Sean Baker, le réalisateur américain indépendant qui a obtenu la Palme d’or du dernier Festival de Cannes avec « Aurora » l’a bien dit : « le cinéma est fait pour être vu dans une salle de cinéma. Le public veut y vibrer, y rire, y pleurez ensemble ».
Une vérité que nous rappelle l’énorme succès du film français, « Un p’tit truc en plus », la première réalisation d’Arthus qui en est aussi l’un des rôles principaux, une comédie qui traite du handicap mental et qui est interprété par des handicapés mentaux. https://siritz.com/editorial/le-ptit-truc-en-plus-du-cinema/
Ses performances sont phénoménales. Il a démarré avec 1,131 millions d’entrée et la seconde semaine et n’a baissé que de 13% en seconde semaine, alors qu’un recul de 30% est considéré comme un succès. Et surtout, sa troisième semaine, avec 1,3 millions d’entrées, ce qui correspond à une progression de 33%, est de loin la plus forte. Et il semble que la quatrième semaine ne reculera que de quelques pour cent, portant le film à 4,7 millions d’entrées, ce qui le place déjà, et de loin, au sommet du box-office 2024, loin devant « Dune 2 ».
A ce stade il est totalement impossible se savoir jusqu’où il est capable d’aller. Il est en tout cas probable qu’il dépassera le record de 2023, les 7,3 millions d’entrées de « Super Mario ». Ce qui est incroyable c’est qu’il paraitrait que le projet avait été refusé par plusieurs producteurs, puis plusieurs distributeurs. Décidément le cinéma n’est pas une science exacte.
Bien entendu ces performances permettent aux entrées nationales hebdomadaires de progresser par rapport à l’année dernière : de 3% la semaine de sortie du film, de 67% sa seconde semaine et de 8% sa troisième. Or, les 9 premiers mois de 2023 nos salles étaient à un étiage de 200 millions d’entrées. Cette année, en entrées cumulées elles sont certes toujours à moins 14% de l’année dernière à la même époque , mais principalement du fait du trou d’air de la production américaine. Or, deuxième semestre et, surtout, à partir de la fin des jeux Olympiques l’offre américaine devait retrouver son niveau habituel.
Ce qui est certain c’est que les films français, eux, sont à un étiage très fort. Le double prix obtenu par « Emilia Perez » de Jacques Audiard au Festival de Cannes est encore une illustration de l’excellence du cinéma français. Il est très rare qu’un film soit doublement couronné et il est probable que le jury n’a pas voulu attribué une Palme d’or a un film qui avait déjà le prix d’interprétation. Après la Palme d’or et les deux golden Globes attribués l’année dernière à « Anatomie d’une chute » de Justine Triet notre création ne cesse de briller.
PUNKS À CHIEN ET FÊTARDS INVÉTÉRÉS
CinéscoopCe 5ème long métrage du réalisateur franco-tunisien Karim Dridi https://fr.wikipedia.org/wiki/Karim_Dridi, « Fainéants.E.S » est un road trip humaniste de punks à chien et fêtards invétérés. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=313752.html
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Karim Dridi
Le budget prévisionnel de cette fiction est de 610 000 €, soit moins de 20% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ mais aussi des films de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 5 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 15 000 €, dont 7 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 8 000 € de salaire de technicien. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Ce qui revient à moins de 20% de la rémunération des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Emma Soisson pour 30 000 €, soit 60% du budget médian des scénarios depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/
Les producteurs sont Les Films du Veyrier (Bruno Berthemy et Valérie Roucher) et Mirak Films (François Dridi). L’atelier est coproducteur. Une sofica y a investi. La région Sud lui a apporté son soutien. New story a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod et Luxbox pour le mandat de vente à l’étranger. Le Petit Bureau a les mandats de vente à la TV et la s-vod, mais sans minimum garanti.
Le précédent film réalisé par Karim Dridi était un documentaire, « Revivre », sorti le 28 février de cette année. Son budget prévisionnel était également de 609 000 € et la rémunération du réalisateur la même que pour son nouveau film. Il avait les mêmes producteurs et coproducteurs. Mais son producteur était Pyramide distribution qui avait donné un minimum garanti. Le film avait rassemblé 4 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE TRAGÉDIE ENTRE UN MUSULMAN ET UNE GITANE
CinéscoopLe deuxième film réalisé par Jean-Bernard Marlin https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Bernard_Marlin, « Salem », est une tragédie entre un musulman et une gitane.https://fr.wikipedia.org/wiki/Salem_(film,_2023)
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Jean-Bernard Marlin
Son budget prévisionnel est de 8 millions €, soit 50% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 63 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Soit 15% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 151 000 € ce qui correspond aux trois quarts du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 82 000 €, soit leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs sont Unité (Bruno Nahon, Caroline Nataf et Thomas Morvan), & Vatos Lacos (Romain Daubeach, Marine Bergère et Jean-Bernard Merlin) en coproduction avec France 2 cinéma.Le film a bénéficié de 550 000 € d’avance sur recettes et aussi de l’aide à la Création Visuelle et sonore du CNC ainsi que de son Fonds images de la diversité. La Région Sud lui a apporté son soutien. France 2 et Netflix l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod et svod et Wild bunch pour le mandat de vente internationale.
