Jérôme Clément, qui a été directeur général du CNC et qui est l’un des fondateurs d’Arte, dans un message sur linkedin, attire l’attention sur un article paru dans Le Journal.info qui souligne que Charles de Courson, le rapporteur général de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, pour économiser les deniers de l’État, propose de ne plus subventionner les films qui n’ont pas de succès. Le député n’est pas plus précis. Mais il s’agit sans doute pour lui, au moins de ne pas permettre aux producteurs et distributeurs de ces films de bénéficier du soutien automatique du CNC qu’ils ont généré, si ce n’est d’obliger producteurs et distributeurs à rembourser tout ou partie de l’aide qu’ils ont investi dans ces films.
L’article compare avec humour cette proposition à l’oeuf de Christophe Colomb et imagine que c’est une commission parlementaire, dont ferait partie le rapporteur, qui déterminerait les films qui n’ont pas de succès.
Le rapporteur général de la Commission des finances de l’Assemblée nationale est compétent en matière de finances publiques. Ainsi, dès sa présentation, il avait dénoncé à quel point le projet de budget de l’État pour 2024 était insincère, et, même, de quel ordre de grandeur. Mais, à l’évidence, il ne connaît rien à l’économie du cinéma. C’est d’ailleurs peut-être une des principales causes de la situation catastrophique des finances publiques et de la dégradation constante des services publiques de notre pays : nos dirigeants politiques gèrent notre État comme des comptables, sans aucune prise en compte des réalités économiques.
Ainsi, rappelons à notre rapporteur que, en ce qui concerne le cinéma, le soutien financier n’est pas une subvention de l’État, puisqu’il est financé par une taxe payée par les spectateurs en plus de la TVA. De plus, les entreprises de production, de distribution et d’exploitation ne peuvent en bénéficier que s’ils l’investissent. C’est un mécanisme qui donc les oblige à investir en permanence. Tout le contraire de notre État qui emprunte pour payer ses dépenses de fonctionnement.
Et si le cinéma français est, de très loin, le premier d’Europe, c’est que le soutien bénéficie également aux exploitants, ce qui nous permet d’avoir le meilleur parc de salle d’Europe. Car le cinéma se voit dans une salle de cinéma. Alors que les États des autres pays européens soutiennent essentiellement leur production de films. Le seul défaut de notre soutien c’est qu’au-delà d’un million, les d’entrées d’un film français ne génèrent pas de soutien automatique. Ces films payent donc la taxe additionnelle mais n’en bénéficient pas. Comme pour un film américain. Est-ce parce que l’augmentation du nombre de films est une priorité ou parce que le succès est mal vu ? à moins que ce soit par une totale méconnaissance du rôle du distributeur.
Bien entendu, en France, on produit et on distribue « trop » de films. Mais c’est l’essence même de l’économie de marché. Combien de nouveaux produits ou de nouveaux services sont lancés chaque année qui sont des échecs, combien de recherches n’aboutissent pas. Dans les économies communistes ces « gaspillages » ne sont pas possibles. Mais, étonnamment, leurs productions sont systématiquement insuffisantes. Quand les communistes chinois ont compris les avantages de l’économie de marché et l’ont adopté, la Chine a décollé.
FOISONNEMENT DE VIE VÉGÉTALE ET ANIMALE
CinéscoopLe deuxième dessin animé réalisé par le letton Gints Zilbadolis https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=871388.html « Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau », https://fr.wikipedia.org/wiki/Flow_(film,_2024)offre, sans un mot, un foisonnement de vie végétale et animale.
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Gints Zilbadolis
Il s’agit d’une coproduction entre la France (45%), la Belgique (10%) et la Lettonie (45%) pour un budget prévisionnel de 3,5 millions €. C’est 30% du budget du film d’animation franco-luxembourgeois « Angelo, dans la forêt mystérieuse », sorti la semaine dernière. https://siritz.com/cinescoop/angelo-aventurier-et-explorateur et qui rassemblé 89 000 spectateurs. Pour la préparation, le tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 60 000 €, dont 15 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 45 000 € de salaire de technicien. C’est un peu plus du dixième de la rémunération des deux réalisateurs d’Angelo. Le réalisateur a écrit le scénario avec Matiss Kasa et Ron Dyens pour 65 000 €.
