L’inauguration du backlot d’un hectare et demi des Rues de Paris, première phase des 30 hectares de TSF Studios 77, en Seine et Marne, à 49 km de la capitale, est une grande étape de l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel français. Ces studios sont l’un des 5 premiers lauréats de la Grande fabrique de l’image, lancée par le CNC, dans le cadre de Plan pour la ré-industrialisation de la France d’ici 2030.Par ce plan le CNC suivait les recommandations de mon rapport « Les studios de tournage, enjeu primordial de la production en France » paru le 14 mai 2019.
Or, ce qui était à l’origine de ce rapport c’est ma constatation que le tournage d’un Blockbuster américain, sensé se passer en grande partie à Paris, avait été tourné essentiellement dans des studios britanniques, et très accessoirement à Paris. Marc Tessier, le président de Film France qui, à cette époque, était chargé de promouvoir les tournages en France, avait accepté de me confier la recherche des causes de cet incroyable paradoxe et de proposer des remèdes.
Il m’était très vite apparu que la cause en était l’inadéquation totale de tous nos studios aux besoins de la nouvelle production pour le cinéma, mais aussi des séries de fiction qui s’apprêtaient à devenir le programme phare de la télévision. Au point qu’en France les studios fermaient les uns après les autres alors qu’à l’étranger, et notamment au Royaume-Uni, l’équivalent de centaines de millions € étaient investis chaque année dans l’extension et la création de studios correspondant aux besoins croissants.
En outre, alors que notre « ville lumière » était l’un des cadres les plus rêvés de très nombreux films et séries projetés, il devenait de plus en plus difficile et coûteux d’y tourner. C’était un nouvel exemple de la capacité de la France à correspondre à la formule : vous leur donner le Sahara et, deux ans après, ils importante du sable.
Donc, le choix de Thierry de Segonzac, le propriétaire de TSF, de commencer par ce backlot des rues de Paris est la preuve que, en France, dans ce secteur, il y a des chefs d’entreprise qui savent comment tirer partout des atouts de notre pays.Il a créé une ville lumière pour le cinéma.
Profitions en pour rappeler que la France est un pays où les salariés ne sont pas payés plus, et parfois le sont moins, que chez nos grands voisins anglo-saxons ou d’Europe du nord, alors qu’ils coûtent plus cher à nos employeurs. C’est dû â nos lourdes charges sociales qui sont une taxe sur l’emploi et un frein à la compétitivité de nos entreprises. Heureusement, l’État a compensé ce handicap par le crédit d’impôt. Espérons que la nécessaire rigueur budgétaire n’entrainera pas l’État à réduire cette compensation.
Enfin, il y a un domaine essentiel pour tirer partie du développement de la fabrication d’images. C’est le formation des compétences. Il y a en France d’excellentes écoles publiques et privées, de qualité mondialement reconnues. Mais elles forment surtout des chefs de poste. Il est indispensable de développer la formation de techniciens et d’artisans. Ce sous-développement des formations techniques et artisanales est d’ailleurs une des faiblesses de l’ensemble de notre économie.