Le premier film réalisé par Jean-Bernard Marlin était « Shéhérazade », sorti le 5 septembre 2018. Son budget prévisionnel était de 2,1 millions €. Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 60 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec Catherine Paillé pour 54 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 34 000 €.
Le producteur était Geko Films. Arte était coproducteur. Le film avait reçu du CNC 430 000 € d’avance sur recettes et le soutien aux Images de la diversité. La Fondation Gan et la région Paca lui avaient apporté leur soutien. Deux soficas y avaient investi. Canal+ et Arte l’avaient préacheté. Ad Vitam avait donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et video. Le film avait rassemblé 156 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
IMPRESSIONNANTE CHUTE DU BUDGET DES SCÉNARIOS
FinanCinéAprès avoir établi le baromètre des budgets prévisionnels voici celui du coût total des scénarios. Nous l’avons comparé à celui de l’ensemble de l’année dernière.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article
Ce qui est frappant c’est l’effondrement des niveaux de cette année par rapport à l’année dernière. En 2023 le champion était « Asterix et Obelix : l’empire du milieu », avec un budget total du scénario de 6,425 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ Il est vrai que 6,2 millions € étaient consacrés à l’achat des droits d’adaptation de la célèbre bande dessinée. Le scénario était écrit par le réalisateur Guillaume Canet, avec Philippe Mechelen et Julien Hervé. Ils se partageaient 252 000 €. Or, depuis le début de cette année, le champion est « Les derniers hommes » avec un budget total consacré au scénario de 841 000 €, soit 13% de celui du champion de l’année dernière. https://siritz.com/cinescoop/film-de-guerre-en-indochine/ L’essentiel (675 000 €) de ce budget est consacré lui aussi à l’achat de droits d’adaptation, celui de « Le chien jaune » le roman d’Alain Gandy. Le scénario est écrit par le réalisateur David Oelhoffen avec Jacques Perrin, Eric Deroo, Laurent Gaudé, Christophe Cheysson. Ils se partagent 166 000 €.
On note un même plongeon pour le budget moyen du scénario qui passe de 200 000 € à 129 000 €, soit une chute de 35%. Certes, cet écart s’explique en partie par le fait que l’année dernière 4 budgets globaux de scénario dépassaient largement le million d’euros et 2 les 900 000 €, alors que le budget le plus élevé de cette année n’atteint pas ce dernier chiffre. Mais les causes sont plus profondes puisque le budget global médian (autant de budgets au-dessus que de budget en-dessous) passe de 100 000 € à 52 000 €, soit une chute de 48%. Enfin, en 2023 le budget le plus bas était de 5 000 €, alors que cette année, pour trois films de fiction, il n’y a aucune rémunération pour le scénario.
Cette chute du niveau du budget des scénarios n’est pas seulement due à la baisse du niveau des budgets prévisionnels. En effet, on la constate aussi en ce qui concerne le pourcentage du budget des scénarios dans le budget prévisionnel total des films.
Pour le budget global du scénario par rapport au budget prévisionnel il était en 2023, pour le plus élevé, elle était de 10% en 2023 pour tomber à 4,4% cette année. Pour le budget moyen elle est tombée de 3,8% à 2,7% et pour le budget médian de 2,8% à 1,5%.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
JUSQU’OÙ POURRA-T-IL ALLER ?
ÉditorialSean Baker, le réalisateur américain indépendant qui a obtenu la Palme d’or du dernier Festival de Cannes avec « Aurora » l’a bien dit : « le cinéma est fait pour être vu dans une salle de cinéma. Le public veut y vibrer, y rire, y pleurez ensemble ».