Le producteur français est Sacrebleu Productions (Ron Dyens). Il a bénéficié de 280 000 € d’avance sur recettes. Le CNC lui a apporté l’aide aux techniques d’animation, l’aide au développement et l’aide au programme. Il a bénéficié du soutien d’Eurimages ainsi que d’une aide non remboursable de la région Sud. Trois soficas non garanties y ont investi. Il a été pré-acheté par Canal+, Ciné+ et Arte. UFO distribution a donné un minimum garantie pour les mandats de distribution salle, vidéo et Vad. Charades a donné un minimum garanti pour les ventes à l’étranger.
Le producteur Belge est Take Five (Alon Knoll et Grégory Zalcman). Carbone 14 est coproducteur. Eurimages et Screen Bruxelles lui ont apporté leur soutien. La RTBF l’a préacheté et Le Parc Distribution a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution. Le producteur Leton est Dream Well studio (Matiss Kaza). Il a bénéficié du soutien duLatvian Film Center, du State Culture capital Fund et d’Eurimages. Latvian television et Latvaian Streaming l’ont pré-acheté. Baltic Content Media a donné un minimum garanti pour la distribution.
Le premier film réalisé par Gints Zilbadolis était déjà un film d’animation muet, « Ailleurs », sorti en 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ailleurs_(film)
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
LE RIRE ENTRE À L’HÔPITAL PAR LES CLOWNS
CinéscoopCe premier long métrage réalisé par Reda Kateb, qui est un célèbre acteur français, est singulier. En effet, il est produit par Pyramide, qui est surtout connu comme distributeur indépendant, et distribué par Universal France qui a accordé un minimum garanti très élevé. On y raconte comment le rire entre à l’hôpital par les clowns.
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Reda Kateb
Son budget prévisionnel est de 5 millions €, soit à peu près le budget prévisionnel moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/ Pour la préparation, 33 jours de tournage et la post-production, la rémunération du réalisateur est de 147 350 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est un quart de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/ Le scénario a été écrit par Reda Kateb avec Fadette Drouard d’après le livre de Caroline Simonds, « Le rire Médecin » qui raconte comment, grâce à son association du même nom, elle fait entrer les clowns dans les hôpitaux pour y faire rire les enfants malades. Le budget total de ce scénario est 217 000 €, soit 50% de plus que la moyenne des budgets des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 236 000 €, soit 10% de plus que leur rémunération moyenne.
Le producteur délégué est Pyramide productions et il a le soutien de deux soficas garanties. Le Fonds nouveaux talents de la BNP est coproducteur. Le CNC lui a apporté une aide au développement et la Procirep/Angoa son soutien. Le film a bénéficié de l’aide au développement Pays de la Loire. Canal+ et Amazon Prime l’ont préacheté. Et, comme on l’a dit, Universal France, a apporté un minimum garanti correspondant à 40% du budget prévisionnel pour tous les mandats de distribution .
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
COMÉDIE DANS LE MONDE DU FOOT
CinéscoopPour sa 11ème réalisation, « 4 zéros » https://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_Zéros, qui est de nouveau une comédie, Fabien Onteniente https://fr.wikipedia.org/wiki/Fabien_Onteniente, nous plonge, comme son titre l’indique, dans le monde du foot-ball.
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Fabien Onteniente
Le budget prévisionnel du film est 10,9 millions €. C’est un peu plus du double du budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 280 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 2,4 fois la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/Il a écrit le scénario pour 513 000 €, soit 4,4 fois le budget moyen des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 915 000 €, soit 4,3 fois leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Les producteurs délégués sont SND (Thierry Desmichelle) et Curiosa Films (Olivier Delbosc). TF1 Film production est coproducteur. La région Ile de France lui a apporté son soutien. Canal+ l’a pré-acheté (avec le replay), TF1 a pré-acheté 2 passages et le groupe TF1 2 passages pour ses chaînes. SND a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. A son premier week-end le film a rassemblé 147 000 entrées.