REGARD POSITIF SUR LE VRAI BARBES
CinéscoopC’est le premier film réalisé par François-Hassam Guerrar qui est comédien et attaché de presse. Mais, il n’en est pas l’un des interprètes. https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/je-serais-heureux-que-les-a-priori-changent-sur-barbes-hassan-guerrar-presente-son-premier-film-barbes-little-algerie-a-angouleme_6753805.html « Barbès, little Algérie » porte un regard positif sur le vrai Barbès.https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbès,_Little_Algérie#:~:text=Barbès%2C%20Little%20Algérie%20est%20une,Guerrar%20et%20sortie%20en%202024.&text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir%20Fiche%20technique%20et%20Distribution
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
François-Hassan Guerrar
Son budget prévisionnel est de 2,7 millions € ce qui correspond à 80% du budget prévisionnel médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit 90% de la rémunération médiane des réalisateurs cette année. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Il a écrit le scénario avec Peter Dourountzis, Audrey Diwan, Rachid Benzine pour 70 000 €, soit 90% du budget médian des scénarios.https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/ Les rôles principaux ont reçu 119 000 €, ce qui correspond à 30% de plus que la rémunération médiane des rôles principaux. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
East Films (Marie Tauzia) et 24 25 Films (Thibault Gast) sont les producteurs délégués. Le film a bénéficié de 450 000 € d’avance sur recettes du CNC qui a, en outre, donné une aide à la musique de film. Une sofica y a investi et la Région Ile de France lui a apporté son soutien. France 3 l’a préacheté tout comme Netflix. Jour2fête a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France, sauf la télévision et Goodfellas a donné un minimum garanti pour le mandat de distribution à l’international.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
BLOCKBUSTER ROMANTIQUE ET VIOLENT FRANÇAIS
CinéscoopLa comédie « Le grand bain », https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Grand_Bain_(film) réalisée par Gilles Lellouche avait été un énorme succès commercial en 2018 avec 4,3 millions d’entrées. Le troisième film de celui-ci, « L’amour ouf », ambitionne un succès au moins aussi important puisque, avec plus de 35 millions €, son budget prévisionnel est le second de l’année, au trois quart de celui de « Le comte de Monte Cristo » » https://siritz.com/cinescoop/et-de-trois-alexandre-dumas/ qui approche les 9 millions d’entrées https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Gilles Lellouche
Tiré du roman à succès éponyme de l’irlandais Neville Thomson c’est un blockbuster romantique et violent français. Pour la préparation, 89 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 900 000 €, répartie en part égale entre à-valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien C’est, de loin, la rémunération la plus élevée pour le réalisateur d’un film français sorti depuis le début de l’année.https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ Le scénario a été écrit par Gilles Lelouche, Audrey Diwan et Ahmed Hamidi. Ajouté à l’achat des droits du livre, cela donne un budget du scénario de 1 976 833 €, également, de loin le plus élevé depuis le début de l’année, largement devant celui de « Largo Winch : le prix de l’argent » https://www.cinefinances.info/film/3301 . Les rôles principaux ont reçu 909 000 €, ce qui les place en 6ème position des films de l’année.
Les producteurs délégués sont Chi Fou Mi Productions (Hugo Selignac) et Trésor Films (Alain Attal). France 2 cinéma est coproducteur et Pictanovo a fourni une aide remboursable. Canal+, Netflix et France 2 (2 passages) l’ont préacheté. Studio Canal a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution. Il y a un coproducteur Belge , Artemis (Patrick Quinet), à 2,1%, mais qui a tout de même apporté 750 000 €.
Le précédent film de Gilles Lellouche, « Le Grand bain », avait un budget de 18 millions. La rémunération du réalisateur était de 490 000 €. Il avait les même producteurs et le même distributeur.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
UN DRONE PROTECTEUR OU MENAÇANT ?
CinéscoopLe premier film réalisé par Simon Bouissou https://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_Bouisson est « Drone », sorti le 2 octobre dernier.https://fr.wikipedia.org/wiki/Drone_(film,_2024)#:~:text=Drone%20est%20un%20film%20français,premier%20long%20métrage%20du%20réalisateur.&text=Logo%20de%20l’affiche%20du%20film.&text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir%20Fiche%20technique%20et%20Distribution : Surveillée par un drone, une jeune fille se demande s’il s’agit d’un drone protecteur ou menaçant ? Il a rassemblé 10 700 entrées cette première semaine et perdu 70% de ses spectateurs en deuxième seemaine.
