Le 79ème Congrès de la Fédération nationale des cinéma français, qui s’est tenu à Deauville la semaine dernière, a de quoi rendre optimiste sur l’avenir du cinéma en France.
Certes, la fréquentation des salles n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant le Covid puisqu’elle est encore en baisse de 5% par rapport à l’année dernière qui avait terminé à 10% en-dessous des 200 millions de spectateurs qu’elles atteignaient régulièrement avant le Covid. Mais le rapport des branches a indiqué, cette année, que la petite et la moyenne exploitation se portaient globalement bien. Cela est dû, comme l’a rappelé Olivier Henrard, le Président du CNC, au faits que le cinéma en France était marqué par sa diversité : dans les autres grands pays d’Europe le Top 10 des films représente un tiers des entrées, chez nous seulement 25%. Et cette diversité est bénéfique pour la petite et moyenne exploitation.
En revanche, la grande exploitation est encore à 15% en-dessous de l’année dernière, car celle-ci est très sensible aux poids lourds et, notamment à ceux du top 10, qui ont manqué les premiers mois de l’année. Néanmoins, la journée des distributeurs où ceux-ci ont présenté les bandes-annonces et des extraits des films à venir, a laissé augurer d’une offre de hauts niveaux dans les prochains mois, à commencer par la semaine prochaine avec « Joker 2 ». Surtout, « Le robot sauvage », le dessin animé qu’Universal a présenté un soir est, de l’avis de tous les exploitants, du niveau des meilleurs Pixar et devrait engranger des millions et des millions de spectateurs de spectateurs. Au contraire, l’année dernière, la fréquentation a-vait commencé à s’effondrer fin septembre.
Cela dit, les exploitants ont des motifs d’inquiétudes. Ainsi, l’opération « école au cinéma » est en danger. L’année dernière elle a mobilisé 77 000 enseignants des collèges et lycée et a concerné 2 millions d’élèves qui ont été voir des films dans 1 500 établissements. Or, au cours des 6 premiers mois de cette année, le cinéma en France enregistre une énorme baisse des inscriptions des enseignants pour la formation à l’encadrement des élèves. Et une baisse de nombre d’élèves. C’est d’ailleurs un nouvel exemple de la crise de notre enseignement : trop peu d’enseignants et des enseignants mal payés.
Par ailleurs, les exploitants, et tout particulièrement ceux de la grande exploitation, se plaignent à juste titre que les barèmes du soutien automatique n’ont pas été réévalués depuis 2012, ce qui, compte tenu de l’inflation, correspond à une diminution sensible de ce soutien. Olivier Henrard a affirmé que le CNC travaillait à une révision de ces barèmes. Néanmoins, Richard Patry, le président de la FNCF, a cru bon de mettre en garde contre la tentation deBercy, qui cherche toutes les économies possibles, de réduire ce soutien : « Pas touche ! ce n’est pas de l’argent public mais l’argent de notre public « , a-t-il rappelé.
Depuis le triomphe de « Un p’tit truc en plus » et des jeux para-olympiques, le handicap est à l’ordre du jour en France. Cela a permis à la CST de rappeler qu’il y a là un marché à développer avec les projections pour les mal entendants, les mal-voyants et les séances Ciné-Relax (destinées aux personnes dont le handicap entraine un trouble du comportement).
La séance consacrée à l’écologie des cinémas a été riche d’enseignement. Il y a un plan national de réduction obligatoire progressive de la consommation d’énergie et d’eau ainsi que du niveau des déchets, que les salles doivent respecter dans les années à venir. Une commission de la FNCF a mené des études qui démontrent que cette démarche contribuera à la réduction des coûts de fonctionnement de l’exploitation. Et un outil numérique a été mis en place pour aider les exploitants à y parvenir : en fonction des réponses à un questionnaire précis sur leurs salles ils obtiendront un agenda, adapté aux caractéristiques de chaque salle, des mesures à prendre pour respecter le plan.
Par ailleurs le CNC va publier une étude sur l’intérêt des projecteurs laser : ils consomment quatre fois moins d’énergie que les projecteurs à lampes Xenon et leur impact environnemental est le tiers de celui de ces derniers. Leur intérêt financier est donc évident. Le représentant de la banque BNP-Paribas en a profité pour rappeler que son établissement offrait des réductions de taux d’intérêt pour les investissements à impact écologique.
