Le réalisateur américain Juan Carlos Medina en est à son troisième film, mais les deux précédents ne sont pas sortis en salle en France https://www.imdb.com/fr/name/nm0575726/. Le thriller « Six jours » est une course contre un délai de prescription. https://fr.wikipedia.org/wiki/Six_Jours

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Juan Carlos Medina

Son budget est 6,7 millions €, soit 25% de plus que le budget moyen des films français de fiction sortis 2023 https://siritz.com/financine/les-barometres-2024-des-films-de-fiction/. Pour la préparation, 33 jours de tournage, dont un en studio, et la post-production la rémunération du réalisateur est de 130 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Denis Brusseaux et Guillaume Mautalent pour 187 000 €, soit 15% de plus que le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 704 000 €, soit trois fois la rémunération moyenne des rôles principaux.

Les producteurs délégués sont Empreinte Cinéma   (Raphaël Rocher et Elsa Rodde) et SND. Pro Lab et One Upon a Time sont coproducteurs. Pictanovo a fourni une aide remboursable.  Canal+, Ciné+, France télévisions et M6 l’ont préacheté. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film de Juan Carlos Medina était un film d’horreur britannique, « Golem le tueur de Londres », sorti en  2016.

Le dernier film distribué par SND était la comédie « L’heureuse élue », sorti en septembre de cette année, réalisé par Franck Bellocq. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-volontairement-trash/ Il avait rassemblé 511 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

L’année 2025 démarre avec un film français à gros budget. Pour le 3ème film de Franck Dubosc en tant que réalisateur https://fr.wikipedia.org/wiki/Franck_Dubosc ,  « Un ours dans le Jura », https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_ours_dans_le_Jura, le comédien, qui en est aussi l’un des principaux interprètes, nous offre une comédie noire à la frères Coen.

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FRANCK DUBOSC

Son budget prévisionnel est 12,1 millions €. Il se situerait au 15ème rang des budgets prévisionnels les plus élevés de 2024 et représente 2,3 fois le budget moyen des films de fiction sortis l’année dernière. Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 500 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Ce serait la 6èmerémunération la plus élevée de l’année dernière, soit 3,6 fois la rémunération moyenne des réalisateurs. Il a écrit le scénario avec Sarah Kaminski pour 690 000 €, ce qui situerait le coût du scénario au 6ème rang de l’année dernière et à 4,3 fois le budget moyen des scénarios. Enfin, les trois rôles principaux ont reçu 1,35 millions €, ce qui les situerait au 3ème rang de l’année dernière et représente 6,3 fois la rémunération moyenne des rôles principaux.

LE FINANCEMENT DU FILM

Le producteur délégué est Gaumont. Pour toi public (Franck Dubosc) et France 2 cinéma sont coproducteurs. Netflix et France 2 (2 passages) l’ont préacheté. Gaumont est distributeur. Le producteur belge Umedia est coproducteur.

Le précédent film réalisé par Franck Dubosc, et dans lequel il était également l’un des principaux interprètes, était « Rumba la vie », sorti en 2022. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-franck-dubosc/ Son budget prévisionnel était 11,2 millions € et la rémunération du réalisateur 220 000 €. Il avait écrit le scénario pour 600 000 €. Gaumont était producteur et distributeur. Le film avait rassemblé 290 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le premier long métrage d’Anne-Sophie Bailly https://lesfilmspelleas.com/personne/anne-sophie-bailly, « Mon inséparable », https://fr.wikipedia.org/wiki/Mon_inséparable est un émouvant mélodrame sur le handicap adulte.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Anne-Sophie Bailly

Son budget prévisionnel est 3,2 millions €, soit un peu moins que le budget prévisionnel médian des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 36 jours de tournage, dont 4 en Belgique et en Irlande, et la post-production, la rémunération de la réalisatrice est de 67 000 €, dont 27 000 € d’à-valoir sur droits d’auteur et 34 000 € de salaire de technicien. C’est 80% de la rémunération médiane des réalisateurs de films de fiction. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Les rôles principaux ont reçu 160 000 €, soit le double de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le financement du film

Le producteur délégué est Les Films Pelléas (Philippe Martin et David Thion). France 3 cinéma est coproducteur. Le film a bénéficié de 390 000 € d’avance sur recettes.  Il est lauréat de l’appel à projet Les uns et les autres du  CNC. Pictanovo (Hauts-de-Seine) et la région Ile de France lui ont apporté leur aide. Une sofica non garantie y a investi. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Les films du Losange lui a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution France et un autre pour les mandats de distribution étranger.