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Sylvain Bouissou
Son budget prévisionnel est de 4,8 millions €, soit exactement le budget prévisionnel moyen des films de fiction français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/
Pour la préparation, 37 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, soit deux tiers de la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/ Il a écrit le scénario pour 118 000 €, ce qui est 20% au-dessus du budget médian des scénarios.https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/. Les rôles principaux ont reçu 72 000 € ce qui correspond à 90% de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Haut et court (Caroline Benjo et Carole Scotta). France 2 et Orange studio sont coproducteurs. Le film a bénéficié de l’aide du CNC aux créations visuelles et sonores. L’Ile de France lui a apporté son soutien. Une sofica y a investi. Canal+, Disney +, Ciné + et France 2 l’ont préacheté. Haut et court a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution en France et Orange studio international a le mandat de vente à l’étranger sans minimum garanti.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
PROGRESSION DES FILMS FRANÇAIS À L’INTERNATIONAL
ÉditorialLe CNC et Unifrance ont présenté les chiffres consolidés des ventes et entrées des films français sortis à l’étranger en 2023. Les résultats sont globalement positifs. Plusieurs constats se dégagent.
UNE ARTISTE TOTALE DANS UN MONDE HOSTILE
CinéscoopPour « Niki », https://fr.wikipedia.org/wiki/Niki_(film) , son premier film en tant que réalisatrice la comédienne Celine Salette https://fr.wikipedia.org/wiki/Céline_Sallette offre une biographie de l’artiste Niki de Saint Phale, une artiste total dans un univers hostile.Le dernier film de Celine Salette en tant que comédienne était « Les algues vertes », réalisé par Pierre Jolivet et sorti l’année dernière. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Algues_vertes
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Celine Salette
Son budget prévisionnel est de 3,7 millions €, ce qui est le budget médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/baisse-generale-du-niveau-des-scenarios/ Pour la préparation, 30 jours de tournage et la post-production la rémunération de la réalisatrice est de 80 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui est 90% de la rémunération médiane des réalisateurs https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ Elle a écrit le scénario avec Samuel Doux pour 100 000 €, soit 25% de plus que le budget médian des scénarios. Les rôles principaux ont reçu 148 000 €, soit 85% de plus que la rémunération médiane des rôles principaux https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués sont Wild Bunch (Vincent Grimond) et Cinéfrance Studio (Julien Deris et David Gauquié). Troisfoistroisneuf et France 2 cinéma sont coproducteurs. Les région Ile de France et Paca ont apporté leur soutien. 6 soficas non garanties (Cinexe 5, Entourage Sofica 2, Cinecap 7, Cofinova 20 et Indefilms 12) y ont investi. Canal+, Ciné + et France 2 l’ont préacheté. Wild Bunch a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France hors tv et Pulsar content un minimum garanti pour tous les mandats de distribution internationale.
*www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie le budget, le plan de financement et la répartition des recettes de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il dispose d’un puissant moteur de recherche multicritères et de 10 ans d’archives.
BAISSE GÉNÉRALE DU BUDGET DES SCÉNARIOS
FinanCinéSi l’on analyse l’évolution du budget des scénarios à fin septembre par rapport à celle des deux années précédentes on note une baisse très nette.
Elle porte tout d’abord sur le budget le plus élevé. Cette année, le budget du scénario le plus élevé est de loin celui de « Largo Winch, le prix de l’argent » https://fr.wikipedia.org/wiki/Largo_Winch_:_Le_Prix_de_l%27argent qui est de 1,161 millions €. Il est vrai qu’il comprend avant tout l’achat des droits d’adaptation de la bande dessinée pour 695 000 €, les deux scénaristes, dont les réalisateurs, Olivier Masse, n’ayant touché que 466 000 € d’à-valoir. L’année dernière, le budget du scénario le plus élevé était celui de « Asterix & Obélix, l’empire du milieu », https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-guillaume-canet-2/avec 6,452 millions €. Mais, là encore et plus encore, l’essentiel de ce budget était consacré à l’achat des droits d’adaptation de la bande dessinée pour 6,45 millions €, les 3 scénaristes, dont le réalisateur n’ayant reçu que 250 000 €. En 2023 le record était légèrement supérieur à celui de cette année, allant à « Le nouveau jouet », https://siritz.com/cinescoop/la-remuneration-de-james-hut/ avec 1,245 millions €. Mais, de nouveau, l’essentiel de ce budget allait à l’achat des droits de remake du film de Francis Veber.