Comme prévu dans nos colonnes, https://siritz.com/editorial/les-lecons-du-triomphe-de-kaizen/ dans les couloirs, au restaurant et dans la salle un des sujets qui a suscité des interrogations tout comme des interventions enflammées lors des débats a été le succès de la diffusion de Kaizen et, surtout, le non-respect de la réglementation des visas spéciaux par son distributeur, MK2. LA FNCF et plusieurs distributeurs ont rappelé qu’ils avaient mis en garde le CNC contre ce qu’ils savaient devoir être une violation dûment programmée de la loi. Le président du CNC a rappelé qu’il n’avait pas le pouvoir d’empêcher un délit avant qu’il n’ait été commis et que c’était la première fois que cette réglementation n’avait pas été respectée. Pour ce type de visa, une fois commise la sanction est d’ordre pénale (jusqu’à 45 000 € d’amende, ce qui est évidemment dérisoire pour les profits dégagés par 310 000 billets vendus). Olivier Henrard a fait remarquer que les distributeurs dont les films avaient été déprogrammés un vendredi soir pour permettre une diffusion illégale de « Kaizen » pouvaient saisir le juge civil et demander réparation de ce préjudice.
D’une manière générale les exploitants sont revenus de ce Congrès optimistes quand à l’avenir du cinéma en France. C’était incontestablement un bon 79 ème congrès de la FNCF.
GRAND PRIX DU FESTIVAL DE CANNES 2024
CinéscoopDès son deuxième long métrage, « All we imagine as light », https://fr.wikipedia.org/wiki/All_We_Imagine_as_Light, Payal Kapadia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Payal_Kapadia, cette indienne née à Bombay, a remporté le Grand Prix du Festival de Cannes 2024.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Payal Kapadia
Ce film indien, tourné en Inde, est en fait une coproduction majoritairement française entre la France (59%), l’Inde (20%), les Pays-Bas (11%) et Luxembourg (10%). Son budget prévisionnel est de 1,1 millions €, soit 30% du budget médian des films français. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 40 jours de tournage en langue indienne et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 37 000 €, dont 17 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien.Ce qui correspond à 40% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ C’est elle qui a écrit le scénario pour 17 000 €, soit moins de 20% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ .Les rôles principaux ont reçu 32 000 €, c’est-à-dire 40% de leur rémunération médiane. 80 https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué français est Petit Cahos (Thomas Hakim et Julien Graff). Arte est coproducteur. Il a reçu du CNC l’aide aux cinéma du monde, l’aide d’Eurimages et l’aide au co-développement international de Ciclic. La Fondation Gan y a investi. Arte l’a préacheté. Condor a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle, vidéo et vad tandis que Luxor en a donné un pour le mandat de vente à l’étranger.
Le producteur indien est Chalk and Cheese qui a bénéficié du Crédit d’impôt international et des minima garantis de Luxbox (international) , Visions Sud-Est et ARRI international. Le producteur néerlandais est Baldr Film qui a bénéficié de l’aide nationale de Hubert Bals (NFF+) et de l’aide d’Eurimages. September Films et Luxbox ont donné des minima garantis pour les mandats de distribution. Le producteur luxembourgeois est Le Films Fauves. Pulpa Equity est coproducteur. Il a bénéficié de l’aide nationale de Cineworld et de l’aide d’Eurimages
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
L’AMITIÉ DE DEUX VIELLES FEMMES COMME UN THRILLER
CinéscoopA 56 ans François Ozon https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Ozon réalise avec « Quand vient l’automne » réalise son 23 ème film, https://fr.wikipedia.org/wiki/Quand_vient_l%27automne. Il traite de l’amitié de deux vieilles femmes est comme un thriller.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
François Ozon
Son budget prévisionnel est de 4,8 millions €, ce qui est le budget prévisionnel moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 32 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 50% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario pour 215 000 €, soit un peu plus que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 272 000 €, soit 30% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
C’est FOZ (François Ozon) qui est le producteur délégué. Playtime et France 2 sont coproducteurs. 5 soficas garanties y ont investi.Le film a reçu l’aide à la musique du CNC ainsi que de la Sacem. La région Bourgogne Franche-Comté lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et France 2 l’ont préacheté. DiaphanA a donné un minimum garanti pour les mandats salle et un autre pour les mandats Vidéo, VàD, VàDA. Playtime a le mandat de vente à la télévision et a donné un minimum garanti pour le mandat de vente à l’étranger.