Une vérité que nous rappelle l’énorme succès du film français, « Un p’tit truc en plus », la première réalisation d’Arthus qui en est aussi l’un des rôles principaux, une comédie qui traite du handicap mental et qui est interprété par des handicapés mentaux. https://siritz.com/editorial/le-ptit-truc-en-plus-du-cinema/
Ses performances sont phénoménales. Il a démarré avec 1,131 millions d’entrée et la seconde semaine et n’a baissé que de 13% en seconde semaine, alors qu’un recul de 30% est considéré comme un succès. Et surtout, sa troisième semaine, avec 1,3 millions d’entrées, ce qui correspond à une progression de 33%, est de loin la plus forte. Et il semble que la quatrième semaine ne reculera que de quelques pour cent, portant le film à 4,7 millions d’entrées, ce qui le place déjà, et de loin, au sommet du box-office 2024, loin devant « Dune 2 ».
A ce stade il est totalement impossible se savoir jusqu’où il est capable d’aller. Il est en tout cas probable qu’il dépassera le record de 2023, les 7,3 millions d’entrées de « Super Mario ». Ce qui est incroyable c’est qu’il paraitrait que le projet avait été refusé par plusieurs producteurs, puis plusieurs distributeurs. Décidément le cinéma n’est pas une science exacte.
Bien entendu ces performances permettent aux entrées nationales hebdomadaires de progresser par rapport à l’année dernière : de 3% la semaine de sortie du film, de 67% sa seconde semaine et de 8% sa troisième. Or, les 9 premiers mois de 2023 nos salles étaient à un étiage de 200 millions d’entrées. Cette année, en entrées cumulées elles sont certes toujours à moins 14% de l’année dernière à la même époque , mais principalement du fait du trou d’air de la production américaine. Or, deuxième semestre et, surtout, à partir de la fin des jeux Olympiques l’offre américaine devait retrouver son niveau habituel.
Ce qui est certain c’est que les films français, eux, sont à un étiage très fort. Le double prix obtenu par « Emilia Perez » de Jacques Audiard au Festival de Cannes est encore une illustration de l’excellence du cinéma français. Il est très rare qu’un film soit doublement couronné et il est probable que le jury n’a pas voulu attribué une Palme d’or a un film qui avait déjà le prix d’interprétation. Après la Palme d’or et les deux golden Globes attribués l’année dernière à « Anatomie d’une chute » de Justine Triet notre création ne cesse de briller.
COMÉDIE LÉGÈRE SUR UN SUJET GRAVE
CinéscoopCette comédie légère pour un sujet grave, « Colocs de choc » https://fr.wikipedia.org/wiki/Colocs_de_choc est le deuxième long métrage réalisé par Elodie Lélu https://www.legroupeouest.com/les-auteures/elodie-lelu/
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Élodie Lélu
Il s’agit d’une coproduction entre la France (10%), la Belgique (66%) et le Canada (25%) pour un budget prévisionnel de 2,2 millions €, soit 60% du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 41 000 €, dont 19 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 22 000 € de salaire de technicien, ce qui revient à 60% de la rémunération médiane des réalisateurs l’année dernière. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Elle a écrit le scénario avec Jean-Claude Van Rijckeghem pour 45 000 €, soit 45% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 92 000 €, soit 15% de plus que leur rémunération médiane l’année dernière. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur français est Mandala Films (Isabelle Gripon). Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Daisy Day Films a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle. Le producteur belge est Iota production (Isabelle Truc) . Il a bénéficié du Tax shelter. Le Fonds Wallonie Bruxelles Wallimage et Média développement ont apporté leur soutien. La RTBF et Be Tv l’ont préacheté. Le producteur canadien est Camera Oscura (Christine Falco). Il a bénéficié du crédit d’impôt, du soutien de la SODEC et du Fonds Harold Greenberg. Film Option International a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution.
Le premier film d’Élodie Lélu, « C’est de famille », n’est pas sorti en France.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
2024 : RÉDUCTION DES BUDGETS PRÉVISIONNELS
FinanCinéNous avons établi un baromètre des budgets prévisionnels des films français de fiction sortis depuis le début de l’année jusqu’au 15 mai 2024, c’est-à-dire juste au début du Festival de Cannes 2024 et l’avons comparé à celui de l’ensemble de l’année dernière.
Comme on le voit, le budget le plus élevé depuis le début de l’année est de 19 millions €. Il s’agit de la comédie « Les chèvres !», réalisée par Fred Cayavé, interprété par Dany Boon. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-de-cayave-au-moyen-age/ Il n’a rassemblé que 183 000 spectateurs. L’année dernière le budget prévisionnel le plus élevé était de 64 millions €, donc de plus du triple, pour « Asterix et Obélix, l’empire du milieu », réalisé par Guillaume Canet et sorti le 1er février. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/ Il a rassemblé 4,622 millions €.Il faut jouter que sur l’ensemble de l’année dernière 8 films ont dépassé un budget de 19,2 millions €, dont les 2 « Trois Mousquetaires » à plus de 36 millions €.https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-milady/ et https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-milady/ 4 films avaient un budget situé entre 20 et 29 millions € et un à 19,245 millions €.