Le précédent film de Fabien Onteniente était « All inclusive, bienvenue au club », sorti en février 2019. Son budget prévisionnel était 15,4 millions €. Sa rémunération de réalisateur était 670 000 €. Le budget du scénario,qu’il avait écrit avec Guy Laurent,était 781 000 €. Les rôles principaux avaient reçu 1,25 millions €. Les producteurs délégués étaient Marvelous production et Curiosa Films. Warner était le distributeur. Le film avait rassemblé 818 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UN ÉTAT GÉRÉ PAR DES COMPTABLES
ÉditorialJérôme Clément, qui a été directeur général du CNC et qui est l’un des fondateurs d’Arte, dans un message sur linkedin, attire l’attention sur un article paru dans Le Journal.info qui souligne que Charles de Courson, le rapporteur général de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, pour économiser les deniers de l’État, propose de ne plus subventionner les films qui n’ont pas de succès. Le député n’est pas plus précis. Mais il s’agit sans doute pour lui, au moins de ne pas permettre aux producteurs et distributeurs de ces films de bénéficier du soutien automatique du CNC qu’ils ont généré, si ce n’est d’obliger producteurs et distributeurs à rembourser tout ou partie de l’aide qu’ils ont investi dans ces films.
L’article compare avec humour cette proposition à l’oeuf de Christophe Colomb et imagine que c’est une commission parlementaire, dont ferait partie le rapporteur, qui déterminerait les films qui n’ont pas de succès.
Le rapporteur général de la Commission des finances de l’Assemblée nationale est compétent en matière de finances publiques. Ainsi, dès sa présentation, il avait dénoncé à quel point le projet de budget de l’État pour 2024 était insincère, et, même, de quel ordre de grandeur. Mais, à l’évidence, il ne connaît rien à l’économie du cinéma. C’est d’ailleurs peut-être une des principales causes de la situation catastrophique des finances publiques et de la dégradation constante des services publiques de notre pays : nos dirigeants politiques gèrent notre État comme des comptables, sans aucune prise en compte des réalités économiques.
Ainsi, rappelons à notre rapporteur que, en ce qui concerne le cinéma, le soutien financier n’est pas une subvention de l’État, puisqu’il est financé par une taxe payée par les spectateurs en plus de la TVA. De plus, les entreprises de production, de distribution et d’exploitation ne peuvent en bénéficier que s’ils l’investissent. C’est un mécanisme qui donc les oblige à investir en permanence. Tout le contraire de notre État qui emprunte pour payer ses dépenses de fonctionnement.
Et si le cinéma français est, de très loin, le premier d’Europe, c’est que le soutien bénéficie également aux exploitants, ce qui nous permet d’avoir le meilleur parc de salle d’Europe. Car le cinéma se voit dans une salle de cinéma. Alors que les États des autres pays européens soutiennent essentiellement leur production de films. Le seul défaut de notre soutien c’est qu’au-delà d’un million, les d’entrées d’un film français ne génèrent pas de soutien automatique. Ces films payent donc la taxe additionnelle mais n’en bénéficient pas. Comme pour un film américain. Est-ce parce que l’augmentation du nombre de films est une priorité ou parce que le succès est mal vu ? à moins que ce soit par une totale méconnaissance du rôle du distributeur.
Bien entendu, en France, on produit et on distribue « trop » de films. Mais c’est l’essence même de l’économie de marché. Combien de nouveaux produits ou de nouveaux services sont lancés chaque année qui sont des échecs, combien de recherches n’aboutissent pas. Dans les économies communistes ces « gaspillages » ne sont pas possibles. Mais, étonnamment, leurs productions sont systématiquement insuffisantes. Quand les communistes chinois ont compris les avantages de l’économie de marché et l’ont adopté, la Chine a décollé.