Plus représentative est l’évolution du budget moyen du scénario. Il était de 170 000 € en 2022. Il est remonté à 202 000 € en 2023, sans doute sous le poids de l’achat des droits de « Asterix et Obelix, l’empire du milieu », pour tomber à 145 000 € depuis le début de 2024.
Tout à fait significatif est le budget médian qui n‘a cessé de chuter d’année en année, passant de 105 000 € pour tomber à 70 000 € cette année.
Une autre donnée intéressante est le pourcentage du budget du scénario dans budget prévisionnel total.
Cette année, le plus élevé, et de très loin, est celui de « L’ile », un film réalisé par Damien Manivel, avec 24,39%…. Le scénario n’a pourtant été rémunéré que de 50 000 €, mais le budget prévisionnel de l’ensemble du film n’est que de 205 000€. Le réalisateur a reçu 27 000 € en tant que réalisateur et la durée du tournage n’est que de 2 jours. Le cinéma était une industrie de prototype et il y a toujours des exceptions.
Plus significatif est le pourcentage moyen qui est de 3,1%. Quand au pourcentage médian il est de 2,6 %. A noter qu’il y a plusieurs films pour lesquel il n’y a aucune rémunération du sujet ou du scénario, celle du réalisateur en tant qu’auteur étant jugée s suffisante.
Enfin, il est intéressant de comparer ces derniers chiffres avec la même étude que nous avions fait en juillet 2022. Les chiffres sont relativement différents. https://siritz.com/financine/realisateurs-en-pourcentage-du-budget/
L’ODYSSÉE D’UN SANS PAPIER EN FRANCE
CinéscoopPour son troisième long métrage, « L’histoire de Souleymane », https://fr.wikipedia.org/wiki/L’Histoire_de_Souleymane#:~:text=Le%20film%20décrit%2048%20heures,demande%20d’asile%20à%20Paris.Boris Lojkine https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Lojkine aborde la question d’un immigré africain en attente de reconnaissance du statut de réfugié. C’est l’odyssée d’un sans papier en France.
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Boris Lojkine
C’est un film au budget prévisionnel de 2,6 millions €, soit 70% du budget prévisionnel, soit 70% du budget prévisionnel médian des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/
Pour la préparation, 40 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 90 000 €, dont 30 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 40 000 € de salaire de technicien ce qui correspond à la rémunération médiane des réalisateurs. https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Boris Lojkine a écrit le scénario avec Delphine Agut pour 73 000 € soit 80% du budget médian des scénarios. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/Les rôles principaux ont reçu 40 000 € soit la moitié de leur rémunération médiane. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Unité (Bruno Nahon). Le film a bénéficié du CNC de 530 000 € d’avance sur recettes et de l’aide aux images de la diversité. La région Ile de France lui a accordé une aide remboursable. 2 soficas y ont investi. Canal+ et Ciné+ l’ont préacheté. Pyramide lui a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution France hors TV et un autre pour la distribution à l’étranger.
Le précédent film de Boris Lojkine était « Camille », sorti en octobre 2019. https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_(film,_2019)
Il était produit par Unité et distribué par Pyramide. Son budget était de 1,7 millions €. Pour la préparation, 35 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur était de 50 000 €, dont 20 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 30 000 € de salaire de technicien. Le film avait rassemblé 62 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE ANIMATION DE PAPIERS ANIMÉS
CinéscoopMichel Gondry a de multiples talents : auteur de BD, musicien, écrivain, réalisateur, etc…https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Gondry Son troisième long métrage, « Maya, donne-moi un titre » , est un film d’animation de papiers découpés. https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Gondry, https://fr.wikipedia.org/wiki/Maya,_donne-moi_un_titre#:~:text=Maya%2C%20donne%2Dmoi%20un%20titre%20est%20un%20film%20d’,l’animation%20de%20papiers%20découpés.&text=Pour%20plus%20de%20détails%2C%20voir%20Fiche%20technique%20et%20Distribution.