Le précédent film distribué par Les Films du Losange était « Dahomey », sorti en septembre et distribué par Mati Diop. https://siritz.com/cinescoop/le-retour-de-tresors-voles-au-dahomey/ Cette coproduction France-Sénégal-Bénin était produite par Les Films du Bal pour 800 000 €. sorti dans 81 salles ce film avait rassemblé 70 000 spectateurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dahomey_(film)

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Nous devons être conscient que le cinéma a changé d’époque depuis le Covid.  C’est en tout cas l’exemple que donne les films français en 2024 . Or, dans la mesure où la télévision est la principale source de financement des films français, il risque de se créer un hiatus le financement de notre cinéma. Il faudra sans doute trouver un moyen de le corriger.
Ainsi, cette année il a été claire que les « stars » ne sont plus du tout un moteur du succès en salle. Le succès du triomphe de l’année, « Un p’tit truc en plus », est essentiellement dû à son casting composé d’amateurs totalement inconnus, des handicapés mentaux jouant, avec un incroyable talent, aux handicapés mentaux tels que nous les voyons.
Certes, le casting de « Le comte de Monte-Cristo », avec, en tête, la star Pierre Niney, est particulièrement relevé. Mais le succès du film est avant tout dû à celui des deux « Trois mousquetaires » de 2023, le bouche à oreille laissant entendre que « Le comte est encore mieux ».
En revanche, il est incontestable que Christian Clavier est l’une des stars du cinéma comique français. C’est en tout cas ce que pensent les producteurs puisque sa rémunération est systématiquement supérieure au million d’euros par film. Or, les entrées du film qui vient de sortir pour les fêtes de Noël, « Jamais sans mon psy https://siritz.com/cinescoop/un-patient-est-le-cauchemar-dun-psychanaliste/ , une comédie dont le budget prévisionnel est au-dessus des 11 millions € et qui est sorti dans 540 salles, devrait avoir du mal à dépasser les 600 000 entrées. C’est loin de ce qu’espéraient son producteur, son distributeur et les exploitants.
C’était déjà le cas des derniers films réalisés et interprétés par celui qui est incontestablement la plus grande star du cinéma français, Dany Boon. « La vie pour de vrai, » qui avait coûté près de 30 millions € a à peine dépassé les 800 000 entrées/https://siritz.com/cinescoop/la-vie-pour-de-vrai/.

En fait, aujourd’hui, le public du cinéma est un public averti qui choisit soigneusement ses films. Il ne se déplace pour aller au cinéma que pour voir soit ce qu’il ne peut voir ailleurs, soit un spectacle dont il a de bonnes raisons de penser qu’il est dans la veine de ce qui lui avait énormément plu, en peut-être encore mieux, et qui, à ce titre, est devenu une franchise.
Mais il y a un hiatus. Il tient au fait que le principal financier du cinéma français ce sont les grandes chaînes de télévision. Or les responsables de ces chaînes savent que chaque soir le public de la télévision va devoir choisir entre un grand nombre de programmes et que, pour les films, son attention va être attirée par les vignettes où apparaissent le visage d’une ou plusieurs stars. Ils vont donc privilégier la présence de stars dans les films qu’ils financent.
Ainsi, les chaînes ont financé 6,5 millions € du devis de 11,5 millions € de« Jamais sans mon psy », soit 56% du coût total du film. Et, sur un devis français de 21 millions € du dernier film de Dany Boon, elles en ont financé 8,2 millions €, soit 40%. Si un producteur peut avoir un casting « fort », à plus forte raison s’il comporte une ou plusieurs « stars », c’est ce qui est le plus facile de financer, parce qu’il intéressera à coup s que lesûr les grandes chaînes.

Ce qui incite les producteurs à privilégier le casting sur le choix du sujet, son originalité et la qualité du scénario. Et, parfois même, au détriment de ces trois autres éléments. Pour le cinéma en salle ce hiatus n’est pas sans poser un problème.

Les stars sont potentiellement un garde fou, car, pour préserver leur statut de star, elles ont besoin du succès. Et, pour ce faire, ce sont elles qui ont le plus intérêt à ce que les projets qu’elles acceptent comportent les ingrédients nécessaires au succès.

