A priori le Rassemblement National ne sera pas en mesure de gouverner la France. C’est un énorme soulagement pour le monde de la Culture. Notamment la poursuite du service public de la télévision et de la radio, indispensable au bon fonctionnement de la démocratie, mais aussi de la création cinématographique et audiovisuelle ainsi que de la diffusion de la culture dans un pays comme le notre, est assurée. Du moins jusqu’à de prochaines élections nationales.
Il n’en reste pas moins que notre cinéma et notre télévision sont en attente d’indispensables réformes.
Tout d’abord France télévisions et Radio France. Ces deux groupes n’ont évidemment pas besoin d’être fusionnés, mesure qui, comme nous l’avions rappelé ne ferait, dans un premier temps, qu’augmenter ses coûts. https://siritz.com/editorial/audiovisuel-public-reforme-gesticulation/Mais il est impératif que leur financement pérenne soit enfin assuré. D’après la loi, son financement provisoire par une fraction de la TVA prendra fin à la fin de l’année. Le financement directement par les téléspectateurs, c’est à dire par une redevance sur les foyers disposant d’un poste de télévision, comme c’était le cas auparavant et comme c’est le cas ailleurs, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne, est le système le plus juste. Avoir supprimé cette redevance pour « réduire les impôts des français », et le remplacer par un financement par le budget de l’État, c’est à dire par des emprunts à l’étranger, puisque le budget de l’État est très largement en déficit, relève tout simplement de l’illusionnisme. Si les citoyens payent cette redevance ils ont plus de chance d’être regardants sur ce à quoi elle sert.
Autre domaine où il est nécessaire d’agir vite : le CNC, qui est un outil essentiel de régulation et de financement de notre cinéma et de notre télévision, puisqu’il faut remplacer son président qui vient d’être obligé de démissionner. Olivier Henrard, le directeur général, nommé président par intérim, serait tout à fait compétent pour assumer cette fonction de manière permanente. Mais, au fil des années, l’action du CNC a pris une telle ampleur qu’il est indispensable de mener une réflexion, puis une réforme de ses objectifs et de sa stratégie. Cette démarche devrait débuter par la mise en place d’outils pour évaluer les performances de chacun des innombrables mécanismes de soutien automatique et sélectif. Cette évaluation devrait commencer, pour chaque mécanisme de soutien, par la définition de ses objectifs, ce qui ne semble pas toujours être clair. Elle devrait se poursuivre par l’évaluation chiffrée, sur les 5, 10, voir 15 dernières années précédentes, du taux d’atteinte de ces objectifs. Puis, par une analyse des causes des mauvaises performances. Il est plus que certain que certaines sous-performances apparaitront évidentes et que la nécessité de réformes s’imposera.
AUDIOVISUEL : DEUX RÉFORMES SONT INDISPENSABLES
ÉditorialA priori le Rassemblement National ne sera pas en mesure de gouverner la France. C’est un énorme soulagement pour le monde de la Culture. Notamment la poursuite du service public de la télévision et de la radio, indispensable au bon fonctionnement de la démocratie, mais aussi de la création cinématographique et audiovisuelle ainsi que de la diffusion de la culture dans un pays comme le notre, est assurée. Du moins jusqu’à de prochaines élections nationales.
Il n’en reste pas moins que notre cinéma et notre télévision sont en attente d’indispensables réformes.
Tout d’abord France télévisions et Radio France. Ces deux groupes n’ont évidemment pas besoin d’être fusionnés, mesure qui, comme nous l’avions rappelé ne ferait, dans un premier temps, qu’augmenter ses coûts. https://siritz.com/editorial/audiovisuel-public-reforme-gesticulation/Mais il est impératif que leur financement pérenne soit enfin assuré. D’après la loi, son financement provisoire par une fraction de la TVA prendra fin à la fin de l’année. Le financement directement par les téléspectateurs, c’est à dire par une redevance sur les foyers disposant d’un poste de télévision, comme c’était le cas auparavant et comme c’est le cas ailleurs, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne, est le système le plus juste. Avoir supprimé cette redevance pour « réduire les impôts des français », et le remplacer par un financement par le budget de l’État, c’est à dire par des emprunts à l’étranger, puisque le budget de l’État est très largement en déficit, relève tout simplement de l’illusionnisme. Si les citoyens payent cette redevance ils ont plus de chance d’être regardants sur ce à quoi elle sert.