Le précédent film de François Ozon était « Mon crime », sorti le 8 mars 1923. Son budget prévisionnel était de 13,7 millions € et Mandarin et Cgie était son producteur. Gaumont le distribuait. La rémunération du réalisateur était de 400 000 €. François ozon avait écrit le scénario pour 410 000 €. Le film avait rassemblé 1,1 million de spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
TENDANCE À LA BAISSE DE LA RÉMUNÉRATION DES RÉALISATEURS ?
FinanCinéComme on l’a vu les plus gros et les moyens budgets prévisionnels de films français de fiction ont eu tendance à baisser depuis le début de l’année par rapport à l’année dernière, tandis que les budgets médians ont légèrement progressé. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-doncellener-un-gros-b-o/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
En revanche, depuis le début de l’année 2024 on constate une tendance à la baisse de la rémunération des réalisateurs : le plus élevé, comme le moyen mais pas le médian.
Ainsi, l’année dernière la rémunération le plus élevée était de 2,190 millions €, celle de Dany Boon, le réalisateur de « La vie pour de vrai », un film au budget exceptionnel de 29 millions €. La rémunération du réalisateur est donc de 7,4% de celle u budget prévisionnel total. https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/En seconde position ou trouve Neil Jordan pour « Marlowe » (1,068 millions €) https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-neil-jordan/et en troisième celle de Philippe Lacheau pour « Alibi.com 2 » (800 000 €) https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-philippe-lacheau-3/
Cette année, la rémunération la plus élevée est seulement de 600 000 €, celle du réalisateur espagnol Jonas Trueba, pour la coproduction internationale « Septembre sans attendre », dont le budget prévisionnel est de 6 millions €. La rémunération du réalisateur est donc 10% du budget total prévisionnel du film https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-du-realisateur-jonas-trueba/
Si l’on prend le film au budget le plus élevé depuis le début de 2024, « Le comte de Monte Cristo », réalisé par Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte, sa rémunération est de 550 000 €, pour un budget prévisionnel de 46 millions €, soit 1,2% du montant de ce budget . https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/
Quant à la rémunération de réalisateur la plus élevée par rapport au budget du film, c’est celle de Thierry Terrasson pour la coproduction franco-italienne « Belle enfant » : 50 000€ de rémunération par rapport à un budget de 487 000 €, soit 10,3%. https://fr.wikipedia.org/wiki/Belle_Enfant
La rémunération moyenne de l’ensemble des réalisateurs a chuté de 136 000 € à 116 000 €, soit une baisse de 45%. C’est en partie due à la baisse des rémunérations les plus élevées. En revanche, la rémunération médiane, qui est particulièrement représentative, puisqu’elle concerne 50% des films, a, elle, augmenté de 73 000 € et 87 000 €, soit de 20%. Or le budget médian des films de fiction français est, lui, remonté de 3,4 millions à 3,8 millions € soit de 10%.
Si l’on compare la rémunération du réalisateur pour l’ensemble des films sortis cette année, en moyenne elle est de 2,4% de celle du budget prévisionnel total du film et la rémunération médiane est de 2,3% du budget prévisionnel total du film.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UN BON 79ÈME CONGRÈS DE LA FNCF
ÉditorialLe 79ème Congrès de la Fédération nationale des cinéma français, qui s’est tenu à Deauville la semaine dernière, a de quoi rendre optimiste sur l’avenir du cinéma en France.
Certes, la fréquentation des salles n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant le Covid puisqu’elle est encore en baisse de 5% par rapport à l’année dernière qui avait terminé à 10% en-dessous des 200 millions de spectateurs qu’elles atteignaient régulièrement avant le Covid. Mais le rapport des branches a indiqué, cette année, que la petite et la moyenne exploitation se portaient globalement bien. Cela est dû, comme l’a rappelé Olivier Henrard, le Président du CNC, au faits que le cinéma en France était marqué par sa diversité : dans les autres grands pays d’Europe le Top 10 des films représente un tiers des entrées, chez nous seulement 25%. Et cette diversité est bénéfique pour la petite et moyenne exploitation.