ANGELO AVENTURIER ET EXPLORATEUR
CinéscoopAdapté de la bande dessinée à succès de Winshluss, «Dans la forêt sombre et Mystérieuse », le dessin animé « Angelo, dans la forêt mystérieuse » https://fr.wikipedia.org/wiki/Angelo_dans_la_forêt_mystérieuse#:~:text=Angelo%20dans%20la%20forêt%20mystérieuse%20est%20un%20film%20français%20d,plus%20pertinent%2C%20retirez%2Dleest réalisé par Vincent Paronnaud (Winshluss) https://fr.wikipedia.org/wiki/Winshluss et Alexis Ducord https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=748313.htmlC’est le 4ème dessin animé de chacun d’entre eux. On y découvre le jeune Angelo aventurier et explorateur.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Vincent Paronnaud (Winshluss)
Alexis Ducord
Le budget prévisionnel de cette coproduction entre la France (82%) et le Luxembourg (18%) est de 9,4 millions €. C’est donc 80% de plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation et la post-production la rémunération des réalisateurs est de 409 000 €, dont 74 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 245 000 € de salaire de technicien, ce qui correspond à 3,5 fois la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ L’achat des droits d’adaptation est de 220 000 € et Winshluss a reçu en outre 6 000 € pour l’adaptation. C’est 50% de plus que le budget moyen des scénarios des fims de fiction. https://siritz.com/financine/baisse-generale-du-niveau-des-scenarios/Les rôles principaux de la bande son ont reçu 117 000 €, soit deux tiers de la rémunération moyenne des premiers rôles de fiction.
Le producteur délégué est Je suis bien content (Franck Ekinci et Marc Jousset). Gao Shan Pictures (La réunion), Le Pacte, Amopix et France 3 cinéma sont coproducteurs. Le film a bénéficié de la passerelle du CNC, de l’aide d’Eurimages, de l’aide aux créations visuelles et sonore ainsi que de l’aide à la musique du CNC , plus l’aide Procirep/Angoa. Le région Ile de France, Pictanovo (Hauts de France), les régions Aquitaine, Grand Est et La Réunion lui ont apporté leur soutien. Une sofica garantie par le producteur et 3 soficas non garanties y ont investi. Canal+, Ciné+ et France 3 l’ont préacheté. Le Pacte a donné un minimum garanti pour les mandats de distribution salle, vidéo vod, vad et VàDA. Le coproducteur luxembourgeois est Zeit Productions (Laurent Witz) qui a bénéficié des soutiens du Film Fund et d’Eurimages.
Le dernier film réalisé par Vincent Paronnaud était « Le poulet aux prunes », réalisé par Marjane Satrapi et sorti en 2011. Distribué par Le Pacte il avait réalisé 239 000 entrées. Le dernier film réalisé par Alexis Ducord était « Calamity », réalisé avec Rémi Chaye. Sorti en 2020 son budget était de 8,2 millions €. Distribué par Gebeka il avait rassemblé 300 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UN BOXEUR AMATEUR DEVIENT CHAMPION
CinéscoopLe 4ème long métrage réalisé par Varante Soudjian https://fr.wikipedia.org/wiki/Varante_Soudjian est « Challenger ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Challenger_(film) , une comédie, comme ses autres films.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Varante Soudjian
Son budget prévisionnel est de 6,5 millions €, soit un quart de plus que le budget moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui revient à 2,2 fois la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/
Il a écrit le scénario avec Thomas Pone pour 325 000 €, soit, là encore, 2,2 fois le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/ Les rôles principaux ont reçu 470 000 €, soit, de nouveau, 2,2 fois leur rémunération moyenne. https://siritz.com/financine/remuneration-des-roles-principaux-2024-2023/
Les producteurs délégués sont Alef two (Nora Mehli et Arthur Essebag) et Les enfants terribles (Yohan Baiada). France 2 cinéma est coproducteur. La région Ile de France et Pictanovo (Hauts-de-France) ont apporté une aide remboursable. Netflix et France 2 (+ replay) l’ont préacheté. Il y a un montant non négligeable de placements de produits. UGC a donné un minimum garanti pour les mandats salle, vidéo et vad.
Le précédent film de Varante Sodjian était « La traversée », sorti en 2022. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-varante-soudjian/ Cette comédie avait un budget de 5,8 millions €. Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 400 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Il a également écrit le scénario avec Thomas Pone. Metropolitan FilmExport avait donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Le film avait rassemblé 392 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UN BIOPIC D’UNE LA STAR DE LA MUSIQUE
CinéscoopLe troisième film réalisé ensemble par Grand corps malade (Fabien Marceau ) https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Corps_Malade et Medi Idr https://fr.wikipedia.org/wiki/Mehdi_Idir , « Monsieur Aznavour » https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_Aznavour est un biopic sur une star de la musique.