Autre domaine où il est nécessaire d’agir vite : le CNC, qui est un outil essentiel de régulation et de financement de notre cinéma et de notre télévision, puisqu’il faut remplacer son président qui vient d’être obligé de démissionner. Olivier Henrard, le directeur général, nommé président par intérim, serait tout à fait compétent pour assumer cette fonction de manière permanente. Mais, au fil des années, l’action du CNC a pris une telle ampleur qu’il est indispensable de mener une réflexion, puis une réforme de ses objectifs et de sa stratégie. Cette démarche devrait débuter par la mise en place d’outils pour évaluer les performances de chacun des innombrables mécanismes de soutien automatique et sélectif. Cette évaluation devrait commencer, pour chaque mécanisme de soutien, par la définition de ses objectifs, ce qui ne semble pas toujours être clair. Elle devrait se poursuivre par l’évaluation chiffrée, sur les 5, 10, voir 15 dernières années précédentes, du taux d’atteinte de ces objectifs. Puis, par une analyse des causes des mauvaises performances. Il est plus que certain que certaines sous-performances apparaitront évidentes et que la nécessité de réformes s’imposera.
RENCONTRE D’UN NOUVEAU TYPE
CinéscoopLe deuxième long métrage de Jérémy Clapin https://fr.wikipedia.org/wiki/Jérémy_Clapin « Pendant de ce temps sur terre » https://fr.wikipedia.org/wiki/Pendant_ce_temps_sur_Terre est un film de science-fiction, une sorte de rencontre du deuxième type où une terrienne est contactée par des extra-terrestres.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Jérémy Clapin
Son budget prévisionnel est de 5,6 millions € ce qui un peu plus que le budget moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 30% de la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-ene-du-budget/Il a écrit le scénario pour 138 000 €, soit deux tiers du budget des scénarios. Enfin les rôles principaux ont reçu 61 000 € https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/, soit deux tiers de leur rémunération médiane.
Le producteur est One Wold Films (Marc du Pontavice) et France 3 est coproducteur. Le film a bénéficié de 650 000 € d’avance sur recettes. Le CNC lui a également accordé une aide pour les effets numériques spéciaux et une autre pour les effets numériques d’animation. 5 sofica dont 4 garanties par Charade y ont investi. La région Auvergne-Rhônes-Alpes lui a accordé son soutien. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Diaphana a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle et un autre pour les mandats de distribution vidéo et vod. Charade a le mandat de vente à l’étranger, sans minimum garanti.
La première réalisation d’un long métrage de Jérémy Clapin était « J’ai perdu mon corps », https://fr.wikipedia.org/wiki/J%27ai_perdu_mon_corps Il s’agissait d’un film d’animation, sorti le 6 novembre 2019. Il s’agissait d’une adaptation du roman « Happy Hand » de Guillaume Laurent, le scénariste de Amélie Poulain, dont les droits avaient été acquis 116 000 €. Son budget était de 3,5 millions €.
Pour la préparation, la post-production la rémunération du réalisateur est de 158 000 €, dont 53 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 108 000 € de salaire de technicien.
Xilam (Marc du Pontavice) était déjà producteur et Rezo le distributeur. LE film avait rassemblé 226 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
TRAQUE DES CRIMINELS SYRIENS EN EUROPE
CinéscoopPour son premier long métrage de fiction, «Les fantômes», https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Fantômes_(film) Jonathan Millet https://www.unifrance.org/annuaires/personne/340051/jonathan-milletdécrit la traque des criminels de guerre syriens.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Jonathan Millet
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (80%) et l’Allemagne (20%) est 4 millions €, soit 85% du budget moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année.https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 92 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit un quart de plus que la rémunération médiane des réalisateurs https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/. Il a écrit le scénario avec Florence Rochat pour 66 000 € , soit deux tiers du budegt médian des scénarios https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les rôles principaux ont reçu 80 000 €, ce qui correspond à 90% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Films Grand Huit (pauline Seigland, Lionel Massol) est le producteur délégué. Arte cinéma France est coproducteur. 4 soficas y ont investi. Le film a bénéficié de 400 000 € d’avance sur recettes. Canal+, Ciné + et Arte l’ont préacheté.