En revanche, la grande exploitation est encore à 15% en-dessous de l’année dernière, car celle-ci est très sensible aux poids lourds et, notamment à ceux du top 10, qui ont manqué les premiers mois de l’année. Néanmoins, la journée des distributeurs où ceux-ci ont présenté les bandes-annonces et des extraits des films à venir, a laissé augurer d’une offre de hauts niveaux dans les prochains mois, à commencer par la semaine prochaine avec « Joker 2 ». Surtout, « Le robot sauvage », le dessin animé qu’Universal a présenté un soir est, de l’avis de tous les exploitants, du niveau des meilleurs Pixar et devrait engranger des millions et des millions de spectateurs de spectateurs. Au contraire, l’année dernière, la fréquentation a-vait commencé à s’effondrer fin septembre.
Cela dit, les exploitants ont des motifs d’inquiétudes. Ainsi, l’opération « école au cinéma » est en danger. L’année dernière elle a mobilisé 77 000 enseignants des collèges et lycée et a concerné 2 millions d’élèves qui ont été voir des films dans 1 500 établissements. Or, au cours des 6 premiers mois de cette année, le cinéma en France enregistre une énorme baisse des inscriptions des enseignants pour la formation à l’encadrement des élèves. Et une baisse de nombre d’élèves. C’est d’ailleurs un nouvel exemple de la crise de notre enseignement : trop peu d’enseignants et des enseignants mal payés.
Par ailleurs, les exploitants, et tout particulièrement ceux de la grande exploitation, se plaignent à juste titre que les barèmes du soutien automatique n’ont pas été réévalués depuis 2012, ce qui, compte tenu de l’inflation, correspond à une diminution sensible de ce soutien. Olivier Henrard a affirmé que le CNC travaillait à une révision de ces barèmes. Néanmoins, Richard Patry, le président de la FNCF, a cru bon de mettre en garde contre la tentation deBercy, qui cherche toutes les économies possibles, de réduire ce soutien : « Pas touche ! ce n’est pas de l’argent public mais l’argent de notre public « , a-t-il rappelé.
Depuis le triomphe de « Un p’tit truc en plus » et des jeux para-olympiques, le handicap est à l’ordre du jour en France. Cela a permis à la CST de rappeler qu’il y a là un marché à développer avec les projections pour les mal entendants, les mal-voyants et les séances Ciné-Relax (destinées aux personnes dont le handicap entraine un trouble du comportement).
La séance consacrée à l’écologie des cinémas a été riche d’enseignement. Il y a un plan national de réduction obligatoire progressive de la consommation d’énergie et d’eau ainsi que du niveau des déchets, que les salles doivent respecter dans les années à venir. Une commission de la FNCF a mené des études qui démontrent que cette démarche contribuera à la réduction des coûts de fonctionnement de l’exploitation. Et un outil numérique a été mis en place pour aider les exploitants à y parvenir : en fonction des réponses à un questionnaire précis sur leurs salles ils obtiendront un agenda, adapté aux caractéristiques de chaque salle, des mesures à prendre pour respecter le plan.
Par ailleurs le CNC va publier une étude sur l’intérêt des projecteurs laser : ils consomment quatre fois moins d’énergie que les projecteurs à lampes Xenon et leur impact environnemental est le tiers de celui de ces derniers. Leur intérêt financier est donc évident. Le représentant de la banque BNP-Paribas en a profité pour rappeler que son établissement offrait des réductions de taux d’intérêt pour les investissements à impact écologique.
Comme prévu dans nos colonnes, https://siritz.com/editorial/les-lecons-du-triomphe-de-kaizen/ dans les couloirs, au restaurant et dans la salle un des sujets qui a suscité des interrogations tout comme des interventions enflammées lors des débats a été le succès de la diffusion de Kaizen et, surtout, le non-respect de la réglementation des visas spéciaux par son distributeur, MK2. LA FNCF et plusieurs distributeurs ont rappelé qu’ils avaient mis en garde le CNC contre ce qu’ils savaient devoir être une violation dûment programmée de la loi. Le président du CNC a rappelé qu’il n’avait pas le pouvoir d’empêcher un délit avant qu’il n’ait été commis et que c’était la première fois que cette réglementation n’avait pas été respectée. Pour ce type de visa, une fois commise la sanction est d’ordre pénale (jusqu’à 45 000 € d’amende, ce qui est évidemment dérisoire pour les profits dégagés par 310 000 billets vendus). Olivier Henrard a fait remarquer que les distributeurs dont les films avaient été déprogrammés un vendredi soir pour permettre une diffusion illégale de « Kaizen » pouvaient saisir le juge civil et demander réparation de ce préjudice.