Dans son deuxième long métrage, « Planète B », https://fr.wikipedia.org/wiki/Planète_B Aude-Léa Rapin https://fr.wikipedia.org/wiki/Aude_Léa_Rapin décrit un univers carcéral dystopique pour militants.

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Aude-Léa Rapin  

Cette coproduction entre la France (90%) et la Belgique (10%) a un budget prévisionnel de 5,6 millions €, légèrement supérieur au budget prévisionnel moyen des films français de fiction sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 43 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 90 000 €, dont 40 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 50 000 € de salaire de technicien. C’est la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Elle a écrit le scénario pour 76 000 €, ce qui correspond également au budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 185 000 €, soit 90% de ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le financement du film

Le producteur délégué est Les Films du Bal (Ève Robin et Benoit Roland). La région Auvergne Rhône-Alpes et France 3 cinéma sont coproducteurs. Trois sofica y ont investi. Le film a bénéficié de 650 000 € d’avance sur recettes, de l’aide au développement du CNC, du slate media d’Euromedia et du soutien de la région Sud. OCS, Netflix et France 3 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et OCS pour le mandat de vente à l’étranger.

Le producteur Belge est Wrong men (Benoît Roland) qui a bénéficié du Tax shelter et du soutien de Wallonie Bruxelles. 3 chaînes belges l’ont pré-acheté.

Le premier film de Aude-Léa Rapin était « Les héros ne meurent jamais », sorti en 2020. Tourné en Bosnie il avait un budget prévisionnel de 1 million d’euros. Il était produit par Les Films du Worso et Le Pacte était le distributeur. Il avait rassemblé 10 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le premier long métrage réalisé par la comédienne Raphaële Moussafir https://www.unifrance.org/annuaires/personne/310717/raphaele-moussafiret le 5ème réalisé par Christophe Offenstein, https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Offenstein,« Les cadeaux », https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Cadeauxest une comédie sur un Noël qui tourne mal.

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Raphaële Moussafir

Christophe Offenstein

Son budget prévisionnel est de 4 millions €, soit les trois quarts du budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 27 jours de tournage et la post-production la rémunération des deux réalisateurs est de 75 000 €, dont 5 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 70 000 € de salaire de technicien. Cela correspond à 85% de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Ils ont écrit le scénario pour 115 000 €, soit 80% du budget moyen de scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 248 000 € ce qui est 20% de plus que ce qu’ils ont reçu en moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le financement du film

Le producteur délégué est Karé productions (Antoine Rein). France 3 cinéma est coproducteur. La Procirep lui a apporté son aide. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Le film a bénéficié de placements de produits. Warner Bros lui a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film réalisé par Christophe Offenstein est « Canailles », sorti en 2022. C’était une adaptation du roman « Une canaille et demie » de Iain Levinsonhttps://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-christophe-offenstein/ Son budget prévisionnel était également de 4 millions € et la rémunération du réalisateur 100 000 €. Son producteur était Radar Film et son distributeur StudioCanal. Le film avait rassemblé 60 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Cette année, en fin de compte, le cinéma en France ne dépassera que de peu les 181 millions de l’année dernière.
Mais c’est à juste titre que Le Figaro s’est félicité des bonnes performances de la production 2024 de films français. Avec 45% de part de marché elle fait jeu égal avec  les films américains, soit quelques 80 millions de spectateurs. Avant le Covid, avec des années régulièrement à plus de 200 millions d’entrées, il ne faisait que 35%  de part de marché, soit quelques 70 millions d’entrées contre 55% de part de marché pour les films américain (110 millions d’entrées). Donc, dans un marché un peu plus faible, il fait sensiblement plus en valeur absolu. Le progrès est incontestable.

Rappelons également les 10 nominations de « Émilia Perez », le film de Jacques Audiard, aux Golden Globes et ses nominations aux Oscars.https://siritz.com/cinescoop/un-cinema-veritablement-transgenre/. Le cru 2024 est donc excellent à tous points de vue

Les stratégies pour réussir

Les données financières que Cinéfinances.info* fournit à ses abonnés  permettent de comprendre la stratégie des producteurs pour viser le succès avec chacun de leur film. À titre d’exemple, avec près de 11 millions d’entrées, le plus grand succès de l’année est « Un p’tit truc en plus », une comédie sans la moindre star, produite par Ciné Nominé et distribuée par Pan distribution https://siritz.com/editorial/le-ptit-truc-en-plus-du-cinema/. Son budget prévisionnel est de 6,7 millions €, légèrement au-dessus de la moyenne du budget des films de fiction.

