare », sorti le 8 novembre 2017. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tout_nous_sépare . C’était un film a suspense. Son budget prévisionnel était de 3,2 millions €. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 55 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 35 000 € de salaire de technicien. Il était produit par Les Films du Kiosque et Nolita cinéma. TF1 DA/Mars films avaient donné un minimum garanti pour les mandats de distribution. Le film avait rassemblé 167 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
CONSÉQUENCES INATTENDUES DE VICTOIRES AU LOTO
CinéscoopLa comédie à sketchs, « Heureux gagnants » dépeint les conséquences inattendues d’une victoire au Loto.https://fr.wikipedia.org/wiki/Heureux_gagnants#:~:text=Heureux%20gagnants%20est%20un%20film,sortie%20est%20prévue%20pour%202024est réalisée par Maxime Govare, dont c’est le 5ème film https://fr.wikipedia.org/wiki/Maxime_Govare. Il l’a co-réalisé avec Romain Choay, dont c’est le premier film en tant que réalisateur et qui avait été co-scénariste du précédent film de Maxime Govare.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Maxime Govare
Le film a un budget prévisionnel de 5,6 millions €, soit un peu plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 140 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Ils ont co-écrit le scénario pour 12 000 €, soit seulement 6% du budget moyen des scénarios des fictions françaises. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 236 000 €, soir 15% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne en 2023. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Les Improductibles (Renaud Chelelekian). France 2 et C8 sont coproducteurs. Région Sud, et le Conseil départemental des Alpes Maritimes ont apporté une aide. Canal+, HBO, France 2 et C8 l’ont préacheté. Warner Bros France a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film réalisé par Maxime Govare, avec Cédrick Le Gallo, était « La revanche des crevettes pailletées », sorti le 13 avril 2022 https://siritz.com/cinescoop/remuneration-de-cedric-le-gallo-et-maxime-govare/
Ìl avait un budget prévisionnel de 6,6 millions €. Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 216 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ceux-ci avaient écrit le scénario avec Romain Choay. Les Improductifs était coproducteur à 50/50 avec Kaly Production. Universal avait donné des minima garantis pour des mandats de distribution. Le film avait rassemblé 145 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
HOLLYWOOD : ANATOMIE D’UNE CHÛTE ?
ÉditorialL’équilibre financier de notre industrie cinématographique repose largement sur le cinéma américain. Avant l’épidémie de Covid il générait jusqu’à 55% des entrées de nos salles de cinéma et permettait, chaque année, de dépasser les 200 millions de spectateurs, niveau indispensable pour assurer l’équilibre financier des salles.
Depuis, cet 2020 cet équilibre a été rompu parce que la production des grands studios de Hollywood s’est interrompue pendant l’épidémie, puis, de nouveau â la suite d’une grève de 6 mois des scénaristes et des comédiens. Normalement, cette production ayant repris, les indispensables blockbusters de Hollywood vont réapparaitre à partir du second semestre. C’est évidemment vital pour nos salles qui sont l’épine dorsale de notre industrie du cinéma..
Mais un article d’ Alain Le Diberder sur son site « Après la révolution numérique », analyse la crise sans précédent que traversent les grands studios américains et qui menace leur survie. Rappelons que Alain Le Diberder, qui a eu des fonctions importantes dans l’audiovisuel français, de Canal + à Arte, est aussi un des meilleurs économistes de l’audiovisuel. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Le_Diberder . En fait, : « Le vieil Hollywood : anatomie d’une chute » est le premier de 6 articles. Ils nous obligent à nous interroger sur ce qui se passerait si Hollywood n’était plus au rendez-vous. https://alain.le-diberder.com/le-vieil-hollywood-anatomie-dune-chute/
Alain Le Diberder
Dans le premier article Il fait trois constatations. Tout d’abord l’effondrement du cours de bourse des majors depuis trois ans, de -15% pour Fox Broadcasting à -84% à Warner Discovery, en passant par -43% pour Disney. Or cette évolution est totalement à contre-courant de la bourse américaine. Nous avions souligné les menaces de démantèlement qui pèsent sur Paramount. https://siritz.com/editorial/vers-une-major-historique-de-moins/ Certes, certains de ces groupes sont encore bénéficiaires et ont de la trésorerie. Mais une grande part de leur capital est détenu par des fonds d’investissement. Or, l’évolution est telle que ceux-ci risquent de se réveiller et d’exiger un grand nettoyage.