C’est principalement ce qui explique que le budget moyen des films de fiction français de l’’ensemble de l’année dernière était de 5,268 millions €, dépassant de 11% les 4,747 millions € de cette année.
Néanmoins, ce qui est frappant c’est que le budget médian (autant de budget au-dessus qu’en dessous de ce montant) de cette année est de 3,428 millions € contre 3,557 millions €, soit une baisse de 3,6%. Il s’agit du budget prévisionnel de « Roqya », réalisé par Saïd Belktiva , qui vient de sortir https://siritz.com/cinescoop/une-chasse-aux-sorcieres-moderne/ comparé à celui de « Disco Boy », réalisé par Giacomo Abbruzzese, https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-giacomo-abbruzze/sorti l’année dernière.
Ce qui est le plus frappant est la comparaison des films au budget prévisionnel les moins élevés. Cette année il revient aux …56 000€ de « Si proche du soleil », réalisé par Benjamin Rancoule. Sorti dans 2 salles il a rassemblé 183 spectateurs. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=293559.html Le budget prévisionnel d’un film de fiction le moins élevé de l’année dernière était celui de 170 000 € pour « Un prince », réalisé par Pierre Creton et qui, sorti dans 32 salles, avait rassemblé 7 374 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_prince
LA FILLE JOUE SON PÈRE
CinéscoopAvec son 15ème film, où la fille joue le père, Christophe Honoré https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Honoré réalise « Marcello Moi https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcello_mio.
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CHRISTOPHE HONORÉ
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (80%) et l’Italie (20%), est de 7 millions €, soit un tiers de plus que le budget moyen des films français de fiction. Cela revient à un tiers de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis l’année dernière. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/Pour la préparation, 39 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 84 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario pour 191 000 €, soit 95% du budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 275 000 €, soit un quart de plus que leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les Films Pelléas (David Thion et Phillipe Martin) sont les producteurs délégués. Super8 production, LDRP II et France 2 sont coproducteurs. 3 soficas, dont une garantie, y ont investi. Il a bénéficié de l’aide du CNC pour la coproduction franco-italienne. Canal+, Ciné + et France 2 l’ont préacheté. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution en salle et MK2 international pour le mandat de ventes internationales. Les coproducteurs italiens sont Bibi Films (Angello Barbagallo) et Lucky Red (Andrea Occhipinti).
Le précédent film réalisé par Christophe Honoré était « Le lycéen », sorti le 30 novembre 2022. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_LycéenSon budget prévisionnel était de 4,5 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-christophe-honore/Le producteur délégué était déjà Les Films Pelleas. Le film avait bénéficié de 640 000 € d’avance sur recettes. Le distributeur, Memento Films avait donné un minimum garanti et le film avait rassemblé 76 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
RÉALISME SOCIAL POUR 3 ADOLESCENTS
CinéscoopLe premier long métrage de Michaël Dichter, qui avait déjà réalisé trois courts-métrages, est « Les trois fantastiques », https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Trois_Fantastiques, réalisme social pour 3 adolescents.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Michaël Dichter
Son budget prévisionnel est de 2,4 millions €, soit 70% du budget médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 40 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à 70% de la rémunération des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario avec Matthias Gavarry pour 41 000 €, soit 40% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 23 000 €, soit 30% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Rectangles production ((Édouard Weil et Alice Girard)et Les Films Norfolk (Philippe Wendling, Noël Fuzelier, Marine Lepaulmier et Noëlle Levenez) sont les producteurs délégués. Les films a bénéficié du CNC de 550 000 € d’avance sur recettes et de l’aide au développement. Deux soficas y ont investi. Canal+ et Ciné + l’ont préacheté. Zinc est distributeur pour la vidéo, la vod et la s-vod, mais sans minimum garanti. Best Friend Foreover a donné un minimum garanti pour le mandat de ventes à l’étranger. A dimanche soir le film avait rassemblé 22 000 spectateurs.