Le CNC lui a également accordé l’aide du mini-traité franco-allemand, celle du Fonds images de la diversité et l’aide à l’écriture. Le film a également reçu le soutien la Fondation Gan (aide à l’écriture), de l’Eurométropole de Strasbourg, de la Région Grand Est, de la Bretagne, de la Normandie, de la Nouvelle Aquitaine (aide à l’écriture), et d’Eurimages. Memento a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo et MK2 pour le mandat de ventes à l’étranger.
Le producteur allemand est Niko Films qui a bénéficié du Tax shelter, du soutien du FFA min-taité dfranco-allemand, de la Région Berlin et d’ Eurimages. Arte et BE TV l’ont préacheté.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN FILM D’ACTION ULTRA-MUSCLÉ
Cinéscoop« Elyas », https://fr.wikipedia.org/wiki/Elyas, le 6ème long métrage réalisé par Florent-Emilion Siri https://fr.wikipedia.org/wiki/Florent-Emilio_Siri, est un film d’action ultra-musclé.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Florent-Emilio Siri
Son budget prévisionnel est 12,5 millions €, ce qui correspond à 2,6 fois le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 46 jours de tournage en France et au Maroc ainsi que la post-production la rémunération du réalisateur est de 205 000 €, dont 100 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 105 000 € de salaire de technicien, soit la moitié en plus de la rémunération moyenne de réalisateurs.https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario avec Nicolas Laquérière pour 450 000 €. Les rôles principaux ont reçu 850 000 €.
Recifilms (Mathias Rubin) est producteur délégué. StudioCanal et France 2 cinéma sont coproducteurs. Une sofica y a investi. La région Ile de France lui a apporté son soutien. LE CNC lui a apporté l’aide aux effets numériques visuels. Canal+, Disney+ et France 2 l’ont préacheté. Studio Canal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film réalisé par Florent-Emilio Siri était « Pension complète », produit par LGM Productions et Cinéfrance 1888. Il était sorti le 30 décembre 2015. C’est un remake de la cuisine au beurre » de Gilles Grangier, (1963). Studio Canal l’avait déjà distribué et le film avait rassemblé 260 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
DÉCOUVERTE D’UN PETIT-FILS INCONNU
CinéscoopAprès une longue carrière de responsable de grandes chaînes et de producteur de fiction, Takis Candilis https://fr.wikipedia.org/wiki/Takis_Candilis réalise un film de cinéma, avec « L’enfant qui mesurait le monde » tiré du roman éponyme de Metin Arditi paru en 2016 chez Grasset, la découverte d’un petit-fils inconnu. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Enfant_qui_mesurait_le_monde
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Takis Candilis
Il s’agit d’une coproduction entre la France (70%), la Grèce (20%) et la Belgique (10%) pour un budget prévisionnel de 3,5 millions €, soit légèrement plus que le budget médian des films français de fiction sortis depuis le début de l’année.https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 31 jours de tournage en Grèce et la post-production la rémunération du réalisateur est de 110 000 €, dont 70 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien, soit 80% de la rémunération moyenne des réalisateurs.https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Les droits d’adaptation du roman ont été acquis 70 000 € et le réalisateur a écrit le scénario avec Samy Baaroun et Karim Boucherka pour 70 000 €. Le budget global du scénario est donc 140 000 €, soit 70% du budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 82 000 €, soit 90% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Les producteurs délégués français sont Roméo Drive Productions (Roméo Cirone) et YTA productions (Roméo Cirone). France 2 est coproducteur. Le film a bénéficié d’une aide à la musique de la Sacem. Canal+, Ciné+, France 2 et TV5 Monde l’ont préacheté. Dulac Distribution est distributeur pour la France sans minimum garanti et Univerciné en a donné un pour le mandat vidéo.
Le producteur grec est Blonde SA (Fénia Cossovitza). Il a reçu une aide d’ EKOME et de la commission du film. ERTV est coproducteur. Le producteur belge est AT productions (Arnauld de Battice et Marianne Chenet) bénéficié du Tax shelter. RTBF/Be R TV et Proximus/Voo sont coproducteurs et ont effectué un préachat.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LE CINÉMA EST UN MARCHÉ D’OFFRE
ÉditorialLes 9 premiers mois de 2023 nous conduisaient vers une année pleine à au moins 200 millions d’entrées. En 2024, fin mai nous avions près de 20% de retard sur la même période de l’année précédente, principalement du fait de l’absence de blockbusters américains, suite à la grève de 6 mois qui avait stoppé la production de Hollywood. Cela correspondait à une courbe menant à moins de 150 millions d’entrées en année pleine. Et, avec les débuts des championnats d’Europe de football, juin semblait devoir aggraver l’écart.