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Michel Gondry
Son budget prévisionnel est de 714 000 €. C’est moins de 20% du budget prévisionnel des fictions françaises sorties depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ Pour la préparation, la réalisation et la post-production la rémunération du réalisateur est de 35 000 €, dont 10 000 € d’à valoir sur droits d’auteur et 25 000 € de salaire de technicien, soit 40% de la rémunération moyenne des réalisateurs de fiction. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ Il a écrit le scénario pour 5 000 €, ce qui correspond à 5% du budget médian des scénarios de films de fiction. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 70 000 €, soit 90% de ce leur rémunération médiane dans les fictions. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Le producteur délégué est Partizan Films (Georges Bermann), avec comme coproducteur Domino Films (Stephanie Bermann). Le film a obtenu une aide de la Procirep/Angoa et, pour la musique, une aide de la Sacem et du CNC. Ciné+ l’a préacheté et Jokers a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution.
Le précédent film de Michel Gondry était la fiction « Le livre des solutions », sorti en septembre 2023. https://siritz.com/cinescoop/difficile-de-terminer-un-film/ Son budget prévisionnel était de 3,6 millions €. La rémunération du réalisateur était de 51 000 €. Il avait écrit le scénario. Le producteur et le distributeur étaient les mêmes. Le film avait rassemblé 463 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.
UNE VILLE LUMIÈRE POUR LE CINÉMA
ÉditorialL’inauguration du backlot d’un hectare et demi des Rues de Paris, première phase des 30 hectares de TSF Studios 77, en Seine et Marne, à 49 km de la capitale, est une grande étape de l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel français. Ces studios sont l’un des 5 premiers lauréats de la Grande fabrique de l’image, lancée par le CNC, dans le cadre de Plan pour la ré-industrialisation de la France d’ici 2030.Par ce plan le CNC suivait les recommandations de mon rapport « Les studios de tournage, enjeu primordial de la production en France » paru le 14 mai 2019.
Or, ce qui était à l’origine de ce rapport c’est ma constatation que le tournage d’un Blockbuster américain, sensé se passer en grande partie à Paris, avait été tourné essentiellement dans des studios britanniques, et très accessoirement à Paris. Marc Tessier, le président de Film France qui, à cette époque, était chargé de promouvoir les tournages en France, avait accepté de me confier la recherche des causes de cet incroyable paradoxe et de proposer des remèdes.
Il m’était très vite apparu que la cause en était l’inadéquation totale de tous nos studios aux besoins de la nouvelle production pour le cinéma, mais aussi des séries de fiction qui s’apprêtaient à devenir le programme phare de la télévision. Au point qu’en France les studios fermaient les uns après les autres alors qu’à l’étranger, et notamment au Royaume-Uni, l’équivalent de centaines de millions € étaient investis chaque année dans l’extension et la création de studios correspondant aux besoins croissants.
En outre, alors que notre « ville lumière » était l’un des cadres les plus rêvés de très nombreux films et séries projetés, il devenait de plus en plus difficile et coûteux d’y tourner. C’était un nouvel exemple de la capacité de la France à correspondre à la formule : vous leur donner le Sahara et, deux ans après, ils importante du sable.
Donc, le choix de Thierry de Segonzac, le propriétaire de TSF, de commencer par ce backlot des rues de Paris est la preuve que, en France, dans ce secteur, il y a des chefs d’entreprise qui savent comment tirer partout des atouts de notre pays.Il a créé une ville lumière pour le cinéma.