Le précédent film distribué par Zinc était « Frères », réalisé par Olivier Casas et sorti en salle le 24 avril dernier. Son budget prévisionnel était de 3,9 millions €. En 3 semaines il avait dépassé le 503 000 entrées. https://siritz.com/cinescoop/un-film-qui-parie-sur-son-casting/
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE CHASSE AUX SORCIÈRES MODERNE
Cinéscoop« Roqya », https://fr.wikipedia.org/wiki/Roqya_(film) le premier long métrage réalisé par Saïd Belktiba est une chasse aux sorcières moderne.
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Saïd Belktiba
Son budget prévisionnel est de 3,4 millions €, soit à peu près le budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis en 2023. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 41 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 21 000 € de salaire de technicien. Cela revient à 60% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario avec Louis Penicault pour 70 000 €, ce qui est 70% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 79 000 €, soit 85% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués sont Iconoclast Films (Nicolas Lhermitte, Mourad Belkeddar, Charles-Marie Anthonioz et Jean Duhamel) et Lily Films (Ladj et Amade Ly). France 2 est coproducteur. Le film a bénéficié de 700 000 d’avance sur recettes. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. Les Bookmakers, département de The Jokers, a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo et vod. What the Films a donné un minimum garanti pour les mandats de vente à l’étranger.
Le précédent long métrage produit par Iconoclast Films était la comédie dramatique « Omar la fraise », réalisé par Elias Belkeddar, sorti le 24 mai 2023 pour un budget de 6,3 millions €. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-elias-belkeddar/ Pour la préparation, 45 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 70 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien. Il avait écrit le scénario pour 153 000 € et les rôles principaux avaient reçu 225 000 €. Les producteurs délégués étaient Iconoclast et CHI-FOU-MI Productions. StudioCanal était le distributeur et avait donné un minimum garanti. Le film avait rassemblé 290 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
SATIRE SUR CLIENTS ET EMPLOYÉS D’UN PALACE
CinéscoopLe 24ème film de Roman Polanski https://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_Polanski , l’un des grands metteurs en scéne du cinéma mondial, est présenté hors compétition au Festival de Cannes. « Le Palace » https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Palace_(film,_2023) est une satire sur les clients et les employés d’un palace suisse.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Roman Polanski
Cette coproduction entre l’Italie (63%), la Suisse (13,5%), le France (13,5%), La Pologne (13, 5%) et la France 10% a budget prévisionnel de 13,8 millions €. C’est plus de deux fois et demi le budget prévisionnel moyen d’un film français de fiction. https://siritz.com/financine/le-budget-des-films-de-fiction-explose/ Ce budget est en outre le troisième de ceux des films français sortis cette année, derrière le film d’animation/live « Chien & Chat » (19,2 millions €) https://siritz.com/cinescoop/a-la-fois-live-et-animation/ et « Les chèvres » (19,1 millions €).https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-de-cayave-au-moyen-age/
Pour la préparation, 54 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 550 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération la plus élevée des films sortis cette année derrière les 600 000 € de Fernado Trueba et Javier Marsical pour le film d’animation« They shot the piano player » https://fr.wikipedia.org/wiki/They_Shot_the_Piano_Player. Il a écrit le scénario avec Jerzy Skolimowski pour 600 000 €. C’est le second plus élevé derrière le scénario de « Le dernier des hommes » de David Oelhoffen (841 000 €). https://siritz.com/cinescoop/film-de-guerre-en-indochine/. Les rôles principaux ont reçu 1,2 millions €, sont en troisème position derrière ceux de« Frères » https://siritz.com/cinescoop/un-film-qui-parie-sur-son-casting/(1,725 millions) et« Cocorico » https://siritz.com/cinescoop/cocorico-pour-le-demarrage-de-cococico/(1,237 millions).
Les producteurs français sont R.P Productions (Robert Ben Mussa et Roman Polanski) qui a otenu le soutien d’Eurimages. R.P Production a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vod et s-vod. Swaschbukler Films, spécialisé dans les films de patrimoine assure la distribution physique. Warner Bros International a donné un minimum garanti pour toutes les ventes internationales. Lucky Bob(Wojciech Gostomczyk) est le producteur polonais. Il a bénéficié du soutien du Polish Institute et d’Eurimages.
Le précédent film de Roman Polanski était « J’accuse », sorti en France le 13 octobre 2019. Il était produit par Légendaire (Alain Goldman) et R.P Productions pour 22,4 millions €. Gaumont, France 2 et France 3 étaient coproducteurs. Gaumont avait donné un minimum garanti pour le mandat salle, vidéo, vod, S-vod et la TV. Pour la préparation, 71 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 500 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait écrit le scénario avec André Harris pour 750 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 270 000 €. Le film avait rassemblé 1,6 millions d‘entrées.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.