Or c’est l’inverse qui s’est produit puisqu’à la fin juin l’écart des 6 premiers mois de 2024 par rapport à la même période de 2024 n’est plus que d’environ 10%. C’est que, coup sur coup, sont sortis trois films qui ont fait exploser les entrées. Tout d’abord, dès le début mai, est apparu le phénomène « Un p’tit truc en plus » qui est parti pour quelques 10 millions d’entrées. https://siritz.com/editorial/le-ptit-truc-en-plus-du-cinema/. Depuis 2022 seul «Avatar : la voie de l’eau » avait, avec ses 14,2 millions d’entées, avait dépassé ce chiffre.Et, parmi les films français, il faut remonter à 2014, avec « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu » et ses 12,3 millions d’entrées, pour le voir dépassé https://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%27estce_qu%27on_a_fait_au_Bon_Dieu_%3F
Puis, le 19 juin est arrivé le dessin animé « Vis Versa 2 » qui a rassemblé 1,933 millions d’entrées la premières semaine. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vice-versa_2 Certes, chaque année un ou deux films font encore mieux. Mais, sorti en juin 2015 le premier « Vice Versa » n’avait démarré qu’avec 787 000 entrées pour finir avec un total de 4,55 millions. Le deuxième volet va largement dépasser ce total.
Enfin, le 28 juin, la nouvelle version de « Le comte de Monte-Christo » démarre un vendredi avec 30 000 entrée sur Paris-Périphérie https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/. Or avec une durée de 3 heures ce film n’a que 3 séances et, surtout, une seule séance le soir. En outre, la fête de cinéma débutant 2 jours plus tard, un grand nombre de sectateurs potentiels ont dû se réserver pour elle. C’est tout de même la moitié du premier vendredi de « Avatar : la voie de l’eau » qui a fini avec 14,2 millions de spectateurs. Si le film d’Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte réalisait la moitié de ce total, ce serait beaucoup plus que le total des entréesdes deux « Trois mousquetaires ».https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-milady/
La profession craint évidemment la concurrence de jeux Olympiques. Et, aussi, les incertitudes de la vie politique. Mais ces trois exemples rappellent que le cinéma est un marché d’offre : certains films réalisent de très fortes entrées quelles que soit le contexte.
FARCE GORE DANS UN HUMOUR MACABRE
CinéscoopLe 3ème long métrage de Jean-Claude Meurisse https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Christophe_Meurisse, « Les pistolets de plastique » https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Pistolets_en_plastique est une farce gore dans un humour macabre.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Jean-Claude Meurice
Son budget prévisionnel est de 3,2 millions €, soit un peu moins que le budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 75 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Il a écrit le scénario pour 105 000 € ce qui juste au-dessus du budget médian des scénarios https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ . Les rôles principaux ont reçu 53 000 €, soit 60% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Les producteurs délégués sont Mamma Roman (Marine Bergère et Romain Daubeach) & Kick N’ Rush (Antoine Besson). Le film a bénéficié de 500 000 € d’avance sur recettes. Les régions Ile de France et Bourgogne-Franche-Comté lui ont apporté leur soutien. 2 soficas y ont investi. Canal+, Multithématique et C8 l’ont préacheté. Bac Film a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle et vidéo. Charades a le mandat ventes à l’étranger sans minimum garanti.