D’une manière générale les exploitants sont revenus de ce Congrès optimistes quand à l’avenir du cinéma en France. C’était incontestablement un bon 79 ème congrès de la FNCF.
ET SOUDAIN LE SIDA FRAPPE
CinéscoopLe 7ème long métrage réalisé par Gaël Morel https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaël_Morel, « Vivre, mourir, renaître », https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivre,_mourir,_renaître est , comme ses précédents, un film dramatique. Il raconte l’histoire de deux hommes et une femme au siècle dernier : et soudain le sida frappe. Sorti ce mercredi dans 127 salles, il avait rassemblé 6055 spectateurs pour ce premier jour.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.https://www.cinefinances.info
Gaël Morel
Son budget prévisionnel est de 2,9 millions €, soit trois quarts du budget prévisionnel médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à 45% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 70 000 €, soit 70% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/
Les rôles principaux ont reçu 102 000 €, soit 20% de plus que la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
ARP sélection (Laurent Pétin et Michèle Halberstadt) est le producteur délégué. Arte Cinéma est coproducteur. La région Ile de France lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Arp Sélection a donné un minimum garanti pour tous les mandats France, sauf la télévision et un autre pour les ventes internationales.
Le précédent film de Gaël Morel était « Prendre le large », sorti en 2017. https://fr.wikipedia.org/wiki/Prendre_le_large
Il était tourné en Savoie et au Maroc pour un budget prévisionnel de 1,2 millions €. Le producteur était TS Productions et Les films du Losange le distributeur. La rémunération de Gaël Morel en tant que réalisateur était de 25 000 €. Il avait écrit le scénario avec Rachid O. et Yasmine Louati pour 50 000 €. Le film avait rassemblé 80 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE COMÉDIE VOLONTAIREMENT TRASH
CinéscoopC’est une comédie volontairement trash, “L’heureuse élue” https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Heureuse_Élue qui est le deuxième film réalisé par Franck Bellocq https://fr.wikipedia.org/wiki/Frank_Bellocq#:~:text=Interprète%20du%20journaliste%20Franki%20Ki,Patrick%20le%20surveillant%20du%20lycée) qui est par ailleurs acteur (mais pas dans ce film) et scénariste.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Franck Bellocq
Son budget prévisionnel est de 7 millions €, soit 45% de plus que le budget moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 35 jours de tournage, en France et au Maroc ainsi que la post-production, la rémunération du réalisateur est de 180 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est un tiers au-dessus de la moyenne des rémunérations de réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Il a écrit le scénario avec David Cohen pour 175 000 €, soit 85% du budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 620 000, ce qui représente le triple de ce qu’ils reçoivent en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués du film sont 74 Films (Daniel Tordjman) et SND. TF1 est coproducteur. TF1, Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats.
Le premier film réalisé par Franck Bellocq était la comédie « Love addict », https://fr.wikipedia.org/wiki/Love_Addict_(film) sorti en 2018.
Il était produit par My Family et Davis Films pour un budget de 9 millions €. Metropolitan Film Export avait donné un minimum garanti pour la distribution. Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 170 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il avait déjà écrit le scénario avec David Cohen pour 350 000 €. Le film avait rassemblé 700 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
EMMANUELLE VERSION FÉMINISTE
CinéscoopVoici une nouvelle adaptation cinématographique d’Emmanuelle, le roman érotique d’Emmanuelle Arsan. Un best-seller mondial. Le premier, réalisé par Just Jaeckin et sorti en 1974, avait été un succès en France (10 millions d’entrées10 ans d’explication) et dans le monde. Il avait été suivi par deux autres versions, avec deux réalisateurs différents, qui avaient été des succès, mais moindre. Il y avait également eu une série TV. Cette Emmanuelle version féministe est réalisée par l’écrivaine, journaliste, scénariste et réalisatrice Audrey Diwan, dont c’est le troisième long métrage.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Audrey Diwan
Son budget prévisionnel est de 22,9 millions €. C’est le troisième budget de l’année, derrière « Le comte de Monte Cristo » https://siritz.com/cinescoop/un-cinema-veritablement-transgenre/et « Émilia Perez » https://siritz.com/financine/le-budget-de-la-musique-dans-le-film/ A noter que les trois sont coproduits et distribués par Pathé.
Pour la préparation, 40 jours de tournage en Ile de France et à Honk-Kong, en français et en anglais, ainsi que la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 220 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est 10% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs.https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Le scénario a été écrit par Rebecca Zlotowski avec Audrey Diwan. Elles ont reçu 440 000 € tandis que les droits d’adaptation ont été acquis pour 250 000 €. Avec 690 000 €, le budget du scénario est le 4ème de l’année, derrière « Le comte de Monte Cristo », « Largo Winch et le prix de l’argent » (1,161 million €) https://fr.wikipedia.org/wiki/Largo_Winch_:_Le_Prix_de_l%27argent#:~:text=7%20Liens%20externes-,Synopsis,évènements%20sont%20peut%2Dêtre%20liés et « Les derniers Hommes » (841 000 €) https://siritz.com/cinescoop/film-de-guerre-en-indochine/ Les rôles principaux ont reçu 550 000 €, soit 2,6 fois la moyenne de ce qu’ils ont reçu. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués sont Rectangle productions (Édouard Veil) et Chantelouve (Réginald de Guillebon). Goodfellas (Vincent Maraval et Brahim Chioua) et Pathé sont coproducteurs. Le CNC a donné une subvention pour les effets sonores. France 2 a préacheté 2 passages mais ne parait pas comme producteur. Pathé a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo, vad et TV et Godfellas a celui des ventes internationales sans minimum garanti.
Le précédent film d’Audrey Diwan était « L’Évènement », sorti en 2021. C’était l’adaptation d’un roman éponyme d’Annie Ernaux. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Événement_(film) Il était produit par Rectangle Productions pour 4,3 millions €. La rémunération de la réalisatrice était de 100 000 €. Wild Bunch était le distributeur. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-audrey-diwan/ Le film avait rassemblé 140 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la mort de Pierre-William Glen, un grand chef opérateur, un grand président de la CST et un ami.
Siritzky.com
ATTACHANT PORTRAIT D’UNE FEMME DÉTRAQUÉE
CinéscoopLe 7ème long métrage réalisé par Sophie Fillières (décédée le 32 juillet dernier) https://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Fillières, « Ma vie ma gueule », https://fr.wikipedia.org/wiki/Ma_vie,_ma_gueule, est un attachant portrait d’une femme détraquée, interprétée par Agnès Jaoui. Alors que la fréquentation de la semaine, à dimanche soir, avait chuté de 18% par rapport à l’année dernière, il a rassemblé 38 000 spectateurs dans 204 salles.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Sophie Fillières
Son budget prévisionnel est 1,2 millions €. C’est le tiers du budget prévisionnel médian des fictions françaises. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 30 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien. C’est le quart de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Sophie Fillières a écrit le scénario pour 63 000 €, soit les deux tiers du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 20 000 € ce qui représente le quart de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Christmas in July (Julie Salvador). Le film a bénéficié du CNC de 550 000 € d’avance sur recettes ainsi que d’une aide remboursable. L’Angoa lui a apporté son soutien. Jour de fête a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle.
Le précédent film de Stéphane Fillière était la comédie romantique « La Belle et la Belle », sorti en 2018. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Belle_et_la_Belle
Le film avait le même producteur et était distribué par Memento Films. Son budget prévisionnel était 4 millions €. Il avait rassemblé 122 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
Son budget prévisionnel est 1,2 millions€. C’est le tiers du budget prévisionnel médian des fictions françaises. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 30 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 20 000 € de salaire de technicien. C’est le quart de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/
Elle a écrit le scénario pour 63 000 €, soit les deux tiers du budget médian des scénarios des fictions françaises. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 20 000 € ce qui représente le quart de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Christmas in July (Julie Salvador). Le film a bénéficié du CNC de 550 000 € d’avance sur recettes ainsi que d’une aide remboursable. L’Angoa lui a apporté son soutien. Jour de fête a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution salle.
Le précédent film de Stéphane Fillière était la comédie romantique « La Belle et la Belle », sorti en 2018. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Belle_et_la_Belle
Le film avait le même producteur et était distribué par Memento Films. Son budget prévisionnel était 4 millions €. Il avait rassemblé 122 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
LES LEÇONS DU TRIOMPHE DE KAIZEN
ÉditorialIl est certain que les performances en salle exceptionnelles du documentaire « Kaizen-1 an pour gravir l’Everest» seront au coeur des discussions et des débats au cours du 79 ème Congrès de la FNCF qui s’ouvre aujourd’hui à Deauville.
Tout d’abord il faut reconnaitre que ce doit être un motif d’intense satisfaction pour l’ensemble de la profession cinématographique. Ce film, réalisé par Basile Monnot, et qui raconte du l’ascension de l’Everest par le youtubeur Inoxtag, a été diffusé dans 458 salles pour un total de 925 séances les 13 et 14 septembre derniers, a rassemblé 310 000 entrées. Soit une moyenne de 335 entrées par séance. Un chiffre record.
Or ces 310 000 spectateurs ont payé leur place alors qu’ils savaient qu’ils pourraient le voir gratuitement sur youtube les 18 septembre suivant. Et il y a culminé à 23 millions de vues.
Cela confirme de manière éclatante qu’une séance dans une salle de cinéma représente pour de très nombreux citoyens un spectacle irremplaçable. C’est une nouvelle confirmation qu’il n’est nullement menacé par l’explosion de l’offre de contenus audiovisuels accessibles individuellement. En fait, le cinéma est le plus accessible des spectacles collectifs. Et le succès de certains concerts, comme des stades archi-pleins pour certaines grandes compétitions sportives alors que l’on peut les voir beaucoup mieux chez soi à la télévision, va dans le même sens. Le spectacle collectif représente un besoin fondamental de la nature humaine. Évidemment, pas tous les spectacles collectifs, comme le prouve la concentration de la fréquentation cinématographique en un nombre de plus en plus réduit de films. Mais, avec une telle expérience, les exploitants français peuvent être certains qu’ils retrouveront et, sans doute, dépasseront leurs 200 millions d’entrées annuelles d’avant la crise. Rappelons à cet égard que les spectateurs de cinéma ont surtout envie d’aller voir ce qu’il estiment comme le haut de gamme. https://siritz.com/editorial/le-cinema-repose-sur-le-haut-de-gamme/
Bien entendu, il est clair que, pour la diffusion en salle de « Kaizen », la réglementation des visas pour séances exceptionnelles n’a pas été respectée puisqu’on est très au-dessus du plafond de 500 séances. Mais face à un tel succès comment le distributeur pouvait-il improviser un critère de sélection des salles ?
La chronologie des médias reste un pilier de l’économie du cinéma en France. Nul doute qu’il faut la revoir pour tenir compte du succès des réseaux sociaux et d’internet. Olivier Henrard, qui exerce aujourd’hui à titre intérimaire la direction du CNC propose à cet égard d’ouvrir une concertation sur l’opportunité d’ajuster le cadre législatif et réglementaire. Rappelons qu’à l’inauguration de la chronologie des médias la fenêtre de Canal+ était à un an.
ET SOUDAIN LE SIDA A FRAPPÉ
CinéscoopLe 7ème long métrage réalisé par Gaël Morel https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaël_Morel, « Vivre, mourir, renaître », https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivre,_mourir,_renaître est , comme ses précédents, un film dramatique. Il raconte l’histoire de deux hommes et une femme au siècle dernier : et soudain le sida a frappé
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Gaël Morel
Son budget prévisionnel est de 2,9 millions €, soit trois quarts du budget prévisionnel médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 100 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à 45% de plus que la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 70 000 €, soit 70% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/
Les rôles principaux ont reçu 102 000 €, soit 20% de plus que la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
ARP sélection (Laurent Pétin et Michèle Halberstadt) est le producteur délégué. Arte Cinéma est coproducteur. La région Ile de France lui a apporté son soutien. Canal+, Ciné+ et Arte l’ont préacheté. Arp Sélection a donné un minimum garanti pour tous les mandats France, sauf la télévision et un autre pour les ventes internationales.
Le précédent film de Gaël Morel était « Prendre le large », sorti en 2017. https://fr.wikipedia.org/wiki/Prendre_le_large
Il était tourné en Savoie et au Maroc pour un budget prévisionnel de 1,2 millions €. Le producteur était TS Productions et Les films du Losange le distributeur. La rémunération de Gaël Morel en tant que réalisateur était de 25 000 €. Il avait écrit le scénario avec Rachid O. et Yasmine Louati pour 50 000 €. Le film avait rassemblé 80 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.