En seconde position, approchant les 10 millions d’entrées, « Le comte de Monte-Cristo » est une énième adaptation d’un grand classique de la littératured’aventure https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/.Le film d’Alexandre de la Patelière et de Guillaume Laporte, coproduit et distribué par Pathé, a le budget le plus élevé de l’année-42 millions €-qui lui permet un casting relevé et du grand spectacle. Il est plus que probable que ses ventes à l’étranger sont confortables. Ce qui justifie que son producteur, Dimitri Rassam, décide d’adapter au cinéma la saga « Rois maudits », écrits par Maurice Druon, une série de films qui auront pour ambition de concurrencer les blockbusters américains. Ces deux exemples confirment qu’il n’y a pas de recette pour réussir.

Que signifie réussir pour un producteur ou un distributeur ?

Mais, au fait,  que signifie réussite ? Pour un producteur ou un distributeur cela dépend de la façon dont le film est financé. « Un p’tit truc en plus », compte tenu de plus de 3,1 millions € de pré-ventes à 4 chaînes de télévision aurait été une bonne affaire avec un million d’entrées. « Le comte de Monte-Cristo » avait l’avantage de s’appuyer sur l’expérience des deux « Trois mousquetaires », qui, sortis la même année, avaient été des succès en France et à l’international. Ils coûtaient chacun 36 millions € et avaient dépassé respectivement les 3 millions et les 2,5 millions d’entrées. « Le Comte » a donc coûté 20% de plus que chacun d’entre eux. Mais il va rassembler dans les salles en France 180% des spectateurs des deux réunis.

Dans la catégorie des petits budgets, puisque très en-dessous du budget médian, « Vingt Dieux », produit par Agath films/Ex Nihilo à un budget prévisionnel des 2,8 millions €. Son distributeur, Pyramide n’a donné que 50 000 € de minimum garanti https://siritz.com/editorial/les-paysans-ont-la-cote/ . Il n’a aucun acteur professionnel. Dès à présent on peut estimer qu’il dépassera les 400 000 entrées et atteindra peut-être les 500 000. Ce sera donc, là encore, une bonne affaire.

Une industrie à fort risque

Mais le cinéma reste une industrie à risque, et à fort risque. L’exemple le plus spectaculaire est « Emmanuelle », réalisé cette fois Audrey Diwan, produit par Rectangle productions et Chantelouve, et distribué par Pathé https://siritz.com/cinescoop/emmanuelle-version-feministe/. Cette nouvelle version d’une franchise à succès avait un budget de 22 millions € et n’a même pas atteint les 70 000 entrées. Visiblement le public a estimé que son approche  de la sexualité n’avait rien à voir avec celle des années des premiers « Emannuelle », alors que celle du film d’Audrey Diwan en est très différente.

Par ailleurs, les choix du public sont de plus en plus catégoriques. Il y a une poignée de films qui attirent son attention et les autres sont rejetés d’emblée. Sans doute, face aux multiples offres d’images, sur son téléviseur ou son smartphone, le public ne va au cinéma que pour un film qui lui paraît « exceptionnel ».

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Les frères Bougheraba remettent ça. Ils réalisent avec “ Sous écrous » leur 3ème comédie populaire. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=1000001005.html. Cette fois-ci c’est Hakim qui est crédité de la réalisation. https://kifim.ouest-france.fr/biographie/hakim-bougheraba/1434354/

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Hakim Bougheraba

Le budget prévisionnel du film est 7,5 millions €, soit 45% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortie depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du  réalisateur est de 300 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est deux fois et demi la rémunération moyenne des réalisateurs de fiction. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/. Hakim, Ichem, Alien et Redouane ont écrit le scénario pour 144 000 €, soit la rémunération moyenne des scénaristes de fiction. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux, dont Ichem Bougheraba,  reçu 400 000 €. C’est presque le double de ce  qu’ils ont reçu en moyenne.https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Financement du film

Les producteurs délégués  sont Kallouche cinema (Jean Rachid) et Hyper Focal Movie (Ryad Montel). Apollo Films/StudioCanal et France 2 cinéma sont coproducteurs. Apollo Films/StudioCanal  a donné minimum garanti pour tous les mandats de distribution.