Le précédent film réalisé par Jean-Claude Meurice était « Oranges sanguines », sorti le 17 novembre 2021. https://siritz.com/cinescoop/pour-la-realisation-de-oranges-sanguines/ Son budget prévisionnel était de 2,1 millions et sa rémunération avait été de 60 000 €. Les producteurs délégués était Rectangle Production & Mamma Roman. Les chiens de Navare (Compagnie Jean-Claude Meurisse) était coproducteur. The Joker était le distributeur en France. Le film avait rassemblé 52 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
ET DE TROIS ALEXANDRE DUMAS
CinéscoopAprès les succès de « Les trois mousquetaires : d’Artagnan » (3,4 millions d’entrées) et de « Les trois mousquetaires : Milady » (2,5 millions d’entrées) Chapter 2 (Dimitri Rassam) et Pahé sont les producteurs délégués d’une autre adaptation des romans d’Alexandre Dumas, une nouvelle version de « Le comte de Monte Cristo » https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Comte_de_Monte-Cristo_(film,_2024) réalisée par Alexandre de la Patellière https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_de_La_Patellière et Matthieu Delaporte https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_Delaporte.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Alexandre de la Patellière
Matthieu Delaporte
Son budget est de 43 millions €, soit plus que les 36 millions de chacun des deux autres films cités ci-dessus https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-dartagnan/ et https://siritz.com/cinescoop/les-trois-mousquetaires-milady/. C’est le budget prévisionnel le plus élevé de films de fiction français sortis cette année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 74 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 550 000 €, dont 200 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 350 000 € de salaire de technicien, ce qui constitue la deuxième rémunération de l’année et 4 fois la rémunération moyenne des réalisateurs https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/.nIls ont écrit le scénario pour 718 000 €, soit 3,6 fois le budget moyen des scénarios et le second montant de l’année. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les rôles principaux ont reçu 1,6 millions €, soit la deuxième rémunération de l’année et 8,6 fois leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
M6 est coproducteur. Le film a reçu du CNC de l’aide sélective et automatique pour les effets visuels et numériques. La région Ile de France et la région Sud lui ont apporté leur soutien. Canal+, Ciné+, M6 et W9 l’ont préacheté. Pathé a donné un minimum garanti pour son mandat de distribution en salle, un pour son mandat vidéo et vod, un pour le mandat TV et s-vod, enfin un pour le mandat vente à l’étranger. Il y a un coproducteur belge, Umédia, pour 1,3%.
Les deux mêmes producteurs avaient produit le précédent film des deux réalisateurs (qui en ont réalisé trois), « Le meilleur reste à venir », sorti le 4 décembre 2019 et dont le budget était de 13,3 millions €. https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_meilleur_reste_à_venir
Il avait rassemblé 923 000 spectateurs.
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LAURENCE ARNÉ À LA FOIS RÉALISATRICE ET COMÉDIENNE
CinéscoopAvec la comédie « La famille Hennedricks »https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Famille_Hennedricksla comédienne Laurence Arné passe derrière la caméra https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurence_Arnétout en restant devant, aux côtés de Dany Boon.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Laurence Arné
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (96%) et la Belgique (4%) est de 8,5 millions €, soit 80% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 110 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien soit 80% de la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/. Elle a écrit le scénario avec Cécilia Rouaud pour 180 000 € , ce qui revient à 90% du budget moyen des scénarios https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les deux rôles principaux ont reçu 593 000 €, soit 3,2 fois ce qu’ils ont reçu en moyenne https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/.
Les producteurs délégués sont The Film (Michaël Gentille) et Bonne sœurs productions (Caroline Arné). Gaumont et France 2 sont coproducteurs. Canal+, Netfix et France télévisions (2 passages) l’ont préacheté. Gaumont est distributeur sans minimum garanti. Le producteur est Artemis qui a bénéficié du Tax shelter.
Le précédent film produit par The Film était « Madame de Sévigné », réalisé et interprété par Isabelle Brocard qui a rassemblé 232 000 spectateurs. https://siritz.com/cinescoop/sur-la-necessite-dtre-independante/
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
SE RÉALISER DANS LES POMPES FUNÈBRES
CinéscoopDans son premier film, « Six pieds sur Terre » https://fr.wikipedia.org/wiki/Six_pieds_sur_terre Karim Ben Salah https://www.lacid.org/fr/personnes/karim-bensalah, le héros finit par se réaliser dans les pompes funèbres.
Ciné.info* a fourni les données financières de cet article.
Karim Ben Salah
Son budget prévisionnel est de 1,2 millions €, soit le tiers du budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/
Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 20 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 30% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a écrit le scénario avec Jamal Belmah pour 25 000 €, ce qui revient au quart du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/. Les rôles principaux ont reçu 23 000 €, soit le quart de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Les producteurs délégués sont Tact Production (Oualid Baha) & Les films du Bilboquet (Alix Didrich et Eugénie Michel Villette). Studio Le Fresnoy est coproducteur. Le film a bénéficié de 525 000 € d’avance sur recettes. Une sofica y a investi. TV5 monde l’a préacheté. Jour2fête a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo, vod, TV et s-vod. Party Films Sales en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.
Pour ses 5 premiers jours le film avait rassemblé 2134 spectateurs dans 14 salles de Paris-périphérie.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.