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GRAND CORPS MALADE
MEHDI IDR
C’est une coproduction entre la France (98,21%), le Belgique et la Bulgarie (1,79%) pour un budget prévisionnel de 24,6 millions €. C’est le 4ème budget prévisionnel le plus élevé des films français sortis depuis le début de l’année, derrière « Le comte de Montecristo » https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/ , « L’amour ouf » https://www.cinefinances.info/film/3354 et « Emilia Perez » https://www.cinefinances.info/film/3309 qui sont tous des succès.
Pour la préparation, 60jours de tournage (14 à l’étranger dont 4 en studio) et la post-production la rémunération des deux réalisateurs est de 500 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. C’est la sixième plus élevée de l’année. Les deux réalisateurs ont écrit le scénario pour 500 000 €, ce qui fait du budget du scénario le 7ème plus élevé de l’année. Les rôles principaux ont reçu 890 000 € ce qui, là encore, situe leur rémunération au 7ème rang de l’année. Quant aux droits musicaux, avec 850 000 € ils se situent au 3ème rang de l’année, derrière « L’amour ouf » et « Emilia Perez ».
Les producteurs délégués sont Mandarin et Compagnie (Eric et Nicolas Altmayer) et Kallouche Cinéma (Jean Rachid Kallouche). Pathé, et TF1 Films sont coproducteurs. Pathé a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France sauf la télévision et Mandarin et Compagnie et Kallouche cinéma en ont donné un pour le mandat de ventes à l’étranger. Beside Productions est le coproducteur belge et Sofia Films le coproducteur bulgare.
Le précédent film en commun des deux réalisateurs était « la vie scolaire », sorti en 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_scolaire
Il y décrivait la vie scolaire et dans un quartier défavorisé. Les producteurs étaient les mêmes pour un budget prévisionnel de 5,3 millions € et Gaumont avait donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Pour la préparation, 36 jours de tournage et la post-production la rémunération des réalisateurs était de 250 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Et ils avaient écrit le scénario pour 200 000 €. Le film avait rassemblé 1,8 millions de spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
FILM D’AVENTURE POUR LES ENFANTS
CinéscoopLe film d’aventure pour les enfants «Bambi, l’histoire d’une vie dans le bois », https://fr.wikipedia.org/wiki/Bambi,_l%27histoire_d%27une_vie_dans_les_bois_(film)adapté du roman de l’austro-hongrois Felix Salten, paru en 27, et dont les studios Walt Disney avaient fait une adaptation cinématographique à succès en 1942, est le premier long métrage réalisé par Michel Fessier https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Fessler , qui a été le scénariste de nombreux films.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Michel Fessier
Le budget prévisionnel du film est de 5,6 millions €, ce qui est un peu plus que le budget prévisionnel moyen des films de fiction français parus depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/2024-reduction-des-budgets-previsionnels/Pour la préparation et la post-production la rémunération du réalisateur est de 120 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien. Là encore, c’est à peu près la rémunération moyenne des réalisateurs de films de fiction. https://siritz.com/editorial/remuneration-du-realisateur-en-du-budget/En revanche, Michel Fessier a écrit le scénario pour 60 000 €, ce qui est 41% du budget moyen des scénarios des films de fiction. Il est vrai que le livre dont il est adapté est dans le domaine public. https://siritz.com/financine/impressionnante-chute-du-budget-des-scenarios/La rémunération de la voix de Mylène Farmer est de 10 000 €.
Les deux producteurs délégués sont MC4 (Stéphane Millière) et Gebeka Films (Reginald de Guillebon). Kinology est coproducteur. Trois soficas non garanties y ont investi. Le film a bénéficié du soutien de la Procirep. Les régions Ile de France et Centre/Val de Loire ainsi que le département du Loiret lui ont apporté leur soutien. Gebeca a apporté un minimum garanti pour les mandats de distributions France, sauf télévision, et Kinology pour le mandat de vente à l’international.