Profitions en pour rappeler que la France est un pays où les salariés ne sont pas payés plus, et parfois le sont moins, que chez nos grands voisins anglo-saxons ou d’Europe du nord, alors qu’ils coûtent plus cher à nos employeurs. C’est dû â nos lourdes charges sociales qui sont une taxe sur l’emploi et un frein à la compétitivité de nos entreprises. Heureusement, l’État a compensé ce handicap par le crédit d’impôt. Espérons que la nécessaire rigueur budgétaire n’entrainera pas l’État à réduire cette compensation.
Enfin, il y a un domaine essentiel pour tirer partie du développement de la fabrication d’images. C’est le formation des compétences. Il y a en France d’excellentes écoles publiques et privées, de qualité mondialement reconnues. Mais elles forment surtout des chefs de poste. Il est indispensable de développer la formation de techniciens et d’artisans. Ce sous-développement des formations techniques et artisanales est d’ailleurs une des faiblesses de l’ensemble de notre économie.
UNE COMÉDIE REMAKE D’UN BLOCKBUSTER ESPAGNOL
CinéscoopLe 7ème film réalisé par Lucien Jean-Baptiste, qui est également comédien (mais pas dans ce film), https://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_Jean-Baptiste, « On fait quoi Maintenant »https://fr.wikipedia.org/wiki/On_fait_quoi_maintenant_%3F#:~:text=est%20une%20comédie%20française%20réalisée,Baptiste%20et%20sortie%20en%202024. est une comédie qui est le remake d’un blockbuster espagnol qui a été un grand succès dans son pays, « Abuelos ».
Cinéfinances.info* a fourni les données financières de cet article.
Lucien Jean-Baptiste
Son budget prévisionnel est de 6,9 millions €, soit 40% de plus que le budget prévisionnel moyen des films français sortis depuis le début de l’année. https://siritz.com/financine/budget-moyen-peut-donner-un-gros-b-o/ https://siritz.com/financine/realisateurs-les-ecrats-de-realisation-saccroissent/Pour la préparation, 34 jours de tournage et la post-production la rémunération du réalisateur est de 200 000 €, répartie en part égale entre à valoir sur droits d’auteur et salaire de technicien, ce qui correspond à 80% de plus que la rémunération moyenne des réalisateurs. https://siritz.com/financine/tendance-a-la-baisse-de-la-remuneration-des-realisateurs/ II a écrit le scénario avec Sebastien Mounier, Melian Marcaggi et Christophe Duthuron pour 265 000 € tandis que les droits d’adaptation du film espagnol ont été acquis 267 000 €. Le budget total du scénario est donc 532 000 €, soit 2,6 fois le budget moyen des scénarios. https://siritz.com/financine/budget-du-scenario-remuneration-du-realisateur/Les rôles principaux ont reçu 681 000 €, ce qui revient à 3,2 fois ce qu’ils ont touché en moyenne. https://siritz.com/financine/les-stars-ne-garantissent-pas-le-succes/
Les producteurs délégués sont Nolita Cinéma (Romain Rousseau) et Zamba productions (Jean-Baptiste Lucien). Il a été préacheté par Netflix, TF1 (2 passages) et TV5 monde. TF1 a donné un minimum garanti pour tous les mandats de distribution et Apollo est le distributeur physique. Le film a bénéficié de placements de produit.
Le précédent film de Lucien Jean-Baptiste était « La deuxième étoile », sorti en 2017.Son budget était de 8 millions € et il était produit par Vendredi Films et Mars films. Mars film était le distributeur. La rémunération total du réalisateur était de 502 000 €. Le film avait rassemblé 416 000 spectateurs.
www.Cinefinances.info est un site, accessible par abonnement, destiné aux professionnels du cinéma. Il publie budget, le plan de financement et la répartition des recettes prévisionnels de tous les films français qui sortent (hors les films « sauvages » qui ne déposent pas leurs contrats au registre public et ne demandent donc pas l’agrément qui leur permettrait d’accéder à l’aide du CNC). Il s’agit des chiffres de l’agrément d’investissement sur la base duquel le producteur a monté son financement. Il dispose d’archives des films sortis depuis 2010 et d’un puissant moteur de recherche, avec de multiples critères.