Cette évolution s’explique tout d’abord par l’effondrement des abonnements au câble outre-Atlantque. C’est grave parce qu’aux États-Unis les chaînes de télévision étaient toutes reçues par le câble et non par le hertzien. L’accès au câble est payant (en moyenne 150 $ par mois) et les réseaux payent très cher toutes les chaînes, généralistes ou thématiques. Cette importante recette est donc en train de chuter. Or la plupart des chaînes, à commencer par les 4 grandes généralistes appartiennent aux studios. Certes les foyers américains ont quitté le câble pour les opérateurs internet. Mais ceux-ci ne payent pas le même prix aux chaînes et les foyers ont abandonné l’abonnement à des chaînes au profit d’autres services.
Seconde constatation : Internet a vu la réussite d’un opérateur de S-vod, Netflix. Alain le Diberder décrit de manière édifiante l’aveuglement des majors à l’égard de ce nouveau service et leur incapacité à comprendre le numérique. Jusqu’à ce que chacun crée son propre service de S-Vod, en cumulant les erreurs, et qu’ils y perdent, en cumulé, 10 milliards $ par an. Leur diversification dans la S-vod est un véritable tonneau des danaïdes.
Enfin, troisième constatation, et qui explique la seconde, est le grand âge des dirigeants de ces groupes (75 ans en moyenne) alors que l’âge moyen des dirigeants du numérique est de 48 ans. Les dirigeants des majors sont d’une génération qui ne comprend ni les enjeux et ni les impératifs de ces nouvelles technologies. Et, en outre ils sont excessivement bien payés, même quand leurs résultats sont désastreux.
En conclusion Alain Le Diberder n’exclut pas l’entrée dans le secteur audiovisuel et cinématographique d’Apple et de Google.tv et le renforcement de celui d’Amazon. Tandis que 2025 devrait voir l’entrée en force de lIA dans la création. Les 5 articles suivants analyseront chacun des 5 grands studios survivants.
Bien entendu, au cours de leur histoire, Hollywood, comme le cinéma, leur plusieurs fois semblé à l’aube de sa disparition et, à chaque fois trouvé les chemins de leur résurrection. Mais le cinéma français ne peut se désintéresser des nouvelles menaces qui pèsent sur le cinéma américain.
JEUNE DÉLINQUANT SAUVÉ PAR ENSEIGNANT ?
Cinéscoop« Comme un fils »https://fr.wikipedia.org/wiki/Comme_un_fils, dans lequel un enseignant cherche à sauver un jeune délinquant, est le 9ème film réalisé par Nicolas Boukhrief. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Boukhrief
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Nicolas Boukhrief
Il a un budget de 3,1 millions €, soit 90% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/
Pour la préparation, 28 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui revient à 75% de la rémunération moyenne des réalisateurs de ces films. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Éric Besnard pour 150 000 €, soit trois quarts du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 100 000€ ce qui revient à un quart de plus que leur rémunération médiane l’année dernière.
Le producteur délégué est Eskwad (Richard Grandpierre). Une sofica adossée y a investi. La région Ile de France l’a soutenu. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et un autre pour les mandats vidéo, vod et s-vod. Wild Bunch en a donné un pour le mandat de distribution internationale.
Le précédent film de Nicolas Boukhrief était le drame psychologique « Trois jours et une vie «, sorti en France le 18 septembre 2019. Il s’agissait d’une coproduction entre la France (58%) et la Belgique (42%) pour un budget prévisionnel de 7,2 millions €.
Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il s’agissait d’une adaptation du roman éponyme de Pierre Lemaitre, dont les droits d’adaptation avaient été acquis 75 000 €. Le réalisateur avait écrit le scénario avec Perrine Margaine pour 225 000 €.
Les producteurs français étaient MAHI films (Julien Colombani) & Gaumont (Sidonie Dumas). France 3 était coproducteur. Canal+, Multithématiques et France 3 l’avaient préacheté. Gaumont avait donné un minimum garanti pour tous mandats de distribution France et un autre pour le mandat international. Le producteur belge était Umedia (Adrian Politowski) qui avait bénéficié du Tax shelter et du soutien de Wallimage. En France le film avait rassemblé 100 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.