Sorti dans 288 salles le film avait rassemblé 17 705 spectateurs les 5 premiers jours.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
ÉPOUVANTE ET VIOLENCE À GOGO
ÉditorialFrançois-Pier Pelinard-Lambert, le directeur de la rédaction du Film français, dans son dernier éditorial, intitulé « Même pas peur », souligne l’incroyable succès au box-office de « Terrifier 3 », de Damien Leone, https://fr.wikipedia.org/wiki/Terrifier_3 que toutes les majors ont refusé et qui est distribué en indépendant : 18 millions $ au box-office US dès son premier week-end, en deuxième position derrière « Le robot sauvage ». En France où il est distribué par un petit distributeur indépendant, Esc Films, son démarrage est tout aussi spectaculaire : il a réalisé 280 000 entrées sa première semaine (là encore en deuxième position derrière « Le robot sauvage »), mais dans seulement 155 salles) . Il y est en deuxième position mais, largement en tête au nombre d’entrées par salle, avec 1 800 entrées, alors qu’aucun autre film n’atteint les 900 entrées par salle.
Il se trouve que c’est un film d’épouvante et à petit budget pour un film américain (2 million $). Mais pas le film d’épouvante classique. Comme le note François-Pier Pelinard-Lambert : « la peur, le suspense, la terreur ne sont pas vraiment au menu de cet épisode 3. Encore moins des considérations sociales et psychologiques. Ses fans savent à quoi s’attendre : les corps passent à la découpe(…) un certain public, à l’évidence volumineux, n’a plus le sens de la retenue. » Epouvante et violence à gogo.
Or le cinéma est sans doute le média qui continue à le plus représenter l’état et l’évolution de la société. Il suffit de se tenir au courant de l’actualité pour se rendre compte de la violence croissante de nos sociétés que le succès de ce spectacle reflète. Evidemment, le public de ce type de films est essentiellement jeune. Et nous sommes de plus en plus obligés de constater le développement de la violence la plus extrême au sein de la jeunesse. Au point que dans un pays comme la France on en vient à remettre en cause l’excuse de minorité.
Quels sont les facteurs de cette évolution ? les jeux vidéos ? internet ? la perte d’autorités des enseignants ? le développement du monde de la drogue ? le blocage de l’ascenseur sociale ?
Le cinéma est le reflet de cette évolution. Ses grands auteurs dans leurs oeuvres, pourraient tenter d’en expliquer les ressorts. Cela permettrait d’imaginer des remèdes. Il faut dire que les actualités constituent aujourd’hui des émissions d’épouvante.
Pour compléter cette analyse notons que, cette semaine, en France, c’est de nouveau un film d’épouvante américain , certes moins systématiquement violent, « Smile 2 », réalisé par Parker Finn, https://fr.wikipedia.org/wiki/Smile_2 , distribué par Paramount, qui est en seconde position derrière « L’amour ouf », avec 34 000 entrées dans 358 salles et le deuxième au classement des entrées par salle. Il fait mieux que « Smile 1 » (32.000 entrées). Constatation plus terre à terre : l’épouvante est désormais un genre majeur de la fréquentation.
CHOC FAMILLE DE LA VILLE ET DE LA CAMPAGNE
CinéscoopLe 11ème film réalisé par Nicolas Vannier https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Vanier « C’est le monde à l’envers » est une comédie sur le choc famille de la ville et de la campagne.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Nicolas Vannier
Son budget prévisionnel est de 10,4 millions €, soit 120% de plus que le budget moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/.Pour la préparation, 42 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 320 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui représente 2,7 fois la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/Il a écrit le scénario avec Jerôme Tonnerre pour 385 000 €, soit 90% de plus que le budget moyen d’une scénario. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 941 000 €, soit encore plus que ceux de « L’amour ouf » https://siritz.com/cinescoop/blockbuster-romantique-et-violent-francais/
Les producteurs délégués sont Bonne Pioche cinéma (Emmanuel Priou et Yves Darondeau) et Gaumont. France 2 cinéma est coproducteur. Il a bénéficié d’un soutien de la Région Bourgogne Franche-Comté. Canal+, Amazon et France 2 l’ont préacheté. Gaumont a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film réalisé par Nicolas Vannier était la comédie « Champagne ! » , sorti en 2022. https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-nicolas-vannier/ Son budget prévisionnel était de 4,4 millions €. La rémunération du réalisateur était de 240 000 €. Il était produit par Radar et distribué par SND. Il avait rassemblé 276 000 spectateurs.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.