Le précédent film des frères  Bougheraba était « Les Segpa au ski », sorti le 27 décembre 2023. https://siritz.com/cinescoop/enfin-une-tres-bonne-surprise. Son budget prévisionnel était de 5 millions €. Il était réalisé par Ali et Hakim Bougheraba pour 60 000 €. Il était produit par Mandarin & Cgie et Kallouche Cinéma.  StudioCanal+ était  distributeurs. Sorti dans 301 salles le film avait rassemblé 1 370 000 spectateurs.

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Le 8ème long métrage de fiction réalisé par le franco-marocain Nabil Ayouch https://fr.wikipedia.org/wiki/Nabil_Ayouch, « Everybody loves Touda », est un film marocain, tourné en arabe marocain. Il raconte comment une chanteuse vise l’émancipation à Casablanca. https://fr.wikipedia.org/wiki/Everybody_Loves_Touda

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Nabil Ayouche

Il s’agit en fait d’un coproduction entre 5 pays : France (35%), Maroc (26%), Belgique (17%), Pays-Bas (11%) et Danemark (11%).Son budget prévisionnel est 2,4 millions €, soit un peu moins de la moitié du budget moyen des films de fiction français sortis en France depuis  le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 42 jours de tournage au Maroc et la post-production la rémunération du réalisateur est de 150 000 €, dont 70 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 80 000 € de salaire de technicien. C’est 30% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/.Il a écrit le scénario pour 73 000 €, soit un peu moins que le budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/.Les rôles principaux ont reçu 42 000 €, soit la moitié de leur rémunération médiane. ttps://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le producteur délégué français est Les Films du nouveau monde (Martine Cohen). Canal+, Ciné+ et France 3 ont préacheté le film. Ad Vitam a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France et MK2 pour les ventes à l’étranger. SORFOND (Norwegian South Film Fond) a également apporté son soutien.

Le producteur délégué marocain est Ali n’productions ( Nabil Ayouch) qui a bénéficié du soutien du Centre cinématographique Marocain ainsi que de l’ Organisation Internationale de la francophonie.

Le producteur belge est Les films Velvet (Frédéric Jouve) qui a bénéficié de l’aide de la Fédération de Wallonie. La RTBF, et Be TV l’ont préacheté. Le producteur néerlandais Viking Films (Marleen Slot) qui a bénéficié de l’aide du Netherland Film Fund. Le producteur Danois est SnowGlode Film (Mikkel Jersin et Katrin Pors) qui a bénéficié du soutien du Developemnt Film Institution (banque dépendant des Nations-Unies).

Le précédent film réalisé par Nabil Ayouch était la coproduction franco-marocaine « Haut et fort », sorti en France en 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/Haut_et_FortIl avait les mêmes  producteurs français et marocain et Ad Vitam le distribuait. Il avait rassemblé 24 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.

Le 17 ème film réalisé par le romancier Guillaume Nicloux https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Nicloux« Sarah Bernhardt, la divine » n’est pas une biographie mais présente deux épisodes de la vie de la première star mondiale de l’histoire. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarah_Bernhardt,_La_Divine

Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.

Guillaume Nicloux

Son budget  définitif est 6,5 millions € soit un quart de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 24 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 125 000 €, dont 74 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 21 000 € de salaire de technicien. C’est légèrement supérieur à la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Il a  écrit le scénario avec Nathalie Leurthreaud pour 146 000 €, soit le budget moyen des scénarios.https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/Les rôles principaux ont reçu 408 000 €, soit près du double de leur rémunération moyenne.https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/

Le financement du film

Le producteur délégué est Les films du kiosque (Denis Pineau-Valencienne et François Kraus). Fil prod et TF1 film production sont coproducteurs. Canal+ (+ catch up), Ciné+ et TF1 l’ont préacheté. Memento distribution a donné un minimum garanti pour tous les mandats France et un autre pour les ventes à l’étranger.

Le précédent film de Guillaume Niclux était « Dans la peu de Blanche Houellebeckq », sorti en mars de cette année. Son budget était 2,1 millions €. Les films du Kiosque  était le producteur délégué et Bac Films le distributeur.  rémunération du réalisateur était 50 000 €. https://siritz.com/cinescoop/une-comedie-noire-sur-et-avec-houellebecq/ Le film avait rassemblé 24 000 spectateurs.

*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